Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h08: |
Le nouveau mufti égyptien, le cheikh Ali Guma : ce qu il pense du djihad, son appui aux attentats suicides, son interdiction aux musulmans de combattre d autres musulmans au sein de l armée américaine .
je vous conseille la lecture sur memri c est une horreur ... En un mot comme en cent , Guerre totale a tout ceux qui ne sont pas musulmans ... les tuer est permis !!! Vous avez dit " GUERRE SAINTE "
Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h07: |
Et oui, il faut bien un motif valable pour noyer le poisson.D'ailleurs, ils sont tous fous ceux qui commettent des 'attentats'. Depuis quand voit on des gens normaux se suicider ou s'exploser.Comment se fait il que tu ne l'ai pas insérè ce matin.???? Il a fallu que mon agence en parle avant l'APT pour nous donner ta version des faits..??? Bizarre...
Par Colette (Colette) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h00: |
Ben, tu vois Albert? Y a une explication a tout...
Par Emma (Emma) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h02: |
Les pilotes réfractaires font des émules !
Un groupe de conférenciers des universités de Tel Aviv et de Jérusalem, appartenant au mouvement de gauche ''le Campus ne se tait pas'', a réuni depuis hier soir des dizaines de signatures pour une pétition en soutien aux 27 pilotes refusant certaines missions dans les territoires palestiniens. (Guysen.Israël.News)
Par A_Soued (A_Soued) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h04: |
NOUS SOMMES TOUS JUIFS!
Article de James Woolsey, directeur de la CIA de 1993 à 1995, paru dans le Jerusalem Post du vendredi 26 septembre 2003.
Traduit par Albert Soued www.chez.com/soued/reve.htm
Ces jours-ci on me demande parfois si je suis Juif. Je suppose que cela est dû à mon point de vue néo conservateur sur la défense et sur les affaires étrangères. Pendant un temps, je répondais "non, je suis presbytérien", mais je commence à dire plutôt "Bon! je représente l'aile presbytérienne de l'Institut Juif pour les affaires de sécurité intérieure" (1).
Devant l'antisémitisme croissant en Europe et une variété hideuse qui est en train de ronger insidieusement le Moyen Orient, sans parler de l'hostilité à Israël de la gauche américaine (et d'une petite partie de la droite) qui parfois tourne à l'antisémitisme, il m'a semblé utile d'être un peu solidaire de mes amis Juifs aujourd'hui. En ce premier jour du Nouvel An Juif, j'ai pensé que c'était le moment d'expliquer pourquoi.
Ce n'est pas seulement les deux religions abrahamiques issues du Judaïsme qui doivent lui être reconnaissantes, mais le monde entier. La raison est qu'il y a entre 3000 et 4000 ans, un événement s'est produit au Sinaï, dans une tribu d'émigrés fuyant l'oppression d'Egypte, éveillant le monde au concept de "gouvernement par la loi", l'idée que la loi n'est pas le fait du caprice de ceux qui gouvernent, mais qu'elle trouve sa source au-dessus. Ce concept est au cœur des sociétés qui sont gouvernées avec décence, qu'elles aient adopté la formule de Thomas Jefferson "nous sommes installés par notre Créateur" ou qu'elles préfèrent la notion plus laïque de loi procédant de la Nature.
Si manque l'une ou l'autre de ces bases, spécifiant qu'"on gouverne par une loi dérivant d'une autorité supérieure aux gouvernants", alors la démocratie élue dégénère dans la loi de la jungle et le capitalisme se transforme en une vaste escroquerie. Cette suprématie de la loi à laquelle sont attachés la plupart des Américains est ce que nous appelons "le gouvernement par la loi" et non par les hommes.
Cette notion a été un peu brouillée par le débat intellectuel récent, pour savoir si les Etats-Unis sont un "empire" ou non. Si les Etast-Unis sont un empire, celui-ci est alors vraiment étrange: là où nous avons des troupes, en Arabie Saoudite, en Corée du Sud, en Allemagne, quand on nous demande de partir, on s'empresse de le faire…!
Néron et Napoléon auraient été scandalisés; ils n'auraient pas non plus compris ce qu'ont enduré nos présidents Richard Nixon et Bill Clinton. L'un a été démis de ses fonctions par les représentants élus du peuple, pour avoir couvert un cambriolage politique. L'autre a été démis par la Chambre des Représentants, puis gracié par un jugement du Sénat, pour avoir menti sous serment dans une déposition liée à une affaire de harcèlement sexuel….Nos présidents sont donc loin d'être des "empereurs", puisque le peuple doit obéir à ses empereurs sans discuter, et dans notre cas, nos présidents ont subi la loi, d'une façon "non-impériale"(2)…. Les Etats-Unis ne prennent pas exemple sur Rome ou la France pour juger les dirigeants qui gouvernent la plus grande nation de l'histoire. Heureusement, les puissants qui nous gouvernent sont soumis "au gouvernement par la loi" et dans ce sens, nous prenons exemple sur cette tribu émigrée d'Egypte, nous sommes tous Juifs.
Je suis allé dans des synagogues, surtout invité par des amis pour une bar mitsva. Si un jour vous avez l'occasion d'y aller, observez l'objet de la vénération des fidèles, le rouleau de la loi lui-même! Il est accueilli comme un vieil ami et il est porté avec amour par les fidèles. Je suis convaincu que ce sont "le statut de la torah au-dessus des gouvernants" et sa vénération qui sont au coeur de l'antisémitisme.
Pour ceux qui connaissent l'histoire, les Juifs ont toujours été la cible de tyrans, parce que leurs croyances et leurs pratiques religieuses, aiguisées par 2000 ans d'exil, annoncent clairement que la loi est au dessus du gouvernant. Les lois diététiques, les habits orthodoxes, les disputes autour de l'interprétation des règles marquent les Juifs de cette foi dans une loi supérieure, au cœur de leur histoire et de leur religion. En conséquence est ils sont ressentis comme le premier groupe à supprimer par les dictateurs, qu'ils soient laïcs ou religieux. On doit réfléchir sur cette réalité historique: quand l'antisémitisme relève la tête, c'est nous qui sommes la cible suivante, à moins que nous soyons disposés à baisser l'échine et à accepter le joug.
Barrière contre toute propension à se glorifier de sa propre vertu, l'humour juif a pénétré la culture américaine. J'étais impliqué de nombreuses fois dans les négociations pour le contrôle des armes pendant la guerre froide. Malgré la tension des négociations, les Russes et les Américains allaient souvent dîner ensemble le soir. Après d'âpres discussions, passant par les moments les plus difficiles, on terminait néanmoins par un échange de plaisanteries. J'ai toujours été frappé par l'humour grinçant et l'autodérision des histoires russes, dont l'ironie me semblait très familière, à moi américain. En lisant plus tard "les joies du Yiddish" de Leo Rosten, je trouvais les mêmes anecdotes et les mêmes histoires que les Russes me racontaient, dans des versions un peu différentes, et je compris alors pourquoi elles m'étaient familières.
Il y a six ans les Services d'immigration américains ont jeté en prison huit Irakiens, combattants de la liberté, réfugiés du régime de Saddam Hussein, sous prétexte qu'ils étaient une menace pour les Etats-Unis. Le cas était plus que mince, mais il tombait sous la loi relative au témoignage secret. Après une longue lutte, les huit prisonniers ont été libérés, plusieurs d'entre eux aujourd'hui participant à l'installation de la démocratie dans leur pays. J'étais l'un des avocats et la majorité de mes conseillers, travaillant gracieusement, étaient Juifs. Après tout, la loi est au-dessus de celui qui gouverne.
Bonne année à nous tous!
(1) Note du traducteur: ironie de l'auteur, cet institut n'existant pas…Par ailleurs le raisonnement de l'auteur devrait reconnaître la séparation de l'état et de la religion dans l'application de la loi
(2) Comme le prohète Elie a humilié le roi Achab pour avoir permis à la reine Jézabel de piéger et d'exécuter Naboth et de voler sa vigne; comme le prophète Natan a confondu le roi David pour avoir pris à son lieutenant Ouryah sa femme Batsheba, après l'avoir envoyé aux premières lignes devant une mort certaine.
Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 01 octobre 2003 - 20h03: |
Par Citron (Citron) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h32: |
Un jeune tente de se suicider en heurtant
la clôture de l’ambassade US à Tunis
• Motif : refus de visa pour rejoindre son «épouse» américaine aux Etats-Unis
Un individu conduisant un véhicule a percuté le 29 septembre vers minuit le mur de clôture extérieur de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, dans une tentative de suicide.
L’intéressé,qui n’a été que légèrement blessé, a mis le feu à une bouteille de gaz qu’il transportait à bord de son véhicule causant l’incendie de la voiture sans occasionner de dommages au mur de l’ambassade. L’individu en question a été immédiatement appréhendé par les agents de sécurité qui l’ont extrait du véhicule.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit d’un ressortissant tunisien de 39 ans, dénommé Nabil Ben Jaballah, qui a déclaré avoir voulu se suicider pour n’avoir pas pu obtenir un visa qui lui aurait permis de retourner aux Etats-Unis et y rejoindre son «épouse» américaine Denise Aikens-Young.
Selon ses dires, l’individu en question était entré aux Etats-Unis de façon illégale en 1997, à partir du Canada et s’était installé dans la ville de Boston.
Sous traitement psychiatrique
Toujours, selon les dires de l’intéressé, en mars 2001, il a épousé une ressortissante américaine, mais n’a pas régularisé sa situation en matière de séjour. Les nouvelles restrictions imposées à l’immigration clandestine aux Etats-Unis après le 11 septembre 2001 ont été source de difficultés pour Nabil Ben Jaballah qui a alors tenté de régulariser sa situation, mais ses demandes ont été rejetées par les services de l’immigration US. Il retourne alors en Tunisie au mois de mars 2002 et y est rejoint par son épouse américaine (qui repart cependant aux Etats-Unis dans le but de régulariser la situation fiscale de ce dernier). Celui-ci dépose, auprès des services consulaires de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, une nouvelle demande de visa d’entrée aux Etats-Unis. Sa demande est rejetée une première fois en mars 2003 et une deuxième fois en septembre de la même année, et ce, pour diverses raisons administratives.
Suite au refus répété des autorités américaines de lui accorder un visa d’entrée aux Etats-Unis et empêché de ce fait de rejoindre son épouse, l’intéressé aurait, selon ses dires, sombré dans une dépression nerveuse grave pour laquelle il a suivi un traitement psychiatrique auprès d’une spécialiste de la place. Son état psychique a continué à empirer et il aurait tenté, il y a une semaine, de mettre fin à ses jours en s’enfermant dans son véhicule et en ouvrant une bouteille de gaz. Il aurait cependant mis de lui-même un terme à cette tentative.
Le lundi 29 septembre, il aurait été, selon ses dires, très ému et affecté après une conversation téléphonique avec son épouse. Désespérant de la rejoindre, il aurait été tenté de nouveau par le suicide. Et c’est dans cet état psychologique qu’il se dirige, aux environs de 23h30, vers le siège de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis à bord d’une voiture de type «Ford Ranger» qui lui appartient et qu’il a ramenée des Etats-Unis.
L’enquête se poursuit.
L’ambassade américaine
Les autorités tunisiennes ont fait face
d’une manière rapide et efficace à l’incident
A la suite de la tentative de suicide menée devant le mur de la clôture extérieure de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis par un Tunisien désespéré d’obtenir un visa pour rejoindre son épouse américaine, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Tunis a rendu publique, hier, la déclaration suivante :
«Le 29 septembre 2003, peu de temps avant minuit, un individu s’est lancé avec sa voiture contre la façade de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Tunis dans ce qui semble être une tentative de suicide. Cet individu était bouleversé par la non-obtention d’un visa immigrant suite à un séjour prolongé et illégal aux Etats-Unis d’Amérique.
Les autorités tunisiennes ont fait face, d’une manière rapide et efficace, à cet incident en interpellant l’individu en question. L’ambassade coopère avec les autorités tunisiennes concernant cette investigation».
http://www.lapresse.tn/actualites/unejeune.html
Par Albert (Albert) le mercredi 01 octobre 2003 - 19h41: |
Une voiture s'est jetèe sur le mur d'enceinte de l'ambassade U.S à Tunis. Info entendue ce matin sur RADIO J.
Agence Breitouna.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 01 octobre 2003 - 18h16: |
Chers harissiens et harissiennes,
C'est avec grand plaisir que je vous transmets ce message de la part de notre ami et harissien
Simon Barouch:
"Je vais bientôt avoir un ordinateur et je me ferai le plaisir de reprendre mon activité et mes devoirs d'harissien. Je vous aime tous, Simon"
Par Belebou (Belebou) le mercredi 01 octobre 2003 - 07h38: |
En même temps ce pécher, qui n'est pas simplement un pécher contre la charité
Un péchè ou un abricotiè.....? Ou une huitre perlière...
Par Wnes (Wnes) le mardi 30 septembre 2003 - 22h38: |
La Douda : Hak El Ouet Tracking Station,
Le Ftileur à lu pour vous :
Chers amis Harrissiens, vous qui aimez la lecture et la culture, je ne saurais que trop vous conseiller, la lecture du livre de l'auteur : Michèle Escamilla-Colin, Crimes et chatiments dans l´Espagne inquisitoriale.
L'auteur retrace ici l'histoire d'une Espagne baroque déclinante, dégage le rapport entre délit et sentence, retrouve le profil socioprofessionnel du condamné, et aussi son aspect physique, grâce aux coordonnées d'identification à jamais fixées par le zèle du policier du Saint Tribunal. Les principaux aspects de l'expérience inquisitoriale, vécue dans une souffrance quotidienne : arrestation, mise au secret, torture, délation forcée, infamante et théâtrale exhibition en autodafé, condamnation à la ruine, à la prison, parfois à la plus horrible des morts nous sont révélés. Parmi eux, les cryptojudaïsants sont les plus nombreux. Pour avoir pratiqué leur religion, interdite depuis le décret d'expulsion du royaume d'Espagne, en 1492, ils sont enfermés, torturés, jugés et châtiés. D'ailleurs, le Tribunal de la foi, alors vieux de deux siècles, n'avait-il pas été créé pour eux ? Ne furent-ils pas l'adversaire privilégié de l'inquisiteur, le seul qui méritât tous ses efforts, le seul qui fût digne de lui ?
En voici un résumé :
CRIMES ET CHATIMENTS DANS L'ESPAGNE INQUISITORIALE
DU CRYPTOJUDAISME A L'AUTODAFE
L'Espagne du 14em. siècle,... l'Espagne n'avait pas échappé aux horreurs de la peste bubonique, pas plus qu'elle n'avait échappé aux séquelles d'une autre peste, c'est à dire à l'agitation sociale. Vers la fin du 14em. siècle le virus de l'antisémitisme qui avait pris naissance dans l'Europe du nord, commença à infecter la culture espagnole.
On assista alors à des flambées de violences contre les Israélites, sous l'impulsion de dirigeants religieux ultras, on s'employa avec ardeur à convertir au christianisme tous les Musulmans, et tous les Israélites d'Espagne. En certains lieux il leur fut fait interdiction de manger, de boire avec des Chrétiens, voire même de leur parler.
Ils furent empêchés d'exercer leurs métiers d'artisanat et d'agriculture, il leur fût interdit de porter des vêtements de soie, et on les contraignit d'aller en guenilles, la famine menaçait. Faisant irruption dans la synagogue de Tolède des Chrétiens zélateurs en firent une église : Santa Maria la Blanca, le même sort s'abattit sur quantités d'autres synagogues et de mosquées. Les pressions et la violence se firent si intenses que des milliers de Israélites et Musulmans se convertirent au christianisme.
Ici comme dans le reste de l'Espagne une vague de conversions déferla, en refluant elle a laissé derrière elle pas moins de cent milles convertis, les Espagnoles les appelèrent les Nouveaux Chrétiens. La communauté des Séfarades si bien intégrée à la vie espagnole fut déchirée en deux clans, beaucoup de ses membres s'étaient convertis publiquement, mais en privé continuaient à observer les rituels de leur religion originelle. Un ressentiment se fit jour contre ceux qui continuaient à observer leurs anciens rites, les Chrétiens ulcérés les surnommèrent les "Marranos", vocable tiré d'un mot ibérique désignant les cochons.
Quand les royaumes de l'Espagne chrétienne furent enfin unis sous le règne de Ferdinand et d'Isabelle, les monarques se mirent en devoir de purifier la foie de leurs sujets chrétiens. Le premier jour de l'an 1481 l'Inquisition espagnole commença sa sale besogne. Pour faire disparaître jusqu'aux derniers vestiges des rituels Israélites chez les Nouveaux Chrétiens, pour briser toutes relations entre les convertis et les autres Israélites d'Espagne, des milliers d'hommes et de femmes furent jugés et torturés, des milliers finirent sur le bûcher, pourtant des années de terreurs et de tortures ne purent anéantir les liens établis et leur héritage culturel.
L'Inquisition espagnole exigeait maintenant une action encore plus radicale, c'est dans la fastueuse salle des ambassadeurs de l'Alhambra, que le 31 mars 1492, la longue et illustre histoire des Israélites d'Espagne prit fin tragiquement, c'est ici que le Roi Ferdinand et la Reine Isabelle cédant à la demande pressante de Torquémada le Grand Inquisiteur, promulguèrent l'Edit d'Expulsion au terme duquel tous les Israélites d'Espagne, devaient soit se convertir au Catholicisme, soit quitter le pays avant la fin de la mi-été.
" D'après le rapport des Inquisiteurs, il ressort que les Nouveaux Chrétiens subissent un lourd dol de leur commerce avec les Israélites, subséquemment nous avons décidé d'ordonner à tous les Israélites de quitter notre royaume, et de n'y revenir pour quelle que raison que ce soit ".
Au cours de cette année là plus de cent cinquante milles réfugiés s'agglutinèrent en longues théories sur les routes d'Espagne, abandonnant derrière eux leurs demeures, leurs vignobles, leurs ateliers, leurs synagogues, leurs écoles, et leurs souvenirs de bonheurs, et ceux des jours d'épreuves, accumulés au cours de siècles inoubliables, sous la domination arabe puis chrétienne.
Ce fut là la plus massive des nombreuses expulsions d'Europe, mais ce n'était pas qu'une expulsion, c'était aussi pour l' Espagne, la fin d'une époque de cinq siècles au cours de laquelle la vie et la pensée avait atteint des sommets inégalés en Europe occidentale. Dans ce pays en particulier la vie des Israélites et des Musulmans avait été imprégnée par un idéal, qui était de vivre pleinement et de manière créative au sein d'une société plus vaste, tout en restant fidèles aux anciennes valeurs et traditions.
Et c'est ainsi qu'un certain jour du mois d'août, le même mois que Christophe Colomb avait choisi pour appareiller vers de nouveaux horizons, que les derniers réfugiés quittèrent l'Espagne.
Quant à leurs frères qui acceptèrent la conversion pour pouvoir rester sur leur terre, ils vont selon le bon vouloir des monarques, être livrés à la persécution et aux tortures de la Sainte Inquisition, pour finalement être jetés dans les flammes des grands autodafés populaires, qui comme nous allons le voire, et en similarité avec le jeux du cirque romains, permettait de canaliser la vindicte du peuple sur des victimes expiatoires toutes désignées.
Ceux des analystes qui se sont penchés sur ce volet honteux de l'histoire, sont frappés par les similitudes qui existent, tant au niveau de l'action méthodique, que de l'exactitude comptable, que de la concision des fichiers de police de l'Inquisition, similitude avec ce que l'on a vu bien plus tard chez les nazis, et autres régimes qui se spécialisèrent dans la prétendue chasse aux sorcières, que l'on peut aussi dénommer chasse aux boucs émissaires.
Le fichier est très simple, il comprend trois volumes qui groupent sur plusieurs siècles des centaines de procès dressés par l'Inquisition.
Dés le moment où tous les non - convertis sont sensés avoir quitté l'Espagne, on promulgue l'Edit de Délation qui énumère un certain nombre de pratiques, ou de signes extérieurs, de gestes, d'attitudes, ou de non gestes, qui permettent d'attirer l'attention du vulgaire, qui ne sait d'ailleurs lui même absolument rien, à cette époque là du judaïsme. Et parmi le catalogue de ces gestes on peut citer par exemple : le changement de chemise le vendredi, le fait surtout de ne pas travailler le samedi, et de travailler le dimanche, bien-sur au niveau des pratiques alimentaires, on demande de surveiller si les gens mangent du porc ou pas.
Evidement il y a là toute une frange de la population qui est bien placée pour surveiller, c'est bien-sur la domesticité par exemple, ce qui a du être absolument terrible, parce que tous ces nouveaux chrétiens ont évidemment des domestiques chrétiens, et il suffit que cela se passe un peu mal entre les patrons et les valets, pour qu'il y ait délation, sur les bases de tel ou tel signe assimilés à une pratique judaïque en privée.
Et il n'y a pas que les pratiques alimentaires que l'on peut citer, il y a aussi tout ce qui concerne l'enterrement, le fait de laver entièrement le mort, de l'habiller d'un linceul blanc, ce qui apparemment n'était pas fait par les chrétiens de l'époque.
On peut dire que c'était plus facile au 16 éme. siècle pour l'inquisition de repérer les cryptoIsraélites, que ça l'eu été pour la gestapo au 20 éme. siècle parce qu'ils ne mangeaient pas de porc, ou parce qu'ils ne travaillaient pas le shabbat.
On peut dire que beaucoup de convertis étaient restés très attachés à leur foi d'origine, et ils courraient des risques en pratiquant même de façon cachée. Et ils avaient quand même une double identité, et ce qui particulièrement atroce, c'est que l'on persécute des gens qui ne sont nullement agressifs, qui essayaient finalement de concilier leurs anciennes coutumes avec les apparences d'un comportement qui leur est imposé.
Ils ont conservé une fidélité au fort intérieur, et au fort intérieur largement étendu c'est à dire dans la cellule familiale, ou dans un groupe d'amis, et quant au reste ils donnent tous les signes extérieurs d'apaisement. Malgré cela on les épient en tentant de pénétrer au fond d'eux mêmes, ce qui fait que cette persécution apparaît comme spécialement atroce.
Il est certain que la situation de cette fraction de la population était très inconfortable psychologiquement, puisqu'en fait sauf bien entendu la toute première génération, celle qui suit le décret d'expulsion, ces gens sont complètement coupés de leur racines judaïques, ils n'ont plus de Jurisconsults, plus synagogues, plus de livres, donc à mesure que le temps passe le contenu théologique s'amenuise, et quelques fois il devient difficile de distinguer ce qui est purement cultuel, de ce qui est culturel à l'attachement à l'identité à des racines puissantes.
Il est à ce stade nécessaire de rappeler des similitudes qui ont existé dans d'autres groupes isolé qui ont perpétués sans plus les comprendre, des symboles, des cultes, et des rites originaires du judaïsme, et dont les significations se sont perdues à travers les siècles, et les divers avatars de la diaspora. Les exemples sont nombreux et on pourrait en citer quelques uns.
Enfin on trouvait en Espagne beaucoup de marranes qui perpétuaient tel ou tel rîtes, purement par habitude, ou par seul attachement aux traditions familiales.
Mais par contre on trouve aussi des gens qui sous la torture disent croire en Moise, et pas en Jésus, et donc aussi qui savent ce qu'être israélite veut dire. Ce qui semble être le plus fascinant dans les documents, notamment dans les "Relations de Causes" qui sont des condensés de procès, c'est lorsqu'on voit précisément quelqu'un d'ordinaire qui n'est au fond pas très convaincu finalement que l'autre est chrétien ou israélite, et s'il pratique ou non un judaïsme précisément familial, lorsqu'au fond de la prison, on saisit le moment, parce que les interrogatoires sont répétés, le moment où l'inquisiteur qui contrairement à la gestapo veut convertir, et bien le combat de l'inquisiteur c'est précisément qu'il veut obtenir la conversion du condamné.
C'est donc une sorte de lutte absolument délirante, et ce qui est vraiment le plus terrible, c'est le moment ou un être, un homme ou une femme, et il y en a plusieurs exemples, à une audience dit : "C'est terminé, je suis israélite, je veux vivre ou mourir dans la vois de Moise, vous pouvez me brûler !". Et en général il ne reviennent jamais, on a vu plusieurs cas de ce type ou le procès a duré encore des années, et durant cette période la personne qui a pris cette décision au fond de la cellule, dans la plus grande solitude, le plus grand dénouement, et dans la plus grande misère morale et physique, lorsqu'il a pris cette décision, il n'y revient jamais.
Et pourtant c'est là on va s'acharner, et s'acharner d'une façon extrêmement intelligente même, puisque l'Inquisition met tout en oeuvre, on fait appel à des qualificateurs qui sont des théologiens redoutables.
Dans le fond le tortionnaire qui est en face de celui qui a accepté le martyr, se dit : "Mais si on pouvait l'avoir, quelle belle âme il ferait celui-là!".
Les martyrs sont surtout des hommes, mais on compte aussi énormément de femmes et de tous ages entre 14 ans et 90 ans, c'est absolument épouvantable, on torturait des enfants, mais aussi des vieillards.
Surtout on a pu remarquer que lorsqu'au niveau des condamnations au bûcher, qui sont bien entendu en pourcentages assez faibles, car on ne condamnait à mort qu'assez exceptionnellement, l'Espagne d'alors réservait ces cas seulement pour les grandes cérémonies, comme celles qu'on effectuait au nom du "Combat contre les grandes Hérésies" pour étoffer les cérémonies, ce qui nous parait aujourd'hui évidemment horribles et cyniques.
Les cas qui ont put être comptabilisés en nombre représentent un véritable minimum, mais essayons de parler de cette comptabilité: Sur un ensemble de 3260 personnes qui ont eu à subir ces procès, on a put constater que 71%, étaient poursuivis pour délit de judaïsme ou de cryptojudaisme, et il faut ajouter que l'Inquisition ne poursuivait pas que ces délits, que pour le reste, les 29% peuvent être cités comme suit : il y a la sorcellerie, la polygamie, le mahométisme, car on les assimilait facilement aux maurisques, le blasphème. Et puis les choses qui sont typiquement de l'ordre de l'église: par exemple dire la messe sans être ordonné 0,75% ce qui est peu important, le luthéranisme tout de même, l'imposture, le faut témoignage, la sodomie, il y a aussi la complicité, ce sont les bourreaux notamment, les gardiens de prisons qui quelque fois facilitent la vie des emprisonnés, ou même leurs mettent des drogues, il y a des chapitres intéressant à ce sujet, ces drogues leur permettent de moins souffrir au moment de la torture, et qui ensuite sont eux mêmes arrêtés.
On poursuivait même aussi les prêtres dits "Sollicitant", ces solliciteurs qui ont utilisé la profession pour abuser des victimes. Mais quand même, l'Inquisition pour l'essentiel traquait surtout les Israélites.
Bien que ceux qui ont brûlés ne sont pas la majorité, on peut dire qu'au 15eme. siècle qui est une période qui est peu documentée, étant donné que pour cette époque les comptes rendus de procès ont disparu, on sait tout de même que les bûchers ont flambé d'une façon considérable, atroces, les procès n'ont pas été conservés, et d'ailleurs ces procès devaient être extrêmement expéditifs.
Il y a tout de même des choses qui intriguent l'observateur par exemple : on s'aperçoit que ces converses judéo-chrétiens sont non seulement traqués et épiés, mais qu'on veut les empêcher de partir, il y a comme une espèce de paradoxe, et il faut avouer qu'on ne comprend pas toujours très bien les espagnoles, ces portugais qui sont des ex - espagnoles revenus en Espagne, souvent veulent repartir, ils veulent aller vers Bayonne, ou Amsterdam, ou en Italie etc... , alors on les surveille, et s'il y en a un qui s'absente trop souvent, on veut lui confisquer ses biens, et le déférer au tribunal de l'Inquisition.
Tout se passe comme si on voulait éviter qu'ils quittent l'Espagne, alors que ça aurait réglé le problème, mais c'est que finalement, et c'est là qu'ils sont pris dans le piège de la LEX OPERAE OPERATO, ce sont des gens qui ont été convertis, donc ils ne sont plus libres en quelque sorte, et c'est là que vous voyez le piège infernal, car l'Inquisition ne peut plus de ce fait les considérer comme des non - chrétiens.
Le paradoxe c'est aussi que l'on voit de temps en temps des Israélites étrangers qui passent en Espagne, parce qu'ils commercent avec l'Espagne, parce qu'ils travaillent pour le Roi d'Espagne, et alors ceux là sont filés, dés qu'il arrivent en Espagne et qu'on sait qu'ils sont Israélites, il y a des guetteurs que l'Inquisition met à leurs trousses, et à leurs frais. On entrevoit là un aspect financier sordide puisque les gens en prisons doivent aussi payer leur subsistance, et les policiers, on dirait aujourd'hui les barbouzes, devaient êtres en quelques sortes à "La Solde" de leurs victimes.
Parlons maintenant de l'autodafé car c'est en quelque sorte le pilier central de toute cette machine infernale. Parlons du grand autodafé de 1680, qui a fait l'objet du célèbre tableau de Francisco Rizi, que nous allons essayer de détailler un peu, et ce qui tout d'abord est incroyable pour nous aujourd'hui, c'est que c'est avant tout une grande fête populaire et aristocratique. Et c'est une fête que les gens de l'époque qualifient de "FIESTA", "THEATRO", "FERIA", etc..., le même vocabulaire que celui de la fête, et il est généralement organisé sur le lieu même où se déroulent d'autres activités.
Celui de 1680 est particulièrement révélateur pour de multiples raisons, et parce que c'est le dernier des grands autodafés. Il n'est pas présidé par le Roi parce que le Roi ne pouvait pas présider l'autodafé, ça serait une erreur de le dire, car seul l'Inquisiteur Général préside l'autodafé, et il est d'ailleurs de ce fait placé obligatoirement au dessus, son trône si l'on peut dire est placé en surplomb par rapport aux balcons qui se trouvent au milieu du tableau de Rizi.
C'était une sorte de cérémonie extrêmement longue, qui durait toute la journée jusqu'au soir, où on lisait pendant des heures et des heures les peines auxquelles les gens étaient condamnés, et qu'on se demande comment les gens tenaient durant presque 14 heures, et que ça se terminait généralement tard dans la nuit.
On voit sur le tableau tout au fond un balcon où se tient la famille royale, c'est à dire Charles II, et sa jeune épouse Marie Louise d'Orléans, et la Reine Mère veuve, et ce jeune couple qui ont 18 et 20 ans, ils sont mariés depuis 6 mois, et c'est principalement pour honorer leur nouvelle Reine, que les espagnoles qui avaient des goûts bizarres, ont organisé ce grand autodafé, car ces festivités auxquelles assistaient les Rois, étaient organisées pour des occasions très particulières.
On y voit beaucoup d'aristocrates, et on sait que les grands d'Espagne se disputaient pour y avoir des places. Sur le tableau en arrière plan on peut voire toute la noblesse et les familiers de la coure installés sur les gradins à droite qui assistent à la fête, et vous avez parmi ces spectateurs beaucoup d'ambassadeurs, étant données les circonstances, le mariage du Roi avec une princesse de France, et il y a beaucoup de personnes qui viennent de la coure de Versailles. On sait aussi que quelques dames qui viennent de Versailles, qui sont obligées d'assister à ce genre de spectacle, qui ne partagent pas tellement le goût des organisateurs, et les spectateurs étrangers qui voient ça, envoient chez eux des lettres absolument terribles pour dire combien tout ça est répugnant.
Alors on peut maintenant dire un mot sur l'institution des Familiers, c'est que c'est en effet une institution très particulière, il s'agit donc de nobles qui deviennent les assistants de l'Inquisition, le Familier c'est un laïque qui devient un serviteur bénévole du Saint Office, moyennant quoi il reçoit en retour une certaine protection juridique, parce qu'il ne relève dés lors que du Tribunal Inquisitorial pour toutes sortes d'affaires, et en général l'Inquisition leur est bienveillante, car elles leur confère un passeport diplomatique, et il y a aussi tout le prestige qui s'attache à la Familiature.
Ca coûte plutôt assez cher pour devenir Familier, on paie de sa personne, de son temps, et souvent aussi de sa cassette personnelle, par exemple pour ce grand autodafé de 1680, on n'avait pas assez de places dans les prisons pour héberger les condamnés qui venaient de tous les tribunaux d'Espagne, et il avait bien fallut les loger quelque part avant l'autodafé, et les Familiers étaient amenés à les loger chez eux, à transformer leurs maisons en prisons en hébergeant à leur frais une dizaine de condamnés. Alors ces Familiers se trouvent à la gauche du tableau de Rizi, ils encadrent chaque condamné, dés la sortie de la prison jusqu'au bûcher s'il est condamné à mort, ou jusqu'à la fin de la cérémonie s'il ne l'est pas, le condamné est encadré par deux Familiers.
Alors est Familier en Espagne, du dernier des laboureurs ou du grand d'Espagne, sont sur pieds d'égalité vis à vis de l'Inquisition. C'est un des aspects les plus paradoxaux des tribunaux de l'Inquisition, c'est aussi le fait qu'à propos de la délation, le personnel et la domesticité étaient bien placés pour observer les faits et gestes des suspects.
Et bien il faut aussi dire une chose importante, le témoignage du dernier des valets a autant de poids devant le tribunal de l'Inquisition que celui d'un Grand. D'ailleurs à ce propos il faut aussi dire que pour un certain nombre de délateurs, et c'était une forme de racket, c'était tellement facile de faire chanter un nouveau chrétien, en disant qu'on le dénoncerait à l'Inquisition. Mais les tribunaux étaient assez pointilleux et ils ont aussi condamné un certain nombre de racketeurs.
Ce qui est fascinant et complexe aussi, c'est que ce genre de personnes sont en général issus justement des milieux concernés, les racketeurs ne sont pas que des exécutant mais des personnes qui appartiennent aussi en partie à cette communauté diffuse, hélas des marranes ! Ce qui rend évidement le problème encore plus terrible, car les victimes sont aussi dénoncées par leurs propres frères.
On pourrait aujourd'hui comparer les cérémonies de l'autodafé a la corrida, ne serrais ce que par cette espèce de goût pour le sang, et cette passion pour la morbidité, mais on n'a rien inventé en énonçant cela, ce sont précisément les textes et les commentateurs de l'époque qui le disent eux mêmes, et qui généralement emploient des métaphores absolument horribles dans cette comparaison, et dans leurs commentaires, notamment pour les autodafés de 1650, 1655, ou 1667, à Cordoue qui s'étaient organisés sur la place qui existe encore qui s'appelle la Corrideira, parce que c'est la place où on faisait les courses de taureaux.
Alors on pourrait se demander quel est l'enjeu de tous ces horreurs, et au delà de la consolidation du pouvoir, par les moyens de la division pour régner sur des populations somme toute primaires, non instruites, et pas éclairées, on pourrait voire apparaître le désire de tuer la pérennités, en exorcisant l'enjeu de la revendication de l'alliance, car il y a en fait deux peuples qui sont face à face et qui revendiquent la vérité unique, et l'appartenance à la vraie religion, le fait du peuple chrétien qui revendique une commune authenticité de l'alliance, et enfin on peut dire que cet homme qui est sur le bûcher rend service aux autres, car il est celui qui a authentifié l'alliance des autres, c'est pour ça que ça a pu durer si longtemps, et c'est là en fait où se trouve le piège.
Qu'est ce qui rend aujourd'hui nécessaire de ressortir tout ça ?, c'est à mon sens, et avant tout le devoir de ne pas ignorer la mémoire, et puis je pense que de toute façon il est utile de savoir, et particulièrement pour les chrétiens, qu'en un certain sens c'est une autre Shoah, une Shoah qui s'étend à travers des siècles, et je pense qu'il est aussi utile de ressortir de l'oubli les souffrances humaines, et de dénoncer la persécution de l'homme par l'homme, surtout lorsque la victime n'est coupable finalement d'avoir eu une autre foie, aujourd'hui nous dirions une autre opinion.
En même temps ce pécher, qui n'est pas simplement un pécher contre la charité, mais qui est surtout un pécher contre la transcendance, parce qu'il est commis par des gens qui dans leur logique étaient sincères dans une certaine mesure, mais que ces gens on voulu se substituer a leur Dieu, et c'est ça le crime.
Je pense aussi que cette histoire est une grande leçon sur l'intolérance, et qu'on a toujours besoin de voire jusqu'où l'intolérance peut aller, mais c'est aussi une grande leçon sur la foie, et aussi une grande leçon sur l'espoir.
Wnessou El Douda
Par Anonyme (Anonyme) le mardi 30 septembre 2003 - 17h34: |
Par Mena (Mena) le mardi 30 septembre 2003 - 17h08: |
Mohammed A Dura pour justifier des crimes contre l’humanité (info # 013009) [analyse]
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Hier, dans le procès de Marwan Barghouti, c’était l’heure de la présentation des conclusions des parties. Devant un parterre comprenant une vingtaine de députés de parlements étrangers, dont des Français, des Grecs, des Allemands, des Britanniques et des Italiens, venus se persuader de la régularité des débats, l’inculpé continua à assurer lui-même sa défense.
La ligne qu’il a adoptée consiste à ignorer les actes d’accusation et à nier le droit de la justice israélienne de le traduire. Barghouti s’est employé à tout tenter afin de faire de son procès un procès politique. Pourtant, le dossier de l’accusation est lourd et détaillé et les accusations de meurtres et d’organisation de meurtres de citoyens israéliens qui l’emplissent, effacent toute notion de sympathie, qu’une personne normalement éduquée aurait pu ressentir en faveur de l’accusé.
Durant sa dernière plaidoirie, Barghouti a aussi affirmé qu’il ne resterait pas longtemps en prison. Sans doute escompte-t-il faire partie du contingent de 400 terroristes et espions qui devrait être échangé contre Elkhanan Tannenbaum et contre les dépouilles des 3 soldats kidnappés par le Hezbollah depuis le territoire libanais.
L’assurance du bonhomme me semble exagérée. D’abord parce que la transaction est loin d’être consommée, vu que nous sommes de plus en plus nombreux, en Israël, à nous opposer à tout accord qui n’inclurait pas le navigateur Ron Arad. Arad qui fut capturé au Liban par l’organisation Amal de Nabi Berri, le porte-parole du gouvernement libanais allié de Jacques Chirac, et qui fut transféré par les Libanais en Iran, où il est détenu, sans raisons humainement concevables, depuis 17 ans.
Ensuite, parce qu’on nous assure, depuis le bureau d’Ariel Sharon, que, de toutes façons, Marwan Barghouti ne fait pas partie de la liste des prisonnier libérables selon les termes de cet échange.
En tout état de cause, le dernier argument que l’inculpé a lancé à ses juges, en hébreu, a été pour affirmer que "Tsahal est l’armée qui prétend être la plus morale du monde, alors qu’en fait, elle est la moins morale du monde. Je veux vous rappeler que le monde entier a vu comment le jeune garçon Mohammed Dura a été tué pendant que les soldats restaient assis et riaient."
Sur ce point aussi l’inculpé de meurtres tombant sous le coup de crimes contre l’humanité se fourvoie. Le monde n’a pas vu comment Mohammed a été tué. Malgré la générosité de France Deux, qui l’a désinformé gratis, le monde a vu un adolescent d’une quinzaine d’années (Mohammed, le vrai fils de Jamal A-Dura aurait eu 12 ans à l’époque) se coucher sur le côté ; il a vu un tir palestinien passer à 60 centimètres de sa tête, sans l’atteindre. Même en close-up, il n’a pas vu, le monde, la moindre trace de sang qu’auraient assurément laissé les 9 balles qui auraient atteint Jamal A Dura selon les médecins de Gaza (désavoués par ceux de l’hôpital militaire d’Aman où il a été soigné – leur témoignage est en notre possession -) et les trois projectiles mortels qui auraient traversé le corps de Mohammed.
Pas vu, Marwan, l’inculpé. Il n’y a pas, sur le document de la chaîne d’Etat française, la moindre image qui montre la scène que vous avancez afin de justifier vos propres meurtres. Aucune image de soldat non plus, ni assis, ni en train de se marrer. Toute la crédibilité de l’alibi national des crimes, que vous avez, quant à eux, indubitablement perpétrés, tient dans le commentaire d’un journaliste franco-israélien, qui prétend que l’enfant est mort et que les balles qui l’ont tué provenaient de la position israélienne. Et dire qu’Enderlin n’a même pas assisté à la scène…
Comprenant à quel point, chaque jour un peu plus, la mise en scène française joue le rôle de crime originel pour les Arabes éradicationnistes et leurs amis parenthésistes, et à quel point cette nouvelle cabale de déicide juif, est invoquée afin de justifier le véritable déocide des enfants israéliens, j’ai consulté une fois encore les dossiers de la Ména.
Au milieu de la documentation imposante, je suis tombé sur le témoignage des soldats israéliens, juifs et druzes, qui se trouvaient le 30 septembre 2000 dans la position Magen III, sur le carrefour de Netzarim. Tous, interrogés séparément, affirment ne pas avoir vu de personnes qui se seraient cachées derrière le baril de béton, ne pas avoir tiré dans cette direction (pourquoi auraient-ils tiré sur une cible qu’ils ne distinguaient pas ? Les relevés géométriques de Shahaf et d’Esther Shapira le confirment, depuis leur position, les soldats israéliens n’avaient aucun moyen de distinguer quelqu’un qui se cachait derrière le baril, ni de l’atteindre avec leurs fusils). Les soldats ignoraient tous qu’un enfant aurait été touché à cet endroit, bien qu’ils n’aient jamais quitté le carrefour des yeux et de leurs jumelles, 24 heures sur 24.
Talal Abou Rahma prétend aux enquêteurs "que ni lui ni les Palestinien n’ont jamais affirmé que c’était les soldats israéliens qui avaient tué Mohammed A-Dura" (La Ména dispose du document sonore). Dans un document notarié publié par la Ména, il affirme cependant que "les soldats ont tiré sans s’arrêter durant 45 minutes en direction de l’enfant avec l’intention de le tuer".
Il aurait fallu vérifier qu’elle version il soutient ce matin ? Il aurait fallu le faire avant de barder cet escroc et son acolyte Enderlin de dizaines de prix du meilleur reportage et d’insulter ceux qui proposent publiquement de comparer les preuves.
Ce travail des enquêteurs et de la Ména gagne aussi en importance. Les évidences dont ils disposent – et qui sont toutes visibles et disponibles pour être réexaminées et re-vérifiées, elles, – sont le meilleur garant de ce que la justification symbolique que Barghouti et ses comparses terroristes produisent, afin de fournir une raison à leurs crimes, procède d’un faux grossier. C’est aussi pour cela, que s’il est reconnu coupable par la justice israélienne, il faudra que ce membre du clan des éradicateurs, paie dans sa totalité la dette imprescriptible qu’il doit à notre société.
Par Claudia (Claudia) le mardi 30 septembre 2003 - 17h07: |
Les propos virulents de Barghouty
Le procès du terroriste Marwan Barghouty, chef des Tanzim, touche à sa fin.
Le tribunal de district de Tel Aviv a repris lundi les délibérations. Le verdict devrait être prononcé dans quelques mois.
Barghouty devait présenter ses propres conclusions mais il a refusé de répondre aux accusations portées contre lui. Il a par contre tenu à indiquer que c’était le troisième anniversaire des violences palestiniennes.
Il a dénoncé «la situation difficile dans laquelle se trouvait le peuple palestinien» et a rappelé le nombre des Arabes morts au cours de l’Intifada armée. Il a encore estimé qu’il bénéficierait prochainement d’une libération anticipée mais a refusé de fournir de plus amples détails. L’audience a attiré quelques dizaines de sympathisants venus apporter leur soutien au terroriste. Parmi eux se trouvaient plusieurs membres du parlement européen, venus de France et d’Italie, qui ont approuvé bruyamment les déclarations de Barghouty.
Sari Nouseiba, responsable du dossier de Jérusalem au sein de l’Autorité palestinienne, était également présent pour lui exprimer son appui.
Barghouty n’a pas hésité à apostropher les juges pour leur demander «pourquoi ils ne refusaient pas de servir leur pays, comme l’avaient fait certains pilotes qui étaient arrivés à la conclusion qu’ils commettaient des ‘’crimes de guerre’’».
Il a poursuivi en présentant un plaidoyer complet en faveur de l’Intifada, «totalement justifiée à ses yeux car elle est exprime la protestation des Palestiniens contre la violation des accords d’Oslo».
Il a encore affirmé que Tsahal était «l’armée la plus immorale du monde», citant pour exemple la mort du petit Mohamed Al Dura (imputée à Tsahal alors qu’il a été prouvé par la suite que l’enfant arabe a été atteint par des balles palestiniennes).
Il a ensuite dénoncé «l’occupation israélienne», reprochant notamment aux forces ‘’d’occupation’’ d’avoir ‘’volé l’argent des impôts des Palestiniens’’.
Les propos de Barghouty ne sont qu’un résumé d’un pamphlet de trente pages dont il est l’auteur et qui a été distribué lundi en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza.
Saad Namir, qui mène la campagne pour sa libération, a rappelé que le Hezbollah cherchait à tout prix à le faire relâcher.