Par Wnes (Wnes) le jeudi 09 octobre 2003 - 15h02: |
Le Ftileur :
Cher Henri,
Il ne s'agit là aucunement de critique mais d'une suggestion, qui par ailleurs a prouvé que cela fonctionne parfaitement, voir de quelle façon se sont fait débusquer les deux fils du dictateur, vendus par un de leur propre parent.
Quant au clavier, il permet seulement de s'exprimer,
Au fait, cette fois-ci, c'est vous qui avez décrété que les textes originaux, était des perles !?
Egalement, tous mes voeux,
Wnessou El Douda
Par Henri (Henri) le jeudi 09 octobre 2003 - 11h31: |
Le pecheur de perles a dit:
"C'est très facile car pour délier les langues, il suffit comme pour le reste d'offrir quelques millions de dollars,"
En attendant Ben-Laden et Sadam hussein sont toujours dans la nature.
Derriere le clavier,c'est facile,.....comme la critique.
Par Henri (Henri) le jeudi 09 octobre 2003 - 08h22: |
Emile Chalom
Le text que j'ai insere n'est pas de moi mais de Chlomo.
Te souviens tu aussi des processions a Tunis lors de la fete de "Rebbi Shemon".
Les gens allumaient ces tres belles bougies a la maison,et se dirigeaient vers les synagogues.
La boukha,les feves,les raisins secs et les amandes etaient distribues,et la joie etait grande
Il y a deux ou trois ans, j'avais participe a une " akhnassa sepher Torah " a Jerusalem.
La circulation etait arretee, les passants se joignaient en masse a la procession et venaient embrasser aver ferveur le sepher torah .
Il y avait un joueur de "zokra" et un tambour immense. C'etait une famille d'origine Kurde qui avait offert ce sepher a une synagogue,et la musique etait typiquement Kurde.
Hag Sameah a tout nos amis harissiens.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 09 octobre 2003 - 05h14: |
Par Wnes (Wnes) le jeudi 09 octobre 2003 - 00h37: |
La Douda Hak El Ouet Tracking Station :
Le Ftileur : Extrait sur ADRA des sélections de textes rapportés par Mr. A. Soued
" Le Koweit a empêché le passage clandestin d'Irak vers l'Europe de têtes de missiles chargées d'armes non conventionnelles (chimiques et biologiques) d'une valeur de 60 millions $. Sous surveillance, les passeurs ont été arrêtés à temps et les armes ont été livrées au FBI. ".
Commentaire : Et bien voilà, pourquoi alors raconter que l'on a rien trouvé ?
* " La 10ème aéroportée a aussi mis la main sur une vingtaine de missiles BM 21 de fabrication soviétique contenant du gaz moutarde et du gaz sarin et prêts à être tirés. " :
Question :
Pourquoi ne pas avoir profité de cette trouvaille inespérée, pour les exhiber à l'ONU, alors que les responsables US et UK disent officiellement et d'une façon embarrassée, que l'on a encore rien trouvé ! C'est quand même curieux cette manie de jouer à cache-cache, serait-on confronté à une propagation de fausse nouvelle, ou y a-il un lézard dans le potage ? SVP éclairez nous donc en donnant votre point de vue Mr. Soued.
* " Imaginez alors comment on peut trouver dans un grand pays désertique comme l'Irak des armes enfouies , si quelqu'un ne vous dit pas où elles se trouvent exactement. Si ce quelqu'un n'existe plus ou se trouve à l'étranger, il faudra attendre le hasard, dans des centaines d'années. Alors pourquoi ce brouhaha médiatique autour de la non-découverte d'armes de destruction massive? " :
Réponse :
C'est très facile car pour délier les langues, il suffit comme pour le reste d'offrir quelques millions de dollars, cela ne fera plus parler les morts, mais cela fera parler ceux qui savent et qui sont encore vivants ! Cela aurait au moins l'aventage de coûter moins cher et de rapporter gros, le brouhaha médiatique sert uniquement à faire Tirlipoter le Chmilblik, il est la conséquence d'une propagande tronquée !
Wnessou El Douda
Par Email (Email) le jeudi 09 octobre 2003 - 00h42: |
La "révolution laïque" est en marche
Le gouvernement d’Ariel Sharon connaît sans doute la crise politique interne la plus grave depuis sa composition. En proie à un immense courroux, les ministres du Mafdal ont l’intention de batailler ferme pour faire revenir le gouvernement sur sa décision de liquider le ministère des Cultes et de transférer la responsabilité des tribunaux rabbiniques au ministre de la Justice Tommy Lapid.
Très en colère, les ministres du Mafdal (Parti national religieux) ont quitté la séance ministérielle au cours de laquelle le démantèlement du ministère des Cultes a été voté à la majorité : 18 ministres contre 3. Il cessera ses activités à la fin de l’année. Les opposants sont deux ministres du Ihoud Leoumi Avigdor Lieberman et Benny Elon, ainsi qu’un ministre Likoud Ouzi Landau. Les ministres du Mafdal n’ont pas participé au scrutin.
Les tribunaux rabbiniques seront désormais sous l’égide du ministère de la Justice aux mains de Shinouï.
La crise est consommée avec le Mafdal dont les ministres menacent de quitter la coalition immédiatement et de ne pas même attendre le vote de la Knesset. Ils se sont réunis en cellule de crise mercredi en fin d’après-midi pour prendre une décision à ce sujet. Le cabinet d’Ariel Sharon cherche un moyen de conciliation pour éviter le départ des ministres.
Ces derniers se sont réunis avec les Grands rabbins d’Israël pour trouver une parade à la crise coalitionnelle. A travers des déclarations amères et des piques, ils s’attaquent directement au parti laïc Shinouï, responsable pour eux de tous leurs maux.
Le ministre du Logement Effi Eitam n’a pas hésité à parler de "khomeynisme laïc dont l’objectif est de gommer le caractère juif de l’Etat d’Israël". Il a ajouté : "Il est ironique et symbolique que la première décision prise par le gouvernement après Kippour soit d’entamer une révolution laïque".
Le ministre des Affaires sociales Zevouloun Orlev a déclaré que "remettre entre les mains de Tommy Lapid les tribunaux rabbiniques revenait à confier le ministère de la Défense à Ahmed Tibi – député arabe israélien -"…
Le député Ilan Shelgy (Shinouï), président de la commission parlementaire "Education", n’a pas caché sa joie, quant à lui, de voir les ministres du Mafdal menacés de quitter le gouvernement. Il a même placé "la charrue avant les bœufs", réclamant l’arrivée des travaillistes en remplacement.
Le leader du parti laïc, Tommy Lapid, s’est vivement félicité du vote de ces mesures, considérant que "la révolution laïque a fait un grand pas en avant". Il s’est réjoui d’avoir tenu les promesses faites à ses électeurs. "Je suis fier de voir atteints nos objectifs", a-t-il dit.
Il a assuré qu’il ne comptait pas abuser de cette autorité venant de lui être confiée et qu’il comptait s’adresser aux tribunaux rabbiniques avec tout le respect qui leur est dû.
La gauche s’est réjouie dans l’ensemble de la victoire de Shinouï. Le secrétaire national du Parti travailliste Ophir Pinès a plébiscité le démantèlement du ministère des Cultes.
Quant à Ariel Sharon, bien obligé de jouer sur le terrain de la conciliation, il a expliqué au Grand rabbin séfarade Shlomo Amar en quoi consistait la démarche du gouvernement, précisant qu’il n’était vraiment pas l’heure des crises et de l’éclatement de la coalition.
A7.fr
Par Primo (Primo) le jeudi 09 octobre 2003 - 00h43: |
Les nouveaux Antisiomites
« L’antisémitisme a conduit au massacre de six millions de Juifs, l’antisionisme veut conduire à en exterminer cinq millions de plus »
Nous croyions depuis la Shoah que le monde avait compris. Nous pensions qu’après une telle barbarie, le peuple juif serait enfin sorti de 2000 ans de persécutions. Nous connaissions alors le visage du mal, et il ne pourrait plus resurgir sans être immédiatement identifié.
En réparation de l’horreur, l’ONU donnait sa bénédiction à la résurgence d’un Etat pour les Juifs sur leur terre ancestrale avec comme vœu pieux « never again », plus jamais ça.
C’était sans compter sur la nature polymorphe de l’antisémitisme.
De nos jours, il existe nombre de pays qui pratiquent l’antisiomitisme et dans lesquels on n’hésite pas à se déclarer antisioniste avec le plus grand sérieux. Aurait-on idée de se définir comme anti-Brésil ou anti-Finlande sans passer immédiatement pour un imbécile ou un comique en herbe ?
Ces nouveaux Antisiomites ont un rêve secret, conscient ou inconscient : celui de faire disparaître Israël, this shitty little country, afin de voir se fermer définitivement cette parenthèse de l’histoire.
Si cet antisiomitisme se limitait uniquement aux franges marginales de la société, ce serait un moindre mal. Mais il se répand avec bonne conscience parmi les avertis et convainc les ignorants qu’Israël est la cause des malheurs du monde.
Toutefois dans ces pays là, on ne pratique pas l’antisémitisme à la papa. Il n’y a pas de boutique ou de banc public interdit aux Juifs. On n’est pas des sauvages. On a simplement délocalisé la production de haine antisémite vers des sous-traitants arabes que l’on rémunère royalement et qui appellent tous les vendredis au meurtre des Juifs. C’est tout aussi efficace et cela coûte beaucoup moins cher, surtout à sa conscience.
D’ailleurs dans ces pays là, on aime bien ses Juifs. On trouve tout à fait normal qu’ils soient les seuls obligés de pratiquer leur religion sous protection policière. On les aime bien comme un manadier aime ses taureaux en sachant que de temps à autre, il faut en lâcher un dans l’arène pour calmer une foule excitée. Quand ça va mal, ils servent de défouloir.
De l’amour des arabes en général et des Palestiniens en particulier.
Evidemment, dans ces pays là, on pourrait penser qu’il s’est développé une passion pour le monde arabe, ce qui n’aurait rien à voir avec de l’antisiomitisme.
Pourtant, on a maintes fois traité Ariel Sharon de criminel de guerre parce que les soldats de Tsahal qui étaient à proximité ne sont pas intervenus pour empêcher le massacre de Sabra et Shatila qui a fait près de 2000 morts. Mais a-t-on entendu une seule fois Koffi Hanan être traité de la sorte parce que les soldats onusiens qui étaient à proximité ne sont pas intervenus pour empêcher le massacre de Srebrenica qui a fait près de 8000 morts, soit quatre fois plus ?
On a maintes fois traité Ariel Sharon de nazi pour la bataille acharnée de Jenine qui a fait 50 tués palestiniens, mais Hussein de Jordanie a toujours été qualifié de « bon roi Hussein » même après avoir tué des milliers de Palestiniens en quelques jours de Septembre 1970.
On a tout de suite hurlé au « transfert » et à la « déportation » quand Israël a décidé d’exiler une poignée de terroristes, mais qui a entendu parler des 600 000 Palestiniens expulsés du Koweït pendant les années 1990 pour leur prise de position pro Saddam Hussein?
Ce qui motive les Antisiomites dans ces pays là, ce n’est vraiment pas l’amour des Arabes palestiniens mais bien le désir d’accuser les Juifs d’Israël.
L’antisiomitisme
Lorsqu’on milite pour une paix juste au Proche Orient mais qu’on brandit uniquement des drapeaux palestiniens, on est antisiomite.
Lorsqu’on va jouer les boucliers humains à la Mouqata et qu’on oublie de s’exposer dans les autobus et aux terrasses des cafés de Tel Aviv, on est antisiomite.
Lorsqu’on va soigner les traumatismes subis par les enfants palestiniens et qu’on oublie ceux des enfants israéliens victimes d’attentats, on est antisiomite.
Lorsqu’on présente constamment Israël comme l’agresseur et qu’on minimise les attentats palestiniens, on est antisiomite.
Lorsqu’on condamne Israël pour ce qu’il pense faire et qu’on refuse de condamner les Palestiniens pour ce qu’ils font, on est antisiomite.
Car dans ces pays là, on considère Arafat comme un super héros, une véritable légende vivante. Vous vous rendez compte ? L’homme qui a tué le plus de Juifs depuis Hitler, ça se cajole, ça se protège, ça se récompense pour bons et loyaux services au point de faire de lui le pauvre le plus riche du monde.
La haine de l’Amérique
Dans ces pays là, on voue une haine viscérale envers les Etats-Unis. On leur reproche leur capitalisme, leur hégémonie, leur arrogance, leur peine de mort. A ce sujet, il est d’ailleurs étonnant que bon nombre de ces militants anti peine de mort se soit empressé de justifier l’exécution de 3000 personnes du World Trade Center, coupables de la « politique criminelle » des Etats-Unis.
Tout ceci n’est que prétexte. Car le véritable, le seul et unique motif de cette haine, c’est le soutien qu’apporte l’Amérique à Israël et qui contrarie leur rêve. Si par malheur, les Etats Unis cessaient demain de défendre l’Etat juif, ils seraient de nouveau acceptés parmi les nations antisiomites qui auraient vite fait d’oublier la malbouffe, les OGM, le roi dollar et la peine de mort. N’excusait-on pas Saddam Hussein pour tous ses crimes tant qu’il menaçait Israël ?
Cette haine pour l’Amérique a connu de nouveaux sommets avec le renversement du dictateur de Bagdad. De fait, la menace qu’il représentait pour l’Etat juif était éliminée, ce qui éloigna d’autant plus la possibilité de réalisation du rêve de destruction des Antisiomites.
Voilà pourquoi les Etats-Unis leur paraissent si antipathiques. Fort de leur soutien, Israël paraît invulnérable ou presque.
Oui presque. Car Amérique ou pas, il existe toujours une solution pour exterminer ces cinq millions de Juifs. Et dans ces pays là, on s’emploie à la mettre en œuvre. On va jusqu’à livrer des centrales nucléaires aux pays arabes prônant un discours ouvertement antisémite et qui possèdent les plus grosses réserves d’énergie de la planète. Aurait-on idée d’envoyer du sable au Sahara ou des kangourous en Australie ?
Mais attention, on n’est pas des sauvages : il s’agit bien de centrales nucléaires à usage civil ! Lorsque l’on sait qu’il est aujourd’hui plus facile de se procurer de l’uranium enrichi que de se promener dans certaines banlieues, on réalise jusqu’à quel point leur antisiomitisme est virulent.
Il faut régler le problème israélo-palestinien
Dans ces pays là, il est d’un usage fort répandu d'expliquer qu’« il ne peut y avoir de paix dans le monde, tant que le problème israélo-palestinien ne sera pas réglé ».
Ce souhait, fort louable dans l’absolu et prononcé sous de multiples variantes, recèle en fait la nouvelle théorie des Antisiomites et ce, pour trois raisons :
La première, c’est qu’il est complètement faux. Les conflits du Cachemire, de la République Démocratique du Congo, de Côte d’Ivoire, d’Algérie, de Tchétchénie ou de Colombie n’ont absolument rien à voir avec la question israélo-palestinienne.
La seconde raison est qu’il reprend la propagande antisémite répandue dans les pays arabes : Si on coupe les mains des voleurs, c’est la faute des juifs. S’il y a des crimes d’honneur, c’est la faute des Juifs. Si la population est pauvre et illettrée, c’est la faute des Juifs. S’il y a une mouche dans la compote du bébé, c’est sûrement une mouche juive.
La troisième raison et la plus dangereuse de toutes, c’est qu’il délivre un message subliminal. En effet, en présentant systématiquement l’Etat juif comme l’agresseur sans foi ni loi, qui tue avec sadisme, qui viole, torture, humilie, se comportant comme un pays nazi, le terme « palestinien » dans cette phrase représente la raison pour laquelle il faut régler le problème israélien. Il est la version moderne du « crime » commis par les Juifs, et remplace les trop célèbres « peuple déicide, qui a tué le Christ » ou « peuple conspirateur, qui veut dominer le monde ».
Il sonne inévitablement à l’oreille comme quoi « il ne pourra y avoir de paix dans le monde, tant que le problème juif, ce peuple cruel qui martyrise les Palestiniens, ne sera pas réglé. »
L’antisémitisme, symptôme de la maladie
L’antisémitisme est comme le sang dans les urines ou la glaire pour le fumeur. Ce n’est pas en refusant de le voir que le corps est sain pour autant. Il est difficile d’accepter le mal qui est en soi.
Ces pays là sont malades car ils ont perdu toutes leurs valeurs qui auraient pu les maintenir en bonne santé. On en est même venu à ériger en programme ce qui devrait aller de soi : il est apparu nécessaire de se déclarer contre les accidents de la route, contre le cancer et contre le sida, c’est à dire pour la vie tout simplement. En est-on arrivé là à force de fréquenter trop d’amis qui célèbrent le culte de la mort ?
Dans ces pays là, on paie des croisières aux délinquants, tandis qu’on laisse les vieux crever seuls dans la plus grande indifférence. Dans ces pays là, les tueurs d’enfants y sont libres de déambuler ou d’y couler une retraite paisible.
Car dans ces pays là, on n’a toujours rien compris à ce qui se passe chez soi et dans le monde.
On en est encore au sempiternel duel gauche-droite qui diffère dans la méthode sans pour autant diverger quant à l’issue : l’un étant pour la corde, l’autre pour le gaz, le suicide du pays devient alors inéluctable sous la forme d’un déclin, d’une guerre civile ou par l’instauration d’un régime autoritaire.
Epilogue
Certains diront que je souffre de paranoïa, comme il en est coutume, paraît-il, dans des réceptions où l’on mange des chocolats. A dire vrai, c’est un diagnostic qui me conviendrait.
Mais lorsque dans son for intérieur, on considère que le Hamas n’est pas un mouvement terroriste parce qu’il ne massacre que des Juifs, lorsqu’on protège Arafat, nouveau recordman du monde dans le « tuage de Juifs », lorsqu’on publie la liste des actes terroristes depuis le 11 septembre 2001 en faisant abstraction des dizaines d’attentats qui ont frappé l’Etat juif, lorsque seul le tueur de Juifs est qualifié d’activiste, alors je suis certainement moins paranoïaque que d’autres sont d’authentiques Antisiomites.
Alain Legaret
Le 08 octobre 2003
© Alain Legaret et Primo-Europe
Par Bekhor (Bekhor) le jeudi 09 octobre 2003 - 00h20: |
REVE SUR CANAPE.
Je viens d'acheter les billets d’avions.
Je sais beaucoup d'entre nous JUIFS boudent ce nouveau pays que toutes les nations et surtout les USA ont décidés de donner au peuple juif.
Paraîtrais t'il que ce nouveau pays fait partie de USA, mais que les juifs aurait une entière autonomie, il nous a été promis, plus d'attentats, plus de violence, liberté totale, et ont feraient partie aussi de la bannière américaine.
Des états voisins qui entourent notre nouveau pays sont uniquement américains. Vous imaginez?
Aucune hostilité de la part de nos nouveaux voisins, étant donné que le gouvernement américain avait fait un referendum pour savoir l’opinion de son peuple.
A l'unanimité ce peuple américain a voté pour octroyer à ce malheureux peuple juif, un état qui remplacerait l'état qu'il laisse au moyen orient.
Cette décision des USA, et aussi des dirigeants israéliens n'a pas du tout était prise à la légère, il y eu aussi un referendum en Israël, mais ce referendum israélien était des plus mitigés, surtout par les gardiens religieux de la foi qui étaient foncièrement contre.
Mais l'insécurité permanente, les attentats journaliers et les morts qui se comptés par milliers, il y avait aussi la passivité du gouvernement israélien subissant de plus en plus la pression des américains.
Les Américains uniques et nouveaux gendarmes de la planète, qui faisait en sorte que les chefs de gouvernements israéliens qui se succédaient avaient toujours les poings liés, ils ne pouvaient recourir à aucune représailles sérieuse et définitive envers ses ennemis.
Bref le nouvel état appelé JEWSLAND venait de déclarer son indépendance, et beaucoup de juifs de la diaspora voulaient le visiter.
Moi-même j'étais un peu sceptique lors des meetings, des projets et des conférences diplomatiques qui on pris plusieurs mois jusqu’a la décision finale d'octroyés aux juifs du monde entier un vrai état souverain et de renoncer définitivement a l'état d'Israël.
C'est vrai que pouvions nous faire quelques millions de juifs de par le monde contre un milliard six cents millions de musulmans et arabes.
En plus le temps a toujours joué en faveur des arabes de cette région.
Par leurs ténacités, leurs brutalités, leurs terrorismes et leur fourberie, ils avaient réussi à obtenir ce qu'il voulait.
Voila encore un nouvel état arabe totalitaire qui allait se créer.
Et les grandes puissances incapables de renoncer aux intérêts pétroliers et financiers venant des pays arabes, jouait en permanence en faveur des arabes.
Ne voulant pas laisser pas le peuple juif se faire massacrer, par intérêts ou par charités, tout en lui interdisant d’entamer des représailles à l’encontre des arabes après chaque massacre ou attentat.
Il fallait donner un nouveau foyer national au peuple juif.
Le ballet diplomatique du premier secrétaire américain entre Israël, l'Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et l'Egypte porta ses fruits, petit à petit le plan pris forme, et les USA décidèrent de céder au peuple juif un état dans le sud des états unis.
Les juifs auraient une entière autonomie.
Le jour de l’indépendance de JEWSLAND, les nations unies on reconnus a l'unanimités la création de l'état de JEWSLAND, incroyable mais vrai, tous les états arabes sans exception, l'ont reconnus l’état de JEWSLAND.
Mais la question de savoir aussi si JEWSLAND avait le droit d'avoir une armée restait en suspens.
Pourquoi avoir une armée? Se battre contre qui ? Nos jeunes juifs pourraient faire l'armée dans les rangs américains.
Vous rendez vous-compte ? quelles économies d'argent et de vies humaine JEWSLAND bénéficierait avec cette nouvelle donne.
Une clause dans les accords internationaux pesait de tout son poids dans cette décision c’est que les arabes nouveaux maîtres du pays, laisseraient les juifs venir visiter tous les endroits saints a leurs guises.
Donc voilà, déjà plus de six moi que JEWSLAND existe et j’étais très excité et impatient de voir notre nouvelle patrie.
On était a l’aéroport de Roissy, ma femme et moi et on étaient en train de faire la queue pour enregistrer les bagages pour notre départ vers JEWSLAND quand ma femme me remua l’épaule pour me dire, « réveille toi, va t’allonger sur le lit, il est plus de minuit, a chaque fois c’est la même chose tu t’endors sur le canapé quand tu regarde la télévision »
Je me suis réveillé en sursaut, et je compris que JEWSLAND était un rêve sur canape.
Par Nao (Nao) le mercredi 08 octobre 2003 - 22h08: |
Ah non pas de vert SVP...
Par Belebou (Belebou) le mercredi 08 octobre 2003 - 20h24: |
Citron...? Mets toi au vert s'il te plait...
Par Citron (Citron) le mercredi 08 octobre 2003 - 20h08: |
Israël
La querelle Finkielkraut-Brauman
Après la seconde Intifada, le conflit israélo-palestinien s'est exporté en France. Un affrontement idéologique a vu le jour entre ceux, comme Rony Brauman, qui pensent qu'il n'est pas permis de critiquer l'Etat hébreu sans être taxé d'antisémite et les autres, tel Alain Finkielkraut, qui sont convaincus de l'émergence, dans notre pays, d'un antisémitisme nouveau paré du visage de la bonne conscience. Nous avons tenté de les faire dialoguer.
Débat animé par Marie-Françoise Leclère et Elisabeth Lévy
Depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000, le conflit israélo-palestinien est un « marqueur » idéologique en France. Les hostilités entre « pro-palestiniens » et « pro-israéliens » se conjuguent aux empoignades sur islamophobie et judéophobie. Des camps se sont formés, dont Rony Brauman et Alain Finkielkraut peuvent apparaître comme les porte-étendards. Simultanément praticien et analyste lucide de l'humanitaire, ex-gauchiste nourri au lait antitotalitaire, « extrémiste de la démocratie », Brauman, qui vient de participer à un ouvrage collectif publié par La Découverte (1), ne cache pas sa réserve à l'égard du projet sioniste. Pour ce juif de l'exil choisi, la nécessaire dénonciation de l'antisémitisme en France ne saurait empêcher la critique radicale de la politique israélienne. Quant à Finkielkraut, défenseur passionné de l'universalisme principiel qui a fait de lui un Français emblématique, il est aujourd'hui l'avocat inquiet de la singularité juive. Dans « Au nom de l'Autre », il s'interroge sur l'innovation que constitue un « antisémitisme qui s'exprime dans la langue de l'antiracisme » (2). Sur ce champ de bataille que sont les médias, les coups échangés ont presque fermé toute possibilité d'échanges d'arguments. On peut se féliciter qu'ils aient accepté de se parler. La rencontre est difficile. Elle tourne souvent à la confrontation. Le fait qu'elle a eu lieu témoigne pourtant de la persistance d'un monde commun -
LE POINT : Vous étiez en phase durant la guerre en Yougoslavie. Depuis que le conflit du Proche-Orient et ses retombées en France ont enflammé le champ des idées, vous ne vous êtes guère parlé, sauf pour vous affronter devant les caméras ou les micros. Pourriez-vous, chacun à votre tour, exposer vos griefs envers l'autre ?
RONY BRAUMAN : Le principal reproche que je ferai à Alain Finkielkraut, concernant la politique israélienne, est de s'intéresser plus à la critique de la critique qu'aux faits eux-mêmes. Vous élaborez savamment sur les usages idéologiques des mots tels qu'occupation, ou colon, et vous renvoyez toute critique d'Israël à un mouvement général de bannissement des juifs. Résultat, vous passez par pertes et profits la situation réelle, concrète du terrain, l'occupation elle-même, pour focaliser l'attention sur les discours plus ou moins pertinents et la terminologie parfois malsaine. Mais la réalité de l'oppression est cruellement absente de votre propos.
ALAIN FINKIELKRAUT : Il se déverse aujourd'hui, dans le monde arabo-musulman, des flots de haine antijuive. Du Maroc au Pakistan, on accuse ceux qu'on n'appelle plus les sionistes, mais les juifs, d'écraser la Palestine et de dominer le monde. Cette vague n'épargne pas la France où des synagogues sont incendiées pour la première fois depuis 1945 et où l'injure « sale juif » sévit dans les cours d'école. Ce que je reprocherai à Rony Brauman, devant un tel phénomène, c'est de contribuer à la délivrance d'un permis de haïr, en retraduisant systématiquement le conflit israélo-palestinien dans la langue de l'antiracisme et en accusant d'islamophobie les rares personnes qui dénoncent publiquement ce phénomène. Votre discours est à la fois celui de la dénégation et celui de l'autorisation de ce qu'il dénie. Si les Israéliens, et les juifs qui les soutiennent, sont des nazis ou des racistes, la haine des juifs s'impose. Quand Etienne Balibar affirme que la « barrière de sécurité » sépare un peuple de détenus d'un peuple de gardiens de camp, il nous invite à ne jamais pleurer la mort d'aucun gardien de camp. Qui va verser des larmes sur ce qui arrive à un Mengele ? Le mur est un problème, son tracé est un scandale, mais ce n'est pas un mur de l'Apartheid. L'Apartheid, c'est une idéologie de l'inégalité des races. Il n'y a pas d'idéologie de ce type en Israël.
R. B. : Vous voyez bien ! Nous avons à peine commencé la discussion que déjà vous renvoyez l'ensemble du propos dans ces grandes généralités : le monde islamique, le racisme, l'antisémitisme sans équivalent depuis 1945. Quant au mur de l'Apartheid, cette expression n'est pas de moi, mais je ne la trouve pas scandaleuse. Oui, il y a un racisme institutionnalisé en Israël, d'ailleurs la commission ORR elle-même a parlé de discrimination instituée. Peut-être qu'Etienne Balibar manifeste une outrance inacceptable lorsqu'il parle du mur de l'Apartheid. Mais ce qui m'intéresse, c'est le mur. Et je voudrais savoir si c'est là l'idée d'Israël que vous avez défendue dans vos livres. Cette citadelle surarmée continue à déposséder de manière quotidienne la population palestinienne, de plus en plus poussée vers le nihilisme : je rappelle que près de 50 % de la Cisjordanie et 15 % de la bande de Gaza sont aujourd'hui sous contrôle israélien. Si ce n'est pas l'idée que vous vous faites d'Israël, peut-être pouvons-nous nous accorder sur une critique minimale.
L. P. : Considérez-vous, Rony Brauman, qu'Israël est fondé sur une idéologie raciste ?
R. B. : Historiquement, le sionisme est à la fois un mouvement de libération nationale et un mouvement colonial. La démarche coloniale se traduit notamment par la transparence des sujets de tout territoire colonial. On dirait que les fondateurs d'Israël n'ont pas vu qu'il y avait des Palestiniens en Palestine. Comme le disait l'un des premiers dirigeants du Mapam (gauche socialiste), de retour d'un voyage en Galilée : « C'est une terre aride. Je n'ai vu que des cactus, des rochers et des Bédouins. » Aujourd'hui, les conséquences de cette cécité apparaissent de façon éclatante et sanglante. Si la Palestine avait été une terre vide, le projet sioniste aurait correspondu au rêve des pionniers travaillistes. Seulement, ce n'était pas le cas. Et pourtant, jusqu'à la première Intifada, les Palestiniens n'avaient aucune existence politique. Aujourd'hui, en Israël, nombre de modérés reconnaissent que le sionisme est dans une impasse. Je ne vous provoquerai pas en citant Michel Warschawski (3), mais c'est aussi le point de vue du travailliste Avraham Burg ou de Meron Benvenisti, qui, lorsqu'il était adjoint au maire de Jérusalem, a organisé le grignotage des quartiers arabes.
A. F. : En 1947, lorsque le plan de partage de la Palestine mandataire a été voté par l'Onu, on a dansé de joie dans les rues de Tel-Aviv pendant que du côté arabe on se préparait à la guerre. Reste qu'il s'agissait bien d'un partage avec les Palestiniens, pas avec les Esquimaux ! Je vous rappelle également qu'en 1948 la Palestine a finalement été annexée : par la Jordanie. Et tout le monde s'en fichait, à commencer par les Arabes. Faut-il en conclure que c'est la haine d'Israël qui constitue les Palestiniens comme Palestiniens ?
R. B. : Mais le nationalisme juif aussi a été réactif !
A. F. : « Si je t'oublie Jérusalem », c'est bien plus ancien que la création d'Israël.
R. B. : D'accord, mais il faut se demander pourquoi les juifs de Damas ou de Beyrouth qui vivaient à une journée de marche de Jérusalem se contentaient d'invoquer Jérusalem sans jamais y mettre les pieds.
A. F. : La liturgie, ça compte dans la vie des hommes. Si l'Etat juif est une monstruosité et si, de surcroît, la liturgie juive suscite l'ironie, cela veut dire que les juifs n'ont pas de place dans l'ordre du monde.
R. B. : Mais de quoi parlez-vous ? Et à qui ?
A. F. : On ne peut pas discuter d'Israël en oubliant la situation faite aux juifs dans le monde et en France. Celle-ci est très inquiétante et ceux qui s'expriment dans l'espace public doivent avoir à coeur de ne pas l'aggraver.
R. B. : Mais ne l'aggravez-vous pas vous-même en faisant de tous les juifs qui ne sont pas d'accord avec vous des « caniches des goys » ? A vous entendre, tous les juifs aujourd'hui seraient considérés comme des chiens, sauf Rony Brauman...
A. F. : Ne déformez pas mon propos. J'ai dit que, pour Le Monde diplomatique et pour Télérama, tous les sionistes sont des chiens, presque tous les juifs sont sionistes et donc des chiens, sauf Rony Brauman, ce juif qui sauve l'honneur.
R. B. : Le « négationniste new look », c'est cela ?
A. F. : J'ai employé cette formule dans un débat sur France Culture lorsque vous avez postfacé « L'industrie de l'Holocauste », ce livre terrifiant publié par l'éditeur Eric Hazan à La Fabrique. La thèse de son auteur, Norman Finkelstein, est que la singularité de la Shoah a été montée de toutes pièces par les juifs pour justifier la politique répressive d'Israël et pour escroquer les autres peuples. Au cours de ce débat où j'étais seul contre tous, je vous ai montré une version de cet ouvrage publiée par les faurissoniens de La Vieille Taupe. Ce livre a été une providence pour les négationnistes. Alors, bien sûr, cela ne fait pas de vous un des leurs, mais vous auriez dû être ébranlé par cette publication.
R. B. : Qu'un texte auquel mon nom est associé soit utilisé par ces gens monstrueux me révolte forcément. Mais n'importe quel écrit peut être instrumentalisé par n'importe qui. La véhémence, le radicalisme de Finkelstein, qui sont à mon sens les principales faiblesses de son livre, peuvent se prêter à une telle récupération, mais cela n'a rien à voir avec ce qu'il dit sur le fond. Finkelstein est un rescapé, ses deux parents aussi. A partir d'une telle histoire personnelle, on peut difficilement prêter le flanc à l'accusation de complaisance pour la secte faurissonienne. Et puis votre argument est stalinien. Quand on dénonce avec la véhémence qui est la vôtre le manichéisme et le simplisme - et sur ce point, je suis prêt à vous rejoindre pour critiquer le « camp » dans lequel je suis bien obligé de me situer -, on ferait bien de s'abstenir de telles méthodes.
A. F. : Précisément, la tentation totalitaire, c'était la réduction de la politique à la morale et la réduction de la morale à l'affrontement de deux forces : l'humanité partagée entre la souffrance des opprimés et la cruauté des oppresseurs. La politique, disait Robespierre, c'est la guerre de l'humanité contre ses ennemis. Nous étions sortis de là et je pensais que c'était pour de bon. Et cela recommence à propos d'Israël. Or il n'y a pas dans le monde de situation qui devrait mieux éveiller, s'il en restait quelque chose, notre sensibilité tragique. Deux droits, deux nations s'affrontent, prises dans un engrenage infernal. Dire cela, ce n'est pas diluer les responsabilités, mais c'est au moins accepter la complexité du problème. Michael Walzer dit qu'il y a quatre guerres, et c'est cela, le tragique, quatre guerres : celle que des Palestiniens livrent pour fonder leur Etat, celle que des Palestiniens mènent pour faire disparaître Israël, celle que des Israéliens font pour défendre leur pays et celle que d'autres Israéliens poursuivent pour le Grand Israël. Voilà la situation : quatre guerres auxquelles s'ajoutent les conflits intérieurs qui minent les deux sociétés. Mais en France, particulièrement au sein de l'extrême gauche qui donne le « la », on ne veut pas entendre parler de ces quatre guerres. Israël est l'unique coupable, point. Eh bien, moi, je ne parlerai de la situation que quand on acceptera de parler avec moi des quatre guerres. Si nous nous entendions sur cette base minimale, nos deux sensibilités pourraient se rencontrer. Oui, la mienne est plus soucieuse d'Israël et la vôtre plus soucieuse des Palestiniens. Mais je plaide aussi pour un Etat palestinien.
L. P. : Mais il ne s'agit pas du même ! Rony Brauman est justement favorable à un Etat binational dans lequel Juifs et Arabes vivraient ensemble, ce qui, pour vous, Alain Finkielkraut, marquerait la fin du sionisme.
A. F. : Un Etat binational reviendrait à faire disparaître Israël comme Etat juif. C'est bien le sens de la revendication du droit au retour en Israël pour les réfugiés palestiniens de 1948. Si telle est votre ambition, s'il s'agit de mettre fin au mal du sionisme dans un Etat binational, alors, effectivement, nous ne nous rencontrerons jamais.
R. B. : Je défends cette idée dans le livre de La Découverte, mais d'une certaine façon je trouve cela déplacé. Après tout, je ne suis ni israélien ni palestinien. Surtout, cette discussion est très théorique : la solution binationale est aujourd'hui parfaitement irréaliste et le seul objectif raisonnable est le retrait d'Israël dans ses frontières d'avant 1967. Maintenant, à terme, on peut espérer la création d'un Etat binational avec une citoyenneté partagée par deux peuples qui ont le goût, le désir, l'histoire de cette terre. En attendant, l'Etat actuellement réservé aux Palestiniens, ce sont quatre bouts de terre séparés les uns des autres. Ce n'est pas un Etat.
A. F. : Vous acceptez, vous l'avez écrit, le « fait national israélien », mais pour vous un Etat juif est une aberration et l'Etat binational lui serait moralement supérieur. Il faut un singulier aveuglement devant la réalité politique du monde arabe pour parler en ces termes. Il faut avoir oublié qu'il n'y a pratiquement plus de juifs dans le monde arabe et que ceux qui restent, comme à Casablanca, risquent le poignard ou la bombe. Mais, au-delà de nos divergences idéologiques, je crois qu'un Etat juif est de moins en moins acceptable dans un monde où l'on dit sur tous les tons que la plus belle réalisation de l'humanité, c'est le métissage. Pour être les contemporains de leur temps, Palestiniens et Israéliens devraient, à l'image des Européens, se mélanger les uns aux autres. Et voilà ces juifs qui veulent rester juifs et former un Etat juif. Il y a quelque chose d'incompréhensible dans cette insistance millénaire d'un peuple qui veut continuer à exister en tant que peuple.
R. B. : L'Etat juif tel qu'il se joue aujourd'hui, c'est simplement un Etat non arabe. J'en veux pour preuve la dernière loi raciste votée à 80 % au Parlement israélien et interdisant aux conjoints d'Arabes israéliens et à leurs enfants d'obtenir la nationalité israélienne. Et elle ne s'applique pas aux immigrés non arabes. Je ne parle pas de philosophie, je ne suis pas dans le ciel des idées où aime se promener Alain Finkielkraut, mais dans la glaise, dans la routine du quotidien, dans les mesures législatives, dans les discours politiques qui sont tenus là-bas.
L. P. : Mais vous êtes d'accord avec Alain Finkielkraut pour récuser, s'agissant du conflit israélo-palestinien, la comparaison avec le nazisme ?
R. B. : Je trouve cette analogie, que je n'emploie jamais, absurde, trompeuse, fallacieuse. On ne peut raisonner sans comparer, mais la comparaison doit avoir un minimum de capacité heuristique. Cela dit, vous le savez comme moi, l'insulte « nazi » est devenue une espèce de métaphore du mal. J'ai crié CRS, SS, comme vous, d'ailleurs...
A. F. : Oui, mais j'apprends de mes erreurs.
R. B. : Moi aussi, et je ne pourrais plus proférer aujourd'hui une telle insanité. Mais nous savions parfaitement à l'époque que nous n'avions pas face à nous des gardiens d'Auschwitz. On se traite de nazi ou de collabo à la Knesset, le Parlement israélien, et le Likoud, le parti d'Ariel Sharon, a autrefois travesti Yitzhak Rabin en officier SS. Et moi, j'ai grandi avec le slogan « Arafat = Hitler », beaucoup de juifs l'ont entendu à la table de Yom Kippour. Ce type de référence est inutilement ignoble, mais on ne peut pas en inférer un bannissement radical et universel d'Israël.
A. F. : Notre monde est obsédé par la mémoire du nazisme et il faudrait faire un bilan de cette obsession. Ne nous a-t-elle pas conduits à dépeupler l'univers pour n'y voir, dans toutes les situations, que l'affrontement du bourreau et de sa victime ? On ne parle plus d'Israël autrement que dans les termes de l'antinazisme. De ce point de vue, il ne faudrait pas oublier des événements récents comme la conférence de Durban. Ce n'est pas rien, Durban, ce n'est pas un repas de Yom Kippour ! Tous les pays du monde se réunissent pour discuter du racisme et trouvent un double bouc émissaire, Israël et l'Occident. Des pays esclavagistes en toute impunité dénoncent la traite des Noirs, ou le racisme aux Etats-Unis. Le Soudan, la Libye, Cuba stigmatisent Israël, régime d'apartheid. Qu'est-il arrivé à la religion de l'humanité pour qu'elle se déchaîne ainsi sur Israël exclusivement ? Et ne m'objectez pas qu'il s'agit de mots en l'air. Il s'est cristallisé à Durban un immense mouvement contre le racisme et pour l'antisémitisme des peuples. Et j'aimerais que notre MRAP ne devienne pas une succursale de ce MRAP-là. Face à ce déchaînement, il faut prendre position. Pour la vérité, pour le salut des juifs, et aussi pour le salut des Palestiniens. En effet, si Arafat n'a même pas voulu émettre de contre-proposition à Camp David, c'est parce qu'il est à la tête du mouvement national le plus choyé, le plus dorloté de l'Histoire et que cela lui plaisait davantage que de gérer prosaïquement un petit Etat à côté d'Israël. C'est la radicalité dorée de leurs dirigeants et de leurs partisans qui a fait le plus de mal aux Palestiniens.
R. B. : Vous ne manquez pas de culot ! Comme si les souffrances des Palestiniens n'étaient pas le fait de l'armée israélienne ! La conférence de Durban a cristallisé un ensemble de problèmes qui minent actuellement les pays du tiers-monde, en particulier le monde arabo-musulman. On ne peut pas échapper à cette réalité-là - et je ne l'ai pas découverte à Durban. Mais sur les 160 résolutions adoptées à Durban, 7 ou 8 concernent Israël. Que ce vacarme indécent ait couvert le reste n'autorise pas à réduire Durban à cela. Si on veut envisager les choses dans leur complexité, comme vous ne cessez de m'y inviter, faisons-le partout où c'est nécessaire, et pas seulement quand cela permet de diluer la critique.
L. P. : Revenons au front secondaire : la France. Pour vous, Alain Finkielkraut, un certain type de critique d'Israël est le masque de l'antisémitisme. De façon symétrique, vous estimez, Rony Brauman, que l'accusation d'antisémitisme, aussi réel soit celui-ci, vise souvent à faire taire les critiques d'Israël.
R. B. : Je suis tout à fait prêt à convenir que la montée d'un antisémitisme nouveau a été négligée parce qu'il était source d'embarras et de gêne. Il n'en est pas moins vrai également que, avec un certain retard à l'allumage mais avec une ardeur et une clarté qui sont au-delà de tout soupçon, l'antisémitisme de certains jeunes Beurs comme celui de l'islamisme radical sont régulièrement dénoncés. Au risque de me répéter, nous devrions nous concentrer sur ce qui se passe entre Méditerranée et Jourdain plutôt que sur les banlieues de Grenoble ou Paris.
A. F. : Mais les deux sont liés. Sinon, pourquoi un militant israélien comme Michel Warshawski viendrait-il en France dénoncer « les camelots de la judéophobie » ? Et comment jugez-vous les propos d'Eric Hazan lorsque celui-ci écrit, dans « votre » livre, que moi et d'autres formons « la Star Academy du sionisme français » ? Et vous signez avec lui ! Si vous savez ce qu'antisémitisme veut dire, vous devez retirer votre nom de cet ouvrage.
R. B. : Vous savez ce qu'est la polémique, non ? Il n'y a pas dans ce livre la moindre marque de complaisance vis-à-vis de l'antisémitisme.
A. F. : De la polémique ? Pourquoi, en ce cas, avoir hurlé au retour de la bête immonde à chaque écart de langage de Le Pen ? S'il parlait de « la Star Academy sioniste française », on programmerait immédiatement « Nuit et brouillard » à la télévision ! A travers vous, Rony Brauman, je voudrais m'adresser à tous les gens d'extrême gauche qui font assaut de vigilance antifasciste. Le grand malheur de la gauche, disait Orwell, est qu'elle est antifasciste et qu'elle n'est pas antitotalitaire. Cela n'a jamais été aussi vrai. Et c'est Israël qui paie les pots cassés. Ce sont les juifs qui paient.
R. B. : Le grand malheur des intellectuels, ou leur grande faiblesse, disait également Orwell, c'est d'être beaucoup plus fascinés par le pouvoir que par la justice. Vous êtes effectivement fasciné par la puissance, au point de dire que les Palestiniens souffrent d'abord des insanités proférées à Durban et d'un discours antiraciste complètement dévoyé. Sur le dévoiement de l'antiracisme et pas mal d'autres terrains, je suis prêt à vous suivre. Mais vous oubliez qu'on continue à pourrir la vie des Palestiniens, que la colonisation se poursuit...
A. F. : Et vous, vous oubliez les coups terribles portés au camp de la paix en Israël par le lynchage de deux soldats israéliens dans un commissariat de Ramallah et par les bombes humaines. Ces attentats ne disent pas non à la colonisation, mais à la présence juive en terre d'islam.
L. P. : Il semble impossible de faire coïncider vos analyses. N'est-ce pas parce que chacun appréhende une partie de la réalité et souffre plus pour certaines victimes que pour d'autres ? Ne devez-vous pas dénoncer simultanément les attentats suicides et la souffrance infligée aux Palestiniens, être solidaires des juifs de France quand ils sont attaqués et critiquer Israël quand c'est légitime ? Pour employer la formule un peu naïve mais réconfortante de l'Union des étudiants juifs de France, est-il possible d'être à la fois sioniste et pro-palestinien ?
R. B. : Mais oui, l'antisémitisme en France, les attentats suicides en Israël, l'occupation, tout cela peut être traité de manière décente sur les plans intellectuel et moral. Si on défend deux Etats pleinement souverains, le sionisme et le nationalisme palestinien peuvent trouver leur place côte à côte. Le jeu de la politique, ce sont les slogans. A nous, qui avons la chance de pouvoir nous exprimer dans l'espace public, de réintroduire de la complexité.
A. F. : J'ai participé à la réunion de l'UEJF organisée sous ce titre : « Sioniste et pro-palestinien ». Et je n'ai pas été cité dans le compte rendu du Monde parce que ça ne collait pas avec l'image à laquelle on veut m'assigner. Il fallait d'autant plus me cantonner à l'islamophobie que l'antisémitisme que je dénonce sévit dans le monde arabe et musulman. C'est un détail, mais il est révélateur. Je suis pour deux Etats, mais on ne veut pas m'entendre. Et puisque je me refuse à mettre sur le même plan les terroristes et les « colons », on refuse d'entendre ma condamnation de la colonisation. La nuance est devenue intolérable à l'antisionisme dominant. Alors, oui, on doit pouvoir simultanément critiquer ce qu'on dit d'Israël et ce que fait Israël. Encore faut-il qu'il reste quelques oreilles pour entendre cela -
Alain Finkielkraut
Philosophe, écrivain, Alain Finkiel-kraut, 54 ans, est aussi producteur de « Répliques », un rendez-vous prisé de France Culture : chaque samedi matin, il se fait l'arbitre engagé d'une discussion entre deux intellectuels, chercheurs ou écrivains. Il intervient également le dimanche sur RCJ (Radio Communauté juive), où il commente l'actualité proche-orientale et celle des juifs de France. Sur la « question juive » et sur Israël, on pourra lire, dans son oeuvre abondante : « Le juif imaginaire » (Seuil), « L'avenir d'une négation » (Seuil), « La réprobation d'Israël » (Denoël).
Rony Brauman
Médecin généraliste et spécialiste de médecine tropicale, Rony Brauman, 53 ans, a été président de Médecins sans frontières de 1982 à 1994. Initiateur d'une réflexion lucide sur l'action humanitaire, il est aujourd'hui professeur associé à Sciences po, tout en effectuant des missions de formation et d'évaluation pour MSF. Il a été, avec Eyal Sivan, l'auteur d'un film consacré à Adolf Eichmann, également sujet d'un livre, « Eloge de la désobéissance » (éditions du Pommier). Sa réflexion sur l'humanitaire est synthétisée dans « Humanitaire : le dilemme » (éditions Textuel).
1. « Antisémitisme : l'intolérable chantage, Israël-Palestine, une affaire française ? », La Découverte, 2003.2. « Au nom de l'Autre, Réflexions sur l'antisémitisme qui vient », Alain Finkielkraut, Gallimard, 2003. 3. Fondateur du Centre d'information alternative de Jérusalem, Michel Warschawski est l'un des représentants du courantradical antisioniste en Israël. Il est, aux côtés de Rony Brauman, l'un des auteurs du livre collectif « Antisémitisme : l'intolérable chantage ».
© le point 03/10/03 - N°1620 - Page 98 - 4003 mots
Par Citron (Citron) le mercredi 08 octobre 2003 - 20h14: |
impressionnant le modéle démocratique amércain:
félicitation Mr Arnold :0
Par Printania (Printania) le mercredi 08 octobre 2003 - 20h17: |
Tu te défiles?
Tu utilises un de tes nombreux pseudos pour écrire en haut.
Comble de bonheur, tu ne termines pas tes phrases.
Par Breitou (Breitou) le mercredi 08 octobre 2003 - 20h14: |
Michka...
Ce n'est que le sommet de l'iceberg comme on dit.
Quand on veut ressembler à l'autruche, on ne peut pas mieux s'y prendre. Plus facile sera la chute dans l' enfer....
Je vais apprendre l'anglais et demander ma carte verte à NAO, même jaune, je m'en fou de la couleur......Rabi yester...