Par Mena (Mena) le mardi 14 octobre 2003 - 16h41: |
La « CNN à la française » (info # 011410/3) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
Un instrument stratégique du Quai d’Orsay
Le contrôle de médias de masse, et en particulier de la diffusion télévisuelle au niveau « global », est devenu une clef de toute politique de puissance. Il n’y a pas en effet de puissance sans encadrement idéologique de l’« opinion publique » à l’échelle internationale. Et pas d’ingeneering du consensus, ni de possibilité de « forger » une telle « opinion publique » docile et suiviste, sans instruments d’influence médiatique de masse, sous prétexte d’ « information ». (Les lecteurs de la Ména savent que je tiens ce dernier concept pour un leurre positiviste).
Or la France chiraquienne s’est donnée pour objectif de reconquérir son « rang », sinon son ancienne « grandeur » perdue d’empire colonial. Mais la stratégie du Quai d’Orsay ne saurait plus désormais être une stratégie directe. La France n’étant plus qu’une puissance « moyenne » (et même, paraît-il, en déclin), il ne peut plus guère s’agir, pour l’ancienne Grande Nation bourbonne ou jacobine, de prétendre conquérir en tant que telle le vaste monde. Elle se rabat donc sur une stratégie indirecte, s’appuyant sur trois leviers d’échelle continentale ou mondiale d’influence : 1° sur l’Europe, qu’elle entraîne (avec l’Allemagne et la Belgique) dans son sillage ; 2° sur la Francophonie, comme substrat linguistique de transmission « universelle » de ses messages politico-culturels ; et 3°, sur le Monde Arabe, correspondant à certaines zones d’« influence » néo-coloniale, comme allié et marché potentiel pour le développement de ses groupes industriels (armement, pétrochimie, nucléaire, automobile, communication, luxe, etc.). J’appelle cela la stratégie des trois « relais », que sont l’Europe, la Francophonie et l’Amitié arabe (il y a des intersections : Belgique, Liban…).
La diffusion des messages visant l’intégration politico-culturelle de l’Europe, avait déjà nécessité la mise en place de la chaîne dite « culturelle » Arte. Sa vocation avait été explicitement définie par le duo Chirac-Schröder comme devant contribuer à « forger une opinion publique européenne commune ». Évidemment, un tel objectif ne peut être atteint faute de se doter du support médiatique ad hoc et sans fixer des « lignes » ou des axes sémantiques le long desquels cette opinion pourra s’intégrer, en conformité avec l’identité « européenne », telle que souhaitée par les pouvoirs franco-allemands.
N’est-ce pas cette « opinion commune » européenne, que Habermas, d’ailleurs, a cru reconnaître enfin advenue en chair et en os, au travers de la mobilisation « pacifiste » contre la guerre en Irak, derrière la « position » franco-allemande, dans ce nouveau pays-bloc que je me plais à appeler la « Francallemagne », autoproclamé noyau politique de l’UE ? Elle devait, d’après lui, dans son fameux manifeste cosigné par Derrida, constituer la prémisse d’une unification de la politique étrangère de l’Europe.
C’est ainsi qu’une chaîne de télévision est conçue par les instances « compétentes » (comme on appelle les pouvoirs dans le jargon bureaucratique de la nouvelle Europe subsidiaire), à savoir un porte-voix des orientations de la politique étrangère du Quai d’Orsay, en tant qu’instrument de contrôle stratégique et de « suscitation » de l’opinion publique.
Une preuve de cette fonction assignée à la chaîne Arte, et à la « ligne éditoriale » (politique et culturelle) qui lui est imposée, est opportunément fournie par la réponse donnée rétrospectivement par Dominique Baudis, président du CSA, à une lettre qui lui avait été adressée par l’Association France-Israël le 31 Mars pour protester contre le projet de diffusion du « Jénine-Jénine » de Bacri, sur Arte, le 1er Avril dernier. Le président du CSA répond le 14 Avril, en toutes lettres, pour décliner sa responsabilité concernant cette programmation : « Arte est l’objet d’un traité interétatique entre la France et l’Allemagne. Cette chaîne ne relève donc pas du contrôle ni de l’autorité du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Seul le gouvernement, qui est actionnaire dans cette société, peut intervenir ». On ne saurait être plus clair.
C’est le même langage que Jérôme Clément, président du directoire d’Arte, tient à Bernard Brochand, l’auteur du récent rapport sur le projet de « CNN à la française ». Celui-ci songeait à une restructuration de l’audiovisuel public extérieur au détriment d’Arte, afin de réaliser des économies par la réorientation des ressources allouées à l'information chez Arte et TV5, considérés comme des doublons. Aussi, le président d'Arte, Jérôme Clément, précise-t-il à son tour que sa chaîne est régie par un traité international : «: Cette idée ne tient pas debout du tout… La ligne éditoriale et les programmes d'Arte ne dépendent pas de M. Brochand ». Qu’on se le tienne pour dit. Ne soyons donc plus candides, nous avons bien lu : l’« information franco-allemande » procède d’un traité international qui fixe la ligne éditoriale, laquelle, échappant à tout contrôle (CSA), ne dépend directement que de la volonté du gouvernement actionnaire, lui-même tenu par un traité international ! Allez après cela morigéner les journalistes !
S’il en va ainsi du verrouillage politique d’Arte, je vous laisse imaginer comment il en va des chaînes de « service public » — pour nous de « sévices publics » — du groupe France Télévisions (Fr2, Fr3, TV5, etc.), et de l’indépendance de ses journalistes d’ « information », par rapport à la « ligne » du Quai d’Orsay ! Mais ce n’est pas aux lecteurs de la Ména, instruits par Gérard Huber des dessous de l’Affaire Al-Dura et du rôle clé qu’y a joué France 2, que je vais en remontrer beaucoup sur ce point.
Mais voilà maintenant que le contrôle de l’opinion hexagonale (une affaire déjà bien ficelée), et l’intégration de l’opinion « francallemande » et européenne, ne suffisent plus aux ambitions et aux grands desseins mondiaux de la France. Fort de sa nouvelle posture de challenger planétaire du bellicisme américano-sioniste, le Président Chirac veut désormais se tailler une « opinion mondiale » à sa mesure. C’est en février 2002 que le candidat Jacques Chirac, en pleine campagne électorale et tandis que l’Intifada battait aussi son plein, formulait devant le Haut Conseil à la francophonie le vœu de créer une "grande chaîne d'information internationale en français, capable de rivaliser avec la BBC ou CNN". Il s’agissait là, dès le début, d’un projet stratégique, construit sur les trois relais de puissance, et on voit bien que le Président Chirac n’avait pas attendu la formidable chambre d’écho de son bras de fer au Conseil de Sécurité de l’ONU sur la guerre d’Irak, pour prévoir ses campagnes médiatiques d’antiaméricanisme forcené.
Où l’on voit aussi qu’il n’est pas indifférent que cette déclaration, concernant une chaîne d’ « information » ait été faite devant un Conseil de la Francophonie ! Car il ne s’agit pas seulement de « culture » et de compréhension linguistique. Que ferait sinon ici la patte du Quai d’Orsay ? Cela met bien au contraire en lumière la véritable signification que Chirac entend donner à la Francophonie elle-même, et qui est stratégique. La « culture » de la Langue Française a bon dos. On peut supposer que ce n’est pas Racine que la chaîne d’information en continu à la française va mettre à l’honneur. Je crains que ce ne soit plutôt Yacine ! Tragédie pour tragédie…
La presse révélait en effet récemment, que dès la fin 2002, un groupe de travail confidentiel avait été installé à Matignon, formé surtout de représentants du Quai d'Orsay (!), groupe étroitement surveillé par Villepin, et accessoirement du ministère de la culture et de la communication et de professionnels de la télévision, pour élaborer ce projet médiatico-stratégique. Son nom de code : CFII pour « chaîne française d’information internationale ». La Culture, la Communication et, au centre, le Quai d’Orsay : les trois bonnes fées – ou sorcières ? -, les trois grâces françaises étroitement enlacées, qui se penchent sur le berceau de la « CNN à la française » ! Voilà qui donne déjà une idée des auspices qui veillent sur la personnalité de la future progéniture !
D’ailleurs, la tonalité du débat qu’a déclenché ce projet est révélatrice de l’état d’esprit régnant actuellement dans les milieux médiatiques, et des répugnances qui, pour si soumis au pouvoir qu’ils se soient montrés, s’expriment néanmoins devant la petite dictature mentale que fait régner le Président élu avec ses 80% des suffrages.
Les garanties d'indépendance qu’offrirait une telle chaîne d'information avaient suscité un scepticisme qu’on pourrait qualifier de plus que franc, de brutal, au sein de la direction du groupe privé TF1, lorsque celui-ci s’en croyait écarté. Ce qui montre, en passant. de quel genre d’estime bénéficie a priori, auprès de son concurrent direct, la réputation d’indépendance journalistique de France 2 vis-à-vis du pouvoir étatique ! Le patron de TF1 ne s’en cachait pas, avec une brutalité, en effet, qui laisse pantois. Je vous laisse en juger : « Si c'est pour faire une chaîne d'Etat qui est la voix de l'Etat français, c'est-à-dire une chaîne dirigée par le Quai d'Orsay et des journalistes de service public, ça fait quand même un peu Ceausescu », n’avait pas hésité à lancer son président Le Lay, lors de l'assemblée générale des actionnaires de TF1, en avril dernier. Rien moins qu’une comparaison des plus désobligeante avec la dictature roumaine de Ceausescu ! L’une des plus étouffantes dictatures de l’esprit dans un régime au monolithisme particulièrement pesant. Lorsque, pour notre compte, nous parlons de « petite dictature » brejnévienne de l’État chiraquien, au travers de ses médias, nous ne sommes donc guère en reste en comparaison de la manière peu amène dont s’exprime P. Le Lay. À quoi M. Tessier, PDG de France Télévisions, n’a pu rétorquer que ceci : « Quand on veut s'associer, comme le propose M. Le Lay dans son propre projet concurrent, aux journalistes de la télévision et de la radio publiques, on ne les renvoie pas au régime de Ceausescu. » Vous voyez la tonalité !
Au vu des opérateurs sollicités, on ne peut éviter de soupçonner un tel projet d’État d’être une machinerie à visée politique, la « voix de l’État français, dirigée par le Quai d’Orsay », comme le dit très excellemment P. LeLay. C’est d’ailleurs pourquoi Marc Tessier, président de France Télévisions, le groupe public, dans un entretien publié dans Le Figaro, lundi 29 septembre, s’est senti obligé de prendre les devants de la critique : « En combinant deux grands groupes indépendants fonctionnant selon une logique différente, nous écartons ce reproche d'être une chaîne aux ordres ». Nous voilà donc au cœur des accords conclu sur le projet de chaîne devant déboucher en automne 2004.
Ces accords permettent-ils vraiment d’écarter ce reproche anticipé ? Nullement. À l’origine, il y avait deux types de projets opposés, un privé et un public. Les projets privés, en tant que tels, s’avérèrent n’être pas viables, car l'apport publicitaire ne serait pas à lui seul suffisant pour asseoir une chaîne financée exclusivement par des fonds privés. À l’inverse, le projet de France Télévisions se voulait entièrement public, composé de programmes fournis majoritairement par France Télévisions et RFI qui mobiliseraient leurs équipes rédactionnelles et leur réseau de correspondants à l'étranger. Mais si le projet tout-privé n’est financièrement pas viable, le projet tout-public, lui, n’est pas du tout crédible ! C’est ce qui ressort du rapport Brochand. D’où, selon lui, l’alliance privé-public, qui doit valoir comme "un signe politique positif pour notre pays et pour ce projet". Le rapport se voit obligé d’y insister: "La chaîne doit être perçue comme indépendante et non comme un organe du gouvernement. Il s'agit d'une condition nécessaire pour assurer la crédibilité des informations et des analyses". Traduisons ce langage sibyllin, quoiqu’il en soit de la réalité, il faut sauver les apparences (la « perception ») de l’indépendance.
La solution privé-public préconisée par Brochand sera par conséquent une mixture bancale, supposée satisfaire tout le monde et rassurer le « marché » : d’un côté, assurer le financement par l’État, et de l’autre, la crédibilité, par un duopole privé-public plus rassurant, rassemblant les "forces vives" de l’audiovisuel - CFII disposera, selon Le Lay et Tessier, d'une rédaction propre de 150 à 200 journalistes en plus des rédactions des groupes - avec leur réseau de correspondants et leur production d'images. Ainsi les apparences de l’indépendance seront-elles plus ou moins sauves.
Les deux présidents ont entériné un projet d'une société privée bipolaire détenue, à parité, par les deux maîtres d’oeuvre, mais dont le financement resterait 100% public. C’est en effet l’État qui paiera. Initiée au nom de l'indépendance de la chaîne d'information mondiale française, cette alliance entre TF1 et France Télévisions n’est qu’un mariage de raison entre les deux groupes, car tout ne se passe pas dans une confiance totale entre les deux têtes de la bicéphale «CNN à la française». Comme l’indique le journal Le Monde, le scepticisme persiste, cette fois sur cohésion de cet attelage boiteux. Le député UDF Pierre-Christophe Baguet a déclaré : "Je m'inquiète un peu du tête-à-tête entre France Télévisions et TF1". Tandis que Patrick Bloche, député socialiste de Paris, a émis des réserves sur l'organisation de CFII, craignant une concurrence entre les deux maîtres d’oeuvre. « Les alliances à 50/50 ont plutôt été placées sous le signe de la concurrence que de la coopération ». À quoi Tessier lui a placidement répondu, lui qui sait bien de quoi il en retourne, que « L'Etat sera l'arbitre, puisque c'est lui qui finance». L’incident est clos ! (comme dirait qui vous savez). Tutelle ministérielle du Quai d’Orsay, État arbitre… le spectre de Ceausescu ne nous semble pas s’être dissipé par le miracle de la bipolarité public-privé.
La concentration des médias d’ « information en continu » à l’échelle internationale, impose désormais de penser la guerre médiatique à cette échelle des « blocs » culturels régionaux de l’ « information-monde » (pour parodier le concept fameux de Fernand Braudel). Ils traduisent dans l’espace des aires linguistiques, les tensions civilisationnelles. Déjà dominé par un petit nombre d’acteurs, le contexte concurrentiel dans lequel s’inscrit ce projet de « voix de la France chiraquienne » n’est plus de tout repos. Le format de « l’info mondiale en continu », initialement une innovation de la chaîne américaine CNN, avait fait son succès avec vingt ans d’avance sur l’explosion actuelle. Mais l’Américain s’est depuis vu rejoint par d’autres opérateurs, qui lui imposent une rude concurrence. Le premier support linguistique de communication planétaire, l’Anglais, est exploité par trois networks. À coté de CNN, créée en 1980, et pionnière du genre, qui appartient au groupe Time Warner, il y a Fox News, lancée en 1996 par Rupert Murdoch, chaîne dont audience est désormais supérieure à celle de CNN aux Etats-Unis. Ce sont les deux leaders en audience. Puis vient BBC World, chaîne d'information publique britannique, née en 1991, revendiquant le troisième rang mondial. La nouveauté, qui a un sens politique très important, puisqu’elle est contemporaine de la poussée islamiste et « surfe » sur elle, est l’émergence récente de trois chaînes d’information utilisant l’Arabe comme support linguistique. Al-Jazeera, lancée en 1996, est propriété de l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa Al-Thani. Ensuite, Al-Arabya, lancée en février 2003 par les Emirats arabes unis, qui appartient au groupe Middle East News, financé par des capitaux saoudiens, koweïtiens et libanais. Enfin, Abou Dhabi-TV, plus secondaire. Les couvertures des guerres d’Afghanistan et d’Irak ont propulsé ces chaînes dans l’aire arabophone, à l’unisson de l’ « opinion » arabe.
Or l’existence d’une aire linguistique francophone fournit l’opportunité aux groupes de communication français de se lancer à leur tour sur le marché planétaire de ce « format » télévisuel. Une opportunité commerciale, certes, mais surtout, étant donné la place qu’y occupera le financement et la direction de l’État, une opportunité politique, comparable à cet égard au marché de l’« information » exploité par l’agence de presse AFP, également contrôlée par l’État français. Mais plus qu’une simple opportunité, il s’agit en fait d’une urgence pour la chaîne d'informations française, le temps lui étant d'autant plus compté que CNN prépare actuellement une version française. Or certaines études confidentielles montrent que l’une des qualités attendues par le public des téléspectateurs français de cette version francophone de CNN sera justement de présenter un « point de vue différent et indépendant des autorités françaises » sur l’actualité mondiale ! Il faut, par conséquent, se préparer à compenser les pertes d’audience prévisibles (lorsque CNN parlera français), par une extension à l’international ! Quand on connaît des avanies enregistrées par les groupes français protégés (exemple Air France) dès lors qu’ils sont confrontés à la loyale à une vraie concurrence internationale, on comprend qu’il y a quelque souci à se faire…
Le système médiatique français s’achèverait ainsi en acquérant une stature mondiale qu’il avait déjà ébauchée avec Arte et TV5. Étant donné les impératifs de maîtrise du trajet de l’information sur les deux voies (bottom-up et top-down), il est indispensable que ce système s’appuie également, au versant des « sources », sur l’AFP. Et c’est bien ce rôle de complémentarité qui est assigné à l’Agence de presse étatique. Il est d’alimenter les tuyaux de la chaîne d’ « information » mondiale. Tessier, le PDG du groupe public, a en effet annoncé que l'AFP deviendrait un fournisseur de CFII. On fait ainsi d’une pierre deux coups. Puisque l'abonnement de ce nouveau client tombe à point nommé pour l'Agence, en pleine crise financière.
Si cette usine à gaz financée et arbitrée par l’État tient debout, le Quai d’Orsay disposera d’un outil intégralement aux ordres pour faire porter la « voix de la France » toujours plus loin à l’échelle globale. Il s’accroîtra ainsi d’un relais de puissance au service du mensonge et d’une politique désastreuse. Et il pourra alors faire encore plus de mal qu’il n’en a déjà fait.
Par Albert (Albert) le mardi 14 octobre 2003 - 15h49: |
C'est très émouvant cette lettre de Mémè...!
Quelle conerie les religions...!
Par Suggest1 (Suggest1) le mardi 14 octobre 2003 - 14h33: |
Printania !
Je n’en puis plus ! Je me dois de faire intrusion dans ton discours :
Il me semble hélas que tu sois l’objet de quelques confusions :
Ce qui distingue la religion Juive des autres religions c’est que celle-ci n’est animée par aucun esprit de prosélytisme :
Aussi quand tu évoques ces fanatiques barbus, ce n’est jamais, mais au grand jamais, aux goyim qu’ils s’adressent mais aux composantes du peuple juif, et à eux seuls !
« ILS » désirent que les juifs reviennent ou pratiquent leur religion : Qu’ils redeviennent ou restent juifs !
On peut être pour ou on peut être contre, là n’est pas le propos :
Ne l’oublions pas, il y eut de multiples diasporas, et la mission des rabbins fut constamment de préserver la culture et les acquis du peuple juif.
Pour ce faire les religieux ont dressé des frontières invisibles, la cacherout les fêtes, l’hébreu, tout un ensemble de barrières qui préservaient, renforçaient la cohésion des juifs :
La mission des rabbins ou des religieux c’est surtout de ramener le peuple juif à bon port avec le minimum de perte : Les conversions, les mariages mixtes , les persécutions, et j’en passe :
Et d’après toi ? C’est OU il est OU ce bon port ?
On peut lire à propos de la guerre de 1914/1918 que la France est sortie exsangue avec plus d’un million quatre cent mille morts à cause de cette guerre :
C’est un chiffre plus que semblable que supporte le peuple juif ; mais pour lui c’est à chaque génération : Quand ce n’est pas six millions d’un coup !
Pour revenir à cette histoire de bon Port ? A Chacun a son programme sa stratégie :
Certains comme les loubavitchs proposent un programme MINIMUM en trois points je crois ? A préciser ? La pratique du schabat, la cacherout, la pureté familiale ?
D’autres comme les libéraux, les conservatives ont d’autres ouvertures :
Quel mot peut-ont employer pour Prosélytisme quand il s ‘agit de convaincre au sein même de la population juive pour des juifs ? Et pas par ailleurs ?
Je ne connais pas le mot adéquat ? Peut-être sauras-tu me le souffler ?
Les autres religions, OUI ! Elles, elles le sont prosélytes, la chrétienne, la bouddhiste, la musulmane, les autres aussi, oui toutes ! Elles n’ont qu’un rêve, convertir, convertir !
Avec un ‘bonus’ particulier quand c’est précisément un juif que l’on a réussi a convertir :
Là ! C’est le jackpot !
Il faut imaginer la violence engendrée par le prosélytisme des religions :Nous les avons tous en mémoire.
Heureusement que pour la religion juive ce n’est pas le projet :
Bien au contraire ! Tout un chacun sait quel parcours du combattant c’est que de vouloir se convertir au judaïsme :
J’ai eu l’occasion d’approcher des goyim convertis, ce ne fut jamais par force, au contraire, tous furent en furent dissuadés, pourquoi adopter une religion si dure à porter ?
Je ne suis pas très féru en religion, mais je crois que ces convertis à la religion juive
relèvent de jéthro la père de Séphora, la femme de Moise, il fut l’un des premiers à se convertir :
Ceux qui dans la religion juive se convertissent pour l’amour du D.ieu d’Israël, et non pour des raisons d’intérêts, sont endroit d’être l’objet d’un double respect.
Pourrais-je suggérer une proposition en conclusion ?
Disons que les autres religions sont des religions extrémistes avec des modérés, alors que la religion juive est une religion modérée avec des extrémistes :
Suggest1
Par Wnes (Wnes) le mardi 14 octobre 2003 - 13h27: |
La Douda Hak El Ouet Tracking Station :
Le Ftileur : Publié tel quel, et sans commentaires,
Une lettre de la grand-mère des 2 filles Levy mi-juives mi-musulmanes
POINT DE VUE
Alma, Lila, le voile, par Ginette Lévy
LE MONDE | 10.10.03 | 14h34 o MIS A JOUR LE 10.10.03 | 14h17
J'aimerais que cette lettre soit lue par ceux qui, de près ou de loin, sont concernés par "l'affaire" Alma et Lila. Elles sont mes petites-filles. Elles m'ont toujours enchantée par leur gentillesse, la vivacité de leur esprit, leur drôlerie, leur courage aussi dans un contexte familial et social difficile.
C'est peu dire que je suis navrée, triste, désespérée de ce qui leur arrive. Ce qui leur arrive en premier, et ce qui m'a bouleversée, c'est leur conversion à l'islam. (...)
Et j'essaie de comprendre. Je me rappelle un temps que beaucoup d'entre nous n'ont pas connu. Celui de mes parents, génération où les couples ne se défaisaient pas, même si ça ne marchait pas bien. (...) Les cadres religieux et familiaux étaient là. Même si ce n'était pas toujours sans inconvénients, il y avait des repères.
Puis ma génération, souvent en retrait avec les principes de toujours. (...)
Puis la génération de mes enfants, élevés sans religion, mais avec des principes moraux bien nets. Ils s'en sortaient bien, je crois, aidés aussi par l'école laïque dans des principes citoyens de liberté, égalité, respect des autres et de soi-même. (...)
Puis la génération de mes petits-enfants. J'en ai douze. Certains s'en sortent bien. D'autres pas du tout.
Parce qu'ils n'ont pas de cocon familial, comme mes petites-filles, qui, certes, sont aimées beaucoup par leurs parents, mais ont du mal à trouver cadres et repères.
Parce que les maîtres, un jour, ont rejeté "les vieilles lunes " sans vraiment rechercher à les remplacer, et que ceux d'aujourd'hui ont la vie difficile dans leurs classes et sont fatigués de tous les problèmes auxquels ils ont à faire face. (...)
Parce que la politique ne les intéresse plus et qu'ils ne s'enthousiasment qu'occasionnellement, lorsque la démocratie est en danger.
Sans cadre familial, sans école sereine, beaucoup cherchent - et trouvent - n'importe quoi : sectes, ou drogue, ou religion quelle qu'elle soit, ou "Star Academy" ou "Loft Story", quand ce n'est pas le suicide.
Ce n'est pas leur faute. Ce sont des victimes, ils ne savent pas trouver d'équilibre dans une société trop difficile pour eux. Ce sont des victimes qui ont besoin d'être aidées. A qui la faute ? Je pense qu'il n'y a pas de "coupables" , mais que tout le monde est responsable. (...)
Pour mes petites-filles, le malheur a voulu qu'elles se réfugient dans la religion la plus visible, et le malheur est encore plus grand. Elles auraient pu se convertir au judaïsme, ayant un grand-père juif, au catholicisme, ayant une grand-mère baptisée, au bouddhisme, parce que c'est la mode.
Peut-être ont-elles choisi d'aller vers les plus récriés, pour que leur acte soit le plus difficile ou parce que le hasard les a fait lire le Coran plutôt que la Bible ? Peu importe, pour ce qui me concerne, j'aurais été tout aussi catastrophée, mais elles ne seraient pas mises en danger.
Toujours est-il qu'elles énervent, elles exaspèrent. (...) Elles ne cherchent pas à provoquer, simplement elles sont devenues croyantes, aussi invraisemblable que cela puisse paraître.
Mes petites-filles veulent faire des études, je les en crois capables. Je demande qu'on ne les rejette pas de l'enseignement public, laïque, citoyen, qu'on n'en fasse pas des marginales. J'espère qu'elles feront des concessions suffisantes, mais à cet âge, on a encore des principes. Je déteste leur conversion, leur voile, leur foulard et leur prière à Allah, mais je les aime et souhaite qu'elles puissent vivre heureuses, et je crois que ce n'est que par la culture qu'elles recevront au cours de leurs études qu'elles pourront, peut-être, ne plus avoir besoin de l'islam, qui pour l'instant leur est nécessaire.
Ginette Lévy est professeur retraitée.
o ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.10.03,
Wnessou El Douda
Par Shira (Shira) le mardi 14 octobre 2003 - 08h55: |
Recopie du livre de Charles Haddad de Paz "En roses et en epines, les quatre saisons du ghetto" (page 140)
"La fete des cabanes appelle les fideles, et leurs familles, a dejeuner et a diner dans la soucca. S'il est tolere, qu'en cas de fort mauvais temps, on pouvait manger en chambre, cela ne s'entendait pas du premier soir. La, c'etait une obligation absolue.
Mais une veille de Soucca, il pleuvait des cordes et c'etaient eclairs et tonnerres sans arret. Il etait impossible de se mettre a la soucca, meme debout.
Un groupe s'adressa au Grand Rabbin de l'epoque, Rebbi Elliaou Zirah, lequel ne manquait pas d'esprit.
- Monsieur le Grand Rabbin, par le temps qu'il fait, pouvons-nous ne pas manger a la Soucca, ce premier soir?
Le Grand Rabbin reflechit longuement, puis laissa tomber:
- Je vous donnerai ma reponse demain.
Par Albert (Albert) le mardi 14 octobre 2003 - 09h42: |
Portrait de la DOUDA au PTB.En excluvisitè.
Par Bazooka (Bazooka) le mardi 14 octobre 2003 - 08h53: |
Emile,
Merci de ne pas oublier le Prof. Shlomo Benami homme de Gauche, ancien Ministre de la Justice, qui a ete le premier, avant meme Ehud Barak, a denoncer le double visage d'Arafat ...
Par Printania (Printania) le mardi 14 octobre 2003 - 07h58: |
Quand vous avez une mère kabyle, convertie au catholicisme, un père juif qui se définit comme « juif sans Dieu », vous perdez vos repères.
Alors l’on s’étonne que ces deux jeunes filles aient été facilement approchées par ces fanatiques barbus ?
Que se passe-t-il chez nous ?
N’avons-nous pas également nos fanatiques barbus qui circulent dans les grandes villes, des phylactères à la main, qui interpellent les passants « Vous êtes juif, Monsieur ? », pour leur nouer autour du bras ces bandelettes de cuir ?
N’avons-nous pas également ces prêcheurs en kippa qui endoctrinent nos enfants, garçons et filles, pour les amener à eux comme des agneaux consentants, sachant qu’à cet âge ils sont plus réceptifs ?
Pourquoi d’après vous, des parents sont contraints de changer leur mode de vie, leur façon de cuisiner, de manger, si ce n’est l’influence néfaste de ces « soldats de la religion ? »
Quand j’en parle, on me rétorque « C’est écrit dans la Torah ! »
Chez les autres, ce n’est pas également écrit ?
Cela dépend comment on lit, n’est-ce pas ?
Nos filles portent jupes longues jusqu’au sol, Maguen David si lourdes qu’elles marchent courbées.
Nos garçons portent Kippa vissée sur la tête et également signes ostentatoires.
Ne parlons pas des hommes tout de noir vêtus, barbus, chapeau « Borsalino » (Kosher) sur la tête, au point que l’on se demande s’ils ne dorment pas avec.
Arrêtons ce cirque qui prend de plus en plus des allures de combat politique.
Plus on en parle et plus on donne de l’importance au débat.
Tôt ou tard, le voile sera toléré à l’école.
Ce n’est qu’une question de temps ; Le temps ils l’ont, puisqu’ils n’ont rien d’autre à faire.
Par Lucia (Lucia) le mardi 14 octobre 2003 - 01h38: |
Cheres Harissiennes, une amie de France me demande la recette des Manicottis. Malheureusement, sur "la bouffe", desserts, il y a tout, sauf le URL/dossier des maniccottis qui
n'est plus disponible Est-ce qu'une de vous, cuisinieres renommees, pourrait me la donner
Merci d'avance
Lucia
(cmimi@hotmail.com)
Par Wnes (Wnes) le lundi 13 octobre 2003 - 23h08: |
La Douda Hak El Ouet Tracking Station :
Le Ftileur :
Cher Monsieur Bekhor ,
Ne vous en faites donc pas, cela n'a même pas pris deux minutes au Robot, qui travaille tout seul pour identifier les sources, alors pas besoin de demander pour les connaître.
Détrompez vous Chère Charlotte,
La Douda est capable de tout supporter car cela fait parti de ses kifs particuliers. Rassurez vous donc, ce n'est pas non plus un pompier pyromane, mais cependant, vous avez bien raison d'annoncer : « Il faudra bien vous y faire ».
Sincères salutations,
Wnessou El Douda
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 13 octobre 2003 - 23h37: |
Mais qu'est-ce que les Israéliens attendent, pour user de leurs droits démocratiques et aller manifester devant les maisons de Yossi Beilin, de Haim Oron, Amram Mitzna, d'Avraham Burg; Nehama Ronen, Giora Inbar, Amos Oz, et d'autres Israëliens comme Amnon Lipkin-Shahak, Yuli Tamir etc.qui avaient préparé cet accord virtuel avec les Palestiniens? Comment peut-on faire encore une fois un accord avec des personnes qui vous ont déçus et qui avaient fait couler le sang de tant d'innocents? Un Oslo ne suffit pas? Il faut-être bien naïf.
Beilin n'en revient pas qu'un Arafat l'avait trahi. Il n'en croit pas ses yeux. Bravo à Ehud Barak qui avait reconnu en son temps et a dénoncé aujourd'hui cet accord, connaissant bien le vrai visage d'Arafat et de sa clique. Sharon devrait l'inviter dans son cabinet, il sera le meilleur garant pour que de telles bêtises ne se reproduisent pas, puisqu'il a déja passé ses expériences avec les gens d'Arafat.
La clique d'Arafat fera de tout pour pouvoir signer un accord et après quelques années recommencer à nouveau la 3 ème Intifada. Je suis certain que tous les Israéliens sont pour une vraie paix, ils l'ont bien prouvé puisqu'ils avaient signé avec l'Egypte et avec la Jordanie.
Hélas Arafat a choisi la mort pour les Palestiniens au lieu d'un état, la paix et la prospérité. Heureusement pour Israël qu'il y a eu un Sharon pour ne pas prendre au sérieux des promesses vides. Si les pays arabes de la région auraient accepté Israël, au lieu de rester dans des rêves utopiques qui ne font que faire régresser les peuples arabes au lieu de les faire progresser vers le monde d'aujourd'hui, la paix aurait pu être signée depuis bien longtemps et tout le monde arabe aurait profité.
Par Charlotte (Charlotte) le lundi 13 octobre 2003 - 22h22: |
albert
mais je ne te veux que du bien
allez un sourire
Par Albert (Albert) le lundi 13 octobre 2003 - 21h00: |
Breitou est en Israël…Debout sur le plateau de Massada... Il va chanter une chanson de
SARIT HADAD…Shema Israël.
'……Keshealev bohe rakeloim shomea…§§§§§..
Akeev ole metoh aneshama..§§…
Adam nofel lifne sheou shokeah..§§
Vetfilat tanah roteh et admana….§§§..
Shemaisrael elohay ata yahol..§§§§..
Natata li et haayay natata li akol..§§§..
Beenay dima alev bohe besheket
Okshealev shotek aneshama zoeket..§§§..
Shemaisrael etokay ahshav ani levad..§§
Hazek oti elokay asse sheloefha..§§§
Akeev gadol veen lean livroah…§§§
Asse shegamer ki lo notar bi koah…§§§…
Keshealev bohe azman olevineah…§§§§..
Aadam rohe et kol hayav olevineah…§§§§..
Aadam rohe et kol hayav pitomme…§§§..
El alo noda ou lo rotes lalehet..§§…
Lehov kore al saf teor…….§§§§§…
Shemaisrael elohay ata yahol..§§§§..
Natata li et haayay natata li akol..§§§..
Beenay dima alev bohe besheket
Okshealev shotek aneshama zoeket..§§§..
Shemaisrael etokay ahshav ani levad..§§
Hazek oti elokay asse sheloefha..§§§
Akeev gadol veen lean livroah…§§§
Asse shegamer ki lo notar bi koah…§§§…
Shemaisrael elohay ata yahol..§§§§..
Natata li et haayay natata li akol..§§§..
Beenay dima alev bohe besheket
Okshealev shotek aneshama zoeket..§§§..
Shma israel eloay ahshav ani levad..§§
Hazek oti elokay asse sheloefha..§§§
Akeev gadol veen lean livroaAAAAAAAh…§§§
Asse shegamer ki lo notar bi koaAAAAAh…§§§…
Par Albert (Albert) le lundi 13 octobre 2003 - 20h48: |
Il faut bien que la culture se nourrisse de quelque chose par ces temps où tout est si triste. Alors, voilà pourquoi ne pas faire dans le sionisme, dans l'antisémitisme, dans le racisme, dans le voile, de l'anti-israélisme, nos gros titres de journaux du soir et du matin...? Je vous assure que celà rapporte gros et les stocks s'épuisent à une allure folle. En plus ce n'est pas la clientèle qui manque pous ses feuilles grasses.
Le premier voile de Creil avait déjà soulevè ce problème d'autres voiles sont venus, alors pourquoi aujourd'hui on en parle avec autant de véhémence...?
Ce remake sert les interêts de certaines associations à bout de souffle qui on sautè sur
l'occasion pour relancer le débat. Et renégocier le problème.
La réaction ne sait pas fait entendre, comme quoi la raison reste Républicaine.Mais,le combat ne fait que commencer et à longue échèance, il vaincrons. Puis, on désertera les classes où l'on parlera de la Shoa, puis on quittera les cours quand on abordera la géo d'Israël puis et puis..
La France est sur la bonne voie. Verte.
Charlotte ne me tire pas dessus, j'ai rien fait moi...Je suis gentille.. Raby mââk, une bonne bénèdiction vaut mieux que le pétard que tu as envoyè à la mechkina..