Par Davideden (Davideden) le mardi 28 octobre 2003 - 16h19: |
Michka,
Mohamed serait l'envoye de Allah mais Hitler est definitivement l'inspirations des enfants de l'Islam d'aujourd'hui.
Par Albert (Albert) le mardi 28 octobre 2003 - 15h13: |
LE RAP DES VERTS……
Nous sommes les vigiles du quartier
Depuis longtemps, on sème nos lois
Qu'on impose aux francise et aux étrangers !
Nous, la tolérance, on n'connnais pas
Ici nous sommes les émirs et les rois.
Abdou, Ahmed et tous nos ouailles
Sommes de bons et purs musulmans.
Nos filles portent le voile, plus en se cachant
Et ça fait chier le monde et les intolérants.
Nous, ici, dans notre quartier, on fait la loi.
Malheur aux kippas et aux médaillons en croix.
Ils n'ont aucun droit dans notre cité de droit.
Qui n'est pas beur, on lui fou la peur.
Malheur aux gens de l'ordre qui ignorent nos lois.
Le droit est pour nous et on sait comment l'appliquer.
Bientôt, nous allons conquérir les autres beaux côtés
Et personne ne pourra rien y changer.
Nous sommes les gardiens de notre loi.
Depuis longtemps, on séme notre foi.
Allah est grand dans nos cœurs
Il nous conseille le bon chemin.
La tolérance c'est notre affaire.
Ici nous sommes les maîtres de toutes nos affaires.
Le temps est pour nous et la revanche aussi
A chacun son tour c'est comme ça la vie.
Y'aura plus de place pour vous, dans pas longtemps
Et partout où nous serons, nous sèmerons le vert ardent.
Aujourd'hui nous pratiquons notre saint Ramadan
Au vu et au su, sans honte, devant vos yeux de mécréants.
'Allah ou akbar' , c'est notre cri, notre étendard
Venez derrière nous, où vous serez proscrits, dare- dare.
D ieu est à nous, pour vous le diable et ses sbires.
Ne dites surtout pas qu'on ne vous a pas prévenu.
Nous sommes les seigneurs de la cité
Et la loi d'ici n'est pas pour nous mais pour vous.
Gare à vous, dans pas longtemps, vous serez maudits.
Rejoignez -nous, nous sommes les émirs bénits.
Nos filles portent le voile dans nos cités
Bientôt les votre le feront aussi.
Par Albert (Albert) le mardi 28 octobre 2003 - 11h46: |
'.....Surtout que la Douda est myope comme une taupe,Ma chére Lucia, personne ne peut rien faire contre elle...C'est une hydre....
Un peu de ma bonne humeur ne peut que servir notre humour...couscousssien...
Par Maxiton (Maxiton) le mardi 28 octobre 2003 - 10h36: |
du SUN de Londres
and BRIAN FLYNN
A BAGHDAD hotel where US defence chief Paul Wolfowitz
was staying was yesterday blitzed by rockets made in
FRANCE.
Half of the missiles fired were modern French weapons,
said experts — produced after the arms embargo imposed
on Iraq following the first Gulf War.
The shock discovery will further fuel growing concern over
blackmarket French arms links with Islamic terrorists.
The French government has furiously denied turning a
blind eye to illegal weapon supplies, despite the recent
discovery in Iraq of military hardware apparently built
there.
Par Wnes (Wnes) le mardi 28 octobre 2003 - 10h14: |
La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur :
Bravo Lucia, vous avez bien raison d'interpeller La Douda, qui adore avant tout être critiquée, c'est même son sport favori, que dis-je ? son sport national.
Vous ne le savez peut-être pas, mais La Douda ne lit pas tout loin de là. La Douda relève seulement ce qui attire son attention, des points particuliers qui peuvent porter à discussion, quant à ses commentaires, s'il ont la forme de blagues, ( La rigolade ne ridiculisant personne ), c'est avant tout pour tenter d'apporter un peu de l'humour qui manque sur Adra dont l'origine se voulait être le forum des Tunes, mais qui malheureusement est parti à la dérive, d'une propagande exacerbée, qui ne cache plus ses projets, ceux de chercher à imposer sa main mise sur tout ce qui se dit et s'écrit, une forme de loi de : " la pensée unique ".
Et bien, de cela les Tunes dignes de ce nom, ne s'en laisseront jamais conter, ni imposer quoi que se soit, soyez en bien persuadée.
Vous pouvez bien sûr relever le défi, en apportant votre point de vue à nos commentaires, chaque fois que vous le désirez, cela nous ferait beaucoup plaisir, mais peut-être que vous vous direz que cela accorderait un peu trop d'importance à Une Douda qui ne le mérite pas, et donc vous ne le ferez pas, dans ce cas nous serions quittes, mais quand même n'hésitez pas à y revenir.
Bien à Vous, et bientôt sur nos lignes,
Wnessou El Douda
Par Michka (Michka) le mardi 28 octobre 2003 - 10h46: |
Peut-on encore espérer une Paix possible avec ces fascistes dont le père spirituel est bien Hitler? Encore une preuve de plus.......
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Que pensent des Arabes ou/et Musulmans de la Shoah ? Des visiteurs saoudien, yéménite et d'Oman ont écrit leurs avis dans le livre d'une exposition itinérante de photographies de déportées à Auschwitz, présentées par le musée de Banska Bystrica (Slovaquie). (Guysen.Israël.News)
Extraits : '' Les plus belles vues de Juifs, des fils de singes et de cochons. Cette exposition témoigne de la qualité de l'organisation [Ndlr : nazie]. Hitler a fait aux Juifs ce qu'ils méritent. Nous aurions souhaité qu'il eût incinéré tous les Juifs dans le monde, mais le temps lui a manqué. Que la malédiction d'Allah soit sur eux ''. Source : IMRA.
Par Michka (Michka) le mardi 28 octobre 2003 - 10h28: |
Une preuve supplémentaire du PRET A PENSER - DU PRET A HAIR.
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L'Irak, « dérapage collectif de la presse française»
À B0UT PORTANT
Alain Hertogue
Rédacteur en chef adjoint du site Internet de « La Croix », auteur de « La guerre à outrances » (Câlmann-Lévy).
Le Soir (Bruxelles)
23/10/2003
Le Soir : Vous publiez une critique en règle de la manière dont la presse nationale française a couvert la guerre en Irak au printemps 2003, sans faire
l'impasse sur votre propre titre. Bruno Frappat, directeur de « La Croix », vous adresse-t-il encore la parole ?
A.H. : A partir du moment où j'ai constaté un dérapage collectif de la presse quotidienne, il n'était pas possible que je ne parle pas de « La Croix ». J'ai fait le travail vis-à-vis de «La Croix» de la même manière que pour les autres quotidiens. J'ai respecté l'intimité du quotidien :je ne fais absolument pas mention de la cuisine interne du journal.
Le Soir : Le problème majeur que vous soulevez est celui d'une arrogance éditoriale française, une autosatisfaction qui débouche - le terme est de notre cru - sûr une vision « médiocre »...
A.H. : Il y a eu, dans un climat particulier, un formidable emballement, une passion française, derrière la ligne diplomatique de Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Le résultat est « médiocre », puisque le lecteur est désinformé. Mais je ne traite de « médiocres » ni les journaux ni la centaine de confrères que je cite et continue à lire tous les jours ; je décris ce qui me semble être un dérapage collectif de la presse quotidienne française où,
à un moment donné,le lecteur ne sait plus s'il lit «Le Figaro», «Libération» ou « Le Monde ; il lit un peu, « La Voix de la France »...
Ce qui est grave, c'est que le récit des faits dérape à partir d'un parti pris idéologique, et que les rédactions en chef n'arrivent pas à - ou ne veulent pas - garder une saine distance, clé de l'honnêteté pour rapporter les faits aux lecteurs.Je ne les accuse pas de médiocrité : je crois même que c'est avec un immense talent que toutes ces plumes se sont emballées et ont voulu faire le récit de leurs prophéties (en gros:«Cette guerre est illégale, unilatérale, dangereuse. Pourvu que les soldats de Bush et Blair échouent»).
A partir de là, on fait un récit où est mis en avant le moindre détail qui pourrait confirmer un enlisement ou un nouveau Stalingrad à Bagdad, ce qui est davantage un espoir qu'une analyse ou une prévision sérieuse. Il y a (aussi) un phénomène d'auto-intoxication collective où, parce qu'on l'écrit tous, on y croit de plus en plus fort. Il y a quand même eu ["Il y avait quand même" ? Note CID] la possibilité, avec un peu de prudence et de modestie, de ne pas constamment faire des prophéties catastrophiques qui ne vont pas se réaliser.
Ce qui est encore plus grave, c'est qu'on annonce un enlisement au bout de cinq jours comme si c'était un nouveau Vietnam, mais on ne s'arrête pas après pour dire:«On s'est trompé,voilà pourquoi,et maintenant on va être prudents.» Là, il y a eu une espèce de surenchère de la prophétie catastrophique.
Le Soir : Quelle est la solution ?
A.H. : Nous avons un problème dans la presse française : nous sommes amoureux de la prophétie ; l'analyse et la prévision apparaissent presque plus nobles que la relation des faits. Il y a de ce fait une vraie dérive,comme si c'était cela que le lecteur attendait, comme si nous étions capables de leur dire ce qui va arriver. Nous ne pouvons pas offrir cela au lecteur. Peut-être l'homme politique, l'intellectuel le peuvent-ils.Je ne suis pas sûr que le journaliste puisse raconter l'avenir ; offrir des clefs qui permettent d'appréhender l'avenir, oui.
Le Soir : « Back to basics », donc: la relation simple des faits lorsqu'on est face à un conflit ?
A.H. : Oui : [Peut-on] anticiper ce que même un général n'anticipe pas, malgré les divers scénarios et l'incertitude du champ de bataille...Je pense que les journalistes doivent être au moins aussi prudents que les états-majors. Notre métier est de dire ; « En l'état des informations dont je dispose... » (et parfois ce n'est pas grand-chose), voilà ce que je pense être la situation, voici les scénarios possibles.
Le Soir:Vous critiquez en particulier les chroniqueurs militaires du «Figaro». Or ce journal a fait un gros effort de présence sur le terrain...
A.H. : « Le Figaro » avait un excellent dispositif sur le terrain : Adrien Jaulmes à Bagdad - remarquable - et Patrick Saint Paul, intéressant car placé dans une unité de combat à l'avant du front. Mais ce n'est pas aux deux hommes sur le terrain qu'on demande les analyses militaires, alors qu'Adrien Jaulmes a une grande expérience de la chose militaire. C'est, au siège, le colonel Dufour qui nous fait un récit halluciné de la guerre, avec trois autres chroniqueurs.(...)
Visiblement, on a voulu garder, à Paris, le contrôle du récit de la guerre.
Propos recueillis par ALAIN LALLEMAND
Par Emma (Emma) le mardi 28 octobre 2003 - 07h24: |
Attention danger : vers un nouveau code de conduite de la pensée
Beaucoup de sens interdits et de limitations de vitesse dans la circulation des idées et de la pensée depuis quelques jours…
Ainsi, il semble qu’un nouveau tabou ait fait son apparition : celui de critiquer la politique étrangère de la France.
Pascal Boniface sollicitait le droit de critiquer Israël. On le lui a accordé et il en a même fait un livre. S’il a été exclu du PS, cela découlait également d’un droit, celui de critiquer Pascal Boniface, et pour les instances dirigeantes de ce parti, d’en tirer les conséquences.
Mais à travers les incidents autour du discours du premier ministre malaisien, certains, en prenant pour prétexte la une, jugée scandaleuse, d’un tabloïd israélien montrant un portrait de Jacques Chirac, avec pour légende « La gueule – et non le visage, comme cela avait été pudiquement traduit – de l’antisémitisme en France », en ont profité, en se drapant dans l’étoffe de la bienpensance, pour interdire à d’autres ce qui avait été accordé à Pascal Boniface. Il est remarquable, d’ailleurs, de constater à quel point la France est chatouilleuse sur l’image que l’on projette de son Président en Israël, quand à longueur d’éditoriaux et de dessins « humoristiques », la presse française n’a cessé de nazifier le Premier Ministre israélien depuis 3 ans sans qu’une réaction offusquée de Jérusalem ne soit venue rappeler à ces journalistes et dessinateurs la juste mesure des mots et des images.
Mais les donneurs de leçon, veillant donc au grain, sont venus rappeler à ceux qui faisaient le lien entre ce qui a été, malgré tout, une bourde plus ou moins volontaire de Chirac – le contraire n’ayant pas été prouvé – et la politique arabe de la France, que l’actuel locataire de l’Elysée avait tout de même été le premier à reconnaître, en 1995, la responsabilité de la France de Vichy dans la déportation de ses Juifs.
Certes. Et après ?
Voilà un droit de douane bien peu cher au regard de la vision unilatéraliste de la France sur le conflit du Proche-Orient depuis 1967. Les Français, eux, avaient déjà fait, dans leur très grande majorité, ce travail d’introspection sur leur passé, et la déclaration de 1995 n’avait fait que l’entériner. On avait tressé, à l’époque, à Jacques Chirac, une couronne de lauriers qui, en réalité, revenait aux historiens de cette période sombre de la France, et il fallait bien qu’un discours solennel vienne mettre un terme à une cécité qui frisait le négationnisme.
Ceux qui ont estimé que cette déclaration valait solde de tout compte, ou ceux qui présentent cyniquement « la politique arabe de la France » comme un fait accompli échappant à tout jugement de valeur, se trompent lourdement. Les Juifs de France, attachés au pays des Droits de l’Homme tout comme à Israël selon un lien complexe et spécifique que d’autres analyseront mieux que moi, n’accepteront jamais l’injustice que constitue à leurs yeux la façon dont l’Etat juif est stigmatisé en France. Ils n’accepteront pas, non plus, que leur droit de parole et donc celui de critiquer la politique étrangère de la France soit entravé avec des arguments historiques qui n’ont rien à voir avec l’actualité brûlante qu’ils vivent aujourd’hui. En somme, à leurs yeux, à quoi servirait que la France ait reconnu sa complicité dans les crimes d’hier, si c’est afin d’avoir les mains libres pour se rendre complice de ceux d’aujourd’hui et de demain ?
Il est interdit d’interdire, nous chantaient en mai 68 beaucoup de ceux qui se posent en censeurs aujourd’hui.
Camarades citoyens, érigeons des barricades, pas dans la rue mais dans nos têtes, et présentons leur, non pas des pavés, mais les miroirs qui renverront leur image, celle qui constituera la preuve de leur terrorisme intellectuel et de leurs stratagèmes dont nous refusons, décidément, d’être les naïves victimes.
Jean-Pierre Chemla, 25 octobre 2003
© Primo-Europe www.primo-europe.org
Par Mailroom (Mailroom) le mardi 28 octobre 2003 - 07h22: |
HISTOIRE DE JEHA QUE J AI TRANSFORME MOITIE EN TUNISIEN MOITIE EUROPEENNE
JEHA ETAIT EN AGE DE SE MARIER
EN CHERCHANT IL FINIT PAR TROUVER UNE FEMME TRES BELLE QU IL EPOUSA
CETE FEMME ETAIT COURTISEE DE PARTOUT
LA CHAIR ETANT FAIBLE ELLE FINIT PAR SUCCOMBER ET TROMPER SON MARI
CELUI CI APRES UN CERTAIN TEMPS S EN EST APERCU DONC IL DIVORCA AVEC ELLE
APRES UN CERTAIN TEMPS NE POUVANT RESTER SEUL IL LUI FALLAIT UNE AUTRE FEMME
IL EN TROUVA UNE AUTRE TRES GENTILLE SERIEUSE MAIS ELLE N ETAIT PAS BELLE VRAIMENT MOCHE
TOUS LES MATINS EN SE REVEILLANT IL DECOUVRAIT CE SPECTRE DE LA LAIDEUR
C EST SIMPLE QUAND ELLE ALLAIT AU ZOO ELLE PRENAIT DEUX BILLETS
UN POUR RENTRER UN POUR SORTIR
BREF IL N EN POUVAIT PLUS LA VIE DEVENAIT INSUPPORCHAISE PARDON INSURPPORTABLE
excusez moi je me suis trompé de mobilier
ENFIN APRES MURE REFLEXION IL DIVORCA A NOUVEAU ET IL REPRIT SA PREMIERE FEMME CELLE QUI ETAIT BELLE
SES PARENTS SES AMIS TOUS ETONNES LUI DIRENT
" on ne comprend pas, tu répudies une femme, gentille et sérieuse et honnête, pour reprendre celle qui n'est pa s sérieurse
et qui t'as trompé?
alors Jeha leur répond
"écoutez moi mes chers amis, je préfère manger du miel avec tout le monde, que de la merde tout seul.
CAMUS CHELLY COIFFEUR SOUSSE
Par Mena (Mena) le mardi 28 octobre 2003 - 07h26: |
Que veulent Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo ? (info # 0122510/3) [analyse]
Par Salomon Pardess © Metula News Agency
En marge de la Carte Routière, deux initiatives en vue de la paix font désormais leur chemin : la Déclaration d’intention « Ayalon – Nusseibeh » (lire [l’initiative] et l’article de Stéphane Juffa : [La paix, quoi…], ainsi que [L’accord de Genève, ou l’autorité par la logique], l’article de Sami-el-Soudi.)
Avant de les comparer, remarquons que la liberté avec laquelle des leaders d’opinion (anciens ministres, anciens gradés, universitaires, écrivains) appartenant aux deux peuples en guerre se rencontrent et se parlent actuellement pourrait laisser croire que le conflit israélo-palestinien ne relève pas des règles habituelles de la guerre. Rares sont, en effet, les guerres entre deux peuples au cours desquelles des « muses » ou des « pacifistes » peuvent se rencontrer sans être immédiatement emprisonnés ni jugés pour haute trahison avec l’ennemi.
Malgré la sauvagerie des faits d’armes des deux côtés (des milliers de victimes mortes, mutilées, handicapées ou traumatisées à vie), l’opinion publique peut vivre, là-bas et ici, avec cette idée que cette guerre est extra-ordinaire, exceptionnelle.
N’hésitons donc pas à constater que cela lui donne un faux statut d’irréalité (qui n’a rien à voir avec le jugement selon lequel la guerre ne serait qu’un simulacre, car, pendant ce temps, les meurtres sont bel et bien réels) qui rajoute au sentiment de l’inextricable, et ce, depuis l’occupation par Israël des Territoires palestiniens (1967).¹
Pour autant que l’on sache (l’Accord de Genève n’est pas encore publié), ces deux initiatives se réfèrent aux mêmes principes : retrait total d'Israël de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, renonciation par les Palestiniens au droit au retour et au terrorisme, fin du contrôle israélien du Mont du Temple, démantèlement des implantations en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
Ceci dit, parce que je me sens proche du contenu de ces deux initiatives, je m’impose le questionnement de vérité suivant.
1. La Déclaration Ayalon / Nussibah gravite autour d’un seul point : L’acceptation de la création de deux Etats distincts et géographiquement séparés, l’un servant de foyer national aux Juifs, l’autre aux Arabes de Palestine. Cette solution exclut le droit des descendants des réfugiés arabes de 48 à s’installer sur le territoire d’Israël. Toutes les autres questions sont à la fois solubles et secondaires, comme Ayalon et Nusseibah ont le courage de le proclamer. Avec eux, ce sont à ce jour 93'000 Israéliens et 60'000 Palestiniens qui ont inscrit leur nom en faveur du compromis, chiffre considérable, si l’on sait que ceux-ci prennent le risque de passer pour des traîtres, voire (surtout côté palestinien) de mettre carrément leur survie et celle de leurs familles en péril.
2. L’Accord de Genève a été notamment signé par :
Côté israélien : Yossi Beilin, député, ancien ministre travailliste de la Justice (Meretz). Haim Oron, député du Meretz. Amram Mitzna, ancien général, député travailliste, candidat travailliste au poste de Premier ministre en janvier 2003. Avraham Burg, député travailliste, ancien président de la Knesset. Nehama Cohen, ancien député travaillliste, le général de briagde Giora Inbar, Yossi Sarid, député du Meretz, Amnon Lipkin-Shahak, ancien général, ancien député travailliste et.l'écrivain Amos Oz.
Côté palestinien : Yasser Abed Rabbo, ancien ministre de la Culture et de l'Information. Kadoura Fares, député du Fatah. Hicham Abdel Razek, ancien ministre chargé des prisonniers. Nabil Qassis, ancien ministre du Plan, Muhammad Hourani, député du Fatah.
L’Accord stipulerait que :
a) Les Palestiniens renoncent au droit au retour. Certains réfugiés restent dans les pays où ils habitent, certains sont intégrés par l'Autorité palestinienne, certains sont intégrés par d'autres pays, certains reçoivent une compensation financière. Un nombre limité est autorisé à s'installer en Israël, mais cela n'est pas défini comme une réalisation du droit au retour.
b) Les Palestiniens reconnaissent Israël comme l'Etat du peuple juif.
c) Israël se retire sur les frontières de 1967, sauf pour certains échanges territoriaux.
d) Jérusalem est divisée, les quartiers arabes de Jérusalem-Est étant intégrés dans l'Etat palestinien. Les quartiers juifs de Jérusalem-Est, ainsi que les villes cisjordaniennes de Givat Ze'ev, Ma'aleh Adoumim, la partie historique du Bloc Etzion (mais pas Efrat) font partie d'Israël.
e) Le Mont du Temple-Esplanade des Mosquées est palestinien, mais une force internationale garantit le libre accès pour les visiteurs de toutes les confessions. Toutefois, ni les prières juives, ni les fouilles archéologiques ne sont autorisées sur le Mont. Le Mur Occidental reste sous souveraineté juive et le Bassin sacré [Cimetière juif du Mont des Oliviers, Tour de David et vallée [du Cédron]] est placé sous supervision internationale.
f) Les implantations d'Ariel, Efrat et Har Homa font partie de l'Etat palestinien. De plus, Israël transfère aux Palestiniens des parties du Néguev adjacentes à la bande de Gaza, à l'exclusion de Haloutza, en échange des parties de la Cisjordanie qu'il reçoit.
g) Les Palestiniens s'engagent à prévenir les actes de terrorisme, ainsi que l'incitation à la violence, et désarment toutes les milices. Leur Etat est démilitarisé et les passages de frontières sont supervisés par une force internationale et non israélienne.
h) L'accord annule et remplace toutes les résolutions de l'ONU, ainsi que les accords précédents.
Mais le statut énonciatif des deux initiatives de paix est totalement différent.
1. Le projet « Ayalon - Nusseibah » est déclaratif, l’Accord de Genève est programmatif. Si les deux initiatives émanent de personnalités qui ont toutes eu des responsabilités politiques, mais qui ne sont pas des « has been » pour autant, puisqu’elles sont susceptibles d’en avoir à nouveau, elles ne misent pas sur les mêmes moyens pour atteindre leurs fins.
2. Si les deux groupes de personnalités ne sont pas seulement soucieux de prouver qu’il existe des solutions pacifiques au conflit, mais désireux de mettre les gestionnaires actuels de ce conflit au pied du mur et de jouer un rôle dans la mobilisation des peuples pour aller vers un accord de paix final, le premier est essentiellement pragmatique, le second politique.
A la différence du projet « Ayalon – Nusseibah », l’Accord de Genève se présente, en effet, comme la reprise des négociations interrompues à Taba en janvier 2001. Mais, en même temps, sa réalisation suppose des mesures plus détaillées encore que celles qui ont été pensées à Taba et sur lesquelles les négociations ont échoué.
Selon Yasser Abed Rabo, « Taba » aurait échoué pour une question de temps. Aussi aurait-il proposé à Yossi Beilin de se donner le temps qu’il faut pour aller jusqu’au bout des négociations. Si cette version est exacte, l’Accord de Genève doit être tenu pour un « Taba » fictif, d’autant plus réussi, qu’il donnerait la vraie clef de son échec et parviendrait à le surmonter.
Il n’est donc pas inutile de rappeler les faits. Les négociations de Taba débutent le 18 janvier 2001, à quinze jours des élections israéliennes. Y participent, côté israélien, trois des négociateurs du futur Accord de Genève : Lipkin-Shakhak, Beilin, Sarid et, côté palestinien : le seul Abed Rabbo (notons cependant que Abou Ala / Ahmed Qoreï, actuel Premier ministre palestinien fait aussi partie des négociateurs de « Taba »). Elles se déroulent en l’absence des Américains, mais en présence des Européens.
A l’époque, les deux gouvernements (Barak, pour Israël, et Arafat, pour l’Autorité Palestinienne) suivent les négociations de très près. Si Barak veut conclure, tout en imposant quelques restrictions à l’Accord en cours de négociation, Arafat ne veut pas conclure du tout (dixit Ahmed Qoreï)². Les deux parties se séparent alors sur le constat qu’une grande avancée a eu lieu dont elles espèrent qu’elle se traduira par un accord final après les élections israéliennes³.
Pourtant, deux jours plus tard, à Davos, Arafat attaque violemment le gouvernement d’Israël qui, selon lui, « mène depuis quatre mois une guerre sauvage et barbare, de même qu’une agression militaire fasciste contre notre peuple palestinien ». Et d’ajouter : « à cette fin, il utilise des armes interdites par les conventions internationales, des munitions qui comportent de l’uranium appauvri ». La suite est connue : le 6 février 2001, Ehud Barak disparaît de la scène. Ariel Sharon est élu Premier ministre de l’Etat d’Israël.
Le temps a donc bon dos. (Sur la question des responsabilités dans l’échec, on lira avec intérêt l’article de René Schwok, « Évaluation des responsabilités des dirigeants israéliens et palestiniens dans l’échec des négociations de paix de Camp David/Taba », publié dans les Cahiers Bernard Lazare en février 2002).
En fait, dans l’argumentation de Abed Rabbo, le temps vient à la place d’un changement stratégique du Président de l’Autorité Palestinienne qui a décidé de jouer une toute autre carte que la négociation : la diabolisation du gouvernement d’Israël.
Un autre point est obscur : le rôle de Abed Rabbo, devenu aujourd’hui le nouvel homme de confiance de cette partie de la gauche israélienne qui négocie avec lui, rôle qui doit être repensé à la lumière de trois faits :
- Le 11 janvier 2001, quelques jours avant l’ouverture des négociations de Taba, il déclare publiquement qu’Israël « commet des crimes de guerre » et que « Barak devrait être traduit devant un tribunal international » , reprenant de la sorte son accusation de massacres, proférée le 10 octobre 2000.
- Au lendemain de l’échec de « Taba », le même homme qui aujourd’hui signe l’Accord de Genève s’écrie : « nous n’avions pas le temps de rédiger un traité, et quel statut aurait une simple déclaration ? Un tel texte n’aurait eu aucun caractère contraignant » ?
- Aujourd’hui encore, il fait silence sur la fabrication et la diffusion du faux télévisuel antisémite connu sous le nom de « mort du petit Mohamed » qui a été réalisé à l’époque où il était ministre de la culture et de l’information de l’Autorité Palestinienne, et qui a servi d’icône à la seconde Intifada commençante (30 septembre 2000) ?
On est alors en droit de se poser la question : que veut vraiment Abed Rabbo ? Question portant sur la faisabilité de l’Accord et d’autant plus justifiée, qu’à propos du renoncement au droit au retour, Abed Rabbo aurait assuré, mais ceci ne figurerait pas dans l’Accord, que « de toute façon, un référendum mondial parmi les réfugiés Palestiniens devra être organisé, afin qu'ils se prononcent sur une telle solution ».
Mais on peut se poser la même question à propos de Yossi Beilin.
Dans une interview à L’Humanité, datée du 18 avril 2002, c’est-à-dire trois semaines après le début de l’opération militaire « Rempart », Beilin explique que pour stopper le terrorisme, « il faudrait convaincre une partie au moins des Palestiniens qu’il existe une alternative à la violence, qu’il est possible de parvenir à la fin de l’occupation et à la création d’un Etat indépendant par des voies politiques. C’est l’effet contraire qui est obtenu (par l’opération « Rempart » / nda) ».
Ce qui, logiquement, veut dire que l’échec de « Camp David » et de « Taba » a convaincu les Palestiniens qu’il fallait remplacer la voie politique par la violence, et que, compte tenu de cet état de fait, les Israéliens4 sont obligés de jouer sur deux tableaux en même temps :
- l’autodéfense contre le terrorisme
- le retour vers la négociation.
A l’époque, Beilin soutenait que l’opération « Rempart » obturerait le retour vers la négociation. Il préférait ménager une perspective pour le futur Accord de Genève en prophétisant, tel Cassandre, qu’Israël s’était lancé « dans une véritable reconquête de toute la Cisjordanie, phase après phase ».
Mais, quoi que l‘on pense de cette opération, l’histoire lui a donné tort. Depuis, des négociations ont repris dans le cadre de la Carte Routière, notamment sous la direction, côté palestinien, de Mahmoud Abbas, puis d’Ahmed Qoreï, avec les écueils que l’on connaît, et qui sont tous dus, principalement, à la question de la main mise des hommes d’Arafat sur les forces palestiniennes de sécurité.
Quel que soit le contenu de l’idéal doctrinaire de Beilin, force est donc de reconnaître que la réouverture de la voie politique par les Palestiniens dépend essentiellement du retour qu’ils sont capables de faire sur l’échec de « Camp David » et de « Taba » et non de la seule action politique des Israéliens.
Il est sûrement intellectuellement plus agréable de sauter par-dessus les eux premières phases de la Carte Routière et de passer directement à la troisième que de procéder à une autocritique politique, mais le prix à payer est extrêmement simple : laisser Arafat (qui a apprécié l’Accord de Genève) et Sharon (qui a aussitôt proclamé qu’expulser Arafat serait une erreur)5. Poursuivre leur jeu politique, et empêcher les Israéliens et les Palestiniens d’imaginer une autre perspective que celle des promesses non tenues et des insupportables destructions d’enfants, d’adultes et de familles qui interviennent comme autant de sanctions, voulues par les organisations terroristes palestiniennes, nécessairement risquées par les forces d’autodéfense israéliennes, pour deux aveuglements politiques.
Une phrase de l’interview citée plus haut est terrible : « il faut à tout prix donner aux Palestiniens des raisons d’espérer ». En effet, c’est une chose de vivre dans le marasme actuel avec le sentiment moral que chaque partie y va de sa propre survie, c’en est une autre que de faire croire au Père Noël, et de risquer un désespoir encore plus profond.
La Carte Routière bat de l’aile, c’est le moins que l’on puisse dire, certains parlent même de désengagement des Américains (agenda électoral et isolement politique obligent), ce qui serait une très mauvaise chose, mais au moins chaque protagoniste sait exactement à qui il a affaire. Chacun sait ce qui lui en coûterait d’aller trop loin. En attendant une meilleure situation internationale, qui verra le Quartette cesser de se déchirer en partenariats bilatéraux (Europe / Russie, puis US / Russie) sous le regard d’une ONU à la dérive.
En revanche, les Accords qui ont, soi-disant, tout résolus, alors qu’ils ne sont en rien opérationnels, risquent de renforcer le sentiment des peuples que l’on se moque d’eux, quand ils ne les acculent pas à la passivité devant la violence des extrémistes.
Il est certes aisé de s’exclamer, tel Bernard-Henri Lévy (dans son Bloc-notes in Le Point de cette semaine) que l’Accord de Genève « est le premier plan de paix de bon sens », « crédible » et « sérieux » dont on a eu connaissance depuis trente ans. Mais, il est raisonnable de se dire que pareil jugement frise la naïveté, pour ne pas dire la mondanité des idées.
Sami el-Soudi a raison de rappeler que cet « Accord » qui équivaut à la troisième phase de la Carte Routière n’a aucun sens, (en tout cas ce n’est sûrement pas un « plan »), tant que les deux étapes préalables n’ont pas été réalisées. Comme je l’ai rappelé, les Accords d’Oslo ont échoué entre autres parce qu’Israël avait négligé (c’est un euphémisme) la question de la sécurité. (Lire sur ce sujet Mossad d’Uri Dan). Quant aux récentes péripéties politiques palestiniennes, elles sont dues avant tout à la foire d’empoigne qui se déroule autour de la question de la sécurité intérieure.
On sait aussi que les autorités israéliennes et palestiniennes n’ont pas réagi de la même manière à l’Accord de Genève :
L’actuel Premier ministre israélien Ariel Sharon en a condamné l’initiative, suivi en cela par l’ex-Premier ministre Ehud Barak. Le perpétuel Président palestinien Yasser Arafat a officiellement rejeté l’Accord, tout en lui montrant publiquement, comme à son habitude schizoïde, le plus grand intérêt.
Du même coup, Arafat poursuit sa politique d’image et continue de tenir dans sa main les relations entre Israël et l’Autorité Palestinienne. En effet, après Barak à Camp David et à Taba, c’est à présent Sharon qui passe pour un refuseur professionnel définitif de toute négociation de paix.
En septembre 2000, Arafat, par Rabbo interposé, avait réussi à démontrer médiatiquement que Barak ne tenait pas son armée, laquelle aurait été désormais spécialisée dans le meurtre délibéré des enfants palestiniens. Il avait d’ailleurs réussi au-delà de ses espérances, puisque, à travers le monde, nombre de juifs (de gauche notamment) condamnaient, et condamnent toujours plus aujourd’hui, Israël et même le sionisme en raison de ce mythe.
Aujourd’hui, le choix 4 novembre 2003, date commémorative du meurtre de feu le Premier ministre israélien Iztkhak Rabin, pour signer l’Accord de Genève, risque de se retourner contre l’intérêt même des signataires.
En effet, cette date rappelant de facto qu’Arafat avait été un homme de paix, puisqu’il avait négocié avec Rabin, l’Accord lui permettra de prétendre que s’il s’est engagé sur une autre voie, c’est parce que, depuis Rabin, il n’y a plus eu d’autre leader israélien à la hauteur. Prenant ainsi à contre-pied jusqu’au point de vue de Mahmoud Abbas qui affirmait en 2001, que – ce sont ses termes - Sharon était le plus grand leader historique du sionisme depuis Herzl, il diabolisera une nouvelle fois le Premier ministre israélien en le faisant passer pour l’ennemi intime du sionisme.
Le message de l’Accord de Genève risque alors d’atteindre ses destinataires en s’inversant, c’est-à-dire de confirmer l’opinion publique internationale dans l’idée qu’Arafat a raison, lorsqu’il prétend qu’il n’a plus aujourd’hui de partenaire israélien pour la paix. La boucle arafatienne serait ainsi bouclée.
Notes de la rédaction :
¹ Les territoires qu’Israël a occupés en 1967 appartenaient à la Jordanie. Les Palestiniens n’ont jamais, dans l’histoire, exercé de souveraineté sur le moindre territoire jusqu’à la création de l’Autorité Palestinienne.
² Afin de faire élire Ariel Sharon et de prolonger l’Intifada, suivant en cela sa stratégie dite "du Porte-Avions".
³ C’est inexact en ce qu concerne les négociateurs israéliens, qui sont conscients de ce que le refus de la paix d’Arafat à Camp David, à Paris et à Taba entraînera l’élection de Sharon et l’interruption immédiate et définitive du processus d’Oslo, dont Taba constitue la dernière étape. Ils l’affirment d’ailleurs haut et clair, comme on peut s’en convaincre en regardant le documentaire d’Enderlin passé sur FR2, et notamment, les scènes entre négociateurs israéliens et palestiniens, qui se déroulent dans les locaux de la télévision d’Etat française, dans le bâtiment des "Oulpaneï habira" à Jérusalem.
4 Tous les témoignages en notre possession – Barak, Ben-Ami, Clinton, Mahatir Mohamad etc. -montrent que "ça n’est en aucun cas l’échec de « Camp David » et de « Taba » qui a convaincu les Palestiniens qu’il fallait remplacer la voie politique par la violence ", mais que cet échec résulte du plan stratégique d’Arafat et que c’est lui – et pas les Palestiniens – qui instrumente la violence et le terrorisme qui font partie de l’agenda du "Porte-Avions".
5 "Apprécier" un accord ne signifie rien. Un accord, il faut l’endosser ou le refuser et, à en croire Sami el-Soudi, Arafat a immédiatement rejeté les termes de l’Accord de Genève, à la suite d’une grosse empoignade verbale avec ses ministres et ex-ministres. D’autre part, la volte-face d’Ariel Sharon concernant l’expulsion de Yasser Arafat n’a vraisemblablement aucun rapport avec la présentation de l’Accord de Genève ; d’après nos sources, le Premier ministre aurait réagi ainsi suite à une évaluation des Services de Sécurité généraux lui indiquant que l’expulsion du raïs palestinien, n’aurait que des effets stratégiques négatifs pour la sécurité d’Israël et pour le succès de la Carte Routière
Par Emma (Emma) le mardi 28 octobre 2003 - 07h01: |
La nouvelle chasse aux sorcières
Guy Millière
On parle en France, aujourd’hui encore, de « chasses aux sorcières » pour désigner, avec horreur et réprobation, l’activité du sénateur McCarthy (et de la Commission des Activités anti-Américaines qu’il présidait) à l’encontre des communistes dans les années cinquante aux États-Unis. Et c’est un fait : il a été très difficile d’être communiste aux États-Unis au temps de McCarthy… On ne parle pas, en France, aujourd’hui, d’une nouvelle chasse aux sorcières qui, cette fois, surviendrait non aux États-Unis, mais en France même…
Pourtant, je vous le dis : si vous vous permettez de critiquer l’islam, ou, plus simplement, de l’examiner de façon logique et rationnelle, comme vous le feriez de toute autre religion, vous êtes en péril. L’islam est désormais en France une religion sacro-sainte, absolue et placée au-dessus des autres et qu’on ne peut effleurer sous peine d’être traité d’« islamophobe », de se faire traîner dans la boue par les médias, et de faire l’objet de campagnes haineuses visant à vous déstabiliser et à vous conduire vers l’exil ou le chômage.
Si vous employez l’expression « arabo-musulmans », vous aggravez votre cas : désigner les Arabes de confession musulmane et leur prêter certaines convictions est un acte « raciste », n’est-ce pas… Et ne dites surtout pas que les Arabes de confession musulmane dans les pays du bord de la Méditerranée ont presque tous exactement CES convictions, et le disent ouvertement… Comprenez plutôt : la réalité, même si elle est constatée et analysée par des Arabes non musulmans (ou musulmans modérés), est « raciste » dès la seconde où les organisations officiellement « anti-racistes » le disent.
Si vous vous sentez encore aujourd’hui horrifié par Auschwitz, Buchenwald, les chambres à gaz, les fours crématoires et la shoah en général, et si vous dites qu’il faut garder au fond de soi une vigilance intransigeante face à l’horreur toujours possible, si vous dites qu’après avoir laissé se perpétrer sur leur sol ce qui reste sans doute le crime le plus abominable de l’histoire humaine, les peuples européens pourraient au moins avoir aujourd’hui la décence élémentaire de tout faire pour qu’Israël puisse vivre en paix dans une région qui aurait un besoin urgent d’être débarrassée du terrorisme, on redoublera de haine à votre égard.
Si vous dites que les États-Unis sont une démocratie, vous faites bien davantage qu’aggraver votre cas. On regrettera presque que vous n’ayez pas été en haut du World Trade Center le 11 septembre 2001 et que vous n’ayez pas été réduit au silence et à l’état de cendre simultanément.
Voici vingt ou trente ans, les communistes et les gauchistes pouvaient encore rêver à une alternative totalitaire de type léniniste au capitalisme. L’extrême-droite fascisante pouvait rêver d’un sursaut d’hypernationalisme autoritaire. Revenir à l’antisémitisme était encore tabou : le cauchemar était trop frais. Aujourd’hui, les conditions sont différentes. Les communistes et les gauchistes ne rêvent plus, l’extrême-droite fascisante non plus, le cauchemar est un souvenir qui se perd. Les communistes, les gauchistes, l’extrême-droite fascisante n’ont plus que la haine, la volonté d’éliminer ou d’exterminer ceux qui sont leurs adversaires. Le Juif redevient le symbole du capitalisme détesté, et, moyennant un honteux travestissement de l’histoire, de « l’impérialisme ». Le libéral devient celui par qui le mal arrive. Le libéral juif ou le libéral pro-juif devient l’objet de la détestation suprême. Le mouvement altermondialiste se rapproche des islamistes, et ceux-ci se laissent aller verbalement en s’en prenant à des « penseurs juifs » guidés par leur « race ». Les « anti-racistes » militent pour le port du voile et des journaux fascisants les approuvent. Publier certains livres devient difficile : les éditeurs ont peur.
Il n’y a pas encore d’interdictions professionnelles, mais cela viendra, sans doute. Je suis moi-même actuellement la cible de plusieurs campagnes visant à me faire perdre mes sources de revenu et à me bouter hors de France. Est-ce parce que je fais mal mon travail ? Non, c’est parce que je suis libéral, parce que je défends Israël, parce que je m’indigne du terrorisme, parce que j’aime les États-Unis et, surtout, parce que je porte un regard critique sur l’islam. Ce serait tellement simple : je devrais être gauchiste, fasciste, antisémite, anti-américain et converti à l’islam, et j’aurais la paix.
Nouvelle chasse aux sorcières, disais-je ? Je n’ai pas le tempérament de quelqu’un qui se laisse conduire au bûcher sans rien dire et, le cas échéant, on le verra. La liberté de parole n’a pas encore, que je sache, été abolie en France. On essaie de l’étouffer, oui, mais je suis de ceux qui ne laisseront pas faire. Je ne me laisserai pas éliminer sans rien dire. Que ce soit clair.
Par Mexico (Mexico) le mardi 28 octobre 2003 - 03h27: |
Nao, vous nous transmettez un message de Nissim Zvili, Ambassadeur d'Israel en France:
"...Israel a entrepris la construction d'une barriere de securite pour honorer le premier de tous les devoirs d'un Etat: PROTEGER SES CITOYENS..."
Moi, je ne supporte pas les mensonges. Et vous?
Par Lucia (Lucia) le mardi 28 octobre 2003 - 02h00: |
Monsieur ou Madame Wnessou El Douda: je ne vous
connais pas, mais permettez-moi de faire une remarque sur
vos "perles"; vous avez de la chance d'avoir du temps non
seulement de tout lire mais de tout ridiculiser et relever; quel
en est le but, svp??? critiquer et questionner, a la rigueur,
mais ridiculiser? pourquoi?
Si c'est une blague (huile a ointer ou huile de coude), ok,
donc appelons cela une blague, pas une perle; et le reste
dans la meme veine.
J'aimerais bien avoir une reponse sensible de votre part,
pas seulement une autre "perle". Merci. Lucia
Par Mexico (Mexico) le mardi 28 octobre 2003 - 03h14: |
Nao,
Tiens, tiens...Quelle coincidence que ce soit justement dans l'Etat de Ohio que se tienne une conference d'organisation juive pour proteger et defendre les droits de ces pauvres palestiniens!
Juste entre vous et moi, ne trouvez-vous pas encore plus arrogant (sarcasme ou indifference?) que nos propres freres NE PORTENT PAS SECOURS a un Juif prisonnier a Ohio, qui fut traine comme un animal dans un cachot le jour de Yom Kippour, alors qu'il jeunait et qui continue a etre torture (pourquoi pas? personne ne le defend...pas d'obstacle!!!) tout simplement parcequ'il est Juif?
J'attends avec impatience le Jugement Final, ou c'est a D.ieu qu'on devra rendre des comptes!
Yael Deitz