Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 11 novembre 2003 - 20h48: |
Maxiton bonjour
l histoire est transcrite au Boukha Bar pour ceux que ca interesse et qui veulent en discuter je donne le lien ... vous y etes tous invites bien entendu
http://harissa.com/boukhabar/read.phpf=15&i=168&t=168
Par Chantal (Chantal) le mardi 11 novembre 2003 - 17h53: |
l'Attentat de Ryad: Les autorites anti-terroristes saoudiennes et etrangeres se posaient aussi cette question jusqu'a ce qu'il s'avere que beaucoup de victimes etaient en fait des Libanais chretiens. Voir le site de Debka, November 11, 2003, 12:45 AM: http://www.debka.com/article.php?aid=658
Al Qaeda’s targeting of Muhaya and its Arab population at first puzzled Saudi and foreign counter-terror authorities - until it was realized that many of the casualties were Lebanese Christians and the assailants Lebanese Muslims. The terrorist network had very pointedly opted to sow death inside a focus of Christian habitation in the Muslim kingdom on the Muslim feast of Ramadan.
Par Maxiton (Maxiton) le mardi 11 novembre 2003 - 16h38: |
http://www.nytimes.com/2003/11/09/international/
middleeast/09SOLD.html
en gros l'histoire d'un sous-officier de Tsahal qui se
nomme yossi Peretz pour sa mère juive, et Mohammed
Husseini pour son père musulman.
Les parents divorcés, vivent de chaque côté de la gader
habitahone.
article à lire
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 11 novembre 2003 - 16h17: |
je vous conseille de lire attentivement cet article il est edifiant ... il n est en effet plus temps de discuter du sexe des anges ... car meme si la maison ne brule pas encore ... tous les elements me semblent prets a reagir !!! et les pompiers sont occupes ailleurs semble t il !!!http://www.revuepolitique.com/7,article,rp200311,08,0000x0000p0017.htm
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 11 novembre 2003 - 15h59: |
Il est aussi bien sur tres interessant de savoir comment expliquera notre chere Annie Bourrier , l attentat de Ryad qui a fait 17 morts dont 2 enfants , tous musulmans ... Cet attentat a pourtant ete perpetre par des musulmans contre leurs propres freres !!! j y comprends plus rien !!! avouez qu il y a de quoi se perdre ... les menaces d attentats les plus chaudes sont en ce moment contre la Mecque , encore en periode de Ramadan ... cette situation pour le moins Ubuesque n aurait parait il comme but que de destabiliser la royaute d Arabie Saoudite !!! Ben Laden a t il decide de s offrir le royaume saoudien ??? combien de victimes faudrat il encore pour comprendre que ces islamistes souvent mafieux n ont ni foi ni loi et encore moins de religion .... sauf peut etre le culte de l argent et de la personnalite !!!
Par Jero (Jero) le mardi 11 novembre 2003 - 15h24: |
Chatrooms
Les chatrooms fonctionnent a nouveau et vous pouvez vous connecter avec vos pseudos et mots de passe usuels.
Jero
Par Mena (Mena) le mardi 11 novembre 2003 - 15h11: |
Phase III : Mahatir avait raison. On a manipulé ses déclarations (info # 011011/3) [réinformation]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Il faut cesser de stigmatiser Mahatir Mohamad, en sortant ses déclarations de leur contexte ! C’était en tous cas le message de la journaliste Annie Bourrier, lundi dernier, sur Radio Franz Internationale. Elle jouissait, pour cette réhabilitation publique, de l’appui consentant de Juan Gomez, l’hôte de l’émission quotidienne "Appels sur l’actualité".
Dien Bien Phu leur a pas suffit, ils viennent nous chercher ici, ai-je envie de paraphraser les paroles de la célèbre chanson de Maxime Leforestier. Dans ce contexte, " Dien Bien Phu", ce serait la formule de condamnation très équivoque utilisée par Jacques Chirac afin d’en remontrer à Mahatir Mohamad :
"Les propos de ce dernier ne peuvent qu’être condamnés par tous ceux qui gardent la mémoire de l’Holocauste".
Le monde musulman ne s’est pas trompé lorsqu’il a interprété ce janotisme – cherchez pas mes sœurs, il s’agit d’une "construction maladroite et équivoque", qui n’est même pas dans le Larousse – comme un soutien déguisé à sa grande cause de déjudéisation de l’univers. Aujourd’hui, et c’est un fait en tous points remarquable, le Président français est le Dhimi le plus en vue dans les démocraties arabes.
En premier était le refus de Chirac d’inclure la condamnation du ministre malais dans les conclusions d’un sommet européen. En second, il y eut donc cette amphibologie – cet arrangement de mots visant à les rendre équivoques – en guise de condamnation présidentielle. Restait à renverser la vapeur et d’expliquer aux amis musulmans de la France, sur un réseau officiel 18 carats, qu’en fait, non seulement Mahatir avait raison, mais encore, que c’est la juiverie, mondiale et manipulatrice, qui est seule à l’origine d’une polémique artificielle et sortie de son contexte contre Mohamad et les musulmans.
Peu en importe à madame Bourrier que le Premier Malais ait affirmé, lors de son allocution, que les musulmans combattaient un peuple et non plus un gouvernement, une politique, un pays ou une nation, tombant ainsi incontestablement dans la catégorie peu enviable des gorets racistes. Rien ne l’empêche non plus, Annie, de négliger le conseil de Mahatir à ses potes, d’éviter de persécuter les Juifs, parce que cela aurait l’air faux et que cela "les aiderait à obtenir les mêmes droits que les autres". Elle n’a visiblement rien contre les théories de l’Untermensh – qui doit être privé de droits - et de l’Ubermensh – qui doit y avoir accès – ou alors, pas assez pour que ça ne la gêne à mâcher les chewing-gums.
Pour Bourrier, sur Radio Chirac Internationale, Mahatir n’a voulu que secouer ses auditeurs du Congrès de l’Organisation de la Conférence Islamique. Et elle en est si sûre, cette interprète des pensées mahatiriennes, la gardienne unique, auto intronisée, des clés du contexte, qu’elle va répéter la théorie de la secousse plein de fois tout au long de l’émission. Comme si l’envie de secouer (qui me prend aussi parfois, mes petites chéries) pouvait excuser, voir expliquer l’antisémitisme porcin.
Avec Bourrier, cependant, Mahatir ça n’est pas une secousse de supérette, c’est un séisme sismique. Plus ça vibre et moins ça peut être antisémite : "Il voulait secouer tout le monde, il critique tout le monde, y compris les Juifs" s’exclame-t-elle dans une vibrante envolée.
Pour RFI, Mahatir a commencé son discours en rappelant des faits. L’énumération desdits faits – fait = ce qui est vrai -, si elle n’avait été faite sur une radio de propagande dépendant du Quai d’Orsay, dans cette France qui nous inquiète de 2003, aurait de quoi faire tomber quelques paires de chaussettes :
- Le monde musulman est opprimé, humilié et occupé par des forces ennemies. (Salut l’Egypte, l’Algérie, l’Indonésie, l’Iran, ô monde musulman occupé !)
- Ses territoires servent souvent de bases militaires à l’ennemi. (Par ennemi, RFI entérine le fait cité par Mahatir, on est allié ou crotte ?, selon lequel les Etats-Unis sont les ennemis de l’Islam. Et si l’Amérique est l’ennemie de l’islam – ce qui reste largement à démontrer au pays des gens sensés - et que la France s’oppose partout aux Yankees, alors la France est l’amie de… Remplissez vous-mêmes, mes toutes bonnes, j’ai mal au poignet d’écrire).
- Mais aujourd’hui, les Juifs contrôlent le monde par personnes interposées, ils envoient d’autres lutter et mourir à leur place. (Un fait, ça ? Je vous jure qu’Ilan ne contrôle ni Elisabeth Schemla, ni de Villepin, il proteste énergiquement).
Pour Annie, qui me semble complètement Bourrier, l’usage de ces faits aurait une destination didactique, s’inscrivant dans la secousse réformatrice d’un projet de Mahatir. Nouvelle interprétation de la journaliste, spécialiste de la philosophie malaise (et c’en est un maxi, mes minettes) : Mahatir Mohamad prend les Juifs en exemple, en référence ; nous les musulmans, devons être capables de faire la même chose.
La même chose, Aninette, c’est d’envoyer des andouilles lutter et mourir à la place des musulmans ou juste contrôler le monde ?
C’est le moment de la question fatidique, que pose Juan Gomez, pigeant subitement que le monde, sauf Chirac, s’est de nouveau fait posséder par les Jouifs :
Oooooooooooh mais zalors (c’est pas de Don Juan, mes poules, c’est un effet de dramatisation typiquement illanesque) "Qui est à l’origine de cette polémique ? Qui a sorti ces propos du contexte ?" (Ilan, couillon, té, tu ne t’étais même pas aperçu que les propos de Mahatir Mohamad avaient été sortis de leur contexte !).
Attends, attends, mon amour, ça va crescendo, comme disent les Sardes, on arrive au sommet de l’Himalaya de la culture chiraquienne… "Est-ce que les médias ont leur part de responsabilités ?" (dans la condamnation à tort du grand esprit humaniste et pacifiant Mahatir Mohamad) demande Gomez.
"Absolument" fait la tassepé, avec un s si strident, qu’il siffle sur vos têtes, faisant le même bruit que la lame d’une guillotine qui vous libère définitivement de vos migraines.
En disant que les Juifs contrôlaient le monde, poursuit notre exégète du malais contemporain, et qu’ils envoient d’autres lutter et mourir à leur place (Germaine, que cette phrase est grasse et obtuse !), "Mahatir fait référence à l’entourage de George Bush" – donc pas AUX JUIFS comme on aurait pu l’entendre faussement – "notamment à Paul Wolfowitz et à Richard Perle" – à DES JUIFS, on se sent tout de suite mieux – "qui sont juifs et qui défendent Israël."
Ca on sait qu’ils sont Juifs, et qu’ils défendent le Grand Israël, Annie-qui-suce-des-sucettes-à-l’anis-et-qui-ferait-mieux-de-faire-un-peu-de-journalisme-quand-même. Ce qu’on ne savait pas, c’est que ces deux Juifs contrôlaient le monde, ni qu’ils envoyaient d’autres gens lutter et mourir à la place de tous les Juifs.
Lutter où, au fait ? Contre qui ? Pourquoi ? Il faudra penser à répondre à ces questions subsidiaires, pour que votre charabia raciste ait au moins un sens, RFI. Parce que Mahatir ne le dit pas. Ce qu’il prétend, par contre et dans le contexte, je vous l’assure, c’est que "les Juifs sont devenus une grande puissance mondiale, surtout du point de vue du renseignement (encore un Malais qui lit Sylvain Cypel !). Aujourd’hui, ce serions "nous qui mènerions le monde par procuration".
Et dire qu’ils n’ont pas remarqué, à RFI, ni dans la presse nationale französin qui aurait pu les écouter, que cette fois, l’affirmation qu’ils défendent, c’est carrément de l’hitlérisme.
On peut rêver, il est toujours possible qu’ils se perdent dans les jardins du Luxembourg… (Maxime Leforestier)
Par Citron (Citron) le mardi 11 novembre 2003 - 10h55: |
mesdames monsieurs
je vous offre cette chanson de mr ELefrit(dédicase spéciale a Mr Emile)
merci de m'aider a interpréter et a compléter cette chanson, afin de l'ajouter a la liste (encore modeste des chansons que ns aimons tous)
ana médébiya...
ana oualla madébiya....ana madabiya
ana madabiya niich bkifi fi horriya ana madabiya.
nHeb ala tofla...
n'heb ala tofla...n'gabelha lila fi hafla ou naadi maaha..lila al ghafla...ou hattahad ma yofton biyaaaa ana madabiya
(je voudrai une fille, je la rencontre un soir ds une soirée et je passe avec elle une soirée "inattendu" et personne ne s'appercoi de moi)
n'heb ala samra...t'koun chrouna kifil jamra ou naadi maaha lila al gamra..ou hatta had ma yofton biyaaaa ana madhabiya..
(je voudrai une "métisse" qui soit chaude comme une braise et je passe avec elle une nuit sous la lune et personne ne S'appercoi de moi)
ana madabiya niich maakom fi horriya ana madabiya
(je voudrai vivre avec vous en toute liberté, moi je voudrai)
mr Albert s'il vous plait ajouter la musique aux paroles(comme vs aviez fait pour léilet chebbet)
Par Belebou (Belebou) le mardi 11 novembre 2003 - 03h00: |
RAP….DE L' IMMONDE….
J'ne cherche plus à savoir qui j'suis, moi le juif descendant d'Abraham
Voilà que l'on me tue partout où je suis, et ce n'est pas un hram.. ( un péché)
J'suis devenu la bête noire, l'immonde créature non plus de D ieu mais du Guèvaudon
La sanguinaire du moyen âge pas repue mais toujours assoiffée de mauvais sang…
J'suis le druide des rituels, le sacrificateur d'enfants dans les bois normands.
Moi, Albert l'Abraham, le patriarche en caleçon ( et en tricot)
Le prêtre à abattre, à ' raper' sans déraper comme un maigre oignon
Cor que je fus autrefois je le deviens à présent.
Discours inchangés dans les blancs salons, par les grands
La même haine recyclée, récriée et hurlée envers mes noms.
Mes frères et mes sœurs chers compagnons, le tocsin va sonner.
D'une Europe à sondage, la plèbe mal inspirée a vomi ses excréments sur nos têtes,
Préparez-vous mes amis, mes amies, la curée ne va pas tarder, ce sera bientôt la fête..
Dans les fours…..Durafour…..! ALLAHHHHHH…LLLI…..Halali….Dans mon lit..
Sauvons--nous par ici ou par-là, vers l'au-delà, le monde entier nous en veut,
Ou alors convertissons-nous tous sans nous forcer à l'islam, sauve qui le peut..
J'ne cherche plus à savoir qui j'suis, moi le juif descendant d'Abraham
Voilà que l'on me tue partout où je suis, et ce n'est pas un hram.. ( un péché)
J'suis devenu la bête noire, l'immonde créature non plus de D ieu mais du Guèvaudon
La sanguinaire du moyen âge pas repue mais toujours assoiffée de mauvais sang…
J'suis le druide des rituels, le sacrificateur d'enfants dans les bois normands.
L'Espagne l'a bien fait et nos marranes s'en sont sortis..! Après tout qu'est ce que beau voile
Ou la tarboucha, ce ne sont que des accessoires, la mosquée n'est pas l'enfer, vous de la toile
On y priera sereinement D ieu tout en pensant à notre D ieu. Notre règne est terminèe, ma foi…!
Nous y serons bien logés, chorba et couscous se marient bien, n'hésitez plus vous les sans foi.
Je veux oublier qui j'suis, moi le juif descendant d'Abraham
Je prends ma galère et je vais ramer, bramer ou chialer.
J'espère avoir au moins le temps de réciter ma prière mon dernier kaddish…
Voilà que l'on m'assassine de partout, et ce n'est pas un hram..
Que me reste -il pour que l'on me passe par les blanches armes !
J'suis l'immonde bête de Guèvaudon, aux canines couvertes de sang
La sanguinaire velue d'autrefois pas repue mais toujours assoiffée de bébé sang…
J'suis le seigneur des rituels, le sacrificateur d'enfants dans les bois normands.
Nous porterons en secret notre étoile sous le cou et non plus dessus. Hanoukka
Adieu, Pâques aussi plus de Kippour, vive les Aids grands et le petits. Ah Ah..
Nous leur servirons d'agneau pour la fête.
Le salut est islamique, la juiverie s'est du passe, plus de rabbin ni de sales kippas,
Imams en vogue, ayez pitié de nous, une bonne fet'hè sera bien pour notre karma.
Je sens qu'on va nous couper la tête…
La chair juive sera appréciée même chez les cousins nos chrétiens.
Haro sur le sale juif,
Zéro pour le ' youdif..'
Tu es de trop, juifi…
Tu as fais ton temps, trop de siècles à ton registre n'ont fait que relever ta tête….
Plus de barnita, ni d'insigne, même vous les cathos, ce sera bientôt votre tour,
Allez vous laver d'abord ce sera bientôt la curé….
Mais nous on ne sera plus là pour vous dire que vous êtes tous des lépreux.
Des salauds.
Allah-braham Allah Allah...votre père descendant d'un négre...con vernis.
Par Michka (Michka) le mardi 11 novembre 2003 - 01h51: |
SOCIÉTÉ Face au soutien dont bénéficie le voile islamique dans certains secteurs de l'opinion française
Le chantage à l'islamophobie
Pascal Bruckner *
L'islam est intouchable: le critiquer ou le soupçonner, c'est faire preuve de racisme. Telle est la nouvelle vulgate que tente d'accréditer le Mrap, un certain nombre de médias et de chercheurs et une partie des dirigeants politiques. De quoi s'agit-il en l'occurrence? De soustraire la religion coranique à l'épreuve que subissent, depuis longtemps, les deux autres monothéismes existants: l'épreuve de la remise en cause. Un petit brûlot rédigé par un «spécialiste» (1) tente d'accréditer cette thèse: l'islam ferait l'objet d'amalgames scandaleux. Attaqué par des écrivains, tel Michel Houellebecq, ou des journalistes, telle Oriana Fallaci, il constituerait le paria des confessions et la confession des parias.
Or ceux qui l'incriminent ne le connaissent pas et leur virulence serait proportionnelle à leur ignorance: «fantasme» des fous d'Allah invoqué par des «intellectuels médiatiques», «fantasmes sécuritaires» dirigés contre les nouvelles classes dangereuses que sont ! les jeunes de banlieue; fantasme, enfin, de l'asservissement des femmes islamiques qui n'est rien d'autre qu'un «cliché». Conclusion: vilipendé, caricaturé, l'islam doit être protégé par tous les moyens, et ceux qui médisent de lui, traînés devant les tribunaux.
Notons d'abord à quel point cette notion est calquée terme à terme sur celle de judéophobie comme s'il s'agissait en quelque sorte de rétablir le principe d'équivalence, de se lancer dans une compétition victimaire et de ne pas laisser aux seuls Juifs la couronne du martyre.
Or, après le 11 septembre 2001, déclaration de guerre adressée aux infidèles du monde entier, on n'a pas en France, que je sache, brûlé des mosquées ou saccagé des lieux de culte musulmans, et c'est tant mieux : hormis quelques incidents, les Français, dans leur majorité, savent faire la différence entre les croyants ordinaires et les terroristes qui défigurent la foi.
Ceux qui veulent, en se drapant dans l'uniforme du réprouvé, protéger l'islam du moindre jugement dépréciatif, semblent oublier l'extraordinaire virulence du combat anticlérical en France et en Europe qui confina parfois à la barbarie : églises, temples, couvents brûlés et rasés, objets de culte dégradés, prêtres, évêques, religieuses guillotinés, pendus, massacrés. La violence de cette réaction fut à l'image de celle exercée par les Eglises pendant tant de siècles sur les populations. Ce fut un prix terrible à payer, une lutte d'un sectarisme outrancier, mais qui nous a libérés de la tutelle ecclésiastique et a contraint Rome et les divers protestantismes à des révisions déchirantes quant à leur prétention à diriger l'ordre social.
Car le christianisme et l'islam ont en commun d'être deux religions impérialistes, persuadées de détenir la vérité et toujours prêtes à faire le salut des hommes par le sabre, le bûcher ou l'autodafé. Au nom de Dieu miséricordieux, elles ont tué et liquidé, directement ou indirectement, des millions d'individus. Mais le christianisme, miné par quatre siècles d'opposition en Europe, a dû céder du terrain et admettre le principe de laïcité, d'ailleurs inscrit dans les Evangiles ; il a dû, aussi, faire son aggiornamento couronné pour les catholiques par le concile de Vatican II et poursuivi par Jean-Paul II. Ce long travail de remise en question reste à accomplir pour l'islam habité par la certitude d'être la dernière religion révélée, donc la seule authentique. En France, on peut chaque jour, notamment aux «Guignols de l'info» «bouffer du curé», se moquer du Pape, de Mère Teresa, du dalaï lama, mais jamais de l'islam, sous peine d'être accusé de racisme. Pourquoi ce «deux p! oids, deux mesures» ? Ajoutons que les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi grotesques et obscurantistes ; mais outre qu'ils ne débouchent pas sur des foules haineuses et hurlantes ou des tueries de masse, ils restent minoritaires et sont contenus par la prépondérance des laïcs, de libéraux, des conservateurs. Enfin, contester un système de pensée ou de croyances, rejeter des idées, des convictions que l'on juge, à tort ou à raison, fausses ou dangereuses, est à la base même de la vie intellectuelle et de la libre délibération.
Faut-il parler alors de racisme anticapitaliste, antilibéral, antisocialiste, antimarxiste ? On a parfaitement le droit, jusqu'à preuve du contraire, de vomir les religions dans leur ensemble, de les juger mensongères, abrutissantes, abêtissantes. Ou alors faut-il rétablir le crime de blasphème comme il y a peu avec Salman Rushdie ? Il y a plus grave, toutefois, et que prouve le libelle de Vincent Geisser : il vise avant tout à pénaliser ces musulmans dits modérés ou agnostiques qui souhaitent s'émanciper de l'intégrisme. C'est là que le concept d'islamophobie se révèle une machine de guerre pernicieuse au service d'intérêts particuliers : elle consiste à stigmatiser ceux des intellectuels, religieux, journalistes, philosophes d'origine maghrébine qui osent critiquer les principes de leur foi, en appellent à une relecture du Coran ou plaident pour une séparation des pouvoirs temporel et spirituel. Cela permet de les désigner à la vindicte de leurs coreligionnaires extrémi! stes en dressant une véritable liste de proscription (où l'on retrouve pêle-mêle Dalil Boubakeur, Soheib Bencheikh, Malek Boutih, Rachid Kaci, Latifa Ben Mansour, Mahammed Sifaoui, Abdelwahab Meddeb et beaucoup d'autres).
Le livre de Vincent Geisser constitue ce qu'il faut appeler une opération de basse police intellectuelle digne de l'ère stalinienne : en traitant ces démocrates de vilains poujadistes, d'opportunistes, de carriéristes, de laïcards, de persécutés d'opérette, il fait d'eux des quasi-apostats, des traîtres à leur religion, voire des harkis, des collabos, des ennemis de l'islam (même si ces mots ne sont jamais utilisés).
Coupables, donc, les beurettes qui veulent s'affranchir du voile, coupables tous ces enfants d'immigrés qui réclament le droit à l'indifférence religieuse, le droit de ne croire en rien et ne se sentent pas automatiquement musulmans parce qu'ils sont d'ascendance marocaine, algérienne ou tunisienne ? L'invention de l'islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier, pour mieux la légitimer, la réalité d'une offensive islamiste en Europe, intimider, faire taire les mauvais musulmans, les impies soucieux de changement et au final bloquer tout espoir d'une mutation religieuse en terre d'islam.
Il s'agit donc de réhabiliter le délit d'opinion afin de clouer le bec aux contradicteurs et déplacer la question du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou réticence étant immédiatement passible de poursuites. Nous assistons bien à la fabrication d'un nouveau délit analogue à ce qui se faisait jadis dans l'ex-Union soviétique contre les ennemis du peuple (2). Or l'assimilation de l'esprit d'examen avec le racisme est trompeuse : autant ce dernier s'adresse aux personnes en tant qu'elles existent et pour ce qu'elles sont, le Juif, le Noir, l'Arabe, autant la discussion critique porte sur de notions mobiles, variables, les idées, les dogmes, les principes, toujours susceptibles de transformations. Tout le fond de l'affaire est là. Car Vincent Geisser comme Le Pen, Oriana Fallaci et l'universitaire américain Samuel Huntigton, sont, malgré leurs différences, des essentialistes imprégnés de pessimisme culturel : ils voient les religions, les cultures, les races co! mme des blocs qu'on ne saurait modifier d'un iota sous peine de les détruire et encore moins mélanger. L'on sait pourtant, comme l'a dit l'Iranienne Cherine Ebadi, récent Prix Nobel de la paix, que la démocratisation des sociétés musulmanes passe par les femmes et le changement de statut de ces dernières par la réinterprétation des textes canoniques. Or l'islam, surtout depuis la révolution kémaliste en Turquie, est une maison divisée : les intégristes voudraient refermer cette blessure en l'imputant aux croisés, à l'Occident, aux mécréants, les laïcs l'ouvrir plus encore afin de provoquer une crise salutaire. Ceux qui salissent la religion du Prophète, ce sont d'abord les «martyrs» qui commettent des attentats monstrueux, les clercs ou les théologiens qui les justifient et les idiots utiles ou les idiots tout court qui défendent ces derniers.
L'islam fait partie du paysage français ; il a droit à ce titre à la reconnaissance publique et au respect ; à condition qu'il respecte lui-même les règles républicaines et ne réclame pas des droits séparés, dérogations pour les femmes, faveurs et privilèges divers. Ce qu'on peut lui souhaiter de mieux, ce n'est pas la «phobie» ou la «philie» mais l'indifférence bienveillante dans un marché de la spiritualité ouvert à toutes les croyances. S'il ne veut plus souffrir de suspicion, il devra s'engager dans un type de réforme aussi radicale que celle opérée par les catholiques et les protestants au cours du siècle écoulé. Jusque-là, il restera, y compris pour les musulmans modérés, l'objet d'une prudence légitime. Il y a quelque chose d'ahurissant à voir une «organisation antiraciste» criminaliser les adversaires du fanatisme et de la superstition. Si Voltaire vivait aujourd'hui, gageons que certains «antiracistes» le feraient jeter en prison.
* Ecrivain, philosophe.
(1) La Nouvelle Islamophobie, Ed. La Découverte, 122 p.
(2) Si l'extrême gauche manifeste une telle indulgence pour les fondamentalistes du Coran ce n'est pas simple accident ; elle voit ce collectivisme théocratique avec bienveillance puisqu'elle n'a jamais fait son deuil du totalitarisme et que sa vraie passion n'est pas la liberté ou la justice, mais la servitude.
Par Mailroom (Mailroom) le mardi 11 novembre 2003 - 01h06: |
Voici pour information, un texte que j’ai écrit et adressé ce jour à Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République Française.
Monsieur le Président de la République Française,
Sur le sondage sur un échantillon de 7000 hypothétiques individus Européens, si la censure continue de museler notre communauté, 700 000 juifs de France seront désormais livrés à de nouvelles incitations à la haîne et à la violence qu'elle engendre, en toute impunité.
Il faut aussi laisser montrer à la télévision les lits d'hôpitaux Israéliens bondés de Palestiniens qui applaudissent à l'arrivée des nouvelles victimes des actes de terrorisme. Israël soigne, nourrit et donne du travail à ce peuple. C'est plus d'un jour ferrié pour le peuple Israélien que d'assumer cette charge de bon voisinage. L'Europe envoie de l'argent qui passe on ne sait où, comme pour se libérer la conscience d'un bien encombrant engagement, et reporte sur Israël la faute de la paupérisation du peuple qui n'a pas eu le droit à la paix à cause de son imposant leader.
La misère est des deux côtés, et si Israël est la seule démocratie au milieu de cette effervescence de terroristes islamistes, Israël et son peuple sont les premiers exposés à tout ce que redouterait l'Europe dans ce sondage réducteur.
Ce sont des images qui n'auraient pas droit de diffusion en France, EST-CE POSSIBLE ? Si c'est le cas, je ne comprends plus le sens du mot démocratie !
Voici en conclusion un poème qui reprend l'histoire de mon peuple.
"ROSE DES SABLES EN OCCIDENT"
Fille du Soleil du levant, enfant du pêcheur sur la plage,
Déroulant les filets d'argent à la Goulette sur mer de sable.
Je suis devenue fille de France, avec un accent étranger,
Vivant les coutumes étranges d'un pays qu'on m'a raconté.
C'est le parcours de mon enfance, Tunis et puis la traversée,
Un bateau, une gare immense et l'Ecurie pour nous loger.
Comme une rose sur la branche, mes épines sont arrachées
Quand on a crié "hors de France, vous n'êtes que des Etrangers".
Mon père avait choisi la France, Il avait pourtant hésité
Entre Idéal et Rêve immense notre sort en était jeté.
Aujourd’hui l’Europe est en transe, il lui faut jeter au bûcher
Le peuple coupable d’errance, nouveau danger d’humanité !
C’est une honte pour la France,
Pour elle et pour tous ses alliers,
Mes pétales brûlent d’avance
Comme les livres sacrifiés.
Colette LELLOUCHE MOULY
P.S. : Monsieur le Ministre Patrick DEVEDJIAN, connaît l'histoire de ma famille…
Par Maxiton (Maxiton) le lundi 10 novembre 2003 - 22h24: |
Oh là réveillez-vous. La maison brûle,et à lire Harissa j'ai
l'impression d' être à Byzance - vous savez quand les
byzantins discutaient du sexe des anges alors que les
barbares étaient aux portes de la ville.
Si l'Europe venait à tomber, même Israel sera en danger.
L'EUROPE, DANGER NUMERO UN POUR LA PAIX MONDIALE
par Michel Gurfinkiel, rédacteur en chef de Valeurs
actuelles
Selon le sondage Eurobaromètre, réalisé par un groupe
d'instituts d'opinion publique(Taylor Nelson Sofres/EOS
Gallup Europe)sur commande de l'Union europé-enne, 59 %
des Européens estiment qu'Israël constitue aujourd'hui la
"menace la plus sérieuse pour la paix du monde".En
deuxième position, ex aequo l'Iran, la Corée du Nord et les
Etats-Unis, avec 53 % de réponses. Suivent, par ordre
décroissant,l'Irak et l'Afghanistan, la Syrie et la Libye,
l'Arabie Saoudite, la Chine, l'Inde, la Russie et la Somalie.
Israël a protesté officiellement contre une enquête
qui,selon lui, semble n'avoir été organisée que dans le but
de le dénigrer. Une accusation que le président de la
Commission européenne, l'Italien Romano Prodi,prend tout
à fait au sérieux,puis qu'il s'est interrogé sur les conditions
dans lesquelles ce sondage a été réalisé ou publié, et a
tenu à préciser qu'il ne reflétait en aucune mesure les
sentiments ou la poli-tique de l'Union.La ministre française
des Affaires européennes,Noëlle Lenoir, a fait part
également de son émotion et de son inquiétude.
Il est difficile, cependant, de rejeter l'Eurobaromètre en
bloc. Il recoupe les résultats de sondages effectués dans
chacun des pays membres. Oui, Israël est diabolisé en
Europe, et la France n'est pas, contrairement à ce que l'on
pourrait croire, le pays où ce phénomène est le plus accusé:
songez que le score anti-israélien le plus élevé de
l'Eurobaromètre, 74 % a été atteint aux Pays-Bas. Oui, les
Etats-Unis sont à peine moins diabolisés que l'Etat juif. Un
autre Eurobaromètre, réalisé presque au même moment,
indique que pour 68 % des Européens, la guerre d'Irak était
totalement ou largement injustifiée, et que pour 65 %
d'entre eux, il incombe aux seuls Etats-Unis, ou surtout
aux Etats-Unis,de financer la reconstruction de ce pays,à
titre, peut-on supposer, de dommages de guerre. Là
encore, les sondages réalisés dans un cadre national
concordent avec le sondage européen.
Le vrai problème, ce n'est donc pas la méthodologie de
certaines enquêtes ni l'opportunité de les publier sous
l'égide, auguste entre toutes, de Bruxelles, mais bien leur
teneur.Comment un ensemble de pays démocratiques et
développés, jouissant d'un coefficient socio-éducatif élevé,
peut tomber dans la détesta-tion de deux pays leaders en
matière de démocratie et de développement?Comment
l'Europe peut-elle amalgamer dans la même phobie un
Israël ou une Amérique qui luttent contre le terrorisme,
d'une part, un Iran et une Corée du Nord où le terrorisme
est doctrine d'Etat, d'autre part, sans parler d'un
Afghanistan ou d'un Irak qui étaient naguère encore des
bases terroristes majeures ? Comment l'Europe peut-elle
juger avec indulgence(36%seulement d'opinions
défavorables) une Arabie Saoudite qui ne respecte aucun
des droits de l'homme, de la femme et de l'enfant inscrits
dans les chartes et directives communautaires, et dont le
rôle dans le terrorisme islamique mondial est établi ?
Comment l'Europe peut-elle avoir oublié si rapidement les
méga-attentats perpétrés contre des populations civiles à
New York, à Washington et à Pittsburg le 11 septembre
2001,ou refuse-t-elle de voir les attentats non moins
atroces perpétrés contre les civils israéliens ?
Coïncidence troublante: ce chiffre de 59 % d'Européens qui
accusent Israël de constituer le plus grand danger mondial
contre la paix en recoupe un autre. Selon un sondage
réalisé au mois de septembre par l'institut Pori sondage
dont la méthodologie n'est ni plus, ni moins soupçonnable
que celle de l'Eurobaro-mètre,59% des Palestiniens vivant
en Cisjordanie et à Gaza souhaitent en effet que les
organisations Hamas et Djihad islamique, inscrites sur les
listes des organisations terroristes établies respectivement
par les Etats-Unis etl'Union européenne,"poursuivent leur
lutte contre Israël, même si Israël évacuait tous les
territoires occupés, y compris Jérusalem-Est". En d'autres
termes, l'hosti-lité d'une forte majorité d'Européens à
l'égard d'Israël est en proportion exacte de la haine
absolue, radicale, ontologique,sans merci, sans la moindre
ombre de pardon ou de rachat,qu'une majorité de
Palestiniens,manipulés ou non, là n'est pas la
question,vouent à ce pays,au-delà de toute querelle,
justifiée ou non, sur l'occupation israélienne.
Comment l'Europe peut-elle ne pas s'en rendre compte ?
Comment l'Europe peut-elle ne pas s'interroger sur ce que
cela signifie, pour la population israé-lienne et pour des
gouvernements israéliens successifs,de gauche et de
droite, d'être confrontés à des voisins immédiats qui les
promettent en tout état de cause,quelles que soient leurs
concessions ou leurs capitulations, au génocide ou au
démocide ?
Soyons clairs, l'Europe n'est pas tombée si bas par hasard,
malchance, ou inadvertance.L'EUROPE DE 2003 EST FOLLE
PARCE QU'ON LA REND FOLLE.PARCE QUE CERTAINS DE SES
DIRIGEANTS POLITIQUES ET MÉTAPOLITIQUES, ISSUS DE LA
GAUCHE ET DE LA DROITE , DE L'EXTRÊME-DROITE ET DE
L'ULTRA-GAUCHE, POURSUIVENT DÉLIBÉRÉMENT,
SYSTÉMATIQUEMENT, LE PROJET D'UN EMPIRE EUROPÉEN
QUI EN S'ALLIANT À UN EMPIRE ISLAMIQUE, RENVERSERAIT
LA PUISSANCE AMÉRICAINE ET CE QUE CETTE PUISSABCE,
JUSQU'À CE KOUR, IMPLIQUE OU CONFORTE : UNE
CIVILISATION LIBRE, UNE ÉCONOMIE LIBRE, DES PEUPLES
LIBRES, LE PROGRÈS TECHNOLOGIQUE ET L'ESSOR DES
DROITS RÉELS DE L'HOMME ET DU CITOYEN.
Tout n'est pas encore joué.
Je mentionnais les réac-tions que l'Eurobaromètre avait
suscitées chez des dirigeants européens de premier plan. Je
pourrai également mentionner le malaise, la stupéfaction,
le dégoût, que l'affaire Tarik Ramadan a provoqué chez
beaucoup d'hommes politi-ques ou d'intellectuels
français,notamment à gauche.Mais si l'on veut empêcher le
désastre, si l'on veut arracher l'Europe au dibbouk ou au
Nosferatu néo-totalitaire qui est en train de s'emparer
d'elle, il faut agir vite et bien. A quoi bon s'indigner des
propos d'un Tarik Ramadan, si l'on ne le poursuit pas, ou si
l'on subventionne, par ailleurs, les forums et tribunes où il
s'exprime impunément ?
De tous les chiffres de l'Eurobaromètre, il en est un que je
n'ai pas encore cité et qui, finalement, m'inquiète encore
plus que les autres.. Les Européens ne croient pas être un
danger pour la paix mondiale. Ils ne sont que 8 % à penser
qu'ils pourraient en constituer un. En fait, c'est le contraire
qui est peut-être vrai. L'Europe de 2003 est dangereuse
parce qu'elle ne voit pas ou ne veut pas voir la monter des
dangers. Elle est dangereuse parce que le mal est déjà en
elle. Elle est dangereuse parce que, quand bien même
voudrait-elle lutter, ses forces déjà lui manquent.
© Michel Gurfinkiel, 2003
Illustration :
______
L
Par Claudia (Claudia) le lundi 10 novembre 2003 - 09h50: |
400 Juifs de France en Israël
Le voyage de solidarité organisé en Israël par l'AUJF, le CRIF et le FSJU, du 9 au 13 novembre, auquel plus de 400 personnes participeront, sera inauguré officiellement dimanche soir par Gérard Araud, ambassadeur de France en Israël, Ron Huldai, maire de Tel-Aviv, et Serge Didier, l'adjoint au maire de Toulouse.
Le dîner de clôture de la mission aura lieu le 13 novembre, en présence d'une délégation du groupe d'amitié France-Israël de l'Assemblée nationale présidée par Rudy Salles. Ce groupe rencontrera durant son séjour des personnalités israéliennes et des nouveaux immigrants de France.
a7.fr
Par Mena (Mena) le lundi 10 novembre 2003 - 09h24: |
Il se passe cependant des choses importantes en Irak (info # 010811/3) [analyse]
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Hier soir et ce matin, dans tous ses journaux télévises, FR2 a présenté un reportage montrant un hélicoptère U.S Apache (prononcer toujours "apatchi"), déclarant dans le commentaire qu’il avait été abattu par les Irakiens dans la région de Tikrit et que ses 6 occupants étaient décédés lors de la chute de l’appareil. L’ennui, pour la chaîne d’Etat française, c’est que l’hélico d’attaque Apache ne possède que deux place et encore, celles-ci sont-elles si restreintes, que les grands gabarits ne peuvent prétendre à piloter cet engin.
Certes, le quiproquo ne revêt aucune importance transcendante, sauf qu’il démontre la légèreté avec laquelle certains gros médias publics couvrent le conflit irakien. L’important, quant à cette chaîne française de télévision, consiste à présenter des supports visuels à ses commentaires redondants, qui expliquent, bien au-delà du bon goût pour un média occidental, que les Américains sont en train de s’embourber au Moyen Orient. Au rythme de ces reportages, qui se sont d’abord et en pleine guerre, focalisés sur les souffrances de la population autochtone et l’incurie de Washington pour le bien-être des Irakiens, avec l’intention évidente de démontrer la barbarie U.S, on découvre un système médiatique voué essentiellement à soutenir la ligne politique de Jacques Chirac, à la place de chercher à informer son public.
Je ne vais pas revenir, dans cet article, sur la critique parfaitement documentée que la Ména consacre régulièrement à l’unanimisme dans l’information française et à ses effets pervers. Je remarque tout de même que, lorsque les sondés d’un pays dont les réseaux d’information sont considérés comme reflétant une pensée démocratique, affirment, à près de 50% de ceux-ci, qu’Israël et les Etats-Unis sont les Etats les plus dangereux pour la paix du monde, la déviance intellectuelle – l’épidémie de peste - atteint alors son paroxysme. Qu’il soit aussi bien clair, qu’en notre qualité d’analystes de ce genre de phénomènes extravagants, nous considérons que les raisons de cette déviance sont entièrement assumées par trois facteurs : le chef de l’Etat et sa cour, la presse et la poltronnerie de l’opposition politique à dénoncer les dérives hystériques du pouvoir. Qu’il soit tout aussi clair, que le peuple français, ne disposant pas de moyens alternatifs afin d’appréhender la réalité du monde, n’est pour rien dans l’expression des jugements qu’on lui a construits. Enfin, et pour clore temporairement ce chapitre, notons qu’aucun régime ne possède les moyens policiers nécessaires à contenir les sentiments racistes qu’il a lui-même créés. Les sentiments qu’il a allumés dans le cœur des Français ne sont ni gérables ni canalisables et, lorsque qu’une méprise aussi gigantesque pollue le DNA intellectuel des Français, que de considérer deux démocraties comme les deux plus grands vecteurs du danger global, personne ne peut plus être garant de la sécurité personnelle des citoyens de ce pays.
Ceci dit, si l’information produite par les médias d’un pays n’est plus que de la propagande, où est l’information ? Parce qu’au-delà de cacher les efforts effectués par l’administration militaire U.S, à Bagdad, afin de doter enfin les gens de ce pays d’un régime décent, qui ne passe pas son temps à les décimer et à envoyer des missiles balistiques sur les Etats voisins, il se déroule de nombreux événements, significatifs au plan informationnel et stratégique, dont le récit et l’analyse ne sont pas faits.
Il apparaît ainsi, non pas que les soldats de la coalition meurent en plus grand nombre depuis la chute de Bagdad, mais que la phase de guerre ouverte n’a constitué en fait que la première partie d’un seul et même conflit qui perdure. La plupart des experts en stratégie ont mésestimé les compétences tactiques de Saddam Hussein, préférant ne voir en lui qu’un paysan orphelin, aveuglé par les brillances du pouvoir qu’il avait conquis, plutôt qu’un despote conscient des moyens réels dont il disposait et habile à en faire usage. Une fois encore, ces observateurs occidentaux – israéliens compris – ont pêché en sous-estimant les capacités de leurs adversaires.
Durant les mois de tergiversations diplomatiques, alors même que l’ONU et les grandes puissances concentraient leurs efforts à chercher des armes non conventionnelles de destruction massive, que Saddam Hussein ne possédait plus, le dictateur de Babylone mettait chaque journée à sa disposition à profit afin de préparer les moyens de poursuivre sa guerre. Autant la Ména avait-elle prévenu ses lecteurs, longtemps à l’avance et par la simple observation de l’inexistence de l’infrastructure logistique qu’il faut afin de permettre l’usage tactique d’armes de destruction massive, que le dictateur n’en possédait plus, autant sommes-nous aujourd’hui amenés à faire une autre constatation significative.
Nous trouvons les moyens indiscutables de cette constatation dans l’observation méthodique du nombre des actions de guérilla (dirigées contre des cibles militaires) et terroristes (dirigées contre des civils) effectuées, du choix des cibles, de l’évaluation en nombre et en qualité du personnel nécessaire afin de les mener à bien, des armes et des munitions utilisées et de la logistique de transport et de stockage secret qu’elles nécessitent et enfin, dans le propos stratégique et politique, indéniablement concerté, que toutes ces actions poursuivent. Pour ne parler que dudit objectif consubstantiel, il a l’avantage de la simplicité : Il s’agit aujourd’hui pour Saddam Hussein de dégoûter de l’Irak l’opinion publique américaine ainsi que les institutions internationales, en infligeant les plus grandes pertes possibles aux contingents de militaires et de délégués qu’elles ont envoyés en Babylonie. Et pour accentuer cette action, les hommes de Saddam s’emploient également, par des sabotages des outils de production et de transport, à freiner l’exploitation du pétrole, dont les produits financiers sont indispensables à la reconstruction d’un pays libre, moderne et démocratique.
Non seulement Saddam n’est pas mort, mais les résultats de l’observation dont je fais état démontrent indubitablement qu’il demeure à la fois le général en chef de la guerre qui se poursuit contre les forces de la coalition et l’adversaire de la démocratisation de l’Irak. Sachant que, dans la confrontation conventionnelle entre les deux armées, la sienne n’avait aucune chance de l’emporter, l’ex-président irakien a très vite opté pour le recours à des armes non conventionnelles. Mais là où il a réussi à gruger les experts, c’est qu’à la place d’avoir recours à des armes de destructions massives, il s’est tourné vers les armes non conventionnelles de la guérilla et du terrorisme.
Pendant que l’on cherchait des traces d’équipements nucléaires, chimiques et biologiques, Hussein a organisé une armée de l’ombre, bien motivée et bien payée. Il a constitué des planques d’explosifs, de missiles individuels et de mortiers. Il a tissé des réseaux de communications fonctionnant sur des distances considérables, au nez et à la barbe des soldats alliés. Et, c’est l’élément le plus important, le dictateur déchu a conçu un plan d’action réaliste et efficace. Avant même le début de l’invasion de son empire, il a renoué des alliances stratégiques avec ses anciens ennemis que sont les régimes d’Iran et de Syrie, qui l’approvisionnent en hommes et en armes. Il a mobilisé ses frères sunnites et il a réuni ses adversaires chiites autour du mythe détourné de la défense des valeurs et de la terre d’Islam.
La guerre, c’est donc maintenant. Mais l’usage du terrorisme et de la guérilla, pour tout spectaculaire qu’il est, possède lui aussi ses limites. Il agit sur la sensibilité des politiciens et des civils mais n’a qu’un effet négligeable sur la situation militaire. On connaît bien les données du phénomène dans la région de Métula. Surtout que George Bush ne ment pas lorsqu’il fait état de progrès significatifs dans la reconstruction du nouvel Irak. D’après les indications en notre possession, une immense majorité des Irakiens soutiendrait cet effort. Les infrastructures sont réparées, mises à jour. Une nouvelle armée irakienne est entraînée, la vie, le commerce et l’extraction de l’or noir reprennent effectivement leur cours. Même les pertes des armées coalisées, à l’échelle de l’Irak et de ses complexités, sont statistiquement raisonnables et, en tous cas, largement inférieures aux hypothèses formulées par les stratèges du Pentagone avant le déclenchement des hostilités.
Oui mais une société civile démocratique ne supporte pas de voir tous les jours qu’on met les cercueils de ses fils en terre et c’est là un de ses talons d’Achille bien connus. Alors, c’est véritablement à une course poursuite que l’on joue : la course à la pacification contre l’augmentation des pertes américaines, avec, sur fond de décor, les élections présidentielles aux Etats-Unis qui approchent. Un seul événement pourrait faire cesser cette compétition macabre de manière abrupte : la capture du dictateur-bourreau. La conclusion réelle de la guerre d’Irak est à ce prix. L’Administration U.S l’a bien compris, qui vient de former sur le terrain une brigade spéciale vouée exclusivement à la traque du chef ennemi. Parce que, que ceux qui le peuvent encore ne se leurrent pas, tous les démocrates, les humanistes et les personnes authentiquement éprises de paix ont absolument intérêt à ce que l’Irak, berceau de l’écriture, de l’université et du monothéisme, participe à nouveau de la construction du monde.