Par Elie5 (Elie5) le mardi 18 novembre 2003 - 22h25: |
[b]Le doux pays du jasmin où la presse est controlée par l'Etat.[/b]
18 novembre 2003
L'éditorial de Tahar Selmi, dans Tunis Hebdo :
« Les Protocoles des Sages de Sion conservent leur fraîcheur et leur actualité »
Par Tunis Hebdo
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Les “Protocols” des Sages de Sion, publiés par Serguei A. Nylus au début du siècle dernier (1905), conservent leur “fraîcheur” et leur actualité intactes.
Aucune ride. Aucune corrosion. Aucune trace d’oxyde. Le congrès du mouvement sioniste mondial, qui vient de tenir ses assises dans la capitale occupée de la Palestine, Al-Qods, au cours de la semaine écoulée, l’a largement prouvé : “la bombe démographique” arabe, thème central de ces “Protocols”, récurrent depuis un siècle, a constitué l’ossature fondamentale de ce conclave qualifié par certains participants de “brûlant” et de “décisif”.
Réuni à la hâte, ce rassemblement sonne comme une furieuse contre-attaque, celle de torpiller dans l’œuf l’initiative de paix proclamée, il y a près d’un mois, à Genève. Deux hommes de bonne volonté, l’Israélien Yossi Bellin et le Palestinien Yasser Abd-Rabbou, se sont dépensés sans compter pour vaincre les préjugés, surmonter les obstacles psychologiques, démanteler les barricades au niveau des esprits et conclure un consensus apte à résoudre un conflit sanglant, qui n’a pas trop duré. Il s’agit du “Pacte de Genève”, abusivement qualifié de “consternant et néfaste” par Ehud Barak, la “colombe noire” de l’Etat hébreu et autres faucons du même acabit. L’accord de Genève est pour le moment virtuel, mais il reçoit chaque jour le soutien de plus en plus important d’intellectuels, d’hommes politiques, de représentants de la société civile à travers le monde. Et, last but not least, celui — sans réserve — du Secrétaire général des Nations unies.
L’idéologie sioniste, comme la décrivent “Les Protocols”, ne s’accommode pas du “mélange des genres”. La préservation de “la race” implique la “Hafrada”, séparation physique d’avec les Arabes pour préserver la “pureté” de l’espèce. Elle est, de ce fait, et quoi qu’on dise, raciste. Le mouvement fondé par Herzel au Congrès de Bâle, en 1897, l’a prouvé, à toutes les étapes de son évolution et à toutes les péripéties du conflit israélo-arabe. La Conférence de Durban, en Afrique du Sud, il y a deux ans, a reconnu cette réalité, même si elle a été empêchée par les Etats-Unis et les pays occidentaux de la proclamer solennellement.
Rien, du reste, ne corrobore mieux cette vérité que le “Mur de séparation” dont la construction se poursuit à une cadence rapide dans toutes les directions. Officiellement, cet ouvrage colossal est destiné à empêcher l’infiltration de Fidayines palestiniens en territoire israélien. En fait, en érigeant cette forteresse de 650 km, l’Etat hébreu vise un objectif essentiel : préserver la “pureté ethnique” du peuple juif en “étranglant” les territoires “autonomes” et les réduire à l’état de banthoustans. La “Clotûre” sera d’autant plus infranchissable qu’elle sera électrifiée et menue de toute une panoplie d’appareils ultra-sophistiqués : capteurs sensoriels détectant à distance la proximité de toute présence humaine, tours d’observation équipées de radars, surveillance aérienne à partir de ballons et d’avions sans pilote etc.
En attendant l’avènement d’une population à cent pour cent juive, certains stratèges n’hésitent pas à préconiser la castration pure et simple des “Arabes israéliens”, c’est-à-dire les Palestiniens de 48, dont le nombre — largement gonflé, pour les besoins de la cause — atteindrait sous peu 22% de la population totale de l’Etat hébreu. D’autres proposent la mise en place d’un vaste programme d’adoption d’enfants palestiniens pour les transférer dans les pays arabes voisins. Sous d’autres cieux, de telles offenses auraient soulevé une tempête d’indignation.
Le plus grave est que certains chefs d’Etat, qui se targuent de défendre le droit et la justice à travers le monde, se retranchent dans leur mutisme opaque, quand ils n’encouragent pas ces agissements contraires à toutes les valeurs et à tous les principes. Le 4 juin dernier, à Ankara, le sieur George Bush n’a pas sourcillé en déclarant : “Israël est un Etat juif”, apportant par là-même un soutien sans ambages, au refus d’Ariel Sharon de reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens. Quatre chefs d’Etat arabes (égyptien, soudanais, jordanien et bahreïni) avaient assisté à la scène sans broncher !
Tahar SELMI
http://www.tunishebdo.com.tn/article.php?rid=2&id=10614
Par Albert (Albert) le mardi 18 novembre 2003 - 20h56: |
Les raisons d'une prise de conscience.
Le Président Jacques Chirac, qui n'en était pas à son premier discours sur l'antisémitisme, a voulu marquer trés fortement la cervelle des français.
Son discours, que tout le monde attendait depuis si longemps , prouve, malheureusement qu'il a fallu la gravitè d'un fait plus ignoble que les autres ,pour faire réagir le RAIS.Aurait il fallu donc ce geste lache et ignoble pour que le chef d'état de FRANCE sorte de sa réserve pour réagir avec force et colère contre une certaine molesse des services concernès face aux agissements des provocateurs beurs, montrès du doigt..!
Il l'a fait au nom de la Nation au nom de la REPUBLIQUE LAIQUE, UNE ET INDIVISIBLE et celà se traduira certainement dans les faits. Attendons.
Par Email (Email) le mardi 18 novembre 2003 - 20h27: |
Par Claudia (Claudia) le mardi 18 novembre 2003 - 20h27: |
La détermination de Jacques Chirac rassure la communauté juive
PARIS (AP) - Les responsables de la communauté juive ont été rassurés lundi par la détermination de Jacques Chirac et du gouvernement à lutter contre l'antisémitisme.
"Le président a accompli un geste fortement symbolique, dans lequel il a pour nous dit l'essentiel, à savoir que l'antisémitisme n'est pas un problème juif, c'est un problème français", a déclaré le Grand Rabbin de France, Joseph Sitruk. "Il concerne toute la Nation. C'est un problème de société, et il ne s'agit surtout pas d'isoler la communauté dans son combat."
"Il faut que tout notre pays, tous nos concitoyens comprennent que les juifs ne sont pas des nouveaux venus dans notre pays, qu'ils ont bâti la France avec passion, qu'ils l'ont aimée, qu'ils s'y sentent bien, et qu'ils ont le don d'y rester", a souligné le Grand Rabbin de France, reçu par Jacques Chirac avec les autres responsables de la communauté juive après l'annonce des mesures prises par le conseil restreint consacré à la lutte contre l'antisémitisme.
Joseph Sitruk a estimé que les réponses des pouvoirs publics après l'incendie criminel contre l'école juive de Gagny (Seine-Saint-Denis) "ont été à la hauteur". "Les mesures qui ont été prises j'espère permettront à notre pays de continuer à vivre dans la paix et la sérénité", a-t-il dit, en assurant que la France n'était pas un pays antisémite.
"Le président de la République a réagi avec une extraordinaire vigueur contre la diffusion des actes antisémites en France", a renchéri le président de l'Alliance israélite universelle Adi Steg. "Il y a un antisémitisme croissant et sournois. C'est contre cela que le président s'est engagé à réagir. Il l'a fait très naturellement."
"C'est un discours que nous attendions", a souligné de son côté le directeur du conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Haim Musicant. Il a compté sur la "forte médiatisation" donnée au discours présidentiel "pour qu'au dernier village de France, on se rende compte que c'est un problème de société, c'est le problème de toute la société nationale". AP
Par Djlachem (Djlachem) le mardi 18 novembre 2003 - 18h46: |
Salut Michka,
Justement, tu ne fais référence qu'à la signification psychiatrique de ce radical. Or, en langage courant, il signifie également rejet, haine ou aversion.
Ex:
phobie n. f. 1. PSYCHIAT Peur irraisonnée, angoissante et obsédante, de certains objets, de certaines situations.
2. Cour. Crainte ou aversion. Il a la phobie du travail.
xénophobie n. f. Hostilité ou haine pour ce qui est étranger.
Ca me rappelle un peu le "débat" autour du terme antisémitisme où certains nous interdisent d'utiliser ce terme au prétexte que les arabes sont aussi des sémites, alors qu'il n'a été créé, au départ, que pour désigner le racisme antijuif.
Par Michka (Michka) le mardi 18 novembre 2003 - 18h17: |
ENQUETE.
Tariq Ramadan, cible des services secrets européens
Le Parisien
14 novembre 2003
Le nom du prédicateur vedette des jeunes musulmans français est cité dans plusieurs procédures terroristes.
DEPUIS quelques semaines, un juge du tribunal fédéral de l'Etat de Washington dispose sur son bureau de notes des services de renseignements européens mettant en cause Tariq Ramadan dans plusieurs enquêtes liées aux activités d'Al-Qaïda. Selon nos informations, ces pièces ont été versées dans le cadre de la plainte déposée le 15 août 2002 par les avocats des familles des victi-mes de l'attentat commis contre le World Trade Center le 11 septembre 2001. Une action menée aujourd'hui au nom de 5 600 plaignants afin d'obtenir des dommages et intérêts contre les personnes ou institutions soupçonnées d'avoir soutenu l'organisation d'Oussam ben Laden. Selon Jean-Charles Brisard, ancien membre des services de renseignement, enquêteur privé mandaté par les familles de victimes, cette enquête internationale a obtenu la coopération politique et policière d'une trentaine d'Etats. Depuis fin décembre 2002, le centre islami-que de Genève, dont Tariq Ramadan est membre du conseil d'administration et dont le frère,Hani Ramadan,en est le directeur, figure parmi les organisations visées dans cette procédure.
Plusieurs éléments récents visent personnellement le prédicateur vedette des jeunes musulmans français.D'après les éléments fournis à la justice américaine Tariq Ramadan serait ainsi le neveu d'Omar Abdel Rahman, cerveau du premier attentat contre le World Trade Center, condamné aux Etats-Unis à la prison à vie. Petit-fils du fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna, il aurait été désigné en 1993 par cette internationale islamiste comme responsable de la Daawa(prêche) pour l'Europe. Autant d'éléments que Tariq Ramadan récuse : « Je n'ai aucun lien familial avec Omar Abdel Rahman, ni aucun lien organique avec les Frères musulmans. »
Par ailleurs, le nom de l'intellectuel musulman a été cité dans plusieurs procédures terroristes. Dans le cadre d'une enquête menée en Espagne sur une cellule d'Al-Qaïda, il est désigné comme étant l'un des « contacts habituels » d'Ahmed Brahim, considéré comme l'un des trésoriers d'Al-Qaïda inculpé en avril 2002 par le juge Garzon. Son nom est notamment évoqué au cours d'une conversation téléphonique le 22 avril 1999, dont nous avons la copie, entre Ahmed Brahim et un responsable de la librairie Tawhid à Lyon, qui édite les livres de Tariq Ramadan. Une conversation où il est question de l'acquisition de cassettes audio vierges et de l'invitation de jeunes Français à Majorque afin de «travailler pour le chemin d'Allah». L'intellectuel suisse est égale-ment cité dans la procédure menée en France contre un groupe soupçonné d'avoir préparé un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis.Djamel Beghal, considéré comme le chef du réseau, déclare le 1 e r octobre 2001 devant le juge Jean-Louis Bruguière : «En 1994, j'ai suivi les cours dispensés par Tarek Ramadan.» Réponse du prédicateur : « Je ne connais pas Ahmed Brahim. Mon nom a été cité simplement au détour de deux conversations anodines... Par ailleurs, je n'ai commencé à donner des cours à Paris qu'en 1997.»Autre élément à charge : selon les recherches menées par les avocats des victimes du World Trade Center, les coordonnées de la famille Ramadan figurent dans l'agenda de la banque Al Taqwa qui est sur la liste des organisations accusées par le département d'Etat américain de soutenir le terrorisme islamiste. Nouveau démenti de Tariq Ramadan : « Nous n'avons jamais entretenu de relations avec cette banque. »
« Un vrai faisceau d'indices »
Dernier élément consigné par les services de renseignement : Tariq Ramadan et son frère auraient coordonné en 1991 une réunion dans un hôtel de Genève à laquelle assistaient Ayman Al Zawahiri, actuel n o 2 d'Al-Qaïda et Omar Abdel Rahman. Quid de ces relations «dangereuses»? «Je n'ai jamais rencontré ces per-sonnes.» Autant de dénégations qui laissent de marbre Jean-Charles Brisard: «Il existe aujourd'hui un vrai faisceau d'indices qui permettent de soupçonner Tariq Ramadan d'avoir eu des relations avec plusieurs terroristes, conclut-il. Il récuse les Frères musulmans mais il en partage l'héritage. Sous couvert d'un discours modéré, il distille un discours radical qui peut encourager le jihad. »
C.D.
Le Parisien , vendredi 14 novembre 2003
Par Michka (Michka) le mardi 18 novembre 2003 - 17h29: |
Je crois qu'il serait temps de rétablir la véritable signification du mot " islamophobie". Personne jusqu'à ce jour n'en a donné le sens juste. En psychiatrie la phobie est une manifestation de la PEUR et non de la HAINE. On a peur de la foule, des araignées, des souris, des microbes etc....
Des psychanalystes ont très justement fait remarquer que même Taguieff n'avait pas employé le bon mot en écrivant son livre sur la nouvelle judéophobie.
Voilà comment on manipule les foules avec des mots que l'on vide du sens réel et qui créeent la confusion dans les esprits.
Peut-être devrions-nous faire tout un travail dans ce sens car vraiment les journalistes nous démontrent chaque jour le degré de leur inculture. Serait-ce leur stratégie de perversion???
Par Victoria (Victoria) le mardi 18 novembre 2003 - 06h16: |
C'est çà oui ! son dessin Plantu il peut se le foutre où je pense !
Qu'il revoie tous ses dessins antisémites (euh pardon ! antisionistes euh pardon anti-Sharon). Lui et ses copains trotskards du Monde portent une lourde responsabilité dans l'incitation à la haine des juifs. Voilà 3 ans qu'ils distillent leur venin à jet continu et maintenant les voilà qui écrasent une larme de crocodile en prétendant s'émouvoir...
Plutôt crever que d'acheter ce canard de merde !
Par Roiberbere (Roiberbere) le mardi 18 novembre 2003 - 07h27: |
salut je suis berbere du nord-africain qui lutte pour la construction d'etat berbere.et pour moi l'exemple d'israel est tres clair... y a 3 points
commun:la langue,culture,partie geografique.
israel est entouré par des pays arabes,mais comme etat democratique avec diverselements constitutionelles par rapport au pays arabes la securitie est dans une situation non stable.pour cela il faut exiger une forte politique etatique
pour ce sujet..l'usa est un joker perdu aujourd'huit par ce que les islamistes considaire
bush et ces alliees arabes comme enemi de dieu...
et israel doit garde un bon momment en paix avec
les peuples voisins pas les etats.par ce que les peules arabes sont contre leur chefs.il faut jouer
un autre role nommer referondum de sivilisation..
Par Mexico (Mexico) le mardi 18 novembre 2003 - 06h21: |
Cher Albert,
Franchement, je ne crois pas que la solution se trouve dans les mains de Monsieur Sharon, ni d'aucun autre etre humain.
Il est ecrit que D.ieu s'est revele a nous lors de notre sortie d'Egypte a travers Moise, mais Il le fera de facon directe et face a toutes les nations du monde, quand le Machiah sera la.
Tout ce qui se passe en ce moment est peut etre la plus grande epreuve de notre histoire, ou nous pourrions avoir tendance a penser que D.ieu nous a abandonne alors qu'en fait, ce ne serait eventuellement qu'une phase de Son projet pour nous emerveiller encore plus quand Il nous liberera cette fois a tout jamais.
En effet, plus l'obscurite est dense, et plus la lumiere rejaillit.
Que notre Pere, notre Roi ait pitie de nous!
Je viens d'ecouter: "Oui, j'ai pitie. Aie confiance en Moi!"
Yael
Par Emma (Emma) le mardi 18 novembre 2003 - 06h01: |
L'existence d'Israël devrait être considérée comme une chance par le christianisme, et aussi par l'islam
Florence Taubmann
PASTEUR DE L'ÉGLISE RÉFORMÉE DE FRANCE
contact@proche-orient.info
L'existence d'Israël devrait être considérée comme une chance par le christianisme, et aussi par l'islam
J'ai très peur aujourd'hui pour Israël
On ne peut aider à l'avènement de la Paix au Proche-orient si on refuse de voir l'angoisse des Israéliens par rapport à l'avenir de leur pays en tant qu'État juif et démocratique. Cette angoisse est partagée par beaucoup de juifs de la diaspora notamment en France. Je la ressens aussi. En tant que chrétienne, je me reconnais héritière du judaïsme, par lequel j'ai connu le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Pour moi, le lien intime du judaïsme avec la terre de Sion est indiscutable, pour des raisons à la fois bibliques, historiques et spirituelles. J'ai très peur aujourd'hui pour Israël : peur des menaces qui pèsent sur Israël, peur de la peur d'Israël, peur de la faute politique, peur que la vie y devienne impossible. Peur enfin du spectre de sa disparition à moyen terme. Cette peur n'est pas seulement le fruit de l'angoisse millénaire du peuple juif. Elle est alimentée de toutes parts.
L'idée d'une disparition d'Israël connaît en effet une nouvelle vigueur dans le monde arabo-musulman où les mouvements islamistes se fixent ouvertement comme objectif, par la propagande et par les bombes, la destruction physique des Juifs habitant « l'entité sioniste ». Dans le monde occidental, elle emprunte des voies différentes. Ses partisans ne sont pas les héritiers de l'antisémitisme exterminateur, ils se réclament au contraire de l'humanisme laïc, de l'antiracisme et du multiculturalisme. C'est au nom d'idéaux universalistes qu'ils souhaitent la dissolution d'Israël dans le cadre d'un État binational où les Juifs redeviendraient sur leur terre ce qu'ils furent partout ailleurs pendant 2000 ans : une minorité religieuse réduite à la condition d'infériorité réservée aux autres minorités religieuses actuellement en voie de marginalisation dans tout le Proche-Orient.
Cette « Palestine laïque et démocratique », nouvelle prison pour les Juifs, est rarement souhaitée ouvertement au-delà de quelques cercles d'extrême-gauche. Sa perspective parait actuellement irréaliste. Elle progresse pourtant lentement à travers la délégitimation croissante de l'État d'Israël à laquelle nous assistons dans le monde entier depuis la deuxième Intifada.
En effet, le sionisme - déjà condamné jadis par l'ONU comme « raciste » - se voit désormais assimilé au « fascisme » voire au « nazisme » par des manifestants islamo-gauchistes dans certaines capitales européennes. Et, bien au-delà de cette mouvance, heureusement minoritaire, se répand l'idée qu'Israël serait un État dangereux, voire le plus dangereux de la planète comme l'atteste un récent sondage commandé par l'Union européenne.
Cette vulgate antisioniste n'épargne pas certains milieux chrétiens. Elle s'auto-alimente en attribuant unilatéralement le malheur des Palestiniens à la politique israélienne. Ce malheur serait la preuve vivante que l'État hébreu a démérité, non seulement de sa vocation de « lumière des nations », mais aussi du droit à l'existence politique. Plus on s'éloigne de la circonstance historique tragique, la « Shoah », qui a précipité la création d'Israël, plus on s'autorise d'un jugement moral pour contester sa légitimité.
Refusant cependant d'en rester à la déploration, je souhaite participer à l'élaboration d'un point de vue chrétien qui contribuerait à sortir de l'incompréhension voire de la caricature dont le sionisme souffre aujourd'hui.
Plusieurs affirmations simples peuvent apporter un peu de clarté :
Le christianisme ne peut être antisioniste sans trahir sa dette à l'égard du judaïsme
Le sionisme est intrinsèquement lié au judaïsme, de par la centralité de Sion-Jérusalem dans la religion et la piété juives. Or la judaïté de Jésus le Christ fait que le judaïsme est à la fois la source du christianisme et son alter ego religieux, puisqu'ils partagent les mêmes écritures bibliques. Le christianisme ne peut donc être antisioniste sans trahir sa dette à l'égard du judaïsme et finalement sans se trahir lui-même.
Bien que conçu par ses pères fondateurs comme un mouvement national de libération laïque, le retour du peuple juif sur la terre de ses ancêtres s'enracine dans la Bible. Entre l'appel lancé à Abraham de quitter Ur en Chaldée pour se rendre en Canaan, la vocation confiée à Moise de faire sortir les Hébreux d'Égypte afin de gagner la terre promise, la royauté, l'exil puis le retour d'exil, tout un versant de la théologie biblique de l'Alliance développe le lien du peuple à une terre donnée par Dieu, l'autre versant, complémentaire, développant le don de la Loi à ce même peuple et l'élaboration de son éthique. Et si les découvertes archéologiques ainsi que les travaux d'exégèse historico-critique réalisés depuis plus d'un siècle ont complexifié notre vision du peuple de la Bible, de son histoire et de sa terre, il ne faudrait pas aujourd'hui, sous couvert de dénoncer les lectures fondamentalistes de la Bible, verser dans le travers inverse, en niant l'historicité au nom du mythe.
Héritier du judaïsme, le christianisme s'en est détaché au cours du premier siècle dans les affres de graves conflits religieux. Il a pris pour lui de développer la dimension universaliste déjà présente dans le judaïsme en l'affranchissant de ce double lien à la terre et à la Loi. Néanmoins le messianisme chrétien qui a reconnu Jésus de Nazareth comme Messie et Fils de Dieu serait incompréhensible sans son ancrage dans le judaïsme biblique. Et le sionisme prophétique a servi de modèle à l'espérance de la Jérusalem céleste qu'on rencontre dans le livre de l'Apocalypse, et qui est une figure de l'accomplissement eschatologique.
Il est vrai que, pendant des siècles, loin d'éprouver et d'exprimer de la reconnaissance envers le judaïsme, le christianisme l'a accablé d'infâmes reproches, en s'appuyant notamment sur une idée déjà présente dans le Nouveau Testament, hélas : celle que le peuple juif avait démérité de la grâce que Dieu lui avait faite de se révéler à lui et d'en faire son peuple. L'Église chrétienne devenant alors le nouvel Israël, la dispersion et les persécutions du peuple juif furent lues comme le juste châtiment d'un peuple qui avait refusé de reconnaître en Jésus le Messie, et l'avait même tué.
La dimension universelle fait d'Israël, pour toutes les nations, le témoin et la mémoire de la révélation d'Abraham et du don de la Loi à Moïse
Après vingt siècles d' « enseignement du mépris », il aura fallu la Shoah pour que le christianisme fasse repentance, demande pardon au peuple juif, et qu'il s'engage désormais dans l'enseignement de l'estime. Cependant, il semble essentiel que le christianisme continue de travailler la question de son héritage et de sa situation actuelle par rapport au judaïsme. Au cœur de cette question, il est impossible de faire l'économie du sionisme, avec son sens politique, mais également son sens spirituel et éthique. Car il ne s'agit pas d'une bizarrerie concernant un peuple étrange, et que l'universalisme chrétien aurait rendue désuète. Le sionisme constitue une réalité singulière emblématique de la condition humaine. Autrement dit le lien du peuple juif avec la terre d'Israël, lien physique, généalogique, spirituel, politique, conjugue à la fois une dimension singulière et une dimension universelle. La dimension singulière est le fait d'habiter dans ce pays-là, parce qu'il fut promis et donné, de la manière la plus juste possible du point de vue de la Loi et de la morale. Et la dimension universelle fait d'Israël, pour toutes les nations, le témoin et la mémoire de la révélation d'Abraham et du don de la Loi à Moïse.
L'existence d'Israël devrait être considérée comme une chance par le christianisme, et aussi par l'Islam. Car tous deux sont les héritiers directs du judaïsme. Sans la Bible hébraïque, il n'y aurait pas de Nouveau Testament, et donc pas de Bible chrétienne et, sans la Bible chrétienne, il n'y aurait pas de Coran. Sans la Jérusalem juive il n'y aurait pas de Jérusalem chrétienne, et donc il n'y aurait pas non plus de Jérusalem musulmane, même si le changement de nom en Al Qods cherche à gommer l'identité de « la maison familiale ». Cette « maison familiale » des trois monothéismes, les enfants devraient souhaiter que les parents y demeurent, ou gardent avec elle un lien fort. N'est-ce pas la garantie pour eux de la préservation de la mémoire et d'un accueil pérenne ?
Le rêve chrétien de la Jérusalem céleste perd tout ancrage s'il n'est sous-tendu par la réalité de cette terre et de cette Jérusalem concrètes. Quand je parle du peuple juif ou du judaïsme, il ne s'agit pas seulement du peuple juif et du judaïsme d'il y a deux mille ans, mais aussi du peuple juif et du judaïsme actuels, vivants, desquels je ne cesse de recevoir l'écho de ma foi et de mon identité chrétiennes. Mon rêve, s'il m'est permis de rêver, c'est qu'aujourd'hui, demain, des chrétiens et des musulmans - eux aussi héritiers de la révélation faite à Abraham - puissent travailler ensemble sur cette notion d'héritage et d'identité. Qu'ils puissent ensemble, et à des titres divers bien sûr, approfondir la question de leur filiation au judaïsme, de leurs places respectives dans la révélation monothéiste, et de leurs vocations spécifiques pour le monde dans lequel nous habitons.
Si nous prenions, ensemble, conscience de ce que nous avons reçu des premiers enfants d'Abraham, et de ce que nous pouvons continuer à en recevoir, nous tiendrions au peuple juif, au judaïsme, et à l'Israël historique, c'est-à-dire actuel, comme à la prunelle de nos yeux.
Une parole claire, non seulement de reconnaissance formelle de cet État, mais aussi de reconnaissance pour son existence, conduirait peut-être les Palestiniens à un réalisme politique qui faciliterait la création de leur État à côté d'Israël. Elle ferait aussi reculer cette angoisse de la disparition qui freine souvent les Israéliens sur les chemins de la paix.
Par Albert (Albert) le mardi 18 novembre 2003 - 04h08: |
Ma chére amie Mexico,
Rabi mââk,
Que peut faire un juif perdu dans une masse de 'Je veux ta peau' sinon fuir pour sauver sa vie et ses valeurs…?
Je te répète nous sommes devenus quantité négligeable de partout. Nous, dont nos pères autrefois ont tout donné pour faire avancer le progrès dans le monde , nous voilà submerger par une vague d'obscurantisme et d'antisémitisme qui renaît de ses cendres alors qu'il n'a jamais été vraiment enterré.
Il était plutôt en hibernation attendant le moment propice pour se réveiller. Le prétexte a été tout désigné, c'est nous les juifs. Israël. Par qui tout arrive !
Nous sommes les témoins d'une renaissance spirituelle raciste qui a prit prétexte d'une tension politique moyen oriental. Et cela dans le but dévoilé de vouloir changer la face et la couleur du monde.
L'amalgame voulu, bien entretenu qui s 'en suit, fourni les armes à certains pouvoirs intégristes musulmans purs et durs qui, veulent imposer de par le monde leurs propres lois. Par le terrorisme.
Alors que nous n'avons jamais mit en avant nos lois bibliques.
Cette amertume refoulée mais déclarée aujourd'hui prend singulièrement le visage d'une revanche sur l'occident coupable d'avoir dans le temps, 'humilié' les arabes en les colonisant.
Si l'on se réfère à idée de colonialisme, toute notre histoire tant à prouver que nous n'avons jamais colonise personne mais plutôt offert des indépendances.
Quant aux 'colonisateurs israéliens' dont on nous rabâche les oreilles depuis bientôt x temps, je les renvois au partage de 48. C'est la politique désastreuse, des états riverains d'Israël, qui on été les premiers a bafoué la résolution de 48 qui a amené aujourd'hui, ce pays à être désigné à la vindicte populaire. En s'appuyant sur les vedettes que sont devenus les palestos.
C'est tout.
Il faut à présent trouver un consensus pour que Monsieur SHARON sorte de ce bourbier avec honneur. /
Albert le sage-négre.
Par Mexico (Mexico) le mardi 18 novembre 2003 - 03h34: |
Cher Henri,
Que D.ieu benisse et protege tous tes etres chers et que nous n'ayions que de bonnes nouvelles comme celle de la naissance de ce petit ange a qui je souhaite une longue vie en bonne sante, dans le bonheur et la paix.
AMEN
Nous avons ete envoyes en exile pour raison de makhloket (discorde) et il est evident que c'est justement en etablissant la paix entre nous que nous sortirons a jamais de cet exile qui a dure deja trop longtemps.
Chalom ouv'rakha le kol amo Israel
Yael
Par Albert (Albert) le mardi 18 novembre 2003 - 03h08: |
RAP AU PTB.