Par Victor (Victor) le jeudi 04 mai 2006 - 17h36:

Revue de presse
Yehoshuah : Seul Israël peut assurer la survie du peuple juif
04/05/06 - - : Polémique

L’écrivain israélien A.B. Yehoshuah a suscité une controverse à l’ouverture du centenaire de l’association américaine American Jewish Committee après avoir déclaré que seul l’Etat d’Israël peut assurer la survie du peuple juif, rapporte le Jérusalem Post. « Pour moi, Avraham Yehoshua, il n'y a aucune alternative ... Je ne peux pas garder mon identité à l'extérieur d'Israël. Etre Israélien est ma chair, pas ma veste. Vous changez de pays comme de vestes », a-t-il dit ajoutant que les Juifs israéliens vivent leur vie juive pleinement, ce que les Juifs américains ne peuvent pas faire. Ces déclarations ont suscité une vive réaction de l’assistance.

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=6874&artyd=5&stinfo=246.$$id_send.$$id_user

L'article en anglais du Jerusalem Post :
http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1145961275054&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull

Article sur le même sujet :
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3246476,00.html

Par Victor (Victor) le jeudi 04 mai 2006 - 17h30:

Lectures
La maison sublime. L’École rabbinique & le Royaume juif de Rouen
Par Jacques-Sylvain Klein (*)
04/05/06 - - : Histoire

Les Juifs parisiens, on le sait, ont jeté leur dévolu depuis des décennies sur Deauville et sur la Normandie qui sont, de nos jours, leur lieu de résidence secondaire privilégié. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que l’implantation juive en Normandie, est particulièrement ancienne. Grâce aux travaux de chercheurs passionnés, notamment le professeur Norman Golb, historien paléographe de l’Université de Chicago, on sait aujourd’hui, avec certitude, que l’installation des Juifs dans la région, notamment à Rouen, remonte à la colonisation romaine, c’est-à-dire aux tous premiers siècles de notre ère. Pour consolider leur conquête militaire de la Gaule, les Romains y acheminèrent des milliers de Juifs palestiniens et italiens.

Et c’est ainsi que des cultivateurs juifs, encouragés par le pouvoir romain, mirent en valeur la Normandie et que des marchands juifs avisés et entreprenants participèrent à l’essor de la région, vivant en bonne intelligence avec leurs voisins chrétiens. Un « Roi des Juifs », rex judaeorum était installé à Rouen (comme d’ailleurs à Narbonne et à Mayence). L’un d’entre eux sera Jacob Bar Jéquthiel Plus tard, les premiers ducs de Normandie, vers 911, s’appuieront eux aussi sur les Juifs normands pour le développement du territoire. Cette implantation démographique conséquente s’est maintenue de manière continue pendant un millénaire jusqu’à l’expulsion des Juifs de France ordonnée par Philippe le Bel en 1306.

Il y a trente ans, tout à fait par hasard, un édifice témoignant de ce passé glorieux a été découvert sous la cour du Palais de Justice de Rouen. Sur ce lieu, désigné sous l’appellation de Clos aux Juifs, siégeait une école rabbinique, une yeshiva médiévale, la Maison Sublime, la seule école rabbinique de cette époque au monde dont on ait conservé les vestiges.

Ancien adjoint au maire de Rouen, Jacques-Sylvain Klein, dans un ouvrage somptueux, richement illustré, nous raconte l’histoire de cette découverte archéologique qui, selon les mots de Pierre Albertini, maire de Rouen et de François Zimeray, président de la Communauté d’Agglomération de la ville, qui signent la préface, mériterait amplement d’être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Par-delà cette narration d’une trouvaille étonnante, l’auteur remonte le temps, à la découverte de ce judaïsme normand méconnu. Un temps où, au XIIème siècle, Rouen comptait entre 5 et 6000 Juifs, soit 15 à 20% de sa population totale. La synagogue monumentale dominait le quartier avec ses treize mètres de hauteur et sa tour centrale. Le cas de Rouen n’est d’ailleurs pas un phénomène isolé. Norman Golb a dénombré 85 sites normands attestant d’une présence juive en Normandie, telle la yeshiva renommée de Touques, à l’entrée de Deauville. Les « rues au Juifs » sont monnaie courante dans la région et de nombreux hameaux portent le nom de « Les Juifs » ou « La Juiverie ».

Un développement étonnant et très intéressant de l’ouvrage concerne l’initiative de Guillaume le Conquérant qui, à l’instar des Romains, un millénaire plus tôt, va utiliser les Juifs rouennais pour organiser, en 1066, l’immigration d’une partie d’entre eux en Angleterre fraîchement conquise. Les Juifs normands, descendants de Juifs palestiniens et italiens installés par les Romains ont ainsi contribué au renforcement de la communauté juive anglaise. Le développement des relations maritimes entre Londres et Rouen connut alors un essor sans précédent.

Par-delà la description détaillée des bâtiments de la Maison Sublime assortie de belles photographies, d’enluminures, de plans et de cartes, ce livre superbe de très belle facture est une contribution exceptionnelle à l’histoire des Juifs de France.

À lire absolument et à conserver pieusement dans toutes les bibliothèques, notamment scolaires et universitaires.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Point de Vue. Avril 2006. 128 pages. 15€
http://www.crif.org/?page=sheader/detail&aid=6871&artyd=8

Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 04 mai 2006 - 10h08:

Mes condoléances à Toufik avec mon soutien en ces moments douloureux

Par Toufiq (Toufiq) le jeudi 04 mai 2006 - 04h44:

merci Sybille.bon retour sur harissa.

Par Sibylle (Sibylle) le jeudi 04 mai 2006 - 03h01:

Toufik mes sincères condoléance pour ta maman , rabby yérhamha , yeousaé eliha dar daima

Par Sibylle (Sibylle) le jeudi 04 mai 2006 - 02h58:

Il y a longtemps que je n’étais pas venue sur adra, et voila que je rentre pour apprendre le décès d Henri Fitoussi, j’ai connu Henri il y déjà quelques années, ici même sur adra, ensuite au café des dattes, un homme assez spécial, avec Albert toujours a tirer des plans sur la comète, à eux deux ils étaient devenus les rois des pseudos, à faire des caprices à ne plus en pouvoir, je les regardais faire et ça m’amusée, mais je garderai d Henri le souvenir d’un homme d’une grande culture, pendant plusieurs mois nous avons échangé des mails, nous avons commenté les textes religieux, il me contrait, je ripostais, genèse, exode, lévitique, deutéronome, psaume, Michna, midrash….. il avait un don particulier dans ce domaine , et j’ai eu un plaisir unique à faire cette échange avec lui.
Il y a quelques mois il a téléphoné à la maison, il a eu mon mari, il voulait prendre de nos nouvelles, et il lui a dit que s il m’avait fait un jour du mal , il tenait à me demander pardon, il ne m a jamais fait de mal, et je le remercie d’avoir partagé avec moi la sagesse des anciens.
Qu il repose en paix.

Par Toufiq (Toufiq) le jeudi 04 mai 2006 - 00h18:

merci Slim ya khouya,very best to you from LA

Par Slim (Slim) le mercredi 03 mai 2006 - 23h53:

Mes sinceres condoleances a la famille Fitoussi et a la famille Harissienne. Que D-ieu benisse son ame et qu'il donne du courage a sa famille et a ses amis.

Par Slim (Slim) le mercredi 03 mai 2006 - 23h48:

El Barka fik Toufiq:

Que ta douleur soit attenue par l'esprit/l'ame/le M'hass/la fibre de ta chere mere qui nourrit le tien ainsi que ceux de tes enfants. Une partie d'elle sera toujour vivante car tu es issue d'elle, une realite que meme la mort/disparition ne peut effacer. Je suis avec toi de tout coeur.

Par Victor (Victor) le jeudi 04 mai 2006 - 00h02:

3 mai 2006
Pourquoi ce dévoiement de la fête du travail ?

À Paris, lors des défilés du 1er mai : des comités de soutien à Yvan Colonna, à G.I. Abdallah, à la Palestine, un ex-groupe classé terroriste par l'UE… Bref, ce n'était pas la fête à neu-neu

Par Jean-Yves Camus

Si le défilé traditionnel du 1er mai à Paris a, comme on le sait, peu mobilisé les partis de gauche et d'extrême-gauche, il a en revanche rassemblé de multiples groupuscules gauchistes dont les slogans ne sont en rien liés à des revendications sociales. C'est ainsi que l'on a pu voir dans le cortège plutôt clairsemé, ou sur ses bas-côtés, le Comité pour la Libération des Prisonniers d'Action Directe et celui qui clame l'innocence d'Yvan Colonna, nationaliste corse accusé du meurtre du préfet Érignac. Deux groupes dont l'adhésion à la République n'est pas la qualité première. Autres manifestants, les divers comités de sans-papiers qui, en cette veille de début d'examen par les parlementaires du projet de loi sur l'immigration choisie, drainaient plusieurs centaines de personnes. On notera également que de multiples autocollants des « Indigènes de la République », dont le mouvement n'a pas les principes républicains chevillés au corps, figuraient parmi les « sans-papiers ».

La thématique palestinienne et moyen-orientale, elle aussi, s'est invitée dans le cortège. Depuis longtemps déjà défilaient les grandes organisations de soutien à la Palestine comme l'Association France-Palestine Solidarité, la Coordination des Comités Palestine d'Ile-de-France, la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien. Mais, et c'est là la nouveauté de cette année, on a pu remarquer deux organisations antisionistes radicales : le Comité pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, terroriste libanais qui a assassiné en 1982 l'attaché d'ambassade israélien à Paris, Yaacov Barsimentov - et le Mouvement de Solidarité avec la Résistance du Peuple Palestinien, qui est le canal d'expression publique du Hamas. Il annonce pour le 4 mai, à Paris, la tenue du meeting, initialement prévu à Ivry le 30 avril puis déprogrammé.

Et qu'ont encore à voir avec le 1er mai les nombreuses organisations étrangères, principalement turques et kurdes, qui ont défilé en fin de cortège, en rangs de plus en plus fournis ? Ce sont, dans le désordre : le Parti Communiste de Kurdistan (KKP), Kongra-Gel, anciennement PKK (mouvement classé terroriste par l'UE), Yeketiya Ciwanen Kommunista Kurdistan, Union des Communistes Révolutionnaires de Turquie (TIKB) ; Maoist Komunist Partisi (Kurdistan nord), MLKP (Parti Communiste Marxiste- Léniniste, Kurdistan nord), Komünist Gençlik Örgütü (KGO), Parti Communiste Maoïste-Turquie/Nord Kurdistan. Nombre de ces groupes, organisés de façon para-militaire, voire pratiquant la lutte armée, ont au cœur de leur problématique, outre l'opposition au régime turc, la dénonciation conjointe de l'intervention en Irak et du sionisme.

Mais le meilleur était encore pour la fin : dopés par l'évolution de la situation au Népal où la guérilla pro- chinoise sévit depuis des années, les militants français et italiens du Parti Communiste maoïste lançaient le slogan « De Paris à Katmandou, vive la révolution », eux qui, quelques jours auparavant, dénonçaient dans un tract « le génocide féroce du sionisme israélien ». Un groupe de maoïstes du Sri Lanka, le Front de Libération Populaire, défilant en grand uniforme et béret, arborait des pancartes « Mains outre la Palestine », traduction maladroite de « Bas les pattes sur la Palestine » (Hands off Palestine, pour un anglophone). Et un bon millier de tamouls des Tigres du Tamil Eelam, encadrés par un impressionnant service d'ordre, ont fait pour la première fois leur apparition. Signe particulier de leur mouvement, le LTTE : avoir inventé et utilisé pour la première fois, en 1987, l'attentat-suicide par bombe humaine. Ce qui, semble-t-il, vaut brevet de progressisme, dans une manifestation qu'aucune organisation ou parti politique ne semble plus contrôler.

http://www.proche-orient.info/xjournal_france_rep.php3?id_article=45549