Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 24 mai 2006 - 10h52: |
Bonjour Viviane,
Peut-etre eut-il ete plus pertinent d'interroger l'Ambassadeur Araud soi-meme, non ?!
Par Mounia (Mounia) le mercredi 24 mai 2006 - 09h31: |
Par Viviane (Viviane) le mercredi 24 mai 2006 - 07h30: |
Ma naîeveté me jouera toujours des tours !
J'assiste depuis ce mardi à un colloque qui se tient à Tel-Aviv à l'Université Bar Ilan et qui est consacré aux Juifs de France.
Dans l'intervention de Monsieur l'Ambassadeur de France en Israël Monsieur Gérard Araud, on remarquera qu'à plusieurs reprises ce dernier parle des Juifs et des non-Juifs. Qui sont ces non-Juifs? Serait-ce les chrétiens? les musulmans? les adeptes de Vichnous? des témoins de Jéovah? ou tout simplement les adeptes de la scientologie?
Naïve que je suis, je pose la question.
Il n'y a que nous, les Juifs, qui avons droit à tant de précisions, que nous soyeons laîques ou religieux.
Dans un temps, pas si lointain, celà nous a joué un sale tour ! Viviane
Par Primo (Primo) le mercredi 24 mai 2006 - 01h30: |
Ayaan Hirsi Ali : au revoir Madame, et chapeau bas !
La vieille Europe se révèle décidément étriquée pour les grands esprits et ingrate envers ses bienfaiteurs. Les Pays-Bas, en l’occurrence, n’ont su envoyer que des signaux bien mesquins à la jeune députée Ayaan Hirsi Ali.
Rita Verdonk, ministre de l'Immigration et candidate VVD (1) aux élections de 2007, lui a fait savoir que sa naturalisation serait invalidée.
La raison ? Ayaan, craignant des représailles de la part de son clan, a menti sur son nom, son âge et la façon dont elle était arrivée en Hollande en 1997, lorsqu’elle cherchait à obtenir sa naturalisation.
Une ardoise qui aurait sans doute été effacée s’il s’était agi d’un anonyme quidam.
Oui mais voilà : Ayaan Hirsi Ali est avant tout une agitatrice aux yeux des placides Bataves. C’est l’empêcheuse de tourner en rond. Son combat ? Arracher les femmes musulmanes des griffes de l’Islam machiste. Elle avait réussi à faire adopter une loi réprimant sévèrement l’excision, une disposition législative qui n’existe pas clairement en France.
Un programme sans doute trop ambitieux pour un pays qui, deux ans après avoir subi l’électrochoc de l’assassinat du réalisateur Théo Van Gogh par un islamiste, voudrait bien renouer avec le cours tranquille de ses canaux.
Ayaan avait aussi le tort d’avoir été une proche de Van Gogh, d’avoir écrit le script d'un de ses films jugé blasphématoire par les islamistes et de bénéficier depuis 2004 d’une protection policière après avoir été menacée de mort par les proches de l’assassin du cinéaste.
Et la fin de cette garde rapprochée, corollaire de la déchéance de nationalité, équivaut à l’exécution de la fatwa qui pèse sur elle.
Ayaan Hirsi Ali quittera prochainement les Pays-Bas pour les Etats-Unis où elle travaillera pour l'institut de recherche American Enterprise Institute. Il est fort probable qu’elle obtiendra sans mal la nationalité américaine. Il est vrai que les USA ont dépassé, eux, la crainte des remous engendrés par la haine islamiste.
Quant aux Pays-Bas, ils perdent avec Ayaan une voix qui leur aurait été pourtant bien utile dans les années à venir.
On pourrait appeler ça "la deuxième mort de Théo Van Gogh".
Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, 23 mai 2006
(1) Le parti libéral auquel a adhéré Ayaan Hirsi Ali après avoir quitté un parti socialiste qui la jugeait très islamiquement incorrecte.
Par Claudia (Claudia) le mercredi 24 mai 2006 - 01h02: |
L’avis du sociologue et islamologue Malek Chebel sur l'homosexualite : “La tradition religieuse est floue sur la question“
L’auteur explique dans son ouvrage que “ dans la société musulmane, où les sexes sont séparés, les jeunes gens éprouvent souvent de l’émoi pour leur compagnon de jeu. Une fois passé le cap de l’adolescence, le plus souvent après le mariage, il sont le choix entre deux solutions : se conformer totalement au modèle dominant et vivre une virilité conventionnelle, ou avoir un vécu sexuel plus large. Dans les pays du Maghreb, en effet, la notion qui sépare homosexualité et hétérosexualité n’est pas aussi tranchée qu’en Occident. Cela tient aussi au fait que la culture arabe classique a progressivement introduit parmi les élites une vénération du bisexuel. De grands poètes, Abou Nawas, Omar Khayam et quelques princes abbassides l’ont chanté. D’autre part, dans les couches populaires, l’homme est considéré comme “respectable” (en arabe on dirait “solvable” , celui à qui l’on fait crédit) pour peu qu’il cumule le plus grand nombre de signes apparents de virilité : moustaches, force physique, mariage en règle, enfants. La réalité de son comportement sexuel, en revanche, importe peu. Enfin, il faut savoir que la tradition religieuse elle-même est assez floue sur la question. Rappelons que dans le verset coranique 17 de la sourate 56, les ghilman (mignons, éphèbes, jeunes gens au sexe différencié)— symboles de bisexualité en terre d’Islam—apparaissent en compagnie de femmes pures et vierges, appelées houris. On peut donc penser que la bisexualité n’est pas forcément honnie. ”
Malek Chebel, auteur de plusieurs ouvrages sur l’amour en Islam est aussi l’auteur de “Mythe et pratiques sexuels au Maghreb”.
Realites.tn
Par Claudia (Claudia) le mercredi 24 mai 2006 - 01h06: |
ETRE HOMOSEXUEL EN TUNISIE
Le système d’éducation, les traditions, les mythes religieux ou culturels présentent l’homosexualité comme un comportement “indésirable, perverti, anormal et tragique”. Ces attitudes et ces valeurs sont profondément enracinées dans la tradition théologique, morale et légale de notre culture. Elles sont encore dominantes, même si la science tend à les discréditer et à présenter l’orientation homosexuelle comme faisant partie du potentiel humain. Evaluer la situation des homos dans notre pays n’invite pas à la plus franche des rigolades. Le sujet est lourd et même pesant. Problème lourd et complexe dans des contextes généraux qui ne le sont pas moins ! “ Ce douloureux problème ” de l’homosexualité y est même une plaie ouverte, quand tout le monde garde en tête les procès collectifs d’homosexuels en Egypte, ou les lapidations en Iran...
slam, à l’instar des autres religions, considère l’homosexualité comme étant un péché contre l’ordre établi par Dieu. La chariaâ, loi d’inspiration islamique appliquée dans certains pays arabes et africains, condamne très sérieusement l’homosexualité, puisque la récidive peut entraîner la peine de mort. C’est le cas dans certains pays du Golfe, où les homosexuels peuvent être soumis à la peine capitale ou perdre leurs droits civiques. En Afghanistan, plus de dix homosexuels auraient été exécutés pour leur sexualité par le régime des Taliban. En Iran, deux adolescents âgés de 16 et 18 ans ont été pendus le 19 juillet 2005, sur la place publique dans la ville de Mashhad, au Nord-Est du pays, au motif d’actes homosexuels. Pour les plus conservateurs, l’homosexualité est l’un des pires vices que l’humanité ait connus et doit être strictement punie. Pour d’autres, elle est plutôt une “ maladie qui doit être soignée ”.
La Tunisie, située à mi-chemin entre application libérale et répressive des dispositions légales à l’égard des homosexuels, tolère plus ou moins l’acte homosexuel pour autant qu’il demeure secret. Dans les milieux ruraux, la révélation d’un tel comportement peut toutefois conduire à la honte, au rejet, voire à des drames humains lorsque la famille se sent déshonorée.
Se cacher n’est pas un choix, c’est une obligation
Quoiqu’on pense d’eux, ils existent, et ils se cachent. Alors autant entendre ce qu’ils ont à dire. Changer le regard porté sur ceux que l’on préfère qualifier de “déviants sexuels” , pour ne pas dire “anormaux ”. En effet pour beaucoup, l’homosexualité est “ contre nature ”, puisqu’elle ne mène pas à la procréation, seul objectif assigné aux relations sexuelles. En terre musulmane, les homosexuels ne peuvent affirmer sereinement leur identité, car il ne saurait être question de s’afficher, encore moins de revendiquer des “droits homosexuels”. Etre homosexuel, c’est avant tout vivre caché pour ne pas être la risée de tous. “ Vivons heureux, vivons caché ”, tel pourrait être l’adage des homosexuels tunisiens. A la nuance près que se cacher n’est pas un choix mais une obligation et qu’ils sont loin d’être heureux. “ J’ai trois visages, un pour mes parents, un pour mes amis et celui que me renvoie le miroir, confie Walid, un jeune de 22 ans ”. S’il reconnaît devoir mener une double vie pour “ être tranquille ”, il a pourtant fait le choix d’assumer son homosexualité. L’assumer d’abord vis-à-vis de lui-même. Ce qui signifie passer outre la honte ou la culpabilité que renvoient sans cesse la famille et la société. Or, ces sentiments sont profondément ancrés en chacun pour les avoir intériorisés tout au long des années d’enfance et d’adolescence.
“ Ma tante nous a surpris ”
Le nom choisi (pour la circonstance) par cet étudiant de 26 ans, est Samir, il a bien voulu témoigner, mais sans se faire voir. Nous avons communiqué en toute franchise par téléphone. Un timbre de voix qui ne laisserait aucune femme indifférente. Une voix chaude et virile au bout du fil nous confiait :
“ Il faut être très fort pour s’assumer en tant qu’homosexuel dans notre pays. Aujourd’hui, si on a 15 ans et qu’on se sente plutôt attiré par les hommes, on est perdu. Il n’existe aucune référence, aucun modèle. Il n’y a pas de visibilité gay. On se sent isolé et il est difficile de s’accepter comme tel. Pour se rassurer, on se dit que c’est peut-être passager. ” Samir a eu sa première expérience à 7 ans, avec un copain: “ Je n’avais pas le sentiment de transgresser quoi que ce soit. Je le vivais comme une découverte du sexe, un jeu entre gamins. Un jour ma tante nous a surpris. C’est elle qui m’avait dit, pour la première fois ce que c’était, avant de m’informer que “c’était très mal et qu’il ne fallait plus jamais le refaire”. Depuis, je continuais en secret mes jeux sexuels avec les petites filles et les petits garçons de mon âge ”.
Plus tard, à l’âge de 16 ans, il vit sa première expérience hétérosexuelle avec la femme de ménage qui s’occupait depuis longtemps de la maison. “ Tous les garçons du quartier la trouvaient très belle et lui lançaient des cascades de boniments et de compliments. Ils me disaient que j’avais de la chance d’avoir à la maison une fille aussi belle et accessible. Un jour, nous étions seuls à la maison et c’est vrai qu’elle était très belle, je l’ai regardée, je lui ai caressé les cheveux… Elle était surprise, et me disait que j’étais son frère, que ce n’était pas très bien ce que je faisais, mais elle se laissait faire. On s’est retrouvé dans ma chambre, il faisait sombre et elle ne voulait pas allumer la lumière. Je continuais mes caresses et, elle ne me prenait pas au sérieux et n’arrêtait pas de rire en me répétant :“Tu es mon frère, tu es mon frère…” . Cela a été un échec total malgré mes efforts pour la séduire. Je ne comprenais pas… Depuis je suis bloqué avec les femmes. J’ai eu d’autres aventures, mais cela n’a jamais abouti. J’avais en plus un complexe ; j’étais extrêmement timide et je ne me trouvais pas beau avec mes lunettes de vue. Je voulais au fond de moi avoir une copine mais le blocage se manifestait à chaque fois. J’ai eu la trouille d’en rester là. J’ai voulu en avoir le cœur net, en sortant même avec des filles de joie. Seulement ce n’était que des préliminaires en perdant un peu de ma timidité, mais le blocage persistait et, encore une fois, c’était l’échec sexuel. Le paradoxe est que je plaisais aux hommes et ma véritable expérience sexuelle a été avec un cousin. Depuis, je n’arrive à être bien qu’avec des expériences homosexuelles. Cela n’empêche que mon plus grand désir reste de séduire une femme et me marier plus tard. ”. Voilà le dilemme de Samir. Paraître ce qu’il n’est pas, n’est pas une chose aisée. Il n’est pas facile de tromper les autres sans se perdre un peu soi-même. C’est parce qu’il ne supportait plus cette duperie permanente et qu’il a des amis sur lesquels compter, que Samir va oser se confier, entamant ainsi un long travail pédagogique sur lui-même et sur son homosexualité avec un psychologue. Il croit de plus en plus qu’il n’est pas déviant, qu’il est comme tout le monde, qu’il aspire à une vie de couple et à un avenir serein. Il trouvera sans doute quelques oreilles attentives et suffisamment ouvertes pour ne pas le juger et le rejeter.
“ Je me suis rendu compte que je pouvais vivre en Tunisie ”
Pour Issam, c’est en France où il poursuit ses études que le déclic s’est produit : “ J’ai découvert d’autres horizons. D’abord, il n’y a pas ce préjugé que l’on vit ici, tout simplement parce que l’homosexualité n’est pas illégale. J’ai pu sortir, vivre ma vie comme je l’entendais. Mais l’élément déclencheur a été mon colocataire qui était tunisien. Le dialogue s’est instauré naturellement. Nous avons parlé de mon homosexualité, et à ma grande surprise, il l’a acceptée sans problème. C’est alors que je me suis rendu compte que je pourrais la vivre en Tunisie ”. Bel optimisme qui le poussera à aller plus loin encore en faisant son coming-out auprès de sa mère. Il entendra le leitmotiv d’usage : “ Tu es jeune, c’est passager ”, puis les menaces du genre : “ C’est péché, c’est contre nature… ”. Ce n’est que lorsqu’il prononcera le mot “ amour ” que la sentence a été sans appel : “ Si tu t’assumes ici, c’est la rupture ! ”. Depuis, désemparée par ce fils “déviant”, sa mère commence désespérément à vouloir le marier. Pour elle, une certitude demeure: seul le mariage peut le ramener dans le droit chemin. De ce fait, Issam dit ne pas se sentir prêt à renoncer à son statut social et, lié par une promesse faite à sa mère, il a rompu avec son petit ami et vécu une véritable déchirure. Au grand soulagement de sa mère, Issam s’est marié l’été dernier avec une charmante jeune fille issue d’un petit village côtier. Ce mariage s’est soldé par un divorce six mois plus tard pour incompatibilité sexuelle.
“ Il ne faut pas donner de certitude aux gens ”
La majorité des homosexuels, en Tunisie, n’ont pas le courage de Issam ; ils préfèrent vivre cachés, à l’abri des apparences. Ceux que nous avons rencontrés sont unanimes : on peut vivre son homosexualité en Tunisie, mais la condition sine quanon reste la discrétion, sinon on risque d’être la risée de tous, dans le quartier, à la fac ou au travail. Il ne faut pas donner de certitude aux gens. Il vaut mieux faire persister le doute. Beaucoup de gays entretiennent ce doute pour avoir la paix. Combien d’entre eux mènent une double vie ? Le jour, les plus jeunes s’inventent des petites amies, les plus âgés se marient, et ont même des enfants, mais la nuit leur appartient. Ils en font ce qu’ils veulent. Avouer à sa famille, voire ses amis, son homosexualité est quasiment impossible, par peur d’incompréhension, de condamnation, voire de culpabilisation personnelle. Souvent, ce sont les sœurs, les cousines, parfois la mère qui sont dans la confidence. Au pire et dans la grande majorité, la personne restera seule face à elle-même, à ses dilemmes, à ses mensonges et à ses souffrances.
Slimane, 22 ans est, en revanche, bien dans sa peau. “ Je n’ai absolument aucun problème à vivre ma sexualité normalement en Tunisie et je n’ai jamais pensé à quitter le pays comme plusieurs autres”. Slimane partage sa vie avec un jeune homme habitant la même région que lui. Tant que son entourage n’est pas au courant, rien ne l’empêche de le faire, confie ce jeune garçon pour lequel “ il ne faut rien changer à la société tunisienne ”. A Hammamet, nous apprend-il, comme dans d’autres grandes villes, il y a des points de rencontre d’homosexuels, cafés, boites de nuits et hammams. Qu’une âme solitaire cherche de la compagnie, elle sait alors tout de suite où aller. Pourtant, dans la Capitale, tous avouent se sentir le plus à l’aise.
“ A Tunis, je peux draguer partout sans avoir peur d’être agressé ”, raconte ce jeune ; comme son ami, c’est à Tunis qu’il va pour respirer et fuir la surveillance des parents. Quand je suis dans ma ville, je fais tout pour m’habiller de manière à ne pas attirer l’attention. Dès que je suis à Tunis, mon look est différent et mes attitudes aussi. L’interdit, tous ont appris à jouer avec. L’entourage étant très rarement au courant, ils peuvent même inviter leur partenaire chez les parents sans que personne ne se doute de rien.
Un autre Slimane, 36 ans, s’en souvient : “ Mes parents ont connu tous mes partenaires. Bien sûr, ils ne se sont jamais douté de rien, pensant que j’invitais chez eux des collègues de bureau ”. Mieux encore, souligne Slimane, il est plus facile pour un couple homo que pour un couple hétéro de vivre pleinement sa sexualité puisque les hommes peuvent habiter ensemble, voyager ensemble, et même prendre la même chambre d’hôtel, la loi ne l’interdit pas. Alors qu’un couple hétéro non marié aura beaucoup plus de problème pour vivre son intimité. Dans la clandestinité, semble vouloir dire Slimane, tout est possible. “ Pour s’en sortir, il faut savoir se faire respecter. Ne pas provoquer. Quand je croise les jeunes du quartier en bande, j’entends des commentaires pas très fins sur moi. Je dis bonjour et je passe mon chemin en ayant l’air de n’avoir rien entendu. Ces mêmes jeunes, quand je les croise et qu’ils sont seuls, tout change, ils sont polis avec moi et très gentils. Certains me font même comprendre qu’ils aimeraient bien une petite aventure… ”
Des noctambules invétérés
Forcés d’être vigilants le jour, la majorité des homosexuels, par la force des choses, sont des noctambules invétérés et fréquentent les quelques lieux où ils ne s’afficheront pas, mais pourront un tant soit peu être eux-mêmes. A 21 heures, un café donnant sur l’une des plus grandes artères de la ville est un lieu quelconque, aménagé en deux étages. Comme la plupart des cafés le soir venu, la clientèle est presque exclusivement masculine. Tawfik arrive seul. Aucun de ses amis n’a accepté de rencontrer une journaliste. Pourtant ni leurs noms, ni leurs emplois, ni leurs adresses ne seront mentionnés, pour éviter qu’ils soient reconnus, une fois l’article publié. Leur réponse sera sans appel : ils ne se livreront jamais à une journaliste tunisienne. Tawfik, lui est sans complexe. C’est un habitué de ce café et il connaît bien les lieux. C’est en fin d’après-midi qu’il vient retrouver ses amis. Depuis quelques années déjà, ce café est un endroit que les homosexuels ont investi pour en faire un lieu de rencontres, un quartier général où ils peuvent “se retrouver entre eux” . Tawfik explique : “Cela ne veut pas dire que seuls les homosexuels fréquentent ce lieu. Mais seuls les homosexuels peuvent savoir qui l’est et qui ne l’est pas”. Comment ? Tawfik sourit et répond : “C’est inexplicable ! Moi je saurais, avec de très minces chances de me tromper. Le regard est très important. Je peux savoir, à la façon dont un homme regarde un homme assis à une autre table, s’il est homo ou pas. ”
“ Les homosexuels sont une bonne clientèle ”
Autant le propriétaire du café que les serveurs savent que le lieu est très fréquenté par les homos. Sont-ils pour autant accueillis à bras ouverts ? “ Si on se retrouve ici, ce n’est pas parce que le propriétaire l’a voulu ou l’a encouragé. Il ferme les yeux, parce que les homosexuels sont une bonne clientèle. On dépense beaucoup, ce qui est normal, puisqu’on n’a ni femme ni enfants. ”
Autre particularité du milieu homo : toutes les classes sociales se fréquentent et il n’est pas rare qu’un richissime d’un quartier huppé fréquente un jeunot d’un quartier populaire. On ne peut s’exclure entre exclus !
Mais qu’en est-il de la vie amoureuse homosexuelle ? C’est là où cela se complique. Très peu d’histoires durent longtemps, vu toutes les pressions subies. Ceci dit, exceptionnellement, il y a des couples qui durent, surtout quand les deux partenaires n’habitent plus chez leurs parents et sont indépendants financièrement. Aziz confirme que toutes ses relations ont duré plus de deux ans. Il habite dans un beau quartier en banlieue nord et ne parle jamais à personne.
“ Les actifs ne sont pas si mal vus ”
Même si dans notre société, la religion comme la loi condamne l’homosexualité, les “actifs” ne sont pas si mal vus. Curieusement, les très efféminés sont bien acceptés aujourd’hui et même recherchés dans les soirées et les mariages. Or, force est de constater que vis-vis de l’homosexualité comme de la sexualité en général, la société tunisienne s’est engouffrée dans de petits “arrangements” , notamment en s’appuyant sur une distinction culturellement très forte entre l’actif et le passif. Dans la culture arabe, l’homosexuel n’est pas défini comme tel, remarque un sociologue de la place. Ce qui est répréhensible, c’est qu’un homme adopte le comportement d’une femme, en clair qu’il soit passif. Les gens ont avant tout des pratiques sexuelles, des hommes couchent avec d’autres hommes, cela ne veut pas dire qu’ils se pensent homosexuels. Souvent les rapports d’argent entre un homme mûr et un jeune permettent de vivre le rapport sans trop culpabiliser. Ces rapports monnayés sont fréquents, pas seulement avec des étrangers mais aussi entre Tunisiens.
En restant arc-boutée sur cette “ autre hiérarchisation de l’espace homosexuel, et cette distinction entre celui qui est actif (viril) et celui qui est passif (efféminé) est une réalité que vivent tous les homosexuels tunisiens. Une personne qui est identifiée comme active peut se permettre d’avoir des rapports avec des hommes du moment qu’il garde tous les attributs de la virilité. “ C’est un homme ”, dira t-on ! C’est celui qui choisit le rôle de la femme qui est socialement méprisable. Pour parler d’homosexualité, ne sont désignées que les personnes efféminées considérées comme “malades” ou comme des erreurs de la nature.
“ Je ne suis ni malade ni une erreur de la nature ”
Salwa, 42 ans, artiste se confie :
“ Pour être honnête, j’avais décidé de me marier pour tenter d’effacer de ma mémoire une liaison homosexuelle que j’avais vécue à l’âge de 23 ans avec une femme de 40 ans j’avais d’abord connu les caresses d’une femme à l’âge de 12 ans, dans un hammam. Cette femme était la gardienne de ce lieu. Cette liaison m’avait beaucoup troublée. Toujours est-il qu’aujourd’hui, j’ai décidé, une suite à une rupture conjugale, de vivre mon homosexualité sans mensonge envers les autres et moi-même. Il est évident qu’il n’est pas facile de révéler cette situation à son mari, à ses enfants et à sa famille. Mais c’était indispensable pour éviter les bévues, les lapsus révélateurs et surtout les ragots de certaines personnes bien intentionnées qui ne manqueraient pas de raconter que je vis en compagnie d’une femme. Tout finit par se savoir ! Dans ces conditions, les mauvaises langues auront le bec cloué. C’est mon mari qui a eu la primeur de l’information. Les mots avaient de la peine à sortir pour exprimer tous mes tourments et en même temps la délivrance de pouvoir dire mes préférences amoureuses. Je sentais bien mon mari attentif, tendu et ému à la fois d’entendre sa femme, après dix ans de vie commune, lui faire des déclarations aussi graves. Comme moi, il avait presque les larmes au yeux. Mais constatant ma sincérité et la confiance que je mettais en lui, le climat s’est peu à peu détendu et les confidences ont trouvé leur place au cours de ce dialogue que je n’oublierai jamais”.
Suite dossier :
- Elle a choisi de témoigner anonymement, pour ne pas blesser ses parents
- L’avis du sociologue et islamologue Malek Chebel : “La tradition religieuse est floue sur la question“
- L’homosexualité, une importation de l’Occident ?
- L’AVIS DU JURISTE MAITRE BOCHRA BEL HAJ HMIDA : La loi tunisienne est claire
- L’AVIS DU DR KAMEL ABDELHAK : Entre la peur et l’ignorance
www.realites.com.tn
Nadia Ayadi
femmes@realites.com.tn
Par Victor (Victor) le mardi 23 mai 2006 - 22h42: |
Les réfugiés palestiniens
23/05/06
- - Thème: Proche-Orient
Le CRIF et le Congrès Juif Européen organisent une table ronde consacrée au thème « Les réfugiés palestiniens » le lundi 29 mai 2006 de 17h30 à 20h30 en présence de :
Bassem EID, Directeur exécutif, Palestinian Human Rights Monitoring Group (PHRMG),
Ilan GREILSAMMER, Professeur de Politique comparée et de relations internationales, Université de Bar Ilan,
Ruth LAPIDOT, Professeur émérite de Droit international, Université hébraïque de Jérusalem,
Jean-Claude NIDDAM, responsable au Ministère israélien de la Justice des relations juridiques et judiciaires avec l'Autorité Palestinienne,
Nissim ZVILI, ancien Ambassadeur d’Israël en France.
Cette table ronde sera animée par Jean-Pierre ALLALI, écrivain et journaliste.
Pour tout renseignement :
CJE : 01 43 59 94 63 ou par e-mail jewcong@wanadoo.fr
CRIF : 01 42 17 11 11
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=7009&artyd=3&stinfo=260.$$id_send.$$id_user
Par Susy (Susy) le mardi 23 mai 2006 - 22h22: |
mazal tov , cher Albert, que Dieu le garde, le petit nouveau-né, voila , avec sharona , la famille est complete, yatic saha pour jouir aupres d'eux.
Par Albert (Albert) le mardi 23 mai 2006 - 22h01: |
CHANSON……
Paris le 23/05/2006.
Passe sur le PTB.
Par Victor (Victor) le mardi 23 mai 2006 - 22h29: |
23 mai 2006
Israël boycotte la conférence Euro-Méditerranéenne
L'UE, cédant à la pression des États arabes, a retiré du programme initial tout ce qui concerne l'antisémitisme
Israël - membre du Partenariat Euro-Méditerranéen - a décidé de boycotter la conférence européenne sur "Racisme, Xénophobie et Médias : vers le respect et la compréhension de toutes les religions et les cultures " et organisée les 22 et 23 mai à Vienne dans le cadre de la présidence autrichienne de l'UE. La raison ? L'antisémitisme ne fait pas partie des sujets abordés. L'ambassadeur israélien en Autriche, Dan Ashbel, ne participera donc pas aux débats.
Dans le programme initialement envoyé aux responsables israéliens en mars dernier, figuraient pourtant des débats sur ce sujet, mais ils ont disparu depuis de la version définitive. Selon le « Jerusalem Post », c'est sous la pression d'États arabes participant à la conférence que la question de l'antisémitisme a été gommée.
http://www.proche-orient.info/xjournal_europe_der_heure.php3?id_article=45890