Archive jusqu'au 25/décembre/2003

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2003: Commentaires de Decembre 2003: Commentaires de Decembre 2003: Archive jusqu'au 25/décembre/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le jeudi 25 décembre 2003 - 18h34:

Il n'est pas difficile pr Al Quaeda d'infiltrer le personnel de maintenance d'Air France a Roissy: il suffit de regarder qui travaille a aeroport...
De plus,vu la decision de Chirac d'interdire le voile, ils vont avoir encore plus la haine et vont vouloir se venger....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 25 décembre 2003 - 18h08:

Théories de complot autour de la capture de Saddam Hussein

Par: Nimrod Raphaeli

Presque tous les malheurs qui s'abattent sur le monde arabe suscitent des théories de complot qui ne tardent pas à prendre les formes les plus complexes, dans le but de prouver l'innocence de certains et la culpabilité d'autres. Les événements du 11 septembre ont donné lieu à de telles théories, ainsi que les attentats perpétrés en Arabie Saoudite. Quant à la capture de Saddam Hussein, elle aurait été le fait, pour reprendre l'expression chère à Saddam, de «la mère de tous les complots.»


L'origine des complots dans l'histoire arabe remonte, selon Mushari Al-Dhayidi, chroniqueur au quotidien londonien Al-Sharq Al-Awsat, à l'époque du troisième calife musulman, Othman ben Affan, dont le meurtre au septième siècle a suscité de nombreuses théories de complot. D'après Al-Dhayidi, cet événement historique indique «la propagation des théories de complot qui atteignent jusqu'à l'esprit des historiens, lesquels sont censés mener des études scientifiques précises et non répandre des mythes ou pire, en créer, comme dans le cas des [dizaines] de complots historiques qu'il reste encore à découvrir.» Al-Dhayidi mentionne le mythe selon lequel le Mossad et la CIA seraient responsables des attentats du 11 septembre, mythe qui prétend en outre qu'une unité américaine spécialisée se serait chargée des attentats du World Trade Center et du Pentagone, afin de permettre au président Bush de mener à bien son projet de nuire au monde musulman. Ce mythe affirme égalment que l'Amérique est responsable des attentats de Riyad, comme le prouverait l'avertissement annonçant l'attaque. Une autre théorie de complot mentionne le prétendu traitement suivi par Oussama Ben Laden dans un hôpital, sous la surveillance de la CIA, car Ben Laden agirait sous ses ordres. [1]


Complots concernant la capture de Saddam


Aussitôt après la capture de Saddam, des théories de complot ont trouvé leur chemin jusque dans la presse arabe. Les partisans de Saddam Hussein en Irak et dans le monde arabe ont été choqués de constater que Saddam, qu'ils avaient appris à considérer comme «le chevalier des chevaliers, courageux et vaillant», s'était montré conciliant, vaincu et humilié sur les écrans télévisés, et n'avait pas cherché, comme ses fils, à se battre envers et contre tout.


Théorie de complot sur les drogues qu'aurait absorbé Saddam Hussein


La sœur de Saddam, Nawal Ibrahim Al-Hassan, dans une conversation téléphonique avec Al-Qods Al-Arabi, à partir d'une capitale arabe non-identifiée, fut la première à évoquer le complot en affirmant que son frère avait été drogué. Elle a déclaré qu'il n'était pas possible que son frère «se soit rendu de cette façon, à moins d'avoir subi une anesthésie ou de s'être vu administrer un gaz neurotoxique lui ayant paralysé les membres.» Elle a précisé: «S'il avait été en pleine possession de ses moyens, il aurait résisté jusqu'à la mort. Il n'est pas homme à se rendre de manière aussi honteuse.» [2]


Raghad , fille aînée de Saddam, a exprimé des sentiments similaires. Dans une interview télévisée d'Al-Arabiyya, Raghad affirme: « Il est clair pour tous que notre père a été drogué (…) Quand on m'a décrit en détails son état, je leur ai dit qu'il n'est pas possible [qu'il ait été dans on état normal]. Il a dû être drogué.» [3]


Théorie de complot impliquant les intérêts du président Bush


Le quotidien saoudien Al-Riyad estime qu'il est impossible de douter de l'existence d'un complot. On peut y lire: «(…) On peut penser que Saddam était [déjà] aux mains des Américains, et que son apparition publique était préparée dans le but de calmer une situation explosive, de relâcher la pression psychologique et militaire exercée par les forces américaines en donnant un nouvel élan au président américain au moment où il en avait le plus besoin (…)» [4]


Théorie de complot impliquant la seconde femme de Saddam


Le quotidien saoudien Okaz estime que la seconde femme de Saddam Hussein, Samira Al-Shahbandar, qui réside au Liban sous une fausse identité avec le seul fils encore vivant de Saddam, Ali, aurait pu être la source de l'information qui a conduit à la capture de Saddam. «Il est possible», publie Okaz, que «pour avoir livré la tête de son mari, elle recevra la récompense de 25 millions de dollars», offerte par les Etats-Unis contre une information conduisant à l'arrestation ou à l'exécution de Saddam. [5]


La théorie d'Okaz repose sur une interview de Samira Shahbandar, fortuitement parue dans le Sunday Times le 14 décembre, et le jour suivant dans Al-Sharq Al-Awsat, quotidien édité en arabe à Londres. [6] Al-Shahbandar a révélé que Saddam l'appelait à peu près une fois par semaine. Okaz soupçonne les services de renseignements américains d'avoir mis les conversations sur écoute, précisant que la dernière conversation en date avait été prolongée par Al-Shahbandar dans le but d'accorder aux Américains le temps de situer la cachette de Saddam Hussein. [7]


Théorie de complot selon laquelle Saddam serait un agent américain


Un éditorial du quotidien irakien Al-Shira intitulé : «Le serviteur est tombé dans la cage du maître» résume la politique de Saddam Hussein, de 1963 jusqu'à sa capture, estimant qu'elle fut toujours conforme aux ordres de ses maîtres américains. Selon le journal, Saddam a mené la guerre contre l'Iran en 1980 pour sortir les Etats-Unis de leurs difficultés avec l'Iran. L'occupation du Koweït en 1990 aurait fourni aux Etats-Unis et à Israël «tout ce qu'ils ont toujours rêvé d'obtenir ainsi que ce dont ils ne rêvaient [même] pas», dont l'élimination du problème palestinien, le renforcement de la présence américaine dans le Golfe, laquelle a permis d'assurer la main mise américaine sur les sources de pétrole arabes, ainsi que la pénétration du capital arabe par Israël. L'occupation du Koweït aurait en outre permis de réduire à néant le rôle régional de l'Irak et de créer un déséquilibre des forces entre les pays arabes et leurs ennemis, ce qui équivalait à offrir l'Irak sur un plateau d'argent à l'Amérique.


Le dernier service rendu par le «super serviteur» fut «un service gratuit à l'Amérique, et à Bush en particulier, avec ces images honteuses qui seront utilisées en autocollants pendant la campagne présidentielle (…)» [8]


Théorie de complot: Saddam prisonnier de ses partisans


Les adeptes de cette théorie avancent que Saddam a été kidnappé par ses partisans après avoir émis son dernier message radio, le 16 novembre, puis emprisonné dans le «trou» où il fut découvert trois semaines plus tard. Cela expliquerait son apparence négligée et sa conciliante rémission face aux soldats américains, en qui il aurait en fait vu des «sauveurs.» Les partisans de cette théorie soulignent que les cheveux de Saddam étaient noirs, ce qui implique qu'il ne se trouvait pas depuis longtemps dans la fosse, car sinon ils auraient grisonné. [9]


La mère de tous les complots


La plus étonnante théorie de complot a été mise au point par Abd El-Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Al-Qods Al-Arabi, édité en arabe à Londres, seul quotidien, hormis les quotidiens affiliés au régime de Saddam (qui n'existent plus), à être resté loyal au «président Saddam Hussein.» [10]


D'après Atwan, «les Etats-Unis et leur puissante machine de propagande sont impliqués dans une campagne de désinformation qui atteint le niveau du terrorisme» et dont le but est de tromper l'opinion publique. Voici, en quatre points, les preuves qu'il avance:


Premièrement, sur les images diffusées par les Américains, on peut apercevoir un dattier derrière le soldat qui a découvert la fosse où se cachait Saddam. Le dattier portait une grappe de dattes jaunes pas encore mûres, ce qui laisse penser que Saddam a été arrêté au moins trois mois plus tôt, car les dattes mûrissent en été, où elles prennent alors leur couleur brune définitive. Atwan en conclut que l'arrestation était «une mise en scène» et que «le véritable lieu de l'arrestation était entièrement autre.» [11]


Deuxièmement, s'il y avait bien deux pièces dans la fosse, comment expliquer que Saddam «soit apparu crasseux, tel un homme qui ne s'est pas lavé depuis des semaines, si ce n'est des mois?», interroge Atwan.


Troisièmement, les déclarations sur la prétendue coopération de Saddam étaient en contradiction les unes avec les autres: l'ambassadeur Paul Bremer a affirmé qu'ilcoopérait, alors que le Secrétaire Donald Rumsfeld a assuré le contraire.


Quatrièmement, Atwan dit avoir aperçu des contusions sur le visage de Saddam, et sur son front en particulier. Qui plus est, Saddam se serait comporté comme un robot pendant son examen. Les vidéos le montrent la main sur la joue; Atwan conjecture qu'il se passait la main sur le visage comme «s'il venait tout juste de sortir du coma.» Atwan estime que Saddam a respiré un gaz neurotoxique pendant le raid pour le capturer, un gaz apparenté à celui employé par les Russes contre les rebelles tchétchènes au moment de la prise du théâtre de Bolshoi, gaz qui avait provoqué une paralysie de plusieurs heures. Ce recours au gaz expliquerait l'absence de réaction de Saddam; Atwan prône l'intervention d'«experts impartiaux (…) chargés d'analyser la saleté de la cachette et des environs afin de révéler la vérité.» [12]


Conclusion


Dans son article, mentionné plus haut, Al-Dhayidi conclut: «Le temps est venu pour nous de lire l'histoire passée et le présent en fonction de la réalité et non de nos désirs. Ces épaisses couches d'illusions et de mensonges, qui enrobent nos esprits depuis trop longtemps, nous privant d'air et de lumière, sont nos pires ennemis. Notre véritable ennemi est notre ignorance. Pire encore: notre bonheur et notre satisfaction dans l'ignorance. Nous sommes le produit de notre histoire. C'est nous qui avons perpétré les attentats du 11 septembre, et ensuite ceux du 12 mai [2003]; nous sommes également responsables de la non moins importante explosion du complexe de Muhaya [à Riyad], nous et non le Mossad ou Ibn Saba [figure mythique dont on raconte qu'elle était impliquée dans l'assassinat du troisième Calife]. Cessons donc de boire de l'eau souillée, car notre soif ne s'en trouvera pas étanchée, quelle que soit la quantité d'eau que nous absorbons.» [13]


* Le Dr Nimrod Raphaeli est responsable du programme d'études économiques de MEMRI (Middle East Media Research Institute)

source : memri.org

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le jeudi 25 décembre 2003 - 18h05:

bonjour,

pouvez vous dire a madame marino, notre voisine de Tunis qui donnait a tous les petits feujs le jour de noel des petits papa noel en chocolat au lait, que nous pensons toujours a elle.

anonyme

c:/

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 25 décembre 2003 - 17h58:

Annulation de vols d'Air France entre Paris et Los Angeles: pas d'ouverture d'enquête

PARIS (AP) - Après l'annulation de six vols d'Air France mercredi et jeudi entre Paris et Los Angeles par crainte d'attentats, le parquet de Paris a estimé "qu'il ne disposait pas à l'heure actuelle d'assez d'éléments pour ouvrir une enquête", en raison du "faible nombre de renseignements récoltés et devant l'incertitude de la menace", a-t-on appris jeudi de source judiciaire française.

Personne n'a été arrêté, précise-t-on de même source. Selon Air France, les vols de la compagnie à destination et en provenance de Los Angeles doivent reprendre normalement vendredi.

Mercredi, le gouvernement français a annoncé avoir annulé les six vols d'Air France entre Paris et Los Angeles, trois allers et trois retours, "pour des raisons de sûreté", sur la "base d'informations en cours de vérification qui ont été recueillies dans le cadre de la coopération franco-américaine de lutte contre le terrorisme et qui étaient de nature à mettre en cause la sécurité de ces vols".

Un porte-parole du ministère français de l'Intérieur a expliqué jeudi à l'Associated Press que les autorités françaises ont brièvement entendu mercredi soir sept hommes, un Français, un Américain et plusieurs Algériens, qui figuraient parmi les passagers du vol AF068, annulé mercredi. Les personnes entendues ont pu repartir après vérification d'identité.

Les autorités américaines, explique-t-on de source judiciaire française, avaient transmis à la France le nom d'un Tunisien titulaire d'une licence de pilote. La DST (Direction de surveillance du territoire) a vérifié les informations le concernant. Il est apparu que cet homme existe et détient effectivement une licence de pilote.

Mais, ajoute-t-on de même source, il se trouve actuellement en Tunisie, n'est jamais venu en France et n'est pas candidat pour partir aux Etats-Unis. Il n'est ni fiché, ni répertorié comme un membre de la mouvance radicale. "Les services français considèrent donc qu'il ne présente pas le moindre risque", ajoute-t-on de même source.

Des renseignements transmis par les services secrets américains à la Direction de la surveillance du territoire (DST) sont à l'origine de l'annulation des vols, explique-t-on. Les "Américains ont également transmis les interprétations qu'ils avaient fait de ces renseignements".

Il en ressortait qu'un certains nombre de vols, dont ils ont communiqué les numéros, "faisaient l'objet de menaces terroristes par des membres d'Al Qaïda". Il s'agissait de vol Air France entre Paris et Los Angeles et par extension vers Papeete. La période visée était celle de Noël, "ce qui est apparu assez vague".

La réaction française a été "administrative et politique", c'est à dire que suite aux vérifications effectuées par la DST, les vols ont été annulés par le gouvernement français. Il est apparu qu'aucun des passagers inscrits sur les vols, dont certains ont été interrogés à Roissy, n'étaient connus des services spécialisés français ou susceptibles d'appartenir à la mouvance islamiste radicale.

Dans un premier temps, selon la même source, le gouvernement a imaginé mettre des membres du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) à bord de tous les vols.

Mais compte tenu du nombre de vols susceptibles d'être visés et du fait que cette mesure ne garantirait pas un risque zéro, "elle a été vite abandonnée".

"Le gouvernement a annulé ces vols pour éviter tout risque", ajoute-t-on de source judiciaire. La surveillance continue dans les aéroports français et n'a pour l'instant rien donné. AP

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 25 décembre 2003 - 17h59:

EN HOMMAGE A BENNY LEVY Z'L
PRESENTATION DE SON DERNIER LIVRE

ETRE JUIF

par Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Levy

Jeudi 8 janvier 2004 à 19h30
Salle de conférence Gérard BEHARD
Rue Bezalel, Jérusalem
PAF : 50 nis / 30 NIS adhérents et étudiants
Renseignements et réservations auprès de l'Institut d'Etudes Lévinassiennes.
Adresse: 33, rehov Ramban, 92268 Jerusalem
Tel: 02-567 15 86, Fax: 02-567 15 87,
e-mail: levinas@netvision.net.il
http://www.levinas.co.il

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 25 décembre 2003 - 13h27:

http://www.lefigaro.com/debats/20031224.FIGEDIT.html


Lisez cet éditorial du Figaro,pour en finir avec cette
habitude pour certains, de mettre sur un pied d'égalité
intégristes musulmans passant à l'acte et " intégristes juifs "
selon le principe du pâté d'alouette. Vous savez moitié
cheval , moitié alouette. Mais un cheval pour une alouette.

Et ce au nom d'un droit-de-l'hommisme, et de liberté-
égalité-fraternité, appliqués à sens unique.

Tous les droits aux uns sous le prétexte :

''d'un Coran inspiré par Dieu et à ce titre incréé et NON
AMENDABLE ( le Monde daté du 25/12/03 ) ,

et tous les devoirs imposés aux autres, à tous les autres ,
car il faut se soumettre. En arabe le mot islam veut dire
soumission. et ne dérive pas, comme on veut nous le faire
croire du mot paix. Rien à voir avec Salam

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le jeudi 25 décembre 2003 - 13h22:

La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Pour Citron, extrait du site de la DGSE, ceci n'est plus couvert par le secret défense, donc à la limite tu pourrais intéroger ce site, afin d'avoir d'autres informations, de bonnes fêtes.

Révélation sur l' histoire de La Main Rouge : En Tunisie & Ailleurs.

Date: 1956-1960

Explications: La Main Rouge dissimulait l' action homicide des services spéciaux français entre 1956 et 1960, placés sous la direction de Constantin Melnik et sous la responsabilité du Premier ministre Michel Debré. Il était alors vital, pour le gouvernement français, isolé diplomatiquement, de ne pas être désigné comme l' organisateur d' actions de guerre sur le territoire de pays amis.

Les cibles visées étaient essentiellement les partisans du terrorisme algérien et les trafiquants d' armes amis du FLN, partout où cela semblait nécessaire y compris sur des territoires extranationaux, notamment l' Allemagne, la Belgique et la Suisse.

Celui qui inventa le mythe d' une organisation secrète autonome est un général né en Algérie en 1901, Paul Grossin, chef du SDECE en 1957.

Il se souvient d' un petit groupe profrançais de Tunis qui s' était baptisé Main Rouge, au début des années cinquante, et monte toute l' opération d' intoxication.

Les services français bâtissent un organigramme, créent un état-major fictif et commencent à fournir à la presse des déclarations enflammées, revendiquant chacun des attentats. Dans le même temps, les mêmes services font semblant de tenter de saisir cette organisation.

Dans son livre "Un espion dans le siècle", Constantin Melnik donne la parole à l' inventeur de La Main Rouge, le général Grossin: "Chaque fois que nous tirons un coup de pistolet, les flics du cru trouvent malin de rendre publiques les fausses identités que nous avons employées. Pour stopper les rumeurs qui, dès avril 1960, attribuent les attentats aux livres piégés aux services secrets, ces derniers convoquent quelques journalistes bien intentionnés pour leur livrer des informations inédites sur "La Main Rouge".

Dans leur ouvrage "La Piscine, les services secrets 1944-1984", Roger Faligot et Pascal Krop expliquent que l' un des éléments essentiels de la manipulation prend, une fois encore, la forme d' un livre qui sera diffusé au mois de juillet 1960 par les éditions Nord-Sud. Il a pour titre ' La Main Rouge' , et consiste en une très longue interview de l' un des fondateurs de l' organisation.

Sa confession, très documentée, est recueillie par un auteur de roman d' espionnage, Pierre Genève, pseudonyme de Kurt-Emile Schweizer né à Monaco en 1931.

Légende: "Ils sont riches, ils sont intouchables, ils sont sans foi ni patrie. Aux quatre coins de l' Europe ils tissent implacablement la toile d' araignée de leur trafic immonde. Excités par l' appât de gains fabuleux, ils attisent haines et rancoeurs pour fournir ensuite, aux hommes qu' ils ont déchaînés, les moyens de s' entre-tuer. Mais une Main se lève, couleur de ce sang qu' ils ont tant versé, une Main justicière qui va frapper sans relâche, sans merci" - Citation, La Main Rouge, éditions Nord-Sud

Détails:

28 septembre 1956: A Hambourg, les bureaux du trafiquant d' armes Otto Schlütter sautent. Son adjoint Lorenzen est tué.

3 Juin 1957: Hambourg, la vieille mère de Schlütter meurt dans l' explosion de sa voiture.

18 Juillet 1957: Le bateau la Bruja roja appartenant au trafiquant allemand Georg Puchert, saute à Tanger.

21 Juillet 1957: A Tanger encore, c' est le tour du navire Typhoon.

30 Juillet 1957: Explosion du petit cargo Emma entre Tanger et Gibraltar.

9 Septembre 1957:Georges Geiser, fabricant de détonateurs, est poignardé à Genève.

19 Septembre 1957:
Marcel Léopold, négociant en armes est assassiné à Genève par une fléchette empoisonnée lancée par une sarbacane à air comprimée. il était un fournisseur d' explosifs du FLN (Front de Libération National, Algérie).

1 Octobre 1958: Le navire Atlas explose à Hambourg

5 Novembre 1958: Assassinat à Bonn du dirigeant du FLN, Aït Ahcène, sous couverture diplomatique tunisienne.

28 Novembre 1958: L' avocat algérien Auguste Thuveny est tué dans l' explosion de sa voiture à Rabat.

19 Janvier 1959: L' Algérien Abd-El Soualem est tué devant la gare de Sarrebrück.

3 Mars 1959: Georg Puchert saute dans sa voiture piégée à Francfort.

13 Avril 1959: Le cargo Alkaira saute à Ostende.

21 Mai 1959: Rue Saint-Marc à Paris, la police découvre le cadavre de Ould Aoudia, avocat du barreau de Paris, tué de 2 balles de 9 mm.

5 Septembre 1959: Dans le Val d' Aoste, des montagnards trouvent à 3000 mètres, à Testa di Balbe, un avion pulvérisé à la suite d' une explosion en vol ; 5 cadavres dont celui d' un Algérien de l' entourage de Ferrat Abbas.

7 Septembre 1959: A Beyrouth, Mohammed Mahmoud Djami, gendre de l' ancien président du Conseil Irakien est de retour de Montreux où il a rencontré Ferrat Abbas. Il est abattu de 4 coups de revolver alors qu' il allait embarquer à bord d' un avion en partance pour les USA.

1 Janvier 1960: Abd El Kader est blessé, les deux mains arrachées par une explosion.

9 Mars 1960: L' étudiant Akli Aïssou est tué d' une balle à Bruxelles.

25 Mars 1960: Deux professeurs d' université belges favorables à l' indépendance algérienne sont visés : le professeur Georges Laperches est tué à Bruxelles par un colis piégé; le même jour, dans la même ville, Pierre Le Grève, se méfiant d' un livre piégé, a la vie sauve.

26 Septembre 1960: On retrouve en forêt de Rambouillet, le cadavre de Mohammed Mammar, speaker kabyle à la RTF.

15 Octobre 1960: Félix Moumié, leader camerounais de l' opposition est empoisonné à Genève.

15 Ocotbre 1960: Wilhem Beissner perd les deux jambes dans l' explosion de sa voiture à Munich.

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 25 décembre 2003 - 10h51:

Douda, tu es qq un qui court vers les bonnes actions, tu n'aurai pas faire semblant de rien et te taire puisque je me suis excusè dés que mon ami Emile plus lucide que moi, m'a remis à l'ordre.): ): :) *

Oui, je sors du BB, tous les soirs et je kiffe et je chikhe à tel point que je confond Emile et Nao, mnih..Je commence à devenir gateux, yèjji mél tmèniq Wness...

Bon BOUSSE POUR EMILE et pour toi...En cette approche de fin d'Annèe. RM.

Sketch bientôt sur le PTB, Breitou en 2045 chez notre ami Jaco.....Well....:) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le jeudi 25 décembre 2003 - 10h23:

BONNE FETE DES FILLES A TOUTES LES HARISSIENNES ET HERISSONNES

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le jeudi 25 décembre 2003 - 03h44:

La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur :

Yéh Si Bébert, cherches bien sur ADRA les phrases auxquelles le Ftileur fait allusion dans ses commentaires acerbes, phrases qui dénigrent les Dames de chez Nous, et tu verras bien qu' elles ne peuvent être en aucun cas attribuées à notre Frangin Emile, qui se situe très loin de tels soupçons.

Tu as certainement trop fêté au Boukha Bar, quelque heureux évènement du Futur Proche, si bien arrosé, que ton timbre semble brouillé, pour ne pas dire fêlé ou ftilé, comme tu veux tu choize !

Relis Zekch ! et une fois sorti de tes brumes, tu mesureras l' ampleur de ta chakchouka ! d' ailleurs l' auteur de ces fameuses lignes, n' a plus rien sorti de tel, et a du donc se reconnaître et se mettre au vert, souhaitons à cette personne tous nos voeux pour nous pondre encore beaucoup de perles, pour le kif de décortiquer !

N' Boussek yéh Laskar !

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mercredi 24 décembre 2003 - 21h41:

L’assassinat de Farhat Hached OU Le crime impuni

L’assassinat du leader syndicaliste au matin du 5 décembre 1952 demeure non encore totalement élucidé, malgré les informations données par les historiens, les témoins ou encore les acteurs de l’histoire de l’époque. L’extrait des Mémoires inédits de Jean de Hauteclocque, “ exhumé ” par Noureddine Hached et publié par Jeune Afrique (J.A.) dans sa livraison du 8 au 14 décembre 2002 atteste que le voile n’est pas définitivement levé. Des voix se sont élevées en décembre 2002, à l’occasion du cinquantenaire de cet horrible assassinat pour demander que la lumière soit faite sur ce que d’aucuns considèrent comme un “ crime d’Etat ”. Les faits sont imprécis et les responsabilités non déterminées clairement bien que, selon des historiens et des acteurs de l’époque, il soit certain que la Main Rouge, organisation terroriste de colons et de commissaires français, soit à l’origine de cet acte abominable et qu’il soit incontestable que l’administration coloniale, représentée par son Résident général Jean de Hauteclocque, est impliquée dans ce crime qui priva la Tunisie de son homme le plus populaire. Abdesselem Ben Hamida, historien tunisien qui a consacré sa thèse au “ syndicalisme tunisien de la 2ème Guerre mondiale à l’autonomie interne ”, écrit déjà en 1978: “ D’aucuns sont choqués par l’absence d’enquête effective avant et après l’indépendance de la Tunisie. Ce qui complique davantage le travail de l’historien. S’il est évident qu’en l’état actuel des choses, on ne peut pas aspirer à clore ce dossier une fois pour toutes et clamer haut l’identité des tueurs, notre tâche consiste à tenter de saisir les mobiles ou du moins la signification de cet assassinat ”. A ce propos, il est important de rappeler que la famille du leader syndicaliste réclame la réouverture des archives françaises du Quai d’Orsay qui ne seront communicables au public qu’en 2016. Mme Om el Khir Hached, femme du leader syndicaliste, a envoyé, en janvier 2002, une lettre dans ce sens au président français Jacques Chirac, arguant du droit de la famille à accéder aux documents en question.

Quant à nous, nous tenterons de restituer les différentes versions de l’assassinat de Farhad Hached à travers les écrits d’historiens et de témoins de l’époque, sans prétendre bien sûr à l’exhaustivité. Que nos historiens nous pardonnent d’éventuelles omissions.


Le crime perpétré à l’encontre de Farhat Hached intervient dans un contexte politique où le leader syndicaliste est sans conteste le maître de la situation, multipliant les contacts internationaux en vue d’obtenir l’examen par l’ONU de la question tunisienne et menant à l’intérieur la résistance nationale à un moment où les autres personnalités étaient soit exilées, soit internées ou emprisonnées. Son assassinat, annoncé dans un tract de la Main Rouge, ne pouvait que débarrasser la France du “ plus redoutable des adversaires du moment ” (selon Hauteclocque, in J.A . n°2187) afin de permettre à l’autorité coloniale, entre autres choses, d’imposer son programme de réformes à Lamine Bey auprès de qui le leader syndicaliste bénéficiait d’une place privilégiée et dont il était “ le conseiller le plus écouté ”. Sur Farhat Hached, écrit Juliette Bessis, “ le seul des grands leaders à avoir été laissé en liberté ”, “ reposent la direction de la lutte, la coordination entre les actions extérieures pour soutenir cette étape cruciale du combat ”.

Hached : “ Un homme dangereux ”

Selon Simone Lacouture dans son ouvrage “ Les syndicats en Afrique du Nord ”, cité par Abdesselem Ben Hamida dans sa thèse sus-mentionnée: “ En cette année 1952, il (Hached) représentait à la fois la tendance extrême et le véritable carrefour par lequel passaient tous les courants et toutes les tactiques du nationalisme tunisien… Il irritait enfin les “prépondérants” français par sa popularité et son “intouchabilité”. Ces propos sont confirmés par le Résident Général, Jean de Hauteclocque, dans ses Mémoires inédits (déjà cités) : “ A cette époque, écrit-il, Farhat Hached, (…), était certainement le plus redoutable de nos adversaires du moment (…). Il était considéré par les Français comme un homme dangereux ” ou encore : “ Le leader syndicaliste prenait de plus en plus d’influence, s’agitait de plus en plus, devenait de plus en plus audacieux, confiant sans doute dans les nouvelles qu’il recevait sans doute de New-York… ”. Mais, pour décrire davantage le contexte historique de l’assassinat, on pourrait, pour rendre un grand hommage à la mémoire du défunt, se référer à son propre compte-rendu des évènements qui ont précédé son assassinat. Lequel compte rendu rendu a été consigné dans sa lettre du 21 octobre 1952 au “ Camarade Oldenbroek, S.G. de la CISL ”, alors qu’il était empêché de quitter le pays pour assister aux travaux du Comité Exécutif de la CISL qui devait se tenir à New-York du 1er au 5 décembre 1952. Cette lettre a été publiée dans le cadre d’une très riche communication présentée par la fille du défunt, Jamila Hached Chaari, au Ier Congrès international organisé à Tunis par la Fondation Temimi avec l’UGTT du 22 au 24 novembre 2000 : “ Farhat Hached : Mouvement ouvrier et Lutte nationale ”. Hached évoque “ la répression féroce contre le peuple et les travailleurs ” en janvier-février 1952, “ les milliers d’arrestations ”, “ les centaines de morts et de blessés ”, “ les camps de concentration ”, “ les prisons et les condamnations à mort par les tribunaux militaires ”, “ les libertés syndicales étouffées et les assauts répétés contre le mouvement syndical libre ”, “ la répression qui n’épargne ni les femmes, ni les enfants ”, ni encore la population estudiantine, et “ les ratissages généralisés ” ; et en mars 1952 “ l’état de siège renforcé ”, “ la censure de la presse et des communications ”, “ la déposition du Ministère tunisien par les forces armées ” et l’internement de ses membres, et “ la pression intolérable ” qu’exerce le Résident Général sur le Bey. Ajoutons à cela les 50 attentats organisés à l’encontre des Tunisiens par la Main Rouge, durant les mois qui ont précédé l’assassinat du leader syndicaliste, entre le 3 mars et le 5 décembre 1952.

Hached : “ Ma vie est en danger ”

Dans ce contexte, Hached se savait menacé. “ Je suis menacé par la Main Rouge, une organisation française de représailles terroristes. Ma vie est en danger. La Main Rouge est protégée à Tunis par M.Pons, Secrétaire général du Gouvernement tunisien, et par deux fonctionnaires de la police ”, confie-t-il au sociologue et historien Daniel Guérin. A Tunis, circulent des tracts “ Contre Farhat Hached l’Américain ”. Il reçoit, d’après les témoignages de Sadok Mokadem et de D.Guérin, une lettre de menaces tapée à la machine à l’automne 1952. Selon Juliette Bessis dans son article Farhat Hached (1914-1952) ( dans “ Les Africains ”, repris par J.A. du 9 décembre 1977), “ cette lettre qu’Om el Khir Hached a vue, avec une main rouge dessinée en guise de signature, que son mari lui a lue (…), disparaîtra au cours de la perquisition policière au domicile des Hached après l’assassinat ”. Le 5 décembre, au petit matin, prenant son chemin habituel qui le mène de Radès au siège de l’UGTT à Tunis, il est froidement assassiné. Charles-Pierre Saumagne, historien et juriste, S.G du gouvernement tunisien, et “ une des personnalités françaises les plus marquantes et les mieux informées de Tunisie ” (selon Juliette Bessis), dans “ Journal et écrits (Tunisie 1947-1957) ” (C.M.M.C. Nice 1979), donne, avec quelques pointes ironiques, la version officielle de l’assassinat telle qu’elle a été publiée dans le journal La Presse . Le dimanche 7 décembre, écrit-il, “ La Presse ” répète, non sans art, ce qu’on l’invite à publier; la police soulève le voile, mais ne semble laisser paraître du fruit de ses enquêtes que de fausses perspectives orientées vers des points de vue choisis. Trois hommes, conduisant une camionnette, disent avoir cru assister à un accident auquel ils n’ont pas prêté d’autre importance : un dérapage précipitant une auto dans un fossé, contre un arbre, et une autre voiture doublant l’auto accidentée, sans s’y arrêter. De la voiture un homme est sorti, se tenant le ventre à deux mains ; les témoins se sont arrêtés très humainement. Il leur a demandé de le conduire à l’hôpital Sadiki ; ils auraient préféré le mener chez un médecin de Radès ; il a insisté pour être conduit à Tunis : alors n’est-ce pas … ! Le blessé ne leur a rien dit de plus. Ils l’ont installé près du chauffeur de la camionnette; ils ont pensé que le volant lui avait trop pressé l’estomac ; sa tête était indemne surtout. A ce moment, une auto s’est arrêtée ; le blessé en a reconnu les occupants ; il a préféré être emmené par eux ; il est descendu de la camionnette et s’est installé auprès de ses connaissances… A-t-on averti la police ? La gendarmerie ? Ce n’est que plus tard que les témoins, en revenant sur les lieux, ont constaté les traces de balles dont l’auto était criblée, et du sang sur le strapontin, sang dont le blessé ne leur paraît pas avoir eu de traces sur lui-même et dont il a eu le bon goût de ne pas maculer leur voiture. Conclusion : Hached n’avait apparemment que peu de chose, une forte commotion interne, quand il a été pris en charge par des gens (Européens ? Français ? Tunisiens ?) qu’il connaissait, auxquels il s’est confié et qui, l’entraînant vers Zaghouan, l’ont tué d’une balle dans la tête ! –S’il les connaissait, n’est-ce pas, ils étaient Tunisiens ou nationalistes, ou communistes bien entendu. Et c’est tout… La Presse , il est vrai, jette sur l’affaire le voile d’impénétrable mystère sous lequel sommeille le crime… ”. Dans ses notes du lundi 8 décembre, elle écrit encore : “ D’après les médecins qui ont été appelés à examiner le corps de Hached, aucune blessure n’était immédiatement mortelle ; le blessé serait mort du défaut de soins donnés d’urgence, le coup à la tête aurait été tiré de près…. Gauthier, du Monde, aurait interrogé le témoin Charles Serra. (…). Hached n’aurait pas dit (et le témoin assure qu’il ne l’a jamais dit) : “ Ce sont des amis ! ”. La camionnette, ayant accompli sa mission à Radès, serait repassée sur les lieux, et les témoins auraient alors constaté qu’elle était lardée de balles, et que du sang maculait le strapontin. Ils seraient alors allés avertir leur chef, un ingénieur de la CTT, qui aussitôt aurait alerté la police. ” Il semble que, selon Claude Bourdet, collaborateur au quotidien Combat et à l’hebdomadaire L’Observateur (cité par Juliette Bessis), la route menant vers Tunis ait été barrée derrière Farhat Hached par la police. “ Quant à la deuxième voiture (celle qui l’a pris en charge et où il a été achevé), c’est une Simca Aronde, il en existe seulement 350 pour toute la Tunisie, aucune vérification n’a été entreprise ”.

L’enquête piétine

Charles-André Julien, dans “ L’Afrique du Nord en marche ”, note qu’“ il ne semble pas qu’on dépensât grand zèle pour faire la lumière. Les précautions élémentaires furent négligées par les enquêteurs, le corps embarqué précipitamment et les confrontations dont on pouvait attendre des résultats omises et mêmes refusées ”. Par ailleurs, l’enquête est retirée au juge tunisien Abdelbaki, qui est remplacé par le Français Soulet, “ colonialiste notoire ”. La femme de Brahim Abdelbaki témoigne à Tunis en 2000 au Ier Congrès international sur Hached (déjà cité, voir à ce propos les actes publiés par la Fondation Temimi, janvier 2002) : “ (…) Mon mari a entamé son instruction avec rigueur. Mais les autorités françaises ont craint l’implication de la Main Rouge. Le ministre de la Justice fut à l’époque Sadok Al-Jaziri, il a invité Brahim Abdelbéki à remettre le dossier, mais il a refusé parce qu’il entrait dans les attributions de la Justice tunisienne et non française. Cette attitude ne leur a pas plu, il a été déchargé de l’instruction et exclu de son poste”. Et d’ajouter : “ Il a su comment a été assassiné Farhat Hached : on lui a tiré dessus à Chouchet Radès alors qu’il conduisait sa voiture, puis vint une deuxième voiture, il a cru qu’on allait le secourir, mais on l’a emmené pour l’assassiner. Bien sûr que c’est la Main Rouge qui l’a assassiné ”. Selon un article fort intéressant de l’historien Mustapha Kraïem, intitulé “ 1952, l’année ultime de la vie de Hached : son action de résistance et son assassinat ”, “ l’autopsie du cadavre avait révélé deux blessures par armes à feu au bras gauche… deux blessures dans la région des reins (côté gauche) et une blessure par arme à feu à la tête… Aucune trace de violence dénotant une lutte n’aurait été relevée. De l’avis des experts, la mort n’aurait pas été instantanée ; les plaies du poumon auraient saigné, entraînant une hémorragie continue qui a pu permettre une survie de quinze à vingt minutes ”. Dans cette affaire, note encore Mustapha Kraïem, “ l’hostilité entre la police et la justice atteignit un niveau élevé ”. La police a en effet cherché à brouiller les pistes en tentant d’imputer le crime aux communistes, aux Néo-Destouriens ou encore aux milieux beylicaux, jaloux —dit-on— de la popularité dont jouissait le leader syndicaliste.

Un crime impuni

Pour l’historien Mustapha Kraïem, la responsabilité directe de ce crime incombe aux “ Services de police, de la Résidence et de l’armée qui avaient connu et couvert le projet d’assassinat de Hached ”. De son côté, Charles-André Julien, dans “ Et la Tunisie devint indépendante (1951-1957) ” (Editions J.A., 1985), souligne la responsabilité du Résident Général, De Hauteclocque, “ qui avait donné sa bénédiction ” et qui refusait, selon l’historien français, de connaître les coupables du crime que “ tout le monde nommait ” en se rabattant sur les syndicalistes arrêtés et déportés. “ Cette volonté de ne pas aboutir à frapper les responsables était partagée à Paris, dont dépendait la politique du maintien de l’ordre ”, écrit encore Charles-André Julien pour qui la Main Rouge “ bénéficiait de l’indulgence de l’administration et de la complicité de la police. ”. Pour Juliette Bessis, “ la responsabilité de cet assassinat resté impuni se situe au plus haut niveau de l’administration civile et militaire française ” ( in “ Les fondateurs… ”, 1985, déjà cité). Pourtant, selon Claude Bourdet (cité par A. Ben Hamida), “ les noms de cette mafia (la Main Rouge) circulent en ville, de bouche à bouche. Ils sont apparentés à des familles de colons français bien connus ou occupent des fonctions dans la police ”. Hached lui-même a confié quelques noms de membres de ce groupe terroriste à Daniel Guérin. La revue de la Révolution prolétarienne, par la plume de J.P.Finidori, accuse “ le gang Colonna (chef du “Rassemblement français” de Tunisie, “ principal groupe de défense des intérêts coloniaux ”) d’avoir préparé avec ses policiers le complot contre F. Hached et d’avoir imposé l’assassinat à ce fantôme de Hauteclocque ” (cité par A. Ben Hamida). Cette thèse pourrait sembler plus plausible suite à la publication de quelques extraits des Mémoires inédits de Hauteclocque où le Résident Général écrit qu’à la suite de la confirmation de la nouvelle de l’attentat : «Je ne pus que dire : “Ce que je craignais est arrivé : on a tué Farhat Hached”» (J.A.). Noureddine Hached, sur la piste du crime de son père, a réussi à “ retrouver la trace de la Main Rouge dont le chef avait été tué dans la banlieue d’Alger où il s’était rendu après 1956 ”, et d’ajouter dans son témoignage au Ier Congrès international déjà cité : “ Nous savons comment les suspects ont été arrêtés, puis ont pu quitter le pays, avec l’accord de Bourguiba, alors Chef du Gouvernement, aux termes d’une sorte de troc, car il y avait encore des patriotes tunisiens en détention… ”. La réouverture des archives françaises serait déterminante pour établir la vérité historique à propos d’une des pages les plus importantes de notre histoire. Car la France devrait comprendre qu’on ne badine pas avec l’Histoire.

Farhat Hached visionnaire ?

“ Peu de jours avant de mourir, Farhat Hached avait fait un rêve qu’il avait raconté à sa femme au matin. Il y avait un bateau militaire ancré au port et lui marchait entre deux rangées compactes de soldats français et il riait, il riait très fort. “ Suis-je tellement important, se disait-il en rêve, pour que tant de gens s’occupent de moi ? ” Le corps de Farhat Hached sera transféré quelques jours plus tard à Kerkennah sur une corvette de la marine militaire. “ Ce n’est qu’en mer que la dépouille sera remise par les militaires à la famille ” (J. Bessis) qui l’enterrera à El Abassia. Mais dans son rêve, il riait, riait très fort… Car, cinquante ans après, son importance est toujours intacte et son portrait, où il apparaît souriant, hante sans cesse nos mémoires.



Noura Borsali

redaction@realites.com.tn 11-12-2003

celtia.1@laposte.net

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 25 décembre 2003 - 00h40:

Albert et moi? Je ne recois pas une bise?
A"ALECH YA WELDI, ESSA"AMETLEK? ( ECHA"AMETLEK)

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Milles excuses LA DOUDA...Pour une fois khrit fi..
J'ai perdu l'occasion de me taire et de faire l'intérressant. MEA CULPA LAAZIZ AALIYE WNESSOU..:) :) :) Je bouffe du Chapon Kacher, ya ba...

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Mon cher Albert, loin de la, Berdah dans son commentaire, il n'a jamais dit quoi que ce soit a mon egard. Relis son texte et tu comprendras.

Merci d'avoir voulu me defendre , mais le cas n'est pas la.