Par Hajkloufette (Hajkloufette) le samedi 03 janvier 2004 - 12h46:

145 morts dans un avion egyptien qui s est ecrase en mer rouge , 137 passagers etaient francais . Pour le moment c est la these de l accident qui prevaut . Mais Israel , revele avoir prevenu l Egypte d un posssible attentat sur ses lignes aeriennes ... these rejetee par les services egyptiens ...c est bien sur de toute maniere une catastrophe ... les equipes de sauvetage essaient de sortir les corps de la mer !!!

Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 02 janvier 2004 - 21h49:

TUNES CELEBRES

Vous avez oublie' Bebe Slama le grand footballeur de l'UST

N. GHARBI

Par Toufiq (Toufiq) le vendredi 02 janvier 2004 - 20h32:

MILLE MABROUKS A BEBERT ET A Mme SIMEONI
AINSI QU'AUX JEUNES PARENTS.
LONGUE ET BELLE VIE AU NOUVEAN NE!

Par Emma (Emma) le vendredi 02 janvier 2004 - 19h40:

Une méprise du FBI à l'origine de l'annulation des vols d'Air France vers Los Angeles, selon le "Wall Street Journal"

NEW YORK (AP) - Une méprise du FBI, et non un complot terroriste international, est à l'origine de l'annulation de six vols d'Air France entre Paris et Los Angeles à Noël la semaine dernière, rapporte vendredi le "Wall Street Journal".

De source policière française, on confirmait vendredi qu'il y a bien eu un problème d'homonymie entre la liste des suspects du FBI et les passagers embarquant sur les vols sensibles. La police a vérifié ainsi plus d'une demi-douzaine d'identités, dont six qui présentaient une véritable homonymie. De même source, on précisait que des problèmes d'orthographe et de retranscription de noms seraient apparus, tout en soulignant que ce genre de vérifications étaient néanmoins importantes.

Selon le "Wall Street Journal", qui cite des sources françaises, les autorités françaises ont découvert que le FBI, qui avait fourni une liste de six noms suspects, avait confondu des citoyens ordinaires avec des terroristes présumés. Ainsi, un passager dont le nom était censé correspondre à celui du chef d'un groupe terroriste basé en Tunisie s'est révélé être un enfant. D'autres possibles "terroristes" étaient en réalité un agent d'assurances gallois ou une Chinoise âgée tenant un restaurant à Paris. Les trois autres étaient des citoyens français.

Après 48 heures de discussions avec des responsables américains, dont le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, le gouvernement français avait décidé de clouer au sol trois avions d'Air France à destination de Los Angeles, entraînant au total l'annulation de six vols mercredi et jeudi dernier.

Les autorités françaises ont entendu les passagers dont les noms correspondaient à la liste du FBI. Les interrogatoires en présence de responsables de l'administration américaine de la sécurité des transports n'ont rien révélé de suspect, ont précisé des sources françaises au "Wall Street Journal". Ce qui n'a pas empêché des chasseurs F-16 américains d'escorter des vols français ces derniers jours. AP

Par Email (Email) le vendredi 02 janvier 2004 - 19h45:

Evaluation des menaces islamistes d’attentats imminents sur Internet

Par: Yigal Carmon

Ces derniers temps, de nombreux textes affichés sur des forums islamistes font état d’attentats terroristes de grande envergure devant intervenir de façon imminente sur le territoire américain. Toutefois, hormis des tendances religieuses communes, rien ne permettrait de déduire que ces forums sont affiliés à Al-Qaïda. Afin d’évaluer la crédibilité des menaces, il convient d’examiner leur contenu. Nous vous proposons trois exemples :
I – Opération Grotte des ténèbres

Fin décembre 2003, un site intitulé Global Islamic Media a affiché un communiqué annonçant des attentats imminents de grande envergure aux Etats-Unis, dans le cadre de l’opération « Grotte des ténèbres ». (1)

L’observation du texte affiché révèle que :

a. Le communiqué affiche un certain nombre de réclamations, suggérant que les satisfaire permettrait d’éliminer la menace de l’attentat. Un tel marchandage est étranger à la façon de procéder d’Al-Qaïda, et n’est jamais apparu dans aucun discours de Ben Laden jusqu’à ce jour.
b. Parmi les exigences du communiqué se trouve « la restitution de toutes les sommes d’argent, en or et non en papier, demande qui vous a déjà été adressée plus tôt » ; « la réhabilitation de toutes les anciennes frontières (…) et en particulier de la frontière Nord » ; « le démantèlement de ce qui est injustement appelé, dans un langage opprimant, les Nations opprimées [c.-à-d. les Nations unies], ainsi que du Conseil satanique [le Conseil de sécurité des Nations unies]. » Le communiqué précise en outre que « le prix du pétrole sera défini par nous ; nous promettons de ne pas en interrompre le flux et de ne pas créer de monopole. » Un tel marchandage est totalement étranger au discours et à l’idéologie d’Al-Qaïda. Les attentats d’Al-Qaïda sont motivés par des considérations religieuses et par la récompense assurée de la vie future, non par des récompenses matérielles de ce monde.
c. Ce communiqué n’est pas rédigé dans un style islamiste : le texte ne comprend aucune référence coranique, ni ne mentionne la conduite du Prophète. Au lieu de qualifier les Américains d’infidèles ou d’ennemis d’Allah, comme le font généralement les discours islamistes, il affirme que les Américains « contrôlent le monde de façon dictatoriale, absurde et infantile, qui rappelle le comportement des enfants et des fous. »
d. Il est intéressant de constater que sur le forum islamiste Al-Qalaa, certains intervenants ont qualifié le communiqué de faux.

Ces données nous incitent à ne pas considérer ce communiqué comme une menace réelle, provenant d’éléments réellement affiliés à Al-Qaïda et Oussama Ben Laden.

II – Compte à rebours de l’attentat imminent

Suite aux nombreux rapports parus dans les médias américains sur l’opération Grotte des ténèbres, certains forums islamistes ont entrepris d’afficher des rapports complémentaires. L’un des plus remarquables affiche le compte à rebours de l’attentat à venir appelé « La fin des USA », paru sur le site islamiste www.khayma.com. On peut y lire :

« Au nom d’Allah le Clément et le Miséricordieux, voici le compte à rebours du plus grand événement, la défaite et l’effondrement de l’Amérique, Hubal de cette génération. (2) D’après les prédictions [affichées sur le site] Al-Sayf Al-Aasim, il ne reste [au moment de l’affichage du texte] que 36 jours, 13 heures et 23 secondes au plus jusqu’à l’accomplissement de cette prédiction. A la grâce de Dieu, l’effondrement de l’Amérique est proche. » (3)

Des membres de forums islamistes, tel celui d’Al-Qalaa, ont estimé que ce compte à rebours se référait à l’opération Grotte des ténèbres. (4)

L’observation de ce texte révèle les points suivants :

a. L’avertissement se base sur le site Al-Sayf Al-Aasim, qui renferme une compilation de prophéties et de prédictions du style de Nostradamus. Dernièrement, ce site a été piraté et remplacé par un site pornographique.
b. Cet avertissement ne comprend ni discours islamiste, ni référence au Coran ou à la conduite du Prophète.
c. Le clip vidéo accompagnant le texte, lequel met en scène la fin de l’Amérique, comprend des séquences de films-catastrophe hollywoodiens, notamment une séquence de météore percutant la Terre.

Ces menaces ne peuvent donc être prises au sérieux.

III – Les menaces d’attentats sont une bataille permanente.

Fin décembre, un autre type de menace a été affiché sur le site Global Islamic Media. Il est signé Abou Abd El-Rahman Al-Turkemani (probablement un pseudonyme). Le texte a pour objectif de renforcer le moral des activistes islamistes dans leur lutte permanente. Al-Turkemani formule des menaces d’attentats, mais sans fixer de date précise, sous-entendant que la préparation de ces attaques requiert un certain temps et précisant qu’elles ne consisteront peut-être pas en affrontements militaires. Voici les principaux passages du texte, intitulé « Les derniers coups des batailles décisives sont proches » : (5)

« Les derniers coups des batailles décisives sont proches. Nous traversons actuellement une période cruciale, et nous constatons que le gouvernement de l’idole de notre époque [c.-à-d. les Etats-Unis] est sous l’emprise de la peur et de la terreur, rêvant de calme et de sécurité, dépensant un milliard de dollars par semaine pour se protéger du danger inconnu imminent provenant [de l’ennemi] qu’ils prétendaient avoir achevé voilà plusieurs années (…)

Nous constatons qu’ils ont fini par comprendre le sens du serment du commandant de l’armée du djihad [Ben Laden], et ils savent à présent qu’il était parfaitement sérieux dans ses menaces (quand il affrontait vaillamment les armées de la nouvelle croisade) : nous sommes maintenant pris dans le djihad opposant armées de la foi, de la vérité, du bien d’un côté, et armées de l’impiété, du mensonge et du mal de l’autre (…)

La bataille décisive est sur le point de commencer. Les épées ont été tirées de leurs fourreaux et les doigts sont posés sur les détentes. Heureux ceux qui ont décidé de se joindre au camp des pieux, ceux qui ont choisi de faire une bonne affaire [c.-à-d. de se sacrifier au djihad], et malheur à ceux qui ont intégré le camp des perdants [c.-à-d. les armées de l’impiété], dans le compartiment inférieur de l’Enfer.

Il s’agit de l’enjeu crucial d’une bataille cruciale en une période cruciale. La grande récolte [des ennemis d’Allah] attend à la porte. Et qui sait ? Elle est peut-être imminente (…)

Ou qui sait ? Il est possible qu’elle ne soit pas imminente. Certains coups destinés à affaiblir le grand serpent [les Etats-Unis] peuvent ne pas consister en coups de feu, mais en coups silencieux ne nécessitant ni escarmouches militaires ni menaces (…)

Ceux qui demandent : ‘Quand viendront la bataille décisive et les coups décisifs ?’ et continuent d’attendre l’événement, sans accomplir leur propre devoir pour les préparer, n’appartiennent pas aux armées de la vérité. Ce ne sont que des spectateurs qui ne participent pas au djihad – un devoir personnel incombant à tous les musulmans (…)

La guerre qui nous oppose à l’impiété et au peuple de l’impiété est une guerre opposant deux forces inégales. Ils nous dépassent en préparatifs matériels, mais nous les dépassons en foi et courageuse détermination (…)

La bataille décisive est proche ; les fruits de la récolte sont mûrs et la colonne des hommes fidèles à leur promesse à Dieu [c.-à-d. les combattants du djihad] poursuivent leur chemin pour détruire l’idole de l’époque actuelle et ses valeurs (…)

La colonne continue des combattants du djihad ne s’arrêtera pas, mais pourra par moments s’affaiblir, [voire même] pendant des années, et parfois se renforcer (…) La bataille décisive se rapproche toutefois inéluctablement, à la grâce de Dieu. »

L’observation de ce texte révèle que :

a. Contrairement aux précédents textes, celui-ci emploie un style propre aux partisans d’Al-Qaïda.
b. Il inclut des versets coraniques ainsi que des références directes aux discours de Ben Laden.
c. A l’instar des discours de Ben Laden adressés aux musulmans, ce texte appelle les musulmans à se souvenir du devoir religieux qui leur incombe de mener le djihad, au lieu d’en attendre le spectacle télévisé.

Sur la base de ces considérations, nous pouvons conclure à la probable authenticité de ce rapport, beaucoup plus crédible que les textes précédents.

* Yigal Carmon est président de MEMRI


[1] http://groups.yahoo.com/group/globalislamicmedia/message/262.
[2] Hubal est une idole de la Mecque datant de l’ère pré-islamique, et son nom est fréquemment utilisé en référence aux Etats-Unis.
[3] http://www.khayma.com/iraqihell/End%20US.htm.
[4] http://64.246.51.45/vb/showthread.php?s=cb632e2a4ce426ae03f1bee8f683e7e9&threadid=100006.
[5] http://groups.yahoo.com/group/globalislamicmedia/message/2623.

Par Emma (Emma) le vendredi 02 janvier 2004 - 19h16:

Départ de l'expédition israélo-palestinienne en Antarctique

SANTIAGO, Chili (AP) - Quatre Israéliens et quatre Palestiniens ont quitté jeudi le port chilien de Puerto Williams à destination de l'Antarctique, pour y tenter l'ascension d'un sommet sans nom, jamais conquis jusqu'alors.

Deux yachts à moteur sont partis de la base navale de Puerto Williams, située à 3.300km au sud de Santiago du Chili, avec à leur bord les six hommes et deux femmes de l'expédition "Briser la glace".

"Je pense que nous donnons un très bon exemple de la façon dont des gens différents peuvent vivre ensemble et coopérer", a confié Heskel Nathanial, qui dirige l'expédition. "Nous sommes bien décidés à nous soutenir et à nous aider les uns les autres", a déclaré par téléphone à l'Associated Press cet Israélien qui travaille en Allemagne pour une agence immobilière.

Il a dit que, quelques minutes avant le départ, il avait reçu un coup de fil de l'ancien Premier ministre israélien Shimon Pérès souhaitant bonne chance aux aventuriers, et un appel du président de l'Autorité palestinienne les invitant à lui rendre visite après l'expédition.

Après une traversée maritime périlleuse de 965km, le groupe -quatre arabes et quatre juifs- prévoit de faire l'ascension d'une montagne de 2.000 mètres qui n'a jamais été conquise ni baptisée, près du plateau Bruce en Antarctique.

Extreme Peace Missions, organisation à but non lucratif qui a organisé l'expédition, se dit persuadée que "le fait de surmonter des obstacles physiques en travaillant en équipe dans un but partagé peut unir Israéliens et Palestiniens".

Les deux bateaux devraient mettre quatre jours pour rejoindre l'Antarctique, dont ils longeront la côte durant cinq jours ensuite pour atteindre le site de l'ascension. L'expédition doit en tout durer 35 jours. AP

Par Primo (Primo) le vendredi 02 janvier 2004 - 19h17:

Merci à David L. de Belgique ainsi qu’à Moïse Rahmani pour la transmission de l’information.



Une militante musulmane pro-israélienne menacée, Michael Freund 1er janvier 2004.



Une étudiante musulmane pieuse, vivant au Canada, connue sur le campus pour ses opinions pro-israéliennes a reçu des menaces de mort après avoir exprimé son soutien au droit à l’existence d’Israël.



"En raison de mes opinions pro-israéliennes, j'ai reçu beaucoup d’attaques verbales, et quelques menaces de mort," a déclaré Sarah Nasser, une étudiante en troisième année à l'université de Toronto, selon le Jerusalem Post.



"J’ai subi une hostilité violente de la part de la majorité de gauche pro-palestinienne sur le campus. La plupart de mes amis musulmans ne respectent pas mon point de vue, "a-t-elle déclaré.



Née au Canada de parents qui ont émigré de Tanzanie, Nasser est une musulmane religieuse voilée, et vit selon les règles du Coran. Elle est récemment revenue d'une visite en Israël, et a signé une pétition aux Nations Unies dénonçant les attentats-suicide.



"Défendre l'existence d’Israël n'est pas en contradiction avec l'Islam, mais plutôt en complémentarité," a-t-elle dit. "Le Coran ne comporte aucun verset qui dit que les juifs ne peuvent retourner sur la terre d’Israël." Nasser ajoute que les médias nord-américains ne dépeignent pas la dureté du soulèvement palestinien, et indique que le soulèvement armé est une preuve que "Yasser Arafat et ses sbires causeront autant de carnages que nécessaire pour reconquérir tout Israël."



Active dans les groupes politiques du campus, Nasser invite l'Etat juif à faire plus pour améliorer son image à l'étranger, faire que des musulmans pro-israéliens viennent ici "pour montrer ce qu’est Israël, en les dotant des connaissances nécessaires pour dire, dans leurs communautés, le doux pays qu’est Israël."



"J’aime les Juifs et j'aime les vrais musulmans," dit-elle. "Par conséquent, je crois que les juifs devraient bénéficier du droit légitime de vivre dans leur patrie."



Copyright 1995-2004 Jerusalem Post - http://www.jpost.com/



Traduction: Jean-Pierre Chemla pour Primo-Europe

Par Mena (Mena) le vendredi 02 janvier 2004 - 19h18:

Deux tabous de la Lingua Nova Diplomatica de l'Europe (info # 010201/4) [analyse]

Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency



Le Financial Times rapportait, il y a peu, que l'EUMC, observatoire de l'Union Européenne sur le racisme (organe de l’UE fondé en 1998), s'est refusé, en novembre dernier, à publier un rapport sur l'antisémitisme, au motif que ce rapport, rédigé par un groupe de recherche de l’Université de Berlin, définissait comme "antijuifs" des actes anti-israéliens, et qu'il concluait à la fréquente complicité de groupes musulmans, pro palestiniens, et aussi bien antimondialistes que d’extrême droite, dans des incidents antisémites en Europe. La censure a été motivée comme une « décision politique », car le rapport était jugé « explosif » (inflamatory).



Ce choix « politique » européen est cohérent avec le refus de l'Union Européenne d'agréer une proposition du Ministre des Affaires Étrangères d'Israël, Silvan Shalom, de créer un Conseil pour lutter spécifiquement contre l'antisémitisme en Europe.



La signification de ces refus nous paraît d'une extrême importance, et il faut en saisir la portée. Ils constitueraient le signe, de la part de l'Union Européenne, et de la présidence irlandaise, d'une attitude délibérée d'occultation de la principale forme actuelle de manifestation de l'antisémitisme. L'Union Européenne a-t-elle décidé de faire l'impasse sur la nouvelle vague d'antisémitisme qui balaye aujourd'hui la France et l'Europe ? Ce serait comme si — cette comparaison est loin d'être innocente — l'Europe nazie de 1943 déniait être antisémite, sous prétexte que l'antisémitisme y était politisé sur le mode d'une hostilité au « judéo bolchevisme » ou au « judéo capitalisme ». Depuis quand la politisation de l’antisémitisme aurait-elle la vertu de l’innocenter ?



Aujourd’hui, les autorités de l’UE cherchent à nier l’évidence, à savoir qu’il existe un puissant courant d’antisémitisme politique en Europe. Et pour soutenir cette dénégation, elle est obligée, devant ses manifestations éclatantes et virulentes, de prétendre alternativement soit que ce n’est pas de l’antisémitisme (ce serait de l’antisionisme), soit qu’il n’est pas politique (ce seraient des actes sporadiques de délinquance). Ce dispositif alternatif de la dénégation est rodé. Escamoté ce nouvel antisémitisme politique qu’est, en réalité, l’antisionisme ! De toutes façons, il paraît hors de question d’avouer qu’aujourd’hui l’Europe est devenue, à sa manière, un relais privilégié de l’antisémitisme politico théologique qui ravage le monde musulman. Ceci est préoccupant, car la répugnance à reconnaître les habits neufs anti-sionistes de l'antisémitisme revient pratiquement à lui donner carte blanche. Un « signal » positif, comme on dit, sinon d’incitation, du moins d’exonération.



Cela étant, nous pourrions être contraints d’en tirer des conclusions pénibles. D'abord, constater que, par leur attitude, les autorités politiques de l'Union Européenne couvriraient l’épidémie qui gagne. Quelle qu’en soit la véritable raison, que ce soit un aveuglement d'origine politique, une faiblesse de l'analyse des systématisations idéologiques et politiques sous lesquelles se dissimule le poison, ou une complicité objective, nous serions obligés de nous rendre au diagnostic glacé que, par cette occultation, l'Europe n'a, malgré les apparences, nullement tiré les leçons de son passé. Car il ne faudrait tout de même pas oublier qu'elle a été le foyer historique du développement et de l’épanouissement de l'antisémitisme sous ses trois principales figures connues à ce jour, l’antisémitisme successivement religieux, racialiste et aujourd’hui politico global, et le lieu de l’accomplissement la Shoah.



De sorte qu'il appert que les institutions et constitutions politiques que bâtit cette "nouvelle" Europe seraient bien mal parties d’être d'ores et déjà souillées par un vice moral touchant au cœur même de l'identité européenne. Car comment éviter pour l’avenir que ce sinistre passé ne fût constitutif dès lors qu'on n’en aura pas éradiqué, mais à peine escamoté, les ferments destructeurs ? On parle beaucoup des « racines culturelles » de l’Europe, en voici une qui aurait dû l’être, mais n’aura finalement pas été déracinée. Cette faute, si elle n'est rapidement corrigée, risque bien s'avérer être un mauvais signe, quel que soit l’avenir formel de la « construction ».



La « décision » européenne de ne pas publier le rapport excipe d’une volonté politique de ne pas « stigmatiser » des populations spécifiques, i. e. les musulmans présents sur le sol de l’Europe. Un tel argument n’est pas à prendre à la légère. Si l’antisémitisme est bien d’origine « communautaire », il faut reconnaître que c’est une grave décision que de mettre en accusation globale une population, une religion, ou de désigner une communauté entière comme la source d’un tel mal. Si l’on accepte, de plus, la prémisse selon laquelle cette population musulmane est elle-même victime, en Europe, d’un rejet potentiel de caractère xénophobe ou d’une hostilité religieuse, il est naturellement de la sagesse des autorités européennes d’éviter tout ce qui pourrait contribuer, de façon irresponsable ou maladroite, à attiser ces dangereux rejets. L’extrême droite ethno populiste est prête à s’emparer de la moindre occasion de « stigmatisation » — quel qu’en soit le prétexte — pour réveiller des haines destructrices, et il faut éviter à tout prix de lui en fournir l’occasion.



On comprendrait donc la prudence avec laquelle les autorités européennes manipulent cette matière hautement inflammable (inflamatory) susceptible de réveiller les haines de nature « communautariste » sur le territoire européen, et de mettre le feu au continent.



Cela étant dit, il reste que les faits ont la tête dure. Etant donné ce que nous savons des habitus idéologiques de l’extrême droite européenne, à qui fera-t-on croire que l’accusation spécifique d’antisémitisme soit le bon boutefeu des réflexes populistes de rejet des populations arabo-musulmanes ? Il faudrait la bien méconnaître pour accepter cet argument-là. Il n’y a rien que cette droite populiste ne partagerait plus avec les populations en question, s’il en est, que la haine antisémite ! Alors, que signifie cette hypocrisie ?



La vérité, c’est que l’incapacité de l’Europe en construction à accepter de regarder en face la réalité de l’antisémitisme musulman reflète en fait la contradiction fondamentale de sa politique, où interfèrent la politique intérieure et extérieure : l’Europe voudrait bien pouvoir être anti-israélienne en toute innocence, sans déclencher une résurgence du vieil antisémitisme — de sinistre mémoire pour elle -. Car celui-ci est, pour l’Europe, l’emblème même de son autodestruction suicidaire, lors de la seconde guerre mondiale. L’Europe se construira-t-elle autour du symbole de sa nuit spirituelle et culturelle ?¹



Mais voilà, c’est là un vœu qui s’annule dans l’absurdité, aussitôt proféré. Il s’étouffe et s’évanouit dans une contradiction spécieuse. Car l’antisionisme ne peut pas être innocent d’antisémitisme. C’est son échec, et le signe de son impossibilité. Mon ami Dimitri Nicolaïdis, qui a écrit sur ce sujet dans Libération du 04/11/03, n’a pas compris cela. Si l’antisémitisme musulman est tabou, c’est moins tant en raison de soi-disant calculs électoralistes, que parce que la simple reconnaissance de son existence dénoncerait immédiatement l’impureté morale de l’antisionisme !



Concernant la distinction entre antisémitisme et antisionisme qui a « motivé » le refus de publier l’EUMC, une analyse logico sémantique élémentaire éclaircira les choses. Cette distinction repose sur un sophisme qu’il est urgent de démonter. Si l'antisémitisme et l'antisionisme sont effectivement distincts dans ce qu'on appelle le "sens" ou la compréhension de ces deux notions (on peut imaginer des juifs non sionistes et des sionistes non juifs), par contre, à part quelques exceptions, ils se recouvrent presque intégralement dans la "référence" ou l'extension de ces notions (car dans leur quasi-totalité les juifs sont sionistes, et la quasi-totalité des sionistes sont juifs). L’entourloupe consiste en ce que, malgré leur sens différent, ils ont même extension. Concepts distincts, ils désignent des réalités identiques et des classes d'êtres parfaitement superposables. Être absolument antisioniste revient pratiquement à être – carrément – antisémite. Les dénominations « sioniste » et « juif » sont co-référentielles. Que penserait-on de quelqu’un qui déclarerait : « Cicéron est un monstre à annihiler, mais à part ça, je n’ai rien contre Marcus Tullius » ? Allons-nous nous payer de mots ?



Une fois éventé l’artifice, on comprend mieux son intérêt politique aux yeux de certains en Europe. C'est de conjurer nominalement le risque que se démasque leur faiblesse rédhibitoire, laquelle apparaîtrait crûment s’ils avaient la franchise de déclarer ouvertement et sans scrupules leur objectif politique : la volonté de faire échec aux intérêts nationaux fondamentaux du peuple juif. Rien aux juifs comme peuple ! Car ce refus passionnel et enragé du fait national juif — avec ce qu’il implique, son droit à la sécurité et à l’autodéfense — est tout l’« antisionisme ». Tous les peuples jouissent de ce droit naturel, fors les juifs ! Le droit du peuple juif est forclos, parce qu’aux yeux de l’antisémite, il lèse l’humanité entière ! L’universalité moins un. Seul le peuple juif, au milieu de la foule des peuples, n’a pas droit au droit des peuples. Voilà la formule du nouvel antisémitisme politico global. C’est non pas un alter-mondialisme, mais un praeter-mondialisme. Tout cela montre qu’en matière de politique, la sémantique, si j’ose dire, n’est pas un vain mot.



Notons que ce tabou s’accompagne d’un corollaire remarquable dans l’usage médiatique des « voix » juives et israéliennes. Il n’aura échappé à personne que les médias français n’autorisent pas l’expression d’un point de vue israélien autre que celui des supposés « pacifistes », sinon sur le mode de la caricature. Le droit de cité se mesurant aujourd’hui au droit à l’écran (ou à la presse), seule une infime minorité de juifs antisionistes ou d’Israéliens pro palestiniens est donc admise à s’y exprimer, mais aux fins exclusives d’illustrer la loi sémantique que l’Europe et ses médias imposent mordicus. Soit uniquement les exceptions ! L’écrasante majorité des juifs-sionistes, quant à elle, est interdite de médias, car sa simple apparition risquerait de faire voler en éclat la loi sémantique de la Lingua Nova Diplomatica européenne. Pour l’espace public, elle n’existe donc pas : censurée, effacée !



On peut maintenant saisir la complémentarité des deux tabous qu'on observe dans la novlangue diplomatique européenne concernant le conflit israélo-palestinien, et qu’illustre la censure du rapport de Berlin. Tabous dont il est aisé de faire la vérification sur n'importe lequel des médias que vous pouvez avoir hic et nunc sous le nez ou devant les yeux depuis trois ans: (1er) Il est pratiquement interdit de prononcer le mot "antisémitisme" lorsqu'on rend compte de l'hostilité à Israël; (2ème ) Il est pratiquement interdit de prononcer le mot "terrorisme" lorsqu'on rend compte d'une action meurtrière palestinienne contre les civils israéliens.



Un célèbre écrivain, juif et facétieux, Georges Perec, écrivit un roman entier de 312 pages, La Disparition, dont la seule règle contraignante était de ne pas utiliser la lettre e — la plus courante de l’alphabet français. Un exploit littéraire ! Eh bien, on peut dire que le texte médiatique sur Israël relève d’un semblable exploit dans la « disparition », ce que les linguistes de l’Oulipo nommaient un « lipogramme ». On ne peut le décrypter qu’en restituant systématiquement les deux mots manquants: antisémitisme et terrorisme. La différence avec Georges Perec, qui est un artiste, c’est que sa Disparition fait néanmoins sens, car la lettre disparue, si elle est bien absente, n’y manque pas, tandis que le texte des médias est illisible, car on ne peut y comprendre quelque chose qu’à y rétablir ce qui y manque proprement.



Saisissez-vous, la signification pour l’Europe, de la relation entre ces deux tabous ? C’est tout le secret du rapport entre antisémitisme et antisionisme ! … et, du même coup, du rapport de l’Europe à Israël !







Note ¹ C’est après la rédaction de cet article que j’ai pris connaissance du livre de Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l’Europe démocratique, Verdier, 2003, qui recoupe mes dénonciations de la stratégie de l’Euope-puissance. Je reviendrai prochainement sur ce livre de Milner, ainsi que sur le dernier livre de Finkielkraut, Au nom de l’Autre, Gallimard, 2003.

Par Nao (Nao) le vendredi 02 janvier 2004 - 18h44:

Victoria tu as raison par certains aspects mais Sarko a qd meme le merite de dire ce qu'il dit! Il est le seul a encore leur tenir tete..

Par Nao (Nao) le vendredi 02 janvier 2004 - 17h10:

YOU YOU YOU YOU a notre poete prefere d'Harissa Albert Braytou qui est devenu papi pour la premiere fois ce matin a 10h heure locale de Paris!
Un Grand Mazal Tov aux heureux parents, grands-parents et a toute la famille Simeoni.

Que ce bebe grandisse "Ba Torah, Houppah et Massim Tovim (bonnes actions)! Amen!

Mille baisers de Nao

Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 02 janvier 2004 - 14h24:

non nous ne sommes pas à l'Elysée et ce n'est pas Chirac
grimé en Bush

Par Victoria (Victoria) le vendredi 02 janvier 2004 - 13h44:

BRAVO SARKO ?????
Ah bon?! !! parce que maimtenant on va chercher nos
ordres en Egypte ? C est la bas que la France est
obligee d aller demander la permission d appliquer ses
lois ???
C est une demarche monstrueuse et personne ici ne s
en indigne tant les medias ont endormi les esprits et
tant l esprit critique s est erode.
Quel desastre ! Meme Sarko est de plus en plus
suspect, preoccupe qu il est a servir ses ambitions
personnelles...
(excusez l absence d accent : Clavier americain)

Par Albert (Albert) le vendredi 02 janvier 2004 - 09h24:

\rouge'....Finalement, de nos jours, que peut bien risquer un journaliste qui fait son travail par-dessus la jambe ?}

'..Surtout quand ils sont cul jattes dans la plupart des journaux à sensation...!'

Par Toufiq (Toufiq) le vendredi 02 janvier 2004 - 00h00:

TRES BONNE NOUVELLE ANNEE A TOUS LES HARISSIENS ET HARISSIENNES .
TOUFIQ,NANDINI ,SABRINATH,YOGANANDA,BADRINATH ET GOVINDA TOUZENE A LOS ANGELES.