Par Primo (Primo) le lundi 19 juin 2006 - 09h20: |
La 65e case
Malgré ses qualités incontestables de géopoliticien, basées sur une excellente connaissance des peuples et une culture historique réelle, il arrive à Alexandre Adler de divaguer.
Dans sa chronique du Figaro du 15 juin 2006, "Que faire avec le Hamas", il nous propose un "plan" censé neutraliser la nuisance du groupe terroriste, à la tête de l’Autorité palestinienne depuis l’hiver dernier.
Sa recette, à contre-courant des idées reçues, consiste à ne surtout rien faire pour empêcher le Hamas d’administrer les Palestiniens comme bon lui semble. Le Hamas serait à la fois enfermé dans une doctrine éradicatrice d’Israël à laquelle il ne saurait renoncer "au risque de s’autodissoudre", et dans la nécessité de ne "pas davantage entraîner la population civile dans un affrontement trop dur". Ce double enfermement le rendrait stérile et l’entraînerait vers un étiolement naturel.
Par ailleurs, Adler juge le referendum imposé par Mahmoud Abbas au Hamas superflu voire contre-productif dans la mesure où il mettrait inutilement le Hamas en difficulté. Il déboucherait, de toute façon, sur des dispositions inacceptables pour quelque interlocuteur israélien que ce soit, dans la mesure où il évoque le retour d’Israël dans les frontières de 1967.
Alexandre Adler parie enfin sur une amélioration du niveau matériel des Palestiniens après l’évacuation unilatérale de 80% des territoires, ce qui permettrait de réduire l’envie d’en découdre avec les Israéliens de la part du Hamas. Celui-ci renoncerait même à toute solidarité avec l’Iran en cas d’affrontement avec l’Etat chiite, tout comme Franco vis-à-vis d’Hitler en 1940.
Comme on peut s’en rendre compte, cela fait beaucoup de paris, de croyance en des répétitions de l'Histoire, et tout statisticien raisonnable nous dirait qu’en entrant autant de paramètres mouvants et aléatoires, il y aurait peu de chances pour que la modélisation proposée par M. Adler aboutisse au résultat escompté.
Par ailleurs, l’Histoire récente nous a appris que rien n’est plus dangereux que de tenter d’instrumentaliser un groupe terroriste, islamiste de surcroît. Les Américains, au début des années 1980, l’avaient fait avec les Moudjahiddines afghans. Vingt ans plus tard, nous héritions des Talibans et d’Oussama Ben Laden. Et pourtant, cet appui était justifié par le contexte géopolitique de l’époque, à l’acmé de la Guerre froide. Rien de tel, aujourd’hui. Le Hamas est l’archétype de l’organisation dont la planète doit se débarrasser. Et vite !
Parier sur une baisse de la radicalisation du Hamas est illusoire. Parce qu’il ne peut se développer que sur la misère de son peuple, il fera toujours en sorte de torpiller tout ce qui pourrait améliorer la condition du peuple palestinien et de saboter toute amorce de négociation vers la paix.
Accepter vraiment les frontières de 1967 serait déjà un progrès considérable de la part des Palestiniens, et ne serait pas une aussi mauvaise base que ça pour se mettre autour d’une table. Quand il marchande, tout vendeur propose un prix bien plus élevé que la valeur réelle du produit à vendre.
Il faut donc être extrêmement prudent quand on propose ce genre de stratagème ou alors reconnaître qu’il ne s’agit que d’un pur exercice intellectuel. Quiconque aurait des responsabilités politiques, que ce soit du côté israélien ou du côté palestinien, ne prendrait le risque de tenter un tel plan "en réel".
Alexandre Adler, brillant géopoliticien doit-on le répéter, a trop tendance à avoir une lecture des relations internationales semblable à une partie d’échecs, avec des pions et des pièces sagement rangées, permettant de prévoir plusieurs coups à l’avance. C’est sans compter avec un facteur incontrôlable : le hasard. Celui qui fait qu’un battement d’aile de papillon déclenche un cyclone à l’autre bout de la planète… ou un conflit majeur.
Certains appellent cela, justement, l’effet papillon. Mais on pourrait tout aussi bien parler de la 65e case de l’échiquier.
Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe, 18 juin 2006
Par Email (Email) le lundi 19 juin 2006 - 08h27: |
ASléma,
je suis une tune à paris j aime votre site! vous savez quoi les juifs tunisiens sont les meilleurs ils sont trop marrants!
Besléma
Par Sarel (Sarel) le dimanche 18 juin 2006 - 20h44: |
Cher Mr Albert j'ai lu votre reponse !
Vous etes occupe personnellement .
On a toujours eu notre place et c;est cela qui gene les nations .
Il s'agit de ne pas leur laisser les moyens de nous l'enlever.
Et ou qu'on se trouve cela depend de nous !
L'identite du juif n'est pas civile mais spirituelle .
Cette force est un etat de fait unique !
Bien a vous sarfati sarel
Par Albert (Albert) le dimanche 18 juin 2006 - 20h03: |
Monsieur Sarel,
J'aurai tant voulu que ma place soit INTERNATIONALE....!
Bien sur Nous et pas Vous,faisant partie de ma grande DIASPORA.
RM.
Par Mena (Mena) le dimanche 18 juin 2006 - 20h01: |
La mort de Zarqawi, plus que la fin d’un symbole (info # 011606/6) [analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
C’était prévisible, les médias français sont vite passés à autre chose. Il n’en demeure pas moins que la mort d’Abou Musab al-Zarqawi constitue une étape importante dans le combat contre le terrorisme djihadiste.
D’abord, se trouve ainsi détruite une légende sur laquelle comptent beaucoup ceux qui envoient d’autres gens mourir dans des attentats suicides, mais qui préservent leur propre vie : celle de l’invincibilité et de l’impunité. Ben Laden, Zawahiri et Zarqawi étaient trois dirigeants mythiques du djihad planétaire. Comme l’écrit mon ami Walid Phares [1], de nombreux éléments semblent montrer que Zarqawi avait pour ambition de se poser en successeur de Ben Laden et de Zawahiri. Les djihadistes vont vociférer, brandir la menace de la levée de mille autres Zarqawi, cela ne changera rien à la réalité : les vocations à rejoindre les rangs du djihadisme seront vraisemblablement désormais moins nombreuses.
Ensuite, il est clair que Zarqawi a été dénoncé, en partie par des Irakiens, et en partie par des gens de son propre mouvement. Désormais, les chefs djihadistes se demanderont qui, dans leur entourage, est susceptible de les trahir. Et puis, cela prouve, si besoin était, qu’une multitude d’Irakiens voue une aversion illimitée aux djihadistes qui frappent leur pays. Il n’y avait qu’à voir les scènes de joie spontanée d’un bout à l’autre du pays lors de l’annonce de l’élimination de Zarqawi pour s’en persuader.
Certes, le terrorisme qui frappe les Irakiens ne cessera pas du jour au lendemain. Et on ne pourra lire et entendre toute la vérité de sitôt, mais il deviendra plus difficile de mentir sur la situation en Irak et de parler de « résistance » contre « l’occupation américaine ». Malgré le terrorisme, les Irakiens veulent vivre paisiblement et librement leur vie ; l’Irak connaît une croissance économique forte, une renaissance culturelle, un retour de ceux qui avaient quitté le pays sous Saddam, et une liberté de parole sans précédents.
Enfin, le raid mené sur les décombres du bâtiment où se trouvaient Zarqawi et ses comparses a permis de mettre la main sur ce que Tony Snow, porte-parole de la Maison Blanche, a appelé un « trésor » d’informations et de documents. La mort de Zarqawi constitue ainsi un coup porté à tout un réseau de terrorisme djihadiste en Irak même, et, très probablement, aussi en-dehors. A mesure qu’informations et documents parleront, d’autres têtes vont fort vraisemblablement tomber, des liens vont se rompre, des cellules se trouver écrasées.
Ce qui semble très probable, et que notent Christopher Hitchens dans Slate et Mary Anne Weaver, dans le numéro de juin du Atlantic Monthly, c’est, d’une part, que le régime de Saddam Hussein entretenait, avant la guerre, des liens étroits avec le terrorisme djihadiste et offrait une base de repli à des éléments d’Al-Qaida (dont Zarqawi), chassés d’Afghanistan par l’armée américaine, et d’autre part, que le réseau Zarqawi a profité d’une aide logistique de la république islamique iranienne. Si cela se confirme, les derniers partisans de l’aveuglement volontaire comprendront ce qu’était le régime de Saddam : non seulement une dictature meurtrière et abjecte, mais un régime étroitement lié au terrorisme. Ceux qui ne déchiffrent pas encore le jeu cynique et fanatique d’Ahmadinejad et des mollahs, réaliseront qu’ils ne visent pas qu’Israël, mais qu’ils sont des acteurs tenaces du djihad mondial. Le fait que Zarqawi, djihadiste sunnite, ait pu se trouver soutenu par les dirigeants de Téhéran, djihadistes chiites, jusque dans l’assassinat de chiites irakiens, pourrait, en outre, aider à visualiser tout ce qui sépare le chiisme quiétiste, incarné par Ali Al Sistani, du chiisme djihadiste, légué par Khomeyni à ses successeurs.
La guerre n’est pas achevée mais, n’en déplaise aux djihadistes et à leurs compagnons de route occidentaux, la coalition emmenée par l’Amérique de George Bush marque des points. L’Irak se reconstruit et se stabilise, une armée de l’Irak libre voit le jour et devient opérationnelle, le pays dispose d’un gouvernement opérationnel issu d’élections libres. Quoi qu’ils en disent, l’Afghanistan se reconstruit, malgré les erreurs, malgré les dégâts. Comme l’écrit Amir Taheri [2] dans l’article le mieux documenté et le plus exact à avoir été publié sur l’Irak libre (« The New Iraq », Commentary, juin 2006), les mutations majeures dans l’histoire de l’humanité ne se font jamais de façon simple et linéaire.
Je l’affirme depuis un certain temps, la bataille pour le cœur de l’islam fait rage. Aujourd’hui, j’ajoute que ceux qui oeuvrent pour un islam modéré avancent. Leurs ennemis, les djihadistes, n’ont pas renoncé ; ils sont encore extrêmement dangereux, mais ils viennent de subir une défaite majeure qu’on aurait tort de sous-estimer. Les manœuvres et provocations des dirigeants de Téhéran montrent bien moins un régime sûr de sa force qu’un régime aux abois, jusqu’au-boutiste, parce qu’il voit l’étau se resserrer autour de lui.
Je suis persuadé que l’entourage d’Ahmadinejad sait que l’Iran n’aura pas l’arme nucléaire et ne pourra bloquer le détroit d’Ormuz ni faire flamber le prix du pétrole. Les Européens, lâches et défaitistes, feraient mieux d’écouter attentivement les déclarations de Bush et de Condi Rice. Le front principal de la guerre est sans doute désormais l’opinion publique américaine ; j’aurais tendance à penser que celle-ci n’est pas prête à adopter les critères européens, il suffit de lire soigneusement et avec intelligence les sondages américains pour s’en convaincre. Je n’ai pas parlé du conflit israélo-arabe, me direz-vous ? En fait, je n’ai cessé d’en parler. J’ai dit depuis longtemps que la paix viendra pour Israël lorsque le djihadisme sera vaincu, et pas avant.
Chaque pas en direction de cette défaite est un pas vers la paix dans toute la région et, au-delà, sur la planète entière.
Notes :
[1] Walid Phares, Américain d’origine libanaise, est professeur d’études moyen-orientales et analyste sur les questions de terrorisme. (Ndlr.).
[2] Amir Taheri, journaliste iranien, est rédacteur du journal français Politique Internationale. [Ndlr.].
Par Breitou (Breitou) le dimanche 18 juin 2006 - 19h40: |
Par Sarel (Sarel) le dimanche 18 juin 2006 - 18h35: |
Cher Mr Albert J'ai suivi les textes echanges entre vous et Mr Lapid au sujet de vos sentiments pour Israel
Cher Albert vous vous souhaitez de vivre en paix en Israel on vous remercie
Mais la se situe a mon avis votre probleme
Car il n'y a pas de VOUS mais il faut dire NOUS .Tout le peuple juif se trouve sur une scene unique .Le monde le surveille et scrute tous ses mouvements .Il y a de ceux qui sont en premiere ligne et d'autres a l'arriere .
Et cette position n'a pas de rapport avec tel emplacement geographique .
Chacun peut parfois etre oblige de faire face
aux evenements.Il sait qu'il n'est pas seul
Cher Albert vous aussi faites partie de la responsabilite collective de ce peuple .
Et vous avez parfaitement droit a une place sur la scene mondiale du judaisme .
Bien a vous
sarfati elie Peintre et penseur
Par Albert (Albert) le dimanche 18 juin 2006 - 15h26: |
Cher Lapid,
Rabi i taouel omroq beh dehem..
Et vous tous,
Tu dois certainementconnaître cette vieille maxime de nos péres.
‘...Maq bar kha'ritèq yelli me âândeqch dar…!’
Combien est grande ta crotte toi qui n’as pas un chez soi ?
A l’inverse des jeunes d’aujourd’hui qui nous trouvent démodés, j’ai su entendre et apprendre les paroles de sagesse de ma mémé Maiha.
Aujourd’hui lorsque je prononce ces proverbes, mes filles rigolent.
Elles me disent ‘…Mais papa tout cela est dépassé, tu vis dans un autre monde… !’
Exact, je vis dans un ancien monde qu’elles ignorent puisque élevées à la bonne franquette sans grand-mère qui leur raconte des histoires, des contes et des maximes en judéo- arabe d’avant, même CHYA, elles l’ignorent alors qu’elles en ont UN devant elles, mais que veux que je fasse CHYA devant les beaux-parents et les autres me ferait passer pour un PLOUC.
Donc cette fameuse expression se traduit par ‘ Tu gênes tant que tu n’es pas chez toi.. !’
Tout le monde sait qu’héberger un proche chez soi plus de trois jours devient une GRANDE ET GROSSE CHARGE pour le proprio qui trouvera toutes sortes de prétextes, même le son d’un PROUT pour dire ‘...Euf.. ! Il commence à peser.. !’
Même loger son père ou sa mère pose problème de nos jours alors qu’avant il ne l’était pas.
Ce n’est pas dans la nature des choses que veut- tu, les enfants d’aujourd’hui sont si accaparés par leurs soucis qu’ils ne peuvent plus assumer le tiers ‘lourdaud.’
Donc Israël pour nous n’est pas seulement un pays qu’on visite et qu’on oublie une fois rentrés là où nous ne sommes pas chez nous.
C’est notre ‘Qebda (la fibre ) qui est toujours vivante pour vous tous et surtout EL MHAH… qui dépasse le sens patriotique ( Le sentiment) que nous partageons solidairement avec vous encore.
Tout juif digne de ce nom lui est interdit de porter un mauvais jugement sur ce qui est pour nous une fierté.
Il m'arrive de dérisonner mais au fond, je provoque, c'est aussi dans la nature du youpin tune. Certains l'ont bien compris.
Et celà bien sur ne constitue pas une ingérance interieure puisque Isrêl fait partie de notre intérieur.
Ce que nos aïeux ont enduré à l’époque et soumis à toutes sortes d’invectives et signes ostentatoires qui portaient au grès des régnants n’ont pas eu la CHANCE de vivre avec ISRAEL dans leurs pensées. RASSEM QEN OUATI.
Nous avons aujourd’hui la TETE bien HAUTE 'Myangra' comme la chéchia, grâce à ce PAYS qui nous a ôté tous complexes
vis à vis des autres communautés étrangères.
Parce que unique dans son genre et dans nos cœurs.BH.
Crois-moi.
Merci.
Voilà ce que je voulais ajouter.
RM.
Par Lapid (Lapid) le dimanche 18 juin 2006 - 10h56: |
Pour ceux qui ont eu des difficultes a se brancher sur la video (20 minutes environ) de l'emission de "l'hebdo du mediateur", voici un moyen beaucoup plus facile d'y parvenir, simplement en cliquant sur l'url suivant :
http://relations.france2.fr/mediateur_hebdo.php
A conseiller, l'editorial excellent de Veronique CHEMLA ( journaliste a Guysen.News) sur "L'image d'Israel" obtenu en cliquant sur l'url suivant :
http://www.guysen.com/articles.php?sid=4681
Bonne lecture et chavoua tov.
Par Lapid (Lapid) le dimanche 18 juin 2006 - 10h23: |
Cher Albert,
Merci pour ta reponse si emouvante !
En depit de tes raisons Perso, que D...fasse qu'un jour prochain, tu ais la possibilite de monter en Israel comme tu en as toujours reve. Que D.. fasse que tes enfants et tes petits-enfants puissent aussi le faire ! Amen. Alors tu pourras te "reposer et etre assis sur ton fauteuil" mais cette fois-ci en regardant le bleu de la mer qui borde ces cotes d'Israel qui nous rappellent tant celles de notre enfance et adolescence. Tu pourras alors satisfaire ta passion (qui est aussi la mienne), celle de voir grandir tes enfants et tes petits-enfants autour de toi.
"You have a dream" ! Non , mon cher Albert, il faut y croire, l'Aventure ne peut pas s'arreter quelles qu'en soient les raisons. A notre age (pour moi 68 ans deja), nous n'avons pas le droit de desesperer quand on a cette merveilleuse chance inegalable d'etre entoure par ses enfants et petits-enfants qui se chargeront le plus tard possible de poursuivre l'Aventure.
"Rabi Mhaak" Albert !
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le dimanche 18 juin 2006 - 09h33: |
John Fenstil , defenseur de l equipe du Ghana , n oublie pas de lancer un clin d oeil a son equipe , Ha Poel Tel Aviv ... a chaque fois que le Ghana marque un but au mondial ...
Il a declare , Israel , renforce ma foi en Jesus , ce pays m a accepte avec mes differences ... je lui dois bien en clin d oeil pendant le Mondial ... J espere qu Israel soutiendra l equipe de Ghana ;););)
Voici une image :