Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 19 janvier 2004 - 00h52: |
Beber Avant d'arreter les achats de voitures suedoises VOLVO, il faut donner aux suedois un gentil avertissement, car le mal vient d'un Israelien et pas d'un suedois. En principe d'apres les regles des manifestations l'organisateur n'a pas le droit de renvoyer qui que ce soit. Il doit soumettre cela a un juge ou un arbitre. Quant a l'officiel israelien qui avait jeter la lampe, il a bien fait car ainsi il a attirer l'attention des medias.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 19 janvier 2004 - 00h42: |
Ya Sidi Beber, Je ne savais pas que la goulette etait un port a voile. Maintenant je comprend d'ou vient le voile des femmes musulmanes.
(LA EIN MATCHOUF OULA QALB MA YOUJAA') Traduis ya khouya bel francis.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 19 janvier 2004 - 00h33: |
Ah Douda! Je suis peut-etre lourd mais je n'ai rien compris ou plus tot je n'avais pas de corde pour tirer ce que tu as ecrit en profondeur.
Reviens de vacances pour m'expliquer.
Passes de bonnes vacances et prends du souffle.
Par Maurice (Maurice) le dimanche 18 janvier 2004 - 23h02: |
La manifestation ce dimanche 18 janvier 2004 devant l'UNESCO, est une double victoire
Grâce à vous, à votre mobilisation, HANI RAMADAN (LE FRERE DE TARIQ), CELUI QUI PRÔNE LA LAPIDATION DES FEMMES n'a pas pu venir DIMANCHE A L'UNESCO POUR DONNER SON AVIS SUR CE SUJET.
A l'appel de CHAHDORTT DJAVANN, de NADIA AMIRI, du COLLECTIF TOUSCONTRELEVOILE, et avec le soutien de plusieurs associations dont la Grande Loge Féminine de France, nous avons obtenu deux grandes victoires. En moins de 48 h, nous avons pu ensemble faire annuler l'invitation de l'ultra intégriste Ramadan, et mobiliser plus de deux cent cinquante personnes DEVANT L'UNESCO, pour affirmer, comme l'ont énoncé avec force Chahdortt et Nadia, que la lapidation ne se discute pas, mais se traite devant les tribunaux et que les nouvelles voilées doivent prendre conscience qu'elles avalisent, de fait, cette pratique inhumaine.
Nous remercions toutes celles et tous ceux qui étaient présents ce dimanche, toutes celles et tous ceux qui ont relayé cet appel à mobilisation, et nous remercions en particulier la Grande Loge Féminine de France -GLFF- qui nous a apporté son soutien inconditionnel.
Il s'agit maintenant de préparer le 5 février pour en faire une étape supplémentaire avant la grande manifestation du 6 mars 2003.
Par Maurice (Maurice) le dimanche 18 janvier 2004 - 22h53: |
World Tribune.com
12 Octobre 2003
Londres - Une étude de Transparency International, ONG basée à Londres, met en évidence que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord forment l'essentiel de la région la plus corrompue du monde.
Douze pays dans le région ont été classés parmi les plus corrompus dans un classement de 133 nations.
L'Index Annuel de Perception de Corruption reflète les impressions et percep-tions issues du monde des affaires, des universités et des analystes de ris-ques stratégiques.Le travail statistique était coordonné par Johann Lambsdorff de l'université Allemande de Passau et conseillé par un groupe de spécialistes internationaux, rapporte Middle East News Line.
Les pays du Moyen-Orient les plus corrompus selon le rapport 2003 sont la Lybie, classée à la 118è place, l'Iraq sous Saddam Hussein, classé 113è, le Soudan, classé 106è, l'Algérie classée 88è.
Israël, à la 21è place, est classé comme le pays le moins en proie à la cor-ruption au Moyen-Orient. Mais le Président de Transparency International Peter Eigen affirme que le dossier de corruption en Israël indique une aggravation relative.
L'index défini la corruption comme l'abus de services publiques pour obtenir des avantages privés. Cela va de l'abus de pouvoir public à des fins privées jusqu'au pot-de-vin.
Oman a été répertorié comme le moins corrompu des pays arabes, à la 26è place.
Suivi de Bahrain à la 32è, Koweit, 35è, et les Emirats Arabes Unis, 37è.
L'Iran, le Liban et l'Autorité Palestinienne arrivent ex-aequo à la 78è place juste derrière la Turquie à la 77è. L'Egypte et le Maroc sont classés 70è.
La République de Chypre est classée 27è. La Tunisie arrive en 39è position suivie par la Jordanie, en 43è, l'Arabie Saoudite, en 46è, et la Syrie, 66è.
Le dossier de corruption de la Grèce, classé en 50è position, est considéré comme particulièrement aigü pour un pays de l'Union européenne.
NOTRE AMI LATRACHE DEVRAIT PRENDRE DES COURS A LA SORBONNE POUR FAIRE DE LA SOCOLOGIE IL Y A DES GENS QUI GAGNENT DES GALONS EN FAISANT LES DEMAGOGUES AVEC LES PAUVRES BEURETTES EN LES DEBOUSSOLANTS ILS FONT DU MAL A L'HISTOIRE DU PEUPLE QUI MERITE MIEUX POUR LES GUIDER
Par Albert (Albert) le dimanche 18 janvier 2004 - 22h29: |
A vos plumes Messieurs et Mesdames, HARO SUR LA SUEDE.....Le pays qui prétend être clean.
Décidemment les Suédois qui sont aux antipodes de la réalitès devraient mettre un peu d'eau dans leurs icebergs.
Encore un pays de Nazillons qui veut nous donner des leçons d'expression libre alors qu'ils sont des maitres dans le HARD...
Vaut mieux qu'ils s'occupent de leurs pédales douces avant de mettre l'étrier sur nous.
Par Wnes (Wnes) le dimanche 18 janvier 2004 - 21h27: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Tarfiste : En raison de l’ absence momentanée du Ftileur parti en vacances de neige, c’ est le Tarfiste qui reprend le service du ftilage :
“ ‘ Ah Emile j’ oubliais avant c ‘ était un PORT A VOILE...! La Goulette. ”
* Et bien non c’ est un port à Voile et à Vapeur ! D’ où les Gaies Prides Parisiennes de celles et ceux qui ont des vapeurs.
Wnessou El Douda
Par Email (Email) le dimanche 18 janvier 2004 - 22h05: |
Chers amis,
Thierry Mariani, Député du Vaucluse (UMP), et Alexandre del Valle, géopolitologue, vous invitent à une conférence-débat sur le thème : "La sécurité à l'épreuve de la globalisation".
L'invité exceptionnel sera Charles Pasqua, ancien Ministre, actuellement député Européen, Président du RPF et Président du conseil général des Hauts-de-seine. Celui-ci développera tout particulièrement le problème de la menace islamiste pour nos sociétés.
Jeudi 22 janvier à 19 h 30
à la Salle Victor Hugo, Assemblée Nationale
101 rue de l'université, 75007 PARIS
Se munir impérativement d'une pièce d'identité à l'entrée.
Pour vous inscrire (entrée gratuite) :
- soit téléphonez au secrétariat de M. Mariani : 01.40.63.91.11
- soit envoyez les nom, prénom des personnes à inscrire à contact@alexandredelvalle.com
Le même jour, pendant l’après-midi (à 14h30), M. et Mme Finifter sont ravis de vous inviter à la synagogue libérale de Copernic pour assister à la conférence prononcée par Alexandre del Valle sur le thème " Deux ans après le 11 septembre, ou en est l’offensive du totalitarisme islamiste ? ".
Les après-midi de Copernic
Synagogue de Copernic - 24 rue Copernic
Paris XVIème
Participation aux frais : 6 euro
Renseignements au 06 75 06 28 18
Par Maurice (Maurice) le dimanche 18 janvier 2004 - 21h47: |
Je vais completer sur le comportement des seoudiens:::: En allant à BANKOK MON AVION FAISAIT UNE LONGUE ESCALE A RYAD AU DEPART DE RYAD LA BOURGEOISIE LOCALE DE FACON STRICTE MONTAIT DANS L'AVION. A L'HOTEL IL AVAIT LOUER DES PROSTITUES ET PENDANT LE SEJOUR ILS RESTAIENT ENFERMER DANS LA CHAMBRE AVEC ELLES ET SE FAISAIT SERVIR DE LA VIANDE NON HALLAL ET LA NOURRITURE SUR UN PLATEAU ET COMMANDAIT DES BOUTEILLES DE WYSKIES LES BOUTEILLES VIDES DEVANT LA PORTE ..AU RETOUR IVRE MORT ON LES METTAIT DANS L'AVION LE TRAJET PERMETTAIT D'illiminer l'ALCOOL ET ILS DESCENDEAIENT TRES SERIEUX DE LEUR PSEUDO VOYAGE D'AFFAIRES LE TCHADOR ET LA CONTRAINTE DES ENFANTS C'est pour leurs pauvres femmes et pour les pAUVRES ET POURQUOI PAS POUR NOTRE BANLIEUE QUI A QUITTE LE PAYS POUR INCOMPETENCE DE LEURS DIRIGEANTS LATRACHE DEVRAIT VOIR CEUX QUI ONT TOUT CHEZ LUI DANS LES PAYS EVOLUES D'OU IL VIENT ET NON AILLEURS LIRE LA BESACE DE LA FONTAINE
Par Pinacolada (Pinacolada) le dimanche 18 janvier 2004 - 20h01: |
Découvrir la cuisine tunisienne
Ne croyez pas que la cuisine tunisienne est identique à celle du Maroc même si les deux pays proposent de délicieux couscous. On a beau retrouver parfois les mêmes noms,
cela ne signifie pas que les plats sont les mêmes. Pour se mettre en appétit, voici quelques incontournables de la cuisine tunisienne.
Pour commencer...
Au restaurant, avant de commander, on vous apportera toujours une assiette d’harissa (pâte de piment très forte) à saucer avec du pain pour vous ouvrir l’appétit, et parfois même quelques plats légers à base de légumes et de poissons pour patienter. Parmi les entrées, le plat le plus connu est sans doute le brik à l’oeuf, une entrée roulée et frite dans une feuille similaire à la pâte phyllo.
Couscous et ragoûts mijotés
Le couscous est le plat traditionnel. On le sert de différentes façons: à l’agneau, bien sûr, mais aussi au poulet, aux merguez et même au poisson (par exemple, avec du mérou de Méditerranée). Autre grand classique: le mouton grillé sur la broche que l’on connaît sous le nom de méchoui. Les ragoûts de mouton et d’agneau longuement mijotés sont aussi une grande spécialité. Autrefois, on les cuisait sous la cendre, tout comme le pain.
La gargoulette
À Port El Kantaoui, le pôle touristique bordant la ville de Sousse, le restaurant Les Émirs, face à la marina, propose un plat typique et savoureux: la gargoulette, une tradition culinaire héritée du sud de la Tunisie. L’agneau, préparé la veille, est cuit à l’étouffée pendant trois heures dans une jarre après avoir macéré toute la nuit dans des épices. Ce plat possède tout un cérémonial: aux Émirs, vous êtes invité à venir casser la gargoulette (seulement le haut de la jarre, entouré de plâtre à la cuisson) pour libérer les arômes divins de l’agneau mijoté, accompagné de riz safrané. «Casser la gargoulette est signe de convivialité et traditionnellement, on dit que cela éloigne le mauvais oeil», explique le «chef de cérémonie» du restaurant.
Desserts parfumés
Les desserts tunisiens sont nombreux. Il y a des petites bouchées assez sucrées, de différentes formes: anneaux de pâte d’amande entourés de sucre glace et parfumés à la fleur d’oranger, boules de pâte d’amande à la pistache ou aux noisettes, minis baklawas, morceaux de fruits secs au miel, sans oublier les fameuses dattes, à déguster fraîches bien sûr. Il y aussi des crèmes dessert maison que les Tunisiens mangent à différentes occasions: l’assida zgougou est une crème de pignons de pin d’alep qui se fait une fois par an, surtout dans la région de Kairouan, pour fêter le prophète; le radmouja, très sucré, est un dessert de dattes, de ftaïer (pâte frite et émiettée) et de fruits secs arrosés de sirop de sucre à la rose. On l’offre pour favoriser la fertilité. Le zrir est un dessert à base d’amandes, de miel, de pignons de pin et de graines de sésame qui s’offre à la naissance d’un enfant. On trouve aussi dans la cuisine traditionnelle des gâteaux de semoule aux fruits parfumés à la fleur d’oranger.
Un petit verre?
certains restaurants ne servent pas d’alcool en Tunisie mais on trouve la plupart du temps du vin (production locale uniquement) en vin rouge, blanc ou gris ainsi que le boukha, un alcool blanc de figues (36%). Bien sûr, il faut goûter au thé à la menthe, plus ou moins fort selon les régions et les cafés. À Sidi Bou Saïd, joli village qui a toujours inspiré les artistes au nord de Tunis, la spécialité est le thé à la menthe aux pignons, à boire à la terrasse en hauteur du Café des Nattes.
Source: mokasofa.ca
Pinacolada.
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le dimanche 18 janvier 2004 - 20h40: |
Pour essayer d en savoir plus sur le scandale qui secoue la Suede depuis hier ... et l ""oeuvre "" de Dror Feiler et la reaction de l ambassadeur d Israel en Suede http://harissa.com/boukhabar/read.php?f=14&i=30&t=30
Par Albert (Albert) le dimanche 18 janvier 2004 - 19h51: |
'Ah Emile j'oubliais avant c 'était un PORT A VOILE...! La Goulette.
Par Breitou (Breitou) le dimanche 18 janvier 2004 - 19h47: |
Mon cher Emile,
Je suis très fier d'appartenir à un port qui envoyait les graines de blé de belle Béja.
Mais tu dois savoir que depuis lors nous n'avons pas vu venir une poule de Béja gambader chez nous. Ni d'ailleurs, un coq en partance pour Béjà. Sans doute que la graine goulettoise fut meilleure , peut être enrichit par votre semence.
D'où le goulettois coq que je suis. La Douda fut nourrit par contre au petit lait LACTA....ACIDE....
-Bravo HAI pour ces quelques extraits, un futur auteur part en campagne, je te le dis sans tméniq mais avec tfédliq. A qd un autre extrait de pur jus d'abricot... ?Ye aziz a lomo mé yendi qen kiffèq...5 X 5 pour toi Hai...Que les yeux des rats ne te prennent pas de l'oeil.
Par Mena (Mena) le dimanche 18 janvier 2004 - 19h27: |
Laïcité et licéité¹, 1ère partie (info # 011701/4) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
De quoi le voile islamique est-il un signe ?
On dit que le voile islamique est un « signe religieux ». On ajoute parfois « ostentatoire », puis récemment « ostensible ». Voilà une pseudo évidence qui embarrasserait quiconque serait mis en demeure de l’expliciter. Qu’est-ce qu’un signe ? Des décennies durant, par bataillons entiers, linguistes, sémiologues et anthropologues se sont joyeusement empoignés autour de ce pont aux ânes, pour un résultat qui a souvent consisté à déclarer dépassée cette notion assez pauvre. Commençons donc par souligner à quel point la compréhension du voile islamique comme simple « signe religieux » accuse l’insuffisance simplificatrice d’une analyse de la sémio politique vestimentaire beaucoup plus complexe dont il relève en réalité. Insuffisance qui risque d’égarer le législateur dans des décisions myopes. Mais il nous servira surtout à mettre en évidence les limites correspondantes du recours au principe de laïcité.
Il existe deux types d’argumentation contre le voile : féministe et laïciste. Rien de plus normal, il concerne d’une part les femmes, et d’autre part les rapports avec une grande religion. Ces argumentations sont compatibles et conciliables, mais ne se recouvrent pas, et constituent des angles d’attaque très différents. Le féminisme refuse le voile parce qu’il y voit une marque d’oppression imposée aux femmes par l’autorité des hommes, et une pratique sexiste ; tandis que le laïcisme le refuse parce qu’il y voit une intrusion religieuse à l’école, espace public, et donc un viol du principe de laïcité de l’État (c’est-à-dire de la séparation de l’Église et de l’État). On voit qu’a priori ces deux arguments n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Ils diffèrent aussi bien dans leur signification et leurs présupposés, que dans leur champ d’application et leur portée. Ils ne se recoupent en fait qu’en ce qui concerne spécifiquement l’islam. Je voudrais proposer dans cet article une autre interprétation de cette question, qui tente de renouveler la problématique et sorte un peu des sentiers battus (et de l’hypocrisie). Une argumentation qui ne soit, dans sa structure essentielle, ni féministe, ni laïciste, bien que nullement inconciliable, politiquement, avec ces deux positions mais qui essaie d’affronter ce qui me paraît être le vrai problème. Mais c’est à condition de se libérer d’abord de cette idée de « signe » dans laquelle on a enfermé la logique du voile islamique, en stérilisant le débat.
Un signe ostentatoire ? Si j’arbore une plume à mon chapeau, ce sera bien un « signe », rien qu’un signe. Ostentatoire est pléonastique, puisqu’un signe qui ne se montrerait pas n’en serait plus un. En outre, un signe intentionnel est toujours « de… quelque chose ». Un signe de quoi ? Ma plume est un signe que je suis chasseur, bavarois ou tyrolien, éventuellement un Iroquois, mais certainement pas un oiseau ! C’est qu’en dehors de signifier, cette plume-signe ne fonctionne pas, elle ne sert de rien. Un signe est déconnecté de ce qu’il est pour n’agir qu’en tant qu’il signifie. Pigeon vole, mais plume au chapeau ne vole pas.
Le voile voile !
Or le voile, normalement, n’a pas du tout vocation à être un signe : il ne sert pas à « afficher des idées »². Certes, c’est trivialement un indice d’Islam. Mais ce n’est pas d’abord un signe, car il a une valeur d’usage, il remplit une fonction, et à ce titre agit comme ce qu’il est : Operari sequitur esse ! Le voile est une partie du vêtement qui cache, recouvre, « voile ». Le voile voile, eut dit, inspiré, Heidegger, comme l’être est. Est-ce que la kippa « kippe » ? Est-ce que la croix « crucifie » ? Non. Et que voile-t-il, ce voile ? il voile le corps de la femme, tout son corps, pour ne plus laisser apparaître que ce qui n’est jamais de l’ordre de l’apparence, puisque c’est seulement son regard. Or le regard comme tel ne se voit pas, comme ironisait Merleau-Ponty. Si la femme doit n’être que ce regard derrière le voile, c’est qu’elle est sous le coup d’une proscription : l’interdiction d’être vue.
L’islam intégriste soustrait ainsi la femme à la visibilité publique. Reste un corps fantomatique, présent mais invisible. Doublement invisible, d’ailleurs. On ne peut non seulement plus discerner son aspect « naturel », la peau, les cheveux, les formes de la silhouette, mais on ne distingue plus non plus tel corps de tel autre corps individuel. C’est donc outre l’aspect individuel qui se cache, la différence inter-individuelle qui s’efface. Bref, c’est l’individualité qu’on gomme. L’islam intégriste ne se contente pas de soustraire la femme à la visibilité, c’est son individualité, plus encore qu’aucune nudité, qu’il fait disparaître de l’espace public.
Le voile prolonge jusqu’à la tête le vêtement qui enveloppait déjà presque entièrement le corps féminin. C’est donc d’abord un vêtement « intégral ». Il est par ailleurs quasi-identique pour toutes, c’est donc ensuite un vêtement uniforme. Loin d’être un simple « signe », même ostentatoire, le voile est donc un uniforme intégral pour la femme, le symétrique exact et l’antithèse du strip-tease avec « nu intégral ». Intégralité qui, dans sa visée totalisatrice, fait écho à l’enrégimentement intégriste³. Quel paradoxe, au demeurant, que de qualifier d’« ostentatoire » (du latin ostentare = montrer avec insistance) une partie du vêtement qui ne vise qu’à achever de cacher entièrement le corps féminin ! Avec son tout-caché, il rompt en fait avec la grammaire de base du vêtement occidental qui repose sur l’infinie diversité de jeu qu’autorise la dialectique du caché et du montré. Et je dirai ce que cette dialectique suppose comme principe sous-jacent.
Le voile remplit ainsi la fonction de voiler, et complète l’uniforme de la femme pour l’islam intégriste. Or, ce même uniforme intégral-intégriste auquel je déniais à l’instant la vocation de signe, voilà qu’il redevient signe à un second niveau d’analyse. Mais non pas immédiatement comme signe d’Islam. Il revient plutôt comme signe de « la Femme » ! Signe d’une féminité générique – désindividualisée - en tant qu’interdite. L’ « Homme Invisible » de la série télévisée, on s’en souvient, ne devenait paradoxalement visible qu’entièrement enveloppé de ses bandelettes, tel une momie. C’est seulement couvert qu’il apparaissait, tandis que nu, il disparaissait. L’uniforme intégral de la « Femme Invisible » dans l’islam intégriste, de même, ne la restitue au visible que comme interdite à voir, n’apparaissant qu’à disparaître sous le signe de cet interdit.
En frappant leur corps d’une interdiction d’apparaître…
Bref, l’islamisme fait disparaître et uniformise. Et il uniformise le long d’une seule dimension différentielle, monotone et austère : la différence sexuelle. Dans cette disparition, il signale certaines personnes comme marquées par un statut distinct, en frappant leur corps d’une interdiction d’apparaître, d’une ostensibilité proscrite. C’est la dynamique même de la ségrégation. On voit tout de suite que la dynamique du problème posé par le voile est d’ordre juridico-politique et anthropologique. Pourquoi, à partir de là, si elle est acceptée pour les femmes selon la logique interne de L’islam, ce genre de pratique de l’uniformisation différentielle ne se généraliserait-il pas dans l’avenir, dans un contexte de pouvoir islamiste théocratique, à d’autres catégories de personnes distinguées selon les critères propres de l’islam ? Mais cette fois à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur de la « communauté » ? Les dhimmis par exemple ? En ce sens, le voile s’oppose de front à la fois à l’égalité des personnes, et aux valeurs pluralistes des civilisations démocratiques. Le voile est la marque d’une Loi, la Shari’â, rivale de celle de l’égalité et de la liberté, prétendant régenter les mœurs (la différence et le rapport social des sexes) dans l’espace civil.
Autrement dit, dès lors que le voile, partie du vêtement, surgit comme signe, c’est comme signe d’un interdit canonique barrant l’espace de la visibilité civile. Aussi je dirais qu’il s’agit moins tant d’un signe de l’islam (« symbole d’appartenance » à cette religion), que plutôt d’un signe « dans l’islam », c’est-à-dire de l’inscription dans l’ordre du visible d’une Loi de l’islam, intrusion d’un droit religieux dans la sphère civile. Paradigme d’application de la Sharî’a, ce qu’il signifie, c’est que c’est la légalité juridico canonique de l’islam qui domine sur l’espace social, et il le signifie aux yeux de tous. Non pas l’expression émanant de la femme musulmane individuelle, donc, puisqu’il l’annule dans l’espace visible, mais sa soumission à la loi de l’interdit anthropologico-religieux qui domine cet espace. Le voile, c’est le signe de l’interdit de la femme dans l’islam et la marque de l’interdit de l’islam sur la femme, parce que la femme y est uniformément et statutairement interdite au visible (pour nous), comme la visibilité est interdite à la femme (pour elle). Mais cette symbolique de la Loi musulmane, qu’est le voile, ne doit pas être isolée de l’ensemble du corps des prescriptions canoniques dont il est solidaire.
On aura remarqué que jusqu’ici je ne parle pas de « laïcité ». Si le voile islamique n’est pas un simple « signe religieux », en effet, je n’en ai pas besoin. Le problème qu’il pose n’est pas dans le rapport intérieur-extérieur, dans l’extériorisation sensible et ostensible d’une croyance intérieure de l’individu, mais dans la manifestation sociale d’une Loi. Il y a en effet, dans la discussion, une permanente équivoque sur le sens des mots « public » et « privé » — qui impliquent des rapports d’extériorisation et d’intériorisation — dont l’extension varie considérablement, puisque l’on y confond plusieurs sens de ces mots. C’est qu’avec le voile, ne nous y trompons pas, ce qui est en jeu, ce n’est pas uniquement l’« espace public » au sens des lieux institutionnels du service ou de la fonction publics, tels l’école ou les administrations publiques, qui ressortissent à la sphère de l’État (laïc et républicain), et qui sont gouvernés par une « loi » négative de stricte neutralité confessionnelle — et donc commandent une neutralité de la tenue. Il ne s’agit pas seulement — négativement — de ne pas faire acception de religion dans l’espace neutralisé d’un État, lequel, indifférent, couvre de son « voile d’ignorance » les différences de conviction concernant l’Au-delà qui ne sont pas son affaire, et n’en veut rien savoir ni n’en veut voir aucun « signe ».
La société dans laquelle nous voulons vivre
L’enjeu concerne, tout autant, en fait, les relations sociales dans l’espace public civil, ce qui est immensément plus vaste, et concerne éminemment, et positivement cette fois, la « société dans laquelle nous voulons vivre ». La « philosophie de la République » serait d’ailleurs bien incomplète et simpliste si elle ne dichotomisait l’espace qu’en public et privé, en ces sens restreints : je ne vis pas exclusivement soit dans des institutions étatiques, soit dans ma chambre à coucher ! (Tout le monde n’est pas haut fonctionnaire…) Entre les deux, s’échelonnent une multitude de types d’espaces sociaux, où je suis en rapport – ne serait-ce que visible et d’ostension – avec mes semblables. Autrement dit, entre le « public » au sens restreint ressortissant à l’État, et le « privé » à la limite de l’intimité intériorisée des religions « privatisées », c’est-à-dire quasiment sans culte public, il y a une large et multiforme tierce zone de sociabilité commune dans laquelle les gens s’apparaissent et se manifestent les uns aux autres. C’est là que, dans sa plus large part, le corps social se phénoménalise.
Dans une société séculière et ouverte, cet espace civil de la visibilité sociale, au sens très large des « espaces communs » — les lieux publics ouverts, la rue, les lieux de travail et d’échange, les entreprises, les espaces de transit, de loisirs, les cafés, les boutiques, les gares, les transports en commun, l’écran de télévision, etc. —, toute cette dimension territoriale « commune », qui accroît indéfiniment la sphère « publique » de l’école, des administrations et de l’hôpital, est libre, mixte, mêlée, énergumène et sans loi. Là, il ne peut être question d’une neutralisation des croyances au nom de la pureté négative de la laïcité. L’espace civil, en effet, n’est pas l’espace de la loi politique, c’est l’espace de la civilisation, c’est-à-dire des modes d’être et de sentir, de la culture du quotidien, de la sensibilité, du goût, de l’expression, de l’émotion, et de la séduction. Autrement dit, des mœurs et de la « civilité ». Or nous sommes en régime de liberté des mœurs. Par définition, je le répète, il suppose, en Occident, la visibilité mutuelle et libre des corps, et doit être ouvert à toutes les expressions individuelles ou identitaires, et à tous les discours vestimentaires (vive tous les boubous, les bérets, les saris, les chéchias, etc. !). Là, les identités individuelles et collectives ne peuvent s’effacer, elles sont reconnues. Mieux, s’il y a une catégorie d’espaces où cette reconnaissance des identités peut s’exercer socialement, c’est bien dans ces espaces ou nulle part !
En effet, la règle laïque des espaces d’État est une règle de stricte neutralité vis-à-vis des confessions. Or, « neutre » (en latin ne-uter signifie « ni-ni ») implique que l’on les exclut toutes (ni l’une, ni l’autre) pour n’en privilégier aucune. En ce sens, paradoxalement, ces espaces dits « publics » sont des espaces de réserve ou de retenue de l’expression, d’abstention de « publier » ses convictions particulières. Ce ne sont pas des espaces de liberté publique, mais de retenue publique, de restriction générale, afin de se conformer à une neutralité nécessaire. La particularité y est requise de s’abstenir. C’est l’universel abstrait qui y règne4. La loi politique laïque qui régit les espaces d’État est donc en ce sens, et sur ce terrain limité, une loi de non-liberté : on n’y est pas libre d’y afficher ses convictions particulières concernant l’Au-delà.
A l’inverse, l’espace civil est le véritable espace de la liberté publique, puisqu’il est censé, non pas exclure toutes les particularités, mais au contraire les accepter toutes (n’en exclure aucune). C’est là que règne, à l’inverse de la neutralité d’État, la liberté concrète des mœurs (sur laquelle je vais revenir). Ces espaces de la sociabilité ne sont par conséquent justement pas des espaces de neutralité exclusive (« ni-ni » = aucune), mais bien de composition inclusive et d’amalgame (« et-et » = toutes), où toutes les particularités sont libres de s’ajouter et se juxtaposer sans réserve, où elles se montrent et s’affichent. Bref, l’espace civil est le vrai espace « public » (où l’on « publie » sa particularité), alors que celui qu’on nomme ainsi devrait s’appeler « neutre ». Et par conséquent, cet authentique espace « public » n’est tel qu’en tant qu’il est l’espace de la liberté. Pourtant, la plus grande des libertés ne signifie pas l’anarchie, il y a de rigoureuses cohérences civilisationnelles auxquelles il est difficile d’échapper, et d’abord parce que cette liberté a elle-même une loi, qui est une loi de liberté. Celle de la visibilité mutuelle des corps.
La licéité de la visibilité mutuelle des corps
Les signes et les vêtements sont en effet autant d’énoncés proférés dans un espace sémiotique, un « champ des signes », lequel n’existe qu’en présupposant un axiome fondamental, tellement obvie et inapparent qu’il échappe à la conscience, celui de la licéité de la visibilité mutuelle des corps[5], de l’ostensibilité autorisée des corps, justement : jusqu’à présent, ils y sont - au moins partiellement : hors les « pudenda[6] – réciproquement libres à montrer et licites à voir. Car, dans notre culture, le corps féminin n’est pas en totalité objet de pudeur sexuelle, n’est pas un « pudendum » total, et la tête n’est pas une « partie honteuse » ! Bref, selon nos normes, une tête n’est pas un cul. Je dirais donc que le principe pertinent est ici non pas celui, négatif on l’a vu, de laïcité, mais celui, positif, de licéité de l’ostension corporelle ! Et si l’on veut être cohérents, c’est au cœur de l’islam qu’il faut porter le fer de ce principe puisque c’est lui qui condamne comme illicite (haram) l’ostension du corps féminin, entrant ainsi en violente contradiction avec notre permissivité.
L’espace commun civilisé connaît certes de multiples grammaires vestimentaires, avec des régularités et des codes stratifiés et divers, quelquefois antagoniques, autorisant autant les phrases vestimentaires « correctes » — costard-cravate — ou courantes, voire désinvoltes et relâchées du casual, que la performance de « paroles poétiques » (la mode), ou encore de cris (excentricité, révolte vestimentaire, etc.). Mais toute cette sémiotique du vêtement, très diverse, n’en reste pas moins articulée en profondeur, de façon cohérente, par cette règle syntaxique, par ce principe civilisationnel sous-jacent : les corps s’entre-apparaissent mutuellement et librement, et la tête en fait partie[7]. Ce n’est pas illicite !
Ce principe de liberté crucial, que j’ai nommé de « licéité », régit tacitement toute la manifestation interpersonnelle dans l’espace civil-visible occidental. C’est le principe de liberté des mœurs appliqué à la visibilité mutuelle des corps. Il repose à son tour sur un principe plus profond qui est la maîtrise, par toutes les personnes individuelles, de leur propre corps, et de la phénoménologie de celui-ci (de sa manifestation). La « possession de son corps », c’est, au sens large, l’habeas corpus - « tu as ton corps » - solidement lié à la liberté individuelle. Elle est constitutive du « civil », de la civilité et de la civilisation[8]. Autrement dit, ce à quoi touche le voile islamique, ce qu’il menace, c’est cette loi de liberté de l’espace civil, bien plus que la loi de restriction de l’espace d’État. Ce n’est pas la laïcité, c’est la liberté.
NOTES
1 — Cet article est la reprise développée d’un texte précédent, beaucoup plus court, initialement intitulé « Sémiologie du voile et Islamophobie », formellement accepté à la publication dans les pages Débats et Opinions du Figaro, mais qui, de fait, est resté inédit.
2 — Ni même à se les remémorer personnellement, comme pourrait le faire un petit objet symbolique intime, entrant dans la catégorie des « signes mnémoniques ». Une croix ou un Maguen David en pendentifs sont de cet ordre.
3 — Je préviens tout de suite ici une objection évidente, celle de confondre le voile, ou foulard, avec la burka, le tchador ou le hidjab. Cette analyse estime justifié de les considérer comme équivalents dans leur signification profonde et dans leur dynamique tendancielle, comme on le constate aisément dans tous les pays où s’impose l’islamisme.
4 — Pris à la rigueur, d’ailleurs, c’est ce qui justifie que certaines institutions d’État, de la fonction publique, imposent à leurs agents, les fonctionnaires publics, des uniformes (police, armée, etc.). Il n’y a pas si longtemps, après tout, l’école laïque imposait une tenue « réglementaire » aussi bien aux enseignants qu’aux élèves (le tablier, l’uniforme pour les lycéens, etc.). C’est l’abstraction imposée par l’État à la société civile. Ce n’est pas par hasard que les républicains fantasment nostalgiquement l’école de Jules Ferry en « Hussards noirs » !
5 — J’ai choisi ce mot « licéité » qui signifie l’autorisation légale, le permis (ce qui est licite, du latin licere, être permis ), d’une part parce qu’il traduit parfaitement ce dont il s’agit dans la logique déontique : le licite, c’est ce qui n’est ni interdit, ni obligatoire. Mais ce n’est pas l’absolument libre, l’anarchique, c’est ce qui est conforme aux prescriptions. C’est l’équivalent du cacher juif. D’autre part, parce qu’il est précisément conforme à la terminologie islamique courante qui oppose ce qui est licite (hallal) à ce qui est illicite (haram), car c’est ainsi qu’on traduit généralement ces termes arabes. Voir, par exemple, l’ouvrage du théologien Abu Hamîd Al-Ghazâlî., Le Livre du Licite et de l’Illicite, trad. Morelon, Vrin, 1991. Vocabulaire qui convient donc à un univers qui est celui de l’obligation religieuse appliquée non pas au culte, mais à la vie sociale des mœurs, c’est-à-dire de la casuistique canonique concernant « l’usage des biens ». Ce terme de « licéité » est donc à la fois exact et pertinent. Je l’emploie aussi, on l’aura deviné, parce qu’il m’offre le plaisir d’une assonance amusante avec le principe même auquel je veux l’opposer, celui de « laïcité ».
6 — C’est-à-dire les parties sexuelles apparentes, objets de la « pudeur » (honte sexuelle naturelle selon Max Scheler, par exemple) et appelées pour cela familièrement « parties honteuses », même si dans la honte, c’est le visage qui rougit. Ce sont celles que cachent Adam et Ève (qui ne se voile pas la face !), après avoir goûté au fruit de l’arbre défendu, dans la Genèse.
7 — Pour une réflexion intéressante, et permettant de bien situer le problème, sur le rapport entre le visage et la honte sociale, en Asie, et qui montre ce que signifie « sauver la face », voir Erving Goffmann, Rites d’interaction, Paris, 1974.
8 — Voir, du point de vue de l’histoire du droit civil et de son rapport au corps, l’ouvrage indispensable de Jean-Pierre Baud, L’affaire de la main volée, une histoire juridique du corps, Seuil, Paris, 1993. Qui montre que le droit français, à cet égard, est différent du droit anglo-saxon. Le corps propre y est inaliénable (ce qui explique qu’on ne puisse en commercialiser des parties, comme le sang), et ne peut donc être une vraie propriété de son possesseur.