Par Hajkloufette (Hajkloufette) le jeudi 10 août 2006 - 10h12: |
Alors que ce matin on se leve face a un nouveau bilan insupportable 15 soldats tues et plus de 40 blesses ... Paraissent encore des photos du "" massacre "" de kana ... je suis certaine que Viviane nous prepare un super expose sur les faux morts ... les faux cadavres ... mais voila en hors d oeuvre une photo ... qui prouve plus que tout le tragi comique de la situation ...
Voici une image :
Par Victor (Victor) le jeudi 10 août 2006 - 10h02: |
Bertrand Delanoë
2006-08-10 06:38:00
M. Delanoë ''poursuit ses consultations avec les interlocuteurs afin d'élaborer des actions adéquates pour alléger les souffrances des civils en détresse. Il est en contact régulier avec l'Ambassadrice du Liban, Sylvie Fadlallah, le Chargé d'Affaires de l'Ambassade d'Israël, Raphaël Barak, et les responsables d'associations''.
''En sa qualité de Président de l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et de co-Président de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), M. Delanoë reste en liaison avec ses homologues de Beyrouth, Tripoli, Zahlé et l'Union des collectivités locales d'Israël (ULAI) pour identifier des besoins prioritaires.
Le 9 août, la Ville de Paris a anoncé qu'elle va relayer sur tous ses panneaux lumineux et sur le site Paris.fr deux initiatives d'aide humanitaire d'urgence destinées à recueillir des fonds en faveur des familles. En plus de ''Solidarité-Liban'', ouverte auprès de l'Ambassade du Liban à Paris, l'initiative ''Solidarité Israël-Nord'', ouverte par l'association Appel unifié juif de France (AUJF), est désormais portée à la connaissance des Parisiens et bénéficie du soutien de la Ville de Paris.
Les personnes de retour du Liban qui ressentent un besoin d'aide psychologique sont invitées à joindre la cellule CUMP du SAMU.
Le Conseil de Paris en septembre se prononcera sur le vote d'une aide exceptionnelle, destinée à appuyer les actions de soutien envers toutes les populations civiles meurtries par le drame''.
Le 25 juillet, Bertrand Delanoë, Maire de Paris ''a souhaité soutenir l'initiative de Mme Fadlallah qui avait ouvert un compte spécial ''Solidarité-Liban''. Cette information a été diffusée a partir du 26 juillet sur tous les panneaux lumineux de la Ville ainsi que sur la page d'accueil du site internet Paris.fr''.
Le 3 août, le CSW (Centre Simon Wiesenthal) avait exprimé dans une lettre au Maire de Paris son '''étonnement devant la campagne unilatérale " Solidarité-Liban " organisée par la municipalité''.
Le CSW ''avait félicité le Maire qui a pu collecter plus de 100 000 euros pour le Liban grâce à son statut de président de l'AIMF (Association internationale des maires francophones), et a suggéré de poursuivre cet élan de générosité en se rapprochant de par exemple de Shlomo Bohbot le maire francophone de la ville de Maalot, municipalité située au Nord d'Israël et touchée à de multiples reprises par les roquettes des terroristes''
Le 4 août, Roger Cukierman, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a demandé à Bertrand Delanoë, Maire de Paris, de mener une campagne d'aide aux victimes israéliennes, comme c'est le cas pour les victimes libanaises.
Il indiquait : ''Plus de 2 000 missiles du Hezbollah ont frappé le nord d'Israël et principalement les villes de Haïfa, Safed, Saint-Jean d'Acre, Carmiel et Metula. Plus d'un million d'Israéliens vivent dans des abris et plusieurs centaines de milliers se sont réfugiés dans le reste du pays. Leur situation nécessite également que la solidarité des Parisiens puisse s'exprimer à leur égard. Nous connaissons votre attachement aux droits fondamentaux et votre détestation de l'injustice''.
http://www.guysen.com/topnews.php?tnid=1020
Par Victor (Victor) le jeudi 10 août 2006 - 09h42: |
Semaine du jeudi 10 août 2006 - n°2179 - Monde
Tribune
La guerre inévitable
par Elie Barnavi
La conjonction de l'agressivité iranienne, de la montée en puissance du Hezbollah et de l'incapacité de la communauté internationale à faire appliquer ses résolutions ne laissait d'autre choix à Israël par Elie Barnavi
J'ai lu avec intérêt les contributions de Dominique Eddé et de mon ami Menahem Klein (« l'Obs » du 27 juillet et du 3 août). Elles me paraissent assez significatives du discours, disons, pour faire bref, de gauche, sur les événements du Liban. Homme de gauche moi aussi, et haïssant la guerre comme eux, je n'en revendique pas moins une petite place pour les tristes réalités de la géopolitique.
Voici donc les faits - hard facts, comme disent nos amis anglo-saxons.
1 - L'équipe au pouvoir à Jérusalem est constituée d'hommes et de femmes avec lesquels on peut avoir des divergences politiques fondamentales (j'en nourris moi-même), mais qui ne sont ni des brutes sadiques ni des idéologues fanatiques. Olmert est devenu au fil des ans un centriste bon teint, et plusieurs de ses ministres, notamment celui de la Défense, Amir Peretz, sont de vieux militants du mouvement La Paix maintenant. Par ailleurs, alors que l'opinion publique israélienne est profondément divisée sur l'opération dite Pluies d'Eté à Gaza, plus de 80% des Israéliens approuvent celle qui est en train de se dérouler au Liban. Il vaut la peine de se demander pourquoi.
La raison en est simple. Les Israéliens sentent bien ce que les deux situations, au-delà des similitudes apparentes, ont de fondamentalement différent. Je ne saurais mieux le dire que ce jeune réserviste israélien, signataire en son temps de l'appel de l'organisation Yesh Gvul (« Il y a des limites ! ») contre le service dans les territoires, cité par « le Figaro » du 1er août : «Les Palestiniens se battent pour une cause juste, même s'ils emploient parfois des moyens injustifiables. Le Hezbollah n'emploie que des méthodes injustifiables pour une cause injuste [...].»
2 - Aussi bien, Israël n'a d'intérêts au Liban que sécuritaires. Là-bas, pas de rêveries bibliques, et partant pas de revendications territoriales et pas de colonies. Ce qu'Israël ne cesse d'exiger de son voisin du nord depuis plus de trente ans - c'est-à-dire depuis que le Fatah, chassé de Jordanie par la Légion arabe du roi Hussein, a installé au Sud-Liban son Etat dans l'Etat -, c'est qu'il étende son autorité sur l'ensemble de son territoire, ce qui est tout de même la moindre des choses pour un Etat souverain. Et ce qu'il n'a jamais fait. Depuis que Tsahal s'est replié, en mai 2005, de la zone de sécurité qu'il y avait malencontreusement conservée et que la « ligne bleue » a été vérifiée au millimètre près par l'ONU, les provocations du Hezbollah, successeur du Fatah au Sud-Liban, n'ont jamais cessé. L'attaque du 12 juillet en territoire israélien a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Là où le Hezbollah, du propre aveu de son dirigeant, s'attendait à une riposte molle comme à l'habitude, Israël a réagi brutalement. Il était amplement temps.
3 - Israël n'a pas fait le Liban tel qu'il est : une collection de communautés religieuses coiffées par un Etat confessionnel intrinsèquement faible et dont la Constitution reflète l'équilibre nécessairement instable de ces communautés. C'est la France coloniale qui l'a ainsi conçu, et les Libanais eux-mêmes qui, par leurs divisions inter et intracommunautaires, l'ont ainsi perpétué. La force du Hezbollah est le résultat de la faiblesse de l'Etat libanais, qui en est l'impuissant otage. Il faut se rappeler que le « Parti de Dieu », avec son bloc parlementaire (35 députés sur 128 depuis les élections de l'année dernière) et ses deux ministériels, est partie prenante de ce malheureux Etat.
Cette impuissance est une explication, non une excuse. Car on peut à la rigueur comprendre que l'armée libanaise ait été à la fois incapable et peu désireuse de faire son métier dans le sud du pays. L'armée est elle-même le miroir fidèle des divisions communautaires : son commandant en chef, le maronite Michel Souleiman, est un chrétien prosyrien à l'image de son prédécesseur, le président de l'Etat Emile Lahoud, son adjoint est druze et une bonne partie de la troupe est chiite, perméable donc à l'influence du Hezbollah. En revanche, on comprend moins bien que le gouvernement central ait totalement abandonné la population du Sud-Liban, quelque 200 000 âmes gouvernées, administrées et encadrées par le parti intégriste.
4 -Cependant, le Hezbollah ne serait pas grand-chose sans ses deux puissants sponsors, la Syrie et surtout l'Iran. Le régime des mollahs fournit au Parti de Dieu l'essentiel de son financement - quelque 100 millions de dollars en moyenne par an -, de son armement et de son encadrement (les gardiens de la révolution). Tout cela transite par Damas, autrefois le véritable patron du Hezbollah, supplanté depuis son départ forcé du pays du Cèdre par Téhéran.
5 - Vue d'Israël, la situation devenait au fil des mois de plus en plus intolérable. Une milice puissamment armée, vouée ouvertement à sa destruction, a bâti le long de sa frontière un formidable dispositif d'avant-postes fortifiés et amassé un arsenal de 15 000 missiles de courte et moyenne portée capables, comme on le constate aujourd'hui, de frapper tous les centres névralgiques du pays. Cette milice est manipulée par un Etat dont le président, un énergumène messianique qui attend l'apocalypse pour demain, proclame urbi et orbi la nécessité de «rayer Israël de la carte» et s'en donne les moyens : l'arme des derniers jours.
Pour tous ceux qui savent lire une carte géopolitique, la réaction israélienne n'était qu'une question de temps. Il était évident que la conjonction de l'agressivité iranienne, de la montée en puissance de sa marionnette libanaise et de l'incapacité de la communauté internationale à faire appliquer ses propres résolutions ne laissait d'autre choix à Israël que de frapper avant que l'arsenal du Hezbollah et la course de l'Iran à l'arme nucléaire n'altèrent définitivement l'équilibre stratégique dans la région. La campagne israélienne au Liban n'a donc rien d'une «guerre des fous» (on a connu « l'Obs » mieux inspiré dans le choix de ses titres chocs). C'est, par Hezbollah interposé, la première (et il faut l'espérer la dernière) guerre israélo-iranienne. De son issue dépendra l'avenir non seulement d'Israël au Proche-Orient mais de tout ce que cette région compte de modéré et de rationnel.
6 - Il est certain que les pays arabes ont parfaitement compris cela, les encouragements discrets reçus par Jérusalem en témoignent. La tragédie de Cana les a fait changer de ton mais pas de stratégie. Hassan Nasrallah a déjà remplacé Ben Laden dans l'imaginaire arabe et l'on brandit ses portraits au Caire avec ceux de feu Nasser. Que le Hezbollah sorte victorieux de cette confrontation et alors l'audace de Téhéran ne connaîtra plus de limites. Libérée grâce aux Américains du contrepoids irakien et grâce aux Irakiens de la menace américaine, puissance pétrolière de surcroît et maîtresse du détroit d'Ormuz par où transite près du quart du commerce mondial d'or noir, suzeraine de la Syrie et du Liban, incontournable dans l'Irak chiite et en Asie ex-soviétique, la mollarchie n'aura plus de rivaux sérieux dans la région. Avant même d'accéder au feu nucléaire. Il faudra alors faire son deuil de tout « désengagement » des territoires occupés, et la paix entre Israël et ses voisins sera à ranger au rayon des utopies.
7 - L'espace me manque pour discuter ici l'efficacité de la riposte israélienne comme sa « proportionnalité ». Mais quels que soient les doutes qu'on puisse nourrir sur celle-là et les réserves qu'on est en droit d'émettre à propos de celle-ci, il devrait être évident pour tout le monde que la communauté internationale doit tout faire pour empêcher un retour au statu quo ante, qui serait aussitôt interprété comme une victoire du Hezbollah et que, de toute façon, Israël n'acceptera pas. A défaut du désarmement de la milice intégriste, difficilement envisageable pour le moment, une force internationale conséquente, sous l'autorité juridique de l'ONU mais surtout pas sous son commandement (l'Unifil a fait largement la preuve de son inefficacité), est la première condition d'une stabilisation de la situation sur le terrain. L'occupation par Tsahal d'une bande frontalière de quelques kilomètres de large en territoire libanais n'a pas d'autre objectif que de la remettre à ladite force internationale, en évitant dans l'intervalle le retour pur et simple des terroristes du Hezbollah.
8 - A plus long terme, cette crise doit déboucher sur une solution politique globale. N'en déplaise à la diplomatie française, le volet libanais du règlement politique passe nécessairement par la Syrie. Il faut absolument briser l'axe Damas-Téhéran, qui repose davantage sur une alliance de proscrits que sur une réelle convergence d'intérêts.
Et bien sûr il est grand temps de s'occuper sérieusement du volet palestinien. Le cadre d'un accord raisonnable est connu depuis longtemps. Là encore, à moins d'une implication forte de la communauté internationale, nous resterons avec le cadre vide, sans l'accord.
Professeur émérite d'histoire de l'Occident moderne à l'Université de Tel-Aviv, ancien ambassadeur d'Israël à Paris de 2000 à 2002, Elie Barnavi a publié en février « Israël-Palestine, une guerre de religion ? » (Bayard).
Elie Barnavi
http://www.nouvelobs.com/articles/p2179/a313640.html?PHPSESSID=bae5edc4a86f8975ccf07a805c5c6333
Par Nao (Nao) le jeudi 10 août 2006 - 02h26: |
It will get worst before it gets better.
Helas nos freres continuent de tomber.. et notre coeur a mal. Nous sommes tous des familles endeuillees. Que Dieu protege nos hayalim et les aide dans l'aneantissement total de nos ennemis!
15 réservistes ont été tués mercredi au Liban sud dans quatre accrochages.
Quatre d'entre eux on été tués après que des terroristes aient tiré un missile sur un tank à Aita al-Shaab. Neuf sont morts ensevelis sous les décombres d'un bâtiment qui s'est écroulé après avoir été touché par un missile à Dabel. Un autre a éé tué par un obus de mortier à Kfar Kaliya et le dernier a été tué par des tirs amis.
Guysen.Israël.News
Par Soleil (Soleil) le jeudi 10 août 2006 - 05h06: |
Comment: Not too late to win
By BINYAMIN NETANYAHU
The government's decision comes late, very late,
but not too late.
Destroying Hizbullah's fighting capacity and
missile arsenal remains the objective that Israel
must achieve. Clearly, air power alone cannot do
so and a major ground offensive is necessary.
While this should have been done considerably
earlier, it nevertheless should be done today.
Firstly, on the military front, our goal should
be victory over Hizbullah, a proxy military force
for Iran.
Secondly, on the hasbara (public relations)
front, we have to fend off the attacks and
vilification of Israel in order to gain time for
the military objective.
And thirdly, on the civilian front, the
government must immediately declare a state of
emergency. This is a war that, for the civilians,
is worse than previous wars - longer and more
costly in lives and property.
These are the objectives that I will support.
In war, you must achieve your objectives. It is
painful, but it will be much more painful for the
country - in lives lost, cities paralyzed and
security imperiled - if we have to face future
rounds because we did not win this one.
Par Mena (Mena) le jeudi 10 août 2006 - 02h22: |
Breaking : Israël engage le gros de son armée (info # 011008/6) [scoop]
© Metula News Agency
Metula, 01h 30 locales, jeudi,
3 soldats israéliens supplémentaires sont morts depuis notre Breaking de 19h 13 hier soir. Cela porte à 15 le nombre des combattants hébreux tués en un seul jour de guerre.
1 soldat a trouvé la mort, hier matin, sur le front ouest, touché par erreur par l’un de ses camarades. 4 sont tombés à Aïnt-Ashab, lorsqu’un missile antitank russe Kornet, du type de ceux que Poutine jurait ne pas avoir livré à la Syrie, a fait exploser leur char. Un autre militaire a péri, hier soir, dans les combats qui font rage face à notre rédaction, dans la plaine du Merjin.
Mais le plus grand drame s’est produit dans le village de Debel, lorsque qu’un groupe de 9 réservistes a été foudroyé par un missile antichar qui a explosé contre le mur de la maison dans laquelle ils avaient trouvé refuge. Aucun n’a survécu.
De plus, Tsahal a évacué mercredi 38 de ses militaires blessés.
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Autour de la rédaction, c’est la guerre totale. Depuis 18h l’armée canarde, notamment depuis notre lotissement, les positions intégristes de tous ses tubes, sans avoir marqué le moindre temps de répit.
Une colonne impressionnante de plusieurs kilomètres de chars a traversé notre petit village pour pénétrer au Liban. A l’heure qu’il est, elle a déjà atteint et traversé les villes chrétiennes de Kléa et Marjayioun, dans lesquelles les soldats ont été reçus en véritables libérateurs de l’oppression islamiste.
Malgré leurs pertes, les soldats de Jérusalem conservent une motivation intacte. Leur puissance de feu déferle au Sud-Liban tel un rouleau compresseur irrésistible.
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L’offensive sur le Litani n’a toutefois pas encore officiellement débuté et le gouvernement libanais possède encore, et pour quelques heures, le recours d’accepter, telles quelles, les provisions de la proposition américano-française initiale. Le déploiement de Tsahal constitue, au-delà du moindre doute raisonnable, une mise en demeure en bonne et due forme en accord avec la Maison Blanche. Un ultimatum destiné à M. Siniora, mais également, au Hezbollah, aux Iraniens et aux Syriens.
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Selon nos sources des deux côtés de la frontière, les intégristes ont perdu au moins 70 hommes mercredi. Nous sommes aussi en mesure d’affirmer, preuves à l’appui, que des Gardiens de la révolution iraniens font le coup de feu aux côtés des islamistes libanais.
L’armée a trouvé des cartes d’identité perses sur nombre de cadavres ennemis ramassés à l’issue des affrontements.
Par Email (Email) le jeudi 10 août 2006 - 02h02: |
L'ONU version francaise : un croc en jambe a Israel
La decision de l'onu, amendee par Jacques Chirac, serait de demander un cesser le feu immediat, le retrait des forces Israeliennes, remplacees avec la benediction de Nasrhala, par les forces impotentes de la Finul. Le Hizbola restant intouchable ainsi que son arsenal : un coup de couteau dans le dos d'Israel et la victoire des terroristes recompenses de leurs crimes impunis.
Chirac : renoncer au cessez-le-feu immediat serait «la plus immorale des solutions»
lefigaro.fr (avec AFP et AP).
Publie le 09 aout 2006
C'est ce qu'a jete Napoleon a son ministre des Affaires Etrangeres, en 1809...:
"Ah! tenez, vous etes de la merde dans un bas de soie."
Rien n'a change en Aout 2006.
G. Levy
Par Kinor (Kinor) le mercredi 09 août 2006 - 22h59: |
Oz lé-Israël
http://www.ozleisrael.org/ozleisrael.htm
Par Viviane (Viviane) le mercredi 09 août 2006 - 22h33: |
Je suis heureuse d'avoir retrouvé mon identificateur et mon mot de passe! Je prépare un commentaire sur les faux cadavres, mais comme on dit la-bas dis!ce soir je suis H. S. et j'ai sommeil. A demain, c'est promis. Viviane.
Par Victor (Victor) le mercredi 09 août 2006 - 21h30: |
Point de vue
Liban : le mauvais calcul iranien, par Joschka Fischer
LE MONDE | 07.08.06
La guerre qui fait rage actuellement au Liban n'est pas celle du monde arabe contre Israël, mais plutôt celle des forces radicales de la région - du Hamas et du Djihad islamique palestiniens comme du Hezbollah libanais, avec l'appui de la Syrie et de l'Iran - rejetant fondamentalement tout accord avec Israël.
Trois éléments ont joué en faveur du conflit : soulager le Hamas de la pression exercée au sein de la communauté palestinienne vers la reconnaissance d'Israël ; saper la démocratisation du Liban, qui marginalisait la Syrie ; enfin, éviter le débat autour du programme nucléaire de l'Iran, tout en permettant à celui-ci de montrer à l'Occident de quels "outils" il dispose en cas de conflit.
Les gouvernements arabes modérés sont tout à fait conscients des enjeux de cette guerre : l'hégémonie régionale de la Syrie sur le Liban et la Palestine et, à une plus grande échelle, l'hégémonie revendiquée par l'Iran sur tout le Moyen-Orient. Toutefois, la guerre au Liban et à Gaza pourrait bien se révéler le résultat d'une grave erreur d'appréciation de la part des radicaux. Lancer des missiles sur Haïfa, troisième ville la plus importante d'Israël, constituait la limite à ne pas franchir. Cet acte aura de graves répercussions, car il a mis en lumière qu'au-delà des questions de territoire, de restitution, ou d'occupation, le projet radical posait la question de la pérennité d'Israël.
Mais le front radical du refus a sous-estimé la détermination d'Israël ainsi que sa force de dissuasion. Il a aussi révélé au monde entier les aspirations hégémoniques de l'Iran. La folie de cette situation est évidente : il ne faut pas beaucoup d'imagination pour voir ce à quoi le Moyen-Orient ressemblerait si une protection nucléaire iranienne abritait les radicaux. Et ce mauvais calcul deviendra flagrant à mesure que quatre éléments s'imposeront dans ce conflit :
- le refus d'Israël de se laisser aspirer dans un conflit terrestre au Liban ;
- la mise en oeuvre de la résolution 1559 des Nations unies, qui prévoit le désarmement de toutes les milices du Liban avec l'aide de la communauté internationale et rend tout retour au statu quo impossible ;
- la transformation de la coalition composée de pays arabes modérés (dont les Palestiniens modérés), et pour l'heure à l'état de germe, en initiative de paix robuste et sérieuse ;
- l'engagement solide du Quartet, avec une forte participation des Etats-Unis, pour trouver enfin une solution viable à la question de la Palestine et pour apporter à ce pays les garanties politiques, économiques et militaires nécessaires à sa survie.
Israël a un rôle essentiel à jouer. Par deux fois, il a procédé à des retraits unilatéraux de ses troupes derrière ses frontières, au Liban sud et à Gaza. Par deux fois, la "terre de paix" prônée par Israël s'est transformée en "terre de guerre".
Israël vit donc sous la menace, et l'idée de faire la paix avec ses voisins arabes semble plus improbable que jamais. Pourtant, je pense que cette guerre au Liban peut ouvrir une nouvelle voie au processus de paix.
Plus tôt le feu cessera, mieux ce sera. N'oublions pas que c'est le clash au sein du Hamas sur la question de la reconnaissance d'Israël qui a déclenché le conflit. Et n'oublions pas, non plus, la position des gouvernements arabes modérés au sujet de cette guerre et des intentions cachées de ceux qui l'ont provoquée.
La sécurité d'Israël rend la restructuration interne du Liban et la garantie de la souveraineté de l'Etat non négociables. C'est précisément maintenant qu'il faut jouer la carte syrienne et amener le président Bachar Al-Assad sur la voie de la normalisation. Avec le plateau du Golan, Israël détient entre ses mains l'élément-clé. Sans la Syrie, l'Iran serait isolé, et la situation en Irak bénéficierait également d'un tel changement. Finalement, la situation n'est pas si désespérée pour les Palestiniens. Les responsables du Fatah et du Hamas détenus dans les prisons d'Israël sont parvenus à un consensus sur l'acceptation d'un Etat palestinien à l'intérieur des frontières de 1967. Il convient d'encourager cette nouvelle réalité palestinienne. Mais, en toute honnêteté, un retour à la configuration de juin 1967 ne me paraît pas envisageable.
En Israël, la prise de conscience d'une menace stratégique sera-t-elle à l'origine d'une approche nouvelle qui rendra les débats sur la terre et les colonisations obsolètes ? Quoi qu'il en soit, on peut penser que, face à une guerre qui menace l'existence même du pays, les questions de sécurité régionale se verront accorder davantage d'importance. Mais quelle stratégie adoptera Israël en matière de sécurité pour l'avenir ?
A l'heure actuelle, l'Etat hébreu met l'accent sur sa force de dissuasion massive, mais il serait sage qu'il profite de sa position de force pour prendre l'initiative politique et diplomatique afin de proposer une paix totale à tous ceux qui reconnaissent déjà son existence et se prononcent en faveur d'une renonciation permanente à la violence, pas seulement dans les mots, mais aussi dans les faits.
Le temps est maintenant venu de voir les choses en grand, tant pour Israël et ses voisins que pour les Etats-Unis et l'Europe. Cette guerre offre une chance de paix durable. Ne la laissons pas nous filer entre les doigts.
Joschka Fischer, ancien ministre des affaires étrangères et vice-chancelier de l'Allemagne.
© Project Syndicate/Institut des sciences humaines, 2006. Traduit de l'anglais par Magali Decèvre.
Joschka Fischer
Article paru dans l'édition du 08.08.06
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-801592,0.html