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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires d'Aout 2006: Archive jusqu'au 19/août/2006-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 19 août 2006 - 06h08:

Felix Mendelson etait compositeur.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Réda (Réda) le samedi 19 août 2006 - 03h31:

À monsieur Richard,

cher monsieur,

merci de m'éclairer de vos lumières, mais permettez moi d'apporter un contre argumentaire, des fois j'ai l'impression que vous faites l'amalgame entre arabes et musulmans, sachez que je ne suis pas arabe mais amazigh, la presse arabe, je l'ai en sainte horreur. quand vous me parlez de toutes ces atrocités, surtout celle que j'ai personnellement vécue en algérie

Je me permets de vous dire que vous prêchez dans la maison d'un convaincu, vous savez certes on est de culture différentes mais cela n'empêche que lorsque je vois des enfants démembres, par des bombes, cela me fait vraiment mal au coeur, qu'ils soient libanais, palestiniens ou israélien, je crois qu'on a pas le droit de leur ôter leurs innocence, on pourra discuter longtemps des termes à utiliser, N'empêche que ni les enfants de kfar qana, ni les enfants soldats de tsahal ne reviendront à la vie. Arrêtons de justifier l'injustifiable, un gradé de tsahal avait fait cette déclaration "si nous avions su que des civils étaient dans la maison à Qana, nous l'aurions pas bombarder"
Arrêtons de voir des complots partout, on n'est pas obligés de s'aimer pour vivre en bonne intelligence,

Dire que tous les musulmans sont violent, équivaut à dire que tous les juifs sont Sionistes.
Nous sommes des descendants de sidna Brahim, donc cousins, alors essayons tout simplement d'être des cousins.
Que les hommes de bonne volonté puissent enfin dialoguer inchallah.

Réda.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Réda (Réda) le samedi 19 août 2006 - 04h22:

Je voulai juste vous demander les amis, ce que veut dire le mot MACCHIA?
Merci d'avance.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Richard_S (Richard_S) le vendredi 18 août 2006 - 23h24:

Reponse a Réda sur son message d'hier ou il parle du "carnage de Qana"


Monsieur Réda,

Je vois que vous reprenez les slogans de propagande de la presse Arabe comme "carnage de Qana" qui me rappelle un autre evenement recent "le massacre de Djenine".

Je ne veux pas entrer dans une polemique avec vous sur le fait qu'il y a beaucoup de questions qui n'ont pas recu de reponses sur ce bombardement de Qana ni si les victimes etaient des civils ou des combattants du hezbollah .

Mais reflechissons quand meme ensemble : ces mots de "carnage" et "massacre" ne doivent pas etre utilises a tout bout de champs :

- "carnage de Qana" bilan officiel du gouvernement Libanais : 27 morts

- "Massacre de Djenine" (bilan officiel de l'ONU) : 54 morts

Bien sur, je suis d'accord avec vous qu'une seule victime est deja trop.

Mais en comparaison avec ces "crimes horribles" , je veux mettre le nombre de victimes d'autres evenements sanguinaires du monde Arabe et Musulman :

- Darfour : 200.000 morts non-Arabes (assassines par les Arabes)

- Guerre Iran-Irak : 1 million de morts

- Guerre civile Algerienne : 170.000 morts

- Septembre noir en Jordanie ou le roi a fait tuer 30.000 palestiniens

Si vous voulez, je pourrais vous citer d'autres examples mais ceux la devraient suffire.

Comme vous le voyez, il n'y a pas photo entre les "massacres" et "carnages" d'Israel et ceux du monde Musulman.

Alors avant de parler de "massacres" et "carnages", je vous demande s'il vous plait de reflechir, de vous informer sur la veracite des faits relates dans la presse Arabe et mettre les choses en perspective.

Richard

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Réda (Réda) le vendredi 18 août 2006 - 22h13:

Bonsoir, je suis toujour aussi effaré de lire le terrorisme "islamique", étant musulman, je me sens visé, insulté et humilié, j'aurai aimé que vous utilisiez le terme d'intégrisme ISLAMISTE. Point d'honneur, lisez le livre de David Grossman, le vent jaune. Aussi, j'aimerai savoir pourquoi mes message à EMAIL ont été censurés. Réda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le vendredi 18 août 2006 - 21h14:

La Marche nuptiale de Mendelson.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 18 août 2006 - 22h31:

Je préfère mettre une poésie qui nous animera je l'espère après tant de tristesse et de deuil que notre peuple vient vivre

Pensées

J’apprécie le passé qui ne nous dérobe pas du présent
Il devient sacré s’il nous rend heureux et contents
Le vie n’est qu’au présent et le présent né de la vie
Laissez à chacun son choix, qu’il ne devienne une proie
Ecrire sur les temps passés c’est vouloir bien avancer
Tous les faits d’aujourd’hui deviennent de l’histoire
Cherchez, excavez, fouillez, documents, sites et monuments
Afin de découvrir le passé, mais vivre et sentir ce moment

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 18 août 2006 - 21h49:

Cher Sarel , quel plaisir de voir que vous avez relevé la question du judaïsme que j’avais involontairement soulevé. A mon âge je peux le dire sans crainte, que c’est justement le peuple juif lui-même qui a enseigné au monde et partout là où il se trouve, les bonnes et les mauvaises choses et comme vous le dites : « Dernièrement un parti politique avait pour but de porter atteinte a ce JUDAISME tout en se nommant JUIF. » Ce sont justement ces mêmes individus qui se croient au-dessus de tout le monde. Leur intelligence et leur savoir les rendent arrogants. Ils cèdent volontairement le fruit de leur intelligence à diverses forces, l’essentiel que celles-ci les flattent et leur donnent des prix honorifiques. Ils veulent êtres Goy dans leur propre pays et dans d’autres pays sans se convertir, ou ils sont plus religieux que les pieux discrets. Ils veulent imposer leur volonté qu’elle soit de liberté ou de croyance au peuple, en croyant que Dieu a besoin de leurs prières et de leurs sacrifices. Ils veulent jouir de la grâce des autres peuples et aussi de celle d’être juifs. Ils ne me dérangeraient pas, si au moins ils laisseraient le peuple juif vivre comme bon lui semble, sans changer comme vous le dites leurs commandements, leur religion, leur tradition ou leur histoire. Ce sont ces même juifs qui aujourd’hui pèseront sur la balance politique des Etats-Unis et d’Israël. Ils veulent faire avancer la démocratie ou le fanatisme de droite alors que le peuple et la masse sont loin de toutes ces tendances. Ils font de tout pour avoir le pouvoir, que ce soit religieux, économique, scientifique ou artistique. L’essentiel d’atteindre une place assurée dans l’implantation de leur l’idéologie et d’avoir une place sûre et dominante dans leur fonction. Ce sont ces mêmes gens qui avaient créé le communisme Ce sont ces mêmes juifs qui aujourd’hui veulent transformer la langue hébraïque en une langue européenne et non orientale. Ils l’ont si bien perfectionné de sorte qu’elle reste une langue parfaite, sans âme et sans esprit. Ce sont eux qui avaient créé l’Etat d’Israël sans tenir compte de son environnement et des peuplades avoisinantes. Israël aujourd’hui a besoin de leaders versés dans la politique mondiale et militaire ils doivent connaître la sensibilité de leur peuple et des peuples du Moyen Orient. Des leaders qui sont sensibles à la souffrance du peuple. Israël n’a pas besoin de leurs prières, ni de leurs sacrifices, ni de la vengeance, mais de leur amour, de leur compassion et de la paix. Je résume en quelque mots du prophète Isaïe ( Yechayahou ) Hoy Maguié Bayet BevaYet Yakrivou Veouchavtem Levadkhem Bekerev Haaretz. » et

un dicton d’un autre prophète dont je ne me souvient pas de son nom qui dit: « MeharsaYekh ou MahravaYekh Mimekha Yetzou »
Chabbat Chalom et Chavoua Tov.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Deutéronome (Deutéronome) le vendredi 18 août 2006 - 20h20:

au fait une question hors sujet qui peut me renseigner je ne sais plus si Mendelson était écrivain ou musicien ?!!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 18 août 2006 - 19h29:

"Ouala Françiin, ouala batikh !" (info # 011808/6) [Analyse]

Par Michaël Béhé à Beyrouth © Metula News Agency



Vendredi prochain, la remise de toutes les positions israéliennes sur notre sol à l’armée libanaise devrait être achevée. C’est, en tous cas, ce qui a été conclu lors des nombreuses et cordiales réunions tripartites – ONU – Liban – Israël – qui se sont tenues, et continuent de se dérouler, au siège de la FINUL à Naqura.



Intelligente décision de hâter le mouvement, s’il en est, après le coup de bluff de Douste-Blazy au Conseil de Sécurité. Rappelez-vous, c’était la semaine dernière, la France de Chirac faisait des pieds et des mains pour arrêter l’avance des troupes israéliennes et priver ainsi l’Occident d’un succès par K.O contre le terrorisme islamique. Les discussions sur une éventuelle cessation des hostilités entre l’ambassadeur de Paris et John Bolton étaient au point mort. Le point d’achoppement, qui semblait indébrouillable : comment s’assurer que notre armée, assistée des forces internationales, serait capable d’empêcher le Hezbollah de se réarmer et de retourner sur ses positions au Sud ?



C’est à ce moment-là que le ministre des Affaires Etrangères du Quai d’Orsay, dépêché au pas de charge par son président à Manhattan, sortit un lapin de son chapeau magique : la France était disposée à remplacer "immédiatement" les forces israéliennes, qui comptaient alors environ 35'000 hommes entre nos cèdres.



Impossible pour le département d’Etat et la belle – quoiqu’un peu naïve face à des Orientaux – Condoleezza de rejeter une offre aussi courageuse ! La France s’apprêtait à venir en aide, autrement qu’en paroles creuses, à son petit Liban protégé et à envoyer sa Force de Dissuasion asseoir notre souveraineté dans le Sud de notre pays.



Quelques heures à peine après ce coup de poker, le Conseil de Sécurité votait la fin des hostilités à l’unanimité – pensez donc, la France allait désarmer les scories du Hezbollah – ce dont même Jérusalem et Washington, éblouies par la bravoure gauloise, se félicitèrent.



Premier méchant coup de vent sur les guirlandes de la fête : au début de cette semaine, lorsque le gentil général en chef de la FINUL, l’autre français, Alain Pellegrini, déclara publiquement, sans se soucier des engagements de son ministre, qu’il estimait à un an le temps qu’il faudrait au corps expéditionnaire international, fort de 15'000 hommes, pour prendre ses quartiers au Sud-Liban.



Hier ce fut le pot aux roses, sorti de la bouche de Jacques Chirac : "Ouala Françiin, ouala batikh !" (Pas de français et pas de pastèques !), la France entend envoyer… 200 soldats en tout et pour tout pour nous aider !



Et, pour en avoir parlé de vive voix avec des officiers français, selon toute vraisemblance, il s’agira de légionnaires dont la vie importe à l’Elysée encore bien moins que la parole qu’elle a donnée à l’ONU.



Une blague, une mauvaise blague parisienne, qui place le frêle Liban libéré au pied du mur. Le Liban qui reconnaîtra ses amis et qui a appris à différencier les intérêts particuliers du pensionnaire de l’Elysée avec certains de nos politiciens véreux de ceux de notre peuple.



Au Quai d’Orsay, on rit de toutes ses dents du bon tour joué à l’Amérique et à Israël. Comme si le coup avait été prévu de longue date. Ce qui est entièrement faux : c’est l’état-major de l’armée tricolore, qui n’avait pas été consulté avant l’annonce de Douste-Blazy à Manhattan, qui a catégoriquement refusé l’ordre de Chirac d’intervenir chez nous. "Le souvenir du Drakkar est encore bien trop frais dans nos esprits", m’a confié l’un des officiers venus d’Hexagonie, ajoutant que "la relation de force, au sein de l’Etat français, entre l’armée et la présidence est telle, que nous n’avons rien à faire des ordres stupides des politiciens et qu’il ne disposent d’aucun recours contre les décisions de notre état-major".



Chirac, désobéi par la Grande muette, va au devant d’autres désagréments, diplomatiques, ceux-ci. En effet, au département d’Etat et à la Maison Blanche, on ne rit pas de l’humour français, et un personnage prédominant de l’ambassade US à Beyrouth m’a prévenu, pas plus tard que ce vendredi matin, que "cette infamie ne se passerait pas en silence et que le président (Bush) réservait aux Frenchies un chien de sa chienne…".



De toutes façons, la même ambassade a rappelé hier au gouvernement Siniora l’obligation qui est sienne, non seulement de déployer notre armée au Sud mais également de désarmer et d’en déloger le Hezbollah.



Ce rappel n’était toutefois pas nécessaire. Siniora a bien compris que le Liban devait d’abord compter sur lui-même avant d’envisager de recevoir une quelconque aide étrangère. Aussi, le gouvernement a pris les devants : il a envoyé l’armée au-delà du Litani, drapeaux au vent et uniformes impeccables. Nos soldats ont été accueillis dans la liesse par les populations civiles.



Et c’est important. D’abord, parce que le Moyen-Orient est une terre de symboles bien plus que de tactiques, et que le déploiement de nos militaires, avec fifres et tambours, signifie déjà une victoire pour le Liban et une défaite pour la Syrie, l’Iran et leurs va-mourir du Hezbollah. N’oublions pas que ces acteurs du jeu régional ont tout fait pour s’opposer à l’installation de nos hommes sur la frontière israélienne.



De plus, les gouvernements israélien et libanais font une lecture commune de la situation stratégique qui prévaut : le Hezb est cuit militairement, et mieux vaut ignorer les miliciens, issus de la réserve de sa réserve, qui se montrent dans les villages méridionaux, que de leur donner la chasse. C’est pour cela que l’on voit desdits miliciens bravacher devant les caméras de TV, à quelques mètres des tanks de Tsahal. En tant que force militaire dont il faudrait actuellement tenir compte, les Fous de Dieu ont cessé d’exister. Ils ne sont pas en état de reprendre le combat, loin s’en faut.



Pour son excellente analyse d’avant-hier, j’ai transmis à mon ami et collègue Jean Tsadik mes bilans des morts du Hezbollah. J’ai fait état de moins de 100 de ses "vrais soldats" en état de combattre, j’ai dit que sur 3'500 personnels armés dont il disposait il y a 36 jours, il ne restait plus à Nasrallah désormais que 1'000 seconds ou troisièmes couteaux disponibles.



Certains ont demandé d’où je tenais mes chiffres ? Laissez-moi leur dire, tout d’abord, dans ces pages, qu’ils n’ont pas beaucoup de mémoire : le 29 juillet, dans mon article [Les gens les plus hypocrites de la terre], je donnais déjà un bilan provisoire des combats. Il était à la fois en contradiction avec les chiffres fournis par les autorités israéliennes et libanaises ; trois jours plus tard, elles corrigeaient très substantiellement leurs estimations pour rejoindre les miennes [1].



Ensuite, pour un journaliste qui fait correctement son métier et qui lui consacre du temps et de l’énergie, il n’est pas très compliqué de connaître le nombre des morts et des blessés occasionnés par un conflit : ce sont les âmes et non les corps qui rejoignent l’éther. Il suffit, dans ces conditions, de contacter les hôpitaux, de compter les ensevelissements, de comptabiliser le chiffre des Shayd sanctifiés par les télévisions chiites et pro-syriennes – chiffre qui n’est pas communiqué à la Croix-Rouge ni aux autorités civiles – pour avoir le bon décompte. Cela m’a pris quatre heures de travail et une dizaine de coups de téléphone, c’est tout…



Quant aux petits futés qui sont allés encore plus loin, en mettant en doute jusqu’à mon existence physique, je les invite à bien relire mon dernier article, ce qui leur épargnera de faire l’effort minimal de relire tous ceux que j’ai rédigés durant les six dernières années, et qui figurent sur Internet ainsi que sur le moteur de recherche de MON agence de presse, la Ména [2]. Que celui qui y trouve la moindre contre-vérité factuelle lève le doigt et accuse mes écrits ou ma personne de déraison ou même d’inconsistance ! Je me veux journaliste modeste et factuel, or, qu’y a-t-il de plus simple que de vérifier mes affirmations, notamment, mais pas seulement, quant à l’état de ma capitale, Beyrouth ? J’ai fait une description précise, photo-satellite à l’appui, des zones détruites et de celles qui sont intactes, encore ai-je exagéré les dégâts : c’est 97 % de Beyrouth qui est sauve et dont le cœur bat, plein d’espoir, en vue de temps meilleurs, débarrassée des fous criminels du Hezbollah.



Et je ne suis pas le magicien David Copperfield, je n’ai pas le don de changer l’aspect de ma ville avant qu’on puisse y constater l’étendue des dommages. Est-ce donc ma faute si la plupart des journalistes en poste ici se taisent et passent leur temps à montrer la désolation régnant à Haret Hreïk et à Daaya ? Chacun son éthique, la mienne possède l’avantage considérable d’être vérifiable.



D’ailleurs, l’armée libanaise, la 9ème brigade, précisément, a investi hier Daaya, qui était l’une des deux cités interdites du Hezbollah dans notre capitale. Interdites, quitte à me répéter, mais il faut que cela pénètre bien dans vos consciences, à nos concitoyens non-chiites, à notre police, à notre justice et à notre armée, justement ! On comprend mieux ainsi l’importance de cette opération militaire et l’importance qu’il y aura à observer ce qu’il va en advenir : si nos soldats demeurent à Daaya et empêchent durablement la reconstruction de la ville Hezbollah dans la ville, ce sera le signe que mon pays a véritablement retrouvé son indépendance et sa souveraineté. Si, au contraire, les intégristes parviennent à reconstruire leur bastion, avec l’argent des Iraniens, cela démontrera que le Liban est toujours occupé.



Au Sud, se passant des promesses de Chirac et de sa clique, nos soldats seront sous peu sur la frontière internationale. D’après les bruits qui courent dans les rangs de l’armée, il faudrait environ un an au Hezb pour remobiliser des hommes, les entraîner et les réarmer. Ce, à la condition que le Liban, Israël, et les partis sérieux de la communauté internationale laissent faire les fanatiques chiites. A constater la tournure générale que prennent les événements, je crois que la tâche de Nasrallah ne sera pas aisée, surtout si l’on prend en compte que nous n’avons pas l’intention de réparer les dommages causés par la guerre, pour qu’il procède à une nouvelle provocation d’Israël. Surtout aussi, si l’on considère que ce sera nos soldats qui seront en première ligne, et qui accuseraient le choc initial lors d’une nouvelle offensive de Tsahal.



Il existe une autre prévision, encore à l’état de rumeur, mais qui a la vie dure : dès la fin du déploiement de notre armée sur la frontière, Israël et le Liban procéderont à un échange de prisonniers. Ensuite, et comme cela est prévu dans la résolution 1701, la solution du différend – artificiellement créé et entretenu par les intégristes et leurs commanditaires étrangers – dit des Fermes de Chebaa sera soumis à l’arbitrage du Secrétaire général de l’ONU.



Il est bon de rappeler, à ce propos, qu’Israël n’est pour rien dans cette dispute qui nous oppose à la Syrie. Il s’agit de définir si cette région appartient à la Syrie, auquel cas, sa solution s’inscrit dans d’hypothétiques négociations entre l’Etat hébreu et le régime de Damas, ou s’il s’agit d’un territoire libanais, auquel cas, Jérusalem ne voit aucune objection à nous le "rendre".



En fait, comme en témoigne ce billet de banque libanais que j’avais montré aux lecteurs de la Ména il y a déjà plusieurs années, ce territoire, qui n’y figure pas à l’intérieur de nos frontières, est incontestablement syrien. Kofi Annan l’a d’ailleurs parfaitement reconnu. Mais à présent, pour éliminer tout différent – même factice – entre le pays des cèdres et celui des Hébreux, le Secrétaire général pourrait faire adopter une décision beaucoup plus musclée à son égard. Décision que les deux pays sont invités par la 1701 à respecter.



c:/


Le billet de 1’000 livres libanaises que la Ména avait produit en exclusivité

et qui apporte la preuve que, pour le Liban, les

Fermes de Chebaa (le point rouge, à la pointe de la flèche rouge) se situent en Syrie




Sauf imprévus, ces dispositions pourraient intervenir extrêmement rapidement. Beaucoup plus vite que la plupart des observateurs ne l’imaginent, tant les deux peuples concernés en ont assez de ces guerres à répétition et que la contagion de ce ras-le-bol est en voie de gagner leurs dirigeants. Et que se passera-t-il lorsque le Liban et Israël, chacun assurant l’exercice de sa souveraineté sur son territoire, cohabiteront sans entretenir le moindre différend entre eux ? Des choses qui ne plairont pas à Ahmadinejad, à Al Assad et à Nasrallah… vous pouvez m’en croire. Et vous pouvez également ne pas me croire, si vous pensez ou espérez que cela changera quelque chose au déroulement de l’histoire.





Notes :



[1] Au Liban, sur le nombre des victimes seulement, non inclusivement de la distinction civils-miliciens.



[2] C’est totalement exact, M. Michaël Béhé est actionnaire de la Metula News Agency S.A