Par Pinacolada (Pinacolada) le samedi 10 avril 2004 - 21h37: |
Bravo, c'est une très bonne initiative qui ne pourra que susciter de l'espoir. car la paix n'est possible que si l'espoir existe.
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Faites du foot pas la guerre
Quand le cuir rapproche les petits Israéliens et Palestiniens (10/04/2004)
DALLAS - Alors que la spirale de la violence se poursuit au Proche-Orient, de jeunes Palestiniens et Israéliens ont appris à surmonter leurs préjugés et à s'apprécier en unissant leurs efforts sur les terrains de football. Ils font partie de la bien nommée Équipe de la paix (Peace Team). Ces enfants âgés de 10 à 12 ans, participent à un tournoi international pour les jeunes, la Dallas Cup, organisé cette semaine au Texas avec 160 équipes de 17 pays. Certes, ils n'ont pas réussi à marquer au cours de leurs trois matches mais leur présence sur le terrain constitue en soi une grande réussite. «Notre objectif est de leur montrer qu'il est possible de vivre ensemble», souligne Shahar Eidelman du Centre Pérès pour la paix, une organisation à but non lucratif de Tel Aviv qui a mis l'équipe sur pied. Celle-ci se compose de neuf Israéliens et de neuf Palestiniens et a été créée il y a seulement une semaine. Or Zabari, un Israélien de 11 ans, se dit content de s'être fait des amis arabes. Avant de rejoindre l'équipe, «je pensais qu'ils étaient méchants et ne nous aimaient pas», explique-t-il. Aujourd'hui, «je pense qu'ils sont très gentils.» L'équipe a été éliminée du tournoi lundi mais elle a encore beaucoup de choses à faire à Dallas. Son programme pour le reste de la semaine comprend des visites au zoo et à un rodéo, ainsi que des matches amicaux avec d'autres équipes. Les enfants israéliens parlent en hébreu et les petits palestiniens en arabe mais la barrière de la langue ne semble pas poser problème. Ils parlent le langage international «des jeux vidéo et du football», souligne Elon Werner, porte-parole du tournoi de Dallas. Le Centre Pérès pour la paix a été fondé en 1996 par le lauréat du prix Nobel de la paix et ancien Premier ministre israélien Shimon Pérès pour promouvoir la paix au Proche-Orient. Les jeunes footballeurs font partie d'une unité sportive du Centre, qui possède 14 écoles de football s'occupant de plus de 700 enfants de Cisjordanie et d'Israël.
Jamie Stengle
Par Albert (Albert) le samedi 10 avril 2004 - 22h03: |
Le spectre du Vietnam en Irak.
Par Maurice (Maurice) le samedi 10 avril 2004 - 19h26: |
Morts de peur». Depuis plusieurs mois, la panique s'est emparée des chrétiens d'Egypte : des jeunes filles auraient été enlevées dans des supermarchés de banlieue. Selon les associations coptes, elles auraient été attirées à l'étage du magasin pour se faire remettre un cadeau. Pour cela, on leur aurait fait signer un reçu : en fait, un acte de conversion à l'islam. Les jeunes filles auraient ensuite été tenues enfermées jusqu'à leur conversion définitive. La rumeur autour de ces conversions forcées a enflé dans toute la communauté, relayée par les sites Internet coptes et jusqu'aux sermons des évêques, enjoignant les chrétiens d'Egypte à la plus grande prudence. Le mois dernier, même le patriarche Chenouda III, d'ordinaire bien silencieux quand il s'agit de s'exprimer sur les vicissitudes des coptes, a souligné la «gravité de la situation». Et d'ajouter que de jeunes coptes avaient aussi été emprisonnés quinze jours, sans autre motif que d'avoir avec eux bibles et cassettes de cantiques. Recrudescence des tensions religieuses ou paranoïa ? La complexité de la situation des coptes d'Egypte rend la réponse difficile. Impossible en effet de vérifier la rumeur sur les conversions forcées. Si certains cas semblent avérés, d'autres pourraient avoir été inventés pour dissimuler des conversions de jeunes filles amoureuses de musulmans. Car, en Egypte, une conversion est vécue pire encore qu'un deuil. «Quoi qu'il en soit, les coptes sont morts de peur en ce moment», assure un entrepreneur européen, dont les employés sont tous chrétiens. Exaspéré par «ces histoires à dormir debout», il s'avoue cependant «préoccupé par l'ampleur de l'inquiétude» de ses collaborateurs.
«Nous sommes persécutés, voilà la vérité !», s'emporte Amir. Ce jeune ingénieur a passé son après-midi à l'église pour faire réciter des psaumes aux enfants. «Les musulmans refusent que nous existions dans ce pays. Et personne n'ose parler», s'énerve-t-il, tandis que ses amis, tendus, lui font signe de se taire. Victimes des islamistes armés au milieu des années 90, écartés d'emblée de certains emplois ou postes à responsabilité, considérés comme des citoyens de second rang, oubliés des programmes scolaires, les coptes ont - à juste titre - de nombreux griefs (lire ci-contre). Incapables de faire entendre leur voix dans leur propre pays, par crainte de représailles, ils laissent donc à leur diaspora le soin de médiatiser leurs souffrances. Au risque de les exagérer.
Concession américaine. Hyperactif auprès du Congrès, le lobby copte aux Etats-Unis instrumentalise le moindre événement auprès des élus américains afin de faire pression sur l'Etat égyptien. En agitant l'épouvantail de la discrimination religieuse, le Congrès pourrait en effet voter la suppression de l'aide américaine à l'Egypte : 2,1 milliards de dollars dont Le Caire n'entend pas se passer. Hosni Moubarak le sait : en visite cette semaine à Washington, le président égyptien sera inévitablement apostrophé sur la question copte.
VOILA LE VISAGE DE L ISLAMISME QUI EST UN POPULISME COMME LE LEPENISME QUI UTISE LES CHRETIENS DE MONSEIGNEUR LEFEVRE MAIS A CETTE FRANCE IL Y A ENCORE LA LIBERTE D OPINION MAIS DANS LES PAYS MUSULMANS L ANAPHABETISME EST SI IMPORTANT QUE LES MUSULMANS INSTRUITS SONT EN GENERAL NOYES DANS UNE MER DE POPULATIONS PEU EVOLUEES heureusement que les juifs orientaux sont partis à l'abri en Israel ou en Europe ou au moins ils peuvent etre des hommes libres de se defendre en etant dignes Nos gauchistes de l'HOMMISME SE REVEILLENT TOUJOURS LES DERNIERS TANT ETRE DE GAUCHE C'EST AVOIR LA VERITE ET LA CLE DU BIEN POUR L'HOMME
Origine : LIBERATION
Par Davideden (Davideden) le samedi 10 avril 2004 - 18h27: |
L'epuration du monde Arabe continue.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=195487
Les terres d'Islam nettoyees de Juifs doivent etre nettoyees aussi de toute presence non-musulmane.
Pendant ce temps les msulmans dans l'occident continuent leurs menaces contre leur pays d'acceuil et reclament l'application a la lettre de toutes loies protegeant les minorites religieuses jusqu'au jour ou ils seront majoritaires.
Par Michka (Michka) le samedi 10 avril 2004 - 17h28: |
Lu sur Alliance.fr :
Du film de Gibson et de sa perversion fondamentale : le matérialisme à l'attaque de la foi spirituelle
Le film de Mell Gibson a fait scandale dans les milieux juifs. Il aurait dû susciter tout autant de scandale dans les milieux chrétiens, étant donné l'image qu'il donnait de la Foi chrétienne, et c'est le sujet que nous allons étudier aujourd'hui.
I.Un film matérialiste
1.Présentation de la bande annonce et du travail de préparation du film
Jésus, le front ruisselant de sang, la couronne d'épines enfoncée dans la chair frontale, avance en titubant, la croix sur l'épaule entre les rangs d'une foule dense contenue avec peine par des soldats romains. La prise de vue est un cadrage en pied, de front. La lumière innonde la scène avec des projecteurs placés de tous les côtés du personnage. Les cris de la foule assourdissent le spectateur réduit à un état de stupeur et d'hébétude.
Nouveau plan. Jésus est étendu sur la croix de son supplice. Gros plan sur le bras gauche, la main étant placée au centre du cadre. La main d'un soldat romain s'approche, armée d'un énorme clou de charpentier. Très gros plan sur la main, alors que le clou est planté dans la chair avec cruauté et indifférence aux cris de Jésus. Lumière filtrée en rouge, venant du haut.
2.La préparation du film : un réductionisme étriqué et parsemé d'erreurs
Les erreurs historiques graves
Le père de Gibson, qui l'a assisté pour le film, s'est livré, dit-on, à de savants calculs, pour établir le poids et la taille de la croix, des clous. Mais à vouloir coller à la réalité, il a commis de nombreuses erreurs, même dans le réalisme.
Des erreurs matérielles pour commencer : tous les historiens de l'antiquité savent par exemple qu'il est impossible de crucifier un homme en lui enfonçant des clous dans les mains. Les clous étaient plantés dans l'avant bras, car le poids du corps aurait arraché les doigts, et le principe du supplice romain consistait à forcer le supplicié à porter son poids sur les pieds, eux aussi cloués, pour pouvoir respirer, la tension des bras ne lui permettant pas de remplir sa cage thoracique. Ces détails terribles montrent que le père de Gibson s'est peut-être livré à de grands calculs, mais que ces calculs portaient sur le fantasme personnel qu'il avait construit autour de la passion, et non sur l'histoire.
Les autres erreurs fondamentales découlent de cette absence de connaissance historique. Le sanhédrin, nous dit-on, n'a pas siégé pendant près de soixante-dix ans, nous disent les sources juives. Et qand bien même il aurait exceptionnellement siégé une fois dans cette période, il lui était strictement interdit de condamner à mort un homme un vendredi, le corps devant être enterré au plus vite pour ne pas désacraliser Jérusalem, ce qui aurait amener une violation de shabbat. Enfin, la mort réservé aux faux prophètes était la pendaison, et non la crucifiction. Le texte des Evangiles rapporte une passion, qui est donc à entendre plutôt au niveau symbolique qu'au niveau réaliste. Le problème est que le film de Mell Gibson, en cherchant à rendre un réel brut pour son public, l'enjoint à un degré zéro de la lecture de ce texte, qui est anti-sémite, d'une part, mais contraire même à la lecture allégorique des textes sacrés par la chrétienté.
II.La crise de la spiritualité et le matérialisme didactique
1.L'incompréhension de l'outil filmique, et la négation de l'art
En cherchant à coller à la réalité, Gibson dévoile son incompréhension du cinéma, tout autant que de l'essence même de la foi chrétienne.
Qu'est-ce que le cinéma ? Les conséquences de l'incompréhension de Gibson
En effet le cinéma est constitué par une série de choix qui rendent impossible une retransmission brute de la réalité. Le choix du cadrage tout d'abord. Le metteur en scène choisit de faire un plan panoramique ou un plan rapproché. Un plan panoramique donne une impression visuelle au spectateur, mais aussi un sens particulier aux images qu'il saisit. Si l'on choisit de filmer Jésus en plan panoramique, il apparaît au milieu des autres individus et semblable à tous les êtres humains, par exemple. Si l'on choisit au contraire un plan rapproché, son individualité ressort, et son personnage est désigné comme singulier. Son expérience est alors mise en exergue, différenciée de celle des deux voleurs qui l'accompagnent : la caméra trahit alors le texte même de la passion. En choisissant un cadrage de gros plan sur des parties du corps de Jésus, le personnage sacré pour les Chrétiens est morcelé. Il n'est plus ni homme ni dieu. Il n'est qu'un ensemble de souffrances dispersées dans ses membres. Et le gros plan sur cette souffrance dévoile le centre réel de l'intérêt de Gibson. Non pas la passion, mais la mort, non pas Jésus mais la souffrance.
Le jeu de la caméra et du cadrage vont donc dans le même sens. Il n'y a plus de filtre artistique. Le metteur en scène recherche la vision brute, en prétendant au réalisme : il obtient la vision Gore, car il semble oublier qu'il traite avant tout le thème de la mort d'un homme.
Mais l'a-t-il vraiment oublié ? La bande annonce n'a-t-elle pas choisi, entre toutes les scènes du film, la plus atroce, la plus sanglante ? Le film ne met-il pas l'accent sur la mort, et non la résurrection de Jésus, qui devrait être le point fort de sa thématique ?
2. La trahison de la foi chrétienne Le paradoxe d'une scène païenne dans sa présentation
La scène se veut choquante, sanglante, insupportable. Elle doit ravir le sadisme de certains, en leur fournissant de plus une raison éthique pour se délecter d'images inhumaines : on peut tout regarder puisqu'il s'agit d'une scène religieuse.
Le spectateur que réjouit cette scène se vautre dans une délectation malsaine de la contemplation de la souffrance de l'autre. Il peut enfin s'adonner à ses instaincts les plus bas, au voyeurisme, c'est-à-dire à la contemplation du tabou, qui est ici le tabou de la mort, libéré de toute conscience coupable.
Cette scène s'inscrit pourtant exactement à contresens de l'enseignement chrétien, qui prétend chercher à éveiller des sentiments d'amour et de respect du prochain. Elle incite à donner libre cours à la fascination pour la mort (et pour la mort de l'autre en particulier) qui est inscrite dans le psychisme humain, mais que l'éducation réfrenne en l'interdisant, en la condamnant, en la censurant.
III.Le film à contresens de la lecture et du sens chrétien
1. La perte de l'allégorie
Que l'on adhère à cette lecture ou non, et l'on peut débattre de sa logique et de la validité de son application par rapport au texte de la Torah, qui s'inscrit dans l'histoire et la tradition juive, il faut tout de même tenter d'en comprendre la mouvement.
La révolution de la lecture que la chrétienté a voulu introduire consiste à prendre au niveau allégorique et symbolique des pans entiers de la Torah, et même des paroles de Jésus.
Par exemple, la phrase de Jésus habituellement traduite par « Pas un iota de la Loi ne sera changé », prononcée en Araméen avant d'être traduite en grec, signifiait pour un Juif « Pas un yud de la Loi (de la Torah ) ne sera changé ». La lecture que la chrétienté fit de cette phrase fut une lecture volontairement symbolique, car une lecture au premier sens des termes aurait signifié que les Chrétiens devaient continuer à pratiquer les mitsvot.
La chrétienté s'est donc défini dès le départ comme une lecture des textes qui refusait d'admettre le sens littéral, et ce principe doit être appliqué pour tous les textes, y compris celui de la passion, si le croyant chrétien est logique.
« Rend à César ce qui appartient à César », autre phrase de Jésus, serait comprise par le monde juif comme une phrase très « nationaliste » : « Rend aux Romains ce qui les concerne, et occupe-toi de ce qui concerne la Juifs » Pour les Chrétiens, qui ont délibéremment abandonné la dimension nationale de la religion que la foi juive avait pour le peuple juif, cette phrase est à prendre au niveau symbolique, en attribuant à César la valeur symbolique du monde et du pouvoir matériel. « Rede Caesaris caesari » est alors traduit et compris comme l'équivalent de « Rend au maître matériel de ce monde ce qui appartient au monde matériel, et occupons nous du spirituel ».
Il semble clair que cette injonction, dans son sens chrétien, démontre l'invalidité du film de Gibson, puisqu'il a quant à lui, choisi de garder la matérialité au dépent de la spiritualité.
2.La perte de la notion de compassion
Si la lettre du texte chrétien est perdue, ce qui peut se comprendre puisque Gibson fait partie d'une secte minoritaire qui a sans doute ses options personnelles de lecture, il faut constater que l'esprit a aussi disparu du film.
L'enseignement chrétien a voulu insisté sur la mida de « rahamim », de compassion, en brisant l'unité des valeurs qui était le fondement de la foi juive pour établir une supériorité de cette qualité spirituelle sur les autres.
Le film de Gibson nie ce fondement de la foi chrétienne. Il ne cherche pas à éveiller son spectateur à cette dimension. Il cherche à lui donner un électrochoc d'horreur qui l'amène ensuite à prendre pitié du personnage de Jésus, et à prendre en horreur les détracteurs de Jésus qui seraient la cause hypothètique de son supplice. Ces sentiments ne sont pas à la gloire de Gibson, mais ils évacuent complètement ce qui est censé être le message le plus fondamental du christianisme.
3.Le libre court des pulsions, et sa dimension dangereuse contre les Juifs
Enfin, si les critiques juifs ont vu le danger de ce message de haine, ils n'ont cependant pas mesuré le véritable danger de ce film. Ce film engage le spectateur à donner libre cours à ses pulsions les plus primitives, en lui permettant par exemple, nous l'avons vu, de se repaître d’images touchant à la fascination primitive de la mort de l'autre, de la souffrance de l'autre, et en brisant le tabou de cette contemplation. Cette libération des pulsions, associée au message de haine, est une véritable bombe car elle invite à l'agression, en donnant à croire au spectateur que les images du film se confondent avec celle de la réalité :il n'y a plus de dimension fictionelle, et donc de filtre du symbolique. S'il n'y a plus de distance entre film et réalité, et qu'il est permis de donner libre cours à ses pulsions, alors la vengeance sanguinaire est permise.
Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 09 avril 2004 - 18h52: |
DU FAIT DE SA MODÉRATION, LA JORDANIE EST MENACÉE
Démocratie, syndicats islamistes, palestiniens, terroristes, bédouins, monarchie parlementaire
Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued - le 7/4/2004.
La Jordanie est un pays artificiel créé par la Grande Bretagne à titre de compensation à la lignée Hachémite du Hedjaz pour la perte de l'Arabie, donnée à une obscure tribu du Najd désertique, au Centre du pays, les Ibn Saoud. La Jordanie est une monarchie parlementaire de 5 millions d'habitants dont 60% sont d'origine palestinienne, la population de base étant d'origine tribale ou "tcherkess" (les caucasiens venus au milieu du 19ème siècle).
Bien intégrés dans la société, les palestiniens ont pratiquement tous la nationalité palestinienne, même le ¼ qui se trouve encore dans les camps de réfugiés et qui constitue un prolétariat d'une extrême pauvreté. D'une manière générale on trouve les Palestiniens dans le commerce et les affaires, les Bédouins (jordaniens de souche) dans l'administration et l'armée. Pléthoriques, les services de sécurité sont constitués de caucasiens.
Depuis 1948 et jusqu'à la guerre des six jours en1967, la Cisjordanie était annexée à la Jordanie. D'étroits liens politiques et économiques sont demeurés entre les deux territoires jusqu'en 1974, date à laquelle la Ligue arabe a décrété que l'OLP était le seul représentant du peuple palestinien. La plupart des Palestiniens revendiquent une double appartenance.
La Jordanie est gouvernée d'une manière éclairée et souple, malgré l'existence d'un fort courant islamiste que le roi a toujours cherché à contrôler, tour à tour en le ménageant ou en sévissant. En effet deux écueils sont toujours à éviter par les gouvernants de ce pays, la majorité palestinienne toujours revendicatrice et très sensible à ce qui se passe de l'autre côté du Jourdain et l'infiltration des syndicats, notamment celui des ingénieurs, par les Frères musulmans, par le biais de subsides venant d'Arabie (cf Egypte). Une anomalie qui est en discussion: là où existent des syndicats (avocats, journalistes, médecins…), l'adhésion est obligatoire pour pouvoir exercer son métier.
Ceci étant, les partis politiques sont autorisés, des élections ont lieu périodiquement (sauf crise, lors de l'intifada palestinienne, par exemple) et la presse est libre.
La signature de la paix avec Israël en 1995 a apporté la prospérité au pays. Mais depuis le début de l'intifada, les rouages économiques palestiniens et les syndicats inféodés par les islamistes ont commencé à boycotter leur voisin israélien et le marasme économique s'est installé dans le pays. Le roi doit naviguer en permanence entre les exigences américaines de modération, ses propres convictions modernistes et pro-occidentales et celles des extrémistes de tout bord, avec qui il est obligé parfois de composer.
Aujourd'hui l'indépendance de l'exécutif est menacée par la puissance des syndicats qui s'érigent en force politique. La sécurité du pays est menacée par des infiltrations terroristes venant de Syrie pour déstabiliser ce pays dit "modéré".
Interview du roi Abdallah II par Corriere della Sera du 4/4/04
D'après le roi le but apparent des intégristes musulmans est de déstabiliser l'Occident, mais en fait ils cherchent à renverser les régimes modérés du Moyen Orient et à prendre le pouvoir dans ces pays. Aujourd'hui, personne n'est à l'abri, ni la Jordanie, ni l'Espagne qui a été atteinte dans sa chair. Il y a une menace sérieuse pour la sécurité de l'Europe, mais pas pour son intégrité. En affaiblissant l'Europe, les intégristes cherchent surtout à peser sur la politique des pays arabo-musulmans, notamment les pays modérés et sur leurs relations avec l'Europe.
Le roi a mis en garde l'Occident quant à la réalité des menaces terroristes: "Les attaques de Madrid du 11/3/04 sont la partie visible d'un iceberg qui cache une lutte sans merci à l'intérieur du monde arabo-musulman, notamment entre modérés et extrémistes. Par l'incitation au conflit entre Orient et Occident, les extrémistes cherchent à écraser les modérés des pays arabes.
Allocution du roi Abdallah II lors de l'inauguration du Centre de recherche stratégique Medbridge, devant des parlementaires européens, le 26/10/03.
Le roi a insisté sur deux questions importantes à ses yeux, la construction d'un nouvel ordre démocratique en Irak, avec l'aide des instances internationales, mais qui ne pourrait pas se faire du jour au lendemain; puis la résolution du conflit israélo-palestinien, dans le cadre du processus de paix prévu par la "feuille de route". La barrière de sécurité préoccupe la Jordanie, car "les murs" n'ont jamais apporté la paix et ils sont toujours abattus in fine, toujours au détriment de ceux qui les ont édifiés (la crainte du gouvernement jordanien est de voir encore affluer des Palestiniens venant de Cisjordanie). L'intérêt d'Israël est de faire la paix avec tous les pays arabes, d'Oman au Maroc. Pour que le Moyen Orient se réforme dans le sens de la démocratie il faut enlever aux extrémistes le "prétexte" du conflit avec Israël…Celui-ci doit être résolu rapidement, pas dans dix ou vingt ans.
Le débat à l'intérieur de l'Islam doit continuer et une minorité d'extrémistes ne doit pas imposer son point de vue à une majorité de modérés. C'est pourquoi au delà du débat, il faut avancer vers une plus grande démocratie, en émancipant notamment les femmes. L'accomplissement européen durant le dernier demi-siècle doit être un exemple pour la Jordanie et pour tous les pays de la région. Lors du sommet d'Aqaba, les Etats-Unis ont jeté les bases d'une réforme démocratique du Moyen Orient; c'est la condition sine qua non, si le monde arabe souhaite entrer dans les zones de libre échange avec l'Europe ou l'Amérique. Il faut aussi évoluer sur le plan politique. En Jordanie il y a 30 partis politiques dont certains n'ont d'autre agenda que la peur, la violence et la destruction.
Il faut que dans les prochaines années la situation politique soit assainie, avec 3 ou 4 partis seulement qui représenteront les diverses tendances et sensibilités de la nation. Leurs représentants seront choisis non par affinité tribale ou locale, mais en fonction de leur programme politique…
Interview par la BBC de Londres parue le 26 Mars 2004 du frère de Hussein de Jordanie, Hassan Ben Talal, un moment prétendant au trône.
Il a affirmé que plusieurs indices lui laissaient penser qu’une Troisième Guerre mondiale était en préparation. Il faudrait que les pays arabes, aidés des Occidentaux, organisent une vaste négociation qui ressemblerait au célèbre traité de Versailles.
«Ce qui me fait peur, ce sont les foyers de violence qui s’allument un peu partout: la Palestine, l’Irak, l’Afghanistan, ainsi que les intentions guerrières d’Al-Qaïda et de l’Iran qui accumule des armes de destruction massive. Tout cela représente des dangers potentiels et il faut trouver un moyen de faire retomber les tensions à partir d’un dialogue global».
Interrogé sur le conflit israélo-palestinien et l’élimination de Yassine, Hassan Ben Talal a regretté que la position de Sharon ne soit orientée que vers la sécurité et les "assassinats de leaders palestiniens". Il a accusé les gouvernements arabes d’avoir peur de leur peuple et de perdre le contact avec eux. «Je crois que le monde est trop focalisé sur la sécurité, alors qu’il devrait l’être sur le dialogue.»
L’oncle de l’actuel dirigeant de Jordanie est revenu plusieurs fois sur l’idée d’une grande négociation internationale du type traité de Versailles : «La France et l’Allemagne qui étaient des ennemis jurés ont fini par s’asseoir à une table et à négocier, et aujourd’hui ces deux pays sont les plus grands amis du monde».
Le même Prince Hassan dans une interview de Hayim Handwerker rapportée par Haaretz du 20 février 2004, pense que "les chefs du Moyen Orient n'auront pas d'autre choix en fin de compte que d'accepter la démocratie pour leurs peuples. Ce n'est pas pour demain, mais le plus tôt sera le mieux. Je crois que le processus qui s'est enclenché en Europe de l'Est se reproduira au Moyen Orient d'une manière ou d'une autre".
L'oncle du roi Abdallah II de Jordanie voyage souvent à travers le monde pour faire des conférences, participer à des symposium et il est considéré comme la voix de la raison du monde arabe, notamment dans les milieux occidentaux libéraux de gauche. Son idée de base est que le manque de démocratie dans les pays arabes est la source de tous leurs maux.
Il dit notamment que "la pyramide doit être inversée et que le pouvoir doit être donné aux citoyens, afin de parvenir à la justice et au développement". À ses yeux, il faut enlever à Israël le monopole de la démocratie dans le région et organiser des élections libres pour élire les élus du peuple dans un vrai parlement. L'Irak pourrait être un point de départ du processus et il espère qu'il sera la première démocratie arabe et qu'on arrivera à expliquer aux Irakiens que la démocratie est un meilleur régime que celui basé sur la force.
En ce qui concerne la Jordanie, Hassan admet "nous sommes au centre de l'orage et si nous poursuivons notre chemin, nous aurons la chance de pouvoir créer une société civile vivante. Une des principales plaies du monde arabe est la désaffection des classes moyennes qui quittent la région. Elles commencent par aller faire des études dans les Universités d'Occident et 30% de ces futures élites ne reviennent pas, car elles estiment inutile de régresser dans leur pays. La situation est tragique".
Par Douda (Douda) le vendredi 09 avril 2004 - 18h36: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Pour Bébert,
Yéh Bébert, dans les années Cinquante, IBM avait mis au point un ordinateur gros comme une
maison, pour traduire de l’anglais en russe, et du russe en anglais
La phrase de test était : La chaire est faible, mais l’esprit est fort,
Retraduit du russe en anglais cela donnait : La viande est pourrie, mais la vodka est bonne !
Wnessou El Douda
Par Douda (Douda) le vendredi 09 avril 2004 - 17h52: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Mr. Richard,
D’abord, l’incrédulité c’est avant tout le contraire de la naïveté !
Et pourquoi donc serait il interdit de s’expatrier, pour aller ailleurs chercher meilleurs fortune ? n’a t on pas le droit d’aller voire ailleurs si le soleil brille ?, si l’on peut acquérir d’autres connaissances ? si
l’on peut poursuivre des études ? si l’on peut se bâtir une meilleure carrière, et une ambition sous d’autres cieux ?
N’y aurait il donc selon vous, que la peur, la faim, la manipulation gouvernementale, ou l’expulsion, pour faire émigrer les hommes ?
Diriez vous également que ceux qui ont quitté Israël, pour émigrer vers d’autres nations comme les USA entre autre exemple, ( dont il est des Harissiens et Harissiennes ), l’ont fait parce que le Gouvernement d’Israël les a manipulé, allons donc soyez un peu sérieux !
Wnessou El Douda
Par Douda (Douda) le vendredi 09 avril 2004 - 17h11: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Mr. Braham,
Le Pogrome de 1941 à Gabès auquel vous faites allusion, ( Bien que n’ayant pas trouvé de références sur le Web ), se serait passé en 1941, donc sur le protectorat de la France, et sous la férule de Vichy, donc ne il concerne pas la Tunisie indépendante. Il serait donc intéressant que vous reconstituiez tous
les faits relatif à cette histoire, pour les poster sur ADRA, ceci afin de nous instruire, et pour le devoir de mémoire.
Quant aux chauffeur de taxi, dites vous bien que vous rencontrerez ce genre d’imbéciles, n’importe où dans le monde.
Wnessou El Douda
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 09 avril 2004 - 17h42: |
Les Russes demande aux Etats Unis d'arreter leur offensive, qu'ils qualifie disproportionnee.
On commence deja a lecher le C des Arabes.
Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 09 avril 2004 - 13h11: |
Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 09 avril 2004 - 11h21: |
Par Mena (Mena) le vendredi 09 avril 2004 - 10h01: |
Folie à Yad Eliahou (info # 010904/4) [scoop sportif]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Comme tous les Israéliens, j’ai assisté dans ma carrière à de très nombreux matches de basket-ball, le basket faisant ici office de seconde religion obligatoire. Mais ce que j’ai vu ce soir, avec 4 millions de téléspectateurs littéralement scotchés à leurs postes de télévision et les 10'000 spectateurs vernis qui garnissaient les gradins du temple du sport de Yad Eliahou, dans le sud de Tel Aviv, ça a dépassé tout ce que nous pouvions intelligemment imaginer.
Il y avait une immense tension sportive, ce soir à 20h sur le parquet du Maccabi. Pensez, tous les ingrédients y mettaient du leur, avant même que ne retentisse le premier coup de sifflet des arbitres. D’abord, parce que, pour la première fois, c’est ici que se dérouleront les finales, le Final Four, entre les 4 meilleures équipes d’Europe, et il y a deux semaines, le Président du Maccabi avait du batailler ferme à Barcelone afin que cet événement ne soit pas transféré ailleurs, au prétexte de la situation sécuritaire. Ensuite, parce que la participation du Maccabi Tel Aviv à ces finales se décidait ce soir sur une seule rencontre avec la prestigieuse équipe lituanienne de Zalgiris et son géant vert – le vert est la couleur de ce club – qui a fait les beaux jours de la meilleure ligue de basket du monde, la NBA, Arvydas Sabonis. Du haut de ses 2 mètres 20, cette force de la nature est un cas à part dans la légende de ce sport.
Une défaite contre les Lituaniens, au terme de la meilleure saison européenne du Maccabi, 15 victoires pour seulement 5 défaites, et les joueurs tout de jaune vêtus auraient regardé le Final Four des tribunes. De leurs tribunes !
Comme si les sujets de tension ne suffisaient pas, et je ne parle même pas des 60 menaces terroristes circonstanciées enregistrées par les forces de l’ordre aujourd’hui, le joueur vedette de Maccabi est lui aussi lituanien, Sarunas Jasikevicius, qu’on appelle ici du surnom de Charras afin d’épargner la diction des commentateurs sportifs. Et Charras est un pur produit de l’école de basket du Zalgiris ainsi qu’une sorte de fils spirituel de l’ogre Sabonis.
Voilà le décor planté, devant les rues d’un pays pratiquement vides, alors que 4 Israéliens sur 6 suivaient la partie.
Le premier quart de la rencontre allait à Maccabi et les 2 suivants aux Lituaniens. Sabonis et son disciple Charras se livraient à un duel de titans, avec des scores personnels très rares dans la Euroleague. Le premier inscrivait 29 points à lui seul durant la rencontre tandis que son compatriote évoluant au Maccabi faisait encore mieux en en marquant 37.
Oui, mais alors que Zalgiris faisait preuve d’un jeu collectif et d’un calme redoutables, avec l’Américain Ed Cotta (20 points), au poste de playmaker (distributeur) qui donnait le tournis à l’arrière garde israélienne, les stars tel aviviennes étaient loin de leur rendement habituel. Les mercenaires Parker et Baston, notamment, étaient loin de leurs moyennes de la saison. C’était au contraire le remplaçant David Blumenthal (17 points), qui empêchait que la confrontation ne tourne à un bras de fer entre l’équipe de Zalgiris et Charras.
Charras qui accumulait cependant les fautes personnelles, de même que la plupart de ses camarades du Maccabi.
Au dernier quart-temps, les choses tournaient au cauchemar pour Maccabi, avec des Lituaniens qui prenaient le large et des Israéliens qui balbutiaient leur basket. Les visiteurs atteignant un écart maximal de 64 à 56. Zalgiris ne perdait son calme à aucun moment, malgré un bref sursaut d’orgueil des Tel Aviviens et ses joueurs faisaient preuve d’une habileté diabolique sur leurs tirs à 3 points ainsi qu’aux lancers francs. De leur côté, les Israéliens étaient en train de perdre les pédales, confondant vitesse et précipitation.
A 29 secondes de la fin du match, les carottes étaient cuites, avec des Lituaniens qui menaient par 6 points d’avance. A 15 secondes du good bye l’Europe, les Baltes menaient de 4 points, alors que 3 joueurs principaux du Maccabi avaient déjà quitté le parquet pour 5 fautes personnelles. Le banc jaune était résigné, les grands gaillards s’enveloppant la tête dans les serviettes éponges, pour ne pas assister à la mise à mort. Les commentateurs de la télévision chantaient le requiem de la saison 2003-2004 du Maccabi et parlaient déjà de la finale de demain soir, qui opposera dans la seconde coupe d’Europe en importance l’Hapoël de Jérusalem au Real Madrid. En langage journalistique, on bâchait.
Charras commettait sa cinquième faute sur le Lituanien Gustas et quittait le jeu. Tandis que Gustas se rendait vers le panier israélien pour y tirer deux lancers francs, on vécut un moment d’une rare intensité émotionnelle lorsque l’élève Charras, ne se préoccupant plus des secondes de remplissage, vint féliciter son ancien entraîneur Antanas Sireika, l’embrassant longuement. Il restait exactement 2 secondes de jeu effectif, Zalgiris menait de 3 points et Gerdius Gustas avait marqué 17 points dans la soirée aux lancers francs sur 17 tentatives. C’était foutu. Même les supporters ultras, les plus résolument optimistes des jaunes n’y croyaient plus, la situation n’étant plus réversible en termes de basket-ball "normal".
Oui mais, presque pour l’anecdote, Gustas manquait ses deux dernières tentatives. Ca n’aurait rien du changer, il fallait à Maccabi marquer un panier à 3 points en 2 secondes, la quadrature du cercle… Pini Gershon, l’entraîneur mythique et mystique de Maccabi prenait son dernier temps mort ; ils allaient tenter un dernier truc. Gur Shelev, le moins bon protagoniste de la partie jusqu’alors, qui avait précipité la chute des idoles de Yad Eliahou en manquant des paniers immanquables, procédait à la remise en jeu depuis sa ligne de fond. Deux secondes ! Sa passe traversa tout le terrain pour parvenir dans les mains de Sharp, lui aussi très moyen jusqu’ici ; Sharp eut juste le temps de se retourner et de tirer à 9 mètres, avec le buzzer signifiant la fin du match. Les yeux de tous les téléspectateurs lituaniens et israéliens suivirent la trajectoire du ballon qui leur sembla soudain interminable jusqu’au filets de Zalgiris, qu’il fit trembler sans même toucher l’anneau en fer.
94 à 94 ! Incroyable. Devant les joueurs lituaniens assommés (ils ne s’en remettront d’ailleurs pas durant toute la durée des prolongations) les malaises cardiaques se multipliaient parmi l’assistance au stade et le Magen David Adom, le pendant israélien de la Croix Rouge, devait intervenir à des dizaines de reprises aux 4 coins du pays.
Les prolongations ne furent qu’une formalité, dominées par les Maccabéens d’un bout à l’autre mais ce furent les remplaçants qui durent faire le boulot, toutes les vedettes de Tel Aviv, à part Vujcic (18) soudain retrouvé, ayant atteint leurs quotas de fautes personnelles. Ce furent ainsi les Burstein, les Yotam Halperin et autre Blumenthal qui terrassèrent les malheureux Lituaniens, privés, pour les mêmes raisons, du concours de Sabonis.
La rencontre se termina sur le résultat de 107 à 99. S’en suivit des expressions d’émotion que je n’avais jamais vues autour d’une aire de basket, même pas lorsque Maccabi remporta ses finales de coupe d’Europe. Des joueurs, comme Sharp, l’auteur du miracle, pleurèrent longtemps et à chaudes larmes, des dirigeants aussi, ainsi que des centaines de spectateurs et de téléspectateurs. Et pas de sensiblerie ni d’excès de fierté, seulement parce qu’ils venaient d’assister à la magie du sport, à la victoire de leur équipe qui revenait des enfers. En attendant CSKA Moscou, Sienne et Bologne pour le Final Four, à Tel Aviv, avec le Maccabi, on se dit, avec ce qu’on a vu au foot de Monaco-Real Madrid et La Corogne-Milan, merci la vie, le sport ça fait superbement passer le temps.
Par Emma (Emma) le vendredi 09 avril 2004 - 09h55: |
La Passion du Christ», dernier avatar de la judéophobie héritée de la tradition catholique.
Pour en finir avec Mel Gibson
Par Gérard MORDILLAT et Jérôme PRIEUR
mercredi 07 avril 2004
GéRARD MORDILLAT et JéRôME PRIEUR écrivains
et réalisateurs, auteurs
de la série documentaire l'Origine du christianisme
Dans son Voyage au bout de la nuit, Céline définissait le cinéma comme une grande place trouble, «une grande place trouble pour les pauvres, pour les rêves», écrivait-il. Le film de Mel Gibson, bien au-delà de son indigence esthétique et de ses escroqueries historiques, révèle combien le christianisme contient toujours en lui, et même à son insu, une grande place trouble. Une poche de résistance, un nid de rancoeur, de ressentiment qui ira en s'amplifiant des positions «antijudéennes» des premiers temps à l'«antijudaïsme» après la chute du temple de Jérusalem en 70 jusqu'à l'«antisémitisme» au sens moderne du terme. Devenue religion officielle de l'Empire romain, l'Eglise ne combattra plus les Juifs en raison de leur implantation géographique (la Judée) ni en raison de leur foi (le judaïsme) mais en tant que figure de l'aveuglement, de la surdité aux volontés de Dieu, comme image du Mal, l'incarnation du Diable.
Deux formes d'antisémitisme se superposent aujourd'hui en France. Un antisémitisme importé du conflit israélo-palestinien, l'«israëlophobie» confondant l'Etat hébreu et la politique du gouvernement Sharon avec les Juifs en général, et l'antisémitisme culturel de l'histoire occidentale, la judéophobie héritée de la vieille tradition catholique voyant les juifs comme les assassins du Seigneur Jésus, le «peuple déicide». Ce dont la Passion du Christ est ni plus ni moins le dernier avatar.
Dans son film, Mel Gibson reprend à son compte la vieille rengaine chrétienne des Juifs assassins du fils de Dieu, mais la chantonne à voix basse (style «c'est l'humanité qui est coupable» - comme si l'«humanité» en ce lieu et en ce temps de l'histoire avait un autre visage que celui des grands prêtres du Temple en costumes d'opérette, du juif cupide, du traître Judas au nez crochu, de la populace de Jérusalem)... Mel Gibson, par la violence des images qu'il propose, ouvre un nouvel espace où les vessies antisémites se vendent comme des lanternes historiques.
On sent les responsables catholiques gênés aux entournures par le film : pris en tenailles entre les conclusions de Vatican II - mais pour certains elles sont démodées, vieilles de quarante ans déjà - et le peuple des fidèles, les «braves gens» qui n'en sont toujours pas arrivés là et qu'il ne faut pas brutaliser. Il en va de la vérité de l'Evangile. Comment ce que disent les Evangiles - au demeurant livres de théologie et de propagande - pourrait-il ne pas être vrai ? Et c'est de cet argument particulièrement spécieux qu'usent les plus farouches partisans du film.
Mais le pire - si l'on peut dresser une telle échelle - ce sont les autres, ceux qui au nom de la «liberté de penser», au nom de la «vérité historique» sont prêts à tout croire, sans se douter que d'autres ont tout pensé à leur place. De même que l'on a parlé de «lepénisation» des esprits, tant les idées racistes et xénophobes de l'extrême droite finissent par être banalisées dans les médias et les partis politiques, redoutons que l'on parle désormais de «melgibsonisation» de l'histoire, tant l'inculture de nos contemporains en matière d'histoire des religions est grande, les manuels édités par les éditeurs scolaires ressemblant d'avantage à des catéchismes laïcs qu'à un vrai travail de critique des sources que l'on serait en droit d'attendre.
La mise à mort de Jésus, multidiffusée en mondiovision, n'est pas seulement une résurgence du sadomasochisme cher aux doloristes. C'est à travers le temps même de la torture, de la flagellation, du portement de la croix, de la crucifixion, une manière de faire durer le spectacle. Mais pourquoi faire tant durer la représentation d'un supplice qui tient en un mot seulement dans les Evangiles ? Pourquoi ralentir le lynchage ? C'est pour avoir le temps de jouir de l'horreur, et, à chaque coup donné, de transférer la honte et l'angoisse sur les coupables : les bourreaux et ceux qui les auraient, jadis, armés... Supplicier sans fin ce corps, et ici au-delà même de la vraisemblance physiologique, au-delà même de toute espèce de réalisme, c'est défigurer la victime, ce que les nazis voulaient faire dans les camps, c'est aussi chercher à réussir une autre opération. Le corps martyrisé, tuméfié, lacéré, scarifié, maquillé du Jésus gibsonien est un leurre : c'est le prix à payer pour que soit effacé le corps d'homme et de juif, et qu'advienne à sa place un corps divin, un corps universel.
Coincé entre l'hypocrite pudibonderie hollywoodienne et les interdits de l'Eglise, l'Evangile selon Gibson n'ose d'ailleurs pas montrer ce dont témoignent les historiens romains : les crucifiés étaient suppliciés nus. Mais montrer Jésus nu pose un problème auquel se sont heurtés tous les fabricants d'images chrétiennes, c'est montrer son sexe circoncis, montrer que ce Seigneur que l'on révère comme un Dieu était juif.
Or, aussi désolant cela soit-il pour certains, il ne faut pas craindre de le répéter, de le dire, de le redire, de le dire autant de fois que nécessaire, tant ce qui est pour nous une affirmation historique incontestable - Jésus était juif, il a toujours vécu sous la Loi sans autre horizon qu'Israël - apparaît encore à certains comme inacceptable voire provocateur, scandaleux. Répétons-le donc sans se lasser : Jésus n'a jamais voulu rompre avec la religion de ses pères, il n'a jamais été chrétien, il n'en a évidemment jamais rencontré de sa vie. Ajoutons que, en tant que juif observant, l'idée de renoncer à la circoncision, marque de l'Alliance avec Dieu (Yahvé), aux interdits alimentaires, au sabbat, à l'observance de la Torah n'était certainement pas une idée qu'il aurait professée aux alentours des années 30 de notre ère, en Judée comme en Galilée.
Jésus n'était pas un «réformateur» du judaïsme, en tout cas pas plus pas moins que les autres prophètes apocalyptiques de son temps - dont l'historien juif Flavius Josèphe cite de nombreux exemples- qui, comme lui, prêchaient la restauration du royaume d'Israël, appelaient de leurs voeux le règne de Yahvé et annonçaient l'imminence du Jugement dernier et la Fin des temps. L'homme Jésus, le thaumaturge, le faiseur de miracles aux dires des Evangiles (écrits de quarante à soixante ans après sa mort) n'a pas voulu, ni même pensé, une nouvelle religion qui se détacherait du judaïsme au point de voir dans les juifs des adversaires qu'il faut combattre puis des ennemis qu'il faut exterminer.
La singularité de Jésus, juif «issu de la lie du peuple» selon la formule de Voltaire, incompréhensible hors du judaïsme de son temps, un judaïsme aux multiples facettes, un judaïsme qui ignore toute orthodoxie, est d'avoir été de tous ses semblables (Jean le Baptiste, Theudas, Judas le Galiléen, l'Egyptien, etc.) le seul prophète dont la vie ait été écrite ou le seul dont l'histoire nous soit parvenue. Le croyant y lira une manifestation de la volonté divine, l'historien s'arrêtera devant cette exception qui place la littérature en première ligne de l'histoire chrétienne.
Dans une interview, Mel Gibson se défend d'être antisémite, arguant que c'est impossible de l'être pour un chrétien. Cette pétition de principe est l'ordinaire défense de ceux qui ne veulent voir dans l'expression de l'antisémitisme chrétien qu'une «crise de nerfs», pour utiliser le vocabulaire de René Girard, qui a récemment exprimé son admiration pour le film gibsonien. Mais il n'y a de crise de nerfs que pour ceux qui récusent la judéité fondamentale de Jésus au nom de la foi, de la transcendance, de l'universalité proclamée du Christ. C'est bien au contraire cette récusation et son corollaire l'antisémitisme qu'il faut interroger, au lieu de s'enfermer dans la dénégation, de s'y accrocher comme à un dernier bastion qui, si jamais il tombait, risquerait d'entraîner dans sa chute le christianisme lui-même et la civilisation occidentale.
L'antijudaïsme n'est pas pour autant une invention chrétienne. Il existait, entre autres, chez les Grecs et chez les Romains bien avant le christianisme. Cet antijudaïsme, voire cet antisémitisme antique, se fondait sur un rejet absolu du monothéisme. Les juifs, puis les chrétiens (considérés comme juifs par les Romains) seront accusés pour les mêmes raisons d'être «ennemis de tous les hommes» puisque leur adhésion à un Dieu unique les amenait à nier les deux plus vieilles lois de l'humanité : la loi de l'hospitalité et celle de la commensalité. Le Dieu unique des juifs (comme celui des chrétiens) ne pouvait accepter l'hospitalité que lui offraient les dieux grecs ou romains puisqu'il niait leur existence ; il ne pouvait pas non plus s'asseoir à la même table qu'eux pour participer à leur banquet. Ainsi, les juifs (et les chrétiens) se mettaient au ban de la société antique. L'alliance de l'Eglise et de l'Empire, au cours du IVe siècle, va détourner cette haine ancestrale sur les seuls juifs.
Bien évidemment, aucun des textes du Nouveau Testament, aussi durs soient-ils à l'encontre des Juifs, n'a été écrit dans la perspective et pour l'usage qui en a été fait ultérieurement. Entre le Ier et le IIe siècles, les rédacteurs, s'ils défendaient des positions antijudéennes ou antijudaïques, n'étaient naturellement pas «antisémites». C'était, si l'on veut, une querelle de famille. En revanche, quand l'Eglise et l'Etat se rejoindront, ils s'appuieront sur ces textes pour justifier les persécutions contre les juifs, les humiliations, les pogroms jusqu'aux plus grandes horreurs de l'histoire contemporaine. Il est impossible de faire l'économie de cette lecture du Nouveau Testament, surtout au moment où le film de Mel Gibson remet cette criminalisation des Juifs au goût du jour.
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Prochains épisodes de la série l'Origine du christianisme les vendredi 9 avril à 22 h 15 et samedi 10 avril à 20 h 45 sur Arte.