Par Email (Email) le samedi 16 septembre 2006 - 03h44: |
Le bloc-notes d'Ivan Rioufol : Comment perdre la guerre
Ivan Rioufol (irioufol@lefigaro.fr).
Publié le 15 septembre 2006
Cette constatation : pour avoir choisi de résister au djihad lancé contre les États-Unis par al- Qaida, le 11 septembre 2001, George W. Bush est devenu l’homme le plus décrié de la planète. L’Europe angélique s’est désolidarisée de sa guerre contre «les fascistes islamistes». Elle redoute d’offenser l’islam radical, compris comme l’expression exaltée d’une culture humiliée par l’Occident. Devant Hitler aussi, les pacifistes recherchaient l’apaisement.
Le monde libre veut-il défendre ses valeurs ? Cinq ans après les attentats contre NewYork et Washington, la question se pose. Tandis qu’une idéologie totalitaire menace les démocrates, y compris musulmans, en se glorifiant : « Nous aimons la mort plus que vous n’aimez la vie », nos sentinelles ne voient d’autre danger pour le monde que le président américain. À les entendre, c’est avec le diable que Nicolas Sarkozy s’est entretenu, mardi, à la Maison- Blanche.
Critiquer Bush pour ses erreurs en Irak est légitime. Ses compatriotes ne s’en privent pas. Mais c’est son choix de briser une barbarie qui est surtout dénoncé. Bush et son allié Tony Blair sont désignés malfaisants, parce qu’ils ont répondu par la force au terrorisme et qu’ils ont réussi, cruellement pour les Irakiens il est vrai, à faire sortir l’ennemi de ses caches. Ils payent pour leur audace, autant que pour leurs maladresses.
Oui, il y a de la lâcheté dans le procès instruit par ces Européens, qui ont peur qu’une défensive n’attise un choc des civilisations. Mais où est la civilisation, dans la vision sectaire d’un monde arasé et soumis ? La « religion de paix et de tolérance » ne peut se reconnaître dans ces bombes humaines qui tuent des civils ou dans ces égorgements. Les musulmans ne devraient avoir de cesse – certains commencent à se faire entendre – que de dénoncer la stérilité de cette folie mortifère.
Il serait temps d’ouvrir les yeux sur la réalité de la guerre, dont Dominique de Villepin continue de dire qu’elle n’a pas lieu d’être. « Contre le terrorisme, ce n’est pas une guerre qu’il faut engager », assure-t-il, tandis que Michel Rocard estime que le traitement de la menace « relève de techniques de police ». Mais alors, pourquoi ces soldats armés dans les lieux publics, ces chars Leclerc débarqués mardi à Beyrouth, ces discours inquiets de Jacques Chirac? La guerre est sous notre nez. Où sont les combattants pour la gagner?
Terroriser en paix
L’« erreur historique » est moins d’avoir porté le conflit en Irak, comme le soutient avec bien d’autres François Bayrou cette semaine, que de refuser d’admettre la réalité de la guerre sainte. Cette occultation oblige à sous-évaluer le danger et à le circonscrire à la seule région du Moyen-Orient. Mais ceux qui assassinent des musulmans en Irak ou des juifs en Israël sont les mêmes qui massacrent au Darfour ou en Inde, qui ont tué à Madrid le 11 mars 2004, à Londres le 7 juillet 2005, et dont les attentats ont été déjoués en Grande-Bretagne et en Allemagne. Faut-il qu’ils frappent la France pour que les yeux se dessillent ?
Le bilan irakien ne se résume pas au chaos actuel. Il se lira sans doute dans vingt ans, estime Bruno Tertrais (Le Monde, 9 septembre). En revanche, l’idéologie combattue par Bush est connue. Elle emprunte au communisme et au nazisme. Du communisme, l’islam révolutionnaire reprend la dialectique tiers-mondiste, anticapitaliste, antichrétienne, qui fait de l’Occident l’exploiteur, du musulman le damné de la terre, de l’immigré le prolétaire. De la doctrine hitlérienne, le nazislamisme a le culte de l’homme supérieur, la soumission au guide, la haine des démocraties, le projet génocidaire contre les juifs d’Israël, et même une histoire commune avec la division de la Waffen SS musulmane Hanjar. Laisser cette monstruosité terroriser en paix ?
Israël : la faille
La répétition générale se joue en Israël. Voici comment le premier ministre, Ehoud Olmert, évoquait ce conflit pour justifier la riposte contre le Hezbollah au Liban (Le Monde, 3 août) : « Des mouvements terroristes, fondamentalistes (...) cherchent à détruire les bases de la civilisation occidentale. Le monde civilisé est attaqué par des organisations terroristes qui sont manipulées par certains pays. Israël est en train de créer un précédent, de fournir un exemple pour beaucoup d’autres sociétés. Israël a décidé de dire : « Assez, c’est assez ! »
Or, l’exemple n’est pas concluant. L’état hébreu a échoué dans son objectif de désarmer le mouvement islamiste infiltré au Liban. Même si le Hezbollah a été physiquement touché, le conflit a révélé, derrière la puissance de Tsahal, la faille des dirigeants israéliens, qui est celle de nombreuses élites occidentales : l’endormissement et la naïveté. C’est parce qu’Israël avait baissé la garde qu’il s’est fait surprendre et a montré sa faiblesse aux yeux du monde.
Il est incompréhensible que les renseignements aient eu l’air surpris par la puissance de feu du Hezbollah, alimenté par l’Iran et la Syrie en missiles antitanks, mines télécommandées à visées laser, roquettes sol-sol, missiles. Quant au gouvernement, qui avait réduit le budget Défense, il a donné le sentiment de s’être mal préparé à un ennemi qui lui dénie pourtant le droit d’exister, tandis que l’étatmajor militaire a semblé moins pugnace que les soldats. Israël en tirera-t-il les leçons ?
Fermeté de Benoît XVI
À ceux qui persisteraient à ne pas voir de guerre à l’horizon, Benoît XVI a mis cette semaine les points sur les « i », avec une franchise qui annonce une fermeté nouvelle de l’Église catholique face à l’islamisme. Mardi, en Bavière, le Pape a dénoncé la « guerre sainte » comme une des « maladies mortelles » de la religion. Le parler vrai a gagné Le Vatican.
Par Mena (Mena) le samedi 16 septembre 2006 - 03h38: |
Football : lourd revers pour France 2 en match préliminaire de l’Affaire A-Dura (info # 011509/6) [Analyse]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Stade : 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, spécialisée dans le droit de la presse.
Spectateurs : 30, dont trois à quatre journalistes, parmi lesquels des confrères du Figaro et du International Herald Tribune.
L’entraîneur-conseil des Dreyfusards est Maître Pierre-Louis Dauzier, tandis que la formation antidreyfusarde France 2/Charles Enderlin est représentée par Maître Bénédicte Amblard.
Parmi les attaquants de France 2, on note l’absence remarquée de l’ailier très critiqué Charles Enderlin et de tout membre de la direction de cette équipe dans les gradins. Interrogée au sujet de la non apparition d’Enderlin sur le terrain, Maître Amblard s’est écriée : "Vous ne connaissez pas la situation au Proche-Orient ?".
La pelouse… hum… je veux dire le parquet, est entretenu par le procureur, Madame Sandrine Alimi-Uzan.
L’arbitre de la rencontre Dreyfusards–Antidreyfusards, dans le cadre de la Controverse de Nétzarim, M. Joël Boyer, a donné hier après-midi le coup d’envoi de la première rencontre juridique de la dispute.
Elle opposait donc FR2 et son inamovible correspondant à Jérusalem à l’animateur de l’agence de notation des media, Media-Ratings, M. Philippe Karsenty, que les plaignants accusaient de diffamation pour avoir soutenu les conclusions de la Ména dans quelques lignes d’un article de son cru [lire l’article].
De façon assez malhabile, il faut le concéder, France 2 et son coach avaient choisi d’attaquer Karsenty sur les points où ils sont le plus vulnérables, à savoir son affirmation qu’ils ont diffusé un faux reportage, qu’ils ont procédé à une imposture médiatique, à une mascarade, à une supercherie et à une scène jouée. Kaiser Franz 2 aurait pu se montrer largement mieux inspiré !
De surplus, ajoutant à son isolement sur la pelouse et à son choix de stratégie surprenant, Me Amblard n’a présenté aucun témoin devant la tribune officielle.
En face, profitant du fait que les antidreyfusards avaient confondu les rencontres d’entraînement, qu’ils avaient disputées devant les media français qui leur sont de toutes façons acquis, avec les rencontres officielles devant un arbitre impartial et exigeant, les dreyfusards ont eu tout le loisir de développer leur jeu. Ainsi quatre témoins se sont présentés devant la cage si mal défendue par Amblard et ils lui ont passé quatre buts comme à la parade. Les buteurs : Françis Dalle, spécialiste des media, ex-Conseil de Surveillance de l’Audiovisuel FC, Luc Rosenzweig, de la Ména et de RCJ, ex-capitaine du Monde Football Club, Richard Landes, un transfuge d’un club universitaire américain, et Gérard Huber, un ancien de la Ména également, qui évolue en Ligue corporative des psychanalystes.
Tous ont souligné dans leurs performances la fragilité du reportage de FR2/Enderlin sur l’assassinat présumé de l’adolescent palestinien Mohamed Al-Dura, le 30 septembre 2000, ses innombrables zones d’ombre, ses incohérences non moins nombreuses, et le refus incompréhensible de la chaîne publique française de participer honnêtement à faire la lumière sur cette sombre affaire. Tous se sont relayés dans les seize mètres adverses pour confirmer la légitimité de Karsenty, en l’état de la dispute, de répercuter les conclusions de notre agence et les critiques de la chaîne française qu’elles impliquent.
Le Conseil de France 2 n’a pas été capable de poser la moindre question aux témoins dreyfusards, ni, par conséquent, de créer le doute dans leurs dépositions.
La Metula News Agency était constamment au centre des débats, puisque les Dreyfusards ont présenté le film de 12 minutes que nous avons réalisé sur la controverse, sans même nous demander l’autorisation d’en faire usage, mais bon…
C’est alors que, faute de pouvoir aligner la moindre preuve objective quant au fondement de la mise en scène produite par son équipe, Me Amblard a eu recours aux coups bas et aux invectives. Nous sommes ainsi surpris d’apprendre que l’arbitre Boyer lui a ainsi permis de qualifier les conclusions de notre enquête de "grotesques" et prétendre que nous étions des "agités de la théorie du complot". Etrange que, dans une arène de justice, en France, on permette, même à une formation en extrême difficulté, d’insulter des joueurs qui ne sont pas présents pour se défendre, et qui ne sont pas partie prenante à ce match.
Menée 4 – 0 à la mi-temps, France 2 ressortait les contrevérités débitées à la chaîne par Enderlin… Triste expédiant, piètre méthode pour tenter de sauver les meubles ! Ainsi, les antidreyfisards ont ressorti le misérable mensonge que leur reporter jérusalémite avait osé infliger aux téléspectateurs de l’Hebdo du Médiateur du samedi 17 juin dernier. Selon cette facétie toute enderlinienne, un jugement rendu à Tel-Aviv aurait déterminé que l’enquête menée par l’armée israélienne sur l’Affaire avait été "pas scientifique, pas professionnelle, et avait démarré avec des idées préconçues". Drôle d’idée de la part de l’entraîneur adverse que de rappeler cet épisode désastreux pour son camp, puisqu’il lui avait valu une déculottée mémorable, dont nous avons donné un compte rendu détaillé et consultable en tout temps. Le coach des Karsentyens, P.-L. Dauzier, n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler ce souvenir pénible à sa consoeur.
Drôle d’initiative également de répondre au journaliste du Figaro, Stéphane Durand-Soufflant, qui demandait à Maître Bénédicte Amblard "pourquoi ne poursuivez-vous pas la Ména au lieu de vous en prendre à ceux qui se revendiquent de sa thèse ?". Et la stratège de la (désin)formation en déroute, feignant d’ignorer que nous avions fait officiellement savoir à la police française, ainsi que dans plusieurs de nos articles, que acceptons de relever tout défi juridique, même sur sol français, de répondre piteusement à notre confrère : "Parce qu’ils ne sont pas situés ici et que nous ne parvenons pas à les assigner"…
Le reste de la rencontre tourna à la débâcle pour les antidreyfusards. A la 67ème minute de la rencontre, lors de sa plaidoirie, l’unique représentante de Franz 2 sur le terrain, dans une tentative catastrophique tenta : "Aucun témoin direct ne contredit le témoignage direct du cameraman palestinien !".
Elle avait tort, il en existe bien un, de ces témoins, il s’appelle France 2 ! Autogoal, but contre son camp. Le cameraman palestinien, Talal Abou-Rahma, en effet, dans sa déposition notariée du 3 octobre 2000 devant l’avocat palestinien Me Raji Surani, affirmait qu’il avait filmé 27 minutes de l’assassinat de Mohamed A-Dura – les célèbre rushes – par les Israéliens. Or le 22 octobre 2004, la directrice de l’information de FR2, Mlle Arlette Chabot, à présenté à trois journalistes français lesdites 27 minutes : plus petit dénominateur commun de ces trois confrères, ces rushes contiennent au moins 24 minutes de mises en scène. Et il n’existe strictement aucune raison objective de penser que les trois minutes restantes ne sont pas également des mises en scène.
K.O France 2/Enderlin ? On le croyait, mais c’était sans compter sur la plaidoirie du procureur. Celle-ci a littéralement écrasé les dernières velléités footballistiques de cette navrante équipe. Se rendant l’auteur d’un acte assez rare sur une pelouse juridique, Madame Alimi-Uzan a contredit les plaignants, qui demandaient un modeste euro de dommages et intérêts, appelant le juge à relaxer Karsenty !
Le procureur a regretté que les antidreyfusards n’aient pas jugé opportun de présenter les rushes controversés devant sa cour. Elle a souligné l’absence de la scène de l’agonie de l’enfant qu’Enderlin affirme posséder ; elle a fait état des éléments produits qui "interrogent le tribunal", refusant de rejeter l’hypothèse de la mise en scène, seulement parce qu’Enderlin, sa chaîne et leur conseil la traitent par une surenchère d’invectives. Le procureur a, au contraire, rappelé qu’il appartenait au plaignant de faire l’offre de preuve complète de sa bonne foi et que c’était loin d’être le cas.
Qu’Enderlin, qui n’était pas sur place pour constater les faits, avait réalisé une interprétation "hardie" des faits. Qu’il fallait, au contraire, s’entourer de toutes les précautions, comme une vérification approfondie des informations, et de prudence, avant de fournir l’information au public.
Match retour le 19 octobre - un délai court - pour la remise de la sentence par le tribunal. Puis le FC Metteurs-en-scène d’actes de guerre rencontrera le FC Desinfos.com, le 30 novembre, et affrontera aussi M. Pierre Lurçat de Jérusalem. De sacrées pantalonnades en perspectives pour cette bande d’arracheurs de dents qui n’ajoutent rien au lustre du service public, tout au contraire. Et ce n’est encore rien en comparaison de ce qu’ils vont prendre lorsqu’ils se présenteront devant nous, cela, je vous le promets bien. Nous avons quelques questions assez précises à poser à Monsieur Enderlin et à Mademoiselle Chabot. A cette dernière, nous demanderons de rendre des comptes précis sur les raisons qui ont amené sa chaîne à entraver, comme elle l’a fait six années durant, la démonstration de la vérité. Et nous produirons nos preuves. Des dizaines de preuves qu’il m’amusera bien de les voir se contorsionner à tenter de les réfuter. Ah la belle fête en perspective, cela vaut bien la peine d’attendre, rien ne remplace le sport de haut niveau !
Après une mise en jambes comme celle d’hier, j’en connais toutefois de plus intelligents qui poseraient les crampons, qui retireraient leurs plaintes et qui diraient la vérité au public. C’est de cette façon que se comporterait toute équipe qui ne dispose pas des moyens de défendre ses filets, après avoir annoncé posséder des atouts qui n’existent pas. Tout media télévisuel national, placé dans cette situation pitoyable, ferait amende honorable. Limiter les dégâts, en pareilles occasions, pour une grande entreprise publique, est une question de bon sens. Partout dans le monde. Mais pas en France… jusqu’à la prochaine débâcle annoncée en tous cas !
Par Claudia (Claudia) le vendredi 15 septembre 2006 - 22h23: |
Tollé dans le monde musulman après des déclarations du pape
[ vendredi 15 septembre 2006, 12h24 - Reuters ]
© ReutersLES PROPOS DU PAPE FONT RÉAGIR LE MONDE MUSULMAN
par Ahmad Pathoni
DJAKARTA (Reuters) - Les récents propos du pape Benoît XVI sur l'islam risquent de porter un coup à l'harmonie religieuse dans le monde, estiment des dirigeants gouvernementaux et des dignitaires religieux de plusieurs grands pays musulmans, de l'Indonésie au Pakistan ou à l'Egypte.
Lors d'une conférence à l'université de Ratisbonne, le pape, qui vient d'effectuer une visite en Bavière, a cité le souverain byzantin Manuel II Paléologue qui, au XIVe siècle, accusait Mahomet d'avoir semé le Mal et l'inhumanité pour avoir prôné la diffusion de son enseignement par les armes.
"La violence est incompatible avec la nature de Dieu et avec la nature de l'âme", avait souligné le pape, qui avait utilisé les termes de "djihad" et de "guerre sainte".
Un choeur grandissant de dignitaires musulmans a demandé à Benoît XVI de s'excuser pour ses propos: ainsi, le président du Conseil turc des Affaires religieuses, Ali Bardakoglu. Le pape doit se rendre en novembre en Turquie, pays laïque mais majoritairement musulman, à l'invitation du président Ahmed Necdet Sezer, garant de la laïcité héritée d'Atatürk.
L'Assemblée nationale pakistanaise, chambre basse du parlement d'Islamabad, a de son côté adopté à l'unanimité une résolution condamnant les propos du pape. "Cette déclaration a blessé les sentiments des musulmans", lit-on dans le texte de la résolution. "Ils sont aussi contraire à la charte des Nations unies. Cette chambre exige du pape qu'il retire ses propos, dans l'intérêt de l'harmonie entre les différentes confessions du monde".
Le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré que quiconque jugeait que l'islam était intolérant ou que l'islam se propageait par la force faisait preuve d'ignorance. "Les déclarations de ce genre nuisent aux efforts que nous faisons pour réduire le fossé et promouvoir la compréhension entre les différentes confessions", a-t-il ajouté.
Le Pakistan est le deuxième pays musulman le plus peuplé après l'Indonésie.
VIVE REACTION DE L'OPPOSITION EN JORDANIE
Le Vatican a publié un communiqué assurant que le pape n'avait jamais voulu offenser l'islam.
En Indonésie également, les réactions indignées aux déclarations de Ratisbonne ne se sont pas fait attendre.
"Il est clair, au vu de ses déclarations, que le pape ne comprend pas bien l'islam", a estimé Din Syamsuddin, président de Muhammadiyah, deuxième plus importante organisation musulmane d'Indonésie.
Fauzan Al Anshori, porte-parole du Conseil indonésien des Mujahideen, organisation radicale, a appelé le pape au dialogue et déclaré qu'il avait mal compris l'islam. Selon Anshori, le récent regain de radicalisme musulman est une réplique à la "croisade" menée par l'Amérique contre les musulmans.
En Egypte, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, s'est dit préoccupé par les propos du pape, qui risquent d'après lui de réduire à néant les efforts de rapprochement entre l'Occident et l'Orient.
A New Delhi, Syed Ahmed Bukhari, principal dignitaire de la mosquée Jama Masjid, la plus grande de toute l'Inde, a appelé les musulmans à répliquer aux propos de Benoît XVI.
"Aucun pape n'a jamais tenté de s'en prendre à la gloire de l'islam comme ce pape", a déclaré Bukhari sous les acclamations de milliers de fidèles, qui scandaient "Allahou Akbar" (Dieu est grand) sous le dôme de l'immense mosquée. "Les musulmans doivent répondre de telle sorte que le pape s'excuse", a-t-il dit après les grandes prières du vendredi.
Même son de cloche en Jordanie, où les musulmans ont estimé que les déclarations papales ne pouvaient qu'accroître le fossé entre les musulmans et l'Occident et montraient au grand jour la haine des chrétiens envers l'islam.
Pour le cheikh Hamza Mansour, qui dirige le Front du conseil de la Choura de l'action islamique, principal parti d'opposition du pays, seules des excuses présentées personnellement par le pape pourront effacer les "profondes insultes que représentent ces propos provocateurs" pour plus d'un milliard de musulmans.
(c) Reuters 2006.
Benoît XVI et l'islam: le président du CFCM réclame une "clarification"
[ jeudi 14 septembre 2006, 15h31 - AFP ]
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, a réclamé jeudi "une clarification" du Vatican après des propos du pape Benoît XVI sur l'islam tenus lors d'un voyage en Allemagne.
"Nous souhaitons que l'Eglise nous donne très rapidement son opinion et clarifie sa position, afin qu'elle ne confonde pas l'islam, qui est une religion révélée, et l'islamisme qui n'est plus de la religion mais une idéologie politique", a déclaré à l'AFP par téléphone M. Boubakeur, également recteur de la Mosquée de Paris, qui se trouvait en Allemagne pour un séminaire.
"Nous croyons au même Dieu, le dieu de la paix, de l'amour et de la miséricorde. L'islam est d'abord tolérance et fraternité", a-t-il poursuivi.
"Nous souhaitons des rapports d'amitié avec le christianisme, première religion en Europe", a-t-il insisté, "le pontificat de Benoît XVI doit porter les fruits des efforts de Jean Paul II dans le dialogue interreligieux et l'amitié contre les dangers communs qui menacent tous les croyants à savoir en particulier l'extrémisme, le radicalisme, l'intolérance et la violence".
Benoît XVI s'est livré mardi à Ratisbonne à une réflexion teintée de méfiance sur l'islam en évoquant ses rapports à la violence et au "jihad" (guerre sainte). Il a notamment évoqué une étude sur un théologien musulman du XIe siècle, Ibn Hazm, auteur notamment du "Collier de la colombe".
M. Boubakeur a souligné que ce théologien n'avait pas fait école et préféré citer Averroès, qui a inspiré Saint Thomas d'Aquin et la pensée chrétienne du Moyen-Age, le mu'tazilisme (mouvement rationaliste musulman du IXe siècle) ou encore la Nahda qui a marqué une renaissance de la pensée musulmane au XIXe siècle et "a marqué une demande de retour à l'avènement de la raison".
"L'Eglise doit aider ce mouvement novateur et non être fascinée par les fondamentalistes comme elle le fait trop souvent", a-t-il estimé.
© 2006 AFP
Propos du pape: "provocation haineuse" selon le recteur Lasfar (UOIF, Lille)
[ vendredi 15 septembre 2006, 12h59 - AFP ]
Le recteur UOIF de la mosquée de Lille-Sud, Amar Lasfar, a affirmé vendredi que les déclarations du pape Benoît XVI sur l'islam étaient vécus par les musulmans comme "une offense, une provocation haineuse".
"Cette déclaration, je ne la comprends pas. C'est une déclaration de guerre en quelque sorte pour l'islam et le monde musulman", a déclaré à l'AFP M. Lasfar, joint par téléphone.
"Les musulmans prennent cela comme une offense, comme une provocation haineuse", a ajouté le recteur qui est également président de la Ligue islamique du Nord.
"Avec le pape Jean Paul II, il y avait un respect. Benoît XVI est en train de montrer un autre visage. Si c'est comme cela désormais que l'église catholique conçoit l'islam et le prophète de l'islam, tout ce qui a été fait, les efforts sur le dialogue, le rapprochement vont être en quelque sorte compromis", a jugé M. Lasfar.
Selon lui, "sûrement aujourd'hui (lors de la prière du vendredi, ndlr) tous les prêcheurs vont en parler dans les mosquées et faire part de leur indignation". "On va prendre une position, on va dénoncer, ces déclarations on ne va pas les laisser passer comme cela", car "ce qu'il a dit est grave", a-t-il ajouté, en réclamant des "excuses" au pape.
Interrogé par l'AFP, le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) du Nord-Pas-de-Calais, Bahssine Saaidi, n'a pas souhaité s'exprimer "pour le moment" sur les propos du pape.
Contrairement à M. Lasfar, il a estimé que le sujet ne serait pas abordé par les prêcheurs à l'occasion de la prière du vendredi.
© 2006 AFP
Par Albert (Albert) le vendredi 15 septembre 2006 - 20h56: |
Décès d'une véritè.Oriana.
Par Meyer (Meyer) le vendredi 15 septembre 2006 - 19h06: |
Merci Braham pour tes grenades très pacifiques, en prémisse à shabat prochain.
Shabat shalom.
Par Emma (Emma) le vendredi 15 septembre 2006 - 18h50: |
Religion. Tournant le dos au traditionnel dîner familial, de jeunes juifs préfèrent organiser des soirées avec des amis non juifs.
Vendredi soir, pour les goys, c'est «open shabbat»
Par Marie-Joëlle GROS
«J 'organise un open shabbat chez moi la semaine prochaine, ça me ferait très plaisir que vous veniez. Il y aura des juifs comme moi, et des non-juifs comme vous.» L'invitation de Judith sonnait comme un privilège. Car avoir des amis juifs, respectueux des traditions, interdit normalement toute proposition de sortie le vendredi soir. Ils font shabbat chez leurs parents. Ça ne se discute pas.
Ce soir-là, les goys étaient dans leurs petits souliers. Intimidés. Autour de la table, il n'y avait pas d'aïeux, d'oncles ni de petits-cousins, mais uniquement des trentenaires. Très pédagogue, Judith a distribué à tous ses convives un mode d'emploi, en neuf étapes. Chants, prières, bénédictions et signification de ce repos imposé en souvenir de la sortie d'Egypte. Les ablutions se sont faites dans la salle de bain, à tour de rôle. Puis chacun a pris sa place à table, autour d'un couscous boulettes fumant cuisiné par la grand-mère. Le dîner s'est déroulé dans un calme quasi religieux, aucun des convives n'osant élever la voix. Puis, à l'heure de se quitter, les discussions se sont enflammées autour de la situation au Proche-Orient.
Depuis, Judith, 35 ans, a organisé quatre nouveaux shabbats, en mêlant toujours juifs et goys. «Ça se fait aux Etats-Unis, explique-t-elle. C'est une façon moderne de vivre le shabbat.» Dans sa famille (père ashkénaze, mère séfarade), on a toujours observé le rite hebdomadaire. Seul problème, «aller dîner systématiquement tous les vendredis soirs chez ses parents quand on a 35 ans, c'est pesant». Un jour où Judith râlait beaucoup à cette perspective, un copain lui a suggéré d'organiser elle-même le sien. «Pourquoi pas ? J'avais envie de recréer cette ambiance chaleureuse, mais avec ma famille d'adoption : mes amis.»
Petits arrangements. Ses parents ne s'en sont pas offusqués. «Tant que je fais shabbat, ça leur va.» Elle continue de le faire parfois chez eux. «Mais les repas de famille, ça peut avoir un petit côté angoissant.» Parmi ses amis juifs, «la plupart ne sont pas pratiquants». Elle-même se définit comme «profondément juive, mais pas croyante». Et si elle respecte l'obligation du shabbat, c'est dans l'idée «d'entretenir la tradition».
Ceux qui, à l'inverse, ont pris leurs distances semblent dubitatifs : «L'intérêt du shabbat, c'est de voir la famille, souligne un juif ashkénaze non-pratiquant. Donc faire shabbat pour perpétuer la tradition mais sans la famille, c'est une drôle d'idée.» Judith ne s'encombre pas d'une telle contradiction. Elle se félicite de ses petits arrangements avec le dogme, préférant cultiver le judaïsme à sa façon plutôt que d'en subir les contraintes et finir par y renoncer. «Je suis sûre que des juifs très pratiquants ne viendraient pas, confie-t-elle. Il faut une certaine ouverture d'esprit pour comprendre ma démarche.» Judith n'est pourtant pas seule à vouloir démocratiser le judaïsme, le rendre plus accessible. En mai, elle s'est rendue au premier limoud («enseignement», en hébreu) organisé en France. Un rassemblement ouvert aux goys, que Judith qualifie de «raout juif New Age» : conférences sur le judaïsme de Bob Dylan, exposé d'un psychiatre sur les névroses propres aux pratiquants, ou dissection de l'humour juif. Le programme est à la carte et les participants peuvent y étudier le Talmud.
Ancrage. «Les Juifs ont longtemps eu tendance à se replier sur eux-mêmes, ils craignaient de perdre leur identité au contact des autres, estime Ruth Ouazana, organisatrice du rassemblement. Mais les mentalités changent. Et s'ouvrir aux non-juifs, c'est aussi un moyen de mieux se faire comprendre.»
Le courant des Juifs libéraux, minoritaires en France, se reconnaît dans cette volonté d'ouverture. «De nombreux jeunes expriment la volonté d'un retour au judaïsme, à leurs racines, mais davantage ancré dans la société», souligne Pauline Bebe, seule femme rabbin de France. Selon elle, l 'open shabbat s'apparente à une havoura. Dans les années 60, un rabbin américain avait proposé une alternative à la synagogue : il invitait les juifs à «organiser à leur domicile une havoura, un repas shabbatique comprenant l'office, en présence de leurs amis». Pour entretenir la flamme en s'appropriant les pratiques.
Mais, a priori, «on discute de la Torah pendant le shabbat», rappelle Pauline Bebe. Or, si les convives en sont totalement ignorants, le repas «se limite à un exercice pédagogique». Pas très éloigné du shabbat de Judith. «Je ne donnerai pas à boire à un âne qui n'a pas soif», tranche-t-elle pour expliquer que le prosélytisme n'est pas son but. Pas plus que le dialogue interreligieux. Mais, petite-fille de rabbin et fille de prof, elle sait transmettre.
Par Email (Email) le vendredi 15 septembre 2006 - 18h43: |
le premier centre culturel judéo tunisien à la Goulette
voilà des années que nous attendions cela, le premier centre culturel judéo tunisien va enfin ouvrir ses portes à la Goulette, à l'initiative de Gilles-Jacob Lellouche et de l'association "Dar el Dhekra*" (*association pour la sauvegarde du patrimoine judéo tunisien - la maison de la mémoire)...pour plus d'informations, contactez Gilles-Jacob Lellouche sur notre e-mail : dareldhekra@yahoo.fr
Par Davideden (Davideden) le vendredi 15 septembre 2006 - 16h45: |
Oriana est morte au meme moment qu'apres avoir interdit toute humeur des dessinateurs qui viserait l'Islam, son prophete et ses suicidaires, l'Islam interdit au pape de s'exprimer sur le Jihad.
Il semble que dans le monde musulman certain soit pret a un affrontement plus direct.
Il semble que ces gens pensent que l'Islam soit suffisament fort pour passer a l'acte suivant....j'espere qu'ils ont tort.
D'un autre cote si ils ne font pas maintenant mais plus tard ils ne seront que plus fort car la demographie et les progres dans l'armement les feront encore plus menacant.
Cela ressemble a la fin des annees 30.,,,chaque jour les rend plus fort, notre seul espoir est qu'ils se lancent en guerre ouverte avant d'avoir finit leur preparations.
Par Braham (Braham) le vendredi 15 septembre 2006 - 14h58: |
Par Meyer (Meyer) le vendredi 15 septembre 2006 - 14h27: |
La population juive de Jérusalem diminue en raison de “l’exode”
Environ 313.000 juifs ont quitté Jérusalem au cours des 25 dernières années, 105.000 de plus que ceux qui ont déménagé vers la capitale durant la même période.
Les chiffres de l’année 2005, fournis par l’Institut de Jérusalem pour les Etudes sur Israël, montrent que le bilan de population dans la ville aurait favorisé les Juifs par rapport aux Arabes si des mesures avaient été prises pour freiner l’exode.
Aujourd’hui 66% des résidents de Jérusalem sont juifs et 34% sont arabes. En 2020 il est prévu que les Juifs constitueront 60% de la population de la ville, et les Arabes 40%.
Jerusalem's Jewish population declining due to 'exodus'
By Nadav Shragai, Haaretz Correspondent
15/09/2006
Some 313,000 Jews have left Jerusalem over the last 25 years, 105,000 more than those who moved to the capital during the same period.
The 2005 figures, released by the Jerusalem Institute for Israel Studies, show that the balance of population in the city would have favored Jews over Arabs had measures been taken to curb the exodus.
Today, 66 percent of Jerusalem's residents are Jews and 34 percent are Arabs. By 2020, the Jews are expected to comprise 60 percent of the city's population, while the Arabs are expected to reach 40 percent.
La suite en anglais dans
http://www.haaretz.com/hasen/spages/763136.html