Archive jusqu'au 23/avril/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires d'Avril 2004: Archive jusqu'au 23/avril/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le vendredi 23 avril 2004 - 20h49:

Une harissienne à l'honneur sur GUYSING....NEWS.....Madame Isebelle Tahar Miller, pseudo NAOOOO....A fait son entrèe par le grande porte...Lire son article...

OURIRIRIRIRIRIRIRIRRII.......MARRAH MILLE....AUTRES.....ANALYSE NAOIENNE DANS LE MICROCOSME POLITIQUE...(khlet):) :) :)

Ebauche d’analyse psychologique d’un mental en voie de déliquescence
Par Isabelle Miller pour Guysen Israël News
22 avril 2004 / 18:25



On analyse toujours les raisons politiques ou idéologiques qui sont sous jacentes à l’éruption, disons le, volcanique du monde arabo-musulman.


Eruption largement entamée depuis la 2nde intifada et portée à son zenith avec les attentats du 11/09 sur New York et les divers attentats subsequents à Bali, Madrid….
Tous revendiqués par la folie des terroristes à la solde de l’idéologie anti-Americaine de Ben Laden.

Les raisons qui ne manquent pas sont multiples : on cite en vrac l’occupation illégale par les troupes de Tsahal des territoires et de Gaza, la démolition inadmissible et inhumaine des maisons de ces pauvres palestiniens impliqués dans les attentats suicide, le vol des terres palestiniennes par Israël voire l’existence inacceptable d’Israël, la coalition de force américano-sioniste qui cherche à diriger le monde d’une main de fer, le complot sioniste mondial qui tire toutes les ficelles financierès etc etc…

Mais dans le fond qu’est ce qui agite le mental en voie de radicalisation du musulman qu’il soit au Pakistan, en Indonésie, en Afghanistan, en Arabie Saoudite, en France ou en Espagne ??

Lorsque l’on voit l’affaire du voile devenu le fer de lance de la radicalisation de la societe maghrébo-musulmane en France, on constate un rejet, le rejet de la société qui les a accueillis. Mais au delà même de ce rejet, moi je dirais qu’il s’agit d’un crachat.

« Je mets mon voile pour te dire que je crache sur ta société qui est viciée et corrompue. Que l’islam me sauve de cette société dépravée et dégénérée. »

Arrêtons nous un instant : le voile n’a aucune fonction religieuse ni de pudeur comme le serait la tête couverte d’une femme juive observante.
Nulle « tsniout », nulle modestie dans le voile!
Descendez votre regard sur les jambes de ces memes femmes. Elles portent sans honte une pantalon parfois serré qui laisse découvrir leurs formes féminines.

Regardons dans le passé: si le voile avait eu la valeur d’une vertu religieuse, alors pourquoi ne voyait-on jamais avant de femmes voilées comme on les voit maintenant afficher de manière ostentatoire ce foulard qui nous défie..
Je ne me souviens pas enfant d’avoir vu des femmes voilées dans les rues de Paris.
Et la depuis les attentats ignobles du 11/09 qui ont boosté leur idéologie, on les voit de partout.. Etrange parodie religieuse, non ??

Dans les pays musulmans, les femmes se voilent de par la Loi et par peur de l’Homme qui domine la société. C’est une forme de répression mentale. Tu es inférieure et je te suis supérieur.

Comparez les deux et vous verrez que le voile imposé aux Français est aussi une forme de répression. Ce que je ne peux pas faire subir aux hommes de ma tribu, je te le fais subir à toi l’étranger. Etrange mécanisme de revanche, non ??

Au delà du voile qui n’est qu‘un outil de combat somme toute assez « pacifique » de ce clash de cultures et idéolo-religieux, l’attentat suicide et aveugle qui tue des innocents un matin dans une gare dénote par contre une haine profonde de cette même société considérée comme dépravée.
La haine qui tue ! On est bien au dela du simple rejet. On matérialise sa haine par le sang et la mort.

En fait, il est clair de constater que la violence actuelle du monde arabo-musulman prends sa source dans le constat inavoué de l’échec. Comme BHL pourrait le dire avec emphase : Je tue parce que je ne supporte pas mon échec!

Les échecs du monde arabo-musulman sont insupportables et multiples : échec financier, échec intellectuel et professionnel, échec social, échec culturel, échec spirituel..

Echec financier car bien que les pays arabes regorgent de richesses naturelles dont les énormes richesses pétrolifères, on les voient continuer à vivre dans des conditions d’insalubrite indigne du 21eme siècle.
Double échec dans leurs pays : il existe une énorme disparité entre les riches (une poignée) et les pauvres (la masse).

Dans les pays Europeens d’accueil, ils se sentent rejettés et ont échoué dans leur intégration. Là ou par exemple les juifs ont reussi. Alors on attaque les synagogues et on insulte les petits feujs dans les collèges et lycées..

Echec intellectuel et professionnel car aprés des siècles de contributions significatives à la civilisation, le monde arabo-musulman ne produit plus beaucoup de médecins, chercheurs, scientifiques.. dignes de ce nom. Ils n’ont pas brillé en matiere de prix Nobels !

En France, on constate un relatif échec des beurs sur le plan professionnel. Là ou aussi les juifs ont reussi.

Ils n’arrivent pas à prendre leur envol. Les facs ne sont pas pour eux une fenêtre d’ouverture et opportunité pour enrichir leur savoir mais plutot un tremplin non couteux pour disséminer leurs plateformes idéologiques. Terrain facilement conquérable car on le sait, les étudiants sont facilement subjugables…

Echec social en France au moins car ils se plaignent d’avoir été cantonné dans des quartiers ou l’intégration est rendue plus difficile. La culture arabo-musulmane ne favorise pas l’ouverture sur autrui. Il leur est difficile de fréquenter leurs voisins autres qu’eux et d’accepter la difference de l’autre. C’est le communautarisme qui sous tend le fonctionnement de leur micro société.

Echec culturel car l’Islam, au lieu d’encourager les liens avec d'autres religions, s’est isolé et radicalisé au point de ne pas accepter la difference culturelle du non-musulman. Dommage car aprés tout la culture arabe recèle de joyaux.. Nous Juifs du Maghreb le savons. Ces joyaux sont cachés aujourd’hui..

Echec spirituel car les sermons de leurs imams, au lieu de leur insuffler l’amour de la vie, leur enseignent l’amour de la haine et l’amour de la mort. C’est litteralement mener un troupeau de brebis à l’abattoir. Sans compter les multiples séquelles psychologiques de tous ces individus idéologiquement endoctrinés et sans aucune résistance de leur part.

A Gaza et dans les territoires, il va falloir attendre des générations pour sortir de cette violence mentale et voir les choses sous un jour meilleur !

Au dela de leur haine pour notre civilisation, le monde arabo-musulman est entré dans une spirale infernale d’auto-destruction dont il ne mesure pas encore les conséquences.

Je regardais recemment un reportage fascinant sur le Pakistan et les forces sombres et invisibles qui travaillent à éliminer le President Musharraf considéré par beaucoup de radicaux comme un ennemi de l’Islam et vendu aux théories Américano-sionistes.
Et ce chef inquiétant à la barbe hirsute de marteler du poing et avec une conviction effrayante «L’Amérique et les sionistes veulent aligner tous les musulmans comme des brebis et les descendre les uns aprés les autres.. nous ne nous laisserons pas faire.. »

Etrangement, vu de notre cote occidental, nous avons exactement le même sentiment mais dans le sens opposé. Ils veulent nous liquider car nous sommes des infidèles et les ennemis de l’islam.

Alors comment casser ce mur idéologique qui nous oppose???
Il a fallu des décennies jusqu’à ce que le monde communiste s’effondre et cède à la Démocratie.

Dans mon angoisse d’un quotidien et avenir troublé, je veux continuer à esperer !
Aprés tout nous nous n’aspirons qu’à vivre en paix avec eux…
C’est à eux de prouver qu’ils le veulent aussi..


Commentaire:

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le vendredi 23 avril 2004 - 18h13:

Reactions au film « La passion du Christ » dans les medias arabes

Par: Aluma Dankowitz
Le film de Mel Gibson, 'La Passion du Christ', actuellement projeté dans le monde arabe, remporte un succès auprès du public arabe et de quelques dirigeants arabes. Par exemple, le Président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, l'a qualifié d'"émouvant et historique" (1), et le Président libanais, Emile Lahoud, en a fait l'éloge comme étant une "production objective... qui est basée sur les Ecritures du Nouveau Testament" (2).
D'un point de vue islamique, le film soulève deux problèmes fondamentaux: Tout d'abord, il dépeint la crucifixion et la mort de Jésus. Or, selon l'Islam, Jésus n'a été ni tué, ni crucifié, mais enlevé au ciel par Allah, et c'est son "apparence" qui a été crucifiée à sa place. L'identité de cette "apparence" oscille entre celle du juif que les Romains ont contraint à aider Jésus à porter sa croix, celle de Judas Iscariote, qui a trahi Jésus et l'a livré aux Romains, et celle d'un des apôtres (3). Le Coran parle de l'opposition des Juifs à Jésus et aux apôtres, mais affirme aussi clairement que les Juifs ne l'ont ni tué ni crucifié (Coran 4: 157-158).

Le deuxième problème que pose le film est qu'il dépeint réellement Jésus. Les légistes musulmans interdisent la représentation des prophètes et des messagers sous quelque forme physique que ce soit, affirmant que de simples mortels ne peuvent atteindre leur niveau et sont donc incapables de les dépeindre correctement. Le Dr Muzammil Siddiqi, ancien président de la Société islamique d'Amérique du Nord (ISNA) donne la position islamique à l'égard du film:

"Je ne recommande pas aux musulmans de voir ce film ou aucun autre film dépeignant la vie des prophètes d'Allah, et certainement pas ceux qui ne sont pas basés sur des sources authentiques. Nous ne sommes pas censés soutenir ou favoriser le mensonge au nom d'Allah et de ses prophètes et messagers. Le film 'La Passion du Christ' est une exagération et une mise en scène de prétendus événements de la vie de Jésus... Le concept de sa crucifixion est totalement faux. Elle n'a jamais eu lieu... Cependant, si quelqu'un a une solide connaissance de l'Islam et veut corriger les idées fausses des autres et, pour cette raison, veut voir le film, il y est autorisé. Mais, de manière générale, nous devrions décourager les musulmans de voir ce type de film." (4).

Ci-après des réactions émanant de tout le monde arabe et musulman à 'La Passion du Christ'.


Les évangiles ont été falsifiés

Muhammad Mubarak Jum'a, chroniqueur au Akhbar Al-Khaleej, tente d'aplanir [la contradiction] entre le Nouveau Testament, qui affirme que Jésus a été crucifié et est réellement mort, et le Coran, qui affirme que Jésus n'est pas mort et n'a pas été crucifié, mais a été enlevé au Paradis par Allah. Selon Jum'a, les quatre évangiles qui ont cours aujourd'hui dans le monde chrétien ont été inventés au bénéfice du clergé chrétien:

"Le récit de la crucifixion du Christ et de sa mort pour l'absolution [des péchés de l'homme]... a fourni au clergé [chrétien] l'occasion d'implanter dans les esprits humains une idée-force, à savoir : qu'il y a un intermédiaire entre l'homme et son Créateur, et donc que des sacrifices sont nécessaires pour obtenir l'absolution. De nombreux clercs ont pu exploiter cette idée et amasser de grandes fortunes..." (5)


Le film est 'Un courageux défi lancé à la puissance des Juifs'

Dans le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram, 'Adel Hamooda décrit le film en détail, en soulignant un certain nombre de points.

"Non seulement le film dépeint les 12 dernières heures de la vie du Christ", explique-t-il, "mais il constitue un courageux défi lancé à la puissance politique, financière et médiatique des Juifs, qui ont réussi à se disculper de tous les crimes qu'ils ont commis partout, au fil de l'histoire, y compris celui de se laver les mains du sang du Christ..."

'Adel Hamooda explique que tous les Juifs ont soutenu les prêtres jusqu'à la crucifixion de Jésus, certains ouvertement, d'autres tacitement. Il se concentre alors sur le symbolisme du Diable dans le film:

"Dans chaque scène où le diable est dépeint, il apparaît derrière les prêtres et les Juifs assassins. On ne le voit pas derrière Judas Iscariote, ni derrière les soldats romains ou leurs officiers. Il n'apparaît que derrière les prêtres et les Juifs assassins. C'est le message clair et courageux de Mel Gibson, qui n'a besoin d'aucune explication ni interprétation." (6).


'Si les Juifs avaient le contrôle total de Hollywood [comme nous l'affirmons], ce film n'aurait pas été réalisé'

'Hani Naqshabandi, rédacteur en chef du magazine de la famille saoudienne Sayyidaty critique la conception qui prête aux Juifs des pouvoirs extraordinaires :

"Ce qui est vraiment irritant, dans le film, c'est qu'il énonce un mensonge que nous-mêmes, Arabes, répétons chaque jour. A savoir, que nous sommes haïs dans le monde parce que les Juifs règnent sur Hollywood, l'industrie cinématographique, et celle des spectacles en Amérique. Nous affirmons que cette emprise [juive] a partout déformé l'image des Arabes, et est cause que nous sommes haïs par tout un chacun. Pourtant, 'La Passion du Christ' démontre exactement l'inverse. Il montre que nous sommes haïs dans le monde parce que nous nous détestons nous-mêmes et que nous ne savons pas mener nos affaires... Les Juifs n'ont absolument rien à y voir. Ils sont innocents de l'accusation de nuire à notre image dans le monde... Si les Juifs avaient le contrôle total de Hollywood et de tout ce qui s'y passe, comme l'affirment nos parents, nos grands-parents, nos auteurs et nos livres, un film qui leur est hostile n'aurait pas été réalisé par le centre de l'industrie mondiale du cinéma..."

"Je ne dis pas que [les Juifs] n'ont pas d'impact ni d'influence. Ils en ont, en effet, mais pas comme nous le pensons ou l'affirmons, et pas comme nous l'imaginons en imputant aux Juifs, à Hollywood et au lobby sioniste, ici ou là, notre inaptitude à communiquer avec les autres. Il ne s'agit pas là d'une défense des Juifs, ni d'une promotion du film, mais d'une tentative de montrer que nous devons cesser d'attribuer nos erreurs aux autres... Nous ne devrions pas nous servir d'Hollywood et des Juifs comme d'une excuse pour notre arriération. Cela va beaucoup plus loin que cela..." (7).


Le film - 'La vérité telle qu'elle est'

Le patriarche maronite du Liban, le cardinal Nasrallah Boutrus Safeer, réagit au film avec émotion:

"C'est un film très douloureux et émouvant. Il n'est pas antisémite, mais il dépeint la vérité telle qu'elle est".

[Le cardinal] exprime l'espoir que "les douleurs des Libanais se conjuguent au supplice du Christ, en une expression d'amour et de pardon, même à l'une des époques les plus difficiles, douloureuses, et angoissantes." (8).

Le directeur général du ministère palestinien de la Culture, Ahmad Dahbour, écrit, dans son article paru dans le quotidien de l'Autorité palestinienne, Al-Hayat Al-Jadida :

"L'intérêt hystérique pour l'antisémitisme a finalement atteint le Christ lui-même. Cela fait un an que les Sionistes on commencé à attaquer l'acteur américain [sic] de cinéma, Mel Gibson, parce qu'il a réalisé un nouveau film sur le Christ. Et bien que le pape lui-même ait vu le film et l'ait approuvé en disant qu'il ne contenait rien qui contredise la vie de Jésus, la campagne sioniste s'est encore davantage intensifiée, au point d'accuser toute l'Europe d'antisémitisme, ou, plus exactement, d'escalade de l'antisémitisme...

Pourquoi les critiques israéliens créent-ils le mythe selon lequel l'agonie du Christ a pour but d'enflammer la haine et l'antisémitisme ?... Cette prétention sioniste d'une inflammation de l'antisémitisme existant n'est-elle par un chantage raciste répugnant exercé par le peuple même qui prétend être victime du racisme ?" (9).


Un ancien rédacteur de Al-Hayat : 'C'est Sharon, et non Mel Gibson, qui devrait être condamné'

Le chroniqueur Jihad Al-Khazen, ancien rédacteur de l'édition arabe du quotidien Al-Hayat, à Londres, écrit dans ce journal:

"J'eusse pu accepter la position de beaucoup de rabbins dans le monde [qui ont critiqué le film], s'ils avaient exprimé une peine quelconque de la souffrance des Palestiniens dans leur lutte contre le meurtrier, Ariel Sharon. Dans l'évangile selon Matthieu, le grand-prêtre Caïphe dit au gouverneur romain, Pilate: 'Mettez-le à mort, et que son sang soit sur nous et sur nos enfants'... J'estime que Sharon est un autre Caïphe et que c'est lui - et non Mel Gibson - qui devrait être condamné." (10).

Divers auteurs et personnalités publiques comparent la souffrance de Jésus à celle des Arabes, et des Palestiniens en particulier. Le conseiller d'Arafat en matière de médias, Nabil Abu Rudeina, qui a vu le film en même temps qu'Arafat, déclarait :

"Les Palestiniens sont encore soumis au même genre de souffrance que celle que Jésus a subie lors de la crucifixion." (11)

L'écrivain et journaliste égyptien, Anis Mansour, écrit dans son éditorial quotidien de Al-Ahram :

"Le chemin d'agonie, sur lequel le Christ a porté sa croix jusqu'au sommet de la colline du Golgotha, n'était pas seulement celui de sa souffrance. Des millions de Chrétiens et de non-Chrétiens souffrent aujourd'hui sur ce chemin. Ils ont vu et verront à l'avenir cet affligeant comportement de torture, d'injustice, de haine, et de joie mauvaise [des Juifs]..." (12).

Dans un article intitulé "Le supplice du Christ et le supplice de la région", publié dans le quotidien gouvernemental syrien, Teshreen, le Dr Turki Saqr écrit :

"Ceux qui accusent Mel Gibson d'antisémitisme estiment que l'éclairage qu'il projette sur le rôle du grand-prêtre dans l'opposition à la mission du Christ, sa persécution et son exécution, peut rallumer la haine envers les Juifs... En fait, ce qui, dans ce film, inquiète les mouvements sionistes, ce sont les scènes qui sont susceptibles d'accentuer la similitude entre les tortures infligées au Christ palestinien oriental [c.-à-d., Yasser Arafat] à l'instigation des Juifs, et les tortures que les Palestiniens subissent des mains des soldats de l'occupation israélienne - spécialement du fait que les médias sionistes ont essayé de tromper l'opinion publique américaine et occidentale, en décrivant Israël comme épris de paix et les Palestiniens, musulmans ou chrétiens, comme de haïssables assassins terroristes..." (13)


'L'Intifada palestinienne n'est rien d'autre qu'un retour de ses fils à l'Intifada du Christ'

Dans un autre article paru dans Teshreen, Nasser Shamali affirme:

"Dans quelques capitales du monde, il y a une controverse sur le point de savoir si le film est antisémite (c.-à-d., antijuif), ou s'il contredit la disculpation moderne du crime qu'ont commis les Juifs en faisant couler le sang sacré [du Christ]. C'est une discussion étrange et non pertinente ; en effet, il eût été préférable que le film dépeigne les tortures et les souffrances continuelles des fils du Christ, particulièrement en Palestine où il a prêché. Ils sont crucifiés chaque jour de la main des bourreaux américains et judéo-sionistes. Même les bébés à la mamelle ne sont pas à l'abri de la crucifixion..."

De quel genre de disculpation parlent ces criminels, qui continuent à verser le sang sacré ?... Maintenant, les Irakiens font face à la même épreuve et font le même chemin de croix. [Mais] la bête carnivore ne vient pas toujours du milieu des Juifs - sinon, comment pourrions-nous classer des gens comme Bush, Rumsfeld, et Cheney, si nous ne les considérions pas comme des Sionistes ? Quel est le supplice du Christ, sinon le martyre de ses fils ?... La leçon que nous tirons du réexamen des souffrances du Christ doit nous rendre empathiques à l'égard de ses fils torturés, indépendamment de leur couleur et de leur foi, et hostiles aux bêtes carnivores, indépendamment de leur couleur et de leur foi. Qu'est-ce que l'histoire de la vie du Christ, si ce n'est l'histoire de l'Intifada palestinienne contre l'oppression et la corruption, et contre l'oppresseur et le corrompu ? L'Intifada palestinienne n'est rien d'autre qu'une réappropriation de l'Intifada du Christ par ses fils..." (14)


Al-Misseiri: 'En fait, l'antisémitisme profite au projet sioniste'


L'hebdomadaire égyptien Al-Ahram rapporte :

"Je suis sûr que quelques spectateurs arabes, dans le public, font le parallèle entre la souffrance du Christ, dans le film, et celle des Palestiniens d'aujourd'hui", affirme Abdel-Wahab Al-Misseiri, professeur de littérature comparée et auteur de nombreux travaux sur le sionisme et la pensée juive. Toutefois, "Al-Misseiri constate que ceux qui croient que le film incite à la haine envers les Juifs, et sert ainsi la question palestinienne, 'se trompent complètement', car ils ignorent le fait qu''Israël est un 'Etat colonial, non juif et laïc'. Selon Al-Misseiri, l'antisémitisme profite, en fait, au projet sioniste, parce que plus les Juifs sont haïs dans le monde, plus ils seront amenés à établir un Etat colonial exclusivement juif, en Palestine et dans d'autres pays arabes." (15).


Le Qatar est une oasis de liberté d'expression - cependant, le silence du Ministère des Affaires Islamiques pourrait être interprété comme une acceptation de la version [chrétienne] erronée de la Crucifixion

Le film a provoqué une polémique religieuse au Koweit, où les autorités n'ont pas encore décidé s'il fallait en autoriser la projection. Alors que la majorité des Sunnites du pays s'oppose au film, parce que certaines de ses parties contredisent la foi musulmane, les Shi'ites appellent à le diffuser. Le plus éminnent clerc Shi'ite du Koweit, l'Ayatollah Muhammad Baqir Al-Muhri, affirme qu'il n'y a rien de mal à montrer le film. Et d'arguer :

"C'est une bonne occasion de révéler les crimes commis par les Juifs contre le Christ et beaucoup d'autres prophètes." (16)

Dans la région du Golfe, le film a d'abord été diffusé au Qatar. Abd Al-Rahman Muhssin, directeur de la Compagnie Cinématographique Qatariote, a déclaré que le fait de laisser voir le film montre que
"le Qatar est réellement devenu une oasis de liberté d'expression et d'émission d'avis discordants, et l'un des centres culturels les plus importants du monde arabe..."
Selon lui, "le film générera une discussion positive dans une atmosphère de tolérance et de confrontation courtoise d'opinions discordantes..."

"C'est une preuve de plus"[i] - a-t-il ajouté - [i]"que le lobby sioniste est raciste. Il est étranger à tous les autres hommes qui - conformément à la mentalité sioniste - sont appelés goyim ['Gentils'] et sont considérés comme inférieurs aux Juifs. C'est la raison pour laquelle les organisations [sionistes] ont fait campagne contre le film et prétendu qu'il avait pour but d'attiser les tendances antisémites. Le film ne présente pas le judaïsme ni tous les Juifs comme responsables de la crucifixion de Jésus, mais accuse un groupe d'extrémistes parmi les rabbins Juifs. La preuve en est que le film montre plusieurs personnages juifs qui reconnaissaient le Christ. En outre, l'actrice qui joue le rôle de la Vierge Marie est d'origine juive."

Quant au désaccord entre le christianisme et l'islam à propos de la crucifixion et de la mort de Jésus, Abd Al-Rahman Muhssin croit que "voir le film, avec son point de vue chrétien, n'affectera la foi d'aucun musulman. Au contraire, le film peut prouver le point de vue islamique, du fait que certaines des scènes qu'il contient suscitent des doutes concernant la mort de Jésus sur la croix." (17)

Ahmad Ali, l'éditeur du quotidien qatariote, Al-Watan, loue la "politique d'ouverture" du prince qatariote, Cheikh Hamad Bin Khalifa, en ces termes:

"Il y a quelques années, un intellectuel du Qatar, qui s'intéressait à des formes controversées de l'art international, telle celle-ci, pouvait espérer, au mieux, être en mesure de se rendre à l'étranger et de voir des films en Europe, ou en obtenir des copies-vidéo après leur projection en exclusivité dans des salles de cinéma, afin de les regarder à la maison, loin du regard inquisiteur des autres.

Aujourd'hui, nous pouvons voir les créations artistiques majeures du monde avant les autres Arabes, voire avant les Européens... La projection du film [de Mel Gibson] au Qatar est un pas en avant vers la politique d'ouverture culturelle et la tolérance religieuse dans notre pays. Toutefois, nous désirons entendre l'autre point de vue, celui du Ministère des Affaires Islamiques... parce que le silence de ce Ministère à propos de la diffusion du film au Qatar pourrait être interprété comme une acceptation de la version [chrétienne] erronée de la crucifixion de Jésus." (18)


---------------------------------------

Notes

(1) Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 21 mars 2004.

(2) Al-Ahram (Egypte), 10 mars 2004.

(3) Voir l'article consacré à 'Isa dans L'Encyclopédie de l'Islam (deuxième édition), vol. IV, pp. 83-84.

(4) www.IslamOnline.net, 15 avril 2004.

(5) Akhbar Al-Khaleej (Bahrain), 3 mars 2004.

(6) Al-Ahram (Egypte), 20 mars 2004.

(7) Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 13 avril 2004.

(8) Al-Mustaqbal (Liban), 6 mars 2004.

(9) Al-Hayat Al-Jadida (Autorité Palestinienne), 29 février 2004.

(10) Al-Hayat (Londres), 3 mars 2004.

(11) Service d'Information Officiel de l'Autorité Nationale Palestinienne, 21 mars 2004.

(12) Al-Ahram (Egypte), 29 mars 2004.

(13) Teshreen (Syrie), 22 mars 2004.

(14) Teshreen (Syrie), 23 mars 2004.

(15) Al-Ahram Weekly, 15 avril 2004.

(16) AFP, 29 mars 2004.

(17) Al-Watan (Qatar), 23 mars 2004.

(18) Al-Watan (Qatar) 22 mars 2004.

* Aluma Dankowitz est directrice du Projet de Réforme de MEMRI.


memri.org

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nonette (Nonette) le vendredi 23 avril 2004 - 16h19:

lu sur le tableau des"amitiés judéo-chétiennes"au cours d'une visite dans la basilique de Senlis:
"au début des années 1950,un couple de polonais va voir voir son curé et lui demande de baptiser leur fils;l'enfant est déjà grand,le prètre s'étonne;"cet enfant nous a été confié par ses parents avant leur déportation "répond la femme.
et que vous ont recommandé les parents demande alors le curé?
de l' élever dans la religion juive...
je ne baptiserai pas cet enfant,essayez de respecter le voeu de ses parents!
l'enfant est devenu grand Rabbin d'Israel,c'est le Rabbin LAW..
le curé est devenu pape:c'est Jean-Paul II!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 23 avril 2004 - 10h56:

Simon Baroukh est de retour !

Enfin !

Baroukh abbah Simon

Et j'espère que nous aurons le plaisir de vous lire souvent

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le vendredi 23 avril 2004 - 11h41:

Les petites phrases assassines , deviennent l arme ultime de l ONU !!!
L envoye special de l ONU en Irak a declare a une radio francaise (celui qui a entendu pourrait mieux nous en parler !!! je n ai que les extraits donnes sur Kol Israel) ... """ Le poison le plus dangereux dans la region c est la politique de force qu utilise Israel , et la souffrance des palestiniens "" Monsieur Lakhdar Brahimi a declare aussi qu il n etait pas le seul a penser de cette maniere , et qu Israel etait responsable du bourbier Irakien !!!
Un representant de Kofi Anan , a declare ,"" cela ne reflete aucunement les pensees de l ONU ni celle de Monsieur Anan ... (faudrait savoir Monsieur Anan !!! si c est votre envoye ou pas ??? si il est delegue par vous reagissez sinon reconnaissez mais , ce serait trop demande !!! je suppose !!!!)
L ambassadeur adjoint d Israel a l ONU a declare , "" Il est inacceptable qu un haut fonctionnaire de l ONU envoye par Monsieur Anan s exprime de cette maniere en parlant d un etat membre de l ONU .

Il semblerait que ce ""Machin "" perde tous les jours de plus en plus de credibilite et d honneur

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 23 avril 2004 - 08h58:

Le way of war arabe et le théâtre de la cruauté (1ère partie) (info # 012204/4) [analyse]

Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency



[Par certains aspects, cette série d’articles est une suite des essais sur la guerre et le terrorisme : L’Anti-Schmitt, Ména, les 24, 30 octobre et 4 novembre 2003 ; puis Variétés de la terreur, Ména les 15 et 17 mars 2004].


Les méchants

Avant d’entrer dans mon propos, je voudrais offrir aux lecteurs de la Ména ces vers de La Fontaine. Dans leur concision poétique classique, ils introduisent mieux que je ne saurais le faire au sujet qui suit:

Jusqu’à la sûreté (c’est la loi)
Il faut faire aux méchants une guerre immortelle
La paix est fort bonne de soi
J’en conviens, mais à quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi ?

Jean de La Fontaine, Fables (Livre III, XIII)

Faire la guerre ? Mais quelle guerre ? Les concepts cardinaux de la philosophie actuelle des relations internationales sont mobilisés par le fabuliste : sécurité (« sûreté »), loi, guerre, paix, ennemis, « méchants ». Ce que La Fontaine désigne par « les méchants », nous le nommons « le terrorisme international » (l’Axe du Mal), et ces « méchants » sont caractérisés par lui, sans manichéisme, comme une sous catégorie de la classe des « ennemis » lorsque ceux-ci ont la particularité d’être « dépourvus de foi », c’est-à-dire lorsqu’il est impossible d’ajouter foi à leur parole, leur faire confiance dans les traités et concernant les lois de la guerre et de la paix. La « guerre immortelle » qu’il faut leur livrer alors, selon La Fontaine, est d’un réalisme pessimiste aux antipodes du rêve optimiste de « paix perpétuelle » de son presque contemporain du début du XVIIIe, l’Abbé de Saint-Pierre (1719). Car si « en soi », c’est-à-dire dans l’absolu, la paix est certes fort bonne, éminemment désirable, ce bel idéal de la raison doit se subordonner à l’objectif préalable de l’obtention de la sécurité, c’est-à-dire de la prévalence de la loi - et de la foi - sur la « méchanceté ». Ainsi, La Fontaine dénonce-t-il l’illusion qu’il y aurait à vouloir se guider pragmatiquement sur un concept de « paix » dans l’urgence immédiate, de paix à tout prix, de paix « maintenant », sans condition et sans délai, ou sur une attitude qu’on appellerait aujourd’hui du dialogue et de l’ « apaisement », lorsqu’on a à faire avec des « méchants ». Car avec de tels ennemis, cette attitude ne serait pas seulement immorale et sans honneur, mais tout simplement illusoire et inefficace, ou, comme dit La Fontaine, elle ne sert à rien.

C’est donc bien d’abord la sécurité (et non la paix) qu’il faut rechercher, et cela par le moyen d’une « guerre immortelle » aux méchants, d’une guerre entière, franche et sans compromis contre le terrorisme. Avec quelques siècles d’avance, le fabuliste français formulait donc l’esprit et les termes de la guerre anti-terroriste telle que nous la concevons aujourd’hui, derrière l’administration Bush. En effet, nulle paix n’est possible si les dispositions criminelles avérées de l’ennemi rendent impossible d’envisager la paix future. Car c’est justement cette sape de toute confiance en vue d’une paix future que signe le caractère « infâme » du type d’hostilités pratiquées par ceux que La Fontaine désigne comme les « méchants », ceux qui ne sont pas dignes de foi. Mais La Fontaine était un moraliste pessimiste qui voyait dans les êtres des « natures » fixes et inaltérables. Son art de la fable animalière reposait sur le portrait comique de ces caractères naturels : un lion cruel et orgueilleux sera toujours un lion cruel et orgueilleux, et un renard rusé et perfide restera toujours un renard rusé et perfide. On ne change pas sa nature ni celle des autres. Ceux qui s’y essaient, comme la grenouille qui se prenait pour un bœuf, finissent par… éclater ! Inutile d’essayer de transformer un lion en agneau, le mieux est d’éviter de le rencontrer. Méfiez-vous des « méchants », car ils sont vraiment méchants. On comprend pourquoi, selon La Fontaine et toute une tradition de droite après lui, traiter avec les « méchants » est inutile.

Quant à nous, nous ne sacrifions plus à un tel essentialisme moral. Aussi est-ce à un autre auteur que nous en appellerons pour comprendre qui sont les « méchants ». C’est en visant cet état d’esprit « sans foi » que Kant pouvait à son tour, un siècle plus tard, en 1795, dénoncer les procédés de guerre infâmes comme la négation des conditions de toute paix future, dans son opuscule sur le « Projet de paix perpétuelle ». Au §.6 de la Ière section, portant les articles préliminaires à toute paix entre les États, il écrit : « Aucun État en guerre avec un autre ne doit se permettre des hostilités de nature à rendre impossible la confiance réciproque lors de la paix future, par exemple : l’emploi d’assassins (percussores), d’empoisonnements (venefici), la violation d’une capitulation, la machination de trahisons (perduellio), dans l’État avec lequel on est en guerre, etc. Ce sont là des stratagèmes infâmes. Il faut en effet que, pendant la guerre même, il reste quelque confiance en la disposition d’esprit de l’ennemi, sans quoi l’on ne pourrait d’ailleurs conclure aucune paix et les hostilités dégénèreraient en une guerre d’extermination (bellum internecinum) » - Kant [1].

Cela signifie qu’au sein même de la guerre, les belligérants doivent, dans la manière même dont ils s’y conduisent, préserver la possibilité intrinsèque d’une paix future. C’est une façon de principe de précaution appliqué aux relations internationales. Et l’infamie des procédés caractéristiques de ceux qui, dépourvus de toute foi, rendent la confiance impossible pour la paix à venir, modifie les conditions d’une guerre interétatique « loyale », et a fortiori les disqualifie non seulement comme « ennemis justes », mais d’autant plus au regard de tout dialogue d’apaisement. On reconnaît facilement dans les exemples donnés par Kant, les préfigurations des aspects contemporains de la guerre terroriste : les armes « non conventionnelles » de destruction massive, chimiques et bactériologiques (empoisonnements), les attentats aveugles contre les civils (assassinats), et la subversion défaitiste et la corruption chez l’ennemi (trahison). Selon cette tradition philosophique et politique de La Fontaine à Kant, le dialogue avec les terroristes n’a aucun sens, et a fortiori tout « deal global » — à la française — s’achetant une immunité précaire par de lâches et cyniques compromissions avec eux, contredit les principes de toute véritable politique de sécurité.

Variétés ou aporie de la terreur ?

Encore faut-il définir précisément cette notion de « terrorisme ». Dans Variétés de la terreur (Ména, 15 mars), j’attirais l’attention sur le fait que sous ce mot « terrorisme » se cachent des réalités hétérogènes, qu’il ne s’agit pas d’un phénomène simple. Il y a donc un problème avec le concept de terrorisme, encore qu’il ne s’agisse nullement ici de se complaire, comme Derrida, dans sa dissolution aporétique [2]. Un gouffre sépare, par exemple, le « terroriste » russe du début du siècle, idéaliste d’une rigueur morale telle qu’il se serait suicidé plutôt que d’avoir à blesser des civils innocents, du terroriste-suicide palestinien qui, lui, ne se suicide que pour tuer le plus grand nombre possible de civils. Tandis que le premier pratique un assassinat politique « ciblé », qu’il croit révolutionnaire dans la tradition du tyrannicide, et en s’imposant des limites morales strictes, le second pratique un assassinat « massif » (il tue non pas des juifs, mais du juif en masse [3]), aveugle et génocidaire dans son intention, dans une guerre qualifiée de « sainte » (le Jihad), approuvée et recommandée par les autorités de l’islam, sainteté qui l’exonère religieusement de son crime en métamorphosant celui-ci en mérite aux yeux de Dieu. Pour le Jihad islamique, en effet, verser à flot le sang des impies qui résistent à l’islam n’est pas homicide, c’est au contraire licite, et c’est même un acte qui plaît à Dieu. Il est difficile de soutenir que dans l’un et l’autre cas, les deux acceptions de « terrorisme » puissent se comparer salva significatione.

Outre cette équivocité, je notais que, dans le langage politique et médiatique courant de nos scribouillards, folliculaires, bousilleurs et autres plumitifs de presse et de télé, l’expression figée « le terrorisme » en faisait une hypostase, une pure abstraction, comme une calamité naturelle, sans auteurs ni fins, et que cette abstraction obscurcissait entièrement sa nature d’acte de guerre stratégiquement fondé. Aussi j’exhortais à tenir un autre discours sur « le terrorisme ». Le terrorisme, c’est la guerre. C’est une guerre sans limitation civilisée, et sans bornes morales, parce que c’est une guerre contre des peuples entiers, guerre sacralisée par une religion absolutiste qui sanctifie l’assassinat des « ennemis d’Allah ». C’est une guerre de « méchants » comme dit La Fontaine. Mais c’est une guerre faite par des hommes, et pas un phénomène naturel. Les réflexions ci-dessous, en replaçant ce terrorisme dans le contexte d’une histoire de la culture arabe de la guerre, voudraient poser les jalons de cet autre discours.

La mise entre parenthèse méthodique de la qualification morale de ces actes — indistinctement actes de guerre et crimes de guerre — permet de les juger purement à leur hauteur militaire. L’indignation morale devant ces crimes, en effet, pour aussi légitime qu’elle soit, risque de noyer l’appréciation de leur signification politico-militaire. Le point de vue que je vais essayer d’approfondir dans cette série d’articles est que le « terrorisme » n’est pas cette abstraction sans attaches et sans auteurs que suggèrent les médias, mais constitue la voie qu’emprunte aujourd’hui l’élaboration de l’art de la guerre spécifiquement arabo-musulman, le way of war arabe, dans les conditions contemporaines marquées par une « crise » militaire de la civilisation de l’Islam.

Des attentats comme ceux de Manhattan, de Bali, de Madrid, ou en Israël plus généralement, montrent que, selon la notion de guerre sans base territoriale du mouvement islamique, il faut frapper de façon d’emblée « globale », partout dans le monde, de façon décentralisée, déterritorialisée et insaisissable. Aujourd’hui, où le Hezbollah libanais combat avec le Hamas palestinien, et où le Djihad et le Hamas palestiniens appellent à se joindre à la guérilla en Irak, la fluidité spatiale et la délocalisation sont des caractéristiques de la guerre arabe. Il s’agit d’un nouveau modèle militaire, qui emprunte certes certains traits à la « guérilla » tiers-mondiste (asymétrie, etc.), mais avec une double originalité et nouveauté, à savoir le caractère terroriste de son action d’une part, et son absence de base territoriale fixe d’autre part. C’est la présence d’importantes populations musulmanes, appartenant donc à la Umma, à une vaste échelle et sur une large extension à travers le monde, et notamment sur les territoires étrangers, qui rend cela possible. La différence sur le plan du « théâtre d’opérations » militaire est donc très nette comparée avec les guérillas chinoise des années 40, ou vietnamienne des années 60, par exemple. Celles-ci étaient fondées sur la notion de territoire. La guerre populaire vietnamienne n’avait jamais lieu ailleurs que sur le territoire vietnamien, c’est-à-dire son propre territoire, et en vue de la souveraineté sur ce territoire, et l’on n’avait jamais vu d’autre mode d’action ailleurs, c’est-à-dire en « métropole », à part les manifestations des mouvements « pacifistes ». Les Vietnamiens ne faisaient pas exploser de bombes dans les avions ou les moyens de transport civils américains ou européens. C’est là une nouveauté arabo-islamique.

Mais cette transformation du rapport au territoire n’est pas tout. Le premier « territoire », pour ainsi dire, sur lequel se soit exercée la guerre terroriste arabe, c’est le territoire des médias. Je serai amené à l’expliciter en reprenant l’histoire du développement de la guerre palestinienne depuis les années 70, elle est marquée par une contrainte originaire, celle de substituer au théâtre de guerre (terrain impossible), un « théâtre de la cruauté » à fonction barbare, celle que Foucault avait isolée comme le spectacle de la cruauté punitive du souverain qui terrasse et anéantit son ennemi [4]. Et montre au peuple le spectacle de sa souffrance. D’où un indispensable détournement des moyens du spectacle cruel, les médias.

Il y a donc la recherche d’un style militaire, qui s’explique dans le contexte du développement historique de la culture militaire islamique. Un « art de la guerre », en effet, ne surgit pas dans l’histoire tout d’un coup, armé de pied en cap si j’ose dire, parfait dans sa manifestation, et d’emblée théorisé de manière idoine. Il s’élabore progressivement, au travers de l’expérience historique, avant de trouver sa forme classique. Où en est l’Islam, généralisateur contemporain du « terrorisme », de ce point de vue de l’histoire de sa culture et de son art de la guerre ?

L’origine de l’humiliation

Si l’on jette un coup d’oeil rétrospectif à l’histoire militaire de l’Islam, on ne peut qu’être frappé par l’immense catastrophe survenue à cette civilisation intrinsèquement guerrière, à savoir l’impuissance militaire qui l’a frappée très tôt dans son histoire. C’est là qu’il faut scruter le cœur véritable de cette fameuse « humiliation » que chacun va répétant benoîtement, sans bien comprendre de quoi il s’agit précisément. L’islam est dès son origine une foi conquérante, ses symboles sont le Coran et l’Épée du prophète, et l’on sait combien ces relations entre guerre et religion y sont consubstantielles, dès l’origine. Il semble que l’Islam n’aille pas sans la guerre, et même sans la guerre victorieuse. Or ce lien s’est rompu.

Il faut comprendre l’ « humiliation » de l’islam radicalement, à partir de son origine, pour être à même de suivre les voies qu’il emprunte aujourd’hui pour tenter de l’effacer. Écartons tout de suite l’interprétation économiste et sociale. Il ne s’agit pas de l’humiliation due à la pauvreté et aux difficultés ou aux échecs du développement économique. La pauvreté n’humilie pas, elle n’est pas incompatible avec la dignité. En témoignent de très nombreux peuples se débattant dans d’inextricables difficultés à s’arracher à la pauvreté et au sous-développement, et qui ne vivent nullement dans cette psychose spécifiquement musulmane, ni ne se vouent à la terreur. L’ « humiliation » musulmane ne doit rien à la pauvreté, elle n’est pas socio-économique. Ce qui en réalité, chez les peuples arabo-musulmans, est « humilié », c’est un orgueil enraciné dans des siècles d’une tradition de domination sans partage, d’un statut de supériorité, où l’honneur militaire joue un rôle central, et qu’ils ont irrémédiablement perdu.

Le méga-terrorisme est une création originale de l’islam contemporain dans le domaine de la culture militaire. Exprimant d’abord ce que Bernard Lewis appelle une « rage » musulmane, il témoigne de la recherche par l’Islam de voies nouvelles pour retrouver un « honneur » militaire depuis longtemps perdu. Depuis la dissolution de l’institution mamelouke, en effet, le monde islamique autrefois redoutable n’a plus été capable de la moindre victoire militaire contre ses ennemis. Plusieurs siècles d’échecs et de défaites, cela pèse. On a trop tendance, en Occident, à considérer la question militaire comme une question purement technique, l’armée n’étant qu’un instrument rationnel au service d’objectifs politiques. En réalité, la guerre est également une chose culturelle et sociale. L’armée n’est pas un simple instrument technique rationnellement utilisé à certaines fins. C’est une institution humaine, qui suppose une culture adéquate, qui l’informe et l’irrigue, les combattants doivent être motivés par des « valeurs ». Or l’impuissance militaire fait partie intégrante de la crise de la culture politique et de la société musulmanes. La chose militaire obéit à des « modèles » culturels, et lorsque ceux-ci s’épuisent, la puissance militaire périclite et s’évanouit, et leur crise exige alors que les modèles soient réformés. Il y a des cultures militaires, comme il y a des cultures culinaires ou vestimentaires, ce que le glacis uniforme imposé par l’équilibre de la terreur nucléaire de l’époque bipolaire avait masqué. Elles resurgissent aujourd’hui sous des formes modernisées plus ou moins méconnaissables.

Or l’Islam a connu successivement, au cours de son histoire militaire, trois grands modèles socioculturels, qui ont tous les trois étés épuisés : la razzia tribale, l’institution Mamelouke, l’armée moderne d’importation européenne. Mais il y a encore un quatrième modèle. Je reviendrai dans le prochain article de cette série sur les traits généraux de cette histoire militaire de l’islam, afin de nous mettre dans le bon angle pour voir à la fois l’origine de l’humiliation et la nature du terrorisme islamiste actuel.

À suivre…


NOTES

[1] Kant, Projet de Paix perpétuelle, p. 8-9, trad. Gibelin, ed. Vrin, Paris, 1975.

[2] Jacques Derrida, Qu’est-ce que le terrorisme ? dans Le Monde Diplomatique, Février 2004, p. 16 : Bonnes feuilles d’un livre d’entretiens avec « deux grands intellectuels » sur Le “concept” du 11 septembre 2001 (ed. Galilée), par Giovanna Borradori, du Vassar College de New-York, interrogeant Jacques Derrida et Jürgen Habermas. De façon très classique, Derrida interprète le terrorisme islamique comme un contre effet de la mondialisation et une confrontation négative de la culture musulmane à la modernité. Sur ce point, il n’apporte rien de nouveau ni d’intéressant. Mais on connaît Derrida pour sa philosophie de la « déconstruction » des concepts. Il entend par là qu’il n’existe pas de « signification » idéale et unique des concepts, et son analyse tend toujours à dissoudre cette supposée signification dans une dissémination immaîtrisable et dans des apories insolubles. Je le cite : « Comme pour beaucoup de notions juridiques dont les enjeux sont très graves, ce qui reste obscur, dogmatique ou précritique dans ces concepts n’empêche pas les pouvoirs en place et dits légitimes de s’en servir quand cela leur paraît opportun. Au contraire, plus un concept est confus, plus il est docile à son appropriation opportuniste. C’est d’ailleurs à la suite de ces décisions précipitées, sans débat philosophique au sujet du « terrorisme international » et de sa condamnation, que l’ONU a autorisé les Etats-Unis à utiliser tous les moyens jugés opportuns et appropriés par l’administration américaine pour se protéger devant ledit « terrorisme international » (in Le Monde Diplomatique).



Là où la déconstruction derridienne passe, les concepts trépassent. C’est son exercice favori que la dissolution aporétique des concepts. Il devrait en aller ainsi de son traitement du concept de « terrorisme ». Après l’analyse de Derrida, il devrait avoir subi un tel travail qu’il est censé ne plus rien rester de ce concept qu’un chatoiement de valences textuelles où aucune chatte ne reconnaîtra plus ses petits. Autrement dit, la philosophie de Derrida est une forme contemporaine de scepticisme sémantique et conceptuel. Mais curieusement, dans notre cas, c’est la confusion du concept qu’il dénonce. Car c’est cette confusion qui est selon lui la forme intéressée de l’usage politique de ce concept ! A-t-il changé de philosophie ? Est-il passé d’une déconstruction des concepts à leur analyse clarificatrice ? Voire. Derrida déclare d’abord qu’une « lecture critique » de Carl Schmitt est nécessaire, ce que je me suis d’ailleurs efforcé de commencer de faire dans mon article à la Ména, L’Anti-Schmitt, à l’occasion d’un livre de Glucksmann. Mais l’élément critique de la lecture de Derrida contre Schmitt, c’est que « la violence qui se déchaîne maintenant ne relève pas de la guerre ». On s’attendrait alors à un développement de cette thèse (à mon avis à la fois juste et fausse : « du discours de la guerre au discours de la Peste », écrivais-je dans L’Anti-Schmitt). À la place de cela, Derrida court immédiatement à récuser comme une confusion, comme si cela en suivait de façon évidente, la notion de « guerre contre le terrorisme » ! C’est ce qu’il cherchait en réalité, non pas à clarifier le concept de terrorisme (ce n’est pas son style !), mais montrer que le projet stratégique américain de la guerre contre le terrorisme est dépourvu de sens et sans objet, parce que le « terrorisme », ça n’existe pas ! De sorte que, je cite : « Bush parle de guerre, mais il est incapable de déterminer l’ennemi auquel il déclare qu’il a déclaré la guerre ». Autrement dit, l’analyse de Derrida tourne court et vire à une rhétorique anti-Bush… Ce qui suffit à Derrida pour nier la validité de la guerre anti-terroriste, c’est qu’au fond, le terrorisme ne peut pas être considéré comme un ennemi pour la raison qu’il n’est pas territorialement localisable. Autant dire que son analyse présupposait dès le départ une conception bien étriquée de la guerre ! Le concept d’ennemi — et donc de guerre — serait-il inintelligiblement séparé de celui de territoire ? Ne peut-on concevoir un ennemi sans territoire, ou une guerre sans territoire ?



Schmitt n’a pas cette étroitesse. On est loin de sa promesse d’une destruction des présuppositions conceptuelles ! Derrida poursuit sur cette aporie de son propre concept étroit de la guerre en identifiant bien un point fondamental : « Le rapport entre la terre, le territoire et la terreur a changé, et il faut savoir que cela tient au savoir, c’est-à-dire à la technoscience ». C’est exactement ce rapport entre terreur et territoire que j’ai relevé dans mon précédent article Variétés de la terreur. Mais l’appel à la technoscience est une échappatoire. En réalité, c’est le concept de territoire qu’il convient de comprendre plus finement.

[3] La sémantique distingue deux types de noms, les noms comptables (count terms) et les noms de masse (mass terms). Cette distinction est liée à notre façon de concevoir le croisement de ce que l’on désigne par ces termes avec la catégorie de la quantité. Certaines substances sont fondamentalement individualisées, ce sont des entités discrètes et délinéées, et l’on ne peut les désigner qu’avec des noms comptables : « Personne » est un nom comptable, on dit « une personne » (c’est-à-dire un individu) et « trois personnes », mais on ne dit pas de la personne. On dit « une personne de 70 kilos », mais pas je voudrais pour 70 kilos de personne. Inversement « eau », « farine » ou « viande » sont des noms de masse, on dit « de l’eau » ou « de la farine», mais pas trois eaux ou trois farines. La confusion entre l’ontologie de l’être humain, qui s’appréhende de façon « comptable », c’est-à-dire qui n’existe qu’individu par individu, avec celle d’une substance de masse dénote une perte du sens de ce qu’est l’être humain. La pratique du terrorisme de « masse » n’est pas simplement meurtrière, car le simple meurtrier a toujours affaire à des êtres qu’il reconnaît comme des individus ontologiques. Le terrorisme est une pratique qui méprise comme telle la dignité ontologique de l’être humain, n’ayant plus affaire à des individus reconnus comme tels, même dans leur meurtre. C’est très littéralement ce que l’on veut dire lorsqu’on dit que les terroristes massacrent les êtres humains comme du bétail. Car le « bétail », comme la « viande », est un terme de masse. Le terrorisme de masse confond donc les humains avec de la viande non humaine. C’est là, si j’ose dire, son véritable crime. Ne reconnaissant plus l’être humain comme être humain, il me semble ne plus avoir droit à revendiquer qu’on le reconnaisse en retour comme tel, même si nous devons quand même le faire. En rendre raison en éthique nous emmènerait trop loin. Mais c’est pourquoi aussi, terroriser les terroriseurs, n’est pas du terrorisme.

[4] Ce régime de la punition a été analysé par Michel Foucault dans Surveiller et punir (ed. Gallimard, 1975). La première section de ce livre, « Les supplices », montre l’importance du spectacle public du supplice des condamnés sur leur corps même, dans ce régime pénal qui précède l’époque de la « punition » rationnelle du pouvoir de la loi. En un sens, il faudrait examiner dans quelle mesure les sociétés qui ne sont pas sorties d’un univers mental barbare ont du mal à concevoir la guerre elle-même, selon un autre régime que la terreur comme spectacle public de la « punition » des rebelles, à leur théocratie (mentale).

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Simon_Baroukh (Simon_Baroukh) le vendredi 23 avril 2004 - 05h51:

En L'Honneur d'Annie Boukrich. S'il elle serait parmi nous elle nous aurait donne une autre version du couscous. Mes Hommage a sa famille.
Simon Baroukh

COUSCOUS (Koos-Koos)
Couscous is originally a North African dish imported to the Island of
Djerba by the priests of the Temple of Jerusalem after his destruction by the Romans, the priests called "The Kohanim" the Cohens, landed in the island the following years, from there they went to Lybia and all North African countries Tunisia, Algeria, Morocco, taking with them their recipies and customs
Couscous from the Arabic word KESKES a steamer pot to cook a preparation made from semoulina, the semoulina is from hard wheat, mingled with oil to form a very fine type of pasta and steamed 2 or 3 times by mingling with water until reaching 4 to 5 times.the original volume (1 liter or 1 pound of semoulina mingled with oil become 5 liters or 5 pounds and can be served with any kind of stew or (pot au feu) vegetables and meat, beef,lamb, fish or chicken, can be used also for breakfast with milk.raisin, dates and honey.
In March 2004 a Couscous with fish and olives was served by Moammar Khadafi of Lybia to Tony Blair of U.K.
In 1944 a huge couscous was served at the American Air Force Base of Tunis(El Aouina) to the Allied Armed Forces, General Dwight Eisenhower and other high Officers.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 23 avril 2004 - 03h05:

Pauline, on a beau ne pas aimer la democratie tunisienne, mais je suis certain qu'Israel aurait prefere avoir un Ben Ali au lieu d'un Arafat. Ne pas oublier que Ben Ali avait fait l'ecole militaire francaise de Saint Cyr.

Rien n'est parfait dans ce monde. En arabe on dit Khoud Mchoumek Ouela Ijik Achouen Menou ( Prend ton mauvais, qu'il ne te vienne un plus mauvais.

Malgre les dires de plusieurs, n'importe quel Juif et meme Israelien peut aller en visite en Tunisie sans craindre quoi que ce soit.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 23 avril 2004 - 00h21:

L'ONU, CE MÂCHIN…



Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued - 23/4/04



Le président Charles de Gaule désignait ainsi l'Onu, mais c'était dans les années 50…La France aujourd'hui non seulement s'accommode de ce mâchin, mais elle ferme les yeux sur ses malversations, cherchant à en tirer avantage.



Dans un Moyen Orient récalcitrant devant les perspectives démocratiques offertes par les Etats-Unis, les Nations Unies apparaissent comme une tentante solution de repli. Ainsi en Irak, les Etats-Unis passeraient le flambeau politique à la puissance mandataire de l'Onu qui appliquerait le programme d'élections libres, d'installation d'un parlement et d'un gouvernement élus et d'élaboration d'une constitution définitive.

À Gaza, l'Onu pourrait aussi déléguer un groupe de pays pour prendre en charge le rétablissement du droit dans cette dangereuse enclave.



Mais cette organisation internationale est-elle aujourd'hui crédible? Le cadre juridique qui a été créé à la fin de la 2ème guerre mondiale, autour d'un petit nombre de nations, avait pour but d'aider l'Europe et le monde à se relever d'une guerre chaude, sans succomber sous les effets d'une guerre froide naissante. Il est aujourd'hui désuet.

Avec le triplement des nations et l'importance prise par les pays arabo-islamiques et par des pays peu développés, eu égard à leur poids économique et à leur culture démocratique, le fonctionnement de cette "noble" institution s'est déréglé (1).



Nous avons reproduit dans ce site des articles d'éminents spécialistes montrant

- D'une part, la corruption de certains rouages et les détournements de fonds que géraient l'Onu dans l'opération "pétrole contre nourriture", au détriment du peuple d'Irak

- D'autre part, la partialité constante de cette institution internationale vis à vis d'un seul état, montré du doigt à chaque occasion et créé par elle en 1948, l'état d'Israël (2)



Par ailleurs on ne peut pas qualifier de succès les autres interventions de l'Onu dans le monde, notamment en Afrique ou dans les Balkans (3). De même l'intervention d'un organisme onusien en faveur des "réfugiés palestiniens" qui devait être ponctuelle est devenue une véritable institution coûteuse qui, au lieu de résoudre la question, l'a pérennisée (4).



Dans l'opération "pétrole contre nourriture" gérée par l'Onu, les documents découverts à Bagdad ont permis de mesurer l'ampleur du détournement d'au moins 10% des sommes transférées, soit 5 milliards $ en pots-de-vins et 5 milliards $ en allocations de barils de pétrole, au détriment du peuple irakien affamé (5). Ces sommes ont été versées par Saddam Hussein à 270 individus et organismes pour les "acheter" ou les remercier pour services rendus, à la barbe ou avec la complicité des fonctionnaires onusiens (6).



Depuis 1959 déjà, sous la pression d'une "majorité automatique", l'Onu n'assimilait plus l'antisémitisme à une "intolérance religieuse" ou à un "préjugé racial". Malgré les promesses récentes du ministre irlandais Cowan de réintroduire une résolution condamnant l'antisémitisme, celle-ci a été abandonnée sous prétexte qu'elle ne trouvait pas de majorité à l'Onu…

L'état d'Israël est démonisé et condamné pour une chose (occupation de Gaza par exemple) et son contraire (désengagement de Gaza), ou pour l'élimination ciblée de chefs terroristes, alors que le Conseil de Sécurité ne s'est jamais réuni pour discuter du millier de victimes israéliennes provoquées par ces mêmes terroristes.

L'Onu et ses filiales multiplient les rapports sur l'"occupation de territoires palestiniens" quand 99% des violations des droits de l'homme dans le monde ne sont pas dénoncées.

Le 6 novembre 2003, le 3ème Comité humanitaire, social et culturel de l'Onu a adopté une résolution en faveur de la protection des enfants palestiniens par rapport à l'agression israélienne par 88 voix pour 4 contre et 58 abstentions. Le 23 novembre 2003, l'ambassadeur israélien à l'Onu Dan Gillerman est obligé de retirer une résolution symétrique cherchant à protéger les enfants israéliens des attaques suicides commises par les Palestiniens; il n'avait pas réussi à rassembler un nombre de voix suffisant…pour le seul et premier projet présenté par Israël depuis 1975 (2)!



Gestion corrompue, échec des missions, partialité, gabegie, l'Onu n'a pas encore démontré sa crédibilité pour gérer l'Irak. Mais faute de mieux, on s'en accommodera.



Notes

(1) L'Onu doit changer ou les Etats-Unis doivent la quitter – David Frum & Richard Perle – 26/1/04

Les Nations Unies sont en train de devenir une menace pour la paix mondiale! - Barbara Amiel – 4/2/04

Les errements de l'homme à l'Onu – Anne Bayefski – 6/5/03

(2) Le sale petit secret des Nations-Unies – Anne Bayefski – 9/12/03

(3) Faut-il dissoudre les Nations Unies ? – Isy Liebler – 25/3/03

Kofi Annan et les hérésies de l'Onu – Per Ahlmark – 15/4/04

(4) Le scandale de l'Onu – Albert Soued – 23/3/02

L'Onu nourrit les terroristes et laisse les réfugiés se débrouiller tout seuls – Claudia Rosett – 8/1/03

(5) Nouveau scandale à l'Onu – William Safire – 17/3/04

L'Onu subit la terreur qu'elle a nourrie – Alan Dershowitz – 27/8/03

(6) les noms des récipiendaires notamment français sont aujourd'hui sur la place publique - 1.L’Association pour l’amitié franco-arabe a reçu 15,1 millions de barils. 2.L’ancien ministre français de l’Intérieur Charles Pasqua a reçu 12 millions de barils. 3. L’homme d’affaires Patrick Mougin, lié à la compagnie Traficora (très active dans le pétrole) et connu pour être un ami proche de Jacques Chirac, a touché 25 millions de barils. 4. Michel Grimard, co-fondateur du club franco-irakien pour l’exportation en octobre 1991 (1ère mission politico-commerciale pour l’exportation malgré l’embargo), et de l’AFICE (Association franco-irakienne de coopération économique) en 1994, a reçu 17.1 millions de barils. 5/6. Bernard Mérimée (il semble s’agir de Jean-Bernard Mérimée, ancien ambassadeur de France en Italie et représentant de la France aux Nations-unies) a reçu trois millions de barils puis 8 millions barils.

7. ADDAX, société de négoce pétrolier siégeant à Genève et active en Côte d’Ivoire, a reçu 3/8 millions de barils. 8. Elias Ferzli a reçu 14,6 mb- 9- A Lotus (Claude Caspar) a reçu 4 mb-10. X a reçu 47,2 mb- 11- Di Suza a reçu 11 mb …

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le jeudi 22 avril 2004 - 23h18:

INTERVIEW EXCLUSIVE DE FRANCOIS ZIMERAY

POUR PRIMO EUROPE

PRIMO-EUROPE : François Zimeray, bonjour. Nous avons appris votre éviction de la liste des candidats pour les prochaines élections européennes. Que s'est-il passé ? Comment se passe l'investiture d'un candidat aux élections européennes ? Les décisions se prennent-elles à l'échelon régional ou national ?

François Zimeray : La décision a été prise au niveau national, au plus haut niveau. Je suis convaincu que si elle avait été prise dans ma région, là ou les militants socialistes me connaissent depuis quinze ans, le résultat aurait été différent. Je n'ai aucun doute là-dessus. Normalement, vous savez, quand on est sortant, il est légitime dans tous les partis qu'on soit représenté, sauf quand on est gâteux ou qu'on a démérité. Je pense n'être ni l'un ni l'autre. Il y a donc autre chose.

Primo Europe : Votre candidature sera probablement rejetée par votre parti, le PS. Vous qui ne maniez habituellement pas la langue de bois, dites nous qui a voulu votre peau au sein du PS ?

François Zimeray : Ce que je peux dire c'est qu'on aurait voulu que je rentre dans le rang. On aurait voulu que je vote des sanctions économiques contre Israël. On aurait voulu que je ne dénonce pas la corruption au cœur du système palestinien que nous finançons. On aurait voulu que je me taise devant l'éducation à la haine financée par le contribuable européen dans les manuels scolaires palestiniens. On aurait voulu que je ne réagisse pas lorsque des responsables socialistes européens, en parlant de Jenine, qualifient ces évènements de génocide ou parlent d'un mur de camp de concentration, s'agissant de la clôture de sécurité. D'un, ce n'est pas ma conception de la vie politique, de deux, ce n'est pas ma conception de la vie non plus.

Donc, ceux qui ont voulu ma peau sont ceux qui, tout simplement, ne se sont pas reconnus dans ces idées défendues et qui sont fondamentalement équilibrées parce que mon combat n'a jamais été, comme on peut le faire croire, un combat pour un camp contre un autre mais tout simplement un combat pour la paix, pour que l'Europe change de politique au Moyen Orient ; par exemple pour que l'Europe trouve dans la société palestinienne des interlocuteurs avec qui une paix est possible, parce qu'il y a dans la société palestinienne des gens qui pensent : dialogue, paix, réconciliation, développement. Ces gens là, je trouve que notre rôle devrait être de les repérer, de les protéger et de les aider à prendre le pouvoir.

Au lieu de cela, nous avons sans cesse remis en selle un leadership usé qui a trahi les espoirs de paix, envoyé son peuple dans le mur, s'est compromis dans la corruption et le terrorisme. Mais moi, je n'ai pas accepté cela. Je ne l'ai pas accepté, pas simplement pour nos amis israéliens, mais également pour les palestiniens qui méritent mieux que ce leadership et que cet avenir que lui réserve ce leadership. Je ne l'ai pas accepté également pour l'Europe qui a une mission particulière que lui dicte son histoire.

Primo Europe : Selon vous, l'ombre de Pascal Boniface* plane-t-elle encore au-dessus du PS ?

François Zimeray : Je ne sais pas si c'est son ombre mais, en tout cas, ce sont ses idées.

Primo Europe : Une " militante de base ", Frédérique Sprang, s'est révélée être une antisioniste enragée. Elle a réussi à imposer un texte-pétition qu'ont signé un grand nombre de personnalités du PS. Certains, comme Michel Rocard, disent avoir regretté, après coup, l'avoir signé, ne l'ayant pas lu avec attention. D'autres, comme Jean-Luc Mélenchon, y ont vu une " bouffée d'oxygène " après des mois de ce qu'ils considéraient être une orientation trop pro-israélienne du parti. Cette tendance n'a-t-elle pas été, au fond, toujours majoritaire au PS, malgré ce que les interventions de François Hollande et Dominique Strauss-Kahn avaient laissé entendre le 22 juin 2003, lors des " 12 Heures pour Israël " ?

François Zimeray : Cette tendance existe, elle est puissante, elle est portée par l'air du temps et par les calculs de certains. Je crois que la démographie va jouer un rôle. On croit qu'on peut jouer une communauté contre une autre. C'est un calcul immoral, dangereux, stupide. Il est stupide parce que même si je suis le premier à dénoncer l'antisémitisme beur, je suis le premier aussi à considérer que, dans son immense majorité, la grande communauté musulmane en France recherche l'intégration pour elle et l'apaisement et au Moyen-Orient. C'est une erreur stupide d'essayer de considérer qu'elle [la communauté musulmane] est unilatéralement orientée contre les juifs. C'est vraiment de l'antisémitisme par procuration. Il y a des moments où je ne reconnais plus le parti de Léon Blum.

Primo Europe : Disposez-vous encore d'alliés au sein de votre formation politique ? Quel est le poids politique du Cercle Léon Blum ?

François Zimeray : C'est une initiative récente. Le cercle Léon Blum, que j'ai fondé avec quelques amis, est présidé par Laurent Azoulay qui fait un très bon travail. Je suis sûr que ce cercle qui, déjà en quelques mois, a rassemblé beaucoup de gens dans la mouvance socialiste (plusieurs centaines, peut-être plusieurs milliers maintenant), va avoir une influence grandissante parce que ses idées sont au cœur des valeurs socialistes et on aurait jamais dû cesser de les défendre. Il y a des gens qui se reconnaissent, et pas seulement des Juifs, dans ce combat que nous menons. J'ai retenu comme leçon que les combats, en politique, se mènent à l'intérieur, jamais en claquant la porte.

Primo Europe : Franchement, vous attendiez-vous à autre chose que l'éviction dont vous venez de faire l'objet ?

François Zimeray : Je pensais que ce serait difficile, mais je ne pouvais pas imaginer que la raison ne l'emporte pas, et surtout je ne m'attendais pas à être totalement purgé des listes. Parce qu'une chose est de dire que d'autres personnes peuvent prétendre à être tête de liste, même si j'étais totalement légitime en étant seul sortant dans ma région. Je suis le jeune de cette délégation et en général, le renouvellement ne commence pas par les plus jeunes. On n'a jamais vu cela, dans aucun parti.

Je peux vous dire que les étrangers, au parlement de Strasbourg, étaient sidérés et consternés d'apprendre cela. Je ne m'attendais pas à ce que mon nom ne figure pas du tout sur la liste. Que je ne sois pas en numéro un, deux, trois, quatre ou cinq, soit. Mais sur douze noms, que je n'y figure pas, c'est presque d'une grande maladresse. Ca montre bien cette volonté d'élimination.

Primo Europe : Croyez-vous que votre éviction ait un rapport avec le raz-de-marée socialiste, lors des derniers scrutins régional et cantonal, qui aurait renforcé les tenants d'une ligne politique plus traditionnelle ?

François Zimeray : Oui, c'est possible que ça ait grisé. Certainement.

Primo Europe : Vous allez devoir abandonner prochainement votre mandat de député européen ?

François Zimeray : Ce n'est pas sûr. Tant que cela n'est pas fait, ce n'est pas définitif. C'est parti pour, en tout cas mais cela va beaucoup dépendre de la réaction des gens. Mais je continuerai le travail que j'ai commencé dans le cadre du Cercle Léon Blum et de l'association Med Bridge.

Primo Europe : Grâce à vous, des commissions d'enquête sur la destination des fonds européens à destination de l'Autorité palestinienne ont pu voir le jour. Où en sont leurs résultats ?

François Zimeray : Il y a une enquête secrète de l'office de lutte anti-fraude (OLAF) de l'Union Européenne dont je n'ai pas les résultats encore. Il y a eu un travail, fait par des députés européens, qui montre que le système doit être absolument réformé et surtout qu'il faut cesser l'aide budgétaire directe à l'Autorité Palestinienne.

Pour sa défense, la commission européenne dit qu'elle a stoppé l'aide budgétaire directe. Aujourd'hui, rétrospectivement, ils nous donnent raison. Leur défense est de dire qu'aujourd'hui, ils ont changé cela. Ce travail a été utile parce qu'à présent, l'Europe est beaucoup plus regardante et exigeante vis-à-vis des palestiniens sur l'emploi des fonds européens. Ca, c'est une certitude.

Primo Europe : Y a-t-il, après vous, des personnalités prêtes à reprendre votre flambeau ? La jeune député verte allemande, Ilka Schröder, avait fait preuve de la même pugnacité que vous.

François Zimeray : Elle ne sera pas réélue non plus. Malheureusement, mon sort va en faire réfléchir plus d'un qui pourrait être tenté de défendre Israël.

Primo Europe : Risque-t-on de voir votre travail de plusieurs années réduit à néant ?

François Zimeray : Non, je ne pense pas, parce que la commission européenne a changé beaucoup de ses attitudes. Il y a eu un changement radical depuis la commission d'enquête parce qu'ils ont terriblement peur d'être mis en cause. Si jamais on découvrait qu'il y a de l'argent européen qui a servi au terrorisme, ce serait un tel scandale que les dirigeants européens seraient poursuivis pénalement. Donc, cela est très grave.

Primo Europe : Nous avons tous suivi les péripéties et les difficultés que vous avez rencontrées pour obtenir les signatures nécessaires à la création de cette fameuse commission d'enquête. Incontestablement, l'anglais Chris Patten a été votre plus redoutable adversaire, multipliant obstructions et chausse-trappes pour vous mettre en défaut. Patten est-il représentatif de la sensibilité moyenne du parlement européen ?

François Zimeray : La sensibilité moyenne du Parlement Européen est pire que celle de Patten. Patten, il a l'arrogance du Quai d'Orsay anglais mais c'est quand même quelqu'un qui est frotté aux réalités, peu ou prou. La semaine dernière, j'ai entendu des parlementaires dire, en parlant du Mur, que c'était un mur de camp de concentration ; le président du groupe socialiste parlait de génocide en parlant de Jenine ; une député danoise disait, il y a quelques jours, que le Hamas faisait de la résistance. D'après les diplomates israéliens, le Parlement Européen est la scène politique la plus dure du monde pour eux dans le monde démocratique.

Primo Europe : Comment jugez-vous la frilosité de certains de vos collègues qui avaient avancé toutes sortes de raisons, plus mauvaises et invraisemblables les unes que les autres, pour ne pas signer votre appel ?

François Zimeray : Je crois que le courage ne fait pas partie des traditions politiques françaises.

Primo Europe : Le poids politique de l'Europe au Proche-Orient est-il, selon vous, ce qu'il devrait être ? Que devrait faire l'UE pour redevenir le partenaire incontournable des négociations qui s'y déroulent ?

François Zimeray : D'abord, l'Europe est le premier partenaire économique d'Israël. C'est l'un des premiers sponsors de l'Autorité Palestinienne. C'est le premier partenaire de recherche d'Israël. Donc, le lien avec l'Europe est vital pour Israël. C'est pour ça qu'il faut travailler à recoller les liens par Med Bridge. Mais ce que devrait cesser l'Europe, c'est d'être un juge. Elle devrait être tout simplement un guide équitable entre israéliens et palestiniens.

Quand on condamne l'un, on devrait être capable de condamner l'autre également. Elle doit aider les palestiniens, j'insiste là-dessus, dans leur développement tout en étant très exigeant avec son leadership et en conditionnant son aide pour que cette aide n'aille pas dans le sens du terrorisme ou de la corruption, mais pour qu'au contraire, la contrepartie de cette aide soit la table des négociations et revenir aux discussions avec les israéliens.

Elle doit favoriser l'émergence d'un nouveau leadership palestinien démocratique, moderne, tourné vers le futur. Ca devrait être une bonne politique européenne. De plus, elle doit comprendre les réalités d'Israël et protéger Israël car l'Europe a une responsabilité vis-à-vis de ce pays.

Primo Europe : En Octobre dernier, répondant à l'invitation de l'association Med Bridge, vous animiez un voyage en Israël et en Jordanie, en compagnie de 160 députés européens. Quelles en ont été les retombées ?

François Zimeray : Hier, à Strasbourg, je voyais des députés qui me disaient : " Quand y retourne-t-on ? ". Et, bien entendu, ils espèrent une suite. Même les diplomates israéliens me disent qu'il y a des personnes dont la position a évolué grâce à ce voyage.

Primo Europe : Pouvez-vous nous dire un mot sur votre sentiment à propos des derniers développements sur la situation au Proche-Orient, notamment au sujet des éliminations ciblées de chefs terroristes ?

François Zimeray : Pas de regrets pour Rantissi, pas de regrets pour Cheikh Yassine. J'ai peut-être été le seul responsable politique à dire que c'était des salauds, que la responsabilité d'une démocratie vis-à-vis des terroristes est de les pourchasser, de les atteindre et de les abattre. Je ne peux pas être plus clair.

Primo Europe : Et sur la guerre en Irak ?

François Zimeray : Moi, j'étais pour l'intervention américaine en Irak mais je trouve qu'ils s'y sont scandaleusement mal pris. L'aide, la préparation de la relève, la connaissance du terrain ont été insuffisantes.

Primo Europe : Selon vous, a-t-il manqué un plan Marshall ?

François Zimeray : Il a manqué surtout une meilleure préparation, une meilleure sensibilité à ce que veulent, et ce que sont les irakiens. Je constate les faits et, je le répète, j'étais pour l'intervention.

Primo Europe : Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

François Zimeray : Je suis déterminé à me battre, je vais continuer à agir. Je le ferai comme avocat d'abord. Je serai toujours là pour défendre ces causes. Je le ferai dans le cadre de Med Bridge et du cercle Léon Blum. Peut-être qu'un jour, je reviendrai au parlement Européen.

Je vais citer François Mitterrand qui disait " On ne peut rien contre la volonté d'un homme. "

Primo Europe : François Zimeray, merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview.

© Interview réalisée par Jean-Pierre Chemla pour Primo-Europe - 22/04/2004

* Pascal Boniface avait été, avant le scrutin présidentiel de 2002, l'auteur d'une note interne au PS, préconisant la prise en compte de la démographie musulmane en France. Cette prise en compte devant déboucher sur un positionnement du PS par rapport au conflit Proche Oriental.

(nos remerciements à Joelle Chemla pour la transcription)

Primo Europe
L'actualité en perspective
____________________________
www.primo-europe.org

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Richard_S (Richard_S) le jeudi 22 avril 2004 - 22h16:

REPONSE A PAULINE A PROPOS DE "BEN ALI DANS VOTRE LISTE TUNES D'HONNEUR ??? "

Il est vrai que ce que vous dites doit avoir du vrai puisque tout le monde en parle.

Mais vous devez aussi savoir que vous ne devez comparer que ce qui est comparable.

Regardez le paysage politique de tous les pays Arabes et vous comprendrez que le regime de Ben Ali est LE PLUS DEMOCRATE QUI EXISTE DANS LE MONDE ARABE (si vous connaissez un autre pays Arabe plus libre, n'hesitez pas a me contredire).

Vous me direz que ce n'est pas grand chose en democratie et liberte, mais je vous dirais que l'Islam est responsable de cet etat de fait. D'ailleurs Bush, qui a recu Ben Ali a Washington recemment ne s'y est pas trompe et je suis sur que dans les pays Arabes nouvellement "democratises", nous verrons dans le meilleur des cas des dirigeants Arabes encore moins "eclaires" que Ben Ali.

Richard

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le jeudi 22 avril 2004 - 20h15:

Le vote juif américain sensible au dossier israélien

NEW YORK (AP) - Bien que l'électorat juif américain vote traditionnellement plutôt démocrate, la plupart des organisations représentatives saluent le soutien de George Bush au retrait israélien de la Bande de Gaza. Mais, si certains ont publiquement critiqué ces prises de position, de nombreux juifs ne voient guère de différence entre républicains et démocrates sur ce dossier.

La position du président a fait couler beaucoup d'encre: dans une lettre au Premier ministre israélien Ariel Sharon, rendue publique lors de leur rencontre à Washington la semaine dernière, George Bush acceptait que les réfugiés palestiniens ne puissent pas se réinstaller dans l'Etat hébreu et que l'on puisse renoncer à revenir frontières d'avant 1967.

Les critiques ont été peu nombreuses, mais sonores, parmi les groupes juifs américains. Pour Lewis Roth, d'Américains pour la paix maintenant, lié à l'association israélienne La Paix maintenant, le chef de la Maison Blanche, en rompant avec la politique américaine habituelle, saborde les chances des Etats-Unis d'apporter la paix au Proche-Orient.

L'Organisation des sionistes d'Amérique qualifie quant à elle le démantèlement de colonies juives de récompense au terrorisme.

Pourtant, selon le rabbin Eric Yoffie, président de l'Union pour le judaïsme réformateur, la plupart des juifs américains considèrent la volonté de démantèlement d'Ariel Sharon comme un progrès vers la paix et la position de George Bush sur les réfugiés comme "juste et pragmatique". "La communauté juive américaine a le sentiment que si le monde arabe insiste sur le droit au retour, il n'y aura jamais de paix", explique-t-il à l'Associated Press.

"Tout ce qui conduit à la paix, même s'il faut abandonner des territoires, est acceptable. Nous ne voulons pas de massacre", ajoute le rabbin Hersh Ginsberg, président de l'Union des rabbins orthodoxes des Etats-Unis et du Canada.

Abraham Foxman, directeur national de la Ligue anti-diffamation, évoque même "un pas courageux et historique" du président: après avoir parlé en 2002 de deux Etats, l'un israélien, l'autre palestinien, il brise une nouvelle fois le tabou en déclarant que les Palestiniens n'obtiendront pas tout ce qu'ils veulent, estime M. Foxman. Toutefois, poursuit-il, bien que l'immense majorité des juifs américains soutienne MM. Bush et Sharon, ils ne se détermineront pas sur le seul dossier israélien à la présidentielle de novembre.

Jonathan Sarna, enseignant en histoire juive américaine à l'Université de Brandeis, partage cette opinion. "Vous trouverez peut-être un consensus sur le fait que le terrorisme doit être combattu et qu'il vaut mieux pour Israël qu'un moyen de sortir de l'impasse soit trouvé, mais pour ce qui est de la manière exacte de le faire et de savoir quelle est la meilleure politique, je ne pense pas qu'il y ait un consensus dans la communauté juive américaine, pas plus qu'en Israël même", souligne-t-il.

Pour lui, "il est inconcevable que George Bush recueille une majorité du vote juif" le 2 novembre prochain. En 2000, environ 80% des juifs avaient voté pour le démocrate Al Gore.

Tamara Wittes, spécialiste du Proche-Orient à la Brookings Institution, rappelle que les juifs américains sont concentrés dans certains Etats-clefs, dont la Floride, et que beaucoup apportent un soutien identitaire à Israël, mais selon elle la Maison Blanche est probablement surtout influencée par le christianisme évangéliste, pro-israélien.

David Harris, directeur de la Commission juive américaine, estime que les démocrates peuvent tabler sur 60% du vote juif, les républicains 20%, 20% restant à convaincre. Les juifs ont une influence sur le scrutin supérieure à leur représentativité numérique (2 à 2,5% de la population) car ils sont plus politisés, d'après lui. AP

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le jeudi 22 avril 2004 - 19h46:

Message du Président de l'Etat d'Israël M. Moshé Katsav
Aux communautés juives à l'occasion du 56e anniversaire de l'indépendance de l'Etat d'Israël

Chers amis,

A la veille du 56e anniversaire de l'indépendance de l'Etat d'Israël, nous pouvons affirmer être fiers de ce que nous avons accompli, en dépit des difficultés et des obstacles auxquels l'Etat d'Israël a du faire face. L'Etat d'Israël est à la pointe dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine et de l'agriculture et sert d'exemple à de nombreuses nations. La démocratie israélienne est une démocratie forte. Nous avons accueilli des millions de nouveaux immigrés du monde entier, dont certains sans aucune ressource et nous les avons aidés dans les domaines du logement, de l'éducation et de la sécurité sociale. Les citoyens israéliens continuent à souffrir du terrorisme, mais la société israélienne maintient sa force et sa vitalité et l'Etat d'Israël continue à prospérer en tant qu'Etat moderne, juif et démocratique.

La situation sécuritaire en Israël, ainsi que les fluctuations macroéconomiques mondiales, ont été néfastes à l'économie israélienne ces dernières années. Cependant, nous observons d'ores et déjà des signes de reprise. L'économie israélienne est fondée sur des bases solides qui mèneront le pays vers la croissance. Nous nous sommes engagés à protéger les couches les plus faibles de notre société, comme il se doit dans toute société qui se respecte.

J'observe une union plus forte au sein du peuple israélien. Je constate la solidarité des communautés juives dans le monde à l'égard d'Israël. Les nombreuses visites de
dirigeants et de représentants communautaires ainsi que de jeunes étudiants juifs décuplent nos forces et enrichissent le dialogue qui caractérise les relations entre Israël et le peuple juif en diaspora.

56 ans après avoir regagné la souveraineté juive en terre d'Israël, malgré la colère, les déceptions et la frustration des dernières années, la société israélienne demeure unie, déterminée et pleine de foi en notre constante recherche d'une paix juste avec nos voisins.

Je souhaite un bon Yom Haatsmaout au peuple juif en Israël et en diaspora et nous attendons avec impatience la poursuite de la réalisation de nos objectifs dans un Etat d'Israël souverain ainsi que la réalisation des rêves et des prières du peuple juif toutes générations confondues.

Meilleurs voeux à vous et à vos familles.

Moshé Katsav

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le jeudi 22 avril 2004 - 17h38:

L'Arabie Saoudite est dans un drole de petrin dont elle ne sait plus comment se sortir:

D'un cote elle doit jouer la carte americaine a la demande de Bush sinon ils subiraient le meme sort que Saddam (et bon les amities Famille Bush-Famille Royale Saoudienne sont bien connues bien que depuis les evenements du 11/09 ca s'est pas mal refroidi-souvenez vous que de nombreux terroristes du WTC etaient detenteurs d'un passeport saoudien), de l'autre elle prone l'islam pur et dur et applique la charia a la lettre.

Cette contradiction insupportable est loin de plaire a Ben Laden qui a decide de prendre l'Arabie Saoudite comme sa nouvelle cible. D'ou les attentats revendiques par des reseaux proches d'Al Quaeda. Jolie la confraternite musulmane non?? Bon en attendant me direz-vous qu'ils s'entretuent.

Le probleme, c'est que les amities ambigues des USA avec le regime Saoudien entretenues pendant des decennies [tu me files ton petrole a bas prix en echange de quoi je te protege en cas d'attaque de voisin expansionniste et jaloux (cf: la 1ere guerre du Golfe)] sont aussi un retour de baton terrible pour les Americains et dont ils commencent a peine a entrevoir les consequences.

Il suffit de voir comment l'Arabie Saoudite qui n'a jamais inquiete les US puisque ils les voyaient comme un ami a profite pdt ttes ces annees de la naivete americaine et occidentale pour s'installer en toute impunite et proliferer au coeur de nos institutions educatives (Universites, Centre d'Etudes pour les Middle East Studies, ecoles coraniques..). Bref ils ont mis le ver dans la pomme et allez maintenant essayer de le faire sortir...

Je vous encourage a aller voir le site du Centre d'Etudes sur le Moyen Orient de l'Universite de Californie Berkeley.. Vous allez etre souffles... http://ias.berkeley.edu/CMES/virtual_files/index_virtual.html
Tout ce luxe tapageur est du a la generosite d’un Sultan saoudien (dont l’article ci-dessous parle en longueur.).

Comme pour l’Europe, nous sommes bel et bien assieges. Ils ont tisse leur toile autour de nous et sans etre paranos nous allons devenir la proie de leur proselytisme et leur islamisation.

Comme l’a dit Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne, qui s’exprimait sur les propos de l’Imam de Venissieux "Trop, c'est trop. Ces infiltrations nauséabondes dans les veines de la démocratie française deviennent insupportables. (...) Il faut bien être conscient que tous ces courants salafistes ou assimilés rejoignent ceux du terrorisme international dans le même creuset. Leur objectif a le mérite de la clarté: islamiser l'ensemble de la planète. A coups de pierre contre les femmes infidèles et à coups de bombes contre les infidèles."

Article tire du site campus-watch.org, qui repertorie et surveille les activites relatives aux etudes du Moyen-Orient sur les campus americains (ouf !)
Where is the Money From?
by David Abraham, Adam Cramer and Robert Enayati
Berkeley Jewish Journal
May 2003
The Center for Middle East Studies at UC Berkeley says in its mission statement that "the center aims to reach the broadest possible constituency, working with a variety of organizations and individuals to discover new avenues for scholarly outreach and cooperation (http://ias.berkeley.edu/cmes)." Such goals are respectable and embody those which a university should strive to provide for its students. As part of its goal to promote understanding, CMES has been responsible for the many lectures and presentations about the situation in the Middle East over the past year. Former speakers include revisionist Israeli historian Illan Pappe and Palestinian activist Edward Said. However, can the Center accomplish its stated goal of heightening "awareness of the Middle East and of its diverse peoples and cultures" when the funding for such an institution comes from dubious sources?
The Sultan Program at CMES
Within the Center for Middle East Studies is the Sultan Program, whose goal is to "support teaching, research, and public outreach on all Arab and related Islamic subjects," according to the Sultan Program website (http://ias.berkeley.edu/cmes/programs_files/programs_sultan.html). In a world that has seen the horrors of international terror, especially after September 11, such a program would be crucial to enhancing people's understanding of the Islamic and Arab world. With a large endowment from Prince Sultan bin Abdulaziz al Saud of Saudi Arabia (who since 1962 has held the posts of Second Deputy Prime Minister, Minister of Defense and Aviation), the program works to bring professors, lecturers, graduates and undergraduates to Berkeley to focus on issues pertaining to the Arab world.
Post-doctoral and graduate students are eligible for stipends of up to $12,000 to participate in the program.
Berkeley faculty affiliated with the program includes Laura Nader of Anthropology, Kiren Chaudhry of Political Science, Nezar Al Sayyad of Architecture and Planning, and Beshara Doumani of History.
Why should we bother ourselves with the funding of a program with such seemingly good intentions? To answer this, we must look back to the events of 9/11, the parties involved, and the lawsuits that followed. By August of 2002, the families of 9/11 victims garnered sufficient evidence to sue the Saudi government, banks, and private persons that were suspected of involvement in the 9/11 attacks. Much of this was due to their success in obtaining "bank records and unpublished intelligence memos from the French government (Washington Post August 16, 2002)."
On August 15, 2002, a $100 trillion lawsuit was filed in US District Court in the District of Columbia alleging that the named defendants gave contributions to charities directly linked to the Al Qaeda terrorist organization. The news was well publicized in the Los Angeles Times, the Washington Post, and the San Francisco Chronicle on August 16, 2002. Prince Sultan bin Abdulaziz al Saud - the man who funds the Sultan Program at CMES— is among the primary defendants in the lawsuit.
In the brief filed by the plaintiff's attorneys, Sultan is charged with giving money to charities that have been publicly known to fund al Qaeda (Third Amended Complaint pg 312- www.nessmotley.com). In August of 1990, bin Laden and Sultan met to discuss the possibilities of bolstering Saudi forces with militants specifically recruited by bin Laden (pg 309). Around the time of the first Gulf War, Sultan began making statements that were particularly hostile towards the West and the United States in particular. According to the briefing, Sultan publicly displayed enthusiasm at the thought of funding Islamic charities that sponsored the al Qaeda network (pg 312).
One charity in particular, the International Islamic Relief Organization (IIRO), has been shown by the United States Government to sponsor terrorism. According to the brief, the director of the Canadian branch of the charity claimed that the organization was a "direct arm of the Saudi Royal family."
Sultan also has donated personal money to the al-Haramain Islamic Foundation, Muslim World League, and the World Assembly of Muslim Youth. All of these groups have been exposed by the brief of having sponsored, aided, abetted or materially financed al Qaeda. The plaintiff's attorneys said that they believed that Sultan made personal contributions of $6 million to these various charities (pg 314).
The ties that the above charities have to al Qaeda and other terrorist organizations run long and deep. The International Islamic Relief Organization is actually headed by Osama bin Laden's brother-in-law, another defendant in the case (pg 281). The organization was involved in organizing the 1993 attacks on the World Trade Center, the 1998 attacks on the US embassies in Kenya and Tanzania, and many others, according to the US government (pg 281).
The briefing describes how IIRO's sister organizations fund Hamas and Islamic Jihad, two terrorist groups responsible for hundreds of deaths of innocent Israeli civilians. Both Hamas and Islamic Jihad are on the FBI's list of terrorist organizations (http://www.fbi.gov/terrorinfo/ftolist.htm).
According to Canadian intelligence, the IIRO funded numerous al-Jihad cells, one of which was led by the second in- command of al Qaeda. After U.S. authorities raided the IIRO offices in Virginia after September 11, the secretary general of the organization stated that more than $60 million was donated to the Taliban regime (pg 284). The same source claimed that the government of Saudi Arabia directly sponsored the parent organization of the IIRO, the Muslim World League (MWL). MWL representative Arafat al-Ashai has testified in recent court proceedings that "we [MWL] are controlled in all of our activities by the Government of Saudi Arabia (pg 286)."
Sultan has freely donated money to the Al-Haramain Islamic Foundation. In March of 2002, the US government froze the funds of both the Bosnian and Somali branches of the organization. A US Treasury Department Press Release explained that the two branches were closely connected to known Somali terrorists that were linked to al Qaeda.
Following the terrorist attacks in East Africa in 1998, the Kenyan government banned al-Haramain for national security reasons.
In May of 2002 the United States captured senior al Qaeda representative Umar Faruq, who later said during his interrogation, "Al Haramain […] was the funding mechanism for all operations in Indonesia. Money was laundered through the foundation by donors from the Middle East… [To help] plan terrorist activity in Indonesia (pg 265)."
Sultan has made his hatred of Israel well-known. In a 1985 address to the United Nations, he proclaimed that "Israel was created in the Middle East by an act of aggression against Palestine and the Palestinian people." Following the 9/11 attacks and in response to US criticism of Saudi Arabia, Sultan was quoted on June 23, 2002 in Ash-Sharq al-Awsat, a Saudi-owned London daily, as saying "It is enough to see a number of congressmen wearing Jewish yarmulkes to explain the allegations against us." A Saudi embassy press release in April 2001 stated that "Prince Sultan affirms [the] Kingdom's Support" for the Palestinian Intifada. He and the entire Saudi government had distributed $40 million to the families of suicide bombers by April 2001 (pg 313).
The Al-Falah Program at CMES
The Sultan endowment, however, is not the only questionable source of income for the Center for Middle Eastern Studies. The Al-Falah Program, initiated in 1998, supports a wide variety of activities in the fields of scholarship, outreach, and technology transfer. These activities may include academic research grants for Berkeley and visiting faculty, student fellowships, library acquisitions, cultural programs, and engineering projects. according to the CMES website, the Al Falah Program in 2003 will fund projects that seek to improve "the mutual understanding of the peoples of the Arab World and the United States (http://ias.berkeley.edu/cmes/programs_files/programs_alfalah.html)."
The website lists Xenel Industries Ltd. as a primary donor to the Al-Falah Program. Xenel, a Saudi owned conglomerate, "provides development, manufacturing, investment, trading and services throughout a wide range of areas of interest" ranging from healthcare and infrastructure to oil and real estate, according to the company's website (www.xenel.com).
On December 10, 2002, the Orlando Sentinel published an article describing the research of a local trade union regarding Xenel, who had just been awarded a $100 million contract to build the city of Orlando a new state-of the-art convention center. The article reveals that Xenel CEO Abdullah Alireza sits on the executive board of Dar al-Maal al-Islami (DMI), a bank based in Switzerland. Haydar Mohamed bin Laden, half brother of Osama bin Laden, also sits on the twelve member executive board.
According to State Department records and the August 2002 brief filed by the families of 9/11 victims, DMI is involved in "al Qaeda financing through several of its subsidiaries, including […] Faisal Islamic Bank and Al Shamal Islamic Bank." During the 2001 trial of those suspected in the 1998 embassy bombings in East Africa, Faisal Islamic Bank was implicated directly in terrorist activities by former al Qaeda operatives: Ahmed al-Fadl, a finance manager for al Qaeda, testified that al Qaeda accounts in Khartoum were held at Faisal Islamic Bank.
Al Shamal Islamic Bank was founded in April 1983, and according to a 1996 State Department Fact Sheet, Osama bin Laden invested $50 million in the bank. Al-Fadl, in the same 2001 trials regarding the East African embassy bombings testified that Al Shamal Islamic Bank was the only bank in which bin Laden kept his funds, and that bin Laden paid all the members of his terrorist network through this account. According to the lawsuit briefing, during a post 9/11 hearing, the Chairman of the Senate Armed Services Committee testified that "Al Shamal Islamic Bank operations continue to finance and materially support international terrorism and that there are indications that Osama bin Laden remains the leading shareholder of that bank."
This connection between Xenel and al Qaeda, according to the Orlando Sentinel, was persuasive enough that the city of Orlando decided to cancel the contract it had previously awarded to Xenel. The Center for Middle Eastern Studies at Berkeley has used its Xenel endowment for five years.
Professor Allan Gerson and DAFKA contributed to this report. The Third Amended Complaint filed against all defendants can be found at www.nesmotley.com.
Note: Articles listed under "Middle East Studies in the News" provide information on current developments concerning Middle East studies on North American campuses. These reports do not necessarily reflect the views of Campus Watch and do not necessarily correspond to Campus Watch's critique.