Archive jusqu'au 05/mai/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Mai 2004: Archive jusqu'au 05/mai/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 05 mai 2004 - 04h38:

Cher Bekhor, tu es rentre dans une histoire sans fin. Comme dit Albert "Etourah Fi Yedekoum Ya Ihoud" La torah est dans vos mains, Juifs.

Tous ce que vous debattez, on l'avait passe dans les cours du lycee israelien par le professeur d'histoire. Donc vraiment c'est de l'histoire.

Tu ne vois pas que certaines personnes ont besoin de la religion meme si celle-ci vient des Rabbins ou des cures. D'autres pensent qu'ils sont assez murs pour trouver seuls leur chemin.

Mon cher Bekhor, tu dis reveillez vous juifs et bien c'est toi qui c'est peut-etre reveille un peu tard. Le reveil ne peut etre impose. Pour chacun viendra son temps de reveil et personne au monde ne pourra l'accelerer.

Haim Nahman Bialik avait ecrit en son temps un poeme: "Koumou Toe Midbar, Zeou mitokh Hachmama, Od Haderekh Rav Od Raba Hamilhama.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mercredi 05 mai 2004 - 02h14:

Cher Octobon,

Je pense en mon ame et conscience que vous mélangez tout.

Shabtai Tsvi n'a jamais essayer de modifier le judaisme, mais il s'est autoproclamé messie. Des faux messies il y en a eu beaucoup.

Ce n'est guére mieux du coté rabbinique actuel et de nos jours, le mouvement Hassidique "HABAD" a autoproclamé comme messie feu le "Rabbin de loubavitch" ZAL.(est ce serieux?)

Vous parlez des KARAITES, ceux qui ne croivent qu'en la MIKRA, ces gens la sont juifs et ils ne veulent pas croire, à tord ou à raison, a la "Thora beal pé" (thora orale).

Pour les Karaites la Thora orale n'est qu'un ramassis d'ecrits de rabbins juifs qui interprétent la MIKRA(le pantateuque) a leurs facons.

D'ailleurs les rabbins ne s'en cachent pas, ils ecrivent qu'il y 70 façons differentes d'interpréter la Thora.

Trouvez vous cela serieux?.

C'est la michna, qui est "un ecrit rabbinique" et non pas un ecrit divin, qui affirme que Moise avait reçu une thora orale en meme temps que la MIKRA (le pantateuque) qui est la Thora écrite.

Il est ecrit dans la Michna, que la Thora orale avait été transmise a Yeochoua bin noun, et que ce dernier l'avait transmise aux erudits du peuple d'isrel.

Les Karaite disent que ce qui est ecrit dans la michna est faux, et que dans la mikra il n'y a aucun ecrit ni aucune allusion au sujet de cette Thora orale.

Donc pour les Karaites, ni le talmud, ni la mishna, ni la Guemara ni aucun ecrit rabbinique n'est une loi pour eux, ils ne croivent qu'en la Thora ecrite.

Ils sonts juifs a part entiere, ils sont excommuniés par le rabbinat et réciproquement ils rejettent complétement le rabbinat.

Aujourdhui moi meme, je me demande si les Karaites ont raison ou tord, mais si les rabbins n'avencerons pas dans la questions "MI OU YEOUDI"
(qui est juifs), a l'avenir je pense que je donnerais raison au Karaites, sans pour autant adherer a leur mouvement.

Cher Octobon, pourquoi parler des homos dans ce débat trés serieux, pourquoi vouloir tout mélanger, comme savent bien le faire les rabbins pour noyer le poisson.
Etes vous rabbin?

Du coté judaisme liberal, je ne suis pas contre, tant que les rabbins ne ferons pas le vrai travail de faitre avancer le judaisme avec son temps et ses problemes.

Je pense que deux mille ans de main mise rabbinique dictatoriale sur les juifs ça suffit.

AM ISRAEL! REVEILLEZ VOUS.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Octobon (Octobon) le mercredi 05 mai 2004 - 00h05:

Vos réactions sont saines et montrent que le sujet vous tient à coeur. Retournez vous et regardez ce qui reste de toutes les tentatives de modifier le judaïsme: Sabbataï Tsvi: qu'a-t-il laissé? les Caraïtes? Réflechissez au judaisme libéral et progressiste: quelle évolution depuis le dimanche devenu chabbat et les prières en français. Nos juifs de Tunisie ne s'y d'ailleurs pas trompés: pas de judaisme libéral mais des libertés avec le judaisme rabbinique, juifs quand même.
Les Cohanim sont les prêtres du peuple juif; ils assurent le Service au Temple lorsqu'il sera reconstruit. Les lois qui régissent leur vie sont le sujet de la sidra se la semaine: Emor.
Halakha:avancer mais pas changer au goût du vent et des modes. Hier hetero et demain homo (to'eba, la'ouarina!). Halakha, avancer c'est trouver dans nos textes les solutions aux pb d'hier et de demain.
Etude du Mikra: c'est et je suis désolé ce que passe son temps à faire la Gmara. Dans les yechibot tunes:il y a sla (prière), paracha 'étude du texte), talmud. "Enaïm La'Em..' concerne les incroyants.
Penchez vous sur le commentaire en français de Rabbi Chimchon Raphael Hirsch ou sur celui du Malbim.
On disait "laSlani fel borma': c'est la marmite qui fait le plat pardon la judéité de l'enfant. Et puis qu'en restera-t-il si on n'est pas convaicu de son intérêt?
Logique vs croyance/spritualité: le judaisme ne connait pas de dogme. Maïmonide a merveilleusement écrit les 13 articles de foi. That's all.
Un forum est un lieu de discussion et d'échange: les réglements de compte c'est ailleurs.
Ayons une pensée pour cette famille qui pleure et que ces paroles soient pour l'élévation de l'âme de ces cinq diamants.
Amen.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Richard_S (Richard_S) le mardi 04 mai 2004 - 21h59:

Cher Octobon,

Je vois que vous traitez ceux qui questionnent d'ignorants mais que vous donnez simplement comme reponse de consulter la Gemarra. Je pourrais vous donner une multitude points ou la Gemarra est passee a cote de la verite comme par exemple quand ils ont absous le roi David de tout crime alors qu'il avait couche avec une femme mariee puis envoye le mari de cette femme mourir au front.

En fait donc rien de neuf dans votre reponse : vous etes un de ces religieux nourri au lait non-filtre classique des rabbins.
A part le fait que vous nous annonciez : "C'est en toute amitiè que je réagis, sans aucune agressivité ni parti-pris."

D'accord, je vous propose alors une discussion sans aggressivite ni parti-pris :

- Comment, si vous etes religieux ou gemariste, refuser de reconnaitre le leadership des Cohanims alors que la Torah le dit clairement ???

Merci de donner une reponse personnelle si possible.

Richard

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 04 mai 2004 - 21h42:

L'Express du 03/05/2004
Gérard Chaliand
«Pour les islamistes, nous sommes en guerre»

propos recueillis par Dominique Simonnet

Désormais, il ne se passe plus une journée sans qu'un attentat meurtrier ait lieu dans le monde, sans que des images de corps déchiquetés hantent l'actualité... Nous entrons dans une nouvelle ère, une nouvelle guerre. Cette fois, l'ennemi ne réclame pas de territoire, il ne cherche pas à négocier, il tue au hasard. Qu'il se réclame d'Al-Qaeda ou d'un autre groupe, le terrorisme islamiste recouvre la même réalité: le mépris de la personne humaine, le rejet des valeurs civilisées et une fascination pour la mort. Comment s'explique-t-il? De quoi se nourrit-il? Gérard Chaliand, spécialiste des conflits (il vient de diriger une Histoire du terrorisme chez Bayard) a côtoyé des guérilleros et traîné dans différentes poudrières, ce qui lui a donné une certaine compréhension du phénomène terroriste. Il porte sur celui-ci un regard très froid

Le 11 septembre 2001, Madrid, Irak et, récemment, Damas… Depuis quelques années, le terrorisme frappe partout dans le monde, et il faut bien parler d'une nouvelle guerre, qui ne dit pas son nom. Comment cela est-il arrivé?

La terreur n'est pas une nouveauté dans l'Histoire: elle a été utilisée par tous les Etats despotiques pour obtenir la soumission des populations: songez à la Révolution française, à Cromwell, aux staliniens, aux nazis. Le terrorisme, tel qu'on l'entend aujourd'hui, c'est-à-dire la terreur exercée par des groupes qui frappent des civils et cherchent à impressionner l'opinion, est récent. Il est apparu comme un substitut à la guérilla, vers 1968. A cette époque-là, en Amérique latine, les révolutionnaires, tels les Tupamaros en Uruguay et Carlos Marighella au Brésil, ont compris que la guérilla à la cubaine était un échec: la paysannerie ne suivait pas. Ils ont alors inauguré une autre tactique: celle de la guérilla urbaine, une forme de terrorisme en ville, qui n'a d'ailleurs pas mieux marché. De leur côté, les Palestiniens ont tiré les mêmes leçons: alors que leurs actions de commando contre Israël en 1967 et 1968 ne donnaient pas de résultats, le simple détournement d'un avion israélien par le Front populaire de libération de la Palestine de Georges Habache leur offrait la Une de la presse internationale.

L'acte terroriste est donc apparu comme une meilleure «publicité» pour leur cause.

Le terrorisme, plus publicitaire, s'est substitué à la guérilla. On se souvient de la prise d'otages aux Jeux olympiques de Munich, en 1972, qui s'est terminée dans un bain de sang. A ce terrorisme «publicitaire» s'est ajouté celui d'Etats arabes qui ont utilisé des groupes palestiniens dissidents pour exercer une coercition diplomatique: les Syriens, pour obtenir que les Français ne s'occupent plus du Liban, les Libyens, pour faire pression sur la Grande-Bretagne… Une deuxième étape vers le terrorisme contemporain a été franchie en 1979, au moment de la révolution chiite en Iran et de l'intrusion des Soviétiques en Afghanistan. A Beyrouth, en 1982, des camions piégés tuent 242 marines et 58 parachutistes français. Résultat: pour deux victimes islamistes, les Américains, les Français et leurs alliés quittent le Liban. C'est le plus gros succès politique du terrorisme.

«L'islamisme n'est pas né de la misère, mais de la frustration de la puissance perdue et du besoin de pouvoir»

Et cela va aller en s'accélérant dans les années 1990.

Plusieurs milliers de combattants formés en Afghanistan vont aller prêter main-forte au jihad algérien, au jihad bosniaque, puis en Tchétchénie, au Cachemire… Les cibles, naguère les Soviétiques, sont désormais les Etats-Unis: attentat contre le World Trade Center (1993), contre des soldats américains à Riyad et à Dhahran (1995 et 1996), contre les ambassades américaines à Nairobi (Kenya) et Dar es-Salaam (Tanzanie) [1998], contre le navire USS Cole au large d'Aden, au Yémen (2000)... Et contre New York et Washington, le 11 septembre 2001, zénith du terrorisme classique.

Mais cette fois, on est loin de la guérilla, loin de vos révolutionnaires qui se battaient pour le pain et la liberté. Ce terrorisme-là est idéologique, islamiste, global. Et il cherche à tuer aveuglément le plus de personnes possible.

Le but habituel du terrorisme n'est pas de tuer un maximum de gens, il est d'en impressionner un maximum. Mieux vaut en tuer un et être vu par mille que d'en tuer mille et de n'être vu que d'un. Il a besoin d'être relayé par les médias. Cependant, alors que les Irlandais, les Basques et les Palestiniens agissent pour obtenir un territoire ou un statut, les islamistes, eux, n'ont qu'un objectif utopique: la reconstitution d'une communauté de croyants, qui passe par la liquidation des régimes musulmans «impies» comme ceux de l'Egypte ou du Pakistan. L'islamisme, qu'il faut distinguer de l'islam, est l'idéologie d'une minorité agissante qui vise à prendre la tête du monde musulman.

Mais elle n'agit pas non plus pour défendre les pauvres ou les opprimés. Le terrorisme islamiste n'a rien à négocier.

Ce n'est pas la pauvreté qui explique le terrorisme: il ne se manifeste pas chez les Africains. L'islamisme n'est pas né de la misère, mais de la frustration de la puissance perdue et du besoin de pouvoir. L'islam a raté la modernité. Il n'a produit ni la démocratie ni, surtout, la croissance. Les islamistes rêvent de retrouver un islam qui aurait la pureté supposée de l'époque du Prophète et d'unir les croyants face à un Occident jugé dépravé et agressif. Les terroristes islamistes n'ont rien à négocier. Ils ne veulent qu'une chose: terroriser l'adversaire et l'éliminer. Pour cela, ils ont engagé une lutte à mort. L'islamisme radical va faire perdre vingt ans au monde musulman.

Comment les réseaux terroristes ont-ils évolué depuis le 11 septembre et la riposte des Occidentaux en Afghanistan?

Ils se sont dilués. L'intervention en Afghanistan a décimé les deux tiers de l'appareil, et une partie des islamistes s'est repliée au Pakistan. En 2003, les réseaux se sont reconstitués sur des bases éclatées, du Maroc aux Philippines. Al-Qaeda est aujourd'hui un réseau de réseaux qui dispose d'antennes dans les pays musulmans, mais aussi dans les populations immigrées des pays occidentaux. En Indonésie, la Jamaa Islamiya regroupe environ 20% de la population, soit 40 millions de personnes! Il n'est pas difficile d'y trouver quelques centaines de fanatiques décidés à passer à l'action. Au Maroc, l'islamisme prospère parmi les chômeurs (35% d'hommes au chômage, essentiellement des moins de 30 ans).

Comment les terroristes sont-ils recrutés et formés?

On les recrute dans les madrasa (écoles coraniques). On commence par tester leur esprit de sacrifice. Puis on leur fait subir un endoctrinement, par petits groupes, jusqu'à ce qu'ils déclarent leur intention de commettre un attentat. A Sri Lanka, j'ai vu comment travaillaient les Tigres tamouls: ils choisissent des adolescents de 14 ans - plus on est jeune, plus on se sent immortel, et on est suicidaire - coupés de leur famille et les endoctrinent dans des camps en forêt. L'attentat est préparé pendant de longues semaines, en groupe, et le futur kamikaze se trouve au cœur d'une logistique telle qu'il lui est impossible de s'y soustraire. Tous les militants portent sur eux une capsule de cyanure avec ordre de se suicider plutôt que de se rendre.

Ces essaims terroristes sont-ils coordonnés par Al-Qaeda?

Non, pas de centralisation, mais ils partagent une même idéologie. Des contacts existent: par exemple, ils effectuent des transferts d'argent, en provenance des pays du Golfe, sans passer par les banques. En Occident, on redoute les armes de destruction massive. Mais pourquoi les terroristes utiliseraient-ils des armes biologiques, chimiques ou nucléaires, très difficiles à manipuler, alors qu'ils peuvent faire de gros dégâts avec leurs moyens classiques? Ce que les groupes terroristes ont en commun, c'est leur idéologie, celle que le wahhabisme propage depuis trente ans au moins. L'Arabie saoudite a semé les graines grâce auxquelles s'est développé l'islamisme radical. Ces terroristes ont le sentiment de vivre une épopée, de lutter pour la grandeur de l'islam contre l'hydre occidentale corrompue. Ils sont persuadés que leur cause est juste et qu'ils arriveront à mettre l'Occident en crise et les Etats «impies» sous leur botte.

«Le combat pour le voile est une étape vers le contrôle, par les islamistes, de la population immigrée et de la société où elle vit»

Cette idéologie se propage aussi en France, n'est-ce pas?

Oui. Dans certaines villes françaises et dans certaines banlieues se mène un travail idéologique d'autant plus librement qu'on se trouve dans une démocratie tolérante. On forme d'abord des militants, parmi lesquels on recrute de futurs kamikazes. Nombre de Français, qui proclament volontiers leur antiaméricanisme, nourrissent l'illusion qu'ils donnent des gages de paix à l'islamisme et qu'ils sont plus ou moins à l'abri. Il faut bien comprendre ceci: si vous n'êtes pas d'accord à 100% avec les islamistes, vous êtes leur ennemi! Pour les islamistes, l'interdiction du foulard à l'école est une déclaration de guerre: ils la voient comme une attaque contre la femme musulmane, à qui l'on voudrait interdire d'être pudique. Il y a un vrai malaise des sociétés musulmanes à l'égard des femmes, une frustration sexuelle quasi pathologique. L'islamisme cherche à contrôler les femmes. En France, les islamistes cherchent à nous culpabiliser, ils nous accusent de les empêcher de vivre selon leurs convictions. Jouer aux démocrates qui se reprochent leur passé colonial est stupide. Nous sommes face à un conflit idéologique.

Le voile est en somme le premier pas vers l'islamisme, le pied dans la porte du représentant en terreur.

Exactement. Le combat pour le voile est une étape vers le contrôle, par les islamistes, de la population immigrée et de la société où elle vit. C'est par le contrôle des femmes que se manifeste la pression de l'islamisme. Dans les années 1950, j'ai connu une Egypte où les femmes n'étaient pas voilées. Au Caire, aujourd'hui, 80% des femmes portent le voile. La pression est considérable: on ne peut que constater les avancées d'un islamisme pas nécessairement terroriste, mais complaisant à l'égard des terroristes.

Selon vous, c'est donc non seulement une idéologie religieuse radicale qui fait son chemin au sein même de nos démocraties, mais bien aussi un véritable militantisme terroriste.

Il n'y a rien de spirituel dans l'islamisme; c'est un mouvement essentiellement politique. En France, c'est un bras de fer avec la République qui est engagé!

L'une des pires caractéristiques de cet ennemi-là, c'est qu'il professe un mépris souverain de l'être humain. Il peut tuer des femmes, des enfants, des civils sans sourciller…

Les islamistes vous répondraient que, lorsque les Américains lancent leurs bombes, ils tuent aussi des enfants, et que ce n'est pas parce qu'ils utilisent des armes rudimentaires qu'ils sont plus ignobles que les autres.

Même si les deux sont horribles, on ne peut quand même pas assimiler un attentat qui frappe volontairement des civils avec un bombardement militaire en temps de guerre!

C'est pourtant ce que font les islamistes: ils estiment qu'ils sont en guerre. Ils vous diraient: «Sous prétexte que, toi, tu disposes d'un appareil légal et que tu te réclames d'un Etat, ta violence serait plus légitime que la mienne? Eh bien non!» Ils sont ailleurs, dans un lieu où notre discours sur la personne humaine n'a pas cours. L'islam reconnaît les valeurs de la civilisation. Mais les islamistes, eux, sont comme les staliniens: ils ont une mentalité totalitaire.

Comment lutter contre un tel ennemi?

Par le renseignement. Et surtout, par l'infiltration. On sait qu'avant le 11 septembre les services américains étaient trop focalisés sur le renseignement électronique et pas suffisamment sur le travail de terrain. Il faut savoir prendre des risques physiques. Ce n'est pas via un ordinateur que l'on comprend comment l'adversaire fonctionne. Il faut être sur place, le voir, le sentir, se mettre à sa place, essayer de comprendre comment il pense. Les Français, avec la DST, sont plutôt bons dans ce domaine.

Il va donc falloir «s'habituer» à un climat de menace terroriste permanente.

Nous y sommes déjà. L'islamisme progresse de l'Afrique à l'Indonésie. Nous sommes en conflit, comme le montre l'attentat de Madrid. Il y en aura d'autres en Europe, et ce conflit est fait pour durer une génération au moins. Pour les islamistes, les attentats ne représentent que de petits succès ponctuels. Il leur faut s'emparer du pouvoir ici ou là, déstabiliser des régimes. Autrement, ils tournent en rond en provoquant des nuisances, certes sinistres mais peu significatives. C'est pourquoi j'estime que nous sommes en conflit, mais non en guerre.

Vous baignez quotidiennement dans cette réalité. Comment en êtes-vous devenu le spécialiste?

Je suis devenu un spécialiste des conflits sans le savoir, en accumulant une expérience de terrain en matière de guérilla sur trois continents. Quasi toujours du côté des insurgés, en cherchant toujours à voir comment on essaie, avec le temps et l'intelligence, de transformer sa faiblesse en force. J'ai vu cela chez les Vietnamiens ou les Erythréens, par exemple. Si la guérilla est l'arme du faible, le terrorisme est l'arme du plus faible encore. Comme dernier recours, il est légitime de s'en servir, encore faut-il avoir une cause cohérente, ce qui fut assez rarement le cas dans les mouvements terroristes des trente dernières années.

Légitime! Vous allez loin! Vous aimez cette ambiance?

Oui, je le dis franchement. J'aime cette ambiance, j'aime les risques, je veux comprendre comment, dans une société en crise, certaines personnes transforment leur faiblesse en force. J'aime acquérir ce que j'appelle le «savoir de la peau». Au fil du temps, je suis devenu un observateur sans idéologie. Sur les islamistes, ma position est claire. Mais je ne condamnerais pas pour autant ceux qui n'ont que la violence pour obtenir quelque chose.

N'est-ce pas parce que, à force de côtoyer tous ces extrémistes, vous portez maintenant un regard froid sur l'être humain?

On utilise toujours le qualificatif «inhumain» pour qualifier certains actes. Cela n'a pas de sens: c'est au contraire spécifiquement humain. Nous sommes une curieuse espèce, passionnante et cruelle. Dès que vous sortez les hommes de leur magnifique contexte institutionnel - l'Etat de droit, auquel je tiens beaucoup - que vous les mettez dans un quelconque maquis, alors leur véritable nature s'exprime! J'ai vu des choses terribles, vous savez... Ce que peut faire un être humain à un autre être humain, dès lors qu'il le tient à sa merci, est impensable. Avec le temps, je regarde tout cela avec davantage de distance. Mais je cherche toujours à comprendre.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 04 mai 2004 - 21h19:

Les nouveaux barbus imposent et nous en disposent.

'...Tourah fi yedeikom yè youd..!'
'...La torah entre les mains des juifs..!

Vieux dicton populaire tunisien.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 04 mai 2004 - 20h15:

Cher Octobon,

Vous dites:
Comment peut-on parler, avec autant d'aisance, que cela de quelque chose que l'on ne connait pas.

Et vous me dites d'aller apprendre la Gmara. etc.etc

Pour votre gouverne, j'ai étudié plusieurs années dans des yeshivoth, dont la célébre yeshiva de Ponievitch à Bnei Brak, j'ai eu d'imminents rabbins comme maitres spirituels.

mon parcours pour devenir rabbin a commencer depuis ma plus tendre enfance.

Justement aujourdhui je fete mes 55 ans (Khashé aynik)

A treize ans j'etais déja, le plus jeune chokhet de volailles en Tunisie.

J'ai voulu suivre les traces de mon grand pére, Rabbin, shokhet et president de la communauté de notre ville de Tunisie, Ces trois casquettes il les pratiquait en bénévolat complet, jamais il n'acceptait une quelquonque rémunération.

Ce grand pére dont je tairais le nom en public pour respecter sa memoire et sa modestie, avait dit que la ALAKHA voulait dire "avancer".

Mais, pendants mes études rabbiniques qui ont continuer aprés la Tunisie, longtemps en Israel, je me suis aperçu que j'etais entouré dans les yeshivots d'Isrel de personnes qui sont restés dans un monde trés archaique.

Sous couvert de la Gmara, du talmud et d'autres écrits ces gens que j'ai cotoyer restent dans l'obscurantisme le plus total en trépassant largement ce que la "MIKRA" (pantateuque) nous enseigne.

D'ailleurs la Mikra dans son pchatt (sens de l'écrit) est trés négligée par les maitres rabbins et de surcroit leurs éléves. (Ce qui est un comble a mes yeux)

J'ai toujours demandé la question à mes maitres, pourquoi la Mikra etait si négligée dans les etudes à la yeshiva, mais je n'ai obtenu que de vagues réponses non satisfaisantes.

Donc je veux bien accepter La Gmara et le talmud et tous ce qui est kodesh, mais sous couvert d'une Alakha dans le propre sens du terme.

C'est à dire que cette Alakha avance avec son temps.

Mais la alakha est resté figée,elle n'avance pas d'un yota, les décisions des rabbins du moyen age sont toujours les lois actuelles.

Je pense qu'il est temps que ca change, que les juifs se réveillent et qu'ils se delient de cette archaisme rabbinique qui est en train de les mener a la perte.

REVEILLEZ VOUS!.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 04 mai 2004 - 19h00:

Octobon, j'ai lu votre opinion sur ce que Bekhor avait écrit. Elle semble être bien logique puisque depuis le début de son existence le peuple juif a grandit avec cette notion du livre. Oui la logique est effet ancrée dans tous nos livres religieux et nos lois, ce qui est excellent pour la vie d'une société, mais je ne crois pas que cela a à faire avec le côté croyance ou spirituel, dont nous prétendons tenir le flambeau. Amicalement votre, Emile

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 04 mai 2004 - 17h47:

La mort tragique des petites Hatuel et de leur maman enceinte est insupportable.. Quel dechirement! Je regardais mes filles jouer hier et ai pense qu'elles avaient le meme age.. J'ai eclate en sanglots..
Je pense au pere qui a perdu son bien le plus cher.. Comment peut-on vivre apres cela?
Savez-vous si il existe un website ou adresse email ou l'on peut envoyer des mots de soutien a ce pere dans la douleur???

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le mardi 04 mai 2004 - 17h49:

Subject: The Heroism of CNN's Mike Schwartz

Friends,

Initial reports of the horrendous murder of a pregnant woman and four little girls said that a CNN crew had tried to stop the car. I wondered how hard they tried. This information came to me today, from the Gush Katif Council, forwarded by Yisrael Medad - a reliable source. I apologize to CNN, and I thank Mike Schwartz. I wish, however, that Mr. Schwartz's own network had been proud enough of what he and his crew did to have reported it.

Naomi Ragen


Debi from the Gush Katif Council called and explained the heroism of CNN's Mike Schwartz, the producer for the CNN crew in Israel. "He saved Jewish lives today." Debi explained that the two convoy cars of CNN were travelling behind Tali's car when the terrorists continued to fire at every direction and at every car. Mike Schwartz of CNN decided to block the crossing of more cars into the crossfire of the terrorists with his CNN bulletproof car along with his camera crew who were on their way to Gush Katif to cover the referendum results. Ten cars of other citizens of Gush Katif who were returning from precint watches were 'stopped' by Mike Schwartz and his CNN crew cars.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Octobon (Octobon) le mardi 04 mai 2004 - 15h43:

Les juifs: peuple du Livre, de l'Etude, du Savoir.
Comment peut-on parler, avec autant d'aisance, que cela de quelque chose que l'on ne connait pas.
Bekhor, ouvrez une page de Guemara et essayez de suivre le processus du raisonnement: vous verrez qu'aucune question n'est évitée, tous les avis sont acceptés et tous les aspects du pb traité sont examinés.
Il ne s'agit pas de dire: il y a les Rabbins et ceux qui les soutiennent, les bornés, ceux d'un autre âge et puis les autres, les éclairés qui sont de ce monde. Acceptez l'Autre lorsqu'il ne pense pas comme vous et essayez de comprendre son attitude.
L'Etude est un bienfait: choisissez votre Maître et étudiez vous verrez on ne voit plus les choses de la même manière.
C'est en toute amitiè que je réagis, sans aucune agressivité ni parti-pris.
Cordialement.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 04 mai 2004 - 08h49:

Chères amies, chers amis,

TFJ lutte actuellement pour sa survie. Malgré quelques courageux (Renault, Alpha Roméo, Cot), ses recettes publicitaires sont insuffisantes car les annonceurs ont peur d'être "mal vus"...

Le 15 mai au plus tard, la transmission par satellite sera rompue. Ni l'Europe, ni les Pays de l'Est, ni Israël, ni le Maghreb ne recevront
plus la chaîne.

TFJ a donc besoin de notre aide : 5 euros, 10, 15, allez, 20 euros, c'est un paquet de cigarettes qui tuent en moins, une place de
cinéma, un petit resto.
COMBIEN VAUT NOTRE LIBERTÉ ?
Si TFJ disparaît du satellite, la France, l'Europe, les Pays de l'Est, Israël et le Maghreb, ne vous entendront plus. Qui entendra
alors le peuple Juif ?

Dans une interview avec KARL ZERO et après son passage au Vrai Journal sur Canal Plus, Ghislain Allon, le Président de TFJ qui se donne corps, coeur et âme à la chaîne, a dit : "J'ai honte de mendier à la télévision pour TFJ".
Karl Zéro a répondu "Tu n'as pas à avoir honte. Car tu ne mendies pas pour TFJ : tu mendies pour le peuple Juif".

Karl Zéro a compris. Et vous ?

Envoyez vos 5 euros, 10, 15 euros ou plus, par chèque à :

"Les amis de TFJ"
(Association Loi 1901)
3, rue Traversière 92100 Boulogne-Billancourt
Tél. 01 46 10 40 40

Bernard CORCOS

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 04 mai 2004 - 04h48:

Tali, Hila, Hadar, Roni, Merav,
Comme vous êtes toutes belles

Vous êtes nos mères et nos soeurs
Vous remplirez toujours nos coeurs

Nous pleurons sans dire un mot
Tellement notre chagrin est gros

A voir diasparaître votre charme
On ne peut que verser des larmes

Que vos âmes trouvent la lumière
Et qu'Elohim accepte nos prières

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 04 mai 2004 - 02h37:

Entres autres cher Emile, vous avez raison.

Qu'ils arretes de nous encoctrinés les barbus, car de par ce fait, ils nous on rendu aussi bornés qu'eux.

Malheureusement je le constate tous les jours, dés que je parle avec un juif pratiquant à ce sujet, il se cabre, et prend parti pour les rabbins, sans essayer d'analyser lui meme la situation catastrophique dans laquelle on est.

Ce phenomene prouve un endoctrinement solide et aveugle forgé depuis plusieurs siecles par les rabbins.

Par contre dés qu'un juif un peu laique m'entend, analyse la situation et comprend mon raisonement.

Drole de phenomene cet endoctrinement religieux.