Archive jusqu'au 05/octobre/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires d'Octobre 2006: Archive jusqu'au 05/octobre/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le jeudi 05 octobre 2006 - 08h09:

Chers Amis,

Permettez-moi de vous offrir une petite nouvelle, « Les Lumières Sabbatiques », inspirée par mes souvenirs de jeunesse.

Cette histoire appartient à un ouvrage intitulé « Tunisie de notre enfance. » disponible chez l’éditeur, que vous pourrez commander si vous désirez découvrir d’autres anecdotes.

Arabes, Juifs, Italiens, Maltais : ils vivaient tous en Tunisie…Au temps de la fraternité.

Pour vous rassurer, afin que vous ouvriez le document joint sans crainte de tomber sur l’un de ces virus qui contaminent nos ordinateurs, vous trouverez mes coordonnées ci-dessous.

Claude RIZZO

Romancier

La Clarté

Avenue Roi Albert 1er 06100 Nice

Tel : 04 93 53 64 86 - claude.rizzo@wanadoo.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 05 octobre 2006 - 07h27:

La statue Jules Ferry mchet SLATA MECHOUIYE....En 56.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le jeudi 05 octobre 2006 - 07h02:

Un pionnier nous a quitté :
YAACOV (COCO) SAADOUN Za"l.

Nous sommes à la veille de Roch Hachana Mercredi 20 Septembre 2006, et nous venons d'enterrer un homme exceptionnel à Kiriat-Gat, ville du Nord du Néguev en Israël.
J'ai pris la décision d'écrire ces quelques lignes, car il y a des hommes qui ont été très actifs toute leur vie pour les juifs et pour Israël, mais qui ne sont pas connus à leur juste valeur. Yaacov Saadoun était un de ceux-là.
Il est né à Sfax en Tunisie en 1928. A l'âge de 18 ans il rejoint les rangs du Mouvement Sioniste de sa ville (Tséiré Ohavé Tzion) et fera partie de ses dirigeants.
A l'âge de 20 ans il fit sa Alya et arriva en Israël clandestinement contre le gré des autorités britaniques dans le cadre du Mah'al [les recrutés de l'étranger]. Il participa à la Guerre de l'Indépendance dans les combats pour Jérusalem.
Après la guerre, il était de ceux qui créèrent le 1er groupe qui s'implanta et monta le Mochav Guilat dans le Nord du Néguev, et il en fut le Secrétaire Général. En 1954, il fut envoyé en Tunisie en mission pour la Alya en Israël.
En 1957, à son retour de sa mission en Tunisie, il compta parmi les pionniers qui créèrent Kiriat-Gat, un village de développement qui est aujourd'hui une ville en Israël.
Il prit part à l'équipe fondatrice du département de l'implantation de l'Agence Juive de la région de Lakhich, qui œuvra à intégrer des olims [immigrants] dans les Mochavim de la région.
Il remplit ensuite une longue liste de fonctions publiques parmi lesquelles:
- Directeur de Cabinet du Vice-Ministre de l'Agriculture Aaron Uzan [un autre Tune célèbre avec lequel il avait monté le Mochav Guilat)
- 1er Secrétaire de la Centrale Ouvrière à Kiriat-Gat
- Secrétaire Général de l'Antenne du Mapaï [Le Parti des Ouvriers de Eretz Israël] à Kiriat-Gat
- Membre des Directoires de la Caisse Maladie Koupat-H'Olim, de la Banque Hapoalim et d'autres
- Il dirigea l'équipe qui s'occupait de l'emploi, dans le cadre du Comité Exécutif de la Centrale Syndicale Histadrout,
- Il était membre de la Direction de l'Organisation des Parents Endeuillés dont les enfants sont morts en service dans Tsahal
Dans toutes ses fonctions, il était au service du public, toujours prêt à aider. Les plus hauts dirigeants de l'Etat d'Israël comptaient parmi ceux qui lui rendaient visites chez lui, depuis Moshé Sharet, Pinhas Sapir et Igal Alon qui lui rendirent visites déjà au Mochav Guilat ensuite à Kiriat-Gat, jusqu'à Ytzh'aq Rabin, Shimon Péres, Ehoud Barak, Ephraïm Sné et bien d'autres.
Il était de ces pionniers qui s'investissent corps et âme tout au long des années pour la terre d'Israël et pour le peuple d'Israël, et a incontestablement participé à la construction du Nord du Néguev ainsi que de la ville de Kiriat-Gat.
C'était un homme franc qui, tout en disant franchement et ouvertement ce qu'il pensait, avait suffisamment de sensibilité et de bonté de coeur pour dire aussi son amour pour son prochain. C'était un homme débordant de curiosité, amoureux de la littérature et de la chanson françaises, qui plus de 30 ans après son arrivée en Israël, son investissement inconditionnel pour Israël et pour le Nord du Néguev, se remit aux études universitaires par avidité de savoir.

A la veille de Yom Kippour de 1972, il paya le plus lourd tribut infligé à un père, son fils ainé, le Lieutenant Avner Saadoun tombe en combattant, à l'âge de 21 ans, lors d'une opération de Tsahal au Sud Liban.
Ainsi depuis, fortement affligé par cette perte cruelle, il ajouta à ces innombrables activités, le soutien sans limite aux familles endeuillées de guerre et une activité intense auprès des Associations à la mémoire des Combattants tombés aux Champs d'Honneur.

Pendant tout ce temps et durant toutes ses activités, Coco Saadoun était accompagné par son épouse Yvette (née Berrébi), par ses enfants et tous les siens.
Il aimait tant Israël que la Fête de l'Indépendance Yom Haatzmaout était pour lui la date la plus importante, qu'il marquait depuis de nombreuses années par un barbecue festif dans son jardin à Kiriat-Gat où il recevait famille et amis par dizaines.

Yaacov Coco Saadoun décèda le 18 Septembre 2006, après une longue maladie et fut enterré au cimetière de Kiriat-Gat près de la sépulture de son fils Avner.
C'était un homme bon pour tous, mais avant tout c'était un bon père pour ses enfants Haïm et Ronit et ses petits-enfants.

Que son âme repose en paix. Amen.


PS :

- Voici l'adresse mail pour ceux qui auraient connu Yaacov Coco Saadoun et qui voudraient envoyer leur témoignage à la famille :
haimsa@openu.ac.il

- L'essentiel de la biographie ci-dessus détaillée a été traduite de l'oraison funèbre dite par son fils Docteur Haïm Saadoun avant l'enterrement.


Victor Hayoun

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le jeudi 05 octobre 2006 - 03h21:


Heureusement que les Juifs sont la pour faire progresser l'Humanite..

C'est surement une des grandes benedictions qu'a recu de Dieu le peuple Juif et qui nous vaut tant de jalousies...

Le Nobel de chimie à Roger Kornberg

C'est à nouveau un Américain qui a obtenu mercredi le prix Nobel de chimie pour ses recherches sur l'un des éléments clés dans le processus de la vie: la transcription des gènes

L'Américain Roger Kornberg s'est vu décerner le prix Nobel de chimie 2006 pour ses travaux fondamentaux sur la réplication par les cellules des informations génétiques, a annoncé aujourd'hui l'Académie royale des sciences de Suède. Le prix s'accompagne d'une récompense de dix millions de couronnes suédoises (1,1 million d'euros).

Kornberg, 59 ans, professeur de médecine à l'Université de Stanford, a été récompensé pour son étude de la "base moléculaire de la transcription eucaryotique", c'est-à-dire la transcription des gènes, processus clé de la vie. "Kornberg est le premier à avoir créé un véritable shéma de ce processus au niveau moléculaire, notamment dans le groupe important d'organismes appelés eucaryotes", a rappelé le comité Nobel qui décerne le prix.

Ses recherches portent sur "la façon dont l'information des gènes est copiée et ensuite transférée vers les parties des cellules qui produisent des protéines". Fait rare, le lauréat est lui-même le fils d'un prix Nobel, Arthur Kornberg, qui a reçu en 1959 cette distinction en médecine pour des travaux de génétique.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le jeudi 05 octobre 2006 - 03h09:

C'est bizarre comme les medias francais aiment occulter les affrontements inter palestiniens (entre Hamas et Fatah et on ne va pas s'en plaindre.. ). Aux JT, pas un mot sur les tueries des derniers jours.

Si ca avait ete Israel qui avait tire sur un seul palestinien, ca aurait fait les gros titres!

C'est l'exemple patent que les infos de France 2 et compagnie sont completement biaisees et anti israeliennes..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le jeudi 05 octobre 2006 - 06h23:

Bonjour,

Avec un groupe d'anciens de Tunis j'aimerais bien savoir ce qu'est devenue l'ancienne statue de Jules Ferry qui était sur "l'Avenue" et qui a été remplacée en 1956 ou 1957 par celle du président Habib Bourguiba.
Mes nombreuses recherches par ailleurs n'ont jamais abouti.
Merci aux Harissiens qui pourront me renseigner.

Laurent FARRUGIA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 05 octobre 2006 - 00h49:

Ayant abandonné le programme du rayon laser comme moyen de neutraliser les missiles à courte portée (Nautilus ou Thel contre les Katiouchas ou les Qassam), pour des raisons de coût, de délai et d'efficacité, Tsahal commence des essais d'un système "multiprojectiles" déjà expérimenté ailleurs contre des avions ou des drones. "Skyshield 35 Air Defense System" est un canon qui tire un seul projectile de 35 mm qui se déploie en un nuage de 152 éléments, pouvant atteindre un missile entrant jusqu'à 10 km (Oerlikon Contraves Corporation- Suisse). "Vulcan Phalanx" est aussi un canon installé sur des bateaux qui expédie une salve anti-missile. La société Rafael a développé aussi le système analogue Barak pour la marine

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le mercredi 04 octobre 2006 - 11h02:

Ma reflexion est pour l'intelligensia Orientale
musulmane Juive et chretienne.Quels peuples en Orient du croissant fertile ; A moins 300 ans avantJC des peuples Semites divers+ un seul pays monotheiste ISRAEL et Judée Unifiés A moins 50 avant JC les Grecs Hellenisent des Juifs et echange de la philosophie Greque et de la morale Juive d'où emerge comme l'a dit le Pape
deux religions les juifs Hellenisés avec le paganisme grec et romain fait une synthese facile pour les conversions donnant le Christianisme avec les mythes fondateurs d'un messie pour les payen mis en forme par Saul dit St Paul Les Juifs Nationaux voulant defendre la Patrie Hebraisant suivent les Pharisiens
Recherche des Chretiens de convertir avec des succes et formant les Chretiens Orientaux parlant Arameens comme les Juifs .Au 6° Siecle arrivee des Arabes conversion des peuples et periode de symbiose et de persecution Maintenant
vous pensez pas qu'il y a assez de gens evolués pour que la part pour chacun soit reglé ???

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 04 octobre 2006 - 09h33:

Pour ceux qui n'auraient pas pu lire le texte integral de l'article de Robert Redeker (Le Figaro du 19-20/09 a ete retire de la vente en Tunisie), vous pouvez le lire sur le site de HDM (Histoire de Memoire, site a vocation laique et pour la liberte de conscience, qui s'attache a preserver la memoire des Maghrebins en France).
Ce site a aussi mis en ligne (sur sa page d'accueil) un sondage ou vous pouvez voter pour ou contre le droit de critiquer les religions en France.

http://www.histoiresdememoire.org/spip.php?article361

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 04 octobre 2006 - 00h30:

La menace de tuer Redeker, un test pour l’état de notre démocratie (info # 010310/6) [Analyse]

Par Viviane Miles © Metula News Agency

Condamné à mort par des groupes islamistes. En 2006, en France. Au lendemain de la publication d’une tribune libre dans le Figaro, dont le thème était la violence de l’islam, une fatwa a été lancée contre son auteur, Robert Redeker, professeur de philosophie dans un lycée toulousain. Depuis près de deux semaines, et pour échapper à cette sentence, l’enseignant est contraint de se terrer « quelque part » dans l’Hexagone, de fuir de cachette en cachette.

Dans un pays démocratique comme la France, l’Etat est responsable de la sécurité de tous ses citoyens, en dehors de tout débat. Or, le professeur toulousain a adressé un appel de détresse à l’un de ses amis, se plaignant d’être abandonné par le gouvernement et de devoir trouver lui-même des abris de fortune, à ses propres frais. Je rappelle pourtant que, selon la loi, Robert Redeker a le droit absolu d’être protégé à son domicile, même si cela nécessite la mobilisation d’une division d’infanterie toute entière. Et si la configuration de sa demeure ne permet pas d’assurer sa sécurité, dans tout autre lieu décent mis à disposition par les autorités, et à la charge de ces dernières, bien évidemment, puisqu’elles se montreraient incapables d’assumer la protection du citoyen dans son espace naturel de vie. Ce qui se passe actuellement, dans le cas du professeur de philosophie toulousain, est tout à fait inadmissible et révoltant de la part des représentants de l’Etat.

J’ai, de plus, froid dans le dos en constatant qu’en moins de 24 heures, le temps écoulé entre la publication de l’article de Redeker et celle de la fatwa lancée contre lui, des groupes islamistes, implantés sur le territoire national, ont bénéficié d’une structure de renseignements suffisamment sophistiquée pour cerner leur cible. Ce, au point d’indiquer, sur Internet, le plan d’accès à son domicile, de faire connaître son lieu de travail, les détails sur les membres de sa famille ainsi que ses numéros de téléphone. La police doit prendre ses dispositions afin d’empêcher que ces groupes ne mettent leur menace à exécution. Dans le cas précis, il n’est pas question de se contenter d’une condamnation verbale ou de principe, ni même de se cantonner à défendre Redeker, mais c’est une action offensive qui s’impose de la part de la police, de la justice et du gouvernement. Une action qui fait long feu ! Le 1er ministre Villepin a à sa disposition tous les services assurant la sécurité du pays ; à ce titre, il peut et doit organiser une contre-offensive contre les terroristes. A lui de prendre donc instamment des mesures concrètes pour résoudre les problèmes de Redeker et combattre le terrorisme, non de s’en tenir à des paroles rassurantes. Il est 1er ministre, pas simple citoyen, ses commentaires sont secondaires, c’est son action qui compte.

Etant donné le niveau d’organisation des criminels qui menacent le professeur Redeker, il y a urgence absolue à les découvrir, les arrêter, les interdire, les démanteler : c’est ce que tous les citoyens de ce pays sont en droit d’attendre de leur gouvernement. C’est aux assassins et à leurs sympathisants de se terrer, et non à un personnage qui, pour avoir exprimé ses idées, doit désormais déménager tous les deux jours à la sauvette, après avoir été obligé de cesser d’exercer sa profession. La démocratie, en tant que système de gouvernement, ne consiste pas uniquement à assumer le bon fonctionnement des institutions quand tout va bien, mais c’est un système qui, lorsqu’il est correctement compris et appliqué, doit permettre de se confronter avec succès à ses ennemis auto déclarés, lorsque ceux-ci le terrorisent. Si la démocratie cesse de fonctionner face aux menaces, c’est soit qu’elle n’était pas comprise par ceux qui sont les garants de son application, soit qu’elle a disparu dans les faits.

Dans le cas qui nous agresse, force est à la démocratie de constater que ce ne sont pas des « bandes de jeunes qui expriment une colère spontanée » qui posent cette fois-ci problème, mais des réseaux terroristes sophistiqués, organisés et par là même extrêmement dangereux.

De plus, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les Français n’ont pas condamné de façon unanime et exemplaire la fatwa lancée contre le professeur. Il est effarant de réaliser, qu’au berceau des droits de l’Homme, de nombreuses personnes soutiennent les menaces de mort proférées à son encontre. Je suis absolument choquée par la déclaration de Robien, le ministre de l’Education Nationale, qui mêle deux événements qui n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre. L’orientation de l’expression d’un point de vue par un individu ne doit, en effet, pas entrer en ligne de compte, ni même être mentionnée dans aucun communiqué ; la seule chose qui importe, à l’exclusion de toutes les autres, lorsqu’un intellectuel est menacé du châtiment suprême pour avoir exprimé ses opinions, c’est une condamnation totale et sans retenue par les pouvoirs publics, les intellectuels et le peuple, de tous ceux qui font peser une menace criminelle et physique sur l’un des habitants de ce pays.

Le fait de simplement évoquer que Redeker, en tant que fonctionnaire, « doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances », comme l’a fait Robien, atténue, voire explique sa condamnation à mort. Mettre dans la balance d’une part l’expression d’une idée, et d’autre part une menace de mort est inadmissible dans la République.

Même remarque en ce qui concerne le discours de Villepin. Bien qu’il commence par dire que la menace est « inacceptable », ce qui donne l’impression qu’il soutient inconditionnellement Redeker, il n’en poursuit pas moins en affirmant que « chacun doit pouvoir s'exprimer librement dans le respect bien sûr des autres. C'est la seule limite qui doit être acceptée à cette liberté. ». Cette affirmation est correcte et peut s’appliquer à tous les cas. Mais dans cette occurrence précise, rappeler l’existence de cette limite de la liberté sous-entend que le professeur de philosophie l’a peut-être outrepassée, et cela explique que ce dernier soit menacé par ceux qui refusent et rejettent la liberté de s’exprimer.

Le communiqué du MRAP du 29 septembre est carrément infâme, quant à lui, qui va au bout de la symétrisation des actes, que nous condamnons. L’organisation de Mouloud Aounit réclame ainsi « d'une même voix, la condamnation des propos provocants de M. Redeker, sa protection contre toute atteinte physique et le châtiment des auteurs de ces inadmissibles intimidations et menaces de mort », concluant que c’est la « preuve, s'il en était besoin, que toute forme de violence en appelle hélas d'autres en retour, parfois plus extrémistes encore ». Le MRAP, dont le premier réflexe, lors du déclenchement de cette affaire, fut de passer au scanner l’article du professeur, « pour voir s'il y a dans ce texte matière à qualification pénale, et (pour porter) plainte le cas échéant. ». Ce mouvement termine ainsi sa glissade qui l’a mené de la défense des victimes du racisme à celle de l’islamisme, comme en témoignait la série d’articles que notre agence lui avait consacré en 2003 déjà : « SOS MRAP : Mouvement à la dérive ». [1ère partie, 2ème, 3ème, 4ème].

Seule est en cause la menace. Expliquer c’est excuser, et excuser c’est justifier que des assassins puissent appeler à perpétrer un crime. Cela va même plus loin, car de victime, Redeker acquiert, de par ces excès de consensualisme, le statut de coupable. Coupable d’avoir froissé la susceptibilité d’une partie de la population du monde et de France, d’avoir provoqué l’ire de groupes fanatiques islamistes, pour lesquels l’existence même d’un débat d’idées est impensable. Car c’est bien de tuer tout débat qu’il s’agit, ne nous y trompons pas. Au-delà de la menace qui pèse sur Redeker, c’est en effet toute expression différente ou dérangeante que ces extrémistes tentent, par tous les moyens, y compris la menace de mort, de faire taire. Pas de détracteur, ou des contempteurs qui s’auto-bâillonnent par peur de la violence qu’on pourrait leur infliger, pas de débat. Et attention, sauf à évoluer dans une démocratie éveillée et sûre de ses valeurs, ces techniques d’intimidation fonctionnent parfaitement, l’histoire contemporaine l’a hélas prouvé !

C’est cependant d’un élargissement du débat dont notre société a au contraire besoin ! De poser par exemple la question : qu’est-ce qui est dangereux, la démarche de gens qui interpréteraient faussement des textes religieux ou les textes eux-mêmes, qui seraient les vecteurs d’une violence intrinsèque ? La meilleure manière de repousser l’obscurantisme et de faire taire les intégristes est, à l’évidence, de propager partout le débat, d’étudier les dogmes et de les analyser, d’en parler sans peur et au grand jour. J’inclus à cette discussion nécessaire, que les islamistes tentent d’empêcher, la critique de tous les dogmes, de toutes les religions et de tous les courants politiques. Et que personne ne se croie exonéré, les indulgences ne sont plus en vente dans les Monoprix ! Il y a interdiction, en démocratie, de renoncer à la liberté d’expression, quel que soit le prix à payer. Après la condamnation à mort de l’écrivain indien Salman Ruhdie, pour avoir publié « Les versets sataniques » il y a près de vingt ans, après l’assassinat du réalisateur néerlandais Theo van Gogh, pour avoir tourné un film sur la condition des femmes dans l’islam, on cherche en vain un événement qui ferait réagir les gouvernements et les populations occidentaux. Avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

Quant à d’autres réactions, publiées en nombre sur des forums Internet, certaines sont tellement ahurissantes, que c’est par devoir d’informer, parce qu’elles sont significatives d’une tendance répandue, que je les mentionne. Telle la diatribe nauséeuse de Danielle Bleitrach, sur le site de Bellaciao, qui assure que « Redeker est entré dans une dérive et dieu sait où cela le mènera », sans le moins du monde condamner ses chasseurs. Ou encore, la déclaration à la presse, le 28 septembre dernier, d’une élève de l’enseignant de philosophie, qui trouve que « c'est normal qu'il y ait des gens qui se révoltent, il (Redeker) a dit des choses qui étaient fausses par rapport au Coran ». Franchement, j’ai rarement lu ou entendu des remarques aussi stupides et irresponsables !

Que des gens en viennent à raisonner de la sorte, c’est pour moi la marque d’un échec de l’éducation apportée dans l’enseignement républicain. Il y a, aujourd’hui, une banalisation et une domestication de la violence et du terrorisme qui me font craindre le pire. C’est avec des raccourcis comme la normalisation de menaces de mort contre quelqu’un qui exprime une opinion, avec la réaction très molle des défenseurs de l’Etat de droit, que l’intolérance et le totalitarisme progressent. La France a-t-elle perdu son ressort ? A-t-elle encore la force et le courage de s’opposer à la vague qui commence – l’apathie relative face aux menaces contre Redeker le démontre – à la submerger ? Et ce n’est pas une décliniste qui pose cette question, mais une optimiste, que l’observation de ce qui se déroule dans ce pays de France rend sérieusement inquiète.