Archive jusqu'au 19/mai/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires de Mai 2004: Archive jusqu'au 19/mai/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mercredi 19 mai 2004 - 06h55:

SERGE KLARSFELD et l'Association
Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France


F.F.D.J.F. - Militants de la Mémoire -32, RUE LA BOETIE - 75008 PARIS -
Président: Me Serge Klarsfeld - Tél: 01 45 61 18 78 / Fax: 01 45 63 95 58 / E-mail: ffdjf@noos.fr

RAPPELLENT LE SOUVENIR DU CONVOI 74
QUI A QUITTE LE CAMP DE DRANCY LE 20 MAI 1944
POUR LE CAMP D'EXTERMINATION D'AUSCHWITZ-BIRKENAU,
AVEC 1200 DEPORTES DONT 187 ENFANTS.

LE JEUDI 20 MAI 2004,

DEVANT LE MONUMENT DE DRANCY, SERONT LUS,
A MIDI, LES NOMS DE TOUS LES DEPORTES DU CONVOI N° 74

(114 av. Jean Jaurès- DRANCY- bus 151 du métro Porte de Pantin
. Descendre à " Place du 19 mars 1962 ")

VENEZ NOMBREUX HONORER LA MEMOIRE
DE NOS DEPORTES MEME S'ILS N'ETAIENT
PAS MEMBRES DE VOTRE FAMILLE.
CEUX QUI LE DESIRENT POURRONT
PRENDRE LA PAROLE POUR RAPPELER
LE SOUVENIR DE LEURS PROCHES
QUI ONT ETE DEPORTES PAR CE CONVOI.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 19 mai 2004 - 04h23:

Anne-Marie,Madame votre message sur les commentaires est très pessimiste sur le sort des Juifs en général.
Ce que vous ne savez pas c'est que les Juifs et Israël sont pour cette fois-ci bien préparés. Comme l'avait dit le premier Premier Ministre d'Israël David Ben Gourion. " Si nous devons mourir nous ne mourrirons plus seuls." Je pense que le reste est superflu.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le mardi 18 mai 2004 - 18h38:

Bonjour,

Merci à tous et à toutes pour vos appels et démarches en faveur de Mme Line Riahi qui a été enfin... prise en charge par la communauté locale et opérée. elle est rentrée de la clinique et a toujours besoin de vos appels et de votre soutien. elle est joignable au 00216 97 514 387, a son domicile a tunis, au 6 rue d'Afghanistan, la fayette.

encore merci a tous

Hassan Jouini

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 18 mai 2004 - 18h36:

MANIF CONTRE L'ANTISEMITISME A PARIS

Réussite ou échec ?

Alors que Sylvain ATTAL, sur Proche-Orient.info tente d’analyser « les raisons d’un échec », Libération titre « La France sort de l’apathie » et le Monde parle d’un « défilé très républicain contre le retour de l'antisémitisme ». Dans Libération, Sandrine CABUT et Danielle LICHT prétendent que « A 15 heures toutefois, la place de la République est plutôt vide et silencieuse » (tous ceux qui y étaient apprécieront !) tandis que le Figaro note que « plusieurs milliers de personnes ont défilé ».

Pour les organisateurs, les choses étaient claires : il y avait une seule manifestation contre l’antisémitisme appelée par SOS Racisme, l’UEJF, le CRIF, la Licra, la Fidel auxquels s’étaient joints quelques autres organisations. L’appel à manifester « contre tous les racisme » lancé par le MRAP, la LCR, la LDH, les Verts et quelques autres était une contre-manifestation. D’ailleurs, ils s’étaient donné rendez-vous à la Bourse du travail, sur le trajet de la manifestation principale. Alors que presque toutes les chaînes de télévision et presque tous les journaux ont signalé qu’il y avait deux cortèges et expliqué les dissensions entre les organisateurs et les autres mouvements, Claire CHAZAL s’est obstinée sur TF1 samedi et dimanche à parler d’une « manifestation contre le racisme et l’antisémitisme à l’appel de SOS racisme, du MRAP et de la LDH ». Elle a même, en illustration, proposé samedi un reportage sur les néo-nazis en Russie dont le thème principal était le racisme anti-noir dans ce pays.

Les Parisiens ont donné aux tentatives de détourner le sens de la manifestation la seule réponse possible, la démonstration par le ridicule : 20 à 30.000 personnes sous la bannière de SOS racisme, quelques centaines (à peine 150 selon quelques observateurs) dans le deuxième cortège. Le Monde préfère expliquer que « reconnaissant l'impossibilité pour elles d'être totalement absentes de la grande réaction de rue aux récentes profanations de tombes juives, le MRAP et la LDH ainsi que la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et les Verts, ont fait le choix d'une présence symbolique en fin de cortège et d'une dispersion avant son terme ». Interprétation démentie par le communiqué des Verts (http://www.lesverts.fr/article.php3?id_article=1410) qui ne laisse aucun doute sur l’humeur batailleuse de cette organisation : « Mais cette manifestation peut être l’objet de dérives : danger de présence d’extrémistes s’en prenant au MRAP, voire aux Verts... danger d’un dévoiement de la manifestation vers un soutien à l’état d’Israël et vers la stigmatisation des jeunes d’origine maghrébine. Il est donc important qu’un maximum de Verts soit présent pour avec les militants de la LDH, du MRAP, du Groupe des 10, du PC, de la LCR... élargir la tonalité de la manifestation », comme elle est démentie par le communiqué commun de ces associations : « Contre l’antisémitisme, contre tous les racismes et contre toutes les discriminations, nous ferons du 16 mai 2004 la répétition d’une prochaine initiative encore plus forte et encore plus unitaire ».

Le commentaire de Jean-Christophe CAMBADELIS, député socialiste, dans le Figaro du 17 mai 2004, devant ce qu’il nomme « la cote d'alerte de la confusion à gauche » - qui a été atteinte, dit-il avec l’enrôlement de Maurice RAJFUS dans une liste Europalestine aux côtés de Dieudonné – est à cet égard cinglant : « La gauche oscille entre le soutien à la deuxième Intifada comme préalable à toute réelle lutte antisémite et le renvoi de chacun dos à dos. Ce désengagement au nom des blessures du monde devient le paravent de l'indifférence. Qui accepterait de subordonner la réprobation d'actes anti-Maghrébins à la condamnation du Hamas ou du Hezbollah ? Cela n'a pas de sens. Nous sommes antiracistes sans condition. La gauche doit distinguer une position de principe, le refus de l'antisémitisme, et le débat politique au Proche-Orient. Sur ce dernier point, elle se doit de soutenir le chemin de la paix. Mais elle devrait le faire en sachant que l'on ne peut réclamer la paix en prononçant des mots de guerre contre l'une ou l'autre partie ».

Où était Noël MAMERE quand il a été pris à parti ? Entre les deux cortèges selon les uns, sur la place de la République selon d’autres. Finalement, peu importe, cette agression était aussi injustifiable que le communiqué de son mouvement.

Anne Lishfitz-Krams

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 18 mai 2004 - 18h32:

L'imam de Vénissieux expulsé de France a obtenu un visa de retour.


Abdelkader Bouziane, 52 ans, a annoncé hier à Alger qu'il allait rentrer en France, d'où il avait été expulsé le 21 avril pour avoir notamment défendu le châtiment corporel de l'épouse adultère.
Dans son interview au Parisien, Dominique de Villepin explique « procéder à l'expulsion des ressortissants étrangers tenant des propos contraires aux valeurs les plus essentielles de notre République et entretenant des relations avec la mouvance terroriste. Je le fais sur la base d'informations solides et détaillées, que je transmets aux tribunaux avec le souci de protéger l'efficacité des enquêtes ». Il réaffirme sa volonté de mettre en place une réforme suggérant de « faire du Conseil d'Etat le juge en première et dernière instance des affaires d'expulsion ministérielle pourrait être une solution »
Enfin, tout en saluant le "choix courageux" du Conseil français du culte musulman (CFCM) pour organiser un "Islam de France", Dominique de Villepin lui a suggéré quelques pistes de travail. "II faut avancer sur la formation des imams, la construction de nouveaux lieux de prière ou encore l'augmentation du nombre d'aumôniers musulmans dans les prisons", a-t-il déclaré. "Face à ces défis difficiles, le CFCM doit apporter des réponses concrètes".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 18 mai 2004 - 18h07:

Le way of war arabe et le théâtre de la cruauté (2ème partie) (info # 011805/4) [analyse]

Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency


Dans la première partie de cet article, j’avançais l’idée qu’il existe une culture arabe relativement à la guerre, un way of war spécifique, lequel, par-delà l’équivocité de la notion naïve de « terrorisme », nous impose de repenser la guerre mondiale actuelle des islamistes, en la prenant au sérieux dans ses propres normes de Jihad, c’est-à-dire de « guerre sainte » dans laquelle le crime devient mérite religieux.



Terrorisme, Jihad et barbarie



Si le « terrorisme » c’est la guerre, il faut l’entendre au sens où il n’est, exprimé dans la langue du droit international, que l’autre nom du Jihad, tout comme inversement le Jihad est l’autre nom du « terrorisme » dans la langue de la Sharî’a. Ils sont l’avers et le revers d’une même réalité interprétée aux filtres de deux cultures incompatibles. Mais ici, c’est l’islam qui rompt avec la communauté internationale. Car un tel type de guerre pratiquée et conçue selon les normes de l’islam se soustrait délibérément et explicitement aux normes du droit international de la guerre et de la paix reçues dans la communauté des nations. Car celle-ci est, non pas un ordre religieux ou théologico-juridique (comme prétend l’être la Umma), mais bien un ordre proprement juridique – séculier - qui domine les relations internationales depuis l’époque où Grotius l’a théorisé comme tel dans De Jure Belli ac Pacis (1625). Qu’aujourd’hui le monde arabo-musulman tende à faire sécession avec cet ordre juridique international, c’est-à-dire avec le droit des gens séculier, en empruntant les voies d’un retour à une culture et à un droit islamiques de la guerre, voilà qui constitue un événement historique d’une extrême importance. Il faut voir que ce phénomène est strictement parallèle, dans un autre domaine, à l’imposition universelle du voile aux femmes [1].



Un tel retour d’ensemble à la systématique culturelle de l’islam — dans les relations internationales comme dans les relations entre les sexes — est l’un des événements marquants de notre époque. C’est une régression barbare. Une évaluation et une compréhension du « terrorisme », si l’on veut cesser d’y voir un accident marginal d’ « extrémistes », mais le prendre à sa hauteur de culture spécifique de la guerre demande donc de restituer une histoire militaire de l’islam et de sa crise de sa culture de guerre, afin de ressaisir sa signification et sa dynamique.



Vidéoterrorisme et vol de cadavres



La régression barbare est de plus en plus manifeste. Les récents spectacles d’horreur en Irak et à Gaza, la décapitation d’un prisonnier juif américain devant la caméra, ou l’exhibition, dans un rituel de triomphe barbare et une sarabande cannibale, des restes de cadavres de soldats de Tsahal, ces horreurs confirment ce tournant, et éclipsent de loin le « scandale des tortures » de l’armée américaine, qui vient bien à-propos y faire diversion dans la presse française [2]. Ils sont une bonne indication de l’état déplorable de la « moralité des moeurs » de ces populations.



L’horrible et la sauvagerie, chez les Palestiniens, tiennent à ce qu’ils appliquent l’art de faire souffrir, la technique du supplice, non plus seulement à leurs victimes, mais aux cadavres de leurs victimes ! Il y a dans cette volonté de faire souffrir un mort, de faire « payer » aux restes des soldats morts (à Gaza, comme aux défenestrés de Ramallah en 2000), d’exercer une vengeance qui se poursuit par-delà la mort sur le corps inerte du décédé, au-delà d’une réjouissance obscène, une tentative folle de « faire mourir » sa mémoire. C’est à ce point que tient l’élément d’horreur barbare : le non respect du mort. Hannah Arendt disait du crime totalitaire qu’il visait, au delà de ses victimes, à faire que celles-ci « n’aient jamais existé », c’est-à-dire à effacer les traces de leur mémoire. La mort de la victime totalitaire, tout comme la destruction des corps des morts, doit entériner le fait qu'ils n'avaient jamais existé. Réalisation hallucinée de la formule nihiliste que Schopenhauer répète après Calderon : « le grand crime de l'homme est d'être né », formule qui rejoint le vœu de malédiction radicale : « Plût au ciel que tu ne fusses jamais né ! »



Le meurtre du mort est l'ersatz d'une impossible abolition de ce qui est déjà advenu : sa vie et sa mémoire. La damnatio memoriae se conjugue à l’assassinat des morts et à la profanation des tombes.



Tartufferie française



À propos de la crise autour des photos des « tortures » américaines, il importe de garder la mesure. Qu’il soit clair que mon propos n’est pas d’excuser la pratique du renseignement en usage à Abou Ghraib. C’est une tache qui macule le drapeau du camp démocratique et anti-terroriste, et que nous risquons de payer très cher, car elle entame le crédit moral essentiel de la lutte anti-terroriste. Mais quel alibi merveilleux pour les Tartuffes français ! De même que les photos publiées par le Daily Mirror se sont révélées être des faux (fakes), il semble bien, contrairement à ce qui est propagé et amplifié par le journal Le Monde et le reste des médias, qui essayent de discréditer tout le dispositif répressif et pénitentiaire anti-terroriste américain — aussi bien à Abou Ghraib qu’à Guantanamo — en le présentant comme un vaste appareil de « tortures systématiques » entièrement criminel et hors-la-loi, une sorte de Goulag américain, qu’aussi bien le rapport du général A. Taguba devant le Sénat américain, que les informations que l’enquête a révélées, réfute les termes et la problématique amplificatrice d’une telle campagne [3].



Certes on ignore encore si ce qui s’est passé à Abou Ghraib relevait de pratiques « systématiques » autorisées par la hiérarchie, ou s’il ne s’agissait que de défaillances accidentelles dans la chaîne de commandement américain. L’essentiel à mes yeux est tout de même que les dénonciations soient venues de l’intérieur de l’armée américaine ; qu’elles aient été portées devant la place publique et démocratiquement examinées ; que ces pratiques soient formellement reconnues en contradiction avec les normes et la morale du gouvernement et de l’armée des Etats-Unis. D’autre part, la qualification même de ces traitements n’est pas aussi évidente que le veut la campagne de presse française. Il ne s’agit pas de « tortures » physiques, mais d’humiliations sexuelles et de techniques de stress (isolement, maintien forcé en éveil, etc.), certes vraiment “limites”, mais qui, à ce que je peux en juger à ce jour, sont hors de proportion avec l’image qu’on cherche à susciter et à faire enfler. Signe que les médias français, de façon planifiée, persévèrent dans leur sabotage de la guerre anti-terroriste américaine, et exploitent toutes ses erreurs.



Campagne anti-américaine relancée récemment par Michel Wieviorka qui, dans un Rebond à Libération : « L’hygiène du bourreau », et dans le journal du 13 mai de la chaîne LCP, nazifie sans scrupule les Américains en assimilant Abou Ghraib à Auschwitz. Ce sociologue juif du CNRS, collaborateur régulier de Proche-Orient Info, s’était déjà illustré par l’apologie de la diversité aux infinies nuances bovarystes des motivations des islamistes voilées. Aujourd’hui, ce Tartuffe sociologique hurle avec les loups, en se couvrant de l’autorité morale de Primo Lévi !



D’autre part, les humiliations que montrent les photos ne sont pas neutres du point de vue interculturel. Bien sûr, des humiliations sexuelles restent des humiliations, c’est-à-dire une dégradation inadmissible de la dignité humaine. Leur finalisation ne les exonère pas. Et je les considère bien plus graves que l’isolation ou la veille forcée. Mais toutes les cultures ne situent pas la dignité humaine exactement au même point. Puisqu’elles sont relatives à l’éthique sexuelle de la victime, elles se trouvent être ici à la confrontation du féminisme américain avec le machisme arabe. Je fais simplement remarquer que la position adoptée par les médias français, notamment Le Monde, revient à reconnaître de facto une prévalence à la norme islamique, machiste et intolérante à l’homosexualité — « pire que la mort » — pour départager un conflit de normes culturelles, dans lequel l’islam est seulement partie (et ce sont les mêmes qui, à coté de cela, sont apôtres du mariage homosexuel et de l’homoparentalité !). Éthique sexuelle à géométrie variable !



Il y a une différence entre des photos numériques prise clandestinement (?) dans la prison d’Abou Ghraib par des soldats américains (quels que soient le motif et l’usage envisagé de cette prise), et la cassette des islamistes mettant volontairement en scène la décapitation de Nick Berg. La différence est essentielle. Dans un cas, la, photo témoigne, en « caméra cachée », à l’insu des acteurs, d’une réalité indépendante d’elle (éventuellement pour la dénoncer et porter témoignage contre elle). Elle enregistre un événement qui n’est pas disposé pour elle, puisqu’elle l’espionne. Dans l’autre, la réalité profilmique est intentionnellement disposée devant la caméra, l’action est mise en scène (réellement et non fictivement) pour elle. Cette différence nous fait éprouver l’abîme qui sépare les deux ordres de « faits », dans la nature et le statut de leur réalité.



Ce que montre cette cassette, c’est un meurtre de sang-froid en direct exécuté pour le spectateur. La caméra ici « constitue » l’événement qu’elle enregistre. Cette caricature de justice sommaire cumule évidemment toutes sortes de violences, en commençant par la violation – pour le moins - des règles de traitement des prisonniers et le soupçon que Berg ait été exécuté parce que juif. Donc meurtre raciste, antisémite. Mais elle est surtout marquante par le choix d’un mode d’exécution qui est explicitement de facture islamiste et barbare : l’égorgement et la décapitation (comme pour Daniel Pearl) plutôt que l’exécution à l’arme à feu. Il s’agit donc d’une mise à mort selon un code religieux (je ne dirais pas : rite), en tout cas avec une fonction démonstrative. Il appartient en outre à ce type de mort qu’elle est en même temps une mutilation et une amputation du corps de la victime, ce qui est caractéristique du supplice. Tout cela est organisé dans l’intention de faire spectacle pour terroriser, puisque ce scénario macabre se déroule frontalement devant et pour l’objectif d’une caméra. Il illustre on ne peut mieux l’idée de « théâtre de la cruauté » que j’ai choisie pour mon titre. Et relève à ce titre d’une logique du supplice, c’est-à-dire de l’exemplarité spectaculaire de la punition, selon un régime pénal barbare appliqué au seul corps du condamné, et à son corps visible.



Là encore nous sommes dans le terrorisme, car le supplice est d’essence terrorisante, comme Foucault l’avait bien souligné dans son analyse des mutations de l’économie du châtiment, — analyse selon laquelle le supplice, en tant que forme historique de châtiment, précède — avec une toute autre fonction — l’ère de la punition de type corrective. Il écrivait ceci, qui me paraît adapté à la décapitation de Nick Berg : « La cérémonie punitive est donc au total terrorisante… S’il faut des peines sévères, c’est que l’exemple doit s’inscrire profondément dans le cœur des hommes. En fait, ce qui avait sous-tendu jusque là cette pratique des supplices […], c’était une politique de l’effroi : rendre sensible à tous, sur le corps du criminel, la présence déchaînée du souverain » (Foucault [4]). Et d’ailleurs, pour les hors-la-loi qui l’on commise, cette exécution exprime une prétention à la souveraineté absolue en tant que merum imperium, droit de glaive. Par contraste, on sait que s’ils ne l’ont pas abolie, dans les pays ayant conservé la peine de mort, celle-ci n’y est pour autant plus depuis longtemps un spectacle public, mais se déroule à huis clos et sans spectateurs (les dernières exécutions capitales à la guillotine, cette « machinerie des morts rapides et discrètes », en France, sont des exécutions secrètes : Buffet et Bontemps à la Santé en 1972).



En renouant ouvertement et « systématiquement » avec la pratique archaïque du supplice offert au peuple – à la Umma - comme un spectacle mondialement télédiffusé, comme la mise en scène théâtrale, le grand rituel barbare d’un droit absolu de vie ou de mort, l’islamisme nous ramène à la barbarie généralisée. Mais une barbarie déterritorialisée qui a besoin des médias « globaux » pour s’adresser à l’Umma à l’échelle de toute la Terre. L’islamisme veut signifier, de façon ouverte et démonstrative, qu’il s’arroge ce droit absolu sur la vie de tout homme. Non pas que celle-ci n’ait en soi aucune valeur, mais qu’elle lui appartient sans condition au nom de la Sharî’a. Les musulmans du monde entier comprennent ce message, que les occidentaux interprètent à tort comme une vengeance ou une rétorsion pour un mal préalable (les « tortures » d’Abu Ghraib). Il ne s’agit ni d’une rétorsion de violence – la théorie du « cycle », prélude à son excuse — ni d’une simple violation de droits qui se dissimulerait ou se désavouerait elle-même, mais d’un mépris souverain et affiché comme tel aux yeux de l’humanité, d’une insulte solennelle des droits de l’homme.



Aussi est-il assez clair, par contraste, qu’en orientant leurs campagnes de façon privilégiée contre la peine de mort aux Etats-Unis, les vertueux et soi-disant « droits-de-l’hommistes » français s’indignent-ils en fait du moindre pour dissimuler le pire. Le pire est ce qui se passe dans les pays arabes et islamiques. Et faut-il reconnaître par conséquent qu’ils sont de moins en moins droits-de-l’hommistes, et de plus en plus droits-de-l’Ummistes : pour eux, les droits de l’Homme finissent en droits de l’Umma (l’idéologie de l’ « antiracisme » à la MRAP est la phase de préparation intermédiaire à l’usage spécifique des pays occidentaux, pas encore tout à fait prêts pour le droit exclusivement islamique).



*

* *



Mais comment en est-on arrivés là ? Je reprends ici, après ce long détour, l’idée du way of war arabe. Une rétrospective rapide des trois étapes de l’histoire de la guerre en islam peut nous éclairer. Après Bernard Lewis, ces trois étapes, je les appellerai respectivement : l’âge d’or, l’âge d’argent, et l’âge de bronze de la guerre en Islam. Nous sommes aujourd’hui à l’âge de fer, le plus dégradé. Je m’en tiendrais aujourd’hui à la seule première étape : celle de l’expansion du VII-VIIIè siècle, période de l’élite militaire arabe des compagnons du prophète et des premiers Califes (l’âge d’or), dont le souffle s’est vite essoufflé. Dans la troisième partie de cet article, j’analyserai la seconde étape, dite despotique, où l’islam a trouvé un second souffle, qui n’a expiré qu’au XVIIIè siècle, à savoir l’invention extraordinaire de l’institution de l’esclavage militaire des Mamelouks et Janissaires (l’âge d’argent). Entre l’âge d’or et l’âge d’argent, l’art militaire islamique se transforme décisivement, et cela est lié à la décadence des Arabes.



En fait, aujourd’hui (à l ‘âge de fer), il y a déjà longtemps que l’islam est militairement malade. La régression barbare de ses formes de guerre actuelles est à la fois le symptôme de sa misère, et un retour à l’origine.



L’âge d’or de l’expansion arabe : la grande razzia du prophète



Au départ, l’islam est lié à la culture tribale des Arabes. Mahomet est un Arabe qui aura essentiellement recours à la guerre pour convertir les tribus nomades d’Arabie à sa révélation. Dès l’origine, il s’appuie sur des usages et des modes de vie pré-islamiques, conjuguant organisation tribale, nomadisme, violence et arabité. Dans ce contexte initial de tribalisme, la guerre est la pratique de la razzia, c’est-à-dire le loisir supérieur de l’accaparement, par vol et violence, d’un butin. La razzia est une expédition de pillage pour dépouiller la tribu voisine de ce qu’elle possède : femmes, troupeaux, esclaves. C’est la forme originale du Jihad. Dans cette culture préislamique, la razzia est un art de tromper l’ennui, et constitue l’occupation préférée des tribus. Mais elle a une seule loi : elle ne peut s’appliquer qu’aux tribus « hostiles » et elle est interdite vis-à-vis des tribus avec lesquelles une alliance est conclue. Elle est d’ailleurs originellement un brigandage intertribal strictement sans signification ni portée religieuse, et c’est l’apparition de l’islam et l’organisation de l’État embryonnaire de Mahomet à Médine qui va les lui conférer. La référence religieuse au « chemin de Dieu » se raccroche au système de la protection dans le système d’alliances intertribales arabes. La règle de base est que la solidarité communautaire exclut la razzia contre les membres de la communauté ou des tribus alliées qui jouissent de sa protection. Ainsi le concept — à façade religieuse — de « protection de Dieu » couvre cette « protection » qu’octroie automatiquement le fait d’appartenir à la communauté en professant la soumission au Prophète et à sa révélation de l’unicité divine.



Un mécanisme se mettra ainsi en place selon lequel chaque victoire remportée contre ceux qui sont hors de la « communauté des croyants » renforce le pouvoir protecteur de celle-ci et augmente à proportion la menace contre ceux qui n’y sont pas encore ralliés. De sorte que les groupes extérieurs n’adoptent l’islam que pour échapper au statut légal de cible autorisée des raids sanctifiés, et bénéficier à leur tour de la « protection ». Quitte à s’enrôler dans ce système de la razzia généralisée en l’exportant vers l’extérieur. C’est cela qui est important. Les opposants à Mahomet sont ainsi placés devant un choix dirimant : l’islam ou l’épée. Mécanisme qui n’est pas très éloigné de celui du chantage mafieux. Le moteur de la conversion à l’islam — au contraire du christianisme — n’est donc pas l’adhésion à une foi religieuse, mais l’espoir de survivre et de faire partie du camp des prédateurs, ce qui ne fait qu’un puisque la neutralité est impossible.



La clé de ce mécanisme, c’est que l’interdiction de la razzia contre les tribus alliées détourne la violence exclusivement vers l’extérieur. Les raids ne visent que ceux qui sont hors de la protection de la communauté des croyants, et l’expansion de l’islam est conditionnée par cette logique de la protection.



Cette « reproduction élargie » de l’économie de la razzia assure l’extension progressive de cette protection islamique de plus en plus loin. Autrement dit, c’est une dynamique de guerre généralisée qui a produit l’expansion de l’islam dans les premiers siècles de l’Hégire. Ce n’est pas la conversion qui motive la guerre, mais le rouleau compresseur de la logique de guerre qui produit la conversion. L’islam ne s’impose pas par la guerre, il est la soumission qu’implique la guerre perpétuellement en marche. Dès le début de la prédication politico-religieuse de Mahomet, cette dynamique fit rapidement tache d’huile jusqu’en Syrie et en Irak chrétiens. Dans cet « effet domino » du Jihad, chaque victoire, accroissant les chances de la victoire suivante, soumet les peuples à l’islam (i.e. « pacification », « soumission »), jusqu’au cran d’arrêt de Poitiers en 732 (un siècle exactement après la mort du prophète).



L’expansion fulgurante des armées du prophète et de ses compagnons dans les deux premiers siècles de l’hégire ne peut donc se comprendre que dans le prolongement de cette tradition de la razzia nomade. Ce qui explique son succès est purement militaire, plutôt que la force persuasive de la nouvelle révélation. Le Jihad n’est donc pas d’abord religieux, il est d’abord guerrier. Les islamistes d’aujourd’hui le savent très bien. Un grand islamologue, Montgomery Watt, explique ainsi : « L’idée n’était sans doute pas de répandre la religion par la conquête. L’expansion fut plutôt le fait d’une évolution de la razzia. Les énergies des nomades arabes que Muhammad avait stimulées et tournées vers l’extérieur, continuèrent à s’orienter vers l’extérieur (je souligne, RL). Le butin était l’objectif principal de ceux qui participaient aux conquêtes. Les expéditions étaient menées là où le butin était abondant et où la résistance n’était pas trop importante » (Watt, [5]). C’est l’antithèse de la conversion purement persuasive, elle, qui a été celle de l’Empire romain au christianisme, lequel, à l’origine, est une religion purement iréniste. L’idée d’une sanctification de la guerre était à l’opposé de la prédication chrétienne originelle, et n’y apparaîtra qu’au seuil des Croisades, c’est-à-dire plus de huit siècle plus tard [6].



Le Jihad originel n’est donc rien d’autre qu’un pillage. Le grand penseur berbère du XIVè siècle Ibn Khaldoun a beaucoup insisté sur ce que les Arabes sont comparables à bien d’autres peuples barbares nomades, vivant dans des marges périphériques de la civilisation hellénistico-romaine unifiée de Méditerranée. Arabes, Germains, Turco-mongols, Huns, Numides, etc., sont des peuples nomades ou migrateurs qui convoitent les riches régions civilisées pour y faire des raids de pillage ou s’y installer. Relativement à la civilisation de l’œcoumène judéo-gréco-romain, ils représentent même longtemps la menace symétrique — quoique moins perceptible à l’époque — dans le désert au Sud, à celle des Turco-mongols dans la steppe au Nord. Leur rapport à cet œcoumène est régi par la même figure traditionnelle de l’opposition entre nomades et cultures urbaines. (Ceci est important parce que les Turcs prendront la relève des Arabes pour la domination de l’empire islamique). L’époque des invasions arabes est d’ailleurs également celle d’autres incursions et invasions de peuples barbares et nomades surgis des déserts et des steppes. L’efficacité de la guerre de conquête arabe, qui explique son succès et la rapide constitution d’un gigantesque empire, est le rôle unificateur, rôle de « ciment » politique, qu’a joué la nouvelle foi du prophète pour les tribus de la région d’origine, et le rôle moteur incontournable qu’y joue la fonction de la guerre de pillage, guerre permanente ­­— ceci est à souligner — menée aux "marches" des régions déjà dominées.



Le propre de l’élite militaire arabe qui se constitue alors dans cette grande razzia sur le monde civilisé de l’époque, est sa triple cohésion militaire, religieuse et sociologique. Cette structure solidaire est au cœur de l’islam conquérant. De ce point de vue, la fameuse analyse d’Ibn Khaldoun sur « l’esprit de corps » (asabiya), comme facteur initial de succès des armées musulmanes, est resté indépassée dans la littérature comme un modèle d’analyse sociologique. Tribus fédérées du désert, dominant militairement de nombreux peuples, les Arabes sont caractérisés par leur « cohésion » — c’est cela qui est marquant par rapport aux guerres intertribales de l’Arabie préislamique — qu’Ibn Khaldoun décrit ainsi : « Car l’esprit de corps (asabiya) des Arabes était alors à son zénith, leur vigueur était parfaite et bien acérée, ils étaient unis à leur prince pour dominer et ils avaient la même volonté d’atteindre la puissance et la gloire. Ils étaient comme les dents d’un peigne [par leur attachement, leur uniformité, leur densité], en raison de l’intensité de leur sentiment d’appartenance tribale et de leur religion encore toute fraîche. Cet état de chose se maintint jusqu’au moment où le souverain devint trop fort et se trouva prêt d’acquérir le pouvoir absolu » (Ibn Khaldoun [7]). À partir de ce moment l’asabiya originelle de la solidarité tribale se distendit et se brisa. Elle abandonne les Arabes, qui furent écartés, et ne se reforma qu’autour du Calife, pour protéger son pouvoir. Alors, celui-ci préféra recruter des mercenaires étrangers, les Turcs, lesquels au bout d’un certain temps s’emparèrent pour eux-mêmes du pouvoir du Califat. C’est ainsi que les Arabes perdirent la suprématie, et que s’acheva l’âge d’or de l’islam.



Ce sont les Turcs, mercenaires et esclaves convertis, qui prennent le pouvoir à la tête de l’empire, tandis que la puissance arabe décline. Ils vont créer le modèle de ce qu’on appelle le despotisme asiatique. Depuis le Xè siècle, ce sont désormais les Turcs qui vont assumer la direction de l’empire musulman, en prenant la relève des Arabes défaillants, et cela pendant près d’un millénaire, jusqu’aux lendemains de la première guerre mondiale, au XXè siècle, lorsque l’empire ottoman, l’« homme malade de l’Europe » selon l’expression du Tsar Nicolas Ier à Sir Hamilton Seymour en 1853, sera liquidé par les puissances européennes. La disparition d’un empire despotique de mille ans n’est pas rien dans l’histoire universelle. Elle n’est pas sans laisser quelques séquelles. L’État d’Israël est d’ailleurs né à la faveur de l’effondrement de cet empire islamique. Comme on le verra, la fin de cette seconde phase, l’âge d’argent de l’islam, est également la faillite d’un second modèle militaire qui a tenu quelques siècles !



Le premier modèle militaire de l’empire musulman, le Jihad, est donc la razzia des tribus nomades. Mais au fur et à mesure que l’empire d’Islam intègre les cadres urbains de l’ancienne civilisation de l’empire romain d’Orient christianisé, le contrôle de la minorité dominatrice arabe s’effrite. Les « dents du peigne » perdent leur densité et leur cohésion. Ayant perdu l’asabiya, l’empire islamique risque de disparaître dès le Xè siècle. Lorsqu’au Xè et XIè siècle les Turcs remplacent des Arabes, les croisades chrétiennes auraient fort bien pu liquider l’empire islamique. Elles n’y échouèrent qu’à cause de la conversion à l’islam des Turcs. Mais la relève turque signifiait également l’avènement d’un nouveau modèle socio-militaire, le système de l’esclavage militaire, Mamelouk-Janissaires. Ce sont les Mamelouks, pas les Arabes, qui détruisirent le royaume franc de Jérusalem.



Dans la troisième partie de cet article, je reviendrai sur ce qu’a signifié cette structure particulière de l’esclavage militaire, qui a sauvé la mise à l’empire de l’islam et prolongé son existence pendant quelques siècles. Dans la quatrième partie, enfin, je reviendrai sur sa « crise » actuelle et surtout sur l’apport spécifique de la guerre palestinienne — avant et pendant l’Intifada — contre Israël, dans l’élaboration du nouveau modèle culturel islamo-terroriste du way of war arabe. En particulier sa relation spécifique avec le « territoire médiatique », ou les médias comme territoire.



À suivre…







NOTES :



[1] C’est la thèse que je défendais dans mon article Laïcité et licéité. De quoi le voile islamique est-il un signe ? (Ména, le 17 janvier 2004). Le sécession culturelle de l’islam avec le monde moderne n’est pas une « crise » de transition ou de croissance dans le processus difficile de son accès à la modernité (Todd), mais une tentative de récupérer à son profit cette modernité à l’intérieur des cadres juridico-politiques de l’islam, réitérant ainsi ce qu’il avait réalisé au VIIè et VIIIè siècles, lorsque l’Islam, nouveau conquérant, détournait à son profit toute la culture greco-chrétienne de l’empire romain d’Orient, en l’intégrant dans une nouvelle synthèse civilisationnelle.



[2] Je reviendrai prochainement plus en détail sur la « crise des prisons militaires » américaines.



[3] Voir Dossier Le Monde : « La torture dans la guerre », Dimanche 9-Lundi 10 mai.



[4] Cf. Foucault, Surveiller et punir, p. 53, ed. Gallimard, Paris, 1975



[5] Cf. Montgomery Watt, La pensée politique de l’islam, p. 18, ed. PUF, coll « Islamiques », Paris 1995.



[6] Voir Jean Flori, La Guerre sainte - La formation de l’idée de croisade dans l’occident chrétien, coll. Historique Aubier, Paris 2001.



[7] Ibn Khaldoun, Kitâb al-‘Ibar, cité par David Ayalon, Le phénomène mamelouk dans l’orient islamique, PUF, 1996, coll. « Islamiques », p. 43-44.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 18 mai 2004 - 11h19:

Anne-Marie
N'ai aucune crainte, Achem nous protege.
Tu benis Israel, tu seras benie a ton tour.
Et si tu nous aimes, nous on t'aimera encore plus.
Chalom et brakha.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le mardi 18 mai 2004 - 13h05:

La marche contre l'antisémitisme du dimanche 16 mai ou la gay pride ou la techno-parade. Quelles différences???

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 18 mai 2004 - 07h24:

Messieurs, Mesdames


Croyez vous qu'il soit raisonnable de retourner en Israël maintenant?
je crois qu'ils n'attendent que çà les fachos d'intégristes catho.
à matignon Bernadette CHIRAC a ramené tous ses amis de l'OPUS DEI.
y pas plus antisémites qu'eux.
ils attendent que çà pour vous ghétoriser là-bas, vous exterminer définitivement et tout mettre sur le dos des musulmans.
je les ai vu avec leurs institutions françaises cracher sur les juifs.
et croyez moi ils sont plus haineux que les musulmans à votre égard.
parfois j'ai l'impression que vous les juifs de france vous leur cirer les pompes et qu'il vaut mieux se dresser contre les musulmans que contre ces saloperies d'intégriste cathos.
est-ce à voir avec le statut social?
esrt-ce parce que vous vivez dans les beaux quartier de Paris, pourtant là bas, ce n'est pas comme çà les israéliens sont assez simples et lucides sur vous en france, je crois qu'ils ont ont raison.
je crois que vous êtes aveuglés et ne voyez pas le véritable danger et aussi vous êtes tétu et ce n'est pas la première fpois que vous vous trompez dans l'histoire de l'humanité .
enfin j'ai peur pour vous si j'étais à votre place et croyez moi, je vous comprends, je ne partirai pas tout de suite pour Israël, j'irai d'abord ailleurs vous devriez attendre une dizaine d'années.enfin je crois.

God bless you !

anecdote
un jour lorsque je marchais auprès de l'autoroute pour Jérusalem, j'avais peur, très peur, j'étais typée du magreb, bien que noire américaine d'origine, j'étais seule sans rien en pôche, une femme seule auprès de l'autoroute, en short bras nu.
j'avais quitter gaza un peu plus tot je voulais atteindre Jérusalem parce que j'en avais marre.
vous les connaissez là bas, ils vous mènent la vire dure surtout si vous avez du caratère.
j'avais peur parce que sans papiers, dans un pays que je ne connaissais pas, ni juive ni arabe, ni catho, juste métis, et puis cette dame croiséé au hasard qui m'a dit God bless you alors cela m'a apporter un peu de réconfort
alors je vous le dis à mon tour.
dîtes moi vous qui êtes intelligent, je pense que votre histoire la mienne la notre est inscrite dans l'histoire de la relativité générale,à notre vitesse lumière.
relisez la bible et dîtes moi qu'en pensez vous ?
en tenant compte des champs gravitationelles de l'époque, des fréquences, des ondes courtes, du trou noir, de la relativité, de la vitesse de la lumière, de l'éther, des vitesses et temps relatifs.

god bless you Israël, je vous aime bien

Anne-Marie

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lucia (Lucia) le mardi 18 mai 2004 - 00h29:

LE MUR DE KHEREDINE, quelle belle histoire, et que de
souvenirs; j'etais sur et sous ce "mur"; je l'ai detourne tant
de fois venant de Salambo pour arriver au Cafe, de l'autre
cote. Une photo aurait ete bienvenue. Je n'en ai pas non
plus. Dommage. Thanks for the memories. Lucia

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 17 mai 2004 - 21h59:

SKETCH GRATUIT POUR ADRA....

BREITOU ET JACOUMINOU.....Dernier acte.
( A ceux qui n’ont pas suivi le début voir les archives d’hier..)

‘....Bon.... ! Jacomino... ! Dis moi comment tu vas rentrer.... ! Chez toi ... ?’
‘...Je vais commander un taxi....BB... !4
‘...Non..... ! Pas la pein de dépenser ton fric, hram... !’
‘...Qu’est ce que tu me proposes alors.... !’
‘...Ben tu montes sur Apollo..... ! Mon âne... !’
‘...Moi sur ton âne.... ?’
‘...Et alors, y’a bien eu des astronautes qui sont montés dedans... !’
‘...Mais ... ! Crois tu que c’est convenable.... !’
‘...Personne ne va te reconnaître avec ta fausse moustache et ta perruque.. ! Allons pas de complexe soit BABA COOL....Lââziz... ! Moi je monte sur ma petite chienne Rirette ok... ?’

Breitou et Jacouminou, sortent dehors, Breitou fait la courte échelle à Jacouminou.
Jaccouminou s’accroche au flanc....Je le soulève et là...

‘...Où est tu passe je ne te vois pas.... ?’
‘...Je suis là yè Hmar, assis sur mes fesses de l’autre coté, je suis tombé... !’
‘...Attends, j’appelle Rapho pour t’aider.. !’
‘...NONNNN.... ! Surtout pas lui, il va se moquer de moi comme çaz mlébekh felkaya..( étalè par terre)... !’

Enfin, Jacouminou est sur Appollo et Breitou sur Rirette son caniche, Roro le perroquet est sur mes épaules......Nous sommes sur la 5 ième avenue, le Boulevard de tous les succès...Et les remontés célèbres...Nous trottinons allégrement quand Emile de son 150 étage nous aperçoit, il nous lance des confettis, Tawfik qui loge au 250 ième, suit le mouvement tandis sur Slim à court de confettis nous jette des bonbons, qui tombent comme des bombes sur le macadam....
CHKIK...CHHKIKKKK.....Certains badauds ont cru à des bani-banis... Nao nous lance des fleurs.....

‘...QuoiIIIIIIIIII... ? Ils nous ont reconnus ceux là... !’
‘...Ben avec la perruque MADONNA que tu portes ? tu ne peux passer inaperçu... !’

Voilà que les voisins sur les balcons suivent le mouvement des milliers de confettis tombent sur nous....

Jacouminou......’ HUE GADEM....HUE GADEM...YE HMAR.... !’
Moi....................’ Vas y Rirette avance, on a la COTE....CALIFORNIENNE.... !’

Une demi-heure plus tard, un monde fou debout sur les trottoirs nous acclame. Des ballons au couleur BLEU ET BLANCS au sigle du PTB sont lâchés vers le ciel, et des serpentins viennent s’enlacer sous nos pattes.....

Des millions de New-Yorkais sont sur les trottoirs....

‘...WELCOM Jacouminou...... ! WELCOM BREITOU ... !’ Crie la foule en délire..
Jacouminou lache la bride pour saluer l’immense foule pleine de ferveur. On compte plus de 10.000.000 de personnes en chaleur...C’est gigantesque, rabelaisien, panta..grué...lique Jacouminou à force de se trémousser sur Appollo perd sa perruque qui tombe sur le macadam.
Rirette s’empare de la touffe laissant JA COUMINOU gigoter par terre......RIRETTE a la perruque entre les dents comme dans le film ‘THE MASK’ mais là c’est vrai il n’y a plus de masque, Jacouminou et Breitou sont découverts. On dépasse le pont de Brooklyn en courrant derrière la petite chienne...

Et Jacouminou qui crie.....’

‘..My perrouque.... ! My perrouque..... ! My Good.... !’
‘...Michelche.... ! Courront plus vite, j’ai ta moustache déjà, donc tu es découvert à 50% seulement... !’

C’est la ruée derrière le cabot qui court comme un lièvre.....
TAXI DRIVER peut se cacher devant les carambolages que cela produit. Nous sommes en plein
Délire. Nous traversons le quartier LOUBA-CITY et là , les loubas, voyant le chien avec la perruque, pensent qu’un des leurs s’est fait voler la postiche..Tous les loubas de N.Y sont derrière la chienne...KHLET OU DJELET.....YE SLIM.....YE TAWFIK....C ‘est la chevauchée vers la PERRUQUE....DE JACOUMINOU.....

RIRETTE se dirige vers le désert du Colorado en faisant un détour par le désert du NEVADA , elle contourne les montagnes rouges, et 10 000 000 d’amerlocs et LOUBAS en tenue la poursuivent en récitant des prières....ARHI VE YEMCHACH ABOU TANOU LE I TRAOT...LA PERRROUKA....etc......

Les bombardiers à géométrie équilatérales survolent la zone. Les pilotes voient une nuée de pingouins courant et gesticulant dans le désert....

Au centre spatiale...

‘...My dear president...I think that is des Chigales.... !’
‘…Di chigales qui rechemblent a des pinguines en pleine deysert…Borricous…!’

Finalement quelques centaines de personnes arrivent à bon port, les autres on fondus au soleil, des flaques d’eau bien noires sont apparus en plein désert. Les tuniques des loubas on conclut les analystes.

Finalement Rirette est interceptée devant le logis de Jacouminou, à LOS ANGELES....

Bush est là....Devant le seuil ....

Avec tact et diplomatie....

‘...Alors p’tit capote .. ! Tou a fait plous que les Irikois, pardon Irakiens... ! Tu nous fouttuy dans la merde.... ! Crotte de cabotine... ! Et tou nous emmerde...OKAYYYYYYYYYYY... Et VOUS BREITOU ET JACOUMINOU...NOUUUU.....Vous aites des imbéchiles....OKAYYYYYYY..§§§§...

‘...Mnih yatic bard ou chrénè.....Mais quand même MISTER DEAR PRECHIDENT......Je ne chavais pas comment venir vers vous....OKAYYYYYYYYYYYYYY.... !’
Jacouminou uù est tu pacchèeeeY ??????....
‘...Kolli mgherbel...’ Je suis tout tamisée bel féjya...’ ‘ Par la peur... !’
‘...Ah chez bien si tu deviens une passoire en plouchhh..... !’

:) :) :) :) :) 5X5 pour nous JACOUMINOU....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 17 mai 2004 - 21h35:

Je vous conseille de rester à vos places tout à l'heure ici le PTB va inserer le troisième volet du sketch gratuit du sketch d'hier...BREITOU ET JACOUMINOU. Fin.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 17 mai 2004 - 21h27:

Petite histoire

Lors d'une discussion, un arabe s'en prend violement à un juif :
" - Vous les Juifs vous avez volé la terre des palestiniens. Ils étaient là avant vous !! vous avez volé la Palestine ! Elle n'est pas à vous "

Le juif préfere ne pas répondre .

L'arabe continue alors dans sa lancée :

" Vous avez même tué le Christ. C'est vrai c'est vous qui l'avait tué ! j'ai vu le film de Mel Gibson au cinéma. "

Le juif décide alors de se défendre. Il lui demande :

- " Le film, mais quel film ? "
- " Le film, La passion du Christ " lui répond l'arabe
- " Ah bon et que s'est-il passé dans ce film ? " lui demande le juif

- " Eh bien, se sont les juifs qui ont fait tuer le Christ par les romains !

- " Ah oui, et cette histoire se passe où ? " lui demande de juif

- " Eh bien en Palestine ! " lui rétorque le musulman " Va voir le film tu verras ! "

Le juif de répondre : " J'ai entendu dire que c'etaient les arabes qui l'ont tue !!!

- " C'est faux !!!! les arabes n'etaient pas encore en palestine à cette époque ! " lui répond l'arabe

- " C'est bizarre, il me semblait que c'étaient les juif qui avaient volé la terre des palestiniens.........".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le lundi 17 mai 2004 - 19h41:

France-Israël : je t’aime, moi non plus
Durant les trois prochains jours, des dizaines d’universitaires, historiens, philosophes et sociologues, français et israéliens, se réuniront à Tel Aviv pour tenter de comprendre «comment nous en sommes arrivés là».
Là, c’est à dire à un tel système d’accusations réciproques, de soupçons et de manque de confiance entre la république française et l’Etat d’Israël.
Personne ne rêve d’assister à une renaissance des liens qui unissaient les deux pays dans les années 50 mais, tenter de recoller les morceaux, tel est le but envisagé par ce colloque.

En vue du congrès, les ministères des Affaires étrangères de Paris et Jérusalem ont commandé des sondages dans lesquels les Israéliens ont parlé de ce qu’ils ressentent vis-à-vis des Français et vice-versa.

On ne s’attendait pas à de l’amour fou, mais les résultats sont malgré tout surprenants : la puissance des sentiments négatifs qu’éprouvent les Israéliens par rapport aux Français a étonné même les plus pessimistes.
En ce qui concerne le sondage français, le quai d’Orsay a préféré ne pas publier les résultats, de peur de signer un échec avant même le colloque.
Ils ne seront publiés que durant les prochains jours.

La France, selon ce sondage, est le pays occidental le moins apprécié par les Israéliens : 67,1% ont affirmé qu’ils ‘’n’aiment pas’’ ou ‘’n’aiment pas beaucoup’’ les Français. Après la France viennent l’Allemagne (66,9%) et la Hollande (63,7%).
Les réponses aux questions portant sur le gouvernement français sont encore plus claires : 80% des personnes interrogées n’éprouvent aucune sympathie pour les dirigeants de l’Hexagone.

Si l’on fait ses comptes, moins d’un quart des Israéliens ont exprimé une certaine sympathie pour les Français et 63% d’entre eux ont signifié que l’amitié qu’ils éprouvaient pour la France allait en s’amenuisant ces dernières années. Un vrai drame…

Le Pr. Eli Bar-Navi, recteur de l’Université de Tel Aviv, ancien ambassadeur d’Israël en France et organisateur du colloque, affirme que cette ‘’acrimonie’’ a plusieurs causes : tout d’abord, la position adoptée par la France depuis 1967 face au conflit israélo-palestinien. Par ailleurs, la tentative française de se placer comme la grande puissance occidentale face aux Etats-Unis n’a pas contribué à arranger les relations : selon Bar-Navi, les Israéliens se sentent concernés par tout ce qui touche l’Oncle Sam.

Dans le sondage israélien, les personnes interrogées ne se sont pas montrées très généreuses lorsqu’on leur a demandé de décrire les Français : bien que 61,5% aient déclaré qu’ils étaient ‘’plus ou moins’’ cultivés, 64,4% les décrivent comme ‘’hypocrites’’ et 79,6% comme ‘’pro-arabes’’.

Et puis bien sûr, le problème antisémite : 86,4% des Israéliens estiment que le phénomène antisémite en France est très présent. 48,8% pensent que le gouvernement ne fait que peu ou pas d’efforts pour enrayer ce fléau.

Pour le Pr. Bar Navi, la France vit un paradoxe des plus complexes : la communauté juive et la communauté arabe les plus importantes d’Europe vivent dans l’Hexagone.
La déclaration de Jacques Chirac selon laquelle ‘’il n’y a pas d’antisémitisme en France’’ est à prendre, selon l’ex-ambassadeur, au second degré : «La France n’est pas antisémite, mais l’antisémitisme existe en France» affirme-t-il.

Les intellectuels israéliens et français ont trois jours pour tenter de résoudre un conflit qui semble très profondément ancré dans la conscience de leurs concitoyens…

A7.fr