Par Meyer (Meyer) le dimanche 08 octobre 2006 - 23h45: |
A Méa Shearim
Par Meyer (Meyer) le dimanche 08 octobre 2006 - 23h30: |
J’ai eu le plaisir de séjourner à Jérusalem pendant les fêtes de Soukot.
Voici quelques instantanés pris au détour des rues.
Le marché de Mahané Yéhouda
Par A_Soued (A_Soued) le dimanche 08 octobre 2006 - 21h50: |
LE MAROC S'ISLAMISE
Dans le Royaume l'extrémisme remplace la modération
Par Olivier Guitta, consultant en affaires étrangères et contre-terrorisme à Washington
Paru dans le Weekly Standard le 02/10/06 – Vol 12 – Article 3
Traduit par Bertus pour www.nuitdorient.com
Il y a un peu plus de 3 ans, le Maroc a vécu le terrorisme islamique de plein fouet. Le 16 mai 2003, Casablanca a été secouée par 4 attaques simultanées qui ont laissé 45 morts et des centaines de blessés. Ces attaques ont été exécutées par des citoyens marocains membres du Groupe Islamique du Combattant Marocain, affilié à al Qaeda (acronyme GICM). Point n'est besoin de dire que le royaume fut stupéfait que certains de ses fils soient devenus aussi violents contre leur patrie. Aujourd'hui le démantèlement d'une vaste cellule islamiste confirme le fait que l'extrémisme se répand dans un pays réputé depuis longtemps comme le plus modéré dans le monde arabe.
Dans une série d'arrestations le mois dernier, les autorités marocaines ont appréhendé 59 personnes et saisi 30 kg de TNT, plus que ce qui avait été utilisé lors des attaques de 2003, mais le même explosif. Les cibles visées étaient des chefs politiques et militaires, le site de Marrakech, première destination touristique, la base aérienne de Salé et l'ambassade américaine à Rabat.
Mais ce sont les membres qui constituent l'aspect le plus troublant de cette cellule. Alors qu'en 2003, les bombes-suicide venaient des quartiers pauvres de Casablanca, aujourd'hui les suspects interpellés viennent de tous les milieux, 5 militaires, 3 policiers, un officier de la sécurité intérieure, 2 imams, et 4 dames de la société. Deux d'entre celles-ci, épouses de pilotes de la Royal Air Maroc, étaient volontaires pour une mission-suicide en Irak et en Israël.
Le chef de cette cellule, Hassan Khattab, a passé 2 ans en prison pour son soutien aux attentats de 2003 et il a persuadé les dames de financer les prochains attentats, parce que le Maroc était "l'allié des américains et des sionistes". Par coïncidence, ces dames étaient les amies de Fatiha Hassani, la veuve du chef d'al Qaeda au Maroc, tué par les forces Saoudiennes en avril 2005. Les membres interpellés sont accusés de comploter "des actes terroristes pour renverser le régime et pour installer un califat islamique".
L'infiltration de l'armée par des "jihadistes" a vraiment alarmé les autorités et dès le 31août, elles ont supprimé le service militaire obligatoire, pour éviter de former de futurs terroristes. De même, il a été interdit à tout militaire d'aller à la prière du vendredi en uniforme.
En dehors de l'armée, il y a d'autres signes évidents de l'islamisation rapide de la société marocaine. D'abord l'habillement féminin, en quelques années les Marocaines sont passées de la minijupe au hijab. Une professeur de lycée se dénommant Soukaina (elle évite de donner son nom par peur de représailles) a été interviewée par le quotidien français Le Monde il y a quelques mois. Elle a précisé qu'elle ne reconnaissait plus son propre pays. Il y a 20 ans, son lycée n'avait qu'une prof voilée, aujourd'hui tout le monde est voilé, prof comme élèves. Il y a un an, Soukaina a été obligée de démissionner, sous la pression subtile des Islamistes qui lui demandaient de porter le hijab. Elle a conclu que ce n'était plus qu'une question de temps avant que les Islamistes ne gouvernent le pays.
Partout dans les villes comme dans les villages, les vendeurs des rues proposent de la propagande islamiste en cassettes vidéo, CD et DVD, appelant au jihad et à la soumission des femmes, crachant leur antisémitisme et leur haine de l'Occident. Un des CD "best sellers" est une harangue d'un prêcheur salafiste appelé Abdallah Nihari, qui enseigne que "la femme est une créature de Satan", même quand elle est voilée. Pour lui, la libération de la femme est l'origine du mal dans la société. Les islamistes ont aussi leur propre police religieuse, des bénévoles qui opèrent en toute illégalité, surtout sur les plages, visant les couples non mariés pour les harceler, les assaillant et même, dans certains cas, les assassinant.
Un autre signe d'islamisation se trouve dans les enquêtes faites auprès des jeunes. Une étude réalisée par l'Economiste en janvier 2006 montre que 44% des Marocains de 16/29 ans pensent qu'al Qaeda n'est pas une organisation terroriste, 38% ne savent pas et seulement 18% la considèrent comme telle. De plus en juillet 2006, un rapport du Ministère du Plan intitulé "Maroc 2030" révèle que la plupart des bacheliers rêvent de libérer la Palestine, la destruction d'Israël et la chute des Etats-Unis.
Dans un tel environnement, il est naturel que le principal parti islamiste, le PJD (parti de la justice et du développement), lié aux Frères Musulmans, puisse avoir le vent en poupe. Déjà 3ème parti au Parlement, un sondage réalisé par l'Institut Républicain International prévoit que le PJD obtiendra 47% des voix aux élections parlementaires de 2007. Il deviendrait alors le plus grand parti du pays et le roi serait obligé de lui demander de former le nouveau gouvernement.
Le PJD est un parti qui utilise couramment le double langage, se présentant prudemment comme la version marocaine de la Démocratie Chrétienne allemande, l'âme de la modération, afin de ratisser large. Mais son histoire, son programme, ses adhérents ne laissent aucun doute sur ses intentions réelles. Dans son non officiel journal "Al Tajdid", le Renouveau, le PJD dévoile sa vraie nature. Mais le parti prétend qu'il n'a rien à voir avec al Tajdid, alors que les rédacteurs et les journalistes de ce journal sont les dirigeants du PJD, nombre d'entre eux étant des parlementaires exprimant des points de vue extrémistes, notamment sur les problèmes d'ordre moral ou de politique étrangère, vis-à-vis des Etats-Unis ou d'Israël. Ainsi par exemple, Al Tajdid explique le tsunami de décembre 2004 par la corruption des pays asiatiques et la punition divine qui s'est abattue sur eux, car ils ne suivent pas un Islam véritable… Le journal prédisant le même sort au Maroc, pour les mêmes raisons, (s'il ne s'amende pas).
Mais ce qui est plus préoccupant ce sont les liens entre le PJD, Al Tajdid et le terrorisme. Juste après les attentats de 2003, la police marocaine arrêta le trésorier du parti à Kénitra, pour son implication dans le complot. A l'époque, l'idée du roi Mohamed VI et de la plupart des partis, était de mettre hors la loi le PJD. Mais on sait par la presse marocaine que le roi abandonna cette idée à cause des pressions de l'ambassadeur américain.
De même le site web d'al Tajdid a un lien permanent avec l'Union du Bien, une organisation-mère regroupant tous les organismes caritatifs du Hamas, cinq d'entre eux classés comme terroristes par les Etats-Unis (specially designated global terrorist entity ou SDGT) et deux, accusés de soutien à al Qaeda. Enfin, selon le quotidien marocain Al Ah'dath al Maghrébia, Hassan Khattab, le chef terroriste qu'on vient d'arrêter, a été initié à l'islamisme par des membres du PJD, y compris le directeur d'al Tajdid, Abdallah Benkirane.
Si on prend en compte tous ces éléments, il est déroutant que le rédacteur en chef d'Al Tajdid, Moustafa Khalfi ait reçu pour l'exercice 2005/6 un poste à l'association de science politique Fulbright. Cet honneur lui a donné l'occasion de travailler pour le membre du Congrès Jim MacDermott à Washington, de suivre des cours à l'Université John Hopkins et d'être un professeur visiteur à la Fondation Carnegie pour la "Paix Internationale". De même le patron du PJD, Saad el Din Othmani, a visité récemment Washington et rencontré des membres du Congrès. C'est assez pour conclure que certains à Washington se sont tranquillement faits à l'idée d'une victoire du PJD.
The Islamization of Morocco
Extremism is displacing moderation in the North African kingdom.
by Olivier Guitta
The weekly Standard- 10/02/2006, Volume 012, Issue 03
A LITTLE MORE THAN three years ago, Morocco experienced Islamic terrorism firsthand. On May 16, 2003, Casablanca was hit with four simultaneous attacks that left 45 people dead and hundreds injured. The attacks were perpetrated by Moroccan citizens who were members of the al Qaeda-affiliated Moroccan Islamic Combatant Group (known by its French acronym, GICM).
Needless to say, the kingdom was stunned that its sons had turned violently against it. Now, the dismantling of another extensive Islamist cell in Morocco confirms that extremism is spreading inside what has long been viewed as one of the most moderate countries in the Arab world.
In a series of arrests over the past month, Moroccan authorities have seized 59 people and over 30 kilograms of TNT, more than was used in the 2003 attacks but of the same type. The alleged targets were political and military leaders, along with locations in Marrakesh, Morocco's premier tourist destination, the air force base of Salé, and the U.S. embassy in Rabat.
But the most troubling aspect of this cell by far is its membership. While the suicide bombers of 2003 came from the slums around Casablanca, the newly arrested suspects are from all walks of life. They include five members of the military, three policemen, a Domestic Security officer, two imams, and four society women. Two of these women, the wives of Royal Air Morocco pilots, had volunteered for suicide missions in Iraq and Israel.
The cell leader, Hassan Khattab, who had spent two years in prison for his support for the 2003 terror attacks, had persuaded the women to finance local jihadi attacks because Morocco is the "ally of the Americans and the Zionists." Coincidentally, these four women had befriended Fatiha Hassani, the widow of the top Moroccan al Qaeda operative who was killed by Saudi forces in April 2005. The indictment accuses the cell members of "planning terrorist acts to overthrow the regime and install an Islamic caliphate."
The potential infiltration of the army by jihadists has clearly alarmed the authorities. As of August 31, they have eliminated compulsory military service in order to avoid giving free military training to potential terrorists. In addition, military officers and troops alike have been forbidden to perform Friday prayers in uniform.
Beyond the army, there are other clear signs of the rapid Islamization of Moroccan society. Nowhere is this more apparent than in women's dress. In just a few years, Moroccan women have gone from the miniskirt to the hijab. Interviewed in the French daily Le Monde a few months ago, a Moroccan high school teacher named Soukaina (she said she was afraid to use her last name) said that she no longer recognizes her country. Twenty years ago her high school had only one veiled teacher. Today everyone is veiled, teachers and students alike. Soukaina resigned more than a year ago under subtle pressure from Islamists, who wanted her to wear the hijab. She concluded: "It is only a matter of time until Islamists are leading the country."
Both in Morocco's big cities and in its villages, street vendors sell Islamist propaganda calling for jihad and the subjugation of women, spewing anti-Semitism and hatred of the West, on audio and video tapes, CDs and DVDs. One of the bestselling CDs is a rant by a salafi preacher named Abdellah Nihari, who teaches that "women are creatures of Satan" even when they are veiled. For him, women's liberation is to blame for every evil in society. Islamists also have their own freelance "religious police" who operate illegally, mostly on beaches, targeting unmarried couples for harassment, assault, and even, in a few cases in recent years, murder.
Another sign of Islamization can be found in opinion surveys of Moroccan youths. According to a January 2006 study by L'Economiste, 44 percent of Moroccans aged 16 to 29 think al Qaeda is not a terrorist organization, 38 percent "don't know," and a mere 18 percent consider it a terrorist group. Furthermore, a July 2006 landmark report ordered by the Ministry of Planning and entitled "Morocco 2030" revealed that lots of high school graduates dream of a liberated Palestine, the destruction of Israel, and the fall of the United States.
In such an environment it's only natural that the leading Islamist party--the PJD (Justice and Development party), closely linked to the Muslim Brotherhood--has been gaining traction. Already the third largest party in parliament, the PJD is projected to win 47 percent of the vote in the 2007 parliamentary elections, according to a recent poll by the International Republican Institute. This would make it the largest party, and the king would be obliged to ask it to form a government.
The PJD is your classic double speak party, carefully presenting itself as a Moroccan version of the German Christian Democrats, the soul of moderation, in order to achieve broad appeal. But its program, history, and membership leave no doubt about its real intentions. In its unofficial newspaper, At-Tajdid (Renewal), the PJD reveals its true nature. The party pretends it has nothing to do with At-Tajdid, but the paper's editors and publishers are PJD leaders, several of them even members of parliament. routinely expresses ex trem ist views, especially on moral issues and foreign policy vis-à-vis Israel and the United States. For in stance, At-Tajdid explained the December 2004 tsunami by pointing out that the affected Asian countries were corrupt and were being punished by God for not following the true Islam. The magazine implied that Morocco might be next, for the same reason.
But most worrisome are the PJD/At-Tajdid links to terror. Right after the 2003 attacks, Moroccan police arrested the treasurer of the party in Kenitra for his alleged involvement in the plot. Indeed, at the time, most political parties and King Mohammed VI favored banning the PJD. It is widely asserted in the Moroccan press that the U.S. ambassador pressured the king to give up this idea.
Also, At-Tajdid's website has a permanent link to the Union of Good, an umbrella organization of Hamas-funding charities, five of which are listed by the United States as Specially Designated Global Terrorist entities (SDGTs), and another two of which are accused of supporting al Qaeda.
Last, according to the Moroccan daily Al Ahdath Almaghribia, Hassan Khattab, the terror ringleader just arrested, was initiated into Islamism by PJD members including the director of At-Tajdid, Abdelilah Benkirane.
Considering all this, it is baffling that Mustafa Khalfi, editor in chief of At-Tajdid, was awarded a prestigious 2005/2006 Fulbright/American Political Science Association Congressional Fellowship. This honor has afforded him the opportunity to work for congressman Jim McDermott of Washington, to take a course at Johns Hopkins University, and to be a visiting scholar at the Carnegie Endowment for International Peace. Similarly, the head of the PJD, Saad Eddine Othmani, recently visited Washington and met with members of Congress.
It's almost enough to make you think some in Washington are quietly positioning themselves for a PJD victory.
Olivier Guitta is a foreign affairs and counterterrorism consultant in Washington, D.C
Par Lalla (Lalla) le dimanche 08 octobre 2006 - 21h34: |
Par Mounia (Mounia) le dimanche 08 octobre 2006 - 19h48: |
Tunisiennes, retour de voiles
LE MONDE
KAIROUAN, TUNIS, ENVOYÉE SPÉCIALE
Tout a commencé il y a un an ou deux. Dans les amphithéâtres de l'université, sont apparus des bandanas et des casquettes sur la tête de quelques étudiantes. "Cela s'est peu à peu transformé en voiles, malgré l'interdiction qui en était faite. Dans l'administration, plusieurs secrétaires se sont mises à faire la même chose. Quand je les interroge sur leurs motivations, elles me répondent : "J'en sens le besoin !"", raconte Samia, professeur de droit à l'université de Tunis.
Dans sa propre famille - aisée -, cette universitaire remarque toute une série d'"indices nouveaux et inquiétants". Un jour, sa nièce refuse d'aller dans une maison où il y a un chien, "parce que c'est impur et que ça empêche de faire les prières". Le jour suivant, une de ses amies décline son invitation à dîner, parce qu'elle sait qu'on va proposer de l'alcool. Dans les mariages, les femmes arrivent de plus en plus souvent revêtues du hidjab. A la prière du vendredi, les mosquées débordent. Et les séances de prières, où l'on se retrouve le jeudi ou le vendredi, à dix ou vingt, au domicile d'un membre de la famille, sont de plus en plus fréquentes.
Cinquante ans après qu'Habib Bourguiba, le père de la Tunisie indépendante, eut accordé aux femmes l'égalité avec les hommes, les Tunisiennes sont confrontées à un sérieux défi : le repli identitaire qui touche, à l'heure actuelle, l'ensemble du monde arabo-musulman. Le port du voile, en augmentation - environ une femme sur quatre à Tunis, trois sur quatre dans les localités reculées - n'en est qu'un symptôme. Soucieuses de donner de leur pays une image lisse, les autorités tunisiennes n'avouent pas facilement leur inquiétude à ce sujet. Elles se contentent de répéter que le président Ben Ali "ne reviendra jamais sur les acquis de la femme et le code du statut personnel", quelles que soient les pressions.
Promulgué en août 1956, quelques mois après l'indépendance du pays, le code du statut personnel, recueil de textes juridiques, était révolutionnaire pour l'époque. Du jour au lendemain, la polygamie se retrouve abolie, la répudiation interdite et le divorce judiciaire institué. Un âge minimum pour le mariage est fixé, le consentement des deux époux exigé. La femme majeure n'a plus besoin de tuteur pour se marier. Elle obtient le droit de vote.
Tout cela s'accompagne d'un effort considérable en matière d'éducation pour tous, ainsi que d'une autre révolution, celle du planning familial. Sur certains points, la Tunisie est en avance sur la France. L'avortement est autorisé dès 1963 pour les femmes ayant plus de cinq enfants et dépénalisé pour toutes les Tunisiennes à partir de 1973. Le taux de natalité va ainsi passer de sept enfants par femme à un peu plus de deux en 2006.
Aujourd'hui, la situation des Tunisiennes reste sans équivalent dans le monde arabe. Le président Ben Ali a non seulement entériné la politique de son prédécesseur, mais l'a poursuivie depuis son arrivée au pouvoir, en 1987. Un fait que l'opposition et les mouvements de défense des libertés répugnent à admettre tant les femmes qui tiennent tête au régime sont réprimées avec violence. Reste que les avancées sont indiscutables. Depuis 1993, une Tunisienne ne doit plus obéissance à son époux. Les deux conjoints sont tenus à un "respect mutuel". Le droit de la mère à transmettre sa nationalité est désormais inscrit dans la loi. Et, depuis 1998, il existe un fonds garantissant le versement des pensions alimentaires aux femmes divorcées et à leurs enfants.
S'il reste une inégalité flagrante entre hommes et femmes en Tunisie, c'est celle de l'héritage. Le problème est épineux car le Coran mentionne qu'"il revient à l'homme la part de deux femmes". Depuis cinq ans, l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), proche de l'opposition, fait de cette question son cheval de bataille. Sans succès. "Ce n'est pas une revendication nationale. La donation permet déjà au père de contourner le problème sans heurter les esprits", fait valoir Saloua Ayachi Labben, ministre des affaires de la femme et de la famille. "Certaines chaînes de télévision du Golfe nous critiquent déjà beaucoup à cause de notre code du statut personnel. Si on ajoute la question de l'héritage, on risque de tout perdre !", ajoute, de son côté, Aziza Hatira, présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), proche du pouvoir.
A Kairouan, quatrième ville sainte de l'islam, située à 200 kilomètres au sud de la capitale, il ne viendrait pas à l'idée aux femmes de s'attabler aux terrasses des cafés comme elles peuvent le faire à Tunis. Dans la classe de Zakhia, enseignante d'une trentaine d'années, divorcée, plus de la moitié des filles portent le voile. Même proportion chez les enseignantes. La professeur de gymnastique ne quitte pas son foulard pour donner ses cours. "C'est l'interdit qui fait le succès !", assure Zakhia.
Dans cette ville conservatrice et pauvre, les traditions continuent de peser lourdement sur les femmes. La virginité, par exemple, reste "d'une importance extrême" aux yeux de la quasi-totalité des hommes, tandis qu'"eux ne se gênent pas, sous prétexte qu'ils doivent avoir de l'expérience !", s'indigne Meriem, étudiante.
Beaucoup plus que la question des libertés ou de la parité, ce sont les difficultés de la vie quotidienne que dénoncent les femmes. Chômage, bas salaires, coût de la vie, incertitude devant l'avenir... Les griefs sont nombreux et cette tension retentit sur les couples. "Il n'y a plus d'hommes en Tunisie !", entend-on dire de tous côtés, comme un leitmotiv. Rares sont les femmes qui parviennent à s'expliquer sur ce point, mais elles n'en démordent pas : "Le dernier homme", c'était leur père. Tous les autres n'"assument pas leurs responsabilités", en particulier familiales.
A Kairouan, les distractions ne sont pas nombreuses. La télévision en est une, et à bas prix. Aussi les familles suivent-elles avec passion les informations présentées par Al-Jazira et Al-Manar, la chaîne du Hezbollah. C'est pour elles la seule façon de partager les souffrances du monde musulman "injustement agressé par l'Occident". Imen, jolie jeune fille voilée de noir, raconte qu'elle ne cesse de pleurer et de prier en suivant les événements de Palestine, d'Irak ou du Liban. Son héros ? Nasrallah ! Elle souhaite passionnément que le chef religieux chiite libanais "continue de tenir tête à Israël".
Un autre personnage a les faveurs d'Imen et de ses amies. Il se nomme Amr Khaled. C'est le prédicateur vedette de la chaîne religieuse moyen-orientale Iqra. Il est charismatique et beau garçon. Les femmes s'échangent ses cassettes ou se les offrent en cadeau pour les anniversaires. "Il nous parle de religion. Il nous apprend à respecter l'autre, à obéir à nos parents. Je l'aime, je l'aime !", s'enflamme soudain Imen, les yeux brillants.
Beaucoup des clientes d'Habiba ont un objectif en franchissant le seuil de sa boutique : se conformer aux préceptes d'Amr Khaled. "Nous voulons devenir de bonnes musulmanes", lui confient-elles. Depuis quatre ans, Habiba vend des vêtements islamiques. Son chiffre d'affaires est en augmentation constante.
Outre le traditionnel caftan, la jeune femme propose toutes sortes de tenues, des voiles coquets et colorés, presque sexy, des cagoules austères et des djilbebs (la plus stricte des tenues religieuses). Elle remarque que ses clientes sont assez versatiles. "Certaines décident de porter le djilbeb, et puis, l'année suivante, elles l'abandonnent. Les habitudes vestimentaires ne sont pas encore vraiment ancrées", estime-t-elle.
Le grand succès de l'été ? Le "maillot de bain islamique". Très en vogue sur les plages tunisiennes, il se décline en plusieurs versions : du short cycliste au jupon long en passant par la petite jupe noire à ajuster sur le maillot une pièce.
A l'inverse de plusieurs de ses collègues de Tunis, Habiba ne se plaint pas du harcèlement de la police. A intervalles réguliers, les forces de l'ordre effectuent en effet des raids dans les boutiques de vêtements islamiques. "Arrêtez de vendre toutes ces frusques !", ordonnent les policiers aux commerçants avant d'interpeller quelques femmes en hidjab, au hasard dans la rue, pour les tancer en ces termes : "Retire ce voile ! Et que je ne t'y reprenne pas : la prochaine fois, au poste !" Pendant les jours qui suivent, les femmes s'interrogent en tremblant : "A qui devons-nous obéir : aux policiers ou à Dieu ?" Et puis le pouvoir relâche sa pression. Le voile est à nouveau toléré, jusqu'au "prochain accès de rage" des autorités, disent les étudiantes, en général lors de la rentrée universitaire et à la fin de l'année, au moment des examens.
Dans sa bataille contre ce que les uns qualifient de montée de l'islamisme, les autres de retour aux traditions, le pouvoir tunisien n'a pas de stratégie. Il poursuit sa démarche volontariste en faveur des femmes tout en optant pour des méthodes coercitives, très improductives. "Il est inquiet, mais il refuse d'admettre qu'il ne peut mener seul ce combat et qu'il lui faut s'appuyer sur des alliés tels que la gauche laïque, confie une femme médecin, membre de la haute administration. Il faudrait ouvrir de vrais débats sur les questions de société qui nous préoccupent. Dialoguer. C'est une urgence. Il en est encore temps. Mais quand donc le pouvoir le comprendra-t-il ?"
Florence Beaugé
Par Résistance (Résistance) le samedi 07 octobre 2006 - 15h41: |
"POUR INJURES ANTISÉMITES
La suspension du maire de Londres annulée en appel"
Certes, je ne connais pas le journaliste juif en question.et pourquoi le maire a tenu ces propos à son encontre ? Mais si ce journaliste en question avait commis les exactions des criminels de guerre nazi ça se saurait.
mais je suppose que le maire de Londres ignore la disproportion de ses propos.Mais il a exprimé la liberté d'expression 2006 banalisé.Comparer ici le personnage du jounaliste juif à un nazi est juste jouer le rôle du prince Harry en uniforme nazi. Alors pourquoi suspendre ce maire en question puisque le prince des anglais a donné lui-même l'exemple à son peuple de la liberté d'expression
personne aujourd'hui, hormis les rescapés des camps ne sait vraiment ce qu'est un criminel de guerre nazi.
POUR INJURES ANTISÉMITES
La suspension du maire de Londres annulée en appel
Agence France-Presse
Londres
La suspension du maire de Londres Ken Livingstone pour injures à l'encontre d'un journaliste juif a été annulée jeudi en appel par la justice britannique.
M. Livingstone, un travailliste (centre-gauche) de 61 ans, affirmait qu'il n'avait fait qu'utiliser sa liberté d'expression et n'avait pas l'intention d'offenser la communauté juive ni de remettre en cause la réalité de l'Holocauste, en insultant l'an dernier un jeune journaliste juif.
Il l'avait comparé à un «ancien criminel de guerre allemand», et n'a jamais voulu s'en excuser.
certes, je n
Par Maurice (Maurice) le samedi 07 octobre 2006 - 09h55: |
De RANIA DE JORDANIE
Que dites-vous aux Français qui pensent qu'il est impossible de critiquer l'islam ?
Nous devons être vigilants quand on parle de religion. C'est un sujet particulier. On doit en respecter le caractère sacré. Dire que l'on ne peut pas critiquer une religion est une erreur. On doit pouvoir débattre. Mais il y a une différence entre un débat objectif sophistiqué et de pures insultes. Je m'oppose à toute personne qui insulte la religion parce que cela insulte les croyants en cette foi. Ce n'est pas une attitude responsable et cela va à l'encontre de la décence.
« La priorité est de traiter le problème qui est au coeur des frustrations et des récriminations de tous les Arabes : la question palestinienne »
« Nous sommes dans le même bateau. Tous les modérés, musulmans, juifs et chrétiens doivent se liguer contre les extrémistes issus de ces trois religions »
Il faut la PAIX mais les Musulmans doivent aussi prendre conscience que leur domination en Orient sans resoudre la part des peuples d'Origine de ces terres qu'ils ont transformé en DIMMHIS c'est à dire en inferieur sous le joug de la Charia Lisez l'Histoire pour prendre conscience des sources des problemes non liées seulement à la Shoa en Occident Reduire le probleme Palestinien à la Shoa c'est trouvé une excuse pour ne pas voir la realité
Par Mena (Mena) le dimanche 08 octobre 2006 - 06h47: |
Plainte pénale déposée contre Pierre Péan pour délits racistes (info # 010610/6) [Dépêche]
Par Serge Farnel © Metula News Agency
Ce vendredi matin, l’association SOS Racisme a tenu une conférence de presse à Paris pour annoncer qu’elle avait, hier, déposé plainte avec constitution de partie civile pour diffamation raciale et incitation à la discrimination raciale, à l’encontre Pierre Péan, auteur de l’ouvrage Noires fureurs, blancs menteurs – Rwanda 1990-1994 (Editions Mille et une nuit, coll. Enquête, novembre 2005, 22€) ainsi que contre la librairie Arthème Fayard qui, étant propriétaire des éditions Mille et une nuit, est à ce titre civilement responsable.
Assistaient à cette conférence, outre le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, les présidents des antennes rwandaise et française d’Ibuka, respectivement François Ngarambe et Espérance Brossard, de même que l’avocat belge Me Maingain, une plainte au civil ayant été préalablement déposée en Belgique. L’avocat français des parties civiles, Me Forster, s’est fait excuser.
Espérance Brossard a fait savoir que des Rwandais étaient susceptibles de venir se greffer prochainement à la partie civile.
Concernant le délit de diffamation à caractère racial, la plainte s’appuie sur un certain nombre d’extraits de l’ouvrage incriminé, qui entendent démontrer que « les faits imputés aux Tutsis sont précis et contraires à l’honneur et à la considération de cette ethnie, qui est expressément visée et accusée de recourir systématiquement au mensonge et à la dissimulation, en employant des manœuvres douteuses et frauduleuses, dans le seul but de tromper la communauté internationale concernant la justesse de sa cause ».
Parmi les phrases citées dans ce livre, certaines sont des citations que les plaignants considèrent que « l’auteur de l’ouvrage reprend à son compte ».
Ainsi en est-il de celle qui raconte que « dès leur plus tendre enfance, les jeunes Tutsis étaient initiés à la réserve, au mensonge, à la violence et à la médisance », ou encore que « les Tutsis acceptent facilement de faire des faux témoignages (…) par lucre et/ou pour accabler un étranger ou un ennemi de leur groupe ».
La plainte s’appuie également sur la référence faite par Péan aux écrits de Paul Dresse, ancien agent territorial, dont une note de bas de page précise qu’ils ont été tirés d’un ouvrage publié en 1940 : « Cette formation au mensonge a été observée par les premiers Européens qui ont eu un contact prolongé avec les Tutsis (…) Mais elle favorise aussi la duplicité et c’est ce qui fait de cette race l’une des plus menteuses qui soit sous le soleil ».
Parmi les phrases extraites de l’ouvrage de Péan et produites dans la plainte, certaines sont directement exprimées par l’auteur du livre incriminé : « la culture du mensonge et de la dissimulation domine toutes les autres chez les Tutsis », ou encore « s’agissant d’un témoignage, le mensonge va jouer à plein ».
Péan fait, par ailleurs, un parallèle sans équivoque avec l’expression « l’an prochain à Jérusalem », prononcée une fois l’an par les membres de la diaspora juive, en proclamant que « cette culture du mensonge s’est particulièrement développée dans la diaspora tutsie. Pour revenir « l’an prochain à Kigali », celle-ci a pratiqué avec efficacité mensonges et manipulations ».
La plainte cite enfin cette phrase de la plume de Péan : « Elles [les associations de Tutsis, Ndlr] ont infiltré les principales organisations internationales et d’aucuns parmi leurs membres ont su garder de très belles femmes tutsies vers des lits appropriés. ». En plus d’être menteuses, elles sont donc belles, ah les diablesses !
S’appuyant sur ces extraits d’un goût effectivement plus que douteux, le document juridique conclut que « le délit de diffamation envers un groupe de personnes, à raison de leur appartenance à une ethnie, est donc bien constitué au sens de l’alinéa 2 de l’article 32 de la loi du 29 juillet 1881 ». Une loi qui prévoit « un emprisonnement d’un an et une amende de € 45’000 ou l’une de ces deux peines seulement ».
Concernant le délit d’incitation à la discrimination raciale, la plainte ajoute que « Monsieur Péan présente au lecteur, sans faire preuve de la moindre nuance, des faits propres à faire naître chez celui-ci des réactions de rejet à l’égard des Tutsis ».
A l’appui de cette allégation, le document précise que l’auteur « a, au surplus, fait le choix d’insérer dans son ouvrage une succession de citations, qu’il reprend à son compte, et dont les termes tendent, à tout le moins, à susciter des actes de discrimination envers les Tutsis, en les présentant définitivement comme menteurs par culture, tradition et formation et en soulignant leur caractère manipulateur ».
Le document considère donc qu’est ainsi constituée « une provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une ethnie déterminée, au sens de l’alinéa 8 de l’article 24 de la même loi contre le racisme ».
De la stratégie de la défense
A la question posée par un représentant de la Ména de savoir ce qu’il faut penser « du probable système de défense de Péan, qui va sans doute tenter de se réfugier derrière le fait que certains des propos incriminés ont été formulés à l’appui de citations d’un historien ou d’un agent territorial », Me Maingain a répondu qu’il n’avait « aucune crainte quant à l’argumentaire qui allait être produit en justice » et a tenu à rappeler que « la principale source d’inspiration de Péan » n’était autre qu’un certain Nyetera, que l’auteur cite « sans réserve », et à propos duquel le conseil a rappelé que le Tribunal International pour le Rwanda avait lui-même rejeté la qualité d’expert.
Quant au président de SOS Racisme, Dominique Sopo, il a ajouté à cette même question, que l’auteur du livre incriminé n’avait fait preuve d’ « aucun recul par rapport aux citations ». Et de compléter : « On pense que, vu que c’est Péan, il met son autorité en jeu. Donc on croit que c’est vrai », ce qui a fait dire au président de l’association anti-raciste qu’il s’agissait ici d’une « escroquerie manifeste ».
Me Maingain a ensuite évoqué « la question du retour à la fascination d’un certain pétainisme ».
Le président d’Ibuka Rwanda, François Ngarambe, a enfin tenu à rappeler que « si l’idéologie venait avant le génocide, elle venait également après le génocide, lorsqu’il s’agissait de le nier ». Et d’ajouter que « Péan, sans le nier explicitement, finit par créer un doute qui, finalement, le dilue dans un contexte de massacre interethnique ». Il a également précisé que « le racisme tel qu’exprimé dans son livre met en cause la vie des Tutsis », expliquant que ces derniers y étaient décrits comme étant « tellement menteurs, tellement mauvais qu’ils méritent leur sort ». Il a conclu en déclarant que « le livre de Péan était de nature à remettre le feu aux poudres, non seulement au Rwanda, mais aussi dans la région des grands lacs où les importants efforts concédés pourraient être complètement anéantis ».
Péan : « la seule chose qui s’impose est le silence »
Interrogé sur sa réaction à chaud, Pierre Péan a fait savoir à la Ména que « face à des accusations ridicules, la seule chose qui s’impose est le silence ». Il a affirmé à notre agence qu’il avait confiance en la justice avant d’ajouter : « si je répondais, cela voudrait dire que je me défends et il est hors de question que je rentre dans le système ».
Par Pauline (Pauline) le samedi 07 octobre 2006 - 02h45: |
Souha Arafat et sa fille obtiennent la nationalité tunisienne
TUNIS (AP) - La veuve de l'ex-président de l'Autorité palestinienne palestinien Yasser Arafat, Souha, et sa fille Zahwa, ont obtenu la nationalité tunisienne, a annoncé vendredi l'hebdomadaire "Les Annonces" de Tunis.
Selon cette publication, un arrêté a été publié dans ce sens dans le journal officiel de la République tunisienne (JORT) en date du 26 septembre dernier.
Mme Arafat, 41 ans, déjà détentrice de la nationalité française, réside en permanence en Tunisie depuis le décès du leader palestinien en novembre 2004 à Paris. Elle vit aux côtés de sa fille, âgée de 11 ans, qui poursuit ses études dans un lycée de la banlieue nord de Tunis.
Souha Arafat a démenti dernièrement des "rumeurs" faisant état de son mariage avec Belhassen Trabelsi, le frère de l'épouse du président tunisien, Leïla Ben Ali. AP
Par Lalla (Lalla) le samedi 07 octobre 2006 - 00h38: |