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La fete des Garcons : seoudat Yithro

Envoyé par jero 
La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 10:58
La fete des Garcons : seoudat Yithro aura lieu jeudi 4 fevrier 2010

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Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 11:03
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Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
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Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 11:04
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Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 12:36

Le 7ème jour de Hanoukka en Tunisie : la «Fête des garçons» Par Ftouh Souhail


A côté des fêtes édictées par la Halakha, les Juifs de Tunisie ont coutume de célébrer chaque année deux fêtes particulières, Rosh Hodesh el Bnat « la fête des filles » (le 7 ème jour de ‘Hanouka) et Se’udat Ytro « la fête des garçons ». L’origine de cette dernière célébrée le jeudi de la semaine de la sidra de Yitro (Exode, XVIII), n’est pas connue avec certitude. Toutefois les juifs tunisiens s’y attachent.

Dans la Bible : le chapitre XVIII de l’Exode nous décrit l’arrivée de Yitro, beau-père de Moïse, accompagné de la femme et des deux fils de ce dernier. Moïse offre un repas en l’honneur de son beau-père qui avait reconnu le D. d’Israël et qui conseille à son gendre de choisir des hommes intègres et craignant D. pour constituer à ses côtés les Chefs d’Israël. Les communautés juives auraient longtemps commémoré cette institution des premières personnalités communautaires. Cette fête des Chefs « Haguigat-Nesiiim » serait tombée en désuétude et n’aurait été conservée que par la communauté tunisienne, dont le rituel supprime les « Tahanounim » (rogations) à la prière du jeudi matin comme pour les jours de fêtes traditionnelles. Mais, on peut se demander pourquoi la communauté tunisienne commémorerait cette fête qui est tombé dans l’oubli dans le reste du monde juif ?

On raconte qu’un miracle est arrivé à Tunis pour perdurer cette tradition .En effet, une épidémie de peste aurait sévi à Tunis au début du XVIIIème siècle et aurait frappé particulièrement la communauté juive et plus précisément les jeunes garçons. Le jeudi de la Paracha de Yitro, un pigeon blanc aurait avalé un excrément pestilentiel et se serait envolé. L’épidémie aurait immédiatement disparu. Le souvenir de ce miracle expliquerait la fête destinée aux jeunes garçons et symbolisé par le plat principal : le pigeon, offert à chaque enfant mâle jusqu’à son mariage.

Les tenants de cette thèse se réfèrent aussi au texte biblique et au repas offert par Moïse à son beau-père. Ils font valoir que Moïse particulièrement heureux de retrouver ses fils circoncis par leur mère Tsipora en ses lieux et place, aurait réservé à leur intention une partie du festin sous forme de plats à leur mesure, ce qui expliquerait la tradition tunisienne des plats miniaturisés.

Soucieux de marquer un fait aussi capital et de frapper l’imagination de l’enfant pour faciliter l’appréhension par lui des Dix Commandements, les rabbins tunisiens instituèrent une grande fête en l’honneur de cet événement. Cérémonie strictement privée à l’origine, célébrée au sein du Talmud-Torah, et dénommée « Hinoukh Néharim » destiné aux jeunes enfants à partir de l’age de cinq ans.

Les Rabbins tunisiens avaient décidé très tôt qu’il convenait d’enseigner la Loi Ecrite à partir de l’âge de cinq ans, de célébrer la Bar-Mitsva à l’âge de treize ans, et de commencer l’étude de la Michna à l’âge de quinze ans. Il en résultait donc que le tout jeune enfant de cinq ans était appelé à lire au « koutab » ou Talmud-Torah, les Dix Commandements pour la première fois.

Le Grand Rabbin tunisien Abraham Taïeb dit « Baba Sidi » (décédé en 1741) conseilla aux parents de faire profiter de cette fête tous les garçons qui liraient ce jour là les Dix Commandements qu’il s’agisse de leur première lecture ou d’une répétition de la lecture des années précédentes. Autrement dit, ce Sage voulut que la fête soit une occasion pour les garçons de répéter les Dix Commandements pour s’en imprégner davantage. D’ailleurs à l’instar de la « feuille miel » éditée en Tunisie pour Roch Hachana, on publiait la feuille d’Yitro (Ouarkat Ytro) destinée aux enfants, reproduisant le Shema Israël et les Dix Commandements, que dans certaines familles, l’enfant lisait à haute voix en langue vulgaire avant le repas.

Cette fête était impatiemment attendue par les garçons qui étaient les rois de la journée. Après l’école et le repas de midi vite avalé, les parents donnaient généralement quartier libre à leurs enfants qui s’ébattaient dans la ville, allaient au cinéma, lançaient des pétards, regardaient avec envie les vitrines des magasins souvent décorées avec la mention « fête des garçons », tandis que les pâtisseries exhibaient pièces montées et petits gâteaux traditionnels.

Dans les maisons juives, les mères s’affairaient pour préparer le repas de fête. Le soir, la table était décorée et illuminée par des petites bougies de différentes couleurs. Après les bénédictions d’usage et la lecture éventuelles des Dix Commandements, le repas était servi dans une vaisselle miniature. Chaque famille disposait d’un service spécial consacré à la fête comprenant des casseroles, des assiettes, des verres, des couverts, des bouteilles en verre ou en argile, le tout en miniature. Le plat d’honneur était le pigeon qui remplaçait le poulet des soirs de fête ; les gâteaux (yoyo, manicotti, brick au miel, makhoud) étaient tous petits, de même que les pâtes d’amande en forme de fruits de couleur différentes.

Devant l’exaltation, les rabbins ne manquaient pas de rappeler que cette fête n’était pas une fête religieuse et ne reposait que sur une coutume locale. Ils soulignaient qu’elle ne devait pas faire oublier que le devoir essentiel était la tsédaka préférable à toutes les ripailles.

Mais cette fête était chère aux familles. Elle secrétait une ambiance particulière qui dépassait le cadre de la communauté et bien des pères de famille chrétiens et musulmans ne manquaient pas d’acheter eux aussi chez les pâtissiers juifs les douceurs spéciales de la fête pour leurs enfants.

La communauté juive de Tunisie qui comprenait cent mille membres à la veille de l’indépendance de ce pays ne compte plus qu’un millier de membres aujourd’hui. Mais ceux qui en sont issus et qui sont dispersés en France et en Israël continuent de célébrer pour leurs garçons tant qu’ils demeurent célibataires, avec autant de ferveur cette coutume de leur communauté d’origine.

Ftouh Souhail, Tunis
Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 12:39
Re: La fete des Garcons : seoudat Yithro
01 février 2010, 13:04
LES MÉMOIRES D'UN GOULETTOIS.


Dans la série de nos fêtes religieuses…Aujourd'hui…

LETTRE A DAVID
( Chyadou TITROU )

(David z’al mon premier petit neveu, n’est plus depuis plus de un an.
Il est mort à l’âge de 23 ans, d’une maladie qui ne pardonne pas.
Il était aussi le petit neveu de MICHELLE, la sœur du grand artiste ELIE CACOU, lui aussi décède.
Le gendre de mon second frère.)

En tant qu'aîné d'une fratrie de cinq frères, mon père m'honorait par une 'sinèa' (pièce montée) depuis ma naissance en mon nom.
(Peux être est ce de là que j'aime faire des pièces… ).

Il avait un pâtissier attitré du côté de la rue de Londres, chez Nathan. Ce dernier lui fabriquait spécialement une bien remplie de crème dans les 'kyabar ( petites boules). Tout comme à Pourim, il se chargeait d'acheter aussi des petites sucreries ( sujets comme le dit Hajkloufet) en forme de coq, de poule, de chameaux transparents de différents coloris et autres qu'il disposait entre les assiettes de salades et autres fruits secs. Un chandelier relevait le tout avec comme compagne' 'La samba' ( statue ), cette pyramide composée de petits gâteaux superposés soudés par du caramel marron coulé et refroidi, surmontée par une plaquette ' kalb louze' comme fronton portant mon prénom .

David Ayouch honorait toutes les fêtes et traditions. Avec un goût bien particulier pour 'le dressement de la table. Lui qui fut orphelin à 11 ans, et chargé de famille en bas âge( trois frères dont une sœur) avec une grand-mère paralytique, lui qui ne savait même pas lire et écrire le voilà respecter sa religion à sa façon, avec les moyens qu'on ne lui a pas inculqués. Oui, il fumait le samedi et travaillait aussi, n'empêche que sa foi résidait dans son cœur et il n'était pas avare de mitsvoths.

Ytro était l'occasion de 'rameuter' les cousins et tantes de Tunis. Une fois la fête finie tard dans la nuit, ma mère leur disposait, d'entre les tables et les chaises, des couvertures à même le sol avec comme oreillers d'autres couvertures pliées en quatre. Un grand kif. La nuit, on enjambait leurs corps pour aller aux toilettes. Un grand kif, surtout que nous disposions d'un seul water. On se retrouvait à trois devant la porte entrain de soutenir nos ventres. La grande GHASSRA. Film en noir et blanc.

Un grand kif ces coïncidences. Un grand kif aussi quand trois bébés pleuraient ensemble, ce qui faisait dire à mon père, plein de boukha, ' In yad'in radèm..'

La nuit devenait blanche ( aujourd'hui noire avec ma clientèle et noire quand je dors Chikkhè...Ma grand-mère, la pauvre, impotente comme elle était, avait son pot en plastic, caché sous son lit alors quand arrivait le pipi au milieu de la nuit elle réclamait sa 'poterie' doucement….

' Mè chef' touch kass'ritiiiiiiiiiiii…? ( Vous n'avez pas vu mon pot…???) Ce qui faisait dire à mon père envers ma mère….

'Barra chouffè kassrièèètaaaa omok, oullè tboul fèl ka'ya…!'
'Va lui donner le pot de ta mère sinon elle va pisser par terre ) …

Un grand kif , je vous dis cette époque où l'on s'essuyait le c… avec du papier journal 'La Presse ', aujourd'hui on se toilette avec de la lavande ambrée…Un grand kif de se sentir bien à Paris.

'Ya baba oukken tèkra'fiè kolli oukèn ka'yad mnih…!'
'Cher père, si tu me lis, dis moi si tu es bien là-bas...!'

'Tèt 'fakar jèddè ââl lah'mèm élli ken tkè'ssèm'là trai'fat trai'fait…Ha…????
('Te rappelles tu aussi les petits pigeons que tu nous émietté ????')


Albert l'Enfant de la Goulette.

RÉFLEXION..'...Elli khèllè èl khlifè mè metch...'Celui qui a laissé une descendance n'est pas mort...!'

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