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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
20 janvier 2011, 04:15
Il avait un groupe de tunes d'Israel qui avait projete de feter Cheoudat Itro a Tunis, ils ont tout annule!!!
Re: ca barde en tunisie ......
21 janvier 2011, 13:39
La liste des tunisiens dont la Suisse a decidé de geler les avoirs et les ressources economiques


Famille Ben Ali
■Zine el-Abidine Ben Ali, né en 1936.
■1) époux (1964 – 1988) de Naïma Kéfi, fille du général Kéfi, ex-patron de Ben Ali.
Enfants:
■Ghazoua Ben Ali, médecin, mariée à l’homme d’affaires Slim Zarrouk (vente
d’entreprises étatiques privatisées); secteur du plastic; agence de publicité HAVAS
Tunisie.
■Dorsaf Ben Ali, médecin, mariée à Slim Chiboub (président du Comité national
olympique tunisien, homme d’affaires); commerce international; partenaire de Aziz
Miled dans la Marina de Gammarth; représentant du bouquet Canal + à Tunis commercialisé
dès octobre 2010.
■Cyrine Ben Ali, mariée en 1996 à l’homme d’affaires Marouane Mabrouk. Présidente
et fondatrice de l’Association «Salama», soutien aux enfants hospitalisés.
2) puis époux (dès 1992) de Leila Trabelsi, présidente de l’association «Besma»
pour l’emploi des handicapés; présidente de l’Association «Saïda» de lutte contre le
cancer.
Enfants:

■Nesrine Ben Ali, née en 1986 à Bruxelles et mariée en 2004 à Mohamed Sakhr El
■Materi, fils de l’officier Moncef El Materi condamné à mort puis gracié à la suite d’un complot avorté contre le président Bourguiba en 1962; possède une revue «Nos enfants» et a créé, en été 2010, l’association caritative «Rahma».
■Halima Ben Ali (1992) fiancée à Mehdi Ben Gaie, depuis peu PDG de STAFIM
Peugeot et fils de Ridh Gaied, administrateur à l’Amen Bank, PDG de SPIPA «la
Pâtissière» Mohamed Zine el-Abidine Ben Ali (2005).
■Kais Ben Ali, frère aîné du Président; free-shops, alcools, à Sousse et Monastir.
■Djalila Ben Ali, soeur du Président; restauration, immobilier.
■Hayet Ben Ali, soeur du Président.
■Moncef Ben Ali, frère du Président, décédé.
■Sofiane Ben Ali, fils de Moncef, époux d’une des filles de Hédi Jilani.
Famille Trabelsi
■Leila Trabelsi, épouse du Président; Associations caritatives «Besma» (handicapés)
et «Saïda» (lutte contre le cancer).
■Belhassen Trabelsi (1963), frère de Leïla, marié à l’une des filles de Hédi Jilani.
Compagnies aériennes et hôtels Karthago, Nouvelair, Tunisia Airport Services;
Radio privée «Mosaïque», TV chaîne «Carthage»; distribution de matériel informatique,
immobilier. Rachat de la Banque de Tunisie (BT).
Délocalisation d’une partie de son groupe à Charm El Cheikh en Egypte.
■Mourad Trabelsi, frère de Leïla, président du Club de volley-ball de Sidi Bou Said.
■Mehdi Trabelsi, fils de Belhassen, représentant de Lacoste.
■Imed Trabelsi, neveu de Leïla, fils de Mohamed Naceur, décédé.
Bricorama
Maire de La Goulette.
Association caritative «Noor» (malvoyants).
■Samira Trabelsi, soeur de Leïla, épouse de Montassar Meherzi.
Famille El Materi
■Moncef El Materi, PDG de Adwya (groupe pharma), président du Conseil
d’administration de Nestlé.
■Tahar El Materi, frère de Moncef.
■Mohamed Sakhr El Materi (1980), à la tête du groupe «Princesse El Materi Holding
», présent dans le commerce automobile (VW, Audi, Renault Truck, Porsche),
la presse (Groupe Dar Assabah, Zitouna FM), l’immobilier, le tourisme de croisière
(Goulette Shipping Cruise), les finances (Banque Zitouna) et l’agriculture.
Député au parlement
Association «Dar El Materi» assure le logement et le soutien psychologique aux
cancéreux nécessiteux.
Famille Mabrouk,
héritiers d’une tradition industrielle et financière

■Marouane Mabrouk,
■Mohamed Ali Mabrouk, frère de Marouane
■Ismaïl Mabrouk, frère de Marouane
Alimentaire (Monoprix, Géant, Sotubi, Sotuchoc,), automobiles (société Italcar et le
Moteur qui représentent Alfa Roméo, Lancia, Fiat, Iveco, Mercedes, Hyundai),
finance (Assurances GAT, Banque BIAT), communication (Orange Tunisie, Planète
Tunisie), tourisme (Tunisian Travel Services, Fly International Airways).
Famille Chiboub
■Slim Chiboub (1959), époux d’une fille du Président.
■Afif Chiboub, frère de Slim
«spécialisé dans les commissions sur les grands marchés d’Etat».
Famille Abdallah (proche des Trabelsi)
■Alya Abdallah, femme de l’ex-MAE.
■Abdelwahab Abdallah, finance (PDG de la Banque de Tunisie).
Famille Jilani
■Hédi Jilani (1948), président de l’UTICA, Lee Cooper International.
Famille Guiga
■Driss Guiga (1929), ancien ministre de la santé, de l’éducation et de l’intérieur.
Kais Guiga, homme d’affaires promoteur de la Marian Cap 3000 à Bizerte.
Autres personnes concernées.
■Taoufik Chaïbi, PDG du groupe Ulysse Trading & Industrial Company (UTIC).
Trois pôle d’activité:Emballage, tourisme (Ulysse Djerba), distribution (Carrefour,
Champion).
■Oncle de Slim Chiboub, gendre du Président.
Groupe Amen, fondé au début du siècle par Brahim Ben Yedder, a été développé
par ses fils Béchir Ben Yedder et Rachid Ben Yedder
Finance (Amen Bank, Amen Invest), Assurances (Comar et Hayett), santé (Clinique
El Amen, Clinique la Marsa), agroalimentaire (café, huilerie, négoce), hôtellerie
(hôtel Magestic, hôtel Dar Saïd et le restaurant Dar Zarrouk à Sidi Bou Said, hôtel
Palace au centre ville), Biens d’équipement (Parenin concessionnaire de Caterpillar,
Atlas Copco et John Deere).
■Bassam Loukil, concessionnaire de Citroën, Mazda.
■Mohamed Ben Jemâa, concessionnaire de BMW.
■Moncef Mzabi, concessionnaire de Renault, Nissan.
■Aziz Miled, associé de Belhassen Trabelsi (Nouvelair, TTS, Karthago), président de
Laico Hotels Management Cpy, CIPA, Marina de Gammarth.
Re: ca barde en tunisie ......
22 janvier 2011, 12:10
Enfin des scoopssssssssssssss


[causerie.blog.tdg.ch]
Re: ca barde en tunisie ......
23 janvier 2011, 01:41
La Caravane de libération.

Date: dimanche 23 janvier 2011



C’est le nom qu’ont adopté les milliers de Tunisiens venus de toutes les provinces jusqu’au centre ville de la capitale, dans l’intention ferme de renverser le nouveau pouvoir.

Un gouvernement composé pour l’essentiel par des anciens ministres de Ben Ali et qui laisse un gout amer aux Tunisiens qui se sont battus pour un changement radical de régime. Le pays est à nouveau confronté à la violence. L’ONU a comptabilisé 117 morts depuis le début de la révolte. Autre crainte d'un grand nombre de Tunisiens, la reprise en mains de cette révolution par les Islamistes. Déjà le leader tunisien de l’opposition islamiste a fait savoir qu’il ‘lui tardait de rentrer en Tunisie’. Dans les universités et les établissements scolaires, de nombreuses étudiantes ont remis le voile qui était interdit dans le pays. Elles n’hésitent pas à se déclarer ‘libérées.’ Les jeunes Tunisiens ont décidément du pain sur la planche afin de faire de leur ‘Révolution du jasmin’ une totale réussite et une véritable libération. L’actuel Premier ministre a encore donné toutes les garanties quant à son départ après les prochaines élections démocratiques.
Re: ca barde en tunisie ......
23 janvier 2011, 08:50
Re: ca barde en Tunisie ......
23 janvier 2011, 15:00
Ça barde, mais ça blague aussi.

Un florilège de plaisanteries circulent dans le "pays du jasmin" depuis la chute du régime de Ben Ali, il y a une semaine.


Quand les Tunisiens blaguent sur leur révolution

pour Le Monde.fr | 21.01.11 |

CORRUPTION
"Ali Baba est parti, mais pas les 40 voleurs !"

PETITE ANNONCE
"Offre d'emploi n° 140 111 : On cherche un nouveau président pour la Tunisie. Expérience : débutant accepté. Type de contrat : CDD. Qualités requises : orphelin, fils unique, stérile et surtout chauve pour qu'il ne fréquente pas les salons de coiffure."

[La famille de Leïla Trabelsi, l'épouse du président déchu, une ancienne coiffeuse, a mis la Tunisie en coupe réglée.]

NOUVEAUX VERBES
"Hier, je suis allé chez le coiffeur pour me faire Leïler [coiffer] les cheveux. J'ai voulu Trabelsier [voler] le coiffeur, mais il s'est Tunisié [défendu], alors je me suis Benalisé [enfui]".

IVRESSE
"Après l'ivresse du changement, Tunis se réveille avec une gueule de bois nationale ! La démocratie, c'est comme l'alcool, ça se consomme avec modération... Mais en tant que peuple alcoolique, on a vite fait d'ingurgiter toute la bouteille cul sec. Résultat : le pays sombre dans un coma démocratique."

BANQUE
"Ben Ali a créé une banque de solidarité... il s'est enfui avec la banque, mais il a laissé la solidarité."

[Ben Ali avait fait de cette banque de microcrédit pour les démunis un motif de fierté.]

PRÉSIDENT
"On avait un président tous les vingt-trois ans, maintenant on a un tous les jours."

[Du 14 au 16 janvier, la Tunisie a vu défiler : Ben Ali, puis l'actuel premier ministre de transition Mohamed Ghannouchi, suivi de l'ancien président du Parlement et actuel président par intérim Foued Mbazaâ.]

COMMENTATEURS
"Avant, en Tunisie, on avait 10 millions de commentateurs sportifs, maintenant, on a dix millions de commentateurs politiques."

KHADAFI
"Tant que nous sommes chauds, rendez-vous demain à Tripoli vers 9 heures. On fait tomber Kadhafi vers 9 h 30, maximum 10 heures, puis on rentre continuer notre révolution."

[Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a regretté le départ de Ben Ali qu'il considère toujours comme le "président légal".]

RIRA BIEN
"En 1987, Ben Ali a fait un coup d'Etat contre Habib Bourguiba. En 2011, c'est Habib Bourguiba qui lui rend la monnaie."

[Allusion à la manifestation du 14 janvier, avenue Habib Bourguiba à Tunis, qui a précipité le départ de Ben Ali.]

CHASSEZ LE NATUREL
"Urgent : en se réveillant ce matin, le roi d'Arabie saoudite a découvert qu'il lui manquait de l'argent."

[L'ancien président Ben Ali a trouvé refuge en Arabie saoudite.]

EMPLOIS

"Ben Ali nous avait promis 300 000 emplois. Il nous a offert 10 millions de postes... de gardien de quartier."

[Allusion aux comités de vigilance formés par les Tunisiens pour défendre les quartiers des milices armées de Ben Ali.]

Lemonde.fr avec AFP

[www.lemonde.fr]

Re: ca barde en Tunisie ......
24 janvier 2011, 07:36
Pour ceux qui comprennent l'anglais, je signale cet article du New York Times qui explique la situation actuelle de la Tunisie à partir de son passé depuis la puissante Carthage. L'auteur, ROBERT D. KAPLAN, compare la Tunisie aux autres pays arabes de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Il montre en quoi les conditions de la Tunisie sont différentes.

January 22, 2011
One Small Revolution
By ROBERT D. KAPLAN

THE West stands captivated by Tunisia, where a month of peaceful protests by secular working- and middle-class Arabs has toppled a dictator, raising hopes that this North African country of 10 million will set off democracy movements throughout a region of calcified dictatorships. But before we envision a new Middle East remade in the manner of Europe 1989, it is worth cataloguing the pivotal ways in which Tunisia is unique.

Start with a map of classical antiquity, which shows a concentration of settlements where Tunisia is today, juxtaposed with the relative emptiness that characterizes modern-day Algeria and Libya. Jutting out into the Mediterranean close to Sicily, Tunisia has been the hub of North Africa not only under the Carthaginians and Romans, but under the Vandals, Byzantines, medieval Arabs and Turks. Whereas Algeria and Libya were but vague geographical expressions until the coming of European colonial map makers, Tunisia is an age-old cluster of civilization.

Even today, many of the roads in the country, particularly in the north, were originally Roman ones. For 2,000 years, the closer to Carthage (roughly the site of Tunis, the capital, today), the greater the level of development. Because urbanization in Tunisia started two millenniums ago, tribal identity based on nomadism — which, as the medieval historian Ibn Khaldun says, has always disrupted political stability — is correspondingly weak.

After the Roman general Scipio defeated Hannibal in 202 B.C. outside modern-day Tunis, he dug a demarcation ditch, or fossa regia, that marked the extent of civilized territory. The fossa regia remains relevant. Still visible in places, it runs from Tabarka on Tunisia’s northwestern coast southward, and then turns directly eastward to Sfax, another Mediterranean port. The towns beyond that line have fewer Roman remains, and today tend to be poorer and less developed, with historically higher rates of unemployment.

The town of Sidi Bouzid, where the recent revolt started when a vendor of fruit and vegetables set himself on fire, lies just beyond Scipio’s line. Tunisia is less part of the connective tissue of Arab North Africa than a demographic and cultural island bordered by sea and desert, with upwardly mobile European aspirations.

Tunisia has a relatively large middle class because of something so obvious it goes unremarked upon: it is a real state, with historical and geographical legitimacy, where political arguments are about budgets and food subsidies, not the extremist ideologies that have plagued its neighbors, Algeria and Libya. It is a state not only because of the legacy of Rome and other empires, but because of human agency, in the person of Habib Bourguiba, one of the lesser-known great men of the 20th century.

Bourguiba was the Arab Ataturk, who ruled Tunisia in a fiercely secular style for its first three decades after independence from France in the mid-1950s. Rather than envision grandiose building projects or a mighty army, Bourguiba devoted generous financing to birth control programs, rural women’s literacy and primary-school education. He cracked down on the wearing of the veil, actually tried to do away with Ramadan, and advocated normalizing relations with Israel more than a decade before Anwar Sadat of Egypt went to Jerusalem. Yes, he was an authoritarian, but the result of his rule was that Tunisia, with moderate political tendencies and no serious ethnic or sectarian splits, has been poised since the 1980s for a democratic experiment.

In 1987, while faced by an Islamic rising, Bourguiba became too infirm to rule, and was replaced by his former interior minister, Zine el-Abidine Ben Ali, essentially a security boss with little vision, much like the Egyptian leader Hosni Mubarak. Mr. Ben Ali’s strategy was to keep order, which largely meant killing and torturing Islamists and other dissidents.

But before we dismiss Mr. Ben Ali entirely, we should keep in mind that for many years he presided over a growing economy and middle class, with progress penetrating to the areas beyond the fossa regia. What happened was classic development theory: rising expectations along with uneven economic growth that led to political upheaval. Unlike Bourguiba, who was always revered as the man who led the country to independence, Mr. Ben Ali had no particular cachet to save him, despite an outrageous personality cult, and his extended family was famously corrupt.

Because Bourguiba insisted that the army remain small and apolitical, it is now the most trusted institution in the country. Indeed, the Tunisian Army is a benign Leviathan that may well ensure public order and thus allow for the tumult of democracy.

Nevertheless, despite all these advantages of history, prosperity and stability, Tunisia’s path forward is treacherous. As for other benighted countries in the Arab world — the ones that many observers hope will be shaken to the core by Tunisia’s revolt — they are in far worse shape.

Egypt has been effectively governed by military emergency law since 1952, with Islamic militants waiting in the wings for any kind of opportunity, even as the country is rent by tensions between its majority Muslims and Coptic Christian minority. Algeria and Libya have neither the effective institutions nor the venerable tradition of statehood that Tunisia has. Libya, should Muammar el-Qaddafi fall, would likely be much more of a mess than Tunisia post-Ben Ali.

Then there is Lebanon, with its vicious communalisms, and Syria, which has the potential to break up the way Yugoslavia did in the 1990s, given its regionally defined sectarian divisions. Syria held three free elections from 1947 to 1954 that all broke down along sectarian and regional lines, and the military regimes that have followed in Damascus did nothing to prepare their people for another bout of democracy.

As for Iraq, once the dictator was removed, tens of thousands — and perhaps hundreds of thousands — died in sectarian and ethnic violence. Often, the worse the dictator, the worse the mess after he is toppled. There have been many comparisons between Tunisia 2011 and Europe 1989, but the idea that the coming of democracy in the Middle East won’t have far more disruptions than occurred in Eastern Europe following the collapse of Communism seems naïve.

And there are plenty of reasons to think we are not on the cusp of a democratic avalanche. The Iranian Revolution of 1979 began as a revolt against the tyranny of the shah, but ended with a theocratic regime that was even worse. The seizure of the Grand Mosque at Mecca the same year by Islamic radicals might have brought a tyranny far worse than that of monarchial Saudi Arabia. In any event, it was put down and so remained a localized revolt. The Cedar Revolution in 2005 in Lebanon was stillborn.

There are some promising factors. For one, Arabic-language cable television makes the Middle East a virtual community, so that an event in one part of the region can more easily affect another part. It’s worth hoping that Tunisia’s secular Jasmine Revolution can seed similar uprisings in a restive Middle East that has undergone vast economic and social change, but suffers under the same sterile national security regimes that arose half a century ago.

Still, as the situation evolves in Tunis, and as we watch other Arab capitals expectantly, we would do well to focus less on what unites these places than on what divides them. Just as Tunisia’s circumstances are unique, so are those in all the other countries. The more we focus on the particularities of each place, the less surprised we will be by political developments.

Another thing to keep in mind: in terms of American interests and regional peace, there is plenty of peril in democracy. It was not democrats, but Arab autocrats, Anwar Sadat of Egypt and King Hussein of Jordan, who made peace with Israel. An autocrat firmly in charge can make concessions more easily than can a weak, elected leader — just witness the fragility of Mahmoud Abbas’s West Bank government. And it was democracy that brought the extremists of Hamas to power in Gaza. In fact, do we really want a relatively enlightened leader like King Abdullah in Jordan undermined by widespread street demonstrations? We should be careful what we wish for in the Middle East.

Robert D. Kaplan, the author of “Mediterranean Winter: The Pleasures of History and Landscape in Tunisia, Sicily, Dalmatia and the Peloponnese,” is a senior fellow at the Center for a New American Security and a correspondent for The Atlantic.

[www.nytimes.com]

Pièces jointes:
Tunisie-dessin-NYT-220111.jpg
Re: ca barde en tunisie ......
24 janvier 2011, 14:22
Des Tunisiennes s'alarment de la "tentation obscurantiste"



Une jeune femme tient une bougie lors d'une manifestation à Tunis, le 22 janvier 2011 Martin Bureau AFP"J'ai peur du retour des islamistes, qu'ils nous imposent une culture étrangère, nous disent comment nous habiller": Sonia ne cache pas ses craintes, comme d'autres Tunisiennes, après la "révolution de jasmin" qui a mis fin au régime de fer, mais laïque, du président Ben Ali.

"Avec la révolution, les droits des femmes, c'est fini!", a ainsi lancé à une journaliste de l'AFP le chef d'une bande d'adolescents, au milieu d'insultes grossières, en plein coeur de Tunis.

Les Tunisiennes, qui bénéficient de nombreux droits par rapport aux femmes d'autres pays du monde arabo-musulman, ont aujourd'hui peur de voir émerger à nouveau un Islam politique, alors que la religion était auparavant fermement placée sous le contrôle de l'Etat et contrainte à la neutralité.

"J'ai vu beaucoup de barbus aujourd'hui, cela m'a fait peur", raconte Mabrouka, 29 ans, alors que les signes extérieurs de religiosité étaient très rares en Tunisie jusqu'à présent.

Le régime de Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui vers l'Arabie Saoudite le 14 janvier après un mois de soulèvement populaire sans précédent qui a mis fin à 23 ans de règne sans partage et de corruption, était largement détesté par la population, mais il avait toujours défendu les droits des femmes.

Le gouvernement de transition formé lundi a promis qu'il garantirait ces acquis, mais beaucoup de femmes s'inquiètent de l'annonce de la légalisation prochaine du parti islamiste interdit Ennahdha (Renaissance).

Son dirigeant Rached Ghannouchi, exilé à Londres, a annoncé espérer rentrer "très bientôt" en Tunisie, qu'il a fuie en 1989 après la répression consécutive aux législatives où son parti interdit avait recueilli 17% des suffrages sous une étiquette "indépendante". Il se présente comme un modéré et prend pour modèle les islamistes turcs au pouvoir.

Les défenseurs de la laïcité en Tunisie craignent surtout une révision du "code du statut personnel", une série de lois progressistes promulguées en 1956 à l'initiative du père de l'indépendance Habib Bourguiba, que Ben Ali a encore renforcé en 1993.

Le code interdit notamment la polygamie, n'autorise le mariage que par consentement mutuel des deux époux, abolit le devoir d'obéissance de l'épouse envers son mari, et prévoit le versement d'une "rente" à la femme en cas de divorce.

Ces derniers jours, la fin de la censure et la liberté d'expression dans les médias tunisiens ont parfois donné lieu à des appels au retour au conservatisme, observent les défenseurs des droits des femmes.

Un participant à un débat télévisé a ainsi affirmé que la légalisation de la polygamie permettrait d'augmenter la croissance démographique dans le pays. A la radio, un autre estimait que le retour des femmes au foyer permettrait de résoudre le problème du chômage.

"Les femmes voilées pour en finir avec le harcèlement sexuel. C'est ce qu'on entend désormais, dire dans les rues tunisiennes", écrivait samedi le quotidien La Presse, dénonçant "des solutions qui font froid dans le dos" et menacent "des acquis qu'on pensait jusqu'alors irréversibles".

On peut aussi lire les cris d'alarme des féministes sur Facebook, le réseau social qui a joué un rôle important dans l'information sur le soulèvement populaire en Tunisie.

"Nous devons rester prudents et protéger les droits des femmes pour lesquels nous avons combattu pendant des décennies", écrit ainsi Dorra Bouzid, féministe et journaliste renommée, qui appelle les nouvelles autorités à augmenter le nombre de femmes au gouvernement et au Parlement et à mettre en place une commission pour surveiller les atteintes aux droits des femmes.

La présidente du mouvement féministe français Ni putes ni soumises (NPNS), Sihem Habchi, a mis en garde vendredi à Montréal contre ce qu'elle appelle la "tentation obscurantiste" en Tunisie.



[www.ladepeche.fr]
Re: ca barde en tunisie ......
28 janvier 2011, 04:14
Ces Tunisiens effacés de l’HistoireLa liberté, c’est aussi pour les juifs !
Publié le 26 janvier 2011 à 08h39 •


Depuis le déclenchement de la révolution en Tunisie, les réactions enthousiastes et les innombrables vœux de réussite prolifèrent sur la toile de la part de juifs tunisiens, notamment sur Facebook. Ils émanent essentiellement de ceux et celles de ma génération, les bientôt -ou déjà- soixantenaires qui ont quitté la Tunisie dans l’enfance ou à la fin de l’adolescence.

L’émotion de mes coreligionnaires nés comme moi dans ce pays a atteint son apogée avec les larmes de Michel Boujenah sur Canal +, repassées en boucle sur le zapping. Soit. Je ne suis pas allée jusqu’au lacrymal mais je fais partie des contents. Un peuple qui choisit la liberté mérite un total respect, comme on dit dans les cités.

Comme beaucoup ici, j’ai partagé cette joie avec quelques amis de Tunis par mail et par téléphone. Et comme beaucoup, je suis les événements jour après jour. J’écoute, je lis, je regarde les images. Les rues, les sons, la langue arabe tunisienne, cet accent si caractéristique en français, jusqu’à cet hymne national qui nous émeut, provoquent en nous une avalanche de madeleines inattendues. La révolution de jasmin ! Même son nom nous enivre. Le jasmin, c’est notre odeur.

Mais à part quelques familles juives qui y possèdent encore leur maison et leur travail, depuis 50 ans la Tunisie n’est plus notre pays et ne se souvient pas de nous. Bien sûr, d’actives associations de mémoire du patrimoine juif entretiennent la flamme et quelques personnalités tunisiennes participent à cette mémoire, mais cela ne suffit pas.

Le pays ne nous est pas interdit, loin de là. Nous y séjournons avec joie. Comme de simples touristes. Nous y avons des amis chaleureux. Le tampon d’Israël sur le passeport n’a jamais posé de problèmes. Ben Ali avait même tenté de faire revenir les juifs tunisiens, affirmant qu’ils étaient des citoyens à part entière et qu’ils pouvaient revenir dans leur pays librement. Certains y avaient vu un appel aux investisseurs, d’autres une volonté de valoriser une identité tunisienne propre, loin des clivages religieux. Qui sait. Il faut dire que face à lui l’islamiste Rached Gannouchi, dont on entend parler en ce moment éructait sur « la honteuse poignée de mains entre le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste et raciste et de son homologue tunisien… » en insistant sur le risque de « saper les fondements de l’identité arabo-musulmane ».

Aujourd’hui faisons le rêve d’une Tunisie nouvelle et libre de tout diktat. Bourguiba en son temps avait su imposer une identité propre à son pays, quitte à « adapter le Coran », comme il le revendiquait fièrement, notamment concernant le droit des femmes et l’avortement, envers et contre tous.
Pour fabriquer un avenir libre, un pays doit réintégrer son passé dans l’enseignement prodigué aux générations présentes et à venir. Or, L’histoire et la présence des juifs en Tunisie sont ignorées par les jeunes là-bas. (Combien de serveurs s’étonnent que vous parliez arabe dans un café quand vous affirmez être juive et tunisienne.)
L’histoire de la Tunisie est imprégnée par la présence bimillénaire de la communauté juive dans tous les domaines. Cette Histoire s’est achevée il y a 50 ans, sous le règne du Combattant suprême.

L’avenir du pays, qui s’écrit aujourd’hui, devra mettre fin au silence sur la présence incontournable de nos ancêtres juifs depuis la nuit des temps ainsi que leur départ.
Cet acte de reconnaissance ne sera que justice.
Et ce jour-là, nous acclamerons les révoltés avec une fraternité encore plus confiante.


Maya Nahum est auteur.
[www.causeur.fr]
Pièces jointes:
synagogue-tunis.jpg
Re: ca barde en tunisie ......
28 janvier 2011, 06:54
Pourquoi ne pas faire passer cet article dans un JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE puisque la PRESSE EST LIBRE...????
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