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La Francophonie et Israel

Envoyé par lapid 
La Francophonie et Israel
31 mars 2009, 23:40
Les enjeux de la Francophonie pour Israël - Par LAURE WYBIER - Pour Jerusalem Post en francais - 31 mars 2009

Lors de la Journée de la francophonie au Musée Beit Hatefoutsot à l'Université de Tel-Aviv, une question était sur toutes les lèvres de l'assistance : mais pourquoi Israël ne fait-il pas partie de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), alors que l'Etat hébreu compte, tous niveaux confondus, au moins 8 % de Francophones ?



Tobie Nathan.

Tobie Nathan, conseiller de coopération et d'action culturelle auprès de l'Ambassade de France et modérateur de la conférence du lundi 23 mars, fait la lumière sur ce que beaucoup considèrent comme "une injustice".

Jerusalem Post : Pourquoi Israël ne fait-il pas partie de l'OIF ?

Tobie Nathan : Tout d'abord, rappelons que la France est très favorable à l'intégration de l'Etat d'Israël dans le groupe de la Francophonie. Le problème, c'est que l'adhésion d'un pays candidat au sein de l'OIF doit être votée à l'unanimité par les pays membres (au nombre de 56 à l'heure actuelle).

Or, lors de la dernière tentative israélienne auprès de l'organisation, certains pays - notamment le Liban - ont opposé un veto. Depuis, sans pour autant renoncer à notre requête, nous envisageons les choses de manière un peu différente.

J.P. : Quelles sont alors les perspectives d'Israël vis-à-vis de la Francophonie ?

T.N. : Notre intention n'est pas de susciter les résistances au sein de l'OIF. Nous avons donc décidé de passer par d'autres chemins pour permettre à Israël de mettre un pied dans la Francophonie et, à terme, rendre évidente son adhésion.

Il s'agit d'accroître la participation d'Israël au sein des deux opérateurs de la Francophonie institutionnelle (l'OIF) : l'Agence universitaire de la Francophonie et l'Association des maires francophones dans le monde.

Dernièrement, Israël a rejoint le premier organisme en créant des départements francophones à l'Université de Tel-Aviv et au Collège académique de Netanya. Sur ces deux sites, l'enseignement - ou du moins sa majeure partie - est en français. Dans les deux structures, le projet connaît un grand succès.

J.P. : Quel est le réel enjeu pour l'Etat hébreu de figurer dans la liste des pays de la Francophonie ?

T.N. : Il faut savoir que l'OIF est un club de pays qui se constitue en lobby politique d'une part, et en lobby de communautés de cultures et de valeurs d'autre part. Sur le plan politique, cela signifie que la Francophonie peut exercer une pression, une influence, lors d'un grand vote de l'ONU par exemple.

De plus, l'OIF inclut des pays du Maghreb. Dans le cadre de l'adhésion d'Israël à l'association, ceux-ci pourraient donc devenir des alliés intéressants lors de certaines occasions et des interlocuteurs avec qui l'Etat hébreu n'a pas l'habitude de dialoguer.

Cependant, Israël, de par son histoire - un pays né de la Palestine sous mandat britannique - et pour des raisons politiques et diplomatiques évidentes, est plutôt rattaché au pôle anglo-saxon, qui se constitue pour beaucoup de pays du Commonwealth.

Et il est rare qu'un pays se retrouve dans deux pôles linguistiques en même temps. Peut-être que les dirigeants israéliens se demandent s'ils doivent faire ici un choix, tout en sachant qu'il n'est pas dans l'intérêt d'Israël de se retirer du pôle dans lequel il se trouve actuellement.

D'un point de vue culturel maintenant, la Francophonie se réunit autour de grandes traditions - universitaires ou artistiques entre autres.

Sur ce dernier plan, l'Etat hébreu est plutôt d'inspiration francophone. Concernant son cinéma par exemple : comme la France, Israël a le souci de créer son propre cinéma et de le promouvoir dans le monde.

Ce qui n'est pas le cas des pays anglo-saxons. Dans ses habitudes culturelles, le rattachement d'Israël à la Francophonie est tout à fait justifié.

Francophones en Israël, combien sommes-nous ?

D'après les cahiers de recensement du Consulat français, Israël compte 120 000 Français. Auxquels s'ajoutent au minimum 300 000 personnes qui lisent et parlent parfaitement la langue française, et environ 500 000 individus qui ne savent ni lire, ni écrire, mais pour qui le français constitue une langue familière qu'ils peuvent utiliser comme moyen de communication.

Au total, les Francophones constituent donc 8 % de la population de l'Etat hébreu.

Source : [fr.jpost.com]

Re: La Francophonie et Israel
17 mars 2010, 11:48
La population franco-israélienne - Services culturels de l’Ambassade de France en Israël - Consulat général de France à Tel-Aviv - Université de Tel-Aviv - Mai 2009

Les buts de la recherche La recherche s’était fixé pour but d’obtenir une photographie sociale représentative de la communauté française en Israël ; d’en étudier les dynamiques, d’analyser les aspirations qui animent les membres de cette population, y compris envers leur communauté et envers les options politiques qui s’y dessinent… bref d’offrir une description de cette population et de proposer une analyse des organisations et des groupements d’intérêts qui l’animent ou seraient susceptibles de l’animer.

Objectifs spécifiques

1/ Le premier objectif consistait à identifier et à décrire les caractères de la population originaire de France en Israël. Cette description s’est appuyée sur un échantillonnage effectué parmi les personnes figurant dans les registres consulaires et résidant dans un échantillon de localités petinentes. Cette méthode a été complétée par la technique dite de « boule de neige » qui permet d’identifier des ressortissants français non enregistrés. La mise en évidence des caractéristiques sociales et démographiques de cette population découle de l’analyse statistique de ces deux groupes.

2/ Le deuxième objectif consistait en une enquête d’opinion (sondage par questionnaire) du même échantillon représentatif, se focalisant sur les choix identitaires des sujets, leurs appartenances sociales et culturelles ainsi que sur certains aspects essentiels de leur expérience migratoire. Des questions sur la dynamique communautaire en général, sur leur rapport tant au pays d’origine qu’au pays d’accueil furent de ce point de vue des composantes importantes du questionnaire.

3/ Un troisième objectif visait les associations et organisations actives dans la population qui nous intéresse. Il s’agissait de procéder à un classement systématique en choisissant parmi la multitude de groupements un échantillon de ceux qui jouent un rôle significatif. Ce pan de l’enquête devait s’articuler autour d’interviews semi structurées conduites auprès de personnalités actives soit par leurs fonctions soit par leur implication. Ces interviews devaient affiner le travail de définition des publics, d’identification des orientations et de mesure de l’impact de ces organismes. Un travail de réflexion et d’élaboration de stratégie devrait suivre cette investigation. Il découlera des constats de l’enquête, tout en évaluant l’impact des résultats de l’enquête sur les modes de structuration possibles de la population concernée.

Contexte

Ce travail tient compte d’un fait incontournable : l’accroissement relatif du nombre d’immigrants français ces dernières années qui, en se regroupant souvent dans certaines localités, jouissent d’une visibilité publique nouvelle. Ces circonstances conjoncturelles incitent à se pencher de manière nouvelle et systématique sur la présence, l’évolution et l’organisation des Israéliens francophones, originaires de France, en tant que composante singulière de la société israélienne. L’investigation que nous présentons ici est d’autant plus pertinente que notre époque est marquée par une multiplication à travers le monde de ce que les chercheurs appellent désormais des diasporas transnationales - mouvements migratoires – qui tendent à amplifier l’expression des « communautés », souvent intimement reliées à leurs pays d’origine tout en s’insérant, selon des modalités nouvelles, dans les sociétés d’accueil. Le contexte israélien actuel est particulièrement sensible à cette évolution - cette société étant depuis deux ou trois décennies de plus en plus traversée par les manifestations de diverses communautés socioculturelles. Ainsi se trouve dessiné le contexte de cette recherche, focalisé sur la population des ressortissants français d’Israël (les franco-israéliens) qui rejoint la société israélienne au cours des années. La population décrite ici ne comprend que les ressortissants français et leurs enfants qui, bien que français ne connaissent pas toujours la langue française. Cette recherche ne comprend donc pas, à ce stade, les francophones non français. Le caractère aléatoire de l’échantillon des personnes interrogées permet de circonscrire un groupe suffisamment représentatif de l’ensemble de la population. Des données obtenues par sondage seront ultérieurement l’objet d’analyses statistiques qui expliciteront les choix identitaires, les appartenances sociales et culturelles ainsi que les aspects essentiels de l’expérience migratoire. L’enquête qui a suivi le sondage auprès des associations et organisations approfondit notre connaissance des phénomènes pertinents touchant aux enjeux tant sociaux que plus proprement « communautaires ». Elle montre le rôle du patrimoine linguistique, non seulement en tant qu’expression identitaire et collective, mais aussi canal de transmission transnationale dans un contexte « multiculturel ». Enfin une analyse des sites internet à l’intention de la population investiguée complète notre travail.

Les instruments de la recherche

Notre échantillon compte 867 personnes, sélectionnées de manière aléatoire à partir des listes de ressortissants français enregistrés dans les consulats de France en Israël. En outre, un certain nombre de personnes ont été interviewées lors de leur passage dans les bureaux du consulat à Tel-Aviv - personnes qui n’étaient pas toujours formellement enregistrées. Les questions factuelles du sondage ont déjà permis de brosser un tableau général de la population investiguée. Le sondage lui-même a cerné les identités, les attitudes et les comportements des sujets, proposant des corrélations entre les attributs contextuels tels l’ancienneté, la religiosité, le caractère plus ou moins lointain de l’émigration, l’instruction, l’âge et le lieu de résidence.

Dans un second temps, nous avons également sondé des associations se revendiquant représentatives de la population franco-israélienne. Le nombre de ces associations est très élevé, de l’ordre de plusieurs centaines, c’est pourquoi nous n’avons retenu que celles dont l’action est la plus visible. Selon les buts de ces associations, nous les avons classées en référence à plusieurs pôles : le social et l’humanitaire : il s’agit souvent d’aide à l’insertion ; le pôle groupe d’intérêts ; les activités communautaires et culturelles ; le pôle de la représentation des français israéliens en tant que public distinct.

Dans un troisième temps, nous avons également procédé à l’analyse de ces nouveaux vecteurs de communication que sont les sites internet, qui traversent la population-cible et contribuent dans un même mouvement à la configurer. Nous avons classé ces sites en sites d’information sur Israël et la région, et en sites culturels, religieux et ethniques. Nous présentons ci-dessous un résumé de ce travail dans ses grandes lignes.

Les franco-israéliens

Notre échantillon montre que près de la moitié des Français de ce pays sont nés en Israël ou sont arrivés avant l’âge de 8 ans et que, d’autre part, un bon quart des sujets est arrivé après l’âge de 8 ans et y réside depuis moins de 20 ans – le reste étant composé de ceux qui sont ici depuis plus de 20 et sont arrivés, eux aussi après l’âge de 8 ans. Les franco-israéliens comptent un bon tiers de personnes « jeunes » (âgées de moins de 40 ans) et presque le même nombre de personnes âgées de plus de 60 ans. Cette population est majoritairement constituée de personnes issues des classes moyennes pour la plupart, en majorité religieuses ou, pour le moins, respectueuses des traditions. Cette population est dispersée dans le pays, mais plus d’un tiers vit dans des quartiers ou des localités qui comptent de nombreux – ou tout au moins un nombre non négligeable – de franco-israéliens. Nous notons donc tout de suite une tendance communautaire. Cette population est hétérogène par ces origines – que les origines invoquées soient de première, de seconde ou même de troisième génération. L’on peut dire qu’environ deux tiers des sujets se revendiquent originaires du Maghreb, le tiers restant d’Europe.

Il s’agit par conséquent d’une population que certains traits dominent, lui imprimant un caractère d’homogénéité : classe moyenne instruite, religiosité ou tout au moins attachement à des traditions, origine maghrébine. Cette population est par ailleurs hétérogène par d’autres aspects : dispersion ou concentration, présence de fortes minorités dans cette population de personnes d’origines européennes, de conviction laïque, d’ ancienneté variable dans le pays, y compris un nombre important de personnes nées en Israël.

Attitudes individuelles

Le sondage auquel nous avons procédé auprès des sujets de l’échantillon tendait à cerner les attitudes et les comportements des individus. Les sujets ont montré que de toutes les identités collectives qu’ils pouvaient partager, c’est l’identité juive qui jouait pour eux le rôle primordial. En règle général, ils se sentent liés par un fort sentiment d’appartenance au ‘peuple juif’ et à Israël. Cette attitude n’empêche en aucune manière une bonne part des sujets de se voir également appartenir à cette population que l’on désigne en Israël comme ‘Juifs d’Afrique du nord’ et, simultanément, au ‘peuple français.’ Au sujet de ce troisième attachement, pas moins de trois quarts des sujets voudraient que les normes et valeurs françaises soient partie intégrante de l’éducation de leurs enfants - en même temps que les normes et valeurs juives et israéliennes. Les pratiques linguistiques. Il s’avère que la moitié des sujets parle principalement l’hébreu avec leur conjoint, quant aux autres, ils parlent principalement le français (un tiers) ou encore indifféremment le français et l’hébreu (un sur sept). Le français est moins actif lorsqu’il s’agit de la langue utilisée par les sujets avec leurs enfants – quant à la langue que les enfants parlent entre eux, c’est évidemment l’hébreu. Parallèlement, pour la plupart des sujets – sans parler des enfants -, le français est largement utilisé dans la consommation culturelle (lecture, média) sans que pour autant l’hébreu soit ignoré ou délaissé. Pour ce qui est de l’insertion en Israël et, parallèlement aux liens intenses gardés avec la France, les données montrent que nombre de sujets se sentent davantage ‘chez eux’ en Israël. Cette attitude ne dénote cependant pas un manque d’esprit critique – au sujet de l’éducation, pour prendre l’exemple le plus souvent évoqué. De plus, une majorité garde des contacts avec des amis en France et ce pays demeure toujours une destination privilégiée de voyages et de vacances. Le rapport à la France est même plus étroit encore, puisque si pour l’écrasante majorité la participation aux élections législative israélienne va de soi, un large segment de cette population a également l’intention de voter aux prochaines élections présidentielles françaises. En outre, le fait d’avoir des amis eux-mêmes immigrants de France est particulièrement fréquent, ce qui reflète le rôle que joue l’origine française comme marqueur de milieux distincts. Ces tendances, cependant, ne peuvent être imputées à des ressentiments contre la société d’accueil. Si parmi les immigrants français les plus récents il peut exister des sentiments frustration, sans doute nés des difficultés des nouveaux arrivants, l’opinion quant à l’accueil réservé aux immigrants par la société israélienne est généralement positive. Les sentiments de frustrations pourraient être liés, du moins chez certains, à leur propre manque d’intérêt pour les institutions communautaires. Ainsi, pour de nombreux sujets, leurs identités – juive, israélienne, nord-africaine (éventuellement) et française – ne s’excluent pas. Ni d’ailleurs, les cultures liées à ces identités. Les données concernant par exemple les pratiques linguistiques montrent chez beaucoup des organisations additives plutôt que soustractives. De même, le sondage dépeint une immigration généralement « réussie » et des sentiments d’ancrage dans la société d’accueil qui, cependant, n’excluent pas que l’origine puisse demeurer un facteur dans la vie sociale, et que la continuité soit maintenue dans le rapport à la France.

Attributs contextuels

Sous le titre d’attributs contextuels, nous réunissons nos constatations principales concernant ce qui distingue nos sujets selon leur l’ancienneté dans le pays, leur âge, leur niveau d’études, leur religiosité, l’origine et le lieu de leur résidence en Israël. Certains attributs sont plus marquants, néanmoins – tels l’ancienneté, la religiosité et le lieu de résidence. L’âge, par exemple, n’est significatif comme facteur de différenciation que selon quelques aspects tels que le fait que le français est plus pratiqué dans la vie courante par les personnes âgées qui sont aussi relativement plus nombreuses à participer aux activités des associations et à tenir à participer aux élections françaises. Ces traits sont aisément explicables puisque l’âge va de pair avec une capacité décroissante d’apprentissage linguistique, plus de rigidité des habitudes et l’appétence pour les structures de soutien. Il n’est pas moins évident que le diplôme universitaire accroît en Israël comme ailleurs les chances d’insertion sur le marché du travail dans des domaines où la compétence acquise au préalable est pertinente. En outre, des activités professionnelles de haut niveau impliquent aussi plus de relations avec l’extérieur. Un facteur comme l’ancienneté comporte plus d’impact en termes de différentiation. Nous avons, en effet, trouvé que les immigrants des dernières années font, par rapport aux plus anciens, une utilisation beaucoup plus large du français, tant en famille que dans leur consommation culturelle, et que cette tendance se transmet, dans une certaine mesure, à leurs enfants. Par ailleurs, ces NVs voient aussi la vie israélienne sous un angle plus favorable et sont moins enthousiastes que les anciens concernant la France. Conjointement, et en termes relatifs, on trouve parmi eux moins de réserve quant à la vie associative et communautaire et une plus forte tendance à se concentrer dans certaines localités. Des données qui ne sont pas moins intéressantes concernent l’impact de la religiosité. Nous avons trouvé que les personnes religieuses ou traditionalistes pratiquent plus la langue française que les laïcs, alors qu’on peut les supposer plus impliquées par l’identité juive. On les imaginerait, en toute logique, se déclarer plus attachées à l’hébreu. En fait, nous trouvons aussi parmi ces personnes plus d’enthousiasme pour l’adhésion aux associations oeuvrant dans la population française. La religiosité correspond aussi au maintien de cercles d’amis comptant des immigrants venus de France ainsi que l’implication au sein de réseaux de personnes vivant en France. La sensibilité particulière pour l’importance de l’éducation juive n’empêche donc pas, chez les sujets religieux ou traditionnels, des sentiments culturels forts en même temps qu’une plus grande satisfaction du mode de vie israélien. Enfin, un nombre non négligeable de franco-israéliens montrent une tendance réelle à se regrouper en Israël dans certaines villes. Nous constatons également que, dans ces localités, le français est plus largement pratiqué qu’ailleurs. En outre, c’est là aussi que l’on constate un plus fort sentiment d’identification culturelle – surtout sépharade comme à Natanya ou soit sépharade soit ashkénaze comme à Jérusalem.

En bref, les franco-israéliens d’arrivée relativement récente présentent, plus que les anciens, des attitudes positives vis-à-vis de la société d’accueil – ce qui n’exclue pas et va même de pair avec une tendance à participer à un milieu communautaire. Ce complexe d’attitudes n’est pas commun puisque l’on sait qu’en général des tendances communautaires sont le plus souvent associées avec un vécu d’aliénation à la société d’accueil. Un paradoxe semblable concerne l’impact de la religiosité et la fidélité aux traditions. Alors que de tels attributs sont liés plus que la laïcité à une insistance sur l’identité juive et à un attachement à l’Etat d’Israël. Nous les trouvons ici associés, d’une manière assez inattendue, avec une vie sociale plus communautaire, des pratiques plus assidues de la langue française, une attache plus forte aux identités culturelles et un rapport plus solide et permanent à la France. Enfin, la dimension de l’habitat montre également des tendances de concentration de vie communautaire de la part d’une importante minorité de la population franco-israélienne.

Une nouvelle entité sociale

Sur la base des corrélations statistiques que nous découvrons entre les divers attributs contextuels, nous pouvons préciser encore notre description de la population franco-israélienne. Avant tout, nous constatons, de ce point de vue, l’émergence au sein de cette population, d’une entité sociale nouvelle, les immigrants des dernières vingt années.

En quelques mots et de manière lapidaire,il s’agit d’ un groupe d’arrivée relativement récente, d’instruction supérieure, d’âge plutôt jeune, d’origine maghrébine (directe ou à la génération précédente), plutôt religieux, ou tout au moins traditionaliste, autant de caractéritiques qui sont associées avec une tendance à une plus grande concentration résidentielle. Ce groupe, puisque groupe il y a, se différencie également par certains comportements et attitudes. L’activité linguistique des membres de ce groupe est plus fortement marquée par l’allégeance au français et à la culture française. Le désir est plus grand de préserver des contacts avec des amis en France, et ils sont aussi plus actifs dans les associations communautaires. Par ailleurs, ils sont mieux disposés à subir les vicissitudes de la condition israélienne et plus satisfaits en général par la qualité de vie offerte dans ce pays. Ils sont de même plus massivement en faveur d’un nom hébreu pour leurs nouveaux nés. C’est au sein de cette population que l’on rencontre la plupart de ceux qui voient dans la dimension associative une possibilité de structuration qui vaut l’énergie qu’elle requiert.

La dimension associative

Les associations se sont aujourd’hui multipliées au point de créer la confusion, même si pour la plupart, et par la force des choses, leur centres névralgiques se trouvent dans les localités où on trouve de nombreux franco-israéliens – principalement Netanya, Jérusalem et Ashdod. En organisant ce terrain selon la nature des buts déclarés de ces associations, nous avons décrit quatre pôles distincts. Le pôle social et humanitaire regroupe des associations orientées vers la mobilisation de bonnes volontés en faveur de catégories sociales défavorisées en valorisant les compétences véhiculées par les franco-israéliens et leur contribution à la société. Leur apport à la population franco-israélienne est cependant minime en terme de construction communautaire. Il en est un peu autrement avec le pôle des associations qui visent à porter de l’aide aux immigrants français en Israël - face à l’Etat, au marché du travail ou à l’insertion sociale. Ces associations constituent en fait des structures d’accueil qui, outre les conseils ou parrainages, développent des activités facilitant le passage d’une société à l’autre. Le pôle groupes d’intérêts concerne lces associations qui se définissent comme ‘facilitateurs’ et bornent leur rôle à créer des occasions de contacts à l’intention de groupes spécifiques d’immigrants ou, plus généralement, de catégories de la population francophone. Les associations, cependant, dont la présence est la plus forte– parmi lesquelles beaucoup sont de formation récente - expriment une vonlonté de construire ici une sorte de ‘petite France’, dans le même sens que les Américains parlent de ‘little Italy’, c.à.d. des ensembles de foyers d’activités qui rassemblent les membres de la population visée en essayant de leur insuffler une dynamique de groupe. Les associations de ce type recrutent leur membres le plus souvent parmi les immigrants d’arrivée relativement récente. Elles représentent des tentatives de mobilisation de la population française – et francophone – dans son ensemble. La perspective de ces associations est la cristallisation d’une communauté qui pourrait advenir en tant que composante du multiculturalisme à l’israélienne. Par là, ces associations sont de fait – qu’elle que soit leur réussite - des facteurs de multiculturalisation de la société israélienne elle-même. Le dernier pôle de ce terrain associatif, celui de la représentation, est aussi le plus ancien. Ce type d’associations est toujours dominé par des anciens modèles alors que les Français d’Israël était fort peu nombreux et dispersés. Il s’agit, aujourd’hui, essentiellement de notables formant des cercles restreints dont la légitimité en tant que ‘représentants de la communauté’ découle de leur investissement dans le processus – fort peu suivi - d’élection. Le caractère politique des enjeux explique aussi les tensions qui souvent marquent les rapports entre les acteurs en présence.

Vu dans son ensemble, ce terrain que constituent les associations à l’œuvre dans la population représente un phénomène foncièrement nouveau : les associations les plus actives sont également les plus récentes et la pluralité de leurs perspectives donne la mesure de la variété des intérêts qu’elles concrétisent. On peut constater une activité intense qui parfois dénote avec les taux modestes de participation. Si ces associations n’encadrent que des effectifs limités, elles représentent tout au moins une strate d’« entrepreneurs communautaires » qui, eux, sont, pour un bon nombre d’entre eux, des acteurs d’un type nouveau au sein de la population franco-israélienne et francophone, plus généralement. On peut dire offrir des conclusions semblables lorsque l’on aborde ce domaine essentiellement inédit que constitue le monde internaute franco-judéo-israélien qui pour une bonne part est lui aussi issus des développements récents de la population franco-israélienne.

Les sites internet

De nombreux sites sont en effet actifs à l’intention des immigrants français en Israël, et plus généralement aux Juifs francophones tant dans ce pays qu’au dehors. Certains de ces sites sont d’une grande popularité et si certains se dédient à l’actualité – principalement politique –, d’autres sont tournés ves les sphère culturelle, religieuse ou « ethnique ». On peut énumérer un grand nombre de sites, certains de grande qualité, qui s’adressent à de large publics tant israéliens que français. Ces sites sont probablement la meilleure illustration, en même temps qu’ils en sont aussi les meilleurs instruments, de ce caractère transnational qui s’exprime dans l’insertion en Israël de l’immigration française récente et qui, par le biais de cette dernière, imprime graduellement son cachet sur des cercles plus larges, et de la population francophone d’Israël, et peut-être bien, de la population juive de France.

Un modèle transnational

Notre recherche, qui s’est déroulée en plusieurs phases, montre bien l’impulsion donnée par la nouvelle immigration au développement d’un modèle de diaspora transnationale en Israël. Ces immigrants ne sont qu’un quart ou, au maximum, un tiers de la centaine de milliers de Français qui vivent dans le pays, dispersés sur toute sa surface et dans toutes ses couches. Ce contingent, cependant, qui apparaît comme relativement homogène, sous divers et importants aspects, contraste avec les autres catégories de franco-israéliens. Ceci s’exprime, entre autres expressions, dans une présence qui saute aux yeux dans le paysage linguistique des quartiers où ses membres sont nombreux. Si nous considérons ce groupe, ces NVs (pour ‘nouveaux venus’) en tant qu’entité sociale distincte, nous constatons qu’il représente, dans la société israélienne, un phénomène singulier. Il s’agit d’un groupe d’individus appartenant pour la plupart à la classe moyenne, mais qui dénote avec l’ensemble de la classe moyenne israélienne (CMI). Ces NVs tranchent avec le reste de leur classe selon plusieurs points de vue, qui nous semblent cruciaux. Les NVs sont francophones alors que la CMI possède l’anglais généralement comme seconde langue, ce qui implique des perspectives culturelles différentes en dehors de la culture hébraïque. De plus, de nombreux NVs sont religieux ou traditionalistes, alors que la CMI est en majorité laïque. La grande majorité des NVs sont sépharades d’origine proche ou lointaine d’Afrique du nord alors que la CMI est majoritairement d’origine ashkénaze et le plus souvent éloignée de toute identité ethnoculturelle. Les NVs s’identifient également avec force aux identités juive et israélienne mais veulent maintenir une allégeance transnationale à l’endroit de la France et de la communauté juive de France ; la CMI, elle, est peu portée vers les fidélités transnationales hormis son attachement à la notion globale de ‘peuple juif’. Pour toutes ces raisons, il semble que contrairement à ce qui s’est passé avec d’autres groupes socialement mobiles, les franco-israéliens d’arrivée relativement récente pourraient rester une entité dont l’assimilation dans la classe moyenne israélienne générale ne survienne pas nécessairement, dans un avenir immédiat tout au moins moins. Dans ce contexte se pose cependant la question du rôle que pourrait avoir ces NVs par rapport aux franco-israéliens qui se sont installés aux époques précédentes et dont les enfants bien souvent continuent à posséder la nationalité française sans connaître la langue elle-même. Ces NVs constituent certainement un ferment de communautarisme dans cette population, ne fut-ce que par les activités francophones et françaises qu’ils suscitent et favorisent. Ces activités créent autant d’opportunités de rencontre avec la culture et la langue françaises pour ceux des franco-israéliens qu’elles pourraient attirer. Dans quelle mesure ce ferment représentera-t-il un facteur de changement réel dans les tendances non communautaristes qui règnent dans ces strates de la population franco-israélienne est une question à laquelle l’avenir apportera certainement des réponses.

De même, si certaines catégories de franco-israéliens sont effectivement attirés par le modèle NV, seront-ils à leur tour un ferment, dans un même sens, pour la population plus importante – estimée à plusieurs centaines de milliers – de francophones originaires de pays francophones autres que la France, ou qui ont acquis la langue par choix personnel ?

Par ailleurs, si les NVs ne mettent pas en marche un tel processus de revitalisation sociale, culturelle et linguistique de la francophonie, sont-ils condamnés à rester une enclave isolée destinée à plus moins longue échéance à se diluer ?

Ces questions ne peuvent pas ne pas être soulevées par ce rapport qui devrait alimenter une réflexion approfondie sur les stratégies disponibles à qui voudra s’atteler la construction d’une véritable communauté franco-israélienne. Cette réflexion devrait aussi prendre en compte le climat multiculturel qui règne aujourd’hui en Israël à l’heure où d’importants groupes socioculturels– ultra-orthodoxes, Arabes, colons, immigrants russes ou la mouvance Shas - s’affirment sur la scène publique et politique et parviennent, grâce au jeu démocratique, à faire valoir leur exigence de reconnaissance comme acteurs légitimes. Ce développement, bien sur, n’est pas sans relation avec les processus de globalisation qui marque notre époque en général et dont l’un des marqueurs principaux est le rôle omniprésent de l’anglais dans la vie sociale et publique, un autre étant le phénomène du transnationalisme tel qu’il est précisément illustré par les NVs.

Notre ère, nous le savons, témoigne, en effet, d’une recrudescence des mouvements de population de par le monde qui, dans le contexte des facilités actuelles de transport, de communication et d’informatisation ont permis, en régime démocratique, la multiplication des diasporas transnationales. Cette notion désigne des communautés d’immigrants qui, tout en s’insérant dans de nouvelles sociétés d’accueil, maintiennent des liens solides et continus avec leurs pays d’origine (Levitt, and Glick Schiller 2004). Ces communautés illustrent la possibilité du ‘double foyer’ (dual homeness) (Glick Schiller, Basch and Blanc-Szanton 1992) par les velléités dont elles font preuve d’interpréter leur expérience sociale et culturelle comme pertinente, et pour s’insérer dans leur nouvelle patrie, et pour maintenir en même temps une allégeance identitaire et culturelle à leur pays d’origine.

Comme toute diaspora transnationale, nous rencontrons chez les franco-israéliens d’arrivée récente cette la double manifestation caractéristique de continuité et de discontinuité culturelles et sociales. La continuité s’exprime dans le contraste que ces immigrants incarnent à l’égard de la société d’accueil, Israël, par leur maintien de traits indicateurs de leurs origines françaises ; la discontinuité s’exprime dans le fait qu’ils sont soumis à l’influence culturelle et linguistique de cette même société qui les fait se distinguer des leurs restés en France. Nos données montrent que la langue d’origine personnifie, dans ce cas la différence de ceux qui les ont précédés, non plus une façon de substituer une identité et une culture par d’autres, mais de les additionner. C’est dans ce principe de « double foyer » que réside son caractère emblématique d’une réalité contemporaine plus générale


Services culturels de l’Ambassade de France en Israël Consulat général de France à Tel-Aviv Université de Tel-Aviv

Eliezer Ben-Rafaël et Yitzhak Sternberg Avec la collaboration de Joan Lévy et de Tobie Nathan Conseiller Culturel de l’Ambassade de France Colette Le Baron Consul Général de France à Tel-Aviv
Re: La Francophonie et Israel
01 avril 2010, 13:19
Pour Israël dans la Francophonie ! - Par Claude Sitbon, Historien des Juifs de Tunisie et ex adjoint du Maire de Jérusalem.

Adaptation Yerouchalmi [yerouchalmi.web.officelive.com]



Claude Sitbon insiste pour que Israël, pays si francophone, soit réintégré dans le "Cercle des Pays Francophones".

Israélien Francophone, je le suis !

J'en suis fier et heureux ! Comment peut-on me contester cette partie indissociable de mon identité culturelle? Néanmoins, le 'Cercle des Pays Francophones', ne reconnait pas l'existnce du million d'israéliens connaissant le français !
Une enquête de 1995 révélait que 22% d'israéliens (un million) connaissait le français et plus de 5% (400.000) étaient francophones, faisant d'Israël un des pays les plus francophones mais non membre du Cercle ! Qui sont ces israéliens francophones?

* Leur âge moyen est 25-45 ans et la moitié d'entre eux sont nés à l'étranger
* Leurs parents sont originaires du Maghreb (34%), d'Europe de l'Est (26%), de l'Ouest (5%), d'Israël (11%) et du Proche Orient (9%).

* Ils habitent surtout Tel Aviv & environs, Jérusalem, Beer Sheva et le Sud
* Ils possèdent généralement le bac et ont souvent été au-delà
* Ils disposent de revenus supérieurs à la moyenne israélienne.


Israël ultra francophile (pourtant, absent des nombreux pays ci-dessus !)

La francophonie est microcosme, passerelle entre les éléments du melting-pot israélien :

* De la baguette - qui y a supplanté la pita – au croissant,
* du succès des voitures francaises
* à l'engouement pour Patricia Kaas et Michel Jonasz,
* des films de Kassovitz à ceux de Truffaut,
* sans parler des milliers de livres traduits du français en hébreu.
* Nulle part, Bourdieu, Derrida ou Foucault n'ont autant de disciples !
* La France est la 3ème destination du tourisme israélien
* C'est avec Israël que les villes françaises sont le plus jumelées (en % des tailles).

.
Non admission irrationnelle

Cette non admission d'Israël dans le Cercle est irrationnelle depuis25 ans :

* A l'AG du Cercle de 86, une volonté s'était faite jour, concrétisée en 97 par la nomination de Boutros Ghali, dont le rôle dans les accords de Camp David laissa augurer un espoir et qui écrivait 'Le Chemin de Jérusalem' (Fayard) "Les Nations ont besoin, comme les humains, de vivre en société et détestent l'exclusion. L'isolement diplomatique venant des pays frères du monde arabe nous blesse. Pour la 1ère fois, je comprenais la solitude que devaient ressentir les Israéliens après leur exclusion par leurs voisins." Hélas, il ne fera que confirmer le rôle politique du Cercle !
* Après 'Oslo', en 93, l'Ambassadeur de France Lucet demanda à Shimon Pérès, ultra-francophile : "Les francophones d'Israël me demandent pourquoi Israël ne fait pas partie du Cercle. Une collaboration plus étroite est-elle possible?" A quoi Pérès répondit en français "si vous êtes prêts, nous sommes prêts" . L'Ambassadeur Lancry remplira un dossier ultra-convaincant.
* L'Ambassade de France à Tel Aviv, appuyée par Chirac & Juppé, prépara même les "Etats Généraux de la langue francaise" à Tel Aviv.
* En 1995, le Ministre de la Culture : "L'admission d'Israël devrait être soumise au vote en décembre". En juin 95, le Président Chirac promettait à Rabin de faire ce qui était en son pouvoir (le budget du Cercle est couvert à 80% par la France... ).

Réponse finale : "nous ne pouvons rien tant que le LIban s'oppose à l'admission d'Israël (règle anachronique de l'unanimité !) suite à son occupation du Sud ". Et, malgré le retrait de 2000, ce veto est resté actif, prouvant la totale mauvaise foi du refus Libanais.

Danger pour la Francophonie d'Israël



Que penser de ce parti pris, de cette hostilité à Israël ? Israël, des plus francophones (intro.) se voit refuser l'opportunité de valoriser sa francophilie, au risque de la perdre ! L'anglais viendra immanquablement occuper le terrain perdu et s'imposer à nouveau
A la veille des présidentielles 2007, les candidats ont signé un appel en faveur de l'entrée d'Israël. Le Président Sarkozy, en tenant sa promesse, contribuerait à donner à la France un rôle original et à retrouver l'influence qu'elle n'aurait jamais dû perdre.

Israël rejoindra le Cercle des Pays Francophones !

Moi à qui la France avait appris que "mes ancêtres étaient des Gaulois", constate que mon pays, Israël, est le seul ainsi lésé. Comme Jankélévitch "Il faut commencer par le commencement et le commencement de tout c'est le courage", ainsi à ceux qui diront "ce n'est pas le moment", il faut répondre "en Histoire ce n'est jamais le moment".
Cette réintégration d'Israël dans le Cercle se fera car elle rendra possible un dialogue des cultures d'Orient et d'Occident, du Nord et du Sud, et enrichira significativement le dialogue judéo-arabe. Elle sera une chance et un gage de fécondité pour la francophonie.
Re: La Francophonie et Israel
14 mars 2011, 10:43
Meyer Habib : Israël doit entrer dans la francophonie - 10 mars 2011



Le Gala annuel du NAC, collège académique de Netanya, a eu lieu le 3 mars dernier dans les magnifiques et prestigieux salons de l’Horloge du ministère des Affaires étrangères. Il a réuni plus de 100 invités parmi lesquels Simone Veil et son époux invités d’honneur, le Président du CRIF, Richard Prasquier, l’ambassadeur d’Israël Yossi Gal, le ministre israélien de l’information et de la diaspora Yuli Edelstein, le maire de Netanya Madame Fayerberg-Ikar, M Samy Ravel, le ministre plénipotentiaire de l’ambassade d’Israël, Maurice Skornik président de la FSJF. De nombreux artistes étaient aussi présents tels Gérard Garouste, le producteur Alain Goldman ou encore l’actrice Yaël Abecassis.

Le Président d’honneur de l’Association des Amis français du Collège académique de Netanya Claude Goasguen, a ouvert la soirée par un message politique clair et déterminé, soutenant l’unique démocratie du Moyen- Orient : Israël. « C’est le seul choix raisonnable du gouvernement Français » a-t- il souligné

Meyer Habib le président de l’ACUN et vice-président du CRIF a pour sa part trouvé « invraisemblable » qu’à cause du veto de dictatures arabes dont on mesure aujourd’hui le degré de démocratie et celui du respect des droits de l’homme, Israël ne fasse pas partie de la Francophonie. Il a lancé un appel solennel au président de la République pour que ce pays qui compte près d’un million de francophones intègre la place qui lui est largement due.

Le ministre Israélien a mis en évidence la détermination de son gouvernement pour faire progresser le processus de paix avec les Palestiniens tout en exprimant son inquiétude face aux évènements dans les pays arabes voisins d’Israël. Il a souligné l’incontestable danger que représente la menace de récupération de ces soulèvements par les mouvements radicaux et extrémistes musulmans pour Israël et le monde.

Valérie Hoffenberg ,représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix et la présidente du développement Francophone du Nac, Claude Grundman Brightman, ont toutes deux mis en évidence la nécessité d’un dialogue et d’un renforcement entre Palestiniens, Israéliens et Français dans le domaine universitaire et culturel afin de tisser un lien fort entre l’importante communauté française d’ Israël et la France. Pour ce faire des partenariats universitaires et des projets régionaux ont entre autres été réalisés telle une alliance avec l’université de Paris Dauphine, de Nancy et de Sophia Antipolis à Nice grâce à Christian Estrosi. Simone Veil a évoqué avec émotion son amour d Israël et l’expérience franco-israélienne de son fils lors d’un témoignage personnel.

Patrick Beaudouin, maire de Saint-Mandé et Rudy Salles, député des Alpes-Maritimes, ont été honores et distingués durant la soirée ainsi que le Dr Michel Bodkier pour leur fidélité et leur contribution au Collège académique de Netanya depuis sept ans.

Grâce à ses programmes d’excellence, son campus ultramoderne et un modèle unique d’accueil, de suivi et d’intégration, le NAC est devenu le premier pôle universitaire francophone d’Israël. Depuis 2004, plusieurs centaines d’étudiants francophones y poursuivent avec succès leurs études. Ils bénéficient de bourses et de soutiens pédagogiques leur assurant des conditions de réussite optimales. Des cours optionnels en français leur permettent de continuer à pratiquer une langue de haut niveau, indispensable à la formation de Franco-Israéliens qui se destinent à faire valoir leur double appartenance tant dans le domaine des affaires que dans celui de la communication, du droit ou de la politique.

Depuis sept ans, les dons récoltés lors de ces dîners de gala ont permis d’accorder plus de deux cents bourses et de financer les tutorats d’étudiants.
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