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Le Plateau du Golan

Envoyé par lapid 
Le Plateau du Golan
02 avril 2009, 17:48
Le plateau du Golan





Situé au nord d’Israël, le plateau du Golan est l’une des régions les plus intéressantes et les plus attirantes du pays. Riche en belles réserves naturelles, en sites historiques et archéologiques et en attractions pour grands et petits, il surplombe de superbes paysages. Cette région parfois appelée le « Texas israélien » est aussi le château d’eau de la Galilée puisque de ses pentes dévalent les affluents du Jourdain. Les visiteurs tombent aisément amoureux de ses paysages et sont nombreux à y retourner à plusieurs reprises.



Le Lac de Tiberiade vu des Hauteurs du Golan

Ses étendues semées à l’est de cônes de volcans éteints forment des plaines qui s’étagent doucement entre 300 mètres d’altitude au sud du plateau et 1200 mètres dans sa partie septentrionale sur les pentes, fraîches toute l’année et enneigées en hiver, du mont Hermon. A l’ouest et au sud, ses versants basaltiques dévalent en direction de la dépression du Jourdain, du lac de Tibériade et du cours d’eau du Yarmouk.



Vue du Hermon a partir du plateau du Golan

Le plateau du Golan est parsemé de sites d’une grande diversité qui offrent tout au long de l’année une vaste gamme d’activités aux promeneurs et aux touristes. En hiver les amateurs de ski et les skieurs confirmés vont pratiquer leur sport sur les pistes bien aménagées et dans le paysage immaculé du mont Hermon ; en été, les baignades dans ses cours d’eau attirent grands et petits ; au printemps des tapis de fleurs multicolores agrémentent la région ; à l’automne la fraîcheur du climat attire randonneurs et campeurs. Les ranchs des hauteurs du Golan, leurs cow-boys à l’américaine et leurs haras sont également une authentique attraction, comme l’est aussi en saison la cueillette individuelle de cerises, de framboises ou de pommes. A Gamla, le touriste observera le vol des aigles qui vont et viennent en direction de leur nid sur les éperons de la réserve, ainsi que des vestiges de la période chalcolithique datant de 5500 ans.





Il y trouvera aussi des dolmens, des nécropoles vieilles de 4000 ans, une cité juive érigée il y a deux millénaires, un monastère entourant une église byzantine édifiée il y a 1500 ans, et la liste des sites intéressants n’est pas exhaustive.



Eglise Byzantine



Ancienne ville de Gamla (erigee il y a 1500 ans) redecouverte en 1968 sur les Hauteurs du Golan

Lien : [www.mfa.gov.il] Katzrin - Un village du Golan - Site archeologique

Du sommet du mont Bental, le panorama sur toute la région septentrionale du plateau est magnifique.



Plateau du Golan - Mont Bental

Les cascades que forment les cours d’eau du Sa’ar, Orvim, Zavitan et Meshushim jouxtent des canyons rocheux.



Sa'ar waterfall in the Golan Heights



The Copper Waterfall (Zavitan River, Golan Heights)

Dans la forêt d’Odem sont élevées des gazelles.



La foret d'Odem

Le site de Rudjum el-Hiri, un édifice mégalithique vieux de 5000 ans aurait servi d’autel de sacrifices, de nécropole ou d’observatoire astronomique. Les roches basaltiques du plateau du Golan résultent d’une éruption volcanique très ancienne. Ici, les soirées sont fraîches toute l’année.

On peut trouver des centaines de chambres d’hôtes campagnardes pour passer la nuit, de beaux sites archéologiques, tels le Banyas, Gamal, Beit Zideh, Katsrin et des réserves naturelles exceptionnelles. Les vins du Golan ont acquis une réputation bien méritée, à l’instar des restaurants de la région. Quant aux amateurs de villages pittoresques, ils visiteront avec plaisir et intérêt les localités druzes du nord du plateau.



Vue du "Koach Ha-Ruach" ( Station d'energie eolienne ) au sommet du Plateau du Golan a la frontiere syrienne

D'après la Bible, le Golan fait partie de la terre d'Israël promise par Dieu aux Hébreux. A l'époque de Moïse (Moshe), il était habité par les Emorrites. Le Golan fût ensuite donné à la tribu de Manassé (Menashe). Le roi David en refit sa conquête et l'intégra au royaume d'Israël. Par la suite, la possession du plateau alterna au fil des guerres entre les Israélites et les Araméens de Damas. Le Golan et sa capitale Gamla jouent un rôle central dans la Guerre des Juifs, de Flavius Josèphe. Il donne son nom à un chef de la révolte contre les Romains, Judas le Galiléen dit aussi le Golanite.

Le Golan en tant que région israélienne



Le plateau du Golan : Ville, Villages, Kibbutzim et Moshavim

Population :

Le plateau du Golan reste faiblement peuplé, les Juifs y sont minoritaires. En 2008, quelque 42000 personnes vivent sur les 1200 kilomètres carrés du Golan: 19000 Druzes, 20000 Juifs et 3000 Musulmans. Au total, cela represente 0,6% de la population israélienne.

Les Juifs vivent dans la seule ville du Golan, Katzrin, forte de 6500 habitants, ainsi que dans les 34 localites dont 13 kibboutz, des mochavim et 5 villages religieux du plateau. Les Druzes vivent dans quatre villages localités situées au nord du plateau du Golan (Majdal-Shams, Boukata, Massada et Ein-Kenya), alors que les Musulmans sont regroupés dans la localité d’Adjar. Les Druzes vivent en paix avec la majorité juive, même si elle aspire conserver la nationalité syrienne.



Majdal Chams, le principal village druze sur les Hauteurs du Golan

En 5 ans, la population a augmenté de près de 1200 familles dont 250 pour l’année 2006.

La population du Golan est particulièrement jeune : 38% de l’ensemble des habitants ont moins de 21 ans ; 30% entre 22 et 40 ans ; 25% entre 41-60 ans et enfin seulement 6, 5% ont plus de 61 ans.

Économie

Du tourisme, du vin et de l’eau, c’est l’essentiel de l’activité économique du plateau du Golan.

L’économie du Golan est concentrée sur le tourisme, l’agriculture et l’industrie, qui emploient au total 5000 salariés. Le tissu économique comprend 700 exploitations agricoles, 200 services touristiques, 180 commerces et 25 entreprises industrielles.

L’agriculture est la principale activité économique du Golan. Les terres cultivées produisent une grande variété de fruits et de légumes. Les élevages fournissent des produits laitiers et de la viande.

Certains produits agricoles ont réussi à conquérir une part importante du marché israélien.

Les pommes (30000 tonnes par an) fournissent 30% des besoins nationaux israéliens, les poires (10000 tonnes par an) assurent 41% des besoins nationaux, les cerises (600 tonnes par an) couvrent 50% de la consommation nationale et les mangues (7000 tonnes par an) garantissent 32% de la consommation nationale.





Cerisiers du Golan

Dans l’industrie agroalimentaire, le maïs industriel (20000 tonnes par an) fournit 23% de la consommation nationale, la viande de bœuf (12000 têtes par an) couvre 40% de la consommation nationale, le lait (66 millions de litres par an) comble 6% de la consommation annuelle de lait des Israéliens.

La production d'huile d'olive est également très réputée.





Lien : Golan extra virgin olive oil from israel

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L’industrie agroalimentaire du Golan enregistre aussi à l’étranger d’importants succès avec des produits phares qui ont fait sa réputation au-delà des mers. Il s’agit notamment des vignobles de The Golan Heights Winery Ltd., qui fournissent, depuis 1983, des vins de renommée internationale sous les marques Yarden, Gamla et Golan. Le meilleur cru est le domaine de Bashan, qui fait un vin totalement Bio. Aujourd’hui, les vignes du Golan fournissent 18% de la consommation locale de vin et 38% des exportations israéliennes de vin.



Vinobles a Katzrin - Golan

Autre réussite agroalimentaire: l’exploitation des eaux naturelles, abondantes sur les hauteurs du Golan. Fondée en 1980, l’entreprise d’eau minérale Mei Eden fournit aujourd’hui près de 50% de la consommation des Israéliens. Mei Eden a étendu ses activités en Europe sous la marque Eden Springs. En 2003, cette marque a fusionné ses activités avec le géant agroalimentaire Danone, ce qui lui permet aujourd’hui de vendre ses eaux minérales dans 18 pays européens.



Les autres industries, situées dans l’une des trois zones industrielles de la région, comprennent des entreprises d’électro-optique, des petites usines de produits plastiques, sans compter les kibboutzim, qui ont créé leurs propres industries.

Les ressources en eau constituent un argument de poids pour les partisans du maintien de la présence israélienne sur le Golan. On comprend plus facilement pourquoi la question de l'eau qui est au coeur de l'agenda politique israélien et régional. Le Golan contrôle 35% des ressources en eau d’Israël. Les eaux du lac de Tibériade proviennent du Jourdain et des nombreuses rivières qui descendent du plateau. Le Jourdain est le confluent de trois cours d’eau :
- Le Hazbani qui vient du Liban
- Le Banias au nord du plateau en direction de l’Hermon
- Le Dan qui prend sa source tout près de la frontière d’avec le Liban.

Education :

Sur le plateau Golan on compte 78 jardins d’enfant, 7 collèges et 4 lycées ainsi qu’un collège universitaire.

Vie active :

On dénombre près de 1000 sociétés et entreprises depuis des magasins en passant par des sociétés viticoles et agricoles et en finissant par des maisons de vacances. L’an dernier, la production agricole et viticole a rapporté 744 millions de shéquels.

Une des principales productions de la région est le vin et une part importante du vin exporté par Israël (38 % en 1997) est en réalité produite sur le Golan ( Yarden, Gamla & Golan- Red Wines ) .



Lien : [www.vinsdumonde.com] Golan Heights - Vins du monde

Lieu touristique :

Le Golan est un lieu touristique particulièrement développé. L’an dernier plus de 3 millions de visiteurs s’y sont rendus. Au fil des années, le tourisme est devenu une des activités les plus dynamiques du Golan. Il y a trois sites touristiques très cotés: les eaux chaudes de Hammat Gader, les sources du Banyas et, en hiver, les pentes enneigées du Mont Hermon qui compte même une station de sports d'hiver. Malgré l'omniprésence militaire, le tourisme vert se développe.



Mt. Hermon vu a partir des Hauteurs du Golan

Les kibboutzim ont développé toute une infrastructure de chambres d’hôtes qui accueillent chaque année des milliers de visiteurs, israéliens et étrangers. On compte près de 1800 chambres d’hôtes, une trentaine de restaurants et plus de 300 sociétés liées de près ou de loin au tourisme.

Depuis 1967, les fouilles archéologiques se sont multipliées. Les lieux les plus visités sont Gamla, localité juive détruite par les romains en 67 lors de la première révolte et le village talmudique de Katzrin. A l’époque romaine et byzantine, 27 villages juifs existaient sur le plateau du Golan appelée à cette époque Gaulanitide.



Ancient village of Kisrin

En conclusion, il faut retenir quelques donnees importantes sur le Plateau du Golan :

- Ce plateau surplombe, et controle donc militairement, les localites israeliennes situees dans le nord du pays.

- D'une longueur de 60 km et d'une largeur maxima de 25, la superficie du Golan est de 1,150 km2.

- Katzrin est le centre urbain des localites juives du Golan.

- Le Plateau controle le Lac de Tiberiade et toutes les ressources en eau du nord d'Israel.

Liens :

[www.un-echo-israel.net]

[www.cjnews.com]

Le Plateau du Golan - 2
02 avril 2009, 23:24
Balade sur le plateau du Golan - Par Marc Haviv - Pour Guysen Israël News - 4 septembre 2005 -

Source : [www-org.guysen.com]



Le plateau du Golan est une des plus belles régions d'Israël pour ceux qui aiment les balades, les cascades sauvages et les séjours dans les nombreux Kibboutzim et Moshavim de la région.

Cependant, pour une promenade en famille, il est préférable de choisir des itinéraires plus faciles d'accès.

C'est vers le Kibboutz "Merom Golan" que nous avons décidé de passer quelques jours.

Il y a plusieurs routes pour monter sur le Golan, nous avons choisi la 91, à droite de la 90 en direction de Kiryat Shmona.

Sur la 91, juste avant l'ascension, nous franchissons le pont des "filles de Yaacov" un pont que l'armée syrienne avait réussi à franchir au début de la guerre de Kippour.

Nous arrivons sur le plateau du Golan à la hauteur de Katsrin, capitale du plateau.
Katsrin mérite une halte avec son musée archéologique et son ancienne synagogue, signe de la présence juive il y a plus de 2000ans. Le musée des poupées, l'usine d'embouteillage de l'eau minérale israélienne "Mei Eden''.

A 25 km au Nord, Mérom Golan, vaste Kibboutz comprenant, pour les visiteurs, d'unités d'habitations bien équipées et vastes pouvant contenir les familles même nombreuses.

Quad, équitation, balades sont au programme au sein même du Kibboutz.
Forêt des cerfs, Karting à quelques km de là sont également des endroits à ne pas manquer.





A quelques mètres du Kibboutz, le Mont Bantel et son "Coffe Anan" ("café dans les nuages" et non le secrétaire général de l'ONU), nous donne une vue exceptionnelle sur la vallée syrienne de la Bakaa et les villes de Kuneitra.

L'ancienne ville, à la frontière avec Israël, est désertée par ses habitants (aujourd'hui ville fantôme) pour être reconstruite quelques km plus loin.





Sur ce mont, la visite du Bunker est franchement impressionnante. Très bien entretenu par l'armée israélienne parce que stratégique, ce Bunker pouvait accueillir des dizaines de soldats, avec une vue imprenable sur 40km de vallée syrienne.
Preuve que, lors de la guerre de Kippour, les 1500 tanks syriens ne sont pas arrivés par miracle sans être vus…

La fraîcheur de l'endroit, en plein mois d'août, contraste fortement avec la chaleur pesante de l'Eté israélien.





Pour les petits et les plus grands, la cueillette des fruits, proposée un peu partout dans les Kibboutzim aux alentours, vous fera passer un bon moment. Nous avons également découvert des endroits très agréables comme ce Mochav , géré par un couple qui nous propose de faire notre propre vin, en cueillant, nous même, les grappes de raisin et de les fouler au pied, comme à l'époque.
Le Golan, région à ne pas manquer

Le Plateau du Golan - 3
02 avril 2009, 23:43
Katzrin





Katzrin ( en Hebreu : קצרין , aussi ecrit Qatzrin ou Kazerin ) est le centre administratif et la plus grande ville du plateau du du Golan. En 2004, sa population est estimee a 6.400 habitants . La ville a ete planifiee pour recevoir 25000 habitants.

La ville offre des vues panoramiques : Au sud la mer de de Galilée , au nord le Mont Hermon , et à l'ouest les collines de la Haute Galilée.

Un agréable vent du nord vous accueille à Katzrin – capitale du Golan. Créée en 1977, elle est devenue un centre urbain, commercial et touristique. Située au coeur même des hauteurs du Golan, Katzrin est une ville jeune connue pour ses paysages et pour sa qualité de vie. Sa situation géographique particulière facilite l'accès vers les nombreuses réserves naturelles, sites historiques et archéologiques, vallées et cours d'eau, centres et attractions touristiques.

Katzrin porte le nom de l'ancienne ville Kisrin dont les vestiges se trouvent tout près, dans le Parc de l'ancienne Katzrin. Celle-ci a été habitée par intermittence depuis le milieu de l'Age de Bronze (il y a environ 4000 ans) et a été détruite au 8eme siecle par un tremblement de terre. Les fouilles archéologiques effectuées sur le site ont mis à jour les restes d'un village juif de l'époque de la Mishna, habité encore il y a près de 1300 ans. Véritable perle touristique, ce village est constitué de maisons entièrement restaurées, jusqu'aux ustensiles, installations de construction et d'agriculture ayant servi aux habitants, et d'une synagogue splendide du VIe siècle avant J.C., témoin d'une époque florissante et attraction essentielle de la visite.



Ancien village de Kisrin







Maison restauree a Katzrin



Vieille synagogue a Kasrin

Lien : Katzrin - Un village du Golan - Site archeologique

[www.mfa.gov.il]

Le parc offre de nombreux coins de charme et aires de repos, à l'ombre des figuiers et des vignes, ainsi qu'un musée en plein air de bronzes modernes. La zone industrielle de Katzrin comprend une société d'eau minérale et une grande cave parmi les plus réputées du pays : toutes deux proposent un centre de visite passionnant permettant aux touristes de découvrir les procédés de production de l'eau et de fabrication du vin( Golan Heights Winery ).







Pressoir d'olives a Katzrin



Parc archeologique de Katzrin

Au centre commercial de Katzrin, le musée des antiquités du Golan expose les découvertes archéologiques de la région et offre un spectacle audiovisuel impressionnant sur les actes d'héroïsme accomplis dans la ville de Gamla. Le musée des poupées raconte l'histoire du peuple juif jusqu'à son retour en Israël et au Golan. Entre les deux se trouvent des magasins, pubs et restaurants, quelques salles de réception et une école de la nature (beït sefer sadé) proposant un hébergement en chambre ou en camping ainsi que des excursion guidées.

Le bassin Brechat Meshushim, la rivière Zavitan, Gamla, la rivière Yehudiya et Eynot Salokyia ne sont que quelques-unes des réserves naturelles proches de Katzrin.

Source : [otisrael.com] Katzrin

Liens :

[images.search.yahoo.com]∋=18&xargs=0&pstart=1&b=1

[images.search.yahoo.com]∋=18&ei=utf-8&y=Search&xargs=0&pstart=1&b=1

Re: Le Plateau du Golan - 4
03 avril 2009, 01:14
Gamla



Gamla a tout pour plaire : une histoire mouvementée, des paysages déchiquetés et des panoramas magnifiques , c’est un coin de nature à explorer avec sa cascade et ses grands rapaces qui planent dans le ciel.

Gamla est sur l’emplacement d’une cité juive établie au deuxième siècle, pendant la période hasmonéenne, elle est plantée sur une crête basaltique abrupte qui émerge sur la partie ouest du plateau du Golan. Un coup d’oeil à la forme en bosse de la colline suffit pour comprendre pourquoi elle fut nommée Gamla - mot qui signifie « chameau » en hébreu....

Une vue de Gamla, même depuis la plateforme d’observation au sommet de la piste est émouvante : On aperçoit nettement les remparts, et la tour abattue par les Romains en enlevant les blocs de la base que Josèphe décrit, ainsi que la synagogue, l’une des plus anciennes jamais découvertes....





Gamla - La synagogue

Les bons marcheurs apprécieront la piste assez abrupte qui les conduira vers les antiquités en contrebas (il faudra environ une heure pour descendre mais bien plus de temps pour remonter).

Des citations du récit de Josèphe sont inscrites sur des boulets de pierre le long de la piste. Sur place, vous pourrez voir de plus près la tour ronde et massive et la synagogue, le cœur et l’âme de cette ville qui s’étendait sur ces pentes il y a deux mille ans . La piste conduit également vers la « zone industrielle» de la communauté : entre autres, ses pressoirs à huile, reconstitués pour montrer des éléments de leur vie quotidienne, et comprendre comment travaillaient les membres de cette communauté active et prospère.



Une courte promenade depuis le parking vous conduit à l’observatoire construit par l’Autorité des Parcs Nationaux et Réserves Naturelles, à proximité des ruines byzantines.



Eglise Byzantine

Les visiteurs et les amateurs d’observation des oiseaux peuvent voir les vautours griffons qui se laissent porter sans efforts par les courants aériens, depuis les falaises où ils nichent - Gamla est connue justement pour ces espèces - et de là, on aperçoit aussi la grande cascade qui fait un saut de 50 mètres, On peut aussi y accéder par une autre piste ....





Vautours griffons a Gamla





Cascades a Gamla

Enfin pour compléter votre expérience, visitez le musée de Katzrim situé à proximité, qui propose entre autres, une présentation audio-visuelle spectaculaire de Gamla.

Source : [otisrael.com] Gamla

Lien : [www.mfa.gov.il] Gamla: une ville juive sur le Golan



Gamla nature reserve - Vue de Gamla avec le lac de Tibériade en arrière-plan

Liens :

[fficial%26sa%3DG" target="_blank" rel="nofollow">images.google.co.il] Gamla Archeology 1

[fficial%26sa%3DG" target="_blank" rel="nofollow">images.google.co.il] Gamla Archeology 2

[www.jetsettersmagazine.com] The jewish revolt

[fficial%26sa%3DN%26start%3D198" target="_blank" rel="nofollow">images.google.co.il]

[fficial%26sa%3DN%26start%3D108" target="_blank" rel="nofollow">images.google.co.il] Google Gamla Photo Gallery

[images.search.yahoo.com]∋=18&ei=utf-8&vm=r&fr2=sg-gac&xargs=0&pstart=1&b=1 Yahoo Gamla Photo Gallery

Re: Le Plateau du Golan - 5
03 avril 2009, 06:11
Le Kibbutz Merom Golan et ses environs





Kibbutz Marom Golan

Premier des etablissements juifs crees ( 1967) dans le Golan, a 1050 metres au-dessus du niveau de la mer, Le Kibbutz Marom Golan offre des vacances dans une ambiance relaxe et aussi de nombreuses activites dans un lieu de quietude ou l'air est pur.

A l’intérieur du kibboutz on trouve : une hôtellerie, une piscine couverte, un mini zoo, un club disco, un mini market, un restaurant "Habokrim" (cowboys), un café galerie, des cerisiers. Une usine électronique, une école régionale, une salle de sports, un SPA, une étable, un élevage de chevaux, un champ de tirs, des champs de pommiers du Hermon, une usine d’emballage de fruits. Des promenades dans la region, a cheval ou en jeep, sont aussi proposees.

Il y a des possibilites de logement dans des cabanes en bois de luxe construites aussi avec des pierres basaltiques qui peuvent accueillir de 2 a 5 personnes avec de nombreuses facilites ( chambre a coucher, salon, salle de bain, Television, refrigerateur et coin cafe. Chaque cabane possede aussi son petit jardin.



Il y a aussi, comme autre possibilite, le choix de chambres d'hotes (avec les memes facilites ) construites en pierre basaltique au milieu de pelouses vertes dans un cadre agreable.

Un restaurant, style country, « Habokrim », se trouve a proximite du ranch de chevaux. Un restaurant cacher, pouvant rececevoir jusqu'a 300 personnes, est aussi a la disposition des visiteurs.

Le ranch de chevaux sert de base de depart pour des promenades en petit groupe dans la prairie avec les cowboys de Merom Golan. Il est aussi possible de prendre des leçons (enfants et adultes).





Petite halte sur le plateau du Golan

Au sud, se trouve la reserve naturelle de Har Avital, constituee autour des massifs volcaniques du Bental ( 1171 m ) et du Avital (1204 m ) qui dominent Quneitra : du Har Havital, on a un point de vue vers la Syrie.



Tel Avital, Tel Bental et Marom Golan







Vue de la Syrie a partir du Mont Bental



Vue a partir du Mont Bental



Vue du Mt Hermon a partir du poste de Tsahal au sommet du Mt Bental



Tour d'observation du Mt. Bental



Au pied du Mt Bental



Har Avital



Sur ce mont, la visite du Bunker est franchement impressionnante. Très bien entretenu par l'armée israélienne parce que stratégique, ce Bunker pouvait accueillir des dizaines de soldats, avec une vue imprenable sur 40km de vallée syrienne. Le bunker de Tsahal, ouvert aux visiteurs, se trouve a proximite du Coffee Anan.







Au sommet du Mont Bental, le "Coffee Annan" café et restaurant halavi ( à 1 165 m ) est le plus haut restaurant d’Israël avec une vue panoramique sur toute la région : Le Nord d'Israel, la Syrie et le Liban.



Liens :

[www.meromgolantourism.co.il] Meirom Golan

[www.webshots.com] Kibbutz Merom

[images.search.yahoo.com] Merom Golan

[images.search.yahoo.com] Har Avital Golan

[images.search.yahoo.com] Bental Golan

Videos :












Le Plateau du Golan - 6
03 avril 2009, 07:30
Le Plateau du Golan : Geographie, Histoire et Position strategique

Le plateau du Golan, parfois appelé Gaulanitide, est une région syrienne annexée par Israël, conquise suite à la guerre des Six Jours. L'annexion de cette région par l'État hébreu a eu lieu le 14 décembre 1981.

Géographie

Du point de vue naturel, le Golan est une continuité des chaînes du mont Hermon. Il est situé dans la partie Nord du cours du Jourdain entre les versants du mont Hermon et le fleuve de Yarmouk (Heromax selon les livres latins). Il a été réputé par la richesse de son sol d'origine basaltique et de ses pâturages. Les géographes grecs et arabes avaient parlé de son importance stratégique.

Histoire

Le Golan, d'après la Bible, fait partie de la terre d'Israël promise par Dieu aux Hébreux.

A l'époque de Moïse (Moshe), il était habité par les Emorrites. Le Golan fût ensuite donné à la tribu de Manassé (Menashe). Le roi David en refit sa conquête et l'intégra au royaume d'Israël. Par la suite, la possession du plateau alterna au fil des guerres entre les Israélites et les Araméens de Damas. Le Golan et sa capitale Gamla jouent un rôle central dans la Guerre des Juifs, de Flavius Josèphe. Il donne son nom à un chef de la révolte contre les Romains, Judas le Galiléen dit aussi le Golanite.

Empire ottoman

A la fin du XIXe siècle, l'Empire ottoman installe sur le plateau du Golan des familles de Circassiens, un terme désignant à l'époque des réfugiés musulmans de diverses ethnies (Tcherkesses, Adygués, Abazas, voire Daguestanis et Kumyks, sauf les Tchétchènes, considérés comme un groupe distinct) du Caucase conquis par l'Empire russe, dans le but d'en faire un poste avancé pour contrôler les Bédouins arabes, rétifs à toute autorité. Ces familles fondent la ville de Quneitra, comme d'autres fonderont celle d'Amman. À l'époque, la région est également peuplée de Druzes, avec quelques villages d'autres communautés, dont des Alaouites.

Mandat français

Le mouvement sioniste revendique rapidement le Golan comme partie du foyer national juif en Palestine.

A la fin des années 1930, certains Circassiens ont également caressé l'idée d'établir au Golan un foyer national circassien (à l'instar du foyer national juif annoncé dans la déclaration Balfour), d'autres choisissent le camp des nationalistes arabes syriens qui demandent la fin du mandat français et des divisions territoriales introduites par celui-ci. Le rêve d'un État ou d'une entité autonome sur les hauteurs du plateau ne se concrétisera jamais, au profit d'une région au sein du territoire de la Syrie.

République de Syrie

La Syrie a envahi la Galilée en 1948 afin d'empêcher la création de l'Etat d'Israël. Après avoir été repoussées par la Hagana, les troupes syriennes se sont cantonnées sur le Golan. Entre 1948 et 1967, la plateau a servi de base aux bombardements réguliers et aux infiltrations de guerilla contre les villages israéliens situés en contrebas. Pour Israël et la Syrie, le Golan, plateau escarpé surplombant la région de Tibériade, était un bastion stratégique essentiel.

Lors de la Guerre des Six Jours (1967) et sous la pression des fermiers de Galilée qui ont subi pendant près de 20 ans les assauts quasi quotidiens de l'artillerie syrienne ou l'attaque de commandos venus de ce territoire, Israël conquit l'ensemble du Golan en deux jours de combat. Lors de la guerre du Kippour de 1973, l'armée syrienne occupa environ 60 % du Golan avant de reculer devant l'armée israélienne qui est parvenue à faire une poussée en direction de Damas sur une trentaine de kilomètres en territoire syrien. Lors de ces combats, de nombreux pays arabes envoyèrent des soldats (Maroc, Jordanie, Koweït).

La Syrie a toujours exigé un retrait de l'armée israélienne sur ses positions du 4 juin 1967 alors qu'Israël a toujours fait valoir la ligne de frontière de 1923, définie par la France et le Royaume-Uni, puissances mandataires au Levant. La question de la souveraineté globale sur le Golan marque depuis plusieurs décennies une condition majeure au processus de paix, pour Damas.

Le Golan en tant que région israélienne



Le bastion stratégique

La région du Golan présente plusieurs atouts stratégiques pour Israël.

Sur le plan militaire, elle a longtemps constitué un avantage géographique sur les positions occupées par l'armée syrienne.
De nombreuses bases militaires sont installées sur le plateau du Golan et protégent les frontières du pays avec la Syrie et au nord, le Liban. La présence de troupes de Tsahal à seulement 60km de Damas représente une force permanente de dissuasion et une menace réelle pour la capitale syrienne en cas d’agression. Le bastion du Golan surplombe de manière décisive la route de Damas.

Les tentatives de négociations de paix avec la Syrie n'ont donne aucun resultat significatif sous les gouvernements successifs d'Israel d'Ehud Barak, Ariel Sharon et d'Ehud Olmert. Aussi, le développement structurel du Golan continue avec la meme intensite. Depuis le processus d’Oslo les habitants du Golan sont habitués à ce genre de negotiations. Ils ne s’en émeuvent que peu et poursuivent leur tranquille existence.

En juin 2007, le président syrien Bachar El Assad a déclaré pouvoir accepter une présence juive sur le Golan. Cette déclaration a été interprétée par les opposants à un éventuel désengagement du Golan comme une acceptation du fait que cette région a été dans son histoire deux fois plus longtemps israélienne que syrienne et que de ce fait, Israël ne devrait pas s'y retirer.

Le gouvernement Olmert s'est heurte, dans l'optique d'une option retour de la Syrie au Golan contre la paix, à la volonté du peuple israélien de ne pas rendre le plateau. En mai 2008, ceux-ci étaient 70%.

2 Avril 2009. A peine 24 heures apres son entree en fonction, le nouveau ministre israelien des affaires etrangeres, Avigdor Lieberman, a rejeté tout retrait des Hauteurs du Golan en échange de la paix avec la Syrie. « Il n'existe aucune résolution du cabinet concernant les négociations avec la Syrie et nous avons déjà dit que nous nous opposerons à un retrait du Golan », a dit le ministre,

Nations-Unies

Depuis 1974, la Force des Nations unies chargée d´observer le dégagement est chargé de vérifier la démilitarisation de la zone.

Le Golan, un lieu stratégique :

Plateau d'une altitude de 500 à 1300 mètres, le Golan est une région stratégique dominant à l'est la région de Damas et à l'ouest la vallée de Hulé et le lac de Tibériade. Une partie des affluents du Jourdain y ont leur source et son principal intérêt pour Israël réside dans le fait qu'il constitue un véritable château d'eau où Israël puise 35 % de l'eau qu'il utilise actuellement. Le Ministre Yigal Allon écrivait d'ailleurs en 1977 dans son livre Israël, la lutte pour l'espoir, que "les besoins stratégiques globaux d'Israël nécessitent le contrôle du Golan car il s'agit de la défense de nos principales sources d'eau".



Coupe transversale : Galilee-Tiberiade-Golan

Le Plateau du Golan - 7
10 avril 2009, 02:19
Le Golan - Premiere partie - Par ANNETTE - Blog : DECOUVRIR ISRAEL

Touchant par sa beauté, émouvant par sa fragilité, impressionnant par sa grandeur, indispensable par l’eau qu’il nous fournit, exemplaire par ses habitants qui s’y sont installés et l’ont occupé, le Golan est à mes yeux et à mon coeur la plus belle région d’Israël.



SUR LA ROUTE DE RAMAT A GOLAN.

Face à la route qui mène à Kiryat Shmoné, sur notre droite, nous pouvons admirer le Golan. Les coulées vertes que nous voyons tout le long de la chaîne montagneuse sont les endroits où coulent les torrents.
Au-dessus de cette montagne, dans le fond, nous pouvons distinguer ses plus hauts sommets qui se succèdent : le Har Chiffon (977 m), le Har Avital (1.204 m), le Har Hermonit (1.221m) et le Har Oudem (1.187m).



Har Avital



Har Hermonit

Sur notre gauche, près de Kiryat-Shmoné, se trouve la chaîne du Ramim et son téléphérique qui descend de Ménara jusque dans la vallée. -La falaise a une hauteur de 650 mètres et sa pente très raide s’étend sur un kilomètre et demi. C’est la falaise la plus abrupte du pays. Son nom vient du mot arabe Ménara (Massouah) et en Hébreu le nom de falaise Ramim.



De Kiryat Shmoné, il est possible d’accéder au parc géologique en voiture par un chemin de randonnée qui est indiqué en orange. Dans le parc, on trouve des aires de pique-niques avec des sculptures d’environnement en pierre et en métal. Il existe une petite randonnée circulaire où se trouve une variété de pierres fossilisées qui ont été formées sur la faille syro africaine. Sur la route qui mène au Golan, entre Shaar Ychouv et Snir, sur notre droite, nous apercevons un tell ; c’est le Tell Azzaziat. C’était un avant-poste syrien qui se trouvait à la frontière et qui semait la terreur dans les implantations environnantes. Le 9 juillet 1967, les forces armées de la brigade Golani ont attaqué cet avant-poste. Les tanks Sherman écrasent les positions syriennes et l’infanterie s’occupe de faire sortir les Syriens du bunker. L’état major israélien pensait que ce serait une des plus dures batailles mais en fait celle du Tell el Fer’ah a été beaucoup plus difficile.

En 1953, cet emplacement servait de ligne d’écoute aux Israéliens. Une à deux fois par semaines quatre soldats venaient ici récolter les informations sur ces appareils. Un jour, ils ont été arrêtés par les Syriens et transporté à la prison de Damas. Ils ont été interrogés et torturés jusqu’à ce que trois d’entre eux avouent. Le quatrième, Oury Ilan n’a rien dévoilé bien que ses tortionnaires lui aient dit que ses copains avaient parlé. Rentré dans sa cellule, il se pend. Son corps est ramené à la famille en Israël et ses parents trouvent alors sur lui deux morceaux de papiers, sur le premier, le nom de sa mère et sur le second il était écrit «je n’ai pas parlé.» Au Tsomet Shi’on, on prend la route 999 qui nous conduit jusqu’au Har Dov.

Non loin de là, se trouve le village arabe Ad’jar. Les habitants sont des Alaouï, secte musulmane qui trouve ses origines dans la Perse antique. Bien qu’en territoire israélien, il fait parti du gouvernement libanais. Lors de la conquête du Liban par Israël, délibérément T.s.a.h.a.l. n’a pas attaqué le village d’ Ad’jar. A ses pieds, coule le nahal Hasbani qui a une longueur de 1.200 kilomètres ; malheureusement il n’y a que très peu d’eau car les Israéliens ont fait un barrage pour utiliser l’eau de ce fleuve. Il se jette dans le nahal Banyas. Dans cette vallée, vallée du Liban coulent deux fleuves, le Hasbani et le Litani qui lui, se jette dans la mer Méditerranée. A partir de là, nous sommes en territoire militaire et on y accède grâce à une autorisation spéciale de l’armée. Cette route a été construite par T.S.A.H.A.L en 1960.

Nous arrivons au point d’observation de RAMATTA qui offre une vue exceptionnelle sur le Liban, Nous sommes, ici, à 1.200 mètres d’altitude, sur le Har Hamta qui est occupé par un immense bunker construit par l’armée israélienne pour se défendre du Fatah. Face à nous la forteresse de Beaufort qui date de l’époque des croisés et que les Arabes appellent Qalat Ech-Chaquif. Nous sommes face à la vallée de Merjayoun, site de la ville d’Ayoun de l’ancien testament. Dans cette région passe le pétrole que l’Irak envoie à Beyrouth. Des accords ont été passés avec l’état d’Israël pour que les conduits traversent le pays.

La chaîne du Golan comprend trois massifs, le mont Shi’on qui domine à 1.500 mètres où coule, dans le bas de ses flancs, le nahal Sh’ion qui se jette dans le nahal Banyas. Le mont Sirion à 1.200 mètres et le mont Hermon qui culmine à 2.760 mètres au Liban. Nous continuons notre tioul pour arriver au Har Agass et sa vallée qui, selon son nom, est rempli des poiriers. Malheureusement elles sont amères et immangeables, ce sont des poires syriennes. Nous franchissons à pieds, le deuxième barrage de l’armée pour nous rendre au Jardin des sculptures. C’est un vaste espace naturel formé de tuf calcaire. Ces couches ont été formées par le dépôt de carbonate de calcium, contenu dans les eaux karstiques qui jaillissent au pied du mont Hermon. Cet ensemble de roches donne une impression fantastique que l’on peut comparer à des animaux imaginaires.

Selon une légende arabe ici se trouve le paradis. Lorsque Dieu a crée le monde il a aussi crée le lion qui se dit être le roi du monde, la panthère qui en dit autant, l’ours et le singe qui veulent aussi régner en maître, ils se sentent plus forts que tous et même plus fort qu’Adam ; alors Dieu les transforma en bêtes. Avec beaucoup d’imagination, on peut donc voir dans ces rochers toutes formes d’animaux bibliques. De là, commence un chemin de Randonnée que nous prenons et qui traverse la vallée des poiriers.

La route monte vers le Har Dov, on l’appelle Maale Gid’on . Son nom vient du Bendel Gid’on, soldat mort pour son pays lors des événements dans la région. Il en est de même pour le Har Dov, qui porte le nom de Dov Toutberg, lieutenant qui s’est fait tuer lors de l’attaque du village libanais qui se trouve en face.

AUTOUR DE KATZRIN.



Nous nous retrouvons en Jeep en ce début du mois d’octobre 1998 à Katzrin pour découvrir un Golan inconnu de beaucoup d’Israéliens.

Nous pénétrons dans un chemin, pas très loin de Katzrin entre deux rangées de fils de fer barbelés. Nous savons maintenant que lorsque nous nous trouvons devant des terrains minés il n’y a pas forcément de panneau jaune comme celui que l’on voit un peu partout dans le Golan où il est inscrit “ Attention! MINES!” Il suffit de savoir que les quatre rangées de fils de fer barbelés superposées les unes au-dessus des autres avec des barres de fers intercalées à distance régulière sont le signe que le terrain est miné.

Sur ces grands espaces du Golan l’élevage de bovins est très important. Les vaches sont nourrit essentiellement de blé qui pousse sur les lieux où encore de produits naturels, ce qui permet de s’assurer que la bête est cacher à la consommation. Il ne suffit pas que l’animal soit tué selon le rite, il doit être également nourri d’une manière saine. Il arrive que des éleveurs nourrissent leurs vaches de matières premières interdites par la loi juive. De grands cercles se trouvent dans ces terrains, ce sont des réserves de blé que les bergers entreposent ici pour nourrir le bétail.

On apprend que la girafe est cachère à la consommation ainsi que le buffle et la gazelle. Le joli conte qui passe de bouches à oreilles sur Elie Cohen s’avère erroné. Nous avons la déception d’apprendre de la bouche d’un guide que cette histoire a été inventée et que des peupliers existent sans bunkers qui les abritent en leur milieu ou le contraire. Mais ce mythe continue à se répandre. Nous sommes maintenant, debout, au-dessus d’un bunker et nous dominons la vallée de Houla, les monts Naphtali, Le mont keren Naphtali (le plus petit et devant les autres) et les monts de Cannan. (Aujourd’hui carrière de craie) Notre regard peut ainsi embrasser tout le paysage de Kiriat-Shmoné jusqu’à Rosh-Pina et plus sur la gauche le lac de Kinneret. C’est à cet endroit précis que les Russes, qui se sont allié aux Syriens, ont décidé de construire une position avancée (un bunker) d’une longueur de 74 kilomètres.

Ce n’est pourtant pas un des endroits les plus élevés du Golan, au contraire, il est bien plus bas que beaucoup d’autres et descend en pente douce vers la vallée. Les Russes ont pensé à l’époque que l’ennemi ne pouvait arriver que par-là grâce à cette facilité d’accès. Si l’on regarde tout autour de nous on n’aperçoit que les montagnes du Golan et de la Galilée dont l’accès est très difficile. Le passage naturel du Jourdain et les mines posées un peu partout par les Russes sur cette pente douce rendaient l’accès de ce territoire militaire imprenable. Ce terrain est LE SEUL terrain d’entraînement de nos tanks aujourd’hui. Si, avec les accords de paix, nous rendons ces terrains à la Syrie, nos soldats ne pourront plus s’entraîner avec leurs chars. Dans le Néguev, l’entraînement est beaucoup moins intense et plus difficile à cause des terrains sableux. C’est là que se trouve « l’Etat Major de toute la région du nord du pays.» פיקוד הצצוןLe kibboutz frontalier de Manara à la frontière libanaise a pris son nom du mot arabe «mana = minaret » Il est placé sur la chaîne de montagnes RAMIM (hauteur)



L’Armistice demandée par la Syrie a été signé le 20-7-1949 à Rhodes. La date est bonne mais le lieu est faux car en fait les traités de paix avec le Liban, l’Egypte et la Syrie ont été signés tout simplement à Rosh-Pina dans le célèbre restaurant de Shulamit.
La jeep nous descend en bas de la vallée, près du Jourdain et là nous roulons sur la plus vieille route du monde. Les Romains ont pavée cette route qui rejoignait Damas à la mer méditerranée.

Le Golan, comme tout le monde le sait est une région volcanique. Pour essayer de comprendre le travail de la terre il y a quelques milliers d’années il suffit d’imaginer un gâteau qui a été entièrement recouvert de chocolat. Comparons le Golan au gâteau. C’est une montagne crayeuse dont le volcan a explosé. Avec l’explosion du volcan, les pierres grises, sombres, noires et mates (le basalte) se sont répandues sur toute la région et dans la vallée. La montagne est donc, au départ, le gâteau qui est de couleur claire et les pierres sont comparées au chocolat. Au cours de notre tioul nous rencontrons plusieurs jujubiers. C’est le CHIZAF en hébreu botanique ou le Domim en hébreu courant. Il vient du désert du Sahara. C’est un des rares arbres qui donnent des fruits deux fois dans l’année.

Ces épines sont très très piquantes et la couronne d’épines de Jésus aurait été faite avec les épines de cet arbre. Les jujubiers sont des arbres très résistants puisqu’on en trouve même un qui a plus de mille ans à Hatzéva dans le Néguev. Le nom du pont « Bnot Yaacov » n’a rien à voir avec la tradition logique qui se voudrait être « les filles de Yaacov » Yaacov n’a jamais eu qu’une fille Dina donc le nom de filles de Yaacov ne vient pas de là. L’origine de son nom est histoire différente. A cet endroit se trouvaient des hommes forts et puissants qui avaient décidé de faire payer le passage du Jourdain. Pour cela, ils employaient les sœurs d’un couvent de Sfat (qui se trouve réhov Yéroushalaïm, près de l’hôtel Tel-Aviv) qui encaissaient un droit de passage. La somme était très élevée mais les voyageurs n’avaient guère de choix. Ce trafic a duré à peu près onze mois, ce n’est pas beaucoup mais suffisant pour que le nom des sœurs du couvent soit resté jusqu’à ce jour « Les filles de Yaacov ».



Ben Gourion donna l’ordre de construire un canal pour dévier l’eau de Jourdain qui passe juste en dessous de ce pont où se trouvaient un grand lac et ses marais avant la première Alya (1882).

En passant devant le kibboutz de MEHANAÏM Méni nous explique, un que l’origine du nom vient du rêve de Yaacov avec les anges où chacun se battait dans son camp, ici de chaque côté du Jourdain, d’où le nom de (Mahané-ïm) –Deux camps- Dans la Genèse – paragraphe 32- on retrouve le verset suivant : Jacob dit en les voyant « Ceci est la région du Seigneur ! » Et il appela cet endroit Manahaym.

Du Tsomet Apkak, nous roulons un kilomètre environ vers le nahal Djilaboun, le chemin de randonné est indiqué en rouge et blanc. De là, nous pouvons nous rendre à pieds à «la piscine des officiers » qui se trouve à un quart d’heure du parking, Le tioul continue vers la cascade Djilaboun, les vestiges de Dvora et la cascade du même nom. (Si on suit le nahal jusqu’au bout, on se retrouve près du camp militaire, à l’endroit où finit le tioul). Près de l’aire de stationnement, le long du fleuve dont les berges sont envahies de végétation se trouve un endroit entièrement dégagé où nous pouvons accéder facilement au nahal Dvora. Ce point précis a été nettoyé consciemment afin de contrôler la pureté de l’eau, c’est la vérification hydrométrique de l’eau de source. Nous voilà maintenant dans de vastes champs, sur un chemin, face à Hatzor, Rosh-Pina et le village bédouin de Tuba. La population juive dans les environs était pratiquement inexistante avant la guerre d’indépendance et les forces de Tshahal éparpillées ça et là étaient sans beaucoup d’effectifs. Les Syriens leurs faisaient face et ils n’avaient plus qu’à foncer droit devant eux pour attaquer. Par chance, Igal Alon était un grand ami du Cheik bédouin du village de Tuba. Le cheik décida d’unir ses forces militaires à celles de Tsahal et il leur envoya 550 bédouins dont 150 armés ; grâce à cette union les Syriens ont reculé.

Nous longeons le nahal Rosh-Pina qui malheureusement est à sec, car l’eau est interceptée dans des réservoirs pour les besoins agricoles. Nous nous trouvons ici dans les champs du moshav de Kfar Anassi. Malgré la superficie des champs que nous voyons et qui appartiennent à Rosh-Pina, Méni nous informe que 92% des terres du pays appartiennent au peuple juif, il n’y a que 8% de terrains privés. Du pont de Bnot-Yaacov un chemin de randonnée (en voiture) part vers deux directions. Le premier, rouge et blanc mène directement à Almagor ; le deuxième, le vert, descend vers le Jourdain (4x4 obligatoire) où les amateurs de Rafting peuvent se régaler. Au milieu de ce parcours, nous voyons une énorme machine de Sollel Bonné. En 1953, les Israéliens ont acheté cette machine à un prix d’or afin de construire un canal. Cette machine avait l’avantage de creuser la terre d’une part et de fabriquer du béton en parallèle. Ces plaques de béton abandonnées sur la terre devaient servir aux fondations du canal. Le but de l’opération était d’alimenter en eau tous les champs environnants. Le bruit s’est répandu, les Syriens ont crié au scandale et les Américains nous ont fait renoncer à ce projet en nous donnant les fonds nécessaires pour construire le Movil Haartzi. C’est la première fois que l’Amérique a donné de l’argent au pays. Du haut haut de la falaise nous regardons couler le Jourdain, qui cette année est bien triste à regarder, il n’y a presque pas d’eau. La vue de cette hauteur y est quand même impressionnante.

Avant de regagner la route, par le pont de Bnot Yaacov, (signe de randonnée rouge et blanc) nous passons devant la forteresse Ateret qui date du Moyen Age. Des fouilles ont été entreprises par l’Université de Jérusalem. On y a découvert les ruines d’une forteresse croisée, Le Chastelet, qui a été détruite par Saladin en 1179. Attenant au pont Bnot Yaacov, les vestiges que l’on voit sont ceux du petit bureau de douanes, Beit Hamehes.



Source : [www.amit4u.net]
Le Plateau du Golan - 8
10 avril 2009, 03:22
Le Golan - Deuxieme partie - Par ANNETTE - Blog : DECOUVRIR ISRAEL

DE NOV AUX HAUTEURS DU GOLAN.

Sur la nationale 98 qui monte de Hammat Gader vers les hauteurs du Golan se trouve Nov. A l’entrée du moshav, ( נוב ) qui porte le nom d’un bataillon, un ancien marais de la région fait partie aujourd’hui d’une réserve naturelle d’Israël. Sa particularité est la floraison d’iris jaunes ( אירוס הביצות ) au printemps. D’autres parts nous pouvons voir une quantité d’autres fleurs comme des chardons, des trèfles ( תילתן ), des renonculacées (דמומיות ), des boutons d’or ( נוריות ), etc… En septembre 1967, les membres des kibboutzim du Golan asséchèrent les marais pour pouvoir cultiver les terres. Le problème de l’eau pour les besoins agricoles s’est fait sentir et c’est pour cette raison qu’ils ont crées douze bassins collecteurs d’eau. Ils ont pensé à puiser l’eau du kinnereth mais la difficulté était de faire arriver l’eau du lac qui se trouve à moins 232 mètres à plus 400 mètres au-dessus du niveau de la mer, c’est à dire plus de 600m. Il y avait donc un problème de gravitation important ; c’est pourquoi il a été décidé d’arrêter l’eau qui descendait des torrents du Hermon dont 1/3 se perdait dans la nature. Ils récupèrent cette eau dans les douze bassins se trouvant dans le Golan. Chacun à son propre nom comme Dégesh, Antanya, Sha’avarya, Hisrin, Révahya, etc.…



Le Movil Haartzi fournit également l’eau nécessaire à la population du Golan. Toujours dans le Golan l’élevage des vaches est très important et c’est le kibboutz Mérom Golan qui a l’élevage de bovins le plus important. De nombreux cavaliers s’occupent des troupeaux qui vivent dans la nature. Il y a beaucoup de loups dans la région qui tuent et mangent les vaches et les gazelles. Les éleveurs ont donc injecté une certaine quantité de poison dans le corps des vaches pour que les loups qui arrivent à en tuer et à en manger meurent ; mais ces derniers ont vite découvert l’astuce et le problème n’est toujours pas résolu.



Après le carrefour de Ziwan sur la nationale 91 nous passons devant un village arabe syrien abandonné du nom de Hashan. Ici, contrairement à ce que l’on peut penser, aucun combat n’a eu lieu et les traces de balles que l’on peut voir sur les bâtiments sont le résultat de l’entraînement de notre armée dans la région. A cet emplacement une implantation a été fondée en 1856 par des juifs religieux de Bulgarie grâce à l’aide du baron Edmond de Rothschild. Ils faisaient partie du groupe de Bné Yéhouda. Les Turques qui occupaient le pays leur ont causé tant de problèmes qu’ils ont dû abandonner les lieux pour s’installer à Sfat puis à Rosh-Pina.



Mt. Hermon, Bashanit, et paysage typique du Golan

Avant d’arriver à Aloné Habashan, toujours sur la nationale 98, nous nous arrêtons sur le har Hazaq, dans la réserve de bashanit. C’est l’un des plus hauts sommets du pays qui atteint 1158 mètres. Nous roulons sur le chemin de la base militaire Q.P. 52 pour arriver à un ancien bunker qui domine la Syrie. Nous sommes ici au point le plus proche du premier village syrien, la frontière passe aux pieds de la montagne et nous pouvons voir également les bassins collecteurs d’eau que les Syriens ont construits en prenant exemple sur les nôtres. La base militaire sur le Tel Hazaka (ou El Kadir en arabe qui veut dire hauteur) se trouve face à un village circassien syrien. En effet, le gouvernement syrien a installé un village devant chaque base militaire israélienne pour troubler ou empêcher la surveillance et les communications israéliennes. On reconnaît les villages circassiens aux toits rouges. Les Circassiens ou Tcherkesses, vivant en Israël, sont originaires des bords de la mer noire. Musulmans orthodoxes, ils émigrèrent en Turquie lorsque les forces tsaristes envahirent leur pays dans la seconde moitié du 19ème siècle.

Le sultan Abd ul-Hamid les accueillit et, voyant en eux des guerriers éprouvés, il les installa le long des frontières orientales de la Syrie et en Palestine. Leurs cavaliers et leurs soldats forment des troupes d’élites dans l’armée israélienne avec laquelle ils ont combattu pendant la guerre de 1948, ayant plus particulièrement pris part aux batailles du Néguev. Ils parlent l’arabe et ont gardé leurs costumes et leurs coutumes nationales ; ils ne se marient qu’entre eux. Les circassiens sont évolués, les femmes comme les hommes étudient mais avant 1967, il y avait 95 villages druzes et circassiens dans le Golan et une seule école primaire à Kunéitra qui contenait que 30 élèves, il n’y avait même pas d’école secondaire. Il existe deux villages circassiens en Israël : Kfar Kama crée en 1880 et Rihanya. Ce peuple a vécu sous l’autorité ottomane et en a beaucoup souffert.



kfar kama



Vue sur le village de Rihanya

De religion chrétienne, il a été obligé de se convertir à l’islam et par la suite, ils ont été maltraités par les Mamelouks. A la fin du 19ème siècle, Abdoul Rahaman Beq Elyossef, chef circassien, construit sa demeure sur les bords du Kinneret, près de la vallée de Beit Tsaïda. Toujours de ce point d’observation, on peut distinguer face à nous, en Syrie, une montagne du nom de Tell Hara, qui vient du mot arabe qui veut dire sec, vide, autrement dit nous nous trouvons dans une zone désertique de Syrie. Par temps clair, à gauche de ce tell nous pouvons apercevoir Damas. Le Hermon, qui se trouve sur notre gauche vient du mot arabe barbe, autrement dit c’est la barbe du Cheikh arabe.

Sur la droite, le Tell Coundré et le poste d’Abass qui est en territoire israélien. Sur la droite, la chaîne de montagne Shaf Sidni, le tell Pérès (Farès) et Koub El Kara où les Syriens ont réussi à pénétrer pendant la guerre de Kippour.



Vue de Tel-Fares a partir du Golan Ouest

Nous commençons notre randonnée dans cette réserve en descendant le long d’un ancien volcan éteint. C’est le seul endroit du pays où l’on peut voir les deux côtés d’un ancien volcan qui a été séparé par la lave en fusion qui en est sorti. Après quelques milliers d’années le haut de la montagne s’est abaissé et a laissé à découvert le haut des rochers que l’on voit encore à ce jour. Tous les Tellim (sommets) des environs ont été formés des morceaux de laves qui ont été projeté lors de l’éruption du volcan. La réserve est remplie de toutes sortes d’animaux et nous avons la chance de voir aujourd’hui un sanglier et ses petits. Nous trouvons des framboisiers et d’après une légende, c’est avec les épines de ces buissons qu’aurait été faite la couronne de Jésus.

Nous déjeunons près de peupliers ( צצפה ) et de poiriers de Syrie. Près de là se trouve l’ancien village syrien de Razanya, tribu bédouine que l’on retrouve dans la mythologie sous le nom de Bné Razan, avec sa source qui atteint une profondeur de 1,50 à 2 mètres de profondeur. Du dernier point d’observation des moulins à vent nous pouvons voir, tout à tour, le mont Abou-Yossef, le mont Shiffon, Abou-Nida avec la tombe de ce cheikh, Avital et son fils Bental, le tell Shivan avec la tombe de son cheikh bédouin et Djubata, un village syrien. Le mont Hermonit qui jette un œil sur le mont Hermon qui se trouve face à lui. Près de là se trouve aussi des dolmens qui sont de très vieux tombeaux. Les nomades enterrés leurs morts et posaient une grosse pierre sur eux pour empêcher les bêtes sauvages et les oiseaux de proie de les manger. Il en était ainsi pour tous les nomades ce qui fait que les tribus suivantes qui passaient devant une tombe avaient pour devoir de la nettoyer et d’y déposer une autre pierre en souvenir de leur passage. Eux aussi avaient laissé des morts sur des routes par conséquent ils savaient que leurs compatriotes s’en occuperaient. Donc la coutume de mettre une pierre sur une tombe viendrait de là (elle peut rappeler aussi la destruction du Temple)


AUTOUR DE MEROM GOLAN.

Psaume LXXXIX Paragraphes 12 et 13 :

A toi le ciel ! A toi aussi la terre ! L’univers et ce qu’il renferme, c’est toi qui a tout fondé. Le nord et le midi, c’est toi qui les a crées ; le Thabor et le Hermon acclament ton nom.
Face à nous la chaîne de montagne du Hermon avec : le mont Sione à 2.814 m qui se trouve en dehors des frontières du pays, le mont Katef (épaule) au sud-ouest du mont Dov, le mont Hagass, le mont bleu (Kahol), le mont Shion, le mont katan, etc… toutes ces montagnes dominent le pays. Le mont Hermon avec sa neige en hiver est le bassin collecteur le plus important d’Israël et il alimente les trois principaux fleuves qui sont à ses pieds, le nahal Hermon (Banyas), le Hasbani (Snir), et le Dan. De la station de ski qui se trouve au pied du mont Hermon à une hauteur de 1.600 mètres, trois télésièges sont en service. Ils montent à la station du haut qui se trouve déjà à 2.000 mètres d’altitude.



Le mont Hermon

Face aux télésièges, à notre droite, nous pouvons apercevoir le poste frontalier israélien qui délimite les trois frontières : libanaise, syrienne et israélienne, appelé «le mont de la bataille.» C’est le poste d’observation du Hermon qui se trouve à 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer. De ce point d’observation nos soldats dominent tout l’environnement, côté syrien jusqu’à Damas et ses environs, c’est à dire à une distance de 60 km à partir de leur poste, du coté opposé, Haïfa, la mer Méditerranée et la vallée de Houla. On est ici à la frontière la plus calme et la plus sure du pays. Du Bunker qui se trouve sur le mont Shélagim les Israéliens ont installé un téléphérique pour que les soldats ne soient pas complètement isolés. Le seul wagonnet existant de ce téléphérique contient dix personnes et permet aux soldats qui sont de garde à l’intérieur du bunker, au moins quinze jours d’affilés, dans le froid et l’isolement, de descendre rapidement la montagne et de rejoindre leur domicile. Le wagonnet est très sommaire, il n’a même pas de vitres.

Du troisième point d’observation nous dominons toute la chaîne du Golan, ses moshavim, ses kibboutzim et ses trois villages Druzes : Massade, Bukatta et le plus grand, Majdal Shams (Tour du soleil levant) à 1230 m d’altitude ; ce village se consacre à la culture de la vigne et à l’exploitation des vergers. C’est une agglomération très prospère grâce à ses nombreux entrepreneurs. Les jeunes vont à l’université syrienne et réintègrent leur foyer très facilement, sans aucune contrainte frontalière.



Massade - vue d'avion



Majdal shams

Les Druzes se rendent «au mont des Tsaakot » où ils voient et réussissent à parler aux membres de leur famille ou à leurs amis du village druze Hader, qui se trouve en face, mais en territoire syrien. Les Druzes israéliens ont des droits de passages réguliers pour se rendre en famille avec toutefois interdiction de passer de la nourriture. Les Druzes syriens, eux, n’ont pas de permission pour venir au pays voir leur famille.



De ce point d’observation nous pouvons voir clairement la frontière syro israélienne qui passe entre les deux villages druzes par un chemin de terre qui part en zigzaguant jusqu’à Hamat-Gader. Pour surveiller cette frontière trois postes militaires dont celui du mont Avital que l’on appelle Les oreilles d’Israël.

Nous sommes ici sur la ligne des «Teelim » c’est à dire sur la ligne où se trouvent tous les sommets en basalte, (autre résultat géologique des explosions volcaniques qui ont formé ces sommets dans le Golan au quaternaire) comme les monts : Ram, Carmim, Warda, Oudem, Hermonit, Baron, Bental, Avital, Bné Rasan, Hazak et Chiffon. Au sud s’étale le Golan qui arrive au mont des rosiers (har Warda) à une hauteur de 1.226 m et de là-haut on peut admirer toute sa superficie. Le Golan se trouve sur une hauteur qui est le centre de relais des montagnes volcaniques unifiées et c’est de ce même panorama que l’évidence apparaît.

Ici, au-dessus de nous se trouve le cristal de roche (quartz) du lac de Brihat-Ram, derrière lui la forêt d’Oudem et devant elle les vergers de pommiers de la vallée Yapouri. Au Nord, pointe le sommet du Hermon et plus loin au sud-ouest le mont Méron. En continuant à pied vers le Nord on descend vers un petit cirque ; c’est la vallée des sauterelles, (Emek Sal’am) nom de l’espèce de grandes et massives sauterelles, sans ailes, répandues dans la région. De ce cirque on monte sur une petite colline colorée qui est près d’elle et on y descend pour arriver dans un plus grand cirque.

La réserve du mont Hermon est une réserve naturelle qui entoure toutes les étendues de la montagne ; elle est sous domination israélienne et elle s’étend sur 70.000 dounam. Son sommet “Mitspé Shélagim” atteint la hauteur de 2.242 m au-dessus du niveau de la mer; la réserve est aussi un des résultats géologiques du quaternaire et grâce à un climat bien déterminé la flore et la faune sont uniques en leur genre. Plusieurs mois dans l’année le Hermon est enneigé. C’est le seul endroit au pays où les skieurs peuvent pratiquer leur sport sur des pistes qui s’étendent de 500 à 2.500 mètres. Une école de ski, trois télésièges et des services de location de matériel sont à la disposition des sportifs. Le site est dirigé par la société du moshav de Néwé Ativ qui est le village le plus près de là. On y trouve des chambres d’hôtes.

La floraison de ces vallées resplendit grâce à la puissance du vent. Le plus grand nombre de fleurs à tiges courtes forment des prairies épineuses. Ces plantes ont pris le nom de la formation florissante spéciale dans la région : « la floraison Hakarkotsti » C’est une floraison caractéristique des montagnes et des hauteurs de l’Ouest de l’Asie qui s’intègrent très bien avec les vents très forts, la neige et la sécheresse de l’été. Les principales sortes de plantes représentées ici sont : des amarantes, des astragales (fleurs rouges), des Had’ad Halevanone, Alissone Hahermonit, la cerise qui s’étale sur le sol, les multicolores du Hermon, Arir Halévanone. Il est possible de trouver aussi de nombreux animaux intéressants comme : des lièvres et des renards, de nombreux oiseaux qui chantent et que l’on ne retrouve pas dans le reste du pays. Une abondance d’insectes, spécialité du Hermon, se retrouvent également dans le reste du pays. Une grande concentration de fruits saute à l’œil (Moshé Rabénou) d’une densité impressionnante.

BRIHAT-RAM est formée à l’intérieur d’une vallée cirque de forme ovale. Le lac a une profondeur de 8 mètres, mesure 600/900 mètres et contient environ 3 millions de mètres cubes d’eau. Cette eau douce provient de sources souterraines et d’eau de pluies. C’est une réserve naturelle et son bassin collecteur alimente les villages du Nord du Golan.



MEROM GOLAN



A l’intérieur du kibboutz on trouve : une hôtellerie, une piscine couverte, un mini zoo, un club disco, un mini market, un restaurant Abokarim, un café galerie, des cerisiers. Une usine électronique, du tuf, une école régionale, une salle de sports, une étable, un élevage de chevaux, un champ de tirs, des champs de pommiers du Hermon, une usine d’emballage de fruits.

HAR BENTAL



C’est le résultat géologique d’une ancienne explosion volcanique. Il se trouve sur la ligne des nombreux Tellim, phénomène naturel du volcan dont l’éjection de pierres a formé ces petites montagnes, ainsi on trouve le mont Hermonit, le mont Pérès, le mont Yossifon, le mont Shiffon, le mont Avital. Après la guerre de 1967, les Israéliens ont construit une série de bunkers sur toutes ces montagnes pour prévenir une éventuelle attaque syrienne. Le kibboutz Mérom-Golan et le K.K.L. ont entrepris la restauration du bunker du mont Bental pour en faire un site touristique et instructif. L’intérieur du bunker est éclairé grâce à un moulin à vent. On y descend par une longue rampe qui aboutit à plusieurs pièces en enfilade comme la salle de transmission, la salle à manger, le dortoir, la cuisine, des coins où ils entreposaient les armes et un point d’observation et de tirs. La vue est imprenable puisque de là-haut, on voit Kuneitra la ville fantôme, la nouvelle ville reconstruite un peu plus loin, les bâtiments de l’O.N.U., l’ancien bâtiment de l’Etat major syrien, le camp militaire syrien complètement bombardé, le mont Hermon et les villages druzes. A perte de vue, La ville biblique de Ninive ! Du côté opposé, par temps clair on peut apercevoir Rosh-Haniqra et le Liban. Plus près le kibboutz de Mérom-Golan, son usine d’emballage et le Golan à perte de vue.

L’ETANG DE BENTAL.

En descendant vers les vergers, on trouve un étang où il est permis de pécher.

BOUSTAN A GOLAN



Le verger appartient au kibboutz et le public peut cueillir lui-même ses fruits puis les acheter. Il est permis de goûter un fruit de chaque espèce qu’ils cultivent comme les grosses poires rouges, la pomme du Hermon, le raisin, les nectarines.
Yoav nous entraîne dans son tracteur pour la cueillette et nous fait faire le grand tour de leurs champs. On arrive tout près des bâtiments de l’O.N.U. que ne sépare aucune barrière, le passage est libre.

Il nous montre une maison avec un toit rouge qui est un restaurant. Il a été aménagé par trois journalistes Syriens qui font venir des personnes du monde entier pour leur montrer comment les Israéliens ont détruit la ville de Kuneitra. Au lointain, une église où le pape est venu prier récemment (L’an 2000).
Le Plateau du Golan - 9
10 avril 2009, 05:23
Le Golan - Troisieme partie - Par ANNETTE - Blog : DECOUVRIR ISRAEL

EMEK ABAKA. La vallée des pleurs.



Ancien tank de Tsahal. Ville syrienne en arriere plan.

C’est le mémorial des tankistes tombés pendant la guerre de Kippour (1973) Les Syriens avaient mis sur pied une armée de 300.000 hommes, appuyés par 2.000 blindés et 330 avions de combat. Les blindés syriens bénéficiaient également de l’effet de surprise et utilisant leur avantage tactique, surclassant largement en nombre les quelques douzaines de chars israéliens manœuvrant sur le terrain, se rendirent d’emblée maîtres de la plus grande partie du Plateau du Golan. Rapidement ils menacèrent les voies d’accès conduisant aux principales vallées d’Israël. La survie de la nation parut même en danger. Les réservistes parvinrent aux différents fronts, devançant souvent l’appel officiel et rejoignant par leurs propres moyens leurs unités en ligne. Dès le 9 octobre Tsahal avait engagé une offensive dans le Nord ou la masse des blindés syriens avaient entre-temps été contenue, contre toute logique militaire apparente, par quelques unités de chars israéliennes virevoltant et se battant le dos à la vallée. Le 14 octobre les Syriens se trouvaient repoussés au-delà des frontières de 1967, jusque dans leur territoire même. Tsahal s’arrêta alors de son propre gré sur l’axe de Kuneita-Damas, à quelques 35 kilomètres de la capitale syrienne.

LES MOULINS A VENT.



Energie Eolienne

Ils se trouvent le mont Bnei-Rassan à une hauteur de 1070 mètres. Ils sont en enfilade et fournissent l’électricité dans cette région.

LE PARC VOLCANIQUE.

C’est un endroit magnétique comme il n’en existe que dans le Golan. Lors de la guerre de Kippour un commandant demanda à ses tankistes de se mettre en position de 90 degrés pour se trouver face à la Syrie. Manœuvre exécutée, le commandant qui siégeait à Kfar Sold en Haute Galilée s’aperçoit que les tanks sont en position pour tirer sur lui. Il les prévient et les soldats affirment qu’ils ont exécuté les ordres à la lettre. Ils changent de position et s’aperçoivent avec surprise que la boussole au même endroit indique une direction opposée. C’est un des rares cas, très exceptionnel, où la boussole est déboussolée à cause des pierres magnétiques de la région !

On trouve malheureusement beaucoup de mémoriaux dans le Golan comme

Le bataillon 673 guerre de Kippour Libération du Golan 1973

Hativat 7 guerre de kippour 1973

OZ 77 guerre de kippour 1973

Tel Perah guerre des six jours : Mitspé Golani 1967

Newé Ativ guerre du golan 1973

Sayeret Egoz guerre de kippour 1973

Etar Barak Libération du Golan 1973

Ami Levatov, Hativat 311 1967

EIN KOUNIYA.

Village druze ou nous sommes reçus par l’un des villageois qui nous fait une conférence sur son peuple et ses coutumes. « ירוח בםיגנון דרווי »



La base de leur vie se tient à trois principes fondamentaux :
La religion, l’honneur et la terre. Ils vivent principalement d’agriculture, surtout de la production des vergers.

LA CUISINE

Les achats se font une fois l’an après la vente des fruits et des produits agricoles du village. Toute la cuisine est traditionnelle et ils préparent tout à la maison pour l’année à venir. Des vignes, ils font le jus de raisin, les femmes roulent le bourgoule plat traditionnel druze qui est une sorte de semoule qu’elles mettent dans de grands bidons sur leurs terrasses pour qu’elle sèche au soleil ; Le lébéné et l’huile sont également préparés artisanalement. Chaque maîtresse de maison pétrit et cuit ses pitots, chaque pita met ½ minute à cuire. Les Druzes ont le sens de l’hospitalité très développé et celui qui rentre reçoit le gîte et le couvert.

LE DEUIL.

Le Druze croit en la réincarnation, donc le corps est matériel et on enterre les morts dans une grande pièce où se trouvent une trentaine de niches grillagées. Le jugement se fait sur toutes les âmes, bonnes ou mauvaises puisqu’elles reviennent sur terre.
Plus tard les squelettes seront ressortis des tombes et se retrouveront tous ensembles dans un même bâtiment en forme de mausolée. Il arrive que des enfants naissent et après quelques années, lors d’une visite chez des personnes étrangères sentent qu’ils sont chez eux. Les Druzes ne font rien pour empêcher ces enfants d’essayer de retrouver leur monde antérieur et il s’avère souvent que leur nouvelle (ou ancienne) famille les adopte. Dans ce cas l’enfant se partage entre ses deux familles.

LE DRAPEAU.

Il a cinq couleurs qui représentent chacune l’un des cinq prophètes Druzes. On retrouve ses couleurs à l’intérieur des appartements. Le principal prophète est Jétro, le beau-père de Moïse.

LE MARIAGE.

Du mont des Tsaakot, les Druzes se parlent à l’aide de hauts parleurs. Il arrive que des jeunes gens tombent amoureux d’un sommet à l’autre et finissent par se marier ; dans ce cas, un des deux conjoints doit venir vivre dans un des deux pays et abandonner définitivement tout le reste de sa famille. Pour un mariage, il n’y a pas d’invitation, tout le village vient et participe à la fête.
Il est de coutume de jeter du riz, des fleurs et des pâtes aux jeunes mariés. Le jeune homme doit apporter la maison en dot et la jeune fille le trousseau.

Il existe quatre villages druzes dans la région du Ramat-Agolan. Massadé où se trouve l’école primaire et secondaire, Bugatta, Madjel-Shams le plus grand avec ses 5000 habitants et Ein Kouniya. Les druzes sont au nombre de 18.000 au pays. Les religieux ohkal sont des personnes modestes qui s’habillent en noir et blanc, ils se rasent les cheveux et portent un couvre tête blanc et les Jorkal sont non religieux. Leur religion est secrète, on a le droit d’y pénétrer mais non celui d’en sortir. (Voir fiche Druzes-Daalyat-El-Carmel).

NAHAL SAAR.



La randonnée commence à la sortie du village druze d’Ein Kouniya, sur la nationale 99, à la hauteur du pont Hayédidout. Nous rencontrons un ancien moulin à farine en mauvais état car sa plus grande partie est tombée au fond du nahal lors d’un éboulement. Le nahal SAAR sert de frontière entre le Golan basaltique et le Hermon crayeux. On n’y trouve de l’eau qu’entre les mois de décembre et avril. La proximité entre le basalte et la craie enrichie la région d’une grande variété de fleurs comme : cyclamens sauvages, pimprenelles, קידה שעירה – םירה קוצנית - ובשרי הםתיו למיניהם



Le long du chemin verdoyant on peut suivre le parcours de l’eau qui descend entre ses cascades et ses nombreux bassins. Après avoir traversé le pont Saar, on arrive à la cascade SAAR, sèche en été.



Source : [www.amit4u.net]
Le Golan : une région à découvrir - 1
14 juillet 2009, 12:27
Le Golan : une région à découvrir - 1 - Par Yael Ancri - Pour Actu.co.il - 14 juillet 2009

Le plateau du Golan se trouve dans la partie Nord du cours du Jourdain entre les versants du mont Hermon et le fleuve de Yarmouk, à l’est du Kinnereth et de la vallée de la ‘Houla. La frontière entre Israël et la Syrie passe à travers le plateau du Golan. Ce dernier a une superficie d’environ 1 800 m², dont 1 200 m² du côté israélien.

Le mot Golan se trouve dans la Bible, où il désigne une ville refuge : « Golan, dans le Bashan, appartenant à la tribu de Ménashé » (Deutéronome 4, 43).

De nombreuses rivières parcourent le plateau du Golan. Elles fournissent environ un tiers des eaux du Kinnereth. Les trois principaux cours d’eau du Golan séparent le plateau en trois parties : le nord (entre le Hermon et le fleuve Gilbon), le centre (entre les fleuves Gilbon et Dalioth) et le sud (entre Dalioth et le Yarmouk).

Un peu d’histoire :

Jusqu’au début du 20e siècle, la région du Golan n’était pas séparée politiquement du reste des régions du pays d’Israël. Les Hébreux étaient installés dans le Golan depuis la mise en déroute d’Og le roi de Bashan, au cours de la conquête de la région par Yéshoshoua Bin Noun. Pendant la période de la Mishna et du Talmud, il y avait de nombreuses localités juives sur le plateau du Golan. Mais elles ont peu à peu disparu jusqu’au 10e siècle et la région est devenue relativement peu peuplée.

A la fin du 19e siècle, les pionniers juifs ont essayé de se réinstaller dans la région, mais sans grand succès. Lorsque le tracé de la frontière entre le mandat britannique et le mandat français sur la Syrie a été fixé en 1923, à travers les accords Sykes-Picot, il fut décidé que le Golan serait en territoire syrien sous l’influence de la France, avec certaines limites dues à la question de l’eau. Le mandat britannique sur la Palestine comprenait également 10 mètres à l’est de la ligne du Kinnereth et les eaux du Banias.

Avant 1967, 150 000 personnes vivaient dans le Golan, essentiellement des Druzes, des Circassiens et des Alaouites. Le gouvernement syrien développa le Golan essentiellement pour des besoins militaires.

Entre 1949 et 1967, l’armée syrienne bombardait souvent les localités israéliennes de Galilée et les bateaux de pêcheurs sur le lac de Kinnereth. Ces attaques ont fait 140 morts civils et des centaines de blessés, ainsi que des dommages matériels. En outre, au début des années 50, les Syriens ont pris illégalement le contrôle de territoires israéliens au-delà de la frontière internationale, dans la région de Hamat Gader et le long de la rive orientale de la Kinnereth. Cette occupation syrienne forma une nouvelle ligne entre les deux pays, appelée maintenant « lignes du 4 juin 1967″, pour la différencier de la frontière internationale fixée à l’époque du mandat britannique.

Pendant la Guerre des Six Jours, les Syriens bombardèrent les communautés de la Vallée de la Houla et de Rosh Pina. Leurs tanks essayèrent même d’avancer vers le kibboutz Dan. Au départ Israël n’avait pas l’intention de conquérir le Plateau du Golan. Mais dans les derniers jours de la guerre, une délégation de résidents des localités du nord a rappelé au gouvernement les attaques incessantes menées par les Syriens à partir de cet endroit stratégique. Israël a alors décidé de conquérir le plateau du Golan pour mettre un terme aux bombardements sur les communautés de la Vallée de la Houla.

Israël imposa une administration militaire aux 1 250 m² conquis pendant la Guerre des Six Jours. Quelque 128 000 citoyens syriens étaient installés dans la région. Après la victoire israélienne, entre 115 000 et 122 000 d’entre eux ont quitté le plateau du Golan et sont retournés vivre en territoire syrien.

Les premières localités juives du 20e siècles ont été fondées par idéologie et pour répondre aux besoins sécuritaires de l’Etat d’Israël par divers mouvements, dont le Kibboutz national, le Shomer HaTsair et le mouvement des mochavim religieux. La première communauté, Méron Golan a été fondée le 14 juin 1967.

Au cours de la guerre de Kippour, l’armée syrienne n’a pas réussi à reconquérir le Golan, malgré ses efforts. A la fin de la guerre, Tsahal a même réussi à avancer jusqu’à 40 km de Damas. En 1974, un accord de cessez-le-feu a été signé entre Israël et la Syrie, dans le cadre duquel Israël s’est retiré des nouveaux territoires conquis pendant la guerre et de 60 km² qui étaient entre ses mains depuis 1967. Ce secteur devint une région tampon contrôlée par l’Onu entre les deux pays.

En 1976, sous le premier gouvernement d’Itshak Rabin, fut créée la ville de Katsrin à proximité d’un ancien village juif de l’époque du Second Temple.

Le 14 décembre 1981, le gouvernement approuva la « loi du plateau du Golan », qui annulait l’administration militaire et imposait la loi israélienne dans le Golan, en faisant une région à part entière de l’Etat d’Israël. Les résidents druzes et circassiens reçurent le droit de devenir citoyens israéliens s’ils le désiraient. Ceux qui refusèrent reçurent un statut de résidents israéliens permanents. L’annexion du Golan par Israël n’est pas reconnue par la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté une résolution appelant Israël à l’annuler, sans toutefois lui imposer de sanctions.

Notons que cette position ne fait pas l’unanimité, de nombreux chercheurs en droit international affirment qu’Israël détient le Golan de façon tout à fait légale, puisqu’elle l’a acquis à la suite de l’agression syrienne au début de la Guerre des Six Jours et parce que le Golan était sous souveraineté israélienne deux fois plus longtemps que sous souveraineté syrienne.

Depuis 1967, quelque 33 localités israéliennes ont été fondées sur le plateau du Golan, dont des communautés à tendance laïque ou religieuse, des kibboutzim, des mochavim et la ville de Katsrin.

Au sein de la classe politique israélienne, les avis sont partagés au sujet du Golan. Lorsque fut adoptée la loi du Golan, le Premier ministre de l’époque Ménahem Béguin affirma que la loi n’empêcherait pas la tenue de négociations de paix avec la Syrie. Le premier chef du gouvernement israélien à parler clairement de la possibilité d’un retrait du plateau du Golan fut Itshak Rabin en 1994. Shimon Pérès s’entretint en secret avec les Syriens en partant des mêmes bases que Rabin. Quant à Netanyahou (lors de son 1er mandat), il aurait réussi à obtenir l’accord des Syriens de garder le Hermon. Ehoud Barak pour sa part était prêt à se retirer jusqu’à la frontière internationale. En 2008, Ehoud Olmert entreprit des négociations indirectes avec la Syrie. D’après les Syriens, Olmert aurait accepté un retrait jusqu’à la frontière du 4 juin. En mai 2009, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a affirmé qu’Israël « ne se retirerait pas du plateau du Golan. »

Les sondages réalisés ces dernières années par la presse israélienne montrent que près de 70 % de la population s’oppose à un retrait du Golan.

Quelques données :

En mai 2008, 40 000 personnes vivaient dans le Golan, environ 18 500 Druzes, 2 700 Alaouites et environ 19 000 Juifs.

Depuis 1981, les Druzes du Golan ont le droit de recevoir la nationalité israélienne, mais en 2006, ils n’étaient que 677 de plus de 18 ans à avoir usé de ce droit. Les autres sont des résidents permanents.

Le plateau du Golan compte sept conseils régionaux : quatre druzes, un alaouite et deux juifs. Le conseil de Katsrin compte 7 000 habitants (dont un tiers d’immigrants de la CEI). Le conseil régional du Golan regroupe 32 localités juives, dans lesquelles vivent environ 12 000 personnes.

Le Golan compte plusieurs zones industrielles, de nombreuses chambres d’hôtel ou chalets, des vergers de pommes, des sources d’eau minérale, des vignobles et maintes attractions touristiques. Le Hermon présente la seule station de ski du pays, tenue par le mochav Névé Ativ. La rive orientale du Kinnereth fait également partie du conseil régional du Golan et on y trouve diverses attractions. Le Golan compte également plusieurs réserves naturelles, dont les réserves de Yéhoudia, Nahal Zavitan, Breikhat HaMéshoushim, Gamla, la forêt Odem, Banias, Tel Dan, etc. En 2007, le centre de tourisme Kessem HaGolan (la magie du Golan) a ouvert ses portes près de Katsrin. Il s’agit du centre commercial et touristique du Golan. Les sites ne manquent pas et nous les découvriront au cours de la série d’articles qui suivront cette présentation générale du plateau du Golan.

L’économie du Golan est également fondée sur l’industrie et l’agriculture. Les revenus du Golan (1,6 milliards de shekels par an) sont divisés de la façon suivante : industrie – 700 millions de shekels, agriculture – 500 millions, commerce – 180 millions, tourisme – 150 millions et services – 80 millions.

700 entreprises agricoles emploient 1 100 salariés, 24 entreprises industrielles emploient 860 salariés, 207 entreprises touristiques emploient 720 salariés, 180 commerces et services emploient 600 salariés. Le secteur public et l’éducation emploient 1 820 salaries. En tout, ce sont environ 1 100 entreprises qui fournissent du travaillent à quelque 5 000 salariés.

Les raisins à vin du Golan (7 500 tonnes) fournissent 21 % de la consommation israélienne. Le maïs (20 000 tonnes) – 23 %. Le lait (66 millions de litres) – 6 %. La laine (10 000 tonnes) – 41 %. Les pommes (30 000 tonnes) – 30 %. Les cerises (600 tonnes) – 50 %. Les pommes de terre (7 000 tonnes) – 32 %. Les œufs (3 000 tonnes) – 28 %.

Il y a trois zones industrielles : la plus grande se trouve à Katsrin (1 400 dunams), la 2e à Bnei Yéhouda (350 dunams) et la 3e est une « serre technologique ». 50 % de l’eau minérale d’Israël est produite dans le Golan.

A suivre…
Re: Le Golan : une région à découvrir - 2
15 juillet 2009, 13:30
Le Golan : une région à découvrir - 2 - Gamla – la Massada du Nord - Par Yael Ancri - 15 juillet 2009



Les grandes vacances se prêtent particulièrement bien à un séjour dans le Golan, région montagneuse où il est possible de trouver un peu de fraîcheur et beaucoup de verdure. Toute visite dans le plateau du Golan passe par Gamla, ville juive antique, symbole de la Guerre des Juifs.

A Gamla on trouve de tout : une histoire dramatique, un paysage rocailleux, une vue époustouflante, une expérience captivante au cœur de la nature : avec de splendides chutes d’eau et les aigles impressionnants de la réserve naturelle.

Gamla est le nom d’une ville juive de l’époque hasmonéenne (2e siècle de l’ère commune) construite sur une colline rocheuse dans la partie occidentale du plateau du Golan. Il suffit de jeter un regard sur la colline en forme de croupe de chameau pour comprendre d’où le site tire son nom (Gamal = chameau en hébreu).

L’historien juif Flavius Josèphe décrit dans son ouvrage « la Guerre des Juifs » le siège de Gamla par les Romains, sous la direction de l’empereur Vespasien, qui a traversé la Galilée et soumis le Golan en 67, au début de la grande révolte des Juifs. Il fallut sept mois aux Romains pour abattre les murailles de la ville et en prendre le contrôle.

Flavius Josèphe raconte la fin terrible des 9 000 habitants de Gamla : « La plupart des Juifs, désespérant de leur salut et entourés de toutes parts, embrassèrent leurs enfants et leurs femmes et se précipitèrent avec eux dans la vallée profonde qui avait encore été approfondie au pied de l’acropole. Ainsi la fureur des Romains parut moins meurtrière que le désespoir qui anima contre eux-mêmes les défenseurs, car les Romains n’en tuèrent que quatre mille, tandis qu’on en trouva cinq mille qui s’étaient précipités dans l’abîme. Nul n’échappa. » C’est ainsi que la ville a reçu son surnom de « Massada du Nord ».


gamla

Dès qu’on pénètre dans la réserve naturelle de Gamla, on découvre une vue à couper le souffle. On peut parfaitement bien voir les murailles, la tour détruite par les Romains, et la synagogue – qui est parmi les plus anciennes de tout le pays. La promenade au milieu de ces vestiges archéologiques est ponctuée par des citations de la description de Flavius Josèphe, gravées sur les rochers le long du sentier qui mène jusqu’à la « zone industrielle » de la ville antique. Cette dernière a été reconstituée pour permettre au visiteur de connaître la vie quotidienne de la communauté juive florissante qui vivait sur le site jusqu’à la conquête romaine.

gamla : synagogue

Un autre sentier mène du parking à une terrasse servant d’observatoire construit par l’Autorité des parcs et réserves près des ruines byzantines, afin d’observer les célèbres aigles du Gamla. En Israël, vivent actuellement quelque 230 aigles, dont environ 110 dans le nord. Il y a sept ans, il y avait 460 à 480 aigles en Israël. En Galilée, la population des aigles a déjà complètement disparu. C’est à Gamla qu’il est possible de suivre leur développement, supervisé et protégé par les responsables de la réserve naturelle.


gamla : nesher

A Gamla se trouvent deux splendides chutes d’eau. La chute de Gamla fait quelque 45 mètres de haut. En avril, elle n’est pas accessible car c’est la saison de la nidification des aigles, mais en été, on jouit d’une vue rafraîchissante.


gamla : mapal(cascade)

Pour compléter la visite, une visite du musée archéologique de Katsrin s’impose. On peut y voir, entre autres, un impressionnant spectacle son et lumière sur Gamla.
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