Eloge du fils a sa mere, par Victor Delouya

Eloge du fils a sa mere, par Victor Delouya

 

Maman Tous les ans comme aujourd'hui, et cela depuis ma plus tendre enfance, je te souhaitais un joyeux anniversaire.

Ta grande tendresse, ton affection, ton amour, ta douceur, ta gentillesse, tes sourires bienveillants et ton rire éclatant si caractéristique, ta délicatesse, toute la bonté du monde alliée à ta générosité légendaire et à ton sens inné de l’hospitalité, qualités dont la liste est loin d’être exhaustive et auxquelles je rajouterai ta grande beauté restée inégalée jusqu'à ton dernier souffle de vie mais aussi toutes ces qualités propres à toutes les mamans qui CHEZ TOI, de notre point de vue tes 6 enfants, tes 11 petits enfants et tes 18 arrières petits enfants, se situaient au niveau le plus élevé que l'on peut imaginer, se libérant comme un feu d'artifice en réponse à mes vœux auxquels tu étais préparée depuis ton réveil sans doute et que tu attendais avec l'impatience que je devinais.

Aujourd'hui, je t'adresse ces mêmes vœux que naturellement je te destinais en espérant qu'il existe un satellite céleste qui relie ce réseau social avec l'au-delà où ton âme a trouvé depuis le 12 Avril 2016 paix et sérénité. Nous avions tout juste 16 ans d'écart d'âge et j'étais très fier de ta jeunesse, de ta classe et de ta beauté lorsque, enfant, tu venais me chercher à la crèche ou plus tard lorsque nous sortions ensemble.

Mes amis de tous horizons t'adoraient et étaient ravis de te retrouver, de te fêter et de t'embrasser lors des nombreux dîners et autres réunions festives que j’organisais et où tu trônais à la place d'honneur jusqu'à ton dernier anniversaire, celui qui a précédé l'AVC dont tu as été victime deux semaines après, qui nous a bouleversés et désorienté notre vie à tous. Je ne faillirai pas à la règle maman chérie et c'est avec le même amour indéfectible que je souhaite à ton âme méritante la paix éternelle convaincu que pour toi rien n'a changé et que tu continues de l'au delà à veiller sur moi, sur nous tous, nous protégeant en nous envoyant toutes les bénédictions que tu avais coutume de libérer d'instinct et naturellement dans chacune de tes phrases, nous mettant en garde contre tout en nous dispensant inlassablement conseils et recommandations avec cet amour maternel si enveloppant dont tu nous as tous nourris sans jamais faillir, nous considérant toujours comme des enfants tout grands parents que nous étions devenus depuis deux générations déjà.

Maman, aujourd'hui, tu me manques et la journée qui commence sans que je puisse entendre ta voix entrecoupée de tes rires et de laquelle transparaissait ta joie de vivre va me paraître triste et vide de sens. Je suis passé dans la semaine devant des boutiques de mode, d'accessoires ou devant des vitrines de fleuristes mais j'en ai rasé les murs tristement, seconde entorse à une habitude remontant à ma plus tendre enfance depuis que tu nous as quittés il y a 20 mois de cela. J'avais l'habitude de t'appeler pendant l'heure de ton petit déjeuner ou tout juste après et je t'imaginais déjà coiffée, maquillée, habillée et pimpante tant ton élégance et ta coquetterie étaient légendaires.

Tu étais toujours prête à recevoir avec ton très beau sourire ouvert sur tes dents au blanc éclatant, avec ton amour sans bornes, ton invariable bienveillance, ton esprit de sacrifice plaçant dans chacune de tes phrases des "Naabi Baske" et des "Nemsi K'para Aalik" (que je prenne ton mal à mon compte et que je me sacrifie à ta place sur l'autel en holocauste) l'un quelconque de tes six enfants accompagné chacun de sa famille, venus t'honorer dans le désordre ou à un horaire convenu pour ce jour là, les bras chargés de fleurs, de douceurs ou d'articles de mode chics. Nous gardions tous le regard inquiet fixé sur toi pendant que tu déballais tes cadeaux car nous connaissions ton degré d'exigence pour les articles vestimentaires, les formes ou les couleurs et chacun de pousser intérieurement des "Ouf" de soulagement et de satisfaction avant de passer dans le salon pour l’apéritif ou à la table de la salle à manger dressée très tôt des entrées traditionnelles, des délicieux plats et de toutes ces savoureuses pâtisseries que tu avais cuisinés et préparés depuis la veille selon ton habitude depuis six/sept décennies.

Que rajouter d'autre sinon que les choses vont changer dorénavant et que je me sentirai exclu pour toutes les années à venir de la symbolique de cette journée de « ta fête anniversaire » et du cortège de réjouissances qui l'accompagnait. Maman je pense très fort à toi et paix à ton âme en te priant de continuer de veiller sur moi, sur chacun d’entre nous de la place privilégiée que tu occupes dorénavant dans l'au-delà pour tous les bienfaits que tu as dispensé généreusement toute ta vie durant autour de toi.

JE T’AIME MAMAN CHÉRIE

Victor Delouya

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