Histoire des Cohen Solal (suite), par Patrick Cohen-Solal

Histoire des Cohen Solal (suite)

Apres avoir publié il y a une quinzaine d`années une première histoire des Cohen Solal, je vais essayer de la mettre á jour et de la compléter au fur et a mesure de mes recherches.

Tout d`abord, un retour sur le sens de ce nom.

A ce jour, je ne suis pas encore parvenu avec certitude a proposer une origine precise de notre nom. C`est pourquoi, je ne peux qu avancer des possibilites, toutes aussi possibles les unes que les autres.

Je vous invite donc a un voyage dans l`histoire avec comme fil conducteur notre nom de famille.

Comme il y avait de nombreuses familles portant le nom de Cohen ( ou Levy), souvent un deuxième patronyme etait rajouté  pour préciser l`identité de celui qui le porte (un surnom) suivant son apparence ou un trait de son caractere par exemple. Ce surnom etait meme souvent d origine arabe. Par la suite, ces surnoms devinrent partie integrante des noms de famille. Au XIV siecle, il existaient ainsi des dizaines de noms de famille differents ainsi composes. Aujourd hui, nous connaissons encore les Cohen Azria, Bacri, Lara, Olivieri, Tannugi...

Il est possible que le mot Solal avec ses variantes (Choulal, Cholal, Salal…) puisse venir de l`hébreu et signifier être pieds nus et sans vetements, sans fortune, misereux  ('cholal ve herom niche” comme les prêtres "Cohenim" dans le temple) soit duper (molikh cholal hacohenim (Job 12/19). Cholal peut etre aussi un detracteur.

Solel veut dire aussi en hébreu frayer un chemin (lislol derekh) , mais aussi "nier" (lichlol)

D`origine arabe, ça serait un homme au caractère doux (Cholal) ou un fabriquant de panier en osier (sallal)

D`origine Espagnol, il y aurait deux possibilités sous les formes de Xulell ou  Soall.

Dans mes recherches, y compris dans des documents datant du XIV siècle  en Espagnol, le nom de Xulell n`est jamais juxtaposé á celui de Cohen. Diverses sources supposent tout de meme que Solal viendrait de Xulell et que lors d un marriage par exemple, les noms de Cohen et Xulell (et plus tard Solal ) furent juxtaposes. Au moyen age, la lettre X etait utilisee comme un S  (comme dans Xuarez – Suarez) et donc dans Xulell – Solell.

Dans les couples, le nom de jeune fille de la femme est tres rarement signale et donc difficile a trouver. Mais il figurait toujours en deuxieme position, apres le Cohen du mari. Le nom de Solal ne figure donc  nulle part tout seul.

Dans ce cas, on releve ce nom de Xulell a plusieurs reprises, a Majorque.

En 1298, il y a  Nahamar Ben Xulell Ben Maymo et Abrahim Ben Avraham Xulell. Tous deux sont accuses dans une affaire de fausse monnaie qui entraine l intervention du roi Jaime II et une remission royale.

En 1306, une decision est prise d annuler le retour du corps de Amor Ben Xulell (qui avait ete pendu) a sa famille, meme apres que son fils Abrahim Ben Xulell ait paye une amende de 200 livres.

En 1333 le roi Jaume III de Majorque impose une taxe a tous les Juifs. En 1339, une liste de ceux qui n ont pas encore fini de regler cette taxe est dressee. Y figure (entre autres), Sulleyl (ou Xulell) Mosse dont la dette a ete reduite a 2 paiements.

En 1351, il y a Mussa ben Maymo Xulell, et ses enfants Abraham Ben Amore Xulell et Samuel Ben Maymo Xulell qui font l objet d une lettre du roi Don Pedro IV le 5 aout 1351 autorisant a realiser l heritage d une propriete et le partager .

Au XIV eme siecle, Mimon Xulell fut le secretaire syndic de la communaute

En 1353, il y a Xulell Salamo, secretaire a la mairie de Majorque

En 1360, Moxi Xulell fait parti d un groupe de 47 commercants importants juifs en affaires avec le Maghreb

En 1372, il y a Xulell Salomon, fils d Abraham

En 1375, il y a Xulelli David.

En 1387, il y a Xulell Moxin qui est un des emissaires de la communaute juive  de Majorque aupres du roi Don Juan d Aragon. Grace a son intervention, les anciens privileges des Juifs sur l`ile furent confirmes le 27 janvier 1387. Il etait aussi le gendre du celebre physicien Leon Masconi

En 1391, il y a Xulell Gracia ( qui pourrait etre le nom d une epouse)

Il est certain en tout cas que ces Xulell durent se convertir en 1391 pour échapper aux massacres ou á l`expulsion. Salomo Xulell devint  Daniel de Requesens, Maymo Xulell devint Saggariga Francesc et avec le temps, ce nom disparut.

Autre possibilite. Au tout début du XIV, les Juifs furent expulsés de l`Occitanie (région qui inclut Bordeaux á l`ouest, Marseille á l`est), surtout vers la Catalogne voisine et l`île de Majorque. Des communautés Juives s`y trouvaient déjà antérieurement (une synagogue y avait été construite déjà au XIII siècle).

En 1306, une certaine Regina vivant dans cette région ( a Puigcerda exactement en Cerdagne), fille de Vidal de Montpellier, rédige un testament et désigne comme héritiers (entre autres) Abraham de La Rotxela (de La Rochelle), Yucef Cohen (ou Choen), Isaac de Soall et les heritiers de Yucef de Soall (decede). Ce document nous permet de comprendre tout d`abord que les Juifs á cette époque rajoutaient á leur nom celui de leur région d`origine (de La Rochelle par exemple). Nous apprenons aussi que des Cohen habitaient déjà á cette époque la région. Nous apprenons enfin que des De Soall habitaient aussi cette région. Ce nom pourrait etre donc un toponyme (nom propre designant un lieu). Pas loin de Castres et a une centaine de kilomètres de Toulouse, il y a une ville qui s`appelle Soual, de cette région même d`où les Juifs furent expulsés.  Soual pourrait être donc devenu Soall ( le son «ou» n`existe pas en espagnol). Par ce testament, nous pouvons voir que les Cohen et Soall etaient proches et vivaient dans la meme ville. Un Cohen aurait donc pu s`appelé Cohen de Soall aprés un marriage par exemple (c était courant en Espagne d accoler les noms de famille du pere et de la mere). Ou tout bonnement un Cohen venant avec sa famille de Soual, et après quelques temps, serait devenu Cohen Solal tout court.

Peut être…

Suivant d`autres sources, la famille Cohen Solal serait venue du Maroc á Majorque á la fin du XIII eme siècle pour fuir l`invasion des Almohades qui avaient décrété qu`aucun Juif ne pourrait rester au Maroc (ou alors se convertir) et y serait retournait a la fin du XIV, pour fuir les massacres ou les conversions des Juifs en 1391.

Il existe au Maroc une colline qui porte le nom de Choulal dans le Parc National de Tazekka, pas loin de Tazza.

Serait ce l`origine du nom Cohen Choulal?

Selon Wikipedia, la famille Solal est originaire d'Irak. Elle a émigré en Espagne (Majorque), île qu'elle quitta sous l'Inquisition pour trouver refuge en Afrique du nord, à Livourne ainsi qu' à Salonique. Les Solal seraient tous des Cohanim (Cohen-Solal). Plausible aussi.

D apres l Encyclopedie Judaique enfin, il s agirait de Juifs venus d Algerie au 13 eme siecle et qui y retournerent au moment de l Inquisition. Les Almohades, qui avaient conquis l Afrique du nord au XII eme siecle, s acharnaient sur le Juifs. Nombreux furent ceux qui quitterent le Maghreb pour s installer dans l`ile de Majorque, qui redevenue Chretienne, voulait accroitre son commerce grace a ces Juifs en leurs accordant toutes sortes de privileges.

Il est donc tres difficile d arbitrer entre toutes ces possibilites.

Le premier Cohen Solal a proprement dit daterait de la fin du XIV siècle. Ce nom toutefois n`apparaît que dans un document d`Alger, mais dans aucun document d`origine de Majorque ou même d`Espagne. Il n apparaît pas non plus dans aucun document en Francais, Anglais ou Espagnol auparavant. On peut donc supposer que cette famille fut la premiere a porter ce nom.

Ce document est une liste de rabbins ayant vecu en Algerie depuis cette periode jusqu au XX eme siecle. Cette liste a ete compilee par Mathilde Tagger a partir d un livre (Malkhei Yechouroun) ecrit par Eliahou Marciano en 2000. 

Le premier figurant sur cette liste est Abraham I Cohen Solal, ne a Majorque (1350-1430) expulse en 1391 vers l Algerie. Rabbin originaire de Majorque, disciple de Rabbi Simeon ben Zemah Duran, s`etablit a Honein.

Son fil, David I Cohen Solal (1370-1450) qui, après avoir été forcé de quitter Majorque lui aussi á la suite de massacres de Juifs en 1391, s`établit á Tenes (ou Mostaganem selon les sources) en Algérie et en devint le rabbin. Il etait un correspondant et collegue d Isaac ben Sheshet Perfet (Ribash),

Son fils, Avraham II Ha Cohen Solal (1390-1470), rabbin d`origine de Majorque lui aussi, disciple du grand rabbin d`Alger Rabbi Simeon Ben Zemah Duran (qui fut le dernier rabbin a Majorque), s`établit á Honein en Algérie. Il fut considere comme une importante autorite rabbinique, un erudit de la logique et d`autres sciences seculaires et religieuses.

Moche Cohen Solal (1420-1470) fut rabbin a Honein.

Nathan ben Haim Cohen Solal (1420-1490) fut rabbin a Tlemsen.

Nathan ben Saadia ha Cohen Sullal, originaire de Majorque, devint le rabbin de Tlemsen (?-1502)

Il s`établit par la suite á Jérusalem (1471), ville qu`il dut quitter á cause des impôts énormes imposés par les Mamelouks (jizya) vers 1481. Il se rendit au Caire (1484), oú il devint le  Naguid, (représentant de la communauté Juive auprès du sultan Mameluque) jusqu en 1502  et s`attacha á en renouveler son importance. Il etablit une tribunal special dont les dayanim etaient appointes par lui. Son nom figure comme acquereur en 1477 d un document conserve a       l` Escorial. Il eut 7 enfants: Saadiah, Ephraim, abraham, Dolca, Masoda, Simha and Isaac

Saadia Cohen Solal  (1390-1470) fut rabbin a Tlemsen'

David II Cohen Solal (1790-1870) fut rabbin a Alger

Son neveu Issac Ha Cohen Choulal fut le dernier Naguid des Juifs d`Egypte (a partir de 1502) cette fonction etant abolie en 1517 par Salim I, avec la conquete de l Egypte par les Turcs. En 1509, il publiera les Takanot au Caire, sorte de regles pour gerer la communaute, qui seront plus tard appliquees par la communaute Juive de Jerusalem. Une de ces regles etait d exempter les rabbins du payement d`impots. Cette communaute, autrefois  dirigee par les achkenazes, etait maintenant a majorite d origine Espagnol. En1514, la communaute de Jerusalem soumit ses statuts a son approbation. Il emigrera ensite lui meme a Jerusalem pour y finir ses jours (1525).Une rue (Choulal) porte son nom á Jérusalem. Il employa sa vaste fortune a aider les exiles d Espagne, fortune qu il acquierera grace a son rôle tres important dans le commerce du bles. Il crea 1 yechiva en Egypte et 2 en Israel. Il avait constitue une tres importante collection de livres.

Par la suite, Itshak ben Abraham Cohen Solal fut le grand rabbin de Jerusalem, issu de cette meme famille. Mais pour des raisons economiques, il partit s intaller en Egypte en 1560

De nombreux documents du tribunal musulman de Jerusalem. mentionnent a plusieurs reprises les noms de membres de cette famille au XVI eme siecle (comme Mussa et son fils)

Shalom Cohen Solal fut rabbin a Alger et mourru vers 1800

Apres avoir ete chasses d Algerie en 1667 par les Espagnols qui l avaient conquise, les Juifs furent autorisés á revenir á Oran au début du XVIII siècle et en furent chassés a nouveau  en 1735. Un certain Jacob Cohen Solal refusa de quitter la ville et y resta jusqu`á ce que les Juifs puissent y revenir trois ans plus tard.. 

Vers 1770, Nessim cohen Solal se maria avec Messaouda Cohen Solal en Algérie et leur arbre généalogique a été établi par un certain David Gordon (complet jusqu`au début du XX siècle) sur internet.

Une tombe datant de 1788 porte le nom de Moise Cohen Solal à Alger et révèle que lui et toute sa famille moururent de la peste.

Entre 1750 et 1800, environ 110 personnes sont nees sous le nom de Cohen Solal. Il sera difficile de savoir s`ils avaient des liens de parente entre eux (a un degre ou a un autre) mais cela prouve que la famille etait déjà tres bien etablie en Algerie a cette epoque.

Ceux qui restèrent en Algérie continuèrent à faire partie des dirigeants de la communauté et a partir de 1733 jusqu a 1826, leurs noms figurent sur plusieurs documents repertoriant des achats et ventes de touts sortes de marchandises surtout avec Livourne. Parmi eux, Moise Ben Itshak Cohen Solal fut un grand négociant, ainsi qu`un grand philanthrope. Ses fils s`établirent aussi au Maroc et au début du XIX siècle, Marseille devint le centre de leurs activités. En 1835, apres avoir pris en compte son influence politique et economique, le sultan demanda a la France d accepter son fils Nissim comme consul du Maroc a Paris.

Au XIX siècle, Haim Cohen Solal et son frère Jacob, fondèrent la première imprimerie qui publia des livres en hébreu, y compris le premier livre en hebreu, '' Nesiat Israel''et  la célèbre Haggadah d`Alger. Les lettres avaient ete achetees a un rabbin venant d Israel qui leur en enseigna aussi l`usage. Au fil des annees, cette imprimerie se modernisa et prospera. En mai 1899, le grand rabbin d Alger lanca un anatheme sur cette imprimerie pour avoir ouvert le chabbat.

Une dizaine de Cohen Solal d Algerie sont morts pour la France lors de la premiere guerre mondiale (leurs noms figurent sur le monument aux morts du cimetierre Saint Eugene a Alger)

Un Haim Cohen Solal a Alger est membre du conseil municipal de la ville, et en 1836 un Ange Shaul Cohen Solal qui devint premier adjoint au maire.

Entre 1795 et 1900, une cinquantaine de Cohen Solal ont ete enterres au cimetiere de St Eugene d Alger.

De Salonique, un certain Amram Cohen Solal, né en 1911 á Sétif, et Lucien né á Alger  en 1904, furent déportés en Lituanie par les Nazis, avec le reste de la communauté en Mai 1944 et y mourrurent.

En 1764, le sultan du Maroc demanda á des familles riches et essentiellement Juives des grandes villes d`aller s`installer á Essaouira pour en faire un grand centre commercial et de devenir des courtiers royaux. Une de ces familles était des Cohen Solal d Algerie et au XIX siècle, elle faisait toujours partie des familles qui y prospéraient.

C’est parmi eux que le sultan choisit ses conseillers, ses représentants à l’étranger et ses banquiers

En 1799 sevit une grave epidemie de la peste qui ravage des regions entieres. De nombreuses familles de marchands Juifs s`enfuient vers       l`Angleterre ou ils constitueront une communaute tres influente et tres importante.

Au début du XIX siècle, des Cohen Solal d`origine Marocaine se trouvaient donc á Londres, dans le quartier financier, regroupés autour de la synagogue Bevis Marks, qui était la synagogue des Juifs d`origine Espagnole et Portugaise. Ainsi, Joseph Cohen Solal y maria son fils Chibalis a Esther Phillips le 14 Septembre 1864. Ces familles venaient en général de Gibraltar  et certains y sont même nés (comme un certain Nathan Cohen Solal en 1820 dont la descendance vit aujourd`hui dans le sud de la France).

Mais il faut aussi faire un retour en arriere pour parler plus specialement des Juifs de Livourne.

Au XV eme siecle deja des famille Juives Livournaises sont signalees a Tunis, familles qui ont du fuir l Inquisition pour l Italie.

A la fin du XVI siècle, le Grand Duke Ferdinand I, afin de peupler la ville de Livourne en Italie et d`en faire un grand centre de commerce, publie toute une série de lois visant à favoriser l`établissement des Juifs dans cette ville. Au début, cette communaute fut peuplée surtout de Juifs d`origine Portugaise ou Espagnol (des conversos) ainsi que par des etrangers. De nombreuses familles arrivees en Tunisie lors de l Inquisition, emigrerent vers Livourne, dont peut etre une partie de la famile Cohen Solal dont on retrouvera la trace plus tard.

Par la suite, cette communauté se trouva renforcée par les Juifs chassés d`Oran (1667) par le gouverneur Espagnol, et par des Juifs venant de Constantinople.

 

A Livourne, il y avait déjà un certain Salomon Cohen Solal ne a Alger en 1714 avec une nombreuse descendance

Lors d un rescencement a Livourne en 1841, on y trouve les noms de Coen Solal Abraham (ne en Algerie en 1771,mort en 1832) et de ses enfants Salomon et Aziza.

Les contacts commerciaux se développèrent évidemment avec les Juifs d`Afrique du nord et des Cohen Solal de Tunisie et d`Algérie furent très actifs pendant cette période qui dura plus de 200 ans. A Livourne même, des Cohen Solal, venus d`Algérie au XVII siècle, avaient pignon sur rue et s`occupaient eux aussi, entre autres, et comme beaucoup d`autres, du commerce des armes .

Quand l`importance économique de Livourne déclina, la communauté Juive se dispersa et des Cohen Solal vinrent s`installer a Tunis á la fin du XIX siècle ou ils fournirent des responsables communautaires et des caïds.

Dans les registres matrimoniaux des Juifs Portugais de Tunis (les Juifs de Livourne ou Grana), nous trouvons les noms de deux Hacohen Solal (Abraham et Chalom) qui marièrent leurs fils respectifs (Nathan et Salomon) en 1869. A cette époque, les deux communautés étaient complètement séparées et ne se mariaient qu`entre eux. Ces derniers appartenaient bien a la communaute des Livournais et pas a celle des Touensa. Par contre, ceux qui avaient quitté la Tunisie pour Livourne et y étaient retournés plus tard, etaient toujours considérés comme des Touensa.

D`autres Cohen Solal devaient se trouver déjà a Tunis (les Touensa). Des tombes portant les noms de Cohen Solal, datant du XVIII et XIX siècles se trouvaient dans l`ancien cimetière de Tunis. Il s`agissait souvent de familles patriciennes de lignée rabbinique. Ils fournirent des rabbins et des responsables communautaires .

D autre part, vers cette periode, des membres de notre famille vivaient dans des localites dans l ouest de la Tunisie, pres de la frontiere Algerienne. Il est probable qu a un moment ou a un autre (comme par exemple pour fuir la loie Cremieux appliquee en Algerie), ils ont traverse la frontiere et sont restes dans les environs

En resume, nous pouvons dire que des Cohen Solal sont arrives de l ile de Majorque en Algerie. Avec le temps, certains sont passes au Maroc, d`autres en Tunisie, a Livourne, en Egypte et meme en Israel. Certains, vivant a Livourne, revinrent s`installer par le suite en Tunisie comme le prouvent les registre matimoniaux de la communaute Juive des Grana de Tunis.

Mon arrière arrière grand père, né probablement au milieu du XIX siècle était un rabbin á Tunis, un document de l`époque l`attestant (document datant de 1894 ou il autorise un jeune rabbin a devenir Chohet, apres lui avoir fait passer un examen). Une photo le montre habillé á la façon juive tunisienne, portant un grand pantalon bouffon tenu par une large ceinture de flanelle et un beau gilet brodé en fil d`argent avec des boutons argentés, un couteau en travers de sa ceinture.

Il fonda une synagogue qui etait probablement dans son appartement. Le matin de Yom Kippour, j`y allais avec mon pere et il me disait que tous ceux qui s`y trouvaient appartenaient a la famille Cohen Solal.

Sa tombe se trouve devant l`entree du cimetiere du Borgel.

A noter que sur sa tombe, il est ecrit « Eliahou Cohen Choulal mort en 1917»

Un de ses petits fils (Raymond Cohen, un cousin de mon grand pere donc) se souvient comment son grand pere accueillait tous ses petits enfants avec des sucreries ou gateaux les samedis et les jours de fete. Les femmes des Cohen Solal preperaient alors les mets particuliers aux fetes pour les fideles de la synagogue

Son fils a lui aussi ete rabbin et j ai pu rencontrer son arriere arriere petit fils (Avraham) en Israel qui m`a raconte que cet appartement etait en fait la ou il a vecu dans sa jeunesse

J`ai constitué l`arbre généalogique de toute sa descendance.

D`autre part, il y avait a Tunis une autre branche des Cohen Solal, completement dissossiee de la notre, a laquelle appartenait, entre autres, l`architecte Jules Cohen Solal, fondateur des scouts Juifs en Tunisie. Son grand pere, Elie Cohen Solal, etait contemporain de notre propre aieul Eliahou Cohen Solal. Etaient ils cousins, tous 2 porteurs du prenom d`un grand pere commun, comme c`etait la coutume a l`epoque? Impossible de le prouver de nos jours.

J`ai tout de meme tout son arbre genealogique.

A ma connaissance, il n y a plus de Cohen Solal en Tunisie

Pour finir, le gouvernement espagnol a publie une liste de 5220 noms de famille qu ils disent reconnaître comme etant d origine espagnole: les Cohen Solal n y figurent pas.

Ce nom ne figure pas non plus dans la liste des familles les plus importantes qui vivaient a Livourne.

Je continue a mettre a jour regulierement cette histoire, au fur et a mesure de mes recherches. Toute personne lisant ce texte, qui pense pouvoir le completer, est invitee a m ecrire directement

Mon adresse: pcohensolal@yahoo.com

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