Venise et son ghetto

Le destin, marqué par les drames et la répression, mais aussi le brassage culturel, de la communauté juive de Venise, qui fut reléguée dans le premier ghetto de l’histoire.

Destination prisée des touristes et des amoureux du monde entier, Venise recèle un passé méconnu, moins romantique mais d’autant plus fascinant : l’histoire de sa communauté juive. En mars 1516, la République de Venise décide de tolérer en ses murs les juifs, qui ont longtemps été exclus de la ville. Ils sont alors relégués dans un quartier où ils vivent à l’écart du reste de la population. C’est au bord de la lagune, dans l’actuel quartier de Cannaregio, que se développe le premier ghetto de l’histoire, que les habitants ont interdiction de quitter la nuit venue. Puisant ses racines dans une fonderie (getto en vénitien) qui occupait les lieux autrefois, le mot "ghetto" va dès lors s'imposer comme un synonyme de résidence forcée, mais également d’exclusion et de persécution.

Cinq siècles d'échanges

Pour autant, l’histoire du ghetto de Venise ne se résume pas à la relégation des juifs. Devenu aujourd’hui un quartier résidentiel apprécié pour sa qualité de vie, il reflète cinq siècles d’échanges entre ses habitants marchands et le monde extérieur. Il témoigne aussi d'une immigration importante qui en a fait un lieu cosmopolite et vivant. Si les Juifs vénitiens se sont installés aux quatre coins de la ville depuis le démantèlement du ghetto par Napoléon, qui leur octroya le statut de citoyens à part entière, le Cannaregio demeure au cœur de l’identité religieuse de toute une communauté.

Ajouter un commentaire

CAPTCHA
Cette question est pour verifier que vous etes une personne et non une machine et ce, pour empecher tout envoi de spam
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.
Français