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L'ACTUALITE CINEMATOGRAPHIQUE


   

UNE FEMME DE MENAGE   de Claude Berri France 2002 sortie le 13 novembre

 

                           Jacques (Jean Pierre Bacri)  est un nouveau célibataire, sa femme vient de le quitter. Ingénieur du son, il passe sa vie de façon langoureuse entre son métier et son appartement véritable caverne désordonné. Pour remédier à l’abandon de son domicile, il engage une jeune femme de ménage(Emilie Dequenne) . Cette fille de banlieue, d’un grand naturel va mettre du rangement dans sa vie sentimentale aussi. Mais Jacques est fatigué , cassé par sa rupture,  lui restera   t-il assez de force pour revivre des émotions amoureuses ?

                        Claude Berri , le cinéaste de « le vieil  homme et l’enfant » « Manon des Sources » « Lucie Aubrac » signe une ouvre intimiste faite de silence, de non heurts –d’ailleurs tous les personnages baignent dans une solitude acceptée , un renoncement comme Jacques- ,et sans appesantir son discours raconte le temps qui passe chez ces marginaux , ces défaitistes amoureux dont Jacques est le symbole. Il peint en contradiction cette Emilie pleine de vie et d’amour, d’un naturel non fait , véritable changeur de destins et nous montre une société déstructurée dans ses relations humaines. Le film n’en est pas pour autant pessimiste dans sa description de ces êtres qui n’existent pas pour reprendre le titre du dernier film des frères Cohen et demeure une œuvre attrayante, captivante, drôle  et attachante , une version nouvelle  des illusions de l’amour

 

 

              KADOSH de Amos Gotaï Israël 1999 Jeudi 28 Novembre 2002 Arte 20H 40

                                                                                                     Sortie DVD  Novembre 2002

                                  Nous suivons le destin de deux sœurs , Rivka et Malka dans le quartier des ultra orthodoxes de Jérusalem. Rivka est mariée depuis 10 ans à Meïr et ils ne peuvent avoir d’enfant . le rabbin presse son fils Meïr de répudier Rivka et de prendre une autre épouse. Mlka est obligée de se marier avec Yossef, l’assistant du rabbin , alors qu ‘elle aime Yaacov , un musicien bohème . Leurs vies seront bouleversées par les contraintes qui vont leur être imposées, ainsi que par le sectarisme qui dictent ces obligations. Amos Gitaï complète sa trilogie avec cette dernière  production (1) dont le scénario a été écrit par Eliane Abécassis. Il montre d’une façon convaincante l’approche archaïque de la religion juive par certains de leurs représentants ; qui exclut dans leurs droits la femme. Celle ci se voit dépossédée de sa personnalité et est rendue à un rôle d’esclave servile à souhait ; il lui est interdit de prendre des initiatives comme se rendre chez un gynécologue, d’initier les rapports amoureux, d’être plus présente et plus active à la synagogue. Par contre , elle doit travailler pour gagner l’argent du ménage afin que son époux puisse étudier en toute quiétude financière la Thorah à longueur de journée.

                               Ce film austère , grave dramatique force l’admiration  par sa dénonciation courageuse , par sa peinture poignante de femmes étouffant dans un monde intégriste (2) par son regard attentif d’un milieu socio culturel et politique. L’auteur ne juge , ni ne cautionne cet univers non représentatif du tout Israël, mais assez présent et pesant néanmoins. L’auteur filme avec amour et compassion cette gent féminine déchirée entre la religion  et le destin tracé, entre le sacré (Kadosh) et la peur du sacrilège. Parfois en désaccord avec son pays qui refusera certaines de ses œuvres , d’où son exil en France à une certaine période de sa créativité, Amos Gitaï documentariste de talent (3) nous offre avec cette œuvre mémorable un de ses regards les plus forts, les plus justes d’un monde frustre où les représentants s’octroient de nombreux privilèges , présumant au nom de l’amour de Dieu, pour perpétuer une religion  sacrée.

 

(1)     les deux premiers volets étaient DEVARIM situé à Tel Aviv et  YOM YOM  se déroulant à Haïfa

(2)     «  Cette spéculation à l’infini du Talmud ajoutée à l’esprit de claustration de Méa Shérim c’est Kakka » dira A.Gitaï

(3)     dont le fameux triptyque Waadi déjà analysée dans nos colonnes

 

 

 POUSSIERES D’ETOILES     Octobre 2002  Edité par France Info/ Les Arènes/ France Inter

                                                      Textes réunis par Jean Pierre Guéno & Jérôme Pecnard

                        

                                     Nous avions déjà parler du documentaire inspiré par le livre qui sort en deux versions (1), le livre ici est plus convaincant car il contient l’intégrale des témoignages. Ces manifestations  demeurent la mémoire enregistrée de ces enfants juifs coupés brutalement sans ultimatum et avec une grande  incompréhension de leurs familles durant la seconde guerre mondiale. Ils étaient environ 72 000 enfants d’origine juive vivant en France à la fin des années 30, leurs parents étaient français polonais, hongrois autrichiens , allemands, roumains , turcs…..

                                    Il y eut que 2500 survivants sur les 76 000 juifs déportés dont 11 000 enfants. Ces rescapés décident plus d’un demi siècle après témoigner  pour raviver et perpétuer leurs vécus. « Ces enfants du silence » qui ne connurent pour ainsi dire aucune enfance normale racontent la rupture de leur vies occasionnée par la séparation brutale avec leurs familles, l’aide occasionnelle de quelques justes qui  bravant les interdits vont leur porter secours. « Ces orphelins à perpétuité »  comme le souligne à juste titre Maurice Rajfus (2)  veulent faire renaître des vies et des parents oubliés au prix de souffrances à revivre. Ils racontent de façon poignante que ce n’est pas une génération que les nazis et l’indifférence ont tuée, mais deux trois dont la leur. Outre leurs souffrance, ils soulignent la culpabilité d’être vivant, l’accusation d’avoir été abandonné et souvent l’impossibilité é de continuer à vivre comme tout un chacun et parfois la culpabilité d’être juif (3). Il y a dans ces lettres, ces photos, le courrier administratif tant de détresse, d’amour et de haine dans ces affiches de propagande antisémite. Quand les quelques survivants reviennent de la mort, c’est aussi un  traumatisme pour ces enfants qui perdaient un parent et en retrouvaient un autre méconnaissable. La libération ne fut pas toujours celle des enfants.

                          Un livre indispensable pour mieux comprendre cette période trouble pourtant bien claire au fil du temps et des témoignages  cruels parfois, désespérés toujours et cette reconnaissance incommensurable auprès de ces justes qui surent pallier à l’amour absent.

                                 

(1)     une version sans illustration chez Librio et une plus luxueuse

(2)     auteur de « La police de Vichy » « Opération étoile jaune » et « Drancy un camp de concentration très ordinaire  1941-1944 »

(3)                          « Cette honte, je la ressentais dans la rue, quand les gens détournaient leur regard devant l’étoile qui nous marquait d’une tache ignoble et puante.Etoile jaune humiliante. C’était donc ça être juif ? Et moi, je l’étais et j’en avais honte. J’aurais tant voulu être comme les autres, les gens bien, propres et correctes. ANNETTE MULLER « La petite fille du Vel d’Hiv »

 

ROGER CHEMOUNI

                                              


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