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ACTUALITES CINEMATOGRAPHIQUES


   

                                LES ENFANTS DE SAM  Documentaire France 3 de Pascal Magontier  2002

                    Le 12 novembre 1943 le destin de Sam Braun va basculer dans l’horreur, il est déporté à Auschwitz , il a 13 ans ses parents et sa petite sœur sont gazés. Sam fera partie du peu de rescapés rentrés en France fin juin 1945. Sam va se marier deux fois, aura deux filles et deux garçons. Il gardera durant 40 ans ce passé affreux, 40 ans de silence, 40 ans sans mémoire, sans souvenir , furent-ils cruels. C’est une amnésie commandée, aucun plongeon vers le passé, vers ce quelque chose qui fait mal ne put être réalisé, laissant  4enfants soudés par un même secret, par ce sujet tabou. Mais ce voile non levé meurtrira ces enfants.

                  Puis soudain une étincelle surgit qui se transformera en lumière, Sam écrit sa vie , rappelle ses douleurs , sa déportation , sa perte d’identité , ses désillusions au prix de grandes souffrances  pour cracher la vérité  « Je l’écrirais comme un crachat » dira t-il . Ce manuscrit sera tapé à 5 exemplaires pour son épouse et sa progéniture. mais était ce suffisant pour pallier à la parole absente ?Un jour il décide de témoigner et témoigne encore de nos jours devant un parterre de collégiens et de lycéens. Dès lors L’Histoire recommence et son histoire débute. Cette violence  contenue va devenir libératoire pour lui et les siens , les enfants vont en subir toutes les éclaboussures et résoudre cette absence de mémoire que même les petits enfants subissaient. Ce travail sur soi même va libérer Sam encore prisonnier, l’emmener vers une sérénité certaine et un certain bonheur        car Sam n’est plus seul dans ses cauchemars, ni dans ses peurs. D’ailleurs en 1991 il retournera avec sa famille- du moins avec trois de ses enfants - à Auschwitz au prix d’un certain déchirement collectif, Ses derniers déclareront : « c’est la première fois que nous avons pleuré ensemble » ce premier pas pour rire et partager ensemble.

                  Documentaire déchirant, économe de commentaires, sans questions ni conclusion- comme si on pouvait rajouter des mots, des images  à l’impensable, à l’insurmontable,  le film de Pascal Magontier se veut outre une réflexion sur l’absence et la pérennité de la mémoire, sur la transmission et l’héritage de celle ci et sur  le reflet du vécu d’une génération à l’autre. cette œuvre  reste à plusieurs titres un document essentiel , un travail essentiel sur un pan de l’histoire juive.

 

                         ENTRE CHIENS ET LOUPS de Alexandre Arcady France 2002

                     Adrien (Richard Berry) spécialiste des braquages difficiles veut vivre une dernière expérience avant que la maladie a raison de lui. Il s’associe avec Werner (Saïd Taghmaoui) un baroudeur suicidaire pour un dernier contrat qui leur réservera bien des surprises

                     Avec cette histoire de deux désespérés dont la trajectoire commune va modifier leur destin et leur moralité, Alexandre Arcady retourne vers le cinéma d’action mais malheureusement le résultat n’est pas à la hauteur du Grand pardon ou de « K ». Son film manque parfois de souffle et d’intérêt pour son sujet maladroitement adapté du roman de Claude  Klotz « Iaroslav »Le spectateur se détache de ce film pourtant bien interprété dont les qualités narratives sont plus faibles que ses œuvres précédentes.

 

 

               LES TRAVAILLEUSES FORCEES ET LE III  REICH    Arte Jeudi 17 octobre 2002   22H10

                                             Cette soirée « Théma » srea accompagnée d’un documentaire et d’un téléfilm allemand de Pierre Koralnik Ce dernier nous propose au travers l’ autobiographie de Ida Fink « le voyage »le  périple de deux jeunes juives polonaises contraintes pour échapper aux camps de concentration en 1941 en Galicie de se prétendre catholiques et de s’inscrire pour le travail volontaire en Allemagne. Passant d’usines en fermes, elles vont vivre une odyssée douloureuse accompagnée de violences , de peurs et d’espoirs. Elles doivent subir le mensonge, la réprobation la collectivité agressive des femmes collègues, leurs propos acerbes et racistes. Elles s’échapperont de ce milieu malsain , rencontreront quelques personnes accueillantes, tolérantes et parfois conniventes , avec leur père et rejoindront Isrtaël où elles vivent actuellement. D’ailleurs le prologue du film nous présente la romancière Ida Fink en 2002 sur une place de Tel Aviv amenant le sujet par une évocation parlée.

                                             Ce qui aurait pu être par son sujet fort ; une réflexion sur la survie, une peinture d’un univers où le besoin de rêver est très fort ; reste une œuvre inaboutie car pas toujours compréhensible dans sa narration. Cette œuvre souffre d’être décousue avec trop de ruptures de ton qui laisse retomber l’attention du spectateur. Reste néanmoins un témoignage inédit  sur un sujet  peu connu avec une interprétation parfaite qui sauve le film.

                   

  SILENCE ON TOURNE de Youssef Chahine   France Egypte 2001   DVD  Editions Montparnasse

                   Malak est une chanteuse et actrice de cinéma renommée. Elle subit un divorce , se retrouve seul avec sa fille et tombe sur le charme d’un  jeune admirateur. Ce dernier Lamei n’est qu’un arriviste hypocrite .Sa fille Paula est amoureuse du fils du chauffeur de sa mère, jeune homme brillant aux idées trop communistes pour la  grand mère maternelle. Dans ce synopsis on ne peut classique, nous reconnaissons la trame mile fois exploitée des films sirupeux qui firent la gloire de certains films égyptiens au service des vedettes locales  d’antan.

                  Youssef Chahine ne leurre personne ; il signe un film aussi sirupeux que les chansons de son interprète féminine. Il reprends le stéréotype des films pré citées, y ajoute une part de naïveté pour rendre hommage à ce cinéma inconnu des livres sur le 7 ième art et qui fit pourtant le régal des générations précédentes.. Youssef Chahine  éternel jeune homme de  75 ans s’amuse comme un gamin dans cet hommage qui sent la Méditerranée  les pâtisseries orientales et le plaisir de vivre.

 

 

LA SAISON DES HOMMES  de Moufida  Tlati  France Tunisie  2000   DVD  Editions Montparnasse

                         Plus grave est le film de Moufida Tlati qui met aussi en évidence les pensées peut être révolutionnaires pour un pays comme la Tunisied’un groupe de femmes. Celles ci vivant à Tunis sur la tutelle autoritaire d’une femme ,belle mère de l’héroïne. Elles doivent attendre le retour des maris partis travailler ailleurs et dont elles connaissent la présence qu’un mois par an. L’héroïne en question Aïcha vit parmi ce groupe avec son jeune fils autiste et ses deux filles Meriem et Emna une violoniste en herbe. Elle tisse des tapis à longueur de journée pour son mari qui les vend à Djerba.  Dans ce milieu étouffant où l’homme est absent Aïcha va se révolter contre le matriarcat, contre les règles et contre son existence injuste. Elle revoit son passé , tente de modifier son avenir et celui de ses trois enfants.

                             Ce film  hommage aux femmes , à leur place dans une société arabo musulmane, à leur soumission à l’autorité masculine et défenseur de la vertu de leurs filles. Outre cette réflexion , il est aussi une peinture du désir, de la frustration et de la sexualité féminines. L’atmosphère est suffocante non pas par le climat , mais par étouffement qui y règne, cette asphyxie qui prive d’oxygène cet essaim .  Film subtile d’une grand beauté visuelle, d’une grande sensualité et d’une immense solidarité,« La saison des hommes » est le plus grand plaidoyer pour la libération de la femme et un des plus beaux films tunisiens, un pays qui commence à nous donner des œuvres appétissantes comme le satin rouge (1)

 

          (1) voir analyse en avril 2002.                      


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