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FESTIVAL DU FILM ISRAELIEN DE PARIS  


BARBECUE PEOPLE  de David Ofek   & Yossi Madmony

                  Fin des années 80 au moment de la première Intifada, une famille israélienne d’origine marocaine fête avec d’autres familles  et groupes le quarantième anniversaire de l’état d’Israël. Ils sont quatre Le père , La mère , Elie le fils et Tivka la fille. Chacun a son  jardin secret, un passé à porter et un silence difficile à vivre. Elie s’en veut d’abord tourner des films grossiers et nuls , Rivka s’en veut d’être tomber enceinte, la mère culpabilise d’avoir revu un ancien amant et le père de voir son passé volé.En plus il y a la douleur de l’exil qui les préoccupe, l’absence de leur culture d’origine qui les rend esseulés  et  les moments dramatiques de leur nouvelle nation qui les rapproche. Dans ce film intimiste qui a les défauts des premiers films  traîne une atmosphère de nostalgie et une recherche de la mémoire (Il y a un personnage émouvant qui retrouve le briquet de son père mort quatre décennies auparavant) L’œuvre dont la trame scénaristique est plus forte que sa construction  et laissait espérer une plus grande maîtrise de son sujet, néanmoins le film touche par sa drôlerie et par ses thèmes émouvants et trop vite traités.

 

 

                        LA  SAGESSE  DU  PRETZEL de Ilan Heitner d’après son roman 2002

                 La aussi nous pouvions faire le type de reproches à cette adaptation d’un livre par l’auteur: le film est inabouti  et de mémoire de cinéphile exceptionnels sont les écrivains ayant excellés  au cinéma. Cette variation sur un thème similaire à Harold  et  Maud : la redécouverte de la vie d’un être dépassionné par un autre plus léger, plus jouissif et non matérialiste. Cet être Golan un jeune de 30 ans de Tel Aviv en plein inappétence de l’existence, immature et mal dans sa peau qui va s’amouracher de la sœur de son meilleur ami, être fantasque , épicurienne et pleine de vie. La littérature n’est pas le cinéma et le film s’en ressent.

 

                          RETOUR D’ INDE de Ménachem Golan     2002

 

              Abraham Lazar (Assi Dayan) et son épouse  choisissent un jeune interne israélien Ben Rubin (Riki Gal) pour les accompagner en Inde  ramener leur fille malade. Ce voyage sera difficile parfois tant les trois caractères diffèrent et que Ben Rubin tombe amoureux de la mère âgée de 50 ans. Cette aventure va bouleverser sa vie d’autant plus qu’il courtise l’autre fille du couple Lazaar.

             M.Golan est un phénomène  il fut acteur, scénariste , réalisateur de 40 films et producteur de près de 200 films , le tout en 40 ans d’activité. Il est une des grandes figures du cinéma israélien. Son film respirant trop de poncifs nous a plus interpellé par son approche d’une autre société que par ce drame bourgeois. Il est bon de voir la culture  israélienne s’intéresser, questionner être happée par une autre culture comme dans  ce merveilleux film de Dan Woolman projeté l’année précédente « Soeur étrangère ».

 

                       TEMPS DE GRACE  de Yossi Cedar  2002

 

                     Beaucoup plus maîtrisé et avec un savoir faire indéniable, temps de grâce inspiré  d’une histoire vraie est un film passionnant du début à la fin . L’histoire nous montre la vie bousculée d’un officier commandant (Riki Gal)  de l’unité de soldats combattants religieux vivant en groupe dans la  Yeshiva  du rabbin Meltzer joué par Assi Dayan.  Accusé de terrorisme il sera partagé entre ses devoirs de soldats, sa loyauté à son rabbin et l’amour qu’il porte à la fille de ce dernier (Tinkerbell). Le film est bien écrit, bien structuré et bien joué. Il oscille entre le film policier, film politique et film d’amour:  c’est une de ses forces.

 

               TROMPETTE DANS LE WADI  de Slava et Lina Chaplin  2002

 

                              Le film marque la rencontre amoureuse et peu réalisable de deux marginaux de la société israélienne : Alex un nouvel émigrant russe et Huda une jeune femme arabe. Alex est petit commun, drôle et trompettiste à ses heures, il vient d’arriver dans ce pays dont il ne maîtrise pas bien la langue. Huda est timide célibataire, ne répondant pas aux canons de la beauté tout en restant assez jolie. Elle est bien intégrée dans la société israélienne, parlant couramment l’hébreu et lisant de la poésie hébraïque. Leur union gène l’entourage, crée le malaise et essuie le refus familial et leur histoire finira dramatiquement.

                            Le film est une ode à la vie, un appel à la tolérance , une revendication sur la différence. Œuvre chaleureuse et drôle , enjouée et grave réalisée par deux septuagénaires juvéniles. Ce film inspirée d’une histoire vraie racontée par Sami Mikaël

 

 

                                     GIRAFES de Tzahi Grad 2002

 

                     Girafes est un film plus ambitieux dans son traitement et dans sa narration périlleuse. Une femme poursuivi chute au milieu d’un verger de citronniers, l’auteur raconte remontant deux ans plus tôt les raisons de cette poursuite. Trois jeunes femmes Efrat, Dafna, et Avigail (Tinkerbell) habitent le même immeuble à Tel Aviv, leurs destins vont modifier leurs vies suite à une série de quiproquos : Avigail prend intentionnellement la place de Dafna actrice de second plan , se retrouve dans un studio où elle sera engagée comme actrice, puis comme scénariste. Dafna se retrouve avec le rendez galant de Dafna  : un avocat . Efrat quant elle se trouve impliquée dans la mort d’un chauffeur de taxi qui la courtisait, elle fera appel à Avigaïl et à l’avocat pour se sortir d’une machination et disparaîtra. Ce puzzle mystérieux aux situations rocambolesques est –il un fantasme où un scénario écrit pour le cinéma , quelle est la part de réalité de cette histoire fantastique., une œuvre audacieux d’un cinéaste à suivre.

 

 

                                      ZIM ZUM  (La Lueur) de Igal Burstyn 2002

 

                                    Uriel  (Assi Dayan ) un ex-commandant du corps des blindés IDF et un homme d’affaires important et Mona (Tinkerbell) sa maîtresse  cadette de 30 ans  forment un couple très amoureux. Ils viennent rendre visite à un autre couple Motti et Braha des amis de Uriel. Ils feront connaissance  du fils de leurs hôtes Omer et de sa petite amie Eliah ainsi que du père et du frère de cette dernière. Des étranges événements vont se dérouler dès leur arrivée dans le village perdue et gardée à son entrée par peur d’opérations terroristes : ils trouvent la maison de leurs amis vide,  celui ci se fait agresser  par son chien, des vols de tuyauterie ont lieu et les protagonistes se heurtent entre eux., deux étrangers au comportement monolithique apparaissent et disparaissent devant Mona . Puis il y a cette lueur entrevue par tous ces égarés pour reprendre un livre de Maimonide (1) dont  Mona est fervente ,qui embrase le ciel  et les esprits. Cette lueur est elle due aux tirs des ennemis invisibles, à cette grenade qui éclate ou  est ce l’arrivée de 2 anges descendus pour calmer les haines et les peurs : d’ailleurs  cette aile blanche ensanglantée  trouvée après l’échange de coups de feu , est elle à eux , à une poule  touchée ou une à cigogne blessée.

                                     Une œuvre remarquable  signée par un  cinéaste qui a tourné 3 films en 25 ans  avec un ton original (l’image travaillée en zones sombres  pour créer le malaise, l’ennemi invisible, la nature qui se révolte) une narration énigmatique et symbolique donnant une œuvre remarquable qui avec « Girafe » reste la grande surprise de ce festival .

 

(1) philosophe et médecin juif espagnol (1138-1204)  qui a écrit  « le guide des égarés » et « Le luminaire ».Il a cherché à montrer l’accord entre la foi et la raison .

                     

 

                                        LA  VIE  SELON  AGFA de Assi Dayan   1992

 

 

                    Dans le  bar de Dalia (Gila Amagor) à Tel Aviv, se retrouvent  des soldats israéliens, un cuisinier palestinien un junkie déboussolé, un producteur de série B mal dans sa peau, un flic agressif et suicidaire, un pianiste poète visionnaire, des femmes délaissées et des laissés pour compte. C’est le constat d’un effondrement de la société israélienne que trace Assi Dayan , chute due à des non concessions, à des débordements et à des excès. Ces désespères qui « passent leur temps à attendre des choses qui n’arrivent jamais » sont plaintifs  et à plaindre ; ils représentent une partie des différentes mentalités israéliennes qui ont du mal à guérir. Leur devenir est incertain  et suicidaire, d’ailleurs l’auteur termine son récit par une apocalypse meurtrière en guise d’avertissement.

                   Une des œuvres les plus importantes, les plus analytiques et les plus fortes du cinéma israélien de la dernière décennie. Constat amer et désenchantée d’un grand cinéaste qui signe ici son œuvre la plus personnelle.

 

                      En conclusion, le cinéma israélien toujours en bonne santé a une production inférieure en qualité que celle programmée l’année dernière , mais toujours attachée à refléter leur société et à avancer de plus en plus vers l’autre. ce sont surtout les documentaires qui en témoignent comme « Black Panthers » de Nissim Nosseck  qui revient sur le mouvement de protestation de jeunes séfarades des quartiers pauvres de Jérusalem , comme « Duggit » de Gil Karni qui raconte à la façon d’un Amos Gitaï l’histoire de deux familles israéliennes de Givatayim  et de Beer Shéva  qui ont instituer une relation solide et respectueuse entre les pécheurs qu’ ils sont et ceux  palestiniens qui leur ont appris la mer et le métier. Cette amitié dans le village de Dourit durera 12 ans et la nouvelle Intifada viendra déconstruire cette vie harmonieuse, comme « enchaînées » qui raconte l’absurdité d’une situation, celle que vivent trois jeunes veuves à Hébron habitant dans une rue contrôlée d’un côté par l’autorité israélienne et de l’autre par celle palestinienne, comme aussi « Les colons » de Ruth Walk  qui dresse le portrait de ces habitants obstinés à vivre depuis 14 ans sur une colline au cœur d’Hébron. Ces marginaux représentent en tant qu’enjeu une inquiétude pour les uns et les autres. Le festival rend hommage cette année à Gila Almagor, une grande dame du cinéma israélien présente depuis de 40 sur les écrans avec 3 films : « L’été d’Avia » de Elie Cohen sur un scénario autobiographique de l’actrice rappelle la vie aux premiers jours de l’Etat d’Israël la vie d’Avia une fillette de 10 ans et de sa mère (Gila Almagor) , une rescapée des camps . un des rares films a évoqué le traumatisme de la Shoah tout en contant les relations conflictuelles entre ces deux protagonistes, « Etat de siège » de Gilberto Toffano  raconte un autre drame situé au lendemain de la Guerre des Six jours : le veuvage avec ses difficultés et sa souffrance, avec « La vie selon Agfa »présentée plus haut.

                     D’autres acteurs sont honorés : Assi Dayan avec trois films, Riki Gal avec deux films et Tinkerbell une nouvelle venue remarquée dans le dernier film de Raphaël Nadjary « Appartement C#5 ».

Saluons la diversité de ce programme, le seul à vanter, à défendre et à représenter à Paris le cinéma israélien, alors vivement le quatrième festival du cinéma israélien

 


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