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IDENTITE  ET   MEMOIRE  JUIVES   VUES   PAR  LE  THEATRE


 

HANNAH   K de Renaud Meyer Théâtre Mouffetard jusqu’au 19 décembre

 

 

                                    Hanna k est une vieille dame polonaise qui habite le quartier du Marais à Paris. Elle se lie d’amitié avec Hélène sa voisine à qui elle va raconter son passé concentrationnaire. Elle raconte ses moments de bonheur avant son vécu horrible, son parcours d’actrice et son amour pour le théâtre . amour qui la conduira à animer au sein du ghetto de Varsovie une troupe clandestine. Madame K meurt , Hélène va retrouver dans la cave de l’immeuble quelques objets dont trois carnets qui témoignent de son passage dans ce camp de la mort de février 1941 à septembre 1942.

                                  Adaptée du roman de Renaud Meyer « Les deux morts de Hanna K » (1) par Emile Erlic dans une mise en scène de Gérard Gélas cette pièce revisite l’Histoire au travers le destin d’une actrice juive dont la seule résistance face aux nazisme est de jouer des pièces où tous les personnages sont juifs. Hanna k est une actrice courageuse qui ne vit que pour son art et ne n’oublie point néanmoins bien au contraire l’environnement destructif qu’elle décrit dans ses notes. Son acte est un soutien aux occupants du ghetto.

                                 Marianne Epin donne sa pleine mesure dans son double rôle : celui de la voisine  bruyante et celui d’Hanna K dans ce court spectacle où se dégage dans la lecture des lettres de la défunte une vigueur de vivre et de se mutiner avec ses maigres moyens contre la barbarie nazie.

  

LA RAFLE DU VEL D’HIV Théatre des mathurins jusqu’au 28 novembre

 

 

                     Inspirée des romans de Maurice Rafjus, cette pièce se penche de nouveau sur le destin des juifs dans l’entre deux guerres ; cette fois en France dans la banlieue parisienne. Le fameux 16 juillet 1942 Maurice 14 ans est arrêté par la police française, sommé de porter comme ses congénères « L’étoile jaune » ; ce bout de tissu qui servit pour marquer la population juive comme on marque les animaux. Maurice se remémore son enfance à Vincennes , sa vie d’écolier et le poids de cette mise en quarantaine qui fut l’amorce d’une déportation massive pour sa famille et ses semblables puique lui même y échappa. Mais comme Hanna K il y a deux vies chez ces victimes une avant les camps et l’autre aussi douloureuse après leur libération.

                Philippe Ogouz  adaptateur voire concepteur de la pièce nous livre dans une interprétation étourdissante et face à un décor sobre et pourtant efficace le désarroi d’un enfant qui voit sa vie et sa vision des hommes basculées L’acteur sait peindre ce monde étouffant et montrer une France collaboratrice bousculant les siens sur ordonnance nazie et républicaine ; ce que le cinéma avait dénoncé deux à trois décennies auparavant(1)

 

 

(1)  « Les guichets du Louvre » de Michel Mitrani 1974

« Les violons du bal »  de Michel Drach 1974

« Un sac de billes » de Jacques Doillon 1975

« Monsieur Klein » de Joseph Losey 1976

“Au revoir les enfants” de Louis Malle 1987

 

 

JE RACCROCHE ET JE MEURS de Maddy Gabay

                                        Au centre Rachi jusqu’au 31 octobre 2004

                                             Deux familles opposées par leur culture religieuse voient leurs conceptions contredites par le mariage de leurs enfants. Nous sommes aux Antilles . Edmond Kamoun un juif traditionaliste vient apprendre à sa famille  son union avec Marie une femme créole et son statut nouveau de père. Branle bas de combat dans les deux maisonnées dont les représentants voient mal cette relation qui remet en cause la transmission des valeurs culturelles.

                                            Traité sous forme de théâtre de boulevard « Je raccroche et Je meurs »(1)  le texte méritant risque de pas élucider ni expliciter le malaise  de ce mouvement moderne qu’est le mariage religieux et de caricaturer la situation (2). Néanmoins cette pièce beaucoup plus réussie dans sa deuxième partie à le mérite de soulever des questions essentielles sur la religion juive et catholique, sur leurs rapports et leurs points communs et sur les préjugés qui les habitent. Crée en 2000 à Fort de France cette pièce sur le mariage mixe est signée de Maddy Gabay –qui interprète la grand mère Kamoun – reste bienvenue dans ce monde divisée où pourtant la foi est identique d’où qu’elle provienne.

 

      (1) sous entendu je ne peux plus admettre ces changements d’opinions qui me feront mourir » 

(2) d’autant plus que Marie est prêté à se convertir , ce qui dédramatise une situation jugée  

  

LA  BAR-MITSVA  DU  CHAT  DU  RABBIN 

 

                       Sur un ton plus léger se dessine une œuvre importante inspirée de la bande dessinée de Joann Sfar (1)  mettant un scène un chat qui se trouve  affublé de la parole et cela au grand dam de son maître : un rabbin et au grand plaisir de sa fille. Et voilà que l’animal docile et respectueux va se montrer exigeant et ambitieux. Le chat veut passer sa  Bar – mitsva et se met à étudier la Kabbale. Il ira jusqu’ à avoir des discussions sérieuses et passionnées sur la religion dans la communauté juive d’Alger.

                          Cette œuvre connue ne semblait point évidente à traduire au théâtre comme souvent les bandes dessinées le sont. C’est sans compter le talent d’une équipe dévouée à un texte ; ce texte merveilleux qui prend forme et contenance grâce à ses comédiens emportés par cette histoire gaie et mélancolique qui remet en question les préceptes d’une religion, en soulignant  ses contradictions . Camille Nahum qui a adapté le texte Et  préservé la quintessence du livre s’octroie le rôle de ce chat malicieux . Les 2 metteurs en scènes ont su recréer l’atmosphère de Joann Sfar par des décors joyeux et bariolés , des lumières obscures et en donnant le rôle du chat à une femme. Reste un spectacle sobre, détonnant et fort amusant

(1)Le chat du rabbin Tome 1  Janvier 2002 Dargaud

 

ROGER CHEMOUNI


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