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LE CINEMA JANVIER 2004


               

LES  MARX   BROTHERS :  SUBVERSION  ET  DERISION

 

 

 

                 Trois films sortent en D.V.D (1) sur ces fameux princes de l’humour destructeur. Ceux qui furent cinq à leurs débuts au Music Hall, se retrouvèrent à quatre dans leurs premiers films pour terminer à trois et être immortalisés comme trio  : Groucho l’impertinent coureur avec son cigare et son agressivité verbale, Chico l’italien de service , pianiste enjoué, Harpo le muet qui s’exprime par gestes, rêveur lunaire, harpiste émérite .

« Plumes de cheval »  (1932)voit l’arrivée dans une université du nouveau directeur Huxley joué par Groucho Marx  qui avoue : « être entré dans ce collège pour en faire sortir mon fils ». Ce dernier joué par Zeppo est amoureux et son travail s’en ressent ; Groucho pour contrer cet amour et faire gagner l’équipe du collège se fait aider par Chico et Harpo. Le festival est un festival de gags : Harpo coupe les cartes avec une hache, sort une tasse de café de son imper pour un nécessiteux qui voulait une pièce pour en boire un, Groucho lance ses répliques grivoises : « Tenez, je vais rentrer chez vous , retrouver votre femme et hormis l’amélioration elle s’apercevra de rien » Groucho maître des mots les reprend au passage, les falsifie les détournant de leur sens originel, lutte contre eux en même temps. Groucho est un obsédé textuel  jonglant avec les homonymes y apportant toujours une connotation sexuelle. Le film se veut une charge contre l’université, l’acharnement sportif qui les caractérise et la démonstration est assez agressive pour ne pas l’aimer

« Explorateurs en folie » 1930  basé aussi sur une opérette, car les Marx chantent et dansent dans presque chaque film (2) nous propose encore un trio endiablé avec un Groucho aux répliques audacieuses pour l’époque – il est même étonnant qu’il put placer de telles réparties face au code de censure – du type : » J’ai quelque chose qui vibre en moi » en serrant  dans

ses bras Margaret Dumont , leur souffre douleur dans huit des 13 films tournés. Nous voyons les talents musicaux de Chico au piano et de Harpo face à une harpe, nous assistons à la victoire du non sens, à la rébellion, au refus de tout pouvoir ; les Marx Brothers perturbateurs patentés  restent des subversifs licencieux et polissons , des anarchistes invétères.

« La soupe aux canards » tourné en 1933 est l’œuvre la plus pertinente de leurs début (3) la mieux réalisée (4) peut être la plus politisée. Quand le tournage démarra , les USA sortaient d’un Krach financier et l’ombre d’un marasme économique planait ; mais c’est surtout l’ombre d’Hitler qui hantait les esprits « Ces discours étaient retransmis en Amérique. Quelqu’un avait un poste de radio sur le tournage  et nous interrompîmes deux fois le tournage pour l’écouter vociférer » dira Groucho dans ses mémoires (5). D’ailleurs les Marx étaient contre toute forme d’autorité envers laquelle ils avaient que du mépris de l’arrogance et de l’animosité Ce fut aussi le dernier film de Zeppo qui se retira, position qui fit dire à Groucho : « Cela va beaucoup compliquer les choses pour nous , surtout lors de nos voyages en  wagon lit .Autrefois nous pouvions  nous répartir sans problème »(6) C’est souligner que leur humour transcendait hors des films , les accompagnaient quotidiennement.

                 Les Marx Brothers ne furent pas seulement des comiques grimaçants, gesticulants, vociférant des insanités, ils furent des marginaux, des contestataires, des esprits libres et les véritables auteurs de leurs œuvres et la première matérialisation de l’humour juif américain

 

(1)   vendu séparément

(2)   Les années 30 le voulaient , ils supportèrent beaucoup de chansons qui parfois ralentissaient l’action

(3)   La cinquième et la dernière pour Paramount, eux qui avaient commencé en 1929  pour tourner jusqu’en 1949 13 films

(4)   Les metteurs en scène furent surtout les Marx Brothers , d’ailleurs ceux crédités ne sont pas des grands noms

(5)   « Harpo et moi » par Harpo Marx 1963 Edition Mandel et 1983 édition Scarabée et Cie

(6)   « Les Marx Brothers au cinéma » de B.Goldblatt et P.Zimmerman  édition Solar 1972

 

 

 

 

 

 

 

FESTIVAL DU FILM  ISRAELIEN

                         DU  13  au  20    J ANVIER      2004

                              CINEMA  DES CINEASTES

                         7 avenue de Clichy – 75017 PARIS

  

 

Pour sa 4ème édition, le Festival du Film Israélien aura cette année pour  thème TEL AVIV.

(qui fera l’objet d’une soirée thèmatique).

 

LES  TEMPS FORTS DU  FESTIVAL 2004 :

 

-          15 longs-mètrages  inédits en  France.

-           Hommage  à L’ACTEUR  MOSHE IVGY (en se présence)

(3 films  présentés : « CUP FINAL » « LOVE SICK » « UNDER THE NOSE »)

-          Une  soirée musique avec la  projection de  documentaires sur des musiciens        israéliens :

-           « CHANNELS  OF  RAGE »  d’Anat HALCHMI (film-documentaire sur le rap en Israël),  « AVIV » documentaire de Tomer  HAIMAN sur  AVIV GEFEN

en sa présence, . « MIKE BRANT » (quinzaine des réalisateurs – Cannes 2003),

 en présence du réalisateur Erez LAUFER.

-          Une soirée cinéma expérimental avec la  présentation d’ œuvres  d’ERA

-          SLAVIN.  Des court -métrages  émanant de diverses  écoles israéliennes de cinéma, seront projetés ainsi que plusieurs films d’animation (beaux-arts  de Jérusalem).

-          Un Prix du meilleur  court- métrage sera offert par le  MIFALHAPAISS

-          (loterie israélienne).

-          Une « carte blanche »  sera donnée à une personnalité du cinéma qui organisera et animera la journée documentaire.

-          Une  table  ronde  sur  le documentaire sera animée par Naomi SHRORI avec la  participation de  Ron HAVILIO et Luciano RIGOLINI d’ARTE.

-          Création d’un « prix du public »

Soirée de clôture présentée par Gad ELMALEH. Projection  du film/documentaire   « LA DERNIERE DANSE » sur le groupe ABRIRA HATIUIT .

 

 

 Pour cette 4ème édition, la programmation (films,  documentaires et courts-mètrages) sera assurée par Charles ZRIHEN (Directeur  du  Festival) et François MARGOLIN (cinéaste et membre de l’ARP).

 

Par son exigence  et le pertinence de  ses divers  intervenants, le Festival du Film Israélien est devenu, en 4 ans, un rendez-vous culturel incontournable qui suscite un intérêt croissant auprès d’un public averti et toujours plus  nombreux (4000 spectateurs l’an passé) et témoigne  de la vitalité culturelle  ainsi que  de  l’extrême  diversité du cinéma israélien actuel.

 

 

 

 

 CLAUDE   BERRI : Son œuvre intégrale en DVD (1)

 

 

          Dix longs métrages nous sont proposés :

 

1)      Le vieil homme et l’enfant  1966

 

           Le film marque les débuts des aventures du jeune Claude (Interprété par Alain  Cohen) que les parents juifs placent à la campagne par peur des déportations. Il sera place chez un couple de retraités dont l’homme (joué magnifiquement par Michel Simon)  Pétainiste fervent antisémite acharné et pourtant brave homme va se prendre d’affectation pour ce jeune enfant . pris pour un enfant catholique Claude vivra sa captivité avec bonheur et affection. Une œuvre mémorable  remplie de tendresse et d’humanité.

 

2)      Mazel Tov 1968

 

         Claude Langmann (joué par Claude Berri) a grandi. Il va bientôt épouser la fille (Elisabeth Wiener) d’un diamantaire belge. Son projet risque de tomber à l’eau quand Claude s’éprend de sa jolie prof d’anglais. Après une escapade amoureuse ; il reviendra auprès de sa future épouse pour un mariage. Ce qui nous donne une superbe scène de mariage religieux de 20 minutes  qui reste une des toutes premières représentations des traditions juives.

 

3)      Le cinéma de papa 1970

 

                           Claude Langmann (toujours joué par Claude Berri)  ne veut pas devenir fourreur au faubourg Poissonnière comme son père, être coléreux et rêveur ; le cinéma l’attire et il compte faire ses premiers pas au grand désarroi du paternel (Yves Robert) . après de la figuration, il deviendra producteur et fera tourner son père comme acteur. Continuant de retracer son autobiographie l’auteur dresse dans un milieu filmé avec pittoresque et humour, un portrait attachant de la figure paternelle avec une grande fraîcheur , une grande finesse et une grande sensibilité

 

4)      Sex Shop  1972

 

             Cinquième et avant dernière aventure de Claude Langman (1) qui voit notre héros (à nouveau et pour la dernière fois interprété par Claude Berri) marié père de deux enfants, libraire en difficulté  ouvrir un Sex Shop et s’intéresser à un milieu qu’il méconnaissait : la liberté sexuel . Cette fois , dans cette comédie amère et non moraliste , ce n’est plus sa judéité qui est en question mais la morale religieuse et sociale. Le film se veut une satire des mœurs d’époque – nous sommes au lendemain de la libération sexuelle- et un regard dépouillé sur une société en quête perpétuelle de sexe .

 

5)      Le mâle du siècle 1974

 

 

6)      La première fois 1976

 

                             Ultime aventure du petit Claude (joué à nouveau par Alain Cohen qui nous offre une interview) , le film s’intéresse aux émois amoureux de notre héros dont nous retrouvons le père interprété comme dans « Le vieil homme et l’enfant » par Charles Denner . une œuvre sympathique, tendre et amusante qui confirme que Claude Berri est un conteur né , un auteur en voie de devenir un grand cinéaste.

 

 

7)      Un moment d’égarement 1977

 

               La vie à deux est-elle devenue morne ? pour qu’un adulte (Jean Pierre Marielle) s’intéresse à une autre génération. Conflit de génération ? ou conflit du couple ? deux questions que tentent de poser Claude Berri

 

8)      Je vous aime 1980

 

 

                   A nouveau l’auteur se penche sur les rapports parfois difficiles des hommes et des femmes. Ici c’est Catherine Deneuve qui revoit ses anciennes amours se demande si la liberté à un prix. Le film n’est pas l’œuvre la plus pertinente de son auteur.

 

 

9)      Le maître d’école 1981

 

Œuvre faiblarde , au service d’un Coluche lâché sans bride qui aurait pu être une critique de l’enseignement .

        

 

10)   Tchao pantin  1983

 

           Une œuvre forte qui nous fit découvrir deux grands acteurs : Richard Anconina et Coluche bien sur, et qui montre comment un être ordinaire devient un justicier, manipulé par un représentant de l’ordre. Œuvre noire sur des «  paumés du petit matin ». Claude signe un film remarquable où amitié et amour croisent échec et mort.

 

11)  Jean de Florette 1986  et  Manon des sources 1986

 

              Une réussite quant au climat noir et rose et quant à une interprétation remarquable

 

12)  Uranus 1990

     Une des adaptations les plus réussies de l’univers Marcel Aymé avec Gérard Depardieu

 

13)  Germinal 1992

 

14)  Lucie Aubrac 1997

 

15)  Une femme de ménage 2001

 

(1)   en comptabilisant « Le pistonné » qui ne fait malheureusement pas partie du coffret , 16 films et un livre superbe .

 

Claude Berri restera un conteur généreux dans ses peintures du milieu familial et sut réaliser une œuvre aussi captivante de celle de son confrère François Truffaut avec son personnage de Antoine Doinel

 

 

LA BIBLE   12  récits  en  série internationale  1995-2000 éditions Alpha Média

                                       Huit histoires en 4 DVD : animation éditions Filippachi

 

                La BIBLE est la présentation de 12 récits réunis en 10 DVD (1) concernant les moments forts de cette encyclopédie religieuse. Cette série réalisée en coproduction internationale (2) qui  visite les personnages les plus emblématiques (2 bis) est précédée  d’un portrait des protagonistes réalisé par un théologien . Le tout reste d’une facture classique et réalisée avec des grands moyens ; figuration importante, décors splendides (la plupart des scènes furent tournées au Maroc) une musique d’Ennio Morricone , une réelle beauté visuelle et une pléiade d’acteurs  de renommée mondiale (3)

                 Ces 10 films de longueur inégale  (90’  et 180’ pour certains)  allient l’Ancien et  le

Nouveau Testament de façon non sectaire soulignant les similitudes entre ces deux livres sacrés. Ce coffret (4) contient certes des films inégaux quant à leur réalisation (5) reste captivant par ses histoires uniques et par l’attention attribuée à la reconstitution du Livre des livres. Cette série réalisée durant la décennie dernière mérite un détour et trouve grâce à nos yeux tant elle demeure instructif , passionnant , et par son côté pédagogique  aide à lire ou relire nu fusse pas les images la Bible, « le livre le plus vendu et le moins lu »si souvent adaptée et parfois magnifiquement mis en scène (6)

 

(1)   Jérémie ,Esther, La Génèse  de Ermanno Olmi Jacob ,Samson et Dalilah de Nicolas Roeg David de Robert Markowitz Abraham Moïse Joseph Salomon  Jésus,Paul de Tarse

 

(2)   co - produit par les USA, l’Italie , la France, la Tchécoslovaquie

 

(2 bis) qui seront les plus représentées à l’écran en plus d’un siècle  : David (20 films)

                                        Joseph (15films) Moïse, Salomon, Samson ,  (10 films chacun )

 

(3)   Ben Kingsley,  Anouk Aimée,  Gary Oldman,  Richard Harris, Christopher Lee, Ben Cross (Les chariots de feu)  Irène Pappas (Zorba le grec) , Max Von Sydow (acteur chez Bergman)Denis Hopper (Easy Rider) Diana Rigg,  Jonathan Price (Brazil) F.Murray Abrahams (Amadéus)

     

(4) chaque DVD est aussi vendu séparément

 

(5) principalement la Génèse qui par son approche originale reste inventive et pertinente dans     

     son interprétation , réalisé par un grand cinéaste italien Ermanno Olmi qui nous avait déjà

     ému  avec  « L’arbre aux sabots » Palme d’or en 1978 et  Samson et  Dalilah réalisé par     

     Nicholas Roeg qui arrive presque à nous faire oublier la trop pesante adaptation de Cécil

      B.De Mille

 

(6) de « Samson et Dalilah » de Ferdinand Zecca en 1903 à « La terre promise » en 2000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       LA  MEMOIRE  JUIVE :   Frédéric BRENNER   DVD Collector   MK2 Edition

 

 

 

                 Frédeic Brenner (1) documentaliste peu connu nous offre  un coffret de 3 de ses œuvres inédites concernant le peuple juif, accompagné d’un CD Room (1bis) qui sous le titre de DIASPORA tente de saisir au travers la photographie « Le juif authentique » . de par ailleurs une exposition « Diapora terres natales de l’exil » (2) qui illustre  son livre éponyme (3) et de rencontre avec un chercheur du CNRS Daniel Dayan et un philosophie et psychanalyste Miguel Bensayag (propos qui seront retenus dans un article futur) . 3 longs et court métrages sont proposés « Les Marranes »sur ces  juifs espagnols convertis par force au catholicisme après 1492, qui continuèrent à pratiquer leur religion.« Mères de Disparus » qui évoque l’effacement brutal de 30 000 personnes en Argentine dont 2000 juifs ? Un film qui parle de deuil, de l’impossibilité d’assumer ce deuil faute de nouvelle et de corps des personnes disparues. Une œuvre qui rappelle un pays confronté à la dictature et un peuple marqué par l’exil et les séparations tout comme  «Tycocin » qui évoque le départ au petit matin dans une ville au nord de la Pologne un 25 août 1941 de tous les juifs du village . 21000 juifs furent massacrés ; depuis des années un groupe de catholiques polonais rejouent de drame en se déguisant en religieux juifs fêtant Pourim

 

 

 

(1)    Né en 1959 à Paris , réalisateur et auteur de plusieurs livres « Jérusalem : instants d’éternité(1984) Israël (1988) Jews /America/ A représentation (1996)

(1 bis) CD Room passionnant contenant outre des albums photos , des textes écrits , des essais philosophiques sur le fondement du judaïsme, du mythe à l éthique, le tout agrémenté de moyens techniques permettant de naviguer dans les méandres de la pensée et de la philosophie juive.

(2)    Durant l’hiver au MK2 Bibliothèque 15 photographies

80 000 Images récoltés dans 40 pays de Rôme à New York , de l’Inde à l’Ethiopie, de Boukra à Buenos Aires de Pékin à Jérusalem constituant la première anthologie visuelle de la diaspora juive.

                  

ROGER CHEMOUNI


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