| Accueil | Annonces | Arts | Calendar | Cartes | Chat | Commentaires | Communautés | Coutumes | Culture | Délires | | |
| Enregistrement | e-Souks | Forum | Fun | Galerie Photo | Genealogie | Harissatheque | Histoire | JRencontre | | |
| Kandil | KesTuCherch | La bouffe | Links | Loterie | Medias | Musique | Objectif | Paracha | Plan du site | Portail | | |
| Recherche | Religion | Sommaire | Sondages | Souvenirs | Telecom | Tunes Célèbres | Voyages | | |
|
PRELUDE |
Chers harissiens voici le prélude de mon quatrieme livre "Les trésors cachés" qui sortira Be Ezrat Achem ( Avec La volonte de D') le 16 janvier 2002
Les pensées sur ma ville natale m'accompagnaient toujours. J'avais gardé
d'excellents souvenirs de mon enfance. je conservais jalousement certaines
sentiments et courants agréables qui me parvenaient peut-être des hauts cieux.
La vie harmonieuse des habitants de ma ville avait contribué amplement à mon
éducation et à mon mode de vie. Les collines rocheuses et les plaines vertes
qui contournent notre ville sont toujours présentes dans ma mémoire.
Ma femme et mes enfants savent beaucoup sur Béja, par mes récits, par les
chansons et les proverbes que je leurs transmets à certaines occasions. Dans ma
maison j'ai entretenu tout le temps une chambre que j'avais aménagée à la façon
de chez nous, avec des tapis et des klimes afin de jouir de l'héritage de mes
encêtres et de la culture que j'avais hérité.. Depuis des années la musique
tunisienne et arabe fait partie de ma collection de disques et de cassettes
sonores.
Plus tard je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à avoir une telle
collection. Il y a onze ans que ma maman nous a quittés, treize années après
mon père. Ils étaient les derniers de ma plus étroite famille, qui nous
quittaient. C'est à eux, à leurs familles et aux habitants de Béja que je
dois une grande partie de mes connaissances du mode de vie Judéo-tunisien et de
sa culture.
Maman n'avait jamais mis ses pieds dans une école. Peu importe, car ce qu'elle
m'avait enseigné dépassait de loin tout ce que j'avais appris dans les hautes
écoles. Ma maman m'avait appris dès mon jeune âge le vrai sens de
"l'amour" et de "la charité". Elle me disait toujours:
- "Ma Yenfaa Càn El Qalb Ouel Faal." (Il n'y a que le coeur et les
actes qui comptent.) En éffet ces deux principes m'avaient éclairé tout le
chemin où la vie m'avait conduit.
J'étais aussi gratifié d'avoir eu un père, qui a su me transmettre beaucoup
de leçons, à travers toutes les histoires qu'il nous racontait et les
proverbes qu'il employait. Il me disait:
- "LaKram Ta'ati Eteber Ouela Khla, L'Armaz Charba Ma Mel Guerba
Tkidha." (Les généreux offrent les pierres précieuses quand elles coûtent
le plus cher et les mesquins n'offrent même pas une goutte d'eau de leur
outres). Ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre le sens de ces sagesses voilées.Aussi
il me disait:
- " Eli Ya'mel el Kher Ma Y Chaour." (Celui qui veut faire du bien ne
demande pas conseil.) Je commence à peine à discerner et à saisir le vrai
sens de ces paroles.
Sans mes parents et après tant d'années loin de ma ville, j'aurais sans doute
perdu la langue judéo-tunisienne et nos traditions. Mais, je n'étais pas le
seul à avoir gardé ces moeurs et ces traditions. Je suis toujours heureux de
rencontrer des gens de mon pays. Le vendredi le couscous avec viande et
boulettes est resté le plats traditionnel et solennel de ma maison.
J'ai maintenu ainsi la coutume de mes parents. Les plats tunisiens font toujours
partie de notre cuisine. Pour n'en citer que quelques-uns: l'Hlalem, Lemhamssa,
de la Harguemin, de la Gnaouya, Maghmouma, Aa'kod, Tajine el Fad et des dixaines
d'autres plats. Il me prend parfois l'envie d'avoir une simple A'ssida. Parfois
je me contente avec du pain et des olives ou du pain de l'Harissa et de l'huile
d'olive. Voici ce que celà veut dire: pour moi, un héritage, c'est de pouvoir
être heureux avec peu. Une simple chanson ou une mélodie peut me rendre gai
comme un enfant. Y a-t-il une joie plus belle que celle d'un enfant? La joie ne
doit jamais nous quitter, si nous voulons que la vie nous sourie.
- "Ezha Le Donya - Edonya Tezhalek" (Souris à la vie et la vie te
sourira), nous disait maman. Et j'ajoute:nous serions à l'aise, si nous ne
souciions pas du lendemain. Laissez le destin faire son travail car tout est en
nous.
Il faut être gai et s'entourer de joie. Le futur sera toujours autrement que
nous le pensons. Evidemment, il faut faire de son mieux dans toutes les
circonstances, que ce soit dans le travail ou à la maison. Il n'est certes pas
toujours possible de se tenir dans le même état d'âme, mais il faut essayer
d'être son propre guide. Mon père me disait un jour:
- "Lorsque les choses ne vont pas comme on l'aurait désiré, il faut
s'offrir ou offir à quelqu'un d'autre, quelque chose qui fait plaisir." Il
ne faut jamais laisser la tristesse ou le souci nous dominer. Ce n'est pas
seulement aux autres que l'on fait plaisir, mais c'est surtout à nous-mêmes,
car en agissant ainsi nous ouvrons les sources de la joie et du bonheur pour
nous et pour les autres.
Emile Tubiana
| Accueil | Annonces | Arts | Calendar | Cartes | Chat | Commentaires | Communautés | Coutumes | Culture | Délires | |
| Enregistrement | e-Souks | Forum | Fun | Galerie Photo | Genealogie | Harissatheque | Histoire | JRencontre | |
| Kandil | KesTuCherch | La bouffe | Links | Loterie | Medias | Musique | Objectif | Paracha | Plan du site | Portail | |
| Recherche | Religion | Sommaire | Sondages | Souvenirs | Telecom | Tunes Célèbres | Voyages | |
Pour toutes informations, critiques et commentaires, envoyez un émail a : jhalfon@mediaone.net