Gunblast Vodka de Jean Louid Daniel

                             La disparition de belles femmes à Varsovie amène le flic juif polonais :Abel Rothstein à enquêter sur cette affaire. Là aussi malgré un film de facture classique, les bonus  nous laissent en manque (Le trailer, le vidéo clip,biographie des acteurs et des réalisateurs, une bande annonce et un lien internet) d’autant plus que ce film très nerveux et d’influence américaine est loin d’être un chef d’œuvre.

  Barton Fink   de Joël et Ethan   Cohen

                    En 1941 un jeune scénariste juif de talent Barton Fink (John Turturro)  est appelé à Hollywood  pour rejoindre la cohorte d’écrivains de cinéma. Pour écrire un scénario pour Wallace Beery  sur le monde du catch, il s’enferme dans un piteux hôtel . Dans son nouvel  appartement où il affronte la difficulté d’écrire, il rencontre un énigmatique et envahissant voisin : Charlie (John Goodman) un soi disant assureur., au studio il rencontrera un confrère qui noie  sa difficulté décrire par l’alcool. Tiraillé par ses employeurs qui lui réclame un travail rapide et par ses deux personnages, Barton Fink va voir son existence bouleversée.

                  Avec son délire du scénario, son audace visuelle, une interprétation supérieure, des personnages loufoques, et des situations  irréalistes, Barton Fink  (Palme d’or, Prix de la mise en scène et prix d’interprétation à Cannes) est un très grand cru des frères Cohen (Fargo, O brother). Un DVD avec quelques modestes bonus (filmographie, bande annonce et remise des pris à Cannes ) mais un DVD indispensable.               

Après Mein Kampf, mes crimes par Adolf Hitler de Alexandre Ryder 1940   France

                     Les éditions « Les documents cinématographiques » (1) sortent une série de K7 et DVD qui interrogent l’histoire cinématographique et L’Histoire avec « Le chemin de Daémas «  et « Après Mein Kampf  mes crimes » . De ce film qui se veut une dénonciation de ce triste dictateur, son auteur dénonce l’influence néfaste du National socialisme, l’endoctrinement d’une nation , la lutte contre le communisme et les méfaits commis au nom de leurs idéaux. L’œuvre signé d’un pseudonyme symbolique (Jean Jacques Valjean) fut la dernière révolte d’un art qui allait se vautrer dans un cinéma ludique pour oublier l’occupant allemand et dans un autre de pure propagande antisémite, racisme et anti américaine (2). Cette œuvre courageuse vitupère Hitler par une reconstitution mi fictionnelle mi documentaire avec des dessins satiriques. Seul film français de propagande anti allemande avec « De Lénine à Hitler » (3), « Après Mein khampf …. »(sorti en Mars 40, trois mois avant la capitulation) fut saisi et détruit , seul un négatif fut épargné et les auteurs du film (producteur, réalisateur, scénariste et certains acteurs juifs) durent fuir. L’histoire nous apprit que ces œuvres furent peu écoutées comme celles de l’étranger (4)

               Remarquable travail de reconstitution d’un film mythique connu plus dans les livres sur le cinéma que sur les écrans , cette œuvre vaut  qu’on s’y arrête  . Le DVD contient dans ses bonus outre les éléments traditionnels de ce type de support (bio et filmographie ) la nouvelle fin de 18 minutes réalisée en 1945.

(1) 33 av des ternes 75017 ( 01 45 72 27 75 (tous les DVD & K7 voir  FNAC et Virgin Mégastore )

(2) comme «Permissionnaires si vous saviez » en 1942 ou « Forces occultes » en 1943

(3) sorti en janvier 40  film de George Rosny commentaire de André Maurois

(4)  le premier film anti nazi américain réalisé par un juif exilé : Anatole Litvak « Les confessions d’un espion nazi » avec Edward G.Robinson autre artiste juif.

LE CHEMIN DE DAMAS de Max Glass (1) 1952 France (existe en K7)

                         Peu de temps après la crucifixion de Jésus Christ, des adaptes clament sa résurrection et le reconnaissent comme le Messie. Les autorités juives chargent Saul de Tarse de débarrasser Jérusalem de ses mécréants. Ce croyant va se transformer en chrétien convaincu  et proclamer , après des déboires que le Messie des juifs est bien né. Saul, fut peu représenté au cinéma (2) car il reste une  figure énigmatique ,mystérieuse et contestée (notamment selon le Larousse :les épîtres à Timotée, à Tite, et aux hébreux) . Paul serait-il  le principal fondateur du christianisme ? ne s’écrie t-il pas « Comment le Dieu d’un monde entier  peut-il être le dieu d’un seul peuple ? »  Ce film réalisé par une équipe chrétienne et juive reste captivant et insiste sur la promiscuité de ces deux religions dont la barrière reste bien plus fragile que notre culture judéo-chrétienne nous l’avait communiquée.

(1) Cinéaste né en Galicie (1880) mort à Paris en 1964 , romancier, scénariste, producteur et réalisateur. Il est l’auteur de deux superproductions : « La tragédie impériale «  en 1937 et « Entente Cordiale «  en 1939.

de Marcel L’Herbier  (qui deviendra pétainiste et antisémite). En 1940 les lois raciales le contraignent à partir.

(2) quatre à cinq films de 1909 (Saul et David de J.Stuart Blackton ) à 2000  « Le mystère Paul » de Abraham Ségal (édition Montparnasse)

Roger.CHEMOUNI@wanadoo.fr 

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