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L'islam en France |
Stratégies pour noyauter la République
par Jean-Marie Amat, Yves Benoit
L'islam en France
Dès le préambule, la petite équipe affiche sa conviction d'avoir le vent en
poupe: «Cette année 2002 fut, grâce à Allah, et grâce à vous, une année
riche pour nous tous.» Elle s'attribue de nombreux succès. Il s'agit de
l'entrée, par la grande porte, de l'UOIF au Conseil français du culte
musulman, de l' «explosion» sur la scène universitaire des Etudiants
musulmans de France, qui se targuent d'avoir déjà 39 élus dans les conseils
d'université et de résidence, et de l'élection, grâce à la mobilisation
d'associations islamistes, d'une dizaine de députés UMP. Le «didacticiel de
formation» secrètement inséré dans le disque de Carla Bruni se veut un «recueil
d'expériences» destiné à aider les militants «dans cette guerre de
mouvement que nous engageons face à nos adversaires multiples».
La détermination de ces jeunes gens se veut sans faille: «Toute défaite
peut être une victoire et toute victoire une défaite potentielle. Restez
humbles et discrets et nous atteindrons nos objectifs.» La réalité impose
la modestie: «Malgré les bons résultats obtenus dans une dizaine de
circonscriptions où nous sommes responsables directement de l'élection de
l'UMP, nous sommes encore dans une phase d'introduction dans le jeu politique
en face de musulmans laïques mieux installés que nous.» Mais l'évolution
du rapport de forces politique s'annonce favorable. Lors de l'élection présidentielle,
le petit groupe se vante d'avoir «participé au retournement d'une partie de
l'opinion musulmane»: «Si nous avons réussi à l'influencer, c'est que
cette dernière a enfin compris son poids politique après des années de
tromperie, de manipulation et de racisme de la part des notables du PS.»
Selon cette analyse, les néo-islamistes devraient leur poids politique «à
la ghettoïsation et à la fin de la mixité sociale dans les années 1980 en
raison de la politique locale d'élus de gauche».
L'une des fiches des néo-islamistes décortique l'exemple, à suivre, d'un «communautarisme
réussi»: le communautarisme juif. Sont ainsi mis en avant le Conseil représentatif
des institutions juives de France (Crif), auprès duquel «se rend, tous les
ans, le chef du gouvernement», l'Union des étudiants juifs de France (UEJF),
qui a «longtemps influencé la politique de l'Unef», le B'nai Brith
(orthographié Ben Brit), «association juive mondiale, ayant des structures
locales, regroupant essentiellement des décideurs économiques qui financent
du lobbying au sein d'institutions locales, nationales, voire transnationales»,
Radio J, Proche-Orient Info et d'autres médias «dont l'influence n'est plus
à démontrer» - «A nous de nous inspirer de ces exemples pour réussir.
Nous avons pour nous la discrétion».
«Qui s'intéresse aux intégrés?»
Le Parti musulman de France, de Mohammed Latrèche, groupuscule islamiste
violent, antisémite et négationniste, sur lequel les médias se sont un
moment focalisés, est l'exemple à fuir: «Soyons consensuels, et, dans le
climat d'ethnisme actuel, personne ne fera attention à nous. Médiatiquement,
nous n'aurions pas assez d'attrait. D'ailleurs, qui s'intéresse aux intégrés?»
«Comment nous inscrire dans le jeu?» Plusieurs fiches détaillent la réponse
à cette question lancinante. D'abord, cibler «le candidat ou le parti que la
situation locale rend demandeur de soutiens face à un adversaire très proche».
Mais attention! «Notre but n'est pas, dans un premier temps, de donner une
victoire trop large au candidat soutenu, mais de lui donner la victoire la
plus inconfortable possible au niveau de l'avance en voix.» La raison? «En
se retrouvant dans une situation de dépendance vis-à-vis de nous, nous
pourrions obtenir de lui un certain nombre de choses, lui-même se rendant
compte que sa survie politique est entre nos mains.» L'avantage de se rendre
«incontournables» est de négocier des postes de chargés de mission. Un bon
moyen de «renforcer notre présence en tant qu'acteurs de terrain»: «Des
acteurs qui auront suffisamment d'aura pour attirer à nous les éléments
prometteurs et pour appliquer nos points de vue avec le moins de résistance
possible dans la communauté musulmane.»
Or, se félicitent les stratèges de Veni, vidi, vici, le jeu politique
s'ouvre: «Aujourd'hui, nous sommes en position d'arbitres dans un certain
nombre d'endroits, entre gauche et droite. Il nous semble évident que la
gauche n'est pas un choix valable au moment où une partie de la communauté
musulmane bascule à droite. Compte tenu des relais dont nous disposons dans
les banlieues et de l'affaiblissement idéologique de la gauche, nous sommes
en position d'imposer le candidat de notre choix.» A l'égard de la gauche,
deux griefs sont formulés: «D'une part, l'incapacité de donner un signal crédible
d'écoute, de respect et de refondation sociale et culturelle; d'autre part,
l'inaptitude à équilibrer sa politique par rapport au lobbying juif et d'intégrer
en vingt ans une élite musulmane de seconde génération.» Dès lors, tout
accord local avec la gauche est d'avance «décrédibilisé vis-à-vis de la
communauté musulmane».
La carte à jouer est la réislamisation
A l'opposé, «la droite, donc l'UMP aujourd'hui, malgré un certain nombre de
mesures nuisibles à la communauté musulmane, a beaucoup mieux géré son équilibre
par rapport au lobbying juif. Et la politique pro-arabe de la droite est vécue
comme un premier pas et une marque de respect de la culture musulmane […]. Dès
maintenant, en jouant sur les luttes de pouvoir internes à l'UMP (qui
favorisent les groupes communautaires), il faut faire adhérer un maximum de
musulmans que nous encadrerons avec nos jeunes cadres».
Les «théâtres d'opération prioritaires» sont désignés: «La région et
la ville de Bordeaux, où nous sommes bien implantés, où, via les
associations dans lesquelles nous sommes présents, nous avons d'excellentes
relations avec le maire, Alain Juppé; la ville de Toulouse, où nous avons pu
nous installer et influencer certains scrutins lors des législatives; la région
Languedoc-Roussillon, où des contacts au plus haut niveau ont été pris avec
l'UMP, qui nous doit sa victoire la plus médiatique [Jacques Domergue, face
au socialiste Georges Frêche]; la région de Marseille, où la gauche et le
FN sont en position, l'un comme l'autre, de remporter d'importantes victoires
face à l'UMP; la région Nord où, sur Lille, nous sommes responsables de
certaines défaites importantes de la gauche [Martine Aubry]; enfin la région
parisienne, où nous sommes bien implantés dans certaines banlieues sans
avoir encore réellement capitalisé sur nos relais dans la communauté
musulmane.»
La carte à jouer est la réislamisation: «En redonnant une pratique
religieuse orthodoxe, donc en réislamisant les quartiers, notamment chez les
jeunes, nous augmentons notre poids politique.» Avantage collatéral: «Ce
faisant, nous marginalisons les laïques, qui cessent d'être des acteurs de
premier plan pour les politiques.» Ces laïques sont en effet leurs bêtes
noires, parce qu'ils s'intègrent - et donc «s'acculturent» - et parce
qu'ils cantonnent leur religion à la sphère privée, ne voient aucun inconvénient
à épouser une chrétienne, ne rechignent pas devant un verre de vin. Il y
aurait donc urgence: «Observez autour de vous le nombre de non-pratiquants et
de pratiquants ne respectant pas l'intégralité des préceptes. Le taux de
pratique le plus élevé - moins de 50% - est observé chez les Marocains,
mais ce sont eux qui sont le plus laïques et les moins rigoureux. Les Algériens,
qui ont subi une acculturation importante lors de la colonisation, ont un
faible taux de pratique. Mais les pratiquants algériens sont plus rigoristes,
donc potentiellement plus sensibles à nos vues.» La réislamisation présente
également l'intérêt de faire obstacle à «une politique dite d'intégration,
pour nous d'acculturation». Les néo-islamistes se félicitent de la médiatisation
du combat religieux à travers les «différentes affaires de voile», du
ressentiment créé «à l'égard d'institutions acculturantes telle l'école».
«Financer notre lobbying»
La tactique des néo-islamistes? Faire apparaître l'Etat comme une «institution
discriminatoire»: «Pourquoi les musulmanes ne peuvent pas porter le voile,
alors que l'on tolère la kippa dans un certain nombre d'établissements
publics?» Dès lors qu'elle génère «un sentiment d'incompréhension et de
lynchage ciblé uniquement vers les musulmans», la «laïcité
discriminatoire» doit être dénoncée comme une «atteinte à l'intégrité
morale de la personne». Il convient également d'aiguiser «les
contradictions de la République qui nous permettront d'avoir un enseignement
religieux à l'école, comme en Alsace, de porter le foulard, etc.»: «En
nous présentant en défenseurs de l'équité et des musulmans oppressés par
un Etat raciste, nous augmentons notre crédit dans la communauté. Il est
envisageable, à terme, qu'une révision majeure de la loi de 1905 fasse une
place à la religion musulmane. Si nous savons nous y prendre, nous pourrons
profiter de la situation. Les chrétiens souhaitent aussi une telle révision,
ce qui nous aide, puisque ces derniers font du lobbying dans les antichambres
des ministères et autres lieux de pouvoir.»
Le milieu étudiant semble être particulièrement convoité.
Les néo-islamistes sont des réalistes: «Comme tous les combats, le nôtre nécessite
des moyens pour nous équiper et financer notre propagande.» Le cédérom
insiste sur «nos» atouts: «L'important tissu de PME détenues par des
musulmans et qui génèrent de forts revenus dans les banlieues. Ces commerçants,
dont la clientèle est communautaire, ne peuvent se permettre de paraître
moins pieux que leurs clients, au risque de voir leur chiffre d'affaires
baisser, suite à de mauvaises rumeurs. Ainsi, la collecte de la zakat [l'impôt
religieux] se voit grandement facilitée chez les entrepreneurs. Et cela nous
permet d'avoir un financement communautaire aussi efficace que celui de la
communauté juive et de financer notre lobbying au même titre que le B'nai
Brith.» Une fiche fait l'inventaire des types de PME les plus rentables: les
kebabs, les épiceries de nuit, les téléboutiques. Leur avantage est de «générer
énormément de revenus en espèces, donc plus facilement utilisables par nous».
L'avant-garde néo-islamiste peut même rendre des services: «Pour certaines
activités, nous pouvons mettre en place une double comptabilité
informatique, moyennant évidemment un pourcentage sur la différence non déclarée.»
Le milieu étudiant semble être particulièrement convoité: «L'année 2002
a vu une érosion de l'importance de l'Unef, la principale force
universitaire. Partout où nous sommes présents avec les Etudiants musulmans
de France, nous avons fait basculer la situation grâce à des coalitions
regroupant les associations corporatistes membres de la Fage et l'UNI, le
syndicat de droite […]. Aujourd'hui, via nos alliances avec l'UNI et la
Fage, nous sommes en mesure de faire contrepoids à l'Unef […]. Nous devons
laisser à l'UNI un espace à occuper, même si cela doit être à notre détriment,
car nous n'avons pas encore la masse critique pour affronter l'Unef sur un
terrain national, alors que l'UNI la possède. L'UNI peut faire diversion et
focaliser l'attention de l'Unef et nous permettre de nous installer.»
«Endoctriner suffisamment tôt»
Comment contrer l'influence des «réseaux relationnels» de l'Union des étudiants
juifs de France, qui peuvent causer des «préjudices importants»? En jouant
sur son soutien public au sionisme et à la politique israélienne, «très
impopulaires chez les étudiants de gauche»: «Cela créera un amalgame
suffisant pour obliger l'Unef à prendre une attitude distante. Sinon l'Unef
se coupera davantage de son électorat et renforcera le vote non musulman,
dont nous bénéficions, émanant d'étudiants de gauche et d'extrême gauche.
Ce qui permettra du coup de relativiser notre positionnement communautaire, ce
qui est impossible à l'UEJF.» Autre observation: «A chaque accusation
d'antisémitisme, nous renforçons notre électorat non musulman.
L'utilisation abusive de l'accusation d'antisémitisme le banalise et le dépénalise
chez les non-musulmans.»
Les «néo-islamistes de Carla Bruni» attribuent à leur lobbying le succès
qu'a représenté pour eux le vote à l'université Paris VI de la motion de
rupture de la coopération avec les universités israéliennes. C'était «la
première action de ce genre»: «Nous essaierons d'appliquer la même
tactique sur d'autres campus.»
Le petit groupe tente enfin d'examiner lucidement ses forces et ses
faiblesses: «Nous souffrons d'un manque chronique de cadres ayant une
formation universitaire de haut niveau. Cette carence réduit notre influence
potentielle au sein de la communauté musulmane, alors que nous nous
retrouvons dans une conjonction d'événements qui nous sont étonnamment
favorables.» Autre faiblesse: «Nos profils manquent de variété. Nous
sommes essentiellement des scientifiques. Nous avons peu de littéraires et d'économistes
et pratiquement pas de médecins. Cette trop grande spécialisation peut nous
être préjudiciable: nous manquons de points de vue venant de gens ayant des
formations fondamentalement différentes de la majorité d'entre nous.» Un
recrutement plus varié permettrait en outre d'avoir des appuis dans les
administrations importantes, notamment «en cadres de catégories B et C, en
contact avec du matériel sensible». Mais un avantage existe: «Nous avons énormément
de cadres convertis à l'islam depuis quelque temps et ayant gardé leur nom
chrétien aptes à s'intégrer en tant que fonctionnaires de catégorie B et
C. De plus, des rumeurs de cinquième colonne dans l'administration
conduiraient à une possible épuration des postes sensibles de
l'administration de ces cadres maghrébins, facilitant l'embauche de nos
cadres convertis.» Pour le moment, la phalange néo-islamiste ne compte pas
sur les fonctionnaires de catégorie A: «Leur haut niveau d'études et de
culture générale induisent des personnalités extrêmement critiques,
conduisant à une laïcité féroce empêchant un recrutement de musulmans
maghrébins ou non.» Le remède, à long terme: «Endoctriner suffisamment tôt
des jeunes que nous orienterons.»
Autres objectifs: «des agents dormants dans les services de sécurité, fidèles
à notre combat»; «une formation militaire poussée - ce qui donnerait de la
rigueur à certaines de nos formations, tout en permettant le recrutement de
militants dans les hommes de troupe». La clef de l'influence dans la société
française? «Des personnes à nous, en prise directe avec les institutions
aptes à diriger les décideurs ou, à défaut, leur inculquer une vision
favorable à notre cause.» Le programme est en marche.
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