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RESISTANCE ET ESPOIRS |
SATIN ROUGE de Raja
Amari (France – Maroc 2002)
sortie le 24 Avril
Lilia (Hiam Abbass (1)
est une mère tunisienne qui vit dans la capitale avec son unique
enfant Salma qu’elle élève seule depuis la mort de son mari. Elle la
surveille comme son éducation lui impose et comme son rôle de mère
respectable lui commande. Elle suit le musicien qui participe aux cours de
danse et se retrouve dans un lieu inconnu pour elle : un cabaret de danse
où
Il va sans dire qu’un léger vent de révolte souffle dans
cette œuvre audacieuse qui narre la libération d’une femme enfermée sous
le joug d’une éducation machiste ( comme la scène où l’oncle lointain,
véritable moralisateur et inquisiteur vient
constater la bonne conduite ou
non de Lilia ) d’une pression sociale (une femme ne sort pas seule la nuit)
d’un poids moral , religieux (une veuve ne doit pas prendre d’amant. Ce
film dénonciateur et salutaire s’inscrit dans le changement de mentalité
d’un pays à voir les producteurs du film (2),
dénonciateur d’un état d'esprit encore existant dont les femmes sont
les victimes et qui pour vivre leurs marginalités doivent se cacher, ces
femmes qui réclament aussi le droit au plaisir. Cette œuvre reste en plus un
véritable hommage à la danseuse tunisienne et à cette danse
du ventre typique de cet univers, remplie de sensualité et d’érotisme et qui n’a rien à envier à
certaines danses européennes plus
concupiscentes.
Une œuvre rare du cinéma tunisien qui détonne sur
l’ensemble d’une production parfois bien terne, restant un
des plus beaux films tunisiens –le premier de sa réalisatrice-
qui s’ajoute au combat d’œuvres comme « La saison des hommes »
de Moufida Tlati (2000) ; ces films qui s’opposent au poids de la
tradition et réclament une indépendance plus grande pour ces êtres
emprisonnés, étouffés parfois par les traditions.
dans « Quand on sera grand » de Renaud Cohen en 2000
(2)
co productrice du film via l’Agence Nationale de Promotion de
l’Audiovisuel de Tunis et du Mi
FEROCE de Gilles de Maistre (France
2000) sortie le 17 avril 2002
Alain (Samy Nacéri) est malgré son prénom, un beur obsédé par le
souvenir de sa sœur, enlevé sous ses yeux il y a 20 ans par des fachos.
Suite à ces événements Alain décide d’éliminer le leader de «la ligue
patriotique » un puissant parti d’extrême droite qui de surcroît
vient de tuer son meilleur ami. Il infiltre ce milieu, devenant homme de main
et garde du corps pour mieux approcher sa future victime : Lègle (Jean
Marc Thibault) le dirigeant charismatique de ce mouvement xénophobe et
raciste jusqu’à feindre de s’amouracher de sa fille. Lègle est entouré d’un chef
de sécurité (Bernard Lecoq) et d’une attachée de communication (Elsa
Zylberstein) qui l’aident à gérer et à préserver son image publique.
Manipulé par ses nouveaux employeurs, rejeté par sa communauté Alain se
sent manipulé, pris dans un filet. Il se demande si son rôle de vengeur ne
l’assimile t- il pas à la mentalité de ceux qu’il pourchasse.
Le discours est clair, direct, radical et instructif. Cette
approche ne risque t-elle pas de rendre manichéenne sa démonstration et
d’annihiler la force dénonciatrice ou de l’amoindrir,
d’autant
plus que le traitement du scénario est par moment poussif et répétitif
malgré une trame policière qui tente de faire garder l’attention. Néanmoins
le film est courageux, méritoire et toute œuvre qui tente d’éclairer les
choses obscures n’est jamais à repousser. Ne manquons nous pas de films
politiques dans une France qui valorise plutôt un cinéma ludique,
reconnaissons ce mérite à Gilles de Maistre dans cette œuvre marginale qui
rappelle le cinéma politique d’un Yves Boisset et d’un Costa Gavras. Il
est dommage que l’on veuille couper l’herbe sous les pieds à ce travail
d’équipe qui a subi et continue de subir des pressions quant à sa
production et à sa distribution mettant en cause
toute démocratie, toute république qui se respecte.
(1)
le film fut assigné en référé par Jean Marie le Pen et le Front
National
Certains
programmateurs au dire du réalisateur dans le dossier de presse refusent même
de le distribuer, le film ne passera pas dans certaines villes comme
Marseille, Nice, Strasbourg, Lille : »On retrouve là bizarrement la
cartographie du vote d’extrême droite hexagonal, hasard ? »
soulignera le réalisateur
MASSOUD
L’ AFGHAN de
Christophe de Ponfilly DVD
Zone 2 (1) Sortie avril 2002
Christophe de Pontfilly dessine en 90 minutes une ébauche du
drame afghan , en nous traçant le portait
du commandant Massoud , l’homme qui résista à l’Armée Rouge –un des
plus fortes du monde- aux
talibans et à tout extrémisme. L’auteur
connaît son sujet, ce n’est point son premier film sur ce pays , ni sur
ce combattant célèbre auquel il consacra
11 films en près de vingt
ans. Il nous explique les convictions humanistes de ce résistant surnommé
« Le lion de Panjshir » qui lutta contre l’islamisme radical
et l’ingérence soviétique, ses hésitations (son refus de gouverner après
la prise de Kaboul) ses collaborations contradictoires (un court traité de
paix avec les russes et une aide militaire américaine) son amour de la poésie
et du français –langue qu’il apprit au lycée français de Kaboul-et le
désespoir d’un combattant du au non soutient des occidentaux. Cet homme légendaire
au faciès rappelant Ché Guevarra et Bob Marley
est mort le 9 septembre 2002 des mêmes mains qui perpétrèrent deux
jours plus tard des attentats contre les deux tours à New York .
Outre ce regard partisan l’auteur s’interroge sur son rôle de témoin de cinéaste, , sur la portée politique et social de ses reportages ; réponse pessimiste quand nous voyons l’occident tourner le dos à son héros ; cet occident qui par peur de la montée communiste et de la Russie a préféré subventionner les fondamentalistes les plus extrémistes. Le coffret fort complet rend justice et hommage à ce rebelle et comprend un interview de l’auteur, un bref extrait de son livre sur l’Afghanistan et de deux documentaires (« Une vallée contre un empire » et « Le dessous des cartes » ) intéressant sur ce pays en guerre continuelle. Le bonheur du DVD comme il demeure un document historique pédagogique et politique.
(1) Edité par les éditions Montparnasse (Voir Fnac , Virgin Mégastore)
« J’AI CROISE LA CHANCE PAR ACCIDENT « de Kirk Douglas (Editions Michel Laffont 2002)
Qui ce qui peut motiver cet octogénaire célèbre acteur qui a
enchanté deux, trois générations, surtout après un accident cérébral.
Comment, pourquoi et où puiser la volonté de continuer un travail cinématographique
commencé il y a plus d’un demi-siècle, à se passionner, à combattre
(il fut tour à tour producteur, réalisateur, représentant du gouvernement
à l’étranger, pourfendeur de «la liste noire » (1), ami et
donateur pour Israël (2) à se relever de beaucoup d’accidents de santé
(Coma, attaque cardiaque, accident vasculo cérébral, noyade, pose de
pacemaker, troubles phonétiques). Est ce son amour du prochain (bien que
chez lui ce fut lui y a un certain temps surtout l’amour de sa prochaine)
sa foi en son épouse et ses enfants, ses amis, en l’homme aussi ;
est ce en sa conviction religieuse lui qui a trimballé sa judaïté comme
d’autres un baluchon, qui revendique son judaïsme partout même quand il
est reçu à 83 ans à Berlin pour un prix spécial ou quand infatigable
vieillard juif original, il décide de repasser sa bar mitsva, suivant un
concept de la Thorah qui dit qu’un homme obéit à un cycle de 70 ans et
qu’après quoi tout recommence ). L’homme est encore reçu partout
(invité à 84 ans par le Roi de Jordanie, puis par son fils Abdallah ),
admiré fêté, reconnu. L’homme est lucide, révolté, pugnace
et nostalgique (il évoque ses amis partis Burt Lancaster, Walter
Matthau, Anthony Quinn et surtout sa mère qu’il languit )
et plein de verve en outre. Il s’étonne parfois des choses de la vie, se
fâche quand un médecin lui explique que pour être encore en vie : il
a du cirer les pompes du Bon Dieu. Il tourne encore à son âge avec
vraisemblablement la même fougue. Kirk a 86 ans, il a croisé la sagesse
depuis longtemps, non par accident.
(1)
Liste crée par Mac Carthy dans les années 50 qui institua une
politique de persécution contre tout américain
soupçonné d’être communiste, beaucoup de juifs dans le cinéma entre
autres furent interdits de travail.
(2) aide à construire des terrains de jeux pour les enfants tandis que son épouse s’occupe de mêmes tâches à Los Angeles
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