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3 rencontres du judaïsme tunisien |
Netanya le 24 avril 2008
Communiqué de Dr. Victor Hayoun
3 rencontres du judaïsme tunisien
du 6 au 13 mai 2008
à Netanya
Le dénominateur commun de la première moitié du mois de mai 2008 à Netanya, sera : Le Judaïsme de Tunisie, dont voici le détail de trois rencontres :
Première rencontre Le mardi 6 Mai 2008 à 15.00 h. au Centre AMIT [26 rue Mac Donald - face à la WIZO] Rencontre avec "Les Anciens Elèves du Lycée Carnot" L'association des anciens élèves du Lycée Carnot de Tunis, ont organisé un voyage en Israël depuis Paris et ont consacré, sur ma suggestion, l'après midi du 6 mai pour une retrouvaille avec des anciens du Lycée Carnot qui vivent en Israël et d'autres originaires de Tunisie. Ainsi, après une matinée de visite à Zikhrone Yaakov et Césarée, je les accompagnerai au Kibboutz Regavim et au Mochav Yanouv pour avoir un aperçu du judaïsme de Tunisie dans les villages agricoles en Israël, et ensuite à Netanya où ils visiteront le Centre AMIT, avec sa synagogue et son Institut de Recherche [musée, archives et bibliothèque], dans lequel se tiendra une rencontre des anciens du Lycée Carnot de Tunis qui vivent en France et en Israël.
Modérateur : Dr. Victor Hayoun.
Soyez nombreux à vous joindre à cette rencontre, faites passer l'information auprès de vos connaissances et vos proches, et faites nous le savoir par mail [ vhayoun@bezeqint.net ] ou par téléphone au 050-5752711 . Cela nous permettra de nous organiser en conséquence, merci. Deuxième rencontre Le dimanche 11 Mai 2008 à 20.15 h. au Centre AMIT [26 rue Mac Donald - face à la WIZO] Rencontre Conference et Présentation avec le Prof. Marc Fellous sur le thème : "Sauvegarde du cimetière du Borgel à Tunis"
Le Prof. Marc Fellous est généticien à l'hôpital Cochin à Paris. En 2005/2006 il a créé, avec Monique Hayoun [créatrice de nombreux sites internet, parmi lesquels www.leborgel.com , www.nabeul.net , www.sayedmarabi.com ], l'AICJT, l'association pour la sauvegarde du cimetière du Borgel de Tunis. Ce projet très important pour la sauvegarde du patrimoine du judaïsme tunisien, nécessite une organisation et une planification d'envergure qui doit obtenir un large soutien de la part de la communauté juive des originaires de Tunisie où qu'ils se trouvent. Le Prof. Marc Fellous donnera une conférence sur ce projet et répondra aux questions du public. Pour de plus amples détails vous pouvez voir les sites suivants :
www.harissa.com/D_Souvenirs/leborgel.htm
Modérateur : Dr. Victor Hayoun.
Soyez nombreux. Pour tout renseignement supplémentaire veuillez me contacter : par mail [ vhayoun@bezeqint.net ] ou par téléphone au 050-5752711 .
Troisième rencontre Le mardi 13 Mai 2008 à 20.15 h. à la Synagogue Keter Torah [6 rue Gad Makhnés - face à l'Hotel Margoa] Rencontre Conférence et Dédicaces avec Fréderic GASQUET- SCEMLA sur son livre : "La lettre de mon père - Une famille de Tunis dans l’enfer nazi" Préface de Serge Klarsfeld
C'est dans le courant du mois de février dernier que Frédéric Gasquet s'est adressé à nous, Association MATAN - Synagogue Keter Torah, afin que nous le recevions pour présenter son livre à la communauté des originaires de Tunisie à Netanya ainsi qu'aux francophones de Netanya en général.
L'histoire que raconte Frédéric Gasquet dans son livre, ne laisse pas le lecteur indifférent. C'est une histoire poignante qui rappelle l'histoire des juifs de Tunisie sous l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Cette histoire qui est si peu et si mal connue, est la toile de fond du récit que Frédéric Gasquet relate dans son livre.
Voici quelques citations de ce qui a été publié après la publication du livre.
* "Ce livre est une reconstitution de la vie du père de l'auteur qui est mort tué par les nazis, tout comme son grand-père et son oncle. Frédéric Gasquet qui a attendu d'avoir soixante ans, veut témoigner ici pour ses enfants, pour lui-même et pour l'histoire, pour que l'on n'oublie pas l'enfer nazi. Un livre bouleversant." Publié dans Los Muestros, La voix des Sépharades [no. 66, mars 2007]
** Voici un témoignage vraiment remarquable. Remarquable par l’originalité du thème : la déportation méconnue des Juifs de Tunisie. Remarquable, aussi, par l’émotion intense qu’il suscite au fil de la lecture.
La Tunisie, on l’oublie souvent, a vécu six mois sous la botte. Six mois terribles pour le pays et, surtout pour la communauté juive. De novembre 1942 à la libération de la capitale en mai 1943, arrestations arbitraires, vexations, amendes collectives, camps de travail obligatoire, assassinats et déportations ont ponctué la vie des cent vingt mille Juifs de la Régence livrés à l’envahisseur allemand.
Une famille juive, les Scemla, a été particulièrement touchée par la catastrophe qui s’est alors abattue sur Tunis. Un père, Joseph Scemla, 54 ans et ses deux fils, Gilbert, 25 ans et Jean, 20 ans, qui tentaient de rejoindre en Algérie les Forces Françaises Libres, sont arrêtés par les Allemands à la frontière algéro-tunisienne. On le saura plus tard : ils ont été dénoncés par leur « homme de confiance » un Tunisien, Hassen ben Hamouda El Ferdjani, lequel n’hésitera pas à ajouter la vilenie la plus abjecte à son triste forfait en dérobant les bijoux, l’argent liquide et les marchandises de la famille. Déportés et incarcérés en Allemagne, condamnés à mort par un tribunal de Torgau, les trois Scemla seront décapités à la hache à la prison de Halle, le 17 juillet 1944. Condamné à mort par un Tribunal militaire français, le traître Ferdjani fut gracié par Bourguiba après dix ans de détention.
Brillant polytechnicien, Gilbert Scemla était promis à un bel avenir. Son improbable rencontre avec une juive russe, Lila Vilenkine, venue de la lointaine Tachkent en Ouzbékistan, la naissance d’un garçon, Frédéric, en 1941, des études réussies qui le font sortir de l’ « X », « dans la botte », toutes les conditions étaient réunies pour une félicité parfaite. C’était hélas sans compter sur l’hydre hitlérienne qui anéantira le bonheur de la famille Scemla et modifiera profondément l’itinéraire personnel d’un petit Juif tunisien, Frédéric Scemla, devenu Frédéric Gasquet. Sexagénaire, ce dernier a réussi à briser le mur de silence et d’angoisse qui l’a écrasé tout au long de sa vie pour se pencher sur son passé douloureux en entreprenant une véritable enquête, en France, en Tunisie et en Allemagne, recollant patiemment les morceaux épars d’un puzzle de la mémoire. « Même Patrick Modiano n’aurait imaginé pareille enquête et pareille relation fils-père » dit Serge Klarsfeld dans sa préface.
Remontant le temps, Frédéric Gasquet retrace l’ambiance délétère de l’occupation allemande : « Le décret du 30 novembre 1940 a étendu la loi française du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs de France à la Tunisie…elle est mise en œuvre par l’amiral Estéva, résident général de France en Tunisie et homme de confiance de Pétain. Elle est introduite par un décret, que le bey de Tunis, aux ordres de Vichy, est obligé de signer…Estéva, par fidélité à Pétain, met à la disposition de l’armée allemande les bases françaises sur le territoire tunisien ainsi que du carburant. Il contribue ainsi à l’installation des forces de l’Axe en Tunisie… Le colonel SS Walter Rauff y est en charge de l’action antijuive. Il impose le travail obligatoire aux Juifs. Plus de trois mille d’entre eux sont enrôlés de forces ou raflés…Des otages de leur communauté sont pris et menacés de mort, certains exécutés, des rançons de plusieurs dizaines de millions de francs d’alors sont levées…Sous la férule de la Wehrmacht et de la Gestapo, omniprésentes, les pressions antisémites s’accentuent… ». C’est dans ce contexte que les Scemla sont arrêtés et transférés en Allemagne. Le jeune Gilbert parvient à faire parvenir des lettres à sa femme. Celle qu’il lui adresse, le 22 mai 1944, alors qu’il vient d’être condamné à mort, est poignante et exemplaire. Elle définit à jamais le destin de son fils chéri qu’il aura si peu connu. Gilbert enjoint à sa femme de se remarier au plus vite. « Il faut te remarier parce que tu as besoin d’un homme pour te soutenir et te défendre dans la vie, parce que la vie, seule, est un enfer et qu’il te faut quelqu’un pour gagner ta vie. Il faut te remarier parce que Freddy a besoin d’un père… »
Et, de fait, Lila se remariera un jour avec Louis Gasquet, un catholique de Tunisie. Et Tonty sera le second père de Freddy. Plus tard, Frédéric, élevé désormais dans la religion catholique, fera sa première communion. Aujourd’hui agnostique et laïque, il retrouve peu à peu ses racines juives. « Bien que mon père défunt ne fut pas religieux, j’avais le sentiment d’honorer sa mémoire en me « re-liant » à une histoire ancienne dont il était nécessairement l’héritier ». Bouleversant.
Publié par Jean-Pierre Allali [membre du Crif] dans l'Arche et le site du Crif http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=7636&returnto=articles_display/list&artyd=8 Éditions du Félin. Septembre 2006. Préface de Serge Klarsfeld. 176 pages.
*** Fondation de la Résistance / Comptes-rendus de lecture La lettre de mon père, Une famille de Tunis dans l'enfer nazi . Frédéric GASQUET Soixante ans après la tragédie vécue par son père, son grand-père et son oncle, Freddy - Frédéric Gasquet est parti à la recherche de leurs mémoires à la fois pour ses enfants et pour lui-même. Le résultat : est un livre attachant et sensible, fort bien construit, sur le parcours parfois douloureux du fils, petit-fils et neveu dans sa quête de vérité, tout en faisant découvrir aux lecteurs, l'histoire assez peu connue de l'occupation par les Nazis de la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, où pendant sept mois arrestations arbitraires, vexations, amendes collectives, camps de travail obligatoire, assassinats et déportations ponctuèrent la vie de la Régence. Marié à vingt ans, en 1939, avec une jeune juive russe Lila, le père de Freddy, Gilbert est un homme brillant, issu d'une famille française bourgeoise de confession juive. Sorti de l'X dans la " botte ", il se bat brillamment en 1940 sur la Somme avant d'être interdit d'accès à tout corps de l'Etat du fait les lois raciales de Vichy et de rejoindre sa famille à Tunis où naît en 1941 l'auteur de cet ouvrage " Freddy ". Gilbert avec son père et son oncle répugnent à vivre et à rester dans ce pays, humiliés par l'arrivée des Allemands et par l'attitude conciliante du gouverneur, l'Amiral Esteva, à l'égard des Nazis. Ils décident en mars 1943 de franchir clandestinement les lignes allemandes pour rejoindre les troupes françaises du général Leclerc. Malheureusement le " passeur de fortune " qu'ils ont choisi va les trahir ; ils seront arrêtés, conduits en Allemagne, jetés en prison, jugés pour haute trahison et exécutés en juillet 1944. Sa famille et sa femme restés à Tunis n'apprendront leur assassinat à Torgau qu'au sortir de la guerre par le Vice-amiral Penfentenyo, déporté en Allemagne, qui avait rencontré Gilbert la veille de son exécution. En mai 1944, deux mois avant sa mort, Gilbert avait pu faire parvenir une dernière lettre à " ma femme, mère de mon enfant ", lui proposant un " guide de vie ... " et lui conseillant " le coeur brisé " de penser à un remariage " indispensable à ton bonheur et à celui de Freddy... ". Ainsi quelques années plus tard Frédéric Scemla - Freddy - devenu Frédéric Gasquet, entre dans une nouvelle vie, heureux grâce à une mère qui su concilier la mémoire du père - qui était au ciel - et le nouveau père adoptif - qui était sur terre -.Progressivement, avançant dans sa vie d'homme, c'est à travers des rencontres parfois fortuites, qu'il va de façon opiniâtre reconstruire le parcours de ces trois hommes, de ces trois visages trop tôt disparus, découvrir le héros que fut son père et l'horrible vérité sur la mort de ses trois parents - martyrs Ce livre est un très beau et très émouvant devoir de mémoire, ce témoignage construit avec une grande rigueur déborde d'amour, et Frédéric " Freedy " a, suivant les mots de Serge Klarsfeld, réussi grâce à cet ouvrage, " à faire entrer dans l'Histoire les Scemla " : c'est passionnant... A lire très vite. Signé : J. Novosseloff
**** Newsletter de l'Ambassade d'Israël en France [n° 197 du 19 octobre 2006] « La Lettre de mon père : une famille de Tunis dans l'enfer nazi » de Frédéric Gasquet La Tunisie, on l’oublie souvent, a vécu six mois sous la botte. Six mois terribles pour le pays et, surtout pour la communauté juive. De novembre 1942 à la Libération de la capitale en mai 1943, arrestations arbitraires, vexations, amendes collectives, camps de travail obligatoire, assassinats et déportations ont ponctué la vie des cent vingt mille Juifs de la Régence livrés à l’envahisseur allemand L'auteur retrace l'épopée de son père, Gilbert Scemla, juif français de Tunis, qui après avoir combattu en France en 1940, fut interdit d'accès à tous les corps d'Etat par le décret de Vichy. Revenu en Tunisie, il décide avec son frère Jean de rejoindre les Forces françaises libres en Algérie avec l'aide de leur père. Arrêtés tous les trois, ils sont condamnés et exécutés. Préface de Serge Klarsfeld
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