Les arabes, en cherchant, trouvèrent que le cheval magique de Mohamed, Al Bourak, était resté attaché au Mur pendant que le Prophète montait au ciel. Cette histoire servit au Mufti pour faire croire que les juifs voulaient conquérir les mosquées. La presse arabe publia des articles enflammés appelant à la guerre sainte.

Le 1-11-28 le mufti exigea d'interdire aux juifs d'élever la voix pendant leurs prières.

En 1929, le mufti commença à organiser dans les bâtiments des alentours des chats et danses au son du tambourin et des cymbales. Toute l'année des négociations discrètes et difficiles se déroulaient entre la direction sioniste et les autorités.

Le 2-8-1929 les arabes blessèrent des juifs venus prier au kotel.

Le soir du 9 de Av une manifestation de jeunes juifs eut lieu près du kotel.

300 juifs sous le commandement de Halperin entrèrent par la porte de Damas en direction du kotel. Devant le mur , un drapeau fut déployé; les manifestants se réunirent devant le kotel en scandant : "Le Mur est à nous". Ils se dispersèrent ensuite après avoir chanté La TIKVA.

Le lendemain , vers midi, 2000 arabes environ, dont certains étaient venus de Naplouse, lancèrent leur cri de guerre: "Allah Lakbar" "A bas le Sionisme"

Les livres de prières et les messages glissées entre les prières du kotel furent brûlés. Dès lors la tension alla croissant.

Le lendemain, un jeune juif fut poignardé au cours d'une dispute au sujet d'un ballon tombé dans le potager d'un arabe.

La tension monta d'un cran. Dans les villages on répéta que le mufti avait ordonné aux musulmans de se rendre le vendredi suivant à Jerusalem pour y combattre les juifs. Les arabes qui habitaient des quartiers juifs les quittèrent le mercredi et le jeudi.

Les menuisiers de la vieille ville fabriquèrent " de grands gourdins aux grosses têtes cloutées" . Les représentants du Yichouv juif demandèrent aux anglais (occupants) de confisquer ces gourdins et poignards; mais les anglais refusèrent.

Le matin du 23 août , de nombreux paysans de la région et des bédouins du désert de Judée commencèrent à affluer vers la mosquée de Jerusalem. Ils n'étaient pas accompagnés par femmes et enfants comme à l'accoutumée.

La plupart d'entre eux portaient gourdins et poignards. Beaucoup n'entrèrent pas dans la mosquée, mais rodèrent dans les rues avoisinantes.

A 12h30 des groupes d'arabes sortirent de la vieille ville, chauffés à blanc par le discours du mufti, ils étaient ivres de violence.

A la porte de Jaffa, ils poignardèrent des juifs sous les yeux des british.

Les frères RUTHENBERG , rentrant du travail par la route de Beth-Lehem furent tués par une foule déchaînée. Les policiers anglais essayèrent de les soustraire à la meute vociférant mais les arabes les écartèrent……

On s'en prit à des journalistes juifs dont l'un fut tué et les autres blessés.

Sortis par la porte de Naplouse, la meute se dirigea vers Mea Chearim,

A 1h15 la défense juive (Hagana) lança une bombe et tira quelques coups de revolver.

Deux arabes tués, suffirent à faire peur à des centaines d'autres qui s'enfuirent vers la porte de Damas.

Les quartiers juifs de Romema, Guivat Shaoul, Montefiore, jusquà…Beth Hakerem se trouvèrent soumis à une forte attaque qui débuta à 1h30 de l'après midi.

La situation devint critique à Bet-Vegan ;

On évacua les femmes et enfants vers Bet-Hakerem.Le soir arrivèrent une dizaine de policiers juifs pour protéger ce quartier abandonné.

Les attaques les plus violentes eurent lieu au sud , sur Ramat Rahel , Talpiot, séparés du centre ville par des quartiers arabes. Les villageois Beth Zefafa et de Tzur Bahir participèrent à l'attaque, ainsi que des arabes venus de plus loin et même des Bédouins de Judée.

Le samedi soir on enterra les 17 premières victimes de Jerusalem.

Le samedi matin on apprit à Jerusalem le terrible massacre de Hévrone.

Les arabes de Hévrone sont connus pour leur sauvagerie. Le vendredi matin , un apprenti arabe élevé dans la maison d'un juif rapporta: Je risque ma vie en vous parlant, mais sachez que les arabes s'apprêtent à vous attaquer.

Le Samedi, vers 9 h les arabes de la ville se pressèrent dans les rues , appelant au meurtre des juifs. Le cheikh TALIB annonçait au nom du mufti:" Le jour est venu de tuer tous les juifs".

Les émeutiers allaient de maison en maison égorgeant sans distinction d'âge ni de sexe. Les émeutiers incendièrent la synagogue , l'hôpital et d'autres bâtiments. Un des rescapés rapporte: "J'ai vu sur le toit un garçon lutter avec courage extraordinaire contre huit arabes

Zeev GRINBERG , un étudiant de 17 ans se défendit avec un bâton tandis qu'on le sortait pour le tuer. Eliahou ABOUJDID lutta de toutes ses forces arrachant même un doigt à l'un de ses agresseurs;

On compta 59 victimes; cinq personnes furent autorisés à assister à l'enterrement des victimes, accompagnés par des policiers anglais. Quand arrivèrent les juifs avec leurs victimes les arabes qui avaient creusés les tombes entonnèrent des chants d'allégresse…Hevron se vida de tous ses juifs. Hévrone était Judenrein.

De Jerusalem, les émeutes se propagèrent dans tout le pays,

Hartouv avec ses 130 habitants fut attaqué par les arabes de Bir-Abou et Tzorea. A kfar Uriah, près de Hartouv, le cheikh de Bet-Far recueilli chez lui les 6 familles juives du village Hartouv.

Des attaques eurent lieu aussi contre Atarot et Névé Yacov au nord de Jerusalem.

Le dimanche 25 -8-29 vint le tour de Tel-Aviv.Le dimanche après midi ce fut le tour de Haïfa.

Le kiboutz Houlda fut attaqué par des milliers d'arabes et sa défense devint légendaire. Les arabes pénétrèrent par le poulailler, les écuries et les étables; derrière eux leurs femmes pour ramasser le butin.

Le 31-8-1929 plusieurs de ses défenseurs revinrent à Houlda pour constater que le kiboutz avait été dévasté et incendié.

Le jeudi 29 au soir ce fut le tour de Safed. Plus de 10.000 arabes habitaient à Safed.600 arabes se réunirent le Samedi dans la mosquée pour défiler ensuite dans la rue principale. Une atmosphère de pogrome régnait dans la ville. Le jeudi suivant les émeutiers pénétrèrent dans le quartier juif poignardant sans pitié leurs voisins. Des gens avec qui ils commerçaient tous les jours. Il y eut 18 tués et 80 blessés.

Le 5 septembre, on apprit l'envoi dans le pays d'une commission composée de trois britanniques chargés d'enquêter sur les évènements.