Avec de courtes interruptions, les troubles durèrent trois ans et cessèrent l'été 1939 dans les mois qui précédèrent la seconde guerre mondiale. La tension s'était aggravée petit à petit .

Après l'arrivée au pouvoir d'hitler (IMAH CHMO) le nombre d'immigrants avait atteint des chiffres record. L'axe Berlin - Rome entraîna une modification de l'équilibre des forces.

Les dirigeants arabes palestiniens en conclurent que le moment pour faire aboutir leurs revendications était arrivé: Etablissement d'un gouvernement national (arabe) et interdiction de l'immigration juive et des ventes de terres.

Les opérations de guérilla menées par les arabes posèrent au "Yichouv" plusieurs problèmes graves. Le plus grave fut celui des non- représailles (AVLAGA).

Durant la première année d'émeutes, la politique sioniste officielle fut de s'abstenir de représailles et l'organisation paramilitaire de JABOTINSKY se rallia à cette politique. La décision n'avait pas été facile à prendre. Cette décision valut aux sionistes une bonne presse en Europe, mais elle contribua à semer le découragement dans la communauté juive.

Quand la révolte arabe entra dans sa seconde phase, la plus violente, en 1937-1938 la politique de non-représailles fut abandonnée à la fois par la HAGANA qui se lança dans des opérations de représailles sélectives et par l'organisation révisionniste de l'IRGOUN. Durant ces années , les passions nationalistes se déchaînèrent plus que jamais.

L'agression arabe mit à l'épreuve tout le Yichouv. Pour le sionisme de gauche, qui avait de tout temps préconisé une coopération étroite avec les arabes, ce fut en outre un grave problème idéologique.

En particulier pour les communistes juifs avaient de toujours soutenu le nationalisme arabe.

Par contre, la CHOMER HATSAÏR organisation sioniste de gauche qui préconisait l'union des juifs et arabes pour la victoire d'un socialisme révolutionnaire (contre les britanniques qui représentaient l'occupant) . Pour les arabes le programme révolutionnaire de la gauche sioniste était sans intérêt. Ce n'était qu'un écran de fumée.

Après la deuxième guerre mondiale, des tentatives furent faites pour découvrir des "dirigeants arabes raisonnables".

FAWZI DARWISH HUSSEINI , personnalité arabe respectée était un dirigeant prêt à signer avec ses amis juifs un accord prévoyant un état binational, fondé sur une non-domination de l'un sur l'autre.

Il suggéra de créer des clubs politiques et un journal pour combattre l'influence des partis de la guerre. Le 11 novembre 1946 l'organisation de FAWZI signa un accord prévoyant une action politique commune, mais douze jours plus tard FAWZI était assassiné par des terroristes arabes et son organisation se dispersait.

La plupart des juifs auraient préféré une entente avec les arabes. Les émeutes périodiques coûtaient cher en vies humaines et en ressources.

Les HALOUTSIM étaient venus en ERETZ pour bâtir une "nouvelle" société joste et socialiste. Mais les attaques réitérées des arabes contre les colonies juives et la façon horrible dont certains massacres furent exécutés amenèrent la transformation progressive de l'attitude populaire.

A l'image de l'arabe honnête, brave et hospitalier se substitua un sentiment de mépris pour ces "Levantins malhonnêtes"

En conclusion provisoire: Certains pensaient que les aspirations nationales des deux peuples pouvaient se concilier, tandis que les pessimistes étaient amenés à la conclusion que le conflit était fondamental et inévitable.