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Ici naquirent et  vécurent les juifs de Tunis


   

Combien de tunisiens se doutent-ils aujourd’hui que le centre-ville de Tunis constituait quasiment une ville juive ?, que lorsqu’ils arpentent les principales artères de la ville, c’est sur les pas des juifs qu’ils marchent ? (1) que les pavés qu’ils foulent ont été patinés par les va-et-vient des juifs qui y vivaient insouciants, incapables d’imaginer qu’on les en arracherait un jour ?

Ce centre qui peut être défini grosso modo comme allant de l’Avenue Jules Ferry (aujourd’hui avenue Habib Bourguiba) jusqu’au Belvédère, et de la « Porte de France » jusqu’au Lac a été construit sur une zone de marécages, entre la fin du XIX° et le début XX°, soit dès début du Protectorat (cf. signature du Traité du Bardo en 1881). Ainsi s’explique que l’architecture des immeubles et édifices publics constitue une véritable vitrine du savoir-faire de l’époque. Tous les styles y sont représentés le long des avenues : Art nouveau, Arts-Déco, néo-classique, arabisant ou éclectique de tradition Beaux-Arts.

 

C’est précisément à la même époque que sortant du ghetto de la Hara à la faveur de la présence française qui les « protégeait », et se libérant par là-même du statut révoltant de dhimmis, les juifs investirent la ville neuve au fur et à mesure qu’elle se construisait. Cette libération fut d’autant plus spectaculaire que coïncidant avec avec leur soif de savoir et d’émancipation, elle les amena à accéder, en une seule génération aux catégories professionnelles traditionnelles de la société bourgeoise : avocats, médecins, professeurs, scientifiques, journalistes etc. et à s’approprier la culture occidentale de façon spectaculaire (langue française châtiée, musique classique, littérature etc.), devenant ainsi l’élite de la société tunisienne.

 

C’est pourquoi, qu’elles bordent l’avenue de Paris ou l’avenue Jules Ferry, l’avenue de Londres ou l’avenue de Madrid, le Passage ou le quartier Lafayette, toutes les façades d’immeubles se situent à la même profondeur dans notre passé. Décor de notre vie, témoin de nos joies et de nos souffrances, cette architecture intériorisée par chacun d’entre nous, constitue aujourd’hui le théâtre tridimensionnel de notre mémoire Ainsi s’explique qu’à la simple vue de n’importe laquelle d’entre elles, un monde disparu tente d’émerger des profondeurs de notre mémoire. Parents, voisins, naissances et morts, joies et chagrins sont fugitivement réactualisés Mais ce « Passé Retrouvé » n’est hélas pas comme chez Proust accompagné de joie mais du sentiment amer de l’injustice

 

(1)Lorsqu’ils n’étaient pas juifs les voisins étaient le plus souvent catholiques italiens, les « français de France » préférant généralement habiter les banlieues résidentielles à petite villas (type Montfleury ou Mutuelleville) ou carrément Carthage et Sidi Bou Saïd

 

 

Victoria

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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