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"Depuis la destruction des Juifs sous Adrien, la Palestine est sans habitants."
(Montesquieu, Les Lettres persanes, CXXI). Le grand auteur du XVIIe donne écho à
ce qu'ont dit, chacun à son époque, des auteurs voyageurs comme Lamartine,
Pierre Loti et Mark Twain (et bien d'autres).
Aucun n'était sioniste (!) et une telle confluence de perceptions n'est pas le
fruit du hasard. Mais nous pouvons, tout simplement, suivre les données
historiques qui montrent qu'il serait inouï que l'on ait pu évoquer une
Palestine débordant d'une population industrieuse, au fil des siècles.
La population d'Eretz Israël occidentale était moins nombreuse que ce que les
propagandistes affirment (ceux-ci parlent de l'arrivée de quelques Juifs au sein
d'un demi-million d'Arabes qui, en fait, étaient installés dans l'ensemble du
territoire mandataire. cf. Joan Peters, From Time Immemorial) : dans les années
1872-1882, la population comptait entre 300.000 et 400.000 personnes. 34.000
étaient Juifs.
Moins de la moitié de la population était composée de musulmans sédentaires,
65.000 étaient des nomades bédouins, et environ 55.000 étaient chrétiens. Ainsi,
environ 200.000 musulmans vivaient en Eretz Israël occidentale.
Je ne vois pas d'où vous tenez — hormis l'idéologie politique et bien-pensante —
cette notion d'une population arabe majoritaire en Palestine depuis des siècles.
En Palestine, le "petit" nombre d'envahisseurs arabes importés par les
conquérants furent éliminés par la maladie.
À partir du Xe siècle, il existait une population multi-ethnique, sous les
Turcs. Il était impossible d'y distinguer un peuple arabe, seulement des
arabophones (http://www.eretzyisroel.org/~peters/mixed.html).
Parmi la population éparse qu'on appelait des "Arabes" indigènes au XIXe siècle,
quand les immigrés juifs se joignirent aux Juifs palestiniens, beaucoup étaient
en réalité des peuples musulmans importés de Turquie et d'autres pays, que les
Turcs avaient amenés récemment pour les protéger contre les tribus bédouines
nomades, qui attaquaient périodiquement les populations sédentaires.
Tout au long du XIXe siècle, le gouvernement d'occupation implanta beaucoup
d'étrangers, tant ces régions étaient vides. Je vous épargne tous les exemples
mais pourquoi substituer, à la multiplicité de cette population, une identité
inventée après coup et voir comme injustifiée et inférieure l'immigration juive,
qui apportait des institutions et un projet de société, face à l'anomie
existante?
Dans L'Encylopædia Britannica de 1911 (avant que les Britanniques n'adoptent la
version chauvine de l'histoire promue par les Arabes) on apprend que la
"population" de Palestine se compose d'un groupe d'habitants" si "largement
divergents" — dont les "affinités ethnologiques" composent "au début du XXe
siècle une liste de non moins de cinquante langues" — qu'il "n'est donc pas une
tache facile d'écrire de manière succincte … sur l'ethnologie de la Palestine".
"Les peuples à l'ouest du Jordain ne sont pas Arabes mais seulement arabophones.
La majorité de la population sont des fellahin… Dans la région de Gaza, ils sont
majoritairement d'origine égyptienne" (http://www.eretzyisroel.org/~peters/mixed.html).
À cette mixité des populations importées par l'occupant ottoman, il faut ajouter
ceux qui arrivèrent dans la région, à la faveur du développement économique
impulsée par les Juifs du Yichouv : les indigènes et les nouveaux venus.
Churchill remarqua en 1939 : "Loin d'être persécutés, les Arabes ont afflué dans
le pays et ils ont multiplié au point où leur population a augmenté au-delà de
ce que les Juifs du monde entier pourraient faire pour faire augmenter la
population juive." Les non-juifs en Palestine donnèrent en 1931, comme lieu de
naissance, au moins vingt-quatre pays différents, en plus des Amériques et
l'Europe. À Jérusalem, les "musulmans" nommèrent vingt lieux de naissance
(hormis les Amériques et l'Europe), avec quatre autre pays pour les "chrétiens".
Durant la période mandataire, l'immigration arabe était illimitée. En 1930, la
Commission Hope Simpson, envoyée de Londres pour enquêter sur les émeutes
arabes, affirma que la politique britannique qui consistait à ignorer
l'immigration arabe incontrôlée en provenance d'Égypte, Transjordanie et Syrie,
avait pour effet de déplacer de potentiels immigrants juifs (http://www.us-israel.org/jsource/myths/mf2.html).
Le gouverneur britannique du Sinaï de 1922-1936 nota : "Cette immigration
clandestine se produit non seulement dans le Sinaï mais aussi de Transjordanie
et Syrie, et il est très difficile de soutenir l'idée de la misère des Arabes
si, en même temps, on ne peut empêcher leurs compatriotes arabes des États
avoisinants d'entrer et de partager cette misère." La Commission Peel trouva, en
1937, "que la pénurie des terres est due moins à la quantité de terres acquise
par les Juifs qu'à l'augmentation de la population arabe."
De plus, on remarque l'existence d'un phénomène d'immigration interne, selon
laquelle des populations arabes venaient s'installer précisément dans les
régions peuplées par les Juifs : loin de les "déplacer", ces derniers les
attiraient, en vertu de leur activité économique.
Il suffit de lire ce que dit Monseigneur Mubarak, archevêque de Beyrouth "la
Palestine de 1918 nous apparaît comme un pays aride, pauvre, dénué de toute
ressource et le moins évolué de tous les vilayets turcs voisins. La colonie
musulmane arabe qui y habite frise la misère. L'immigration juive commence, des
colonies se forment et s’établissent, en moins de 20 ans le pays est transformé:
c'est la prospérité dans les cultures, l'installation des grandes industries,
c'est la richesse qui s'installe dans ce pays." (lettre à la Commission de
L'UNSCOP, EN 1947).
Tous ces faits sont très largement documentés (Joan Peters : From Time
Immemorial). Sans oublier entre 250.000 et 300.000 Arabes infiltrés depuis les
accords d'Oslo.
Si les Juifs étaient aussi horriblement "racistes" que vous le prétendez, on ne
verrait pas ce que l'on constate tout au long du XXe siècle jusque dans Gaza,
récemment : les Arabes viennent habiter précisément dans les quartiers juifs
("in-migration" J. Peters), au lieu de les fuir!
Ces faits démontrent que la population d'Eretz Israël a toujours été d'origine
mixte et en mouvement constant : il n'existe pas de "peuple palestinien installé
sur ses terres depuis la nuit des temps".
Et quand je les appelle des "Arabes", c'est seulement en référence à leur unité
linguistique, en l'absence de toute identité ethnique.
Entre 1948 et 1967, Judée et Samarie étaient peuplées d'Arabes, non de
"Palestiniens". Selon Lord Caradon, "Chaque Arabe supposait que les [émigrés]
arabes retourneraient en Jordanie." (http://www.eretzyisroel.org/~peters/refugees2.html).
Le "peuple palestinien" est donc une invention pure.
Comme l'explique Musa Alami, il fallait un "mythe" national pour remplir leur
conscience et imagination (1948). Chacun le sait, le vocable "peuple
palestinien" trouva existence seulement après la libération de Yesha en 1967.
Sans les Sionistes, il n'y aurait jamais eu de "Palestine" ni de "peuple
palestinien". Il y aurait seulement des régions — désertiques — de la Syrie,
Égypte ou Jordanie. Les "Palestiniens" sont le pur produit du Sionisme, au point
que les dirigeants politiques se trouvent obligés de calquer cette identité sur
le Sionisme : on découvre ainsi une "naqba" et un "génocide", qui dessinent une
belle symétrie avec la Shoah (http://www.danielpipes.org/article/263).
Envoye par Maurice
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