LE WEB DES JUIFS TUNISIENS

 Retour non sans scrupules

Bonsoir les Cousins,
Voyez-vous, n'était-ce le minimum de retenue auquel devrait s'astreindre un intrus, je serais revenu plus souvent sur votre web. Harissa.com, c'est tout d'abord votre champ de contact et de mémoire et j'estime qu'il n'est pas permis d'y entrer "à gros sabots". La première fois, j'ai été pris de vitesse par une sorte de profession de foi spontanée, lâchée lors d'une veillée tardive. J'ai vu en vous "le parfum de cette terre" et je le pense encore.

Mais, me diriez-vous, pourquoi autant de ferveur de la part d'un goy? Parce que, tout simplement, je vous associe à l'univers de mon enfance, puis à celui de mes émotions et engagements d'adulte. De mon enfance, je respire encore ces senteurs de fin de sieste. Lorsque le jasmin de la villa Zaouchi (encore un goy), face à l'immeuble Maarek, envoûtait les amis de Monsieur Hassid, "assis dehors", "devant la maison", conformément à cette sacro-sainte habitude des estivants de la banlieue nord.
De mon vécu d'adulte, je retiens ce gage de différence et donc de tolérance dont vous êtes les dépositaires et qui - à chaque instant - me permet de faire subir à mon engagement son test de vérité.

Mais très vite - rassurez - vous - je déserte toute pensée sérieuse, pour me vautrer à nouveau dans le plaisir du souvenir, de "l'héritage commun" comme dirait mon ami Edy Kaufman. ... Un autre jour, je renouvellerai l'indiscrétion pour vous parler d'héritage commun.

Slaheddine Ben Abid
La Marsa  <slah.benabid@gnet.tn> 
 

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