Les Tramoni-Caparros s’en vont ,
… Jeunes que nous étions, nous regardions ces affiches annonçant le spectacle annuel de l’Ecole de danse Tramoni-Caparros.
Et depuis, plusieurs générations se sont succédées pour apprendre auprès de Mme Josiane Tramoni et son mari M. Manuel Caparros, les gestes élégants et harmonieux de la danse classique.
Après un demi-siècle d’abnégation, de travail sérieux et rigoureux et surtout d’amour envers tous ceux qui les ont approchés, les Tramoni-Caparros quittent la Tunisie qui les a vus naître. Une retraite dirons-nous bien méritée, juste un petit au-revoir et sûrement pas un adieu, car M. et Mme Caparros comptent évidement retourner parmi nous pour des vacances, après avoir retrouvé leurs enfants en France. Beaucoup d’émotions pour leur départ, mais sans larmes comme ils ont tenu à l’exprimer, en remerciant tous leurs élèves pour leur fidélité, leur amour pour eux-mêmes, pour la danse, et ceux qui leur ont facilité la tâche durant ces cinquante ans de labeur.
Dernier geste, ô combien significatif, envers leur pays adoptif,
le don de tous les accessoires de leur école à qui de droit et
qui serviront certainement à d’autres générations dans d’autres
lieux … Les Tramoni-Caparros furent reçus, par ailleurs, par M.
Mohamed El Aziz Ben Achour, ministre de la Culture et de la
Sauvegarde du patrimoine à qui ils ont fait leurs adieux.
Même s’ils nous quittent, les Tramoni-Caparros et leur Ecole ont
toujours fait partie de notre paysage artistique et resteront
dans les mémoires des jeunes et des moins jeunes, symboles de
cet art qu’ils ont fait connaître et apprendre à plusieurs
générations.