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INTRODUCTION AU SIONISME


   

 Pionnier, combattant, humanitaire, militaire, politique, religieux, révolutionnaire, socialiste, le Sionisme a traversé les époques et les lieux pour motiver les hommes les plus éloignés, les plus différents, tous courageux, souvent exemplaires.

Il apparaît donc comme une gageure de traiter du Sionisme en quelques colonnes car chaque facette de ce mouvement mériterait un ouvrage à elle seule.

Nous nous efforcerons donc de ne pas céder à la tentation d’aller plus profond dans la recherche et l’analyse, afin de pouvoir effectuer ici un survol aussi complet que possible de ce mouvement plusieurs fois millénaire.

On a souvent cru que la naissance du Sionisme était un corollaire de l’affaire Dreyfus. Si ceci est politiquement juste, nous sommes cependant loin de la vérité historique.

 

 

LES SOURCES DU SIONISME.

 

Les sources bibliques du Sionisme.

A n’en pas douter, la source du Sionisme est d’abord biblique.

D’ s’était déjà adressé à Abraham et à Sarah : « …Ceux de la quatrième génération reviendront ici. » (Gn 15,13-16)

D’ menace d’exil et de dispersion ceux qui n’observent pas Ses Commandements, mais cette menace s’accompagne toujours de la promesse selon laquelle « L’Eternel ton D’ ramènera tes captifs… Il se remettra à te rassembler de chez tous les peuples… te fera rentrer au pays qu’ont possédé tes pères et tu le possèderas. » (Dt 30,1-5)

Les prophètes reprirent ce thème des menaces d’exil toujours accompagnées de promesses de retour final.

Le terme de retour à Sion fut utilisé pour la première fois dans l’édit de Cyrus, roi de Perse et conquérant de Babylone qui déclara, cinquante ans après la destruction du Temple ; « S’il est parmi vous quelqu’un qui appartienne à son peuple, que son D’ soit avec lui pour qu’il monte… » C’est ainsi que le terme de Aliyah, montée, finit par désigner l’immigration des Juifs en terre d’Israël.

Les déportations, les exodes dispersèrent le peuple juif à la surface de la terre et semèrent les synagogues au gré des dispersions. Mais le centre de ce même Judaïsme restait Jérusalem et le Temple, qui attiraient des milliers de pèlerins.

Il faut savoir qu’une des composantes essentielles du Judaïsme est le rachat final de l’humanité dans une perspective appelée « Les jours du Messie » ; lesquels comprennent la résurrection de l’homme et des institutions propres à la vie nationale et religieuse du peuple juif : le territoire, la souveraineté nationale, le Temple et le Sanhédrin.

Religieusement, le Retour à Sion implique la poursuite d’une tâche originale, momentanément interrompue ; à savoir l’élaboration d’un Etat conforme aux idéaux des prophètes afin qu’Israël devienne « Un phare pour les nations. » (Is 42,6)

La Bible raconte les vagues d’immigration qui vinrent recréer une vie juive en Judée, à l’époque de Zorobabel, Esdras et Néhémie.

Sans multiplier les citations nous évoquerons :

« Que nos yeux voient ton retour dans la grâce à Sion » (Quatorzième prière de la Amida) :

« Rebâtis Jérusalem, la ville sainte, rapidement, de notre temps. » (L’action de grâces après le repas)

« Que le Tout-Puissant te console parmi les endeuillés de Sion et de Jérusalem. » (Prière des endeuillés )

 

Le psalmiste aussi évoque la Terre Sainte :

« Quand l’Eternel ramena les captifs de Sion

Nous étions comme des rêveurs. » (Psaume CXXVI)

 

« Chantez-nous de ces cantiques de Sion !

Comment chanterions-nous

Sur une terre étrangère ?

Si je t’oublie, Ô Jérusalem,

Que ma droite s’oublie. » (Psaume CXXXVII)

 

Pour les religieux, Israël est la concrétisation de la prophétie d’Ezéchiel ; (37, 21-22)

« Voici,

Je prendrai les enfants d’Israël du milieu des nations où ils sont allés.

Je les rassemblerai de toutes parts

Et je les ramènerai dans leur pays. »

 

Il est ici, on l’aura compris, impossible d’être exhaustif lorsqu’on évoque la centralité de Jérusalem dans la Torah.

Les aphorismes concernant Jérusalem sont nombreux ; on a coutume de dire que des dix mesures de beauté qui descendirent sur le monde, Jérusalem en prit neuf, et le monde une seule. Et lorsque Jérusalem fut détruite, D’ Lui-même porta le deuil et décréta qu’Il ne tolèrerait aucune félicité tant qu’elle ne serait pas reconstruite, et tant qu’Israël ne serait pas retourné dans son sein.

Enfin, on a répété pendant des millénaires, comme une promesse intense et une espérance profonde, la prière « L’an prochain à Jérusalem » dans une foi parfaite en ce retour à Sion.

 

 

Les sources historiques du Sionisme.

Il est essentiel de savoir qu’il n’y eut jamais de rupture totale entre le peuple juif et sa terre.

Pendant des siècles la Terre Sainte a changé de maîtres ; les Arabes ont succédé aux Romains en 636, remplacés ensuite par les Croisés (1099), les Mameluks (1291) et les Turcs, de 1517 à 1917.

Mais quels que furent les conquérants régnant en maîtres, il y eut toujours, sans aucune interruption, des implantations juives, des exploitations agricoles, des familles juives, des communautés pour vivre et perpétuer la présence juive en Terre Sainte.

En outre de très nombreux pèlerins venaient en Terre Sainte, parfois pour s’y établir par la suite.

Devant l’impossibilité de concentrer et de détailler en quelques lignes une chronologie riche en événements, nous nous résolvons à parcourir les siècles en notant certains éléments majeurs destinés à montrer la centralité de Sion dans l’espérance juive, et ce, sous toutes les latitudes.

Au Moyen Age le grand poète Yehuda Halévy (1075 env-1141) écrivait les « Chiré Tsiyyon ; les chants de Sion  », dans lesquels il exalte sa nostalgie de la terre juive :

« Mon cœur est en Orient

Et mon corps aux confins de l’Occident

Comment pourrais-je assimiler ce que je mange

Tandis que Sion est dans les chaînes de Rome

Et que moi je suis enchaîné par l’Arabe ? »

Pour Yehuda Halévy la vie en Espagne est une sorte d’esclavage. La véritable liberté ne s’exprime qu’au service divin, sur la terre d’Eretz Israël. Dans ses Disputations il élève la conscience nationale au plus haut niveau, et affirme, en plein douzième siècle, que le seul refuge politique du peuple juif sera Israël.

Bien plus tard, après l’expulsion des Juifs d’Espagne on assistera d’ailleurs à un grand mouvement d’immigration ; en 1560 s’installe une colonie juive espagnole à Tibériade.

Au XVIème siècle, une migration considérable, principalement dirigée vers Jérusalem et Safed, aura lieu lors du rattachement de la Palestine à l’empire ottoman.

 

Au XVIIème siècle Sabbataï Zvi (1626-1676) pseudo-messie sans doute suscité par les désordres chaotiques de l’époque, répandit parmi les Juifs d’Europe cette foi immense qui les emmena nombreux à Sion, où le sultan les placera devant le choix de la mort ou de la conversion à l’Islam.

 

Au XVIIIème siècle arriveront de Russie trois cents Hassidim, qui seront suivis de Juifs de Lituanie, Pologne, Afrique du Nord, etc…

Pendant ce temps Haïm Salomon, un Juif polonais fortuné, s’en est allé soutenir la politique de Washington au moment de l’indépendance des Etats-Unis, avec l’idée bien ancrée de créer un mouvement de retour à Sion.

Il se démènera pour aider et développer ce mouvement, tout en s’occupant de sauver les finances de Washington.

Il mourra en 1784.

Le 24 avril 1799 Bonaparte invite tous les Juifs à se joindre à lui pour la re-création d’un état juif à Jérusalem.

Le Moniteur du 28 Germinal (22 mai) 1799 rapporte cette proclamation dans ses colonnes. Bonaparte a déjà armé un grand nombre de Juifs qui se sont joints à lui. Mais selon la formule de Haïm Weizmann, premier président de l’Etat d’Israël, les Juifs ne reçurent pas le pays sur un plateau d’argent. Ils durent se battre pour arracher chaque centimètre carré de terrain à l’abandon et à la désolation. Ils luttèrent pour défendre leur patrie retrouvée et leur existence mise en grand danger.

Trente ans après la proclamation de Bonaparte, en 1830, Alphonse de Lamartine écrivit dans une de ses Lettres :

« Les Juifs se sont réfugiés sur un sol que nul n’a intérêt à leur disputer,

sur des roches que nulle route ne peut rendre accessibles,

dans des vallées sans eau,

voilà la Judée,

voilà le site de ce peuple dont le destin a été d’être proscrit à toutes les époques de son histoire.

Un tel pays, repeuplé d’une nation neuve et juive, cultivé et arrosé par des mains intelligentes, fécondé par un soleil tropical, un tel pays, dis-je, serait encore la terre de promission aujourd’hui, si la Providence lui rendait son peuple, et la politique du repos et de la liberté. »

En 1882, à cause des terribles pogroms russes des jeunes gens, parmi lesquels vingt cinq étudiants juifs de l’université de Kharkov, fondèrent le groupe « Bilou », d’après les initiales d’un appel du prophète Isaïe : « Maison de Jacob, allons et marchons ».

Ils s’efforcèrent de recruter dans tout le pays et envoyèrent même des émissaires à Constantinople pour procéder à l’acquisition de terres palestiniennes sous domination turque. Ce groupe fut à l’origine des villages de pionniers.

Les premiers pionniers déjà installés en Eretz souffrirent de toutes sortes de maladies, la malaria surtout, et eurent à subir attaques et brigandage.

Néanmoins ils persistèrent et virent arriver de nouvelles vagues de pionniers qui s’installaient non pas pour prier et méditer, mais pour reconstruire le pays, créer « un foyer pour les générations à venir, une patrie pour le peuple juif. »

Vers le milieu du XIXème siècle on évaluait à 11000 le nombre de Juifs vivant en Terre Sainte, puis à 24000 en 1880. ils vivaient surtout à Tibériade, Safed et Hébron, ainsi qu’à Jaffa.

Moses Hess (1812-1875), qui fut un proche de Marx et de Engels, écrit, dans son « Rome et Jérusalem » (1862) ; « les Juifs doivent retrouver une vie nationale sur un sol national ».

Moses Hess croyait fermement à l’avènement d’une société plus égale.

Selon lui, « L’histoire ne crée que des types de nations. Et si l’existence de toutes les nations est juste et utile, celle d’Israël l’est d’autant plus. »

Pour la première fois on entend évoquer officiellement la renaissance de l’Etat juif.

Citons encore Moses Hess : « Nous devons étudier à nouveau l’histoire de notre nation et rénover chez nos fils l’esprit de nos législateurs et de nos prophètes, nous assimiler leur sagesse et leur sublimité d’âme. C’est alors que descendra une fois encore l’Esprit Saint sur nous, Esprit capable de faire avancer la doctrine et les lois d’Israël en les adaptant aux besoins de la nation. De ce fait, nous serons prêts et aptes, quand le troisième exil aura atteint son terme, à instaurer l’Etat juif. Il est certain que l’autonomie juive devra précéder tout progrès politique et social. Une patrie commune aux Juifs est la première condition de travail national normal. …Et si nous réussissons à planter en Palestine le premier grain sous la sauvegarde des puissances européennes, l’arbre de vie nouvelle poussera de lui-même et ne manquera pas de porter ses fruits. »

 

On l’aura remarqué, c’est l’Europe qui préside à l’éveil des nations, ce qui ne manquera pas d’influencer le Sionisme.

Moses Hess écrira encore ; « Ce qui s’impose avant tout pour la restauration de la nation juive, c’est la renaissance et la préservation de l’espoir en notre restauration en tant qu’état. Et au jour où les événements mondiaux qui s’annoncent auront permis de commencer l’instauration d’un Etat juif, il débutera, à n’en pas douter, par la fondation d’agglomérations juives dans le pays de nos ancêtres. »

Il ajoute ; « Nous ne doutons pas que la France prête son appui à cette œuvre. »

Le nationalisme juif était selon Moses Hess la voie de salut permettant de conjurer la désintégration du Judaïsme en Occident.

 

A des milliers de kilomètres de Paris, à Odessa, un médecin appelle aussi à l’action.

Léo Pinsker, dans son ouvrage « Auto-émancipation » (1882) déclare : « le Judaïsme et la haine du Juif cheminent ensemble, indissolubles à travers l’Histoire depuis des siècles. Les Juifs sont le peuple élu par la haine universelle. »

L’auteur pense à une terre juive, à Sion ou ailleurs, mais de préférence à Sion, dont les Juifs rêvent. Et il proclame ; « Maintenant ou jamais. Malheur à nos descendants si le moment nous échappe ! »

Difficile de ne pas évoquer ici une terrible prémonition de la Shoa…

 Après l’assassinat du tsar Alexandre II, en mars 1881, furent prises de violentes mesures antisémites qui amenèrent les jeunes Juifs russes à fonder les « Amants de Sion » dont la foi n’eut d’égale que le courage et la ténacité.

En 1883, le baron Edmond de Rothschild (1845-1934) s’occupa très activement à développer les implantations juives en Eretz Israël. Il est à noter que chaque pouce de terrain était acheté à prix d’or au Pacha.

Nous l’avons déjà mentionné, le Sionisme fut un mouvement universel.

Pendant que la Russie convulse sous les drames, en Angleterre Sir Moses Montefiore, (1784-1885), s’intéresse de très près à des projets d’achats de terrains qui lui avaient été présentés en 1839 par des Juifs vivant à Jérusalem et voulant créer des exploitations agricoles.

Ces achats se firent en 1855, près de Kolania. C’est là que sera édifiée en 1894 l’implantation de Motsa.

Conjointement Moses Montefiore acquerra une orangeraie non loin de Jaffa.

En outre, grâce aux efforts conjugués de Charles Netter, agissant au nom de l’Alliance Israélite Universelle, de Laurence Oliphant (1829-1888) du comte de Shaftesbury (1801-1885), Montefiore  fondera l’école d’agriculture de Mikweh Tikwah en 1878.

En 1878 JM Salomon, de Jérusalem, aidé de deux juifs hongrois, acquit un terrain près du Yarkon, au nord de Jaffa. C’est là que sera créée la ville de Petach Tikvah.

 

En 1894, 4000 habitants juifs se regroupaient dans les communautés agricoles.

 

Une langue pour une nation.

 

Le réveil national juif et la renaissance de l’hébreu en Russie firent naître la littérature hébraïque moderne, particulièrement féconde.

Citons ici les pionniers de cette littérature :

Isaac Baer Levinson (1788-1860), surnommé le Mendelssohn russe à cause de ses essais de réforme dans les méthodes d’éducation et de défense du Judaïsme.

Abraham Mapu (1808-1867), qui fit rêver les adeptes du retour à Sion. La lecture de cet auteur rendait concrète et proche la vie à la période biblique et fixait ainsi le rêve d’un renouveau dans un contexte quotidien.

Citons aussi Abraham Lebensohn (1789-1878) qui introduisit la poésie hébraïque en Lituanie, et son fils, Michaël Joseph Lebensohn, immense poète prématurément disparu.

Mentionnons Judah Leib Gordon (1831-1892) qui fut sans doute le plus grand poète juif de son temps.

Mais c’est avec Peretz Smolenski (1842-1885), romancier romantique et éditeur d’un journal en hébreu que la Haskalah devient nettement nationaliste. ( Ecrire en note de bas de page ; Haskalah ; mouvement juif des Lumières. Il entretient un rapport direct avec l’émancipation des Juifs débutée vers la fin du XVIIIème siècle et accompagnée de tendances à l’assimilation et à l’acculturation.) Smolenski combattit l’idée que le Judaïsme n’était qu’une communauté religieuse et affirma que les Juifs devraient proclamer au monde qu’ils étaient un peuple uni, bien qu’ils n’eussent pas de territoire à eux. C’était un nationalisme spirituel de la Diaspora.

 

Benjamin Disraéli (18804-1881) , homme politique anglais et romancier écrivit dans « David Alroy » : « Vous me demandez ce que je désire, ma réponse est : une existence nationale que nous n’avons pas. Vous me demandez ce que je désire, ma réponse est : Jérusalem. »

« Chaque peuple a une patrie, Israël n’a qu’une tombe. » écrivait Lord Byron (1788-1824) dans un de ses poèmes d’une rare élévation d’idées.

C’est Eliezer Ben Yehuda (1858-1922) qui fut le premier apôtre russe du retour des Juifs en Palestine.

Dans un article intitulé « La question brûlante » paru en 1881 dans le journal viennois le « Hashahar », il attira l’attention sur le fait que des petits peuples récents (mouvements nationaux européens) cherchaient à se regrouper sur des terres qu’ils revendiquaient, et que ce qui était possible pour eux devait l’être aussi pour les Juifs.

Il réclama la restauration de l’hébreu, faisant de cette utopie quasi miraculeuse le combat de sa vie.

A ce moment en Russie se révélait un poète exceptionnel, Nachman Bialik, (1873-1934) dont la magnifique œuvre poétique secoua et embellit à jamais le nationalisme juif.

Evoquant les terribles pogroms russes Bialik écrira :

« Au point du jour le fugitif s’en retourne

Il trouve le corps de son père…

Pourquoi ces pleurs ?

Pourquoi cacher ta figure dans tes mains ?

Grince des dents, lève-toi. »

Tous ces mouvements modernes du Judaïsme sont issus directement ou indirectement de la Philosophie des Lumières, qui a donné l’atmosphère générale du XVIIIème siècle en s’opposant, dans le domaine politique et social, à toute forme d’intolérance et d’absolutisme, et en exigeant liberté et égalité pour tous les hommes.

Arrivons-en maintenant à la terre qui attend et qui appelle.

 

 

LE SIONISME POLITIQUE.

 

C’est Theodor Herzl (1860-1904) qui donna toute son ampleur au mouvement sioniste ; « L’état juif » devint la charte du Sionisme.

Les ouvrages consacrés à Theodor Herzl abondent de détails concernant la personnalité forte et sensible à la fois de ce journaliste viennois nommé correspondant permanent de la Neue Freie Presse à Paris en cette veille de XXème siècle.

Il découvrira dans la capitale française une vie artistique et culturelle brillante, malgré les troubles et les scandales qui seront à l’origine de fortes crises politiques.

Theodor Herzl est ce qu’on appelle un « Juif de Kippour », sans grande culture juive, un mondain « assimilé » qui achète chaque année un sapin de Noël pour orner sa maison.

Docteur en droit, il écrit des pièces de théâtre qui rencontrent un certain succès et fait carrière dans le journalisme.

Son expérience à Paris va le placer face au « problème juif », c’est à dire à une période où l’antisémitisme essaime de l’Est européen à la France, où la « question juive » est à la mode, où elle devient même une source d’inspiration pour les écrivains, tel Edouard Drumont, par exemple, fondateur de « La Libre Parole ». Dans ce journal fleurissent les attaques antisémites. Selon Drumont, tout scandale émane des Juifs, qui causent la perte de la société française.

Avant même l’Affaire Dreyfus, qui bouleversera Herzl, ce dernier sera obsédé par le sort des Juifs, la tragédie juive perpétuée de siècle en siècle par des massacres horrifiants et des volontés d’extermination récurrentes.

Herzl ne croit plus en l’assimilation. Il prend conscience d’une action à mener pour lutter définitivement contre l’antisémitisme mondial.

L’idée d’un état juif naît sans doute au printemps 1895. La terrible affaire du capitaine Dreyfus, en lâchant les chiens de la haine, horrifie Herzl et lui fait clairement comprendre que le but des antidreyfusards est de condamner et de détruire le Judaïsme tout entier au travers de son représentant accusé car, comme l’écrira André Chouraqui dans « Theodor Herzl, inventeur de l’Etat d’Israël » (Seuil, 1960) : « Cette effroyable affaire ne prend de telles proportions que parce que Dreyfus, qui ne cesse de proclamer son innocence, est juif. »

Herzl suit l’affaire comme journaliste, mais avec une passion quasi désespérée. Citons encore Chouraqui : « Jour après jour, heure après heure, Theodor Herzl va vivre suspendu aux nouvelles et, des mois durant, il passe par des alternatives d’espoir exalté et d’accablement. Il vit le procès de l’intérieur. Dreyfus n’est pas un coupable comme les autres : c’est un Juif, et en cela – Herzl le sait désormais – identique à lui-même. Drumont a raison ; le procès de Dreyfus met en jugement tous les Juifs du monde. »

Herzl assistera le 5 janvier 1895 à la dégradation du capitaine Dreyfus, avec l’émotion et l’indignation qu’on imagine.

Bouleversé, ce Juif « sans Judaïsme » ira prier à la synagogue de la rue de la Victoire, laissant monter en lui la pensée et les mots qui seront le ferment d’un véritable miracle : « Il faut que je fasse quelque chose pour les Juifs ! »

Arrive alors l’époque où Herzl délaisse ses travaux d’écriture pour nouer des contacts et rencontrer tous ceux qui seront susceptibles de prendre part à ce projet immense.

Il se tournera ainsi vers le Baron Maurice de Hirsch, fondateur de la Jewish Colonisation Association, parce qu’il aide des Juifs russes à s’installer dans des colonies agricoles en Argentine.

Herzl explique au baron qu’il faut commencer à donner une direction politique au peuple juif afin que dans quelques décennies il puisse se ré-installer en Terre Sainte.

Cette rencontre, comme bien d’autres, ne sera pas suivie d’effet.

Mais Herzl est porté par cette passion visionnaire qui lui fait déclarer : « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve. » , passion ainsi résumée : « L’Etat juif est une nécessité pour le monde entier, donc il sera. »

Il rencontrera d’immenses personnalités, tel le grand rabbin Zadoc-Kahn, ou encore Israël Zangwill, Edmond de Rothschild, etc.

C’est en France qu’il se heurtera le plus à la méfiance, au doute ou à l’indifférence. Le Sionisme rencontrera l’hostilité des Juifs assimilés et l’indifférence de nombreuses personnalités juives d’influence.

Theodor Herzl terminera son livre à Vienne le 19 janvier 1896, « L’Etat juif : contribution à une solution moderne à la question juive » .

C’est, après une douloureuse et intense maturation, le commencement d’une lutte terriblement compliquée dont le but unique est de ramener les Juifs chez eux pour les sauver.

Un temps, à cause de toutes les difficultés rencontrées, Herzl proposera l’Ouganda comme pays d’établissement. Mais cette évocation éphémère fera long feu.

Le 29 août 1897 se tient à Bâle la séance inaugurale du premier Congrès Sioniste Mondial, organisé à force de ténacité par Herzl.

Des Juifs arrivent de toutes les contrées, de tous les horizons : des Juifs de toutes tendances et de tous milieux. Ils seront deux cents, porteurs de milliers de messages venus du monde entier.

Porté à la présidence Theodor Herzl, avec sa prestance et sa courte barbe noire, ressemble à « une majestueuse figure d’Orient… On dirait un roi assyrien. » (Israël Zangwill.)

La lente et pénible tâche d’obtenir le soutien des pays influents et concernés échoit à Herzl, qui rencontre le Pape, le Kaiser, le roi d’Italie, et négocie avec l’Egypte et la Grande-Bretagne.

Ses nombreuses interventions auprès de l’Empire ottoman, de l’Autriche-Hongrie, du gouvernement tsariste auront contribué à faire germer ce grandiose projet dont, tout comme Moïse devant la Terre Promise, il ne verra pas la réalisation concrète car il meurt prématurément le 3 juillet 1904.

Il écrivit dans son « Journal » : « A Bâle j’ai fondé l’Etat juif. Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante sûrement, tous l’admettront. »

50 ans plus tard en effet, au cours d’une séance houleuse, (33 voix votèrent pour, 13 contre, et 10 s’abstinrent, dont l’Angleterre), l’ONU votait le Plan de Partage impliquant la création de l’Etat juif, proclamé par David Ben Gourion le 14 mai 1948.

 

Mais entre-temps, que de difficultés, de luttes, de sang versé !

Le 2 novembre 1917, le Secrétaire au Foreign Office, Lord Balfour, envoie un courrier à Lord Rothschild afin qu’il le transmette à la Fédération sioniste de Grande Bretagne : « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour la réalisation de ce dessein, étant bien entendu que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine ou au droit et au statut politique dont jouissent les Juifs dans tout autre pays. »

Lord Balfour déclarera avoir agi par estime pour le peuple juif, longtemps persécuté, et qui méritait de recevoir sa patrie.

Certains, comme Lloyd George, affirmeront que cette Déclaration devait plutôt servir à gagner à la cause alliée les Juifs de Russie comme ceux des Etats-Unis. D’autres motifs encore seront évoqués.

Il est certain que Lord Balfour exprima dans cette Déclaration sa reconnaissance à Haïm Weizmann pour ses recherches et ses travaux sur les explosifs, si précieux en ces temps de guerre.

Haïm Weizmann (1874_1952) était chimiste à l’université de Manchester, connu pour les travaux que nous venons d’évoquer. Connu également pour les offensives diplomatiques qu’il lance vers les milieux dirigeants du pays. Il connaît Arthur James Balfour depuis 1906. Une célèbre discussion les a opposés au sujet de la proposition ougandaise, que refusent les Sionistes. Weizmann explique à Lord Balfour qu’il leur est impossible de renoncer à Jérusalem, laquelle est aux Juifs ce que Londres est aux Anglais.

« Mais Londres, nous l’avons ! » fait observer Balfour.

« Nous avions Jérusalem quand Londres n’était qu’un marécage », rétorqua Weizmann.

Weizmann nouera de multiples contacts, jouant sur deux tableaux ; l’idéologie, en mettant en exergue les images bibliques très présentes dans la conscience collective britannique, et, plus prosaïquement, les intérêts de la Grande Bretagne à soutenir le Sionisme.

Quoi qu’il en soit, et pour en revenir à la Déclaration de Lord Balfour, le Sionisme devient ainsi un allié et non plus un protégé ; il peut exiger maintenant de la Grande Bretagne l’exécution totale de sa promesse. Ce qu’il fera.

Les révoltes arabes, la limitation du « quota » d’immigration par la Grande Bretagne, la Shoa, rien n’empêchera les « rêveurs actifs » du Sionisme de permettre à leur peuple de relever la tête et de travailler sans cesse à l’édification d’une société juste et ouverte, dans le respect de règles démocratiques et l’observance minutieuse d’une éthique rigoureuse.

« Le Sionisme n’était ni un sujet de discussion ni un rêve. C’était une réalité. » avait déclaré David Ben Gourion.

Jeune Juif russe né à Plonsk, David Ben Gourion, né David Gryn, milite activement dès son plus jeune âge pour un retour à Sion. Déjà ! A Plonsk la Société Ezra s’employait déjà à enseigner l’hébreu, que presque tout le monde pratiquait. Ben Gourion a souligné avec force que « si l’antisémitisme a certes servi de catalyseur au Sionisme, il n’en reste pas moins que le désir de partir ne pouvait s’assimiler à une fuite mais à une volonté positive de reconstruire une patrie, notre patrie. »

Comme pour illustrer cette assertion on remarquera que ce fut Plonsk qui envoya le plus de Juifs en Eretz Israël, alors que l’antisémitisme y était somme toute moins virulent qu’ailleurs.

Il est difficile d’être lapidaire en ce qui concerne David Ben Gourion dans un texte traitant du Sionisme ; sans doute une prochaine étude nous permettra-t-elle de revenir sur le portrait et les actions de ce géant qui, en l’espace de deux générations, aura fait à la tête du peuple juif, son peuple, un parcours que d’autres peuples ont mis des siècles à accomplir.

Nous nous bornerons donc à transcrire ici la Déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, lue par lui le 14 mai 1948.

« Eretz Israël est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il acquit son indépendance et créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle. C’est là qu’il écrivit la Bible et en fit don au monde.

Exilé de Terre Sainte, le peuple juif lui demeura fidèle tout au long de sa Dispersion et il n’a jamais cessé de prier pour son retour, espérant toujours la restauration de sa liberté politique.

Mus par ce lien historique et traditionnel, les Juifs s’efforcèrent au long des siècles de revenir dans le pays de leurs ancêtres. Au cours de ces dernières décennies, ils rentrèrent en masse dans leur pays. Pionniers, immigrants clandestins, combattants, ils ont défriché les déserts, ressuscité la langue hébraïque, construit des villes et des villages et crée une communauté en pleine expansion, contrôlant sa vie économique et culturelle, recherchant la paix mais sachant aussi se défendre, apportant à tous les habitants du pays les bienfaits du progrès et aspirant à l’indépendance nationale.

En l’an 5657 (1897) le Premier Congrès Sioniste, convoqué par le père spirituel de l’Etat juif, Theodor Herzl, proclama le droit du peuple juif à sa renaissance nationale sur le sol de sa patrie.

Ce droit fut reconnu par la Déclaration Balfour, le 2 novembre 1917, et confirmé par le Mandat de la Société des Nations qui accordait la reconnaissance internationale aux liens historiques entre le peuple juif et le pays d’Israël, et reconnaissait le droit du peuple juif de s’y créer un Foyer national.

La catastrophe nationale qui s’est abattue sur le peuple juif, le massacre de six millions de Juifs en Europe, a montré l’urgence d’une solution au problème de ce peuple sans patrie par le rétablissement d’un Etat juif qui ouvrirait ses portes à tous les Juifs et referait du peuple juif un membre à part entière dans la famille des nations.

Les survivants des massacres nazis en Europe, ainsi que les Juifs d’autres pays, ont cherché, sans relâche, à immigrer en Palestine sans se laisser rebuter par les difficultés ou les dangers et n’ont cessé de proclamer leur droit à une vie de dignité, de liberté et de labeur dans la patrie nationale.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de ce pays a pris sa part de la lutte pour la liberté aux côtés des nations éprises de paix, afin d’abattre le fléau nazi et elle s’est acquis, par le sang de ses combattants comme par son effort de guerre, le droit de compter parmi les peuples qui fondèrent les Nations Unies.

Le 29 novembre 194, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution demandant la création d’un Etat juif en Palestine et invité les habitants de la Palestine à prendre les mesures nécessaires pour l’exécution de cette résolution. Cette reconnaissance par les Nations Unies du droit du peuple juif à créer son Etat est irrévocable.

C’est là le droit naturel du peuple juif d’être, comme toutes les autres nations, maître de son destin sur le sol de son propre Etat souverain.

En conséquence nous, membres du Conseil National représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste, nous nous sommes rassemblés ici, en ce jour où prend fin le mandat britannique et en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies nous proclamons la création d’un Etat juif en terre d’Israël qui portera le nom d’Etat d’Israël.

…………………………………………………… L’Etat d’Israël sera ouvert à l’immigration juive et aux Juifs venant de tous les pays de leur Dispersion ; il veillera au développement du pays pour le bénéfice de tous ses habitants ; il sera fondé sur la liberté, la justice et la paix selon l’idéal des prophètes d’Israël ; il assurera la plus complète égalité sociale et politique à tous ses habitants sans distinction de religion, de race ou de sexe ; il garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d’éducation et de culture ; il assurera la protection des Lieux saints de toutes les religions et sera fidèle aux principes de la Charte des Nations Unies.

…………………………………………………… Nous demandons aux Nations Unies d’aider le peuple juif à édifier son Etat et de recevoir l’Etat d’Israël dans la famille des nations.

Nous demandons - face à l’agression dont nous sommes l’objet depuis quelques mois – aux habitants arabes de l’Etat d’Israël de préserver la paix et de prendre leur part dans l’édification de l’Etat sur la base d’une égalité complète de droits et devoirs et d’une juste représentation dans tous les organismes provisoires et permanents de l’Etat.

Nous tendons la main à tous les pays voisins et à leurs peuples et nous leur offrons la paix et des relations de bon voisinage ; nous les invitons à coopérer avec le peuple juif rétabli dans sa souveraineté nationale. L’Etat d’Israël est prêt à contribuer à l’effort commun de développement du Moyen Orient tout entier.

Nous demandons au peuple juif dans sa Dispersion de se rassembler autour des Juifs d’Israël, de les assister dans la tâche d’immigration et de reconstruction et d’être à leurs côtés dans la grande lutte pour la réalisation du rêve des générations passées : la Rédemption d’Israël.

Confiants en l’Eternel Tout Puissant, nous signons cette Déclaration en cette séance du Conseil provisoire de l’Etat, sur le sol de la Patrie dans la ville de Tel Aviv, cette veille de Shabbat, 5 Iyar 5708, 14 mai 1948. »

 

 

QU’EN EST-IL DU SIONISME AUJOURD’HUI ?

 

Comme tout ce qui concerne les Juifs on passe, sans la moindre accréditation, d’une admiration immense pour l’œuvre exceptionnelle réalisée par les « Haloutzim », les Pionniers, à une démonisation sans objet, se nourrissant de faux et dangereux clichés.

C’est avec une facilité déconcertante que le Sionisme, qui a inspiré en France des œuvres telles « Le puits de Jacob » de Pierre Benoît, «  La caravane sans chameaux » de Roland Dorgelès, ou encore « Terre d’amour » de Joseph Kessel, a été, dans une incompréhensible distorsion, transformé en un mouvement sinistre, rendu responsable des guerres et des crises au Moyen-Orient.

Des hommes de valeur s’y sont laissé prendre ; Henri Bulawko relate une conversation qu’il eut peu après la Guerre des Six Jours avec le grand résistant et journaliste politique Emmanuel D’Astier de la Vigerie. « Grande fut ma surprise lorsqu’il prit sur lui de définir le Sionisme de façon pour le moins élémentaire ; - Le Sionisme a vu le jour quand le Pape des Juifs leur donna l’ordre de retourner dans leur Terre Promise !

J’eus du mal à lui expliquer que les Juifs n’avaient pas de Pape ! » (Le Sionisme. H. Bulawko. Editions J. Grancher. Octobre 1991.)

 

L’ignorance, la politique, les bas calculs font aujourd’hui passer le Sionisme par le sas d’analyses truquées, tronquées, réduites, masquées.

On invoque maintenant le « lobby sioniste », (périphrase hypocrite pour dire le « lobby juif » ) qui dicterait ses quatre volontés à la politique américaine ; (cet air fut connu pendant la Guerre du Golfe, qui transformait de ce fait cet affrontement en entreprise juive.) Il était facile de se souvenir alors des « Protocoles des Sages de Sion », faux document tsariste encore largement imprimé et édité de nos jours, et décrivant par le menu une conspiration juive internationale visant à s’emparer du monde. Il est à noter que ce pouvoir planétaire n’empêcha ni les pogroms dans la Russie tsariste, ni les crimes nazis, ni même, dans la Pologne de 1968 agitée par un mouvement contestataire estudiantin, l’expulsion de milliers de Juifs comme agitateurs sionistes.

 

En outre, le Juif contemporain, du moins dans la plus grande partie du monde, ne vit plus dans des ghettos. Il s’engage politiquement, milite pour des causes humanitaires, combat le racisme, défend les droits de l’homme et aspire à une société d’égalité et de justice. Aperçoit-il le danger de l’assimilation ? Nous voulons croire que oui. Pourtant, peu de Juifs appellent au rassemblement en Eretz Israël.

Majoritaire, la Diaspora vit une vie de liberté, mais veille d’un œil exercé sur ce pays de sang et de miracle, cette terre qui a redonné le souffle vital à un peuple spolié, massacré, pressuré, désigné sans raison à la vindicte universelle. Un peuple qui, seul parmi les nations, a accepté de D’ une mission d’exemple et d’amour qui n’allait plus jamais se démentir, ni se vider de sa substance.

Qu’en est-il du Sionisme aujourd’hui ? Les guerres successives, le conflit israélo-palestinien, l’ONU et ses résolutions, mais aussi les pressions politiques mondiales, les assertions péremptoires massivement comminatoires l’ont déformé, diabolisé, masqué.

Il nous appartient de redonner à cet élan ancestral la force, la pureté, la foi qui furent les siennes, et qui porta le Sionisme depuis le premier « Le chana abba be Ierushalaïm ; l’an prochain à Jérusalem », jusqu’au 14 mai 1948, date d’un des plus grands miracles accomplis sur terre.

 

Yaëlle Kalfon-König

Shulhan@aol.com 

 

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