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L'Occupation
Allemande de la TUNISIE
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L'Occupation Allemande de la
TUNISIE
(Nov
1942-Mai 1943). Roland
Aloni*
Au cinquantenaire** de
l'occupation et de la liberation de la Tunisie, durant la seconde Guerre
Mondiale, nous présentons au lecteur une perspective histhorique des premiers
jours de la campagne de Tunisie, qui dura pres de six mois.
En Novembre 1942, la situation militaire en Afrique du Nord se présentait
comme suit: la Tunisie, l'Algérie et le Maroc Français, étaient sous le régime
de l'accord d'armistice signé entre la France et l'Allemagne, mais sous
l'autorité de la France, la Lybie était sous le régime Italien, occupée
par les forces de l'Axe. La victoire Britannique d'El-Alamein contre les
troupes de Rommel (24 octobre-4 novembre1942), changea le cours des opérations
et commença
a donner une certaine importance aux ports
et terrains d'aviation de la Tunisie, comme lignes de communications
des forces de Rommel.
Dimanche 8 Novembre 1942, au cours de l'Opération
"Torch", les alliés débarquent en Algérie et au Maroc. Ce
fut une vague d'espoir pour les
Juifs de Tunisie, espoir éphémère. L'histoire de l'occupation et des
souffrances de la population en général et des Juifs en particulier a été
écrite. Cinq mille habitants juifs de Tunisie furent pris comme travailleurs
de force par les Allemands. Ce
qui est moins connu, parce que moins publié et moins discuté, a mon avis,
est le fait que le Commandement des Forces françaises en Afrique du Nord ait
décide, au mois de mai 1942, six mois avant que les Forces de l'Axe débarquent,
que Gabès, Sousse, Sfax et Tunis ne seraient pas défendus, mais que leurs
ports et leurs terrains d'aviation seraient rendus inutilisables. Dans
son instruction personnelle (I.P.S) très secrète du 30 janvier 1942, le Général
Juin a défini la conduite a tenir en cas d'attaque de la Tunisie par les
forces de l'Axe. Cette instruction a causé une vive émotion à Vichy et a été
brûlée par ordre de l'amiral Darlan, qui craignait la réaction des
Allemands. La copie de cette instruction fut transmises aux divers commandants
d'Afrique du Nord sous le titre inoffensif d'" Etude sur la défense de la Tunisie en cas d'agression de
l'Axe par surprise" (remplace l'I.P.S. incinérée par ordre de Vichy.(1)
Il
avait été décidé d'évacuer la région côtière et de monter quelques
points de défense dans les régions suivantes:
Bizerte, Djebel Zaghouan, Souk-el-Arba en Tunisie et Tébessa en
Algerie. (Voir l'Instruction
Personnelle Secrète du Général Juin du 9 Mai 1942.(2.
Comme le dira le Général Walter Warlimont, Sous-chef des opérations
a l’Etat-major Suprême Allemand (l'O.K.W), le 8 novembre a pris les
Allemands par surprise. Ils n'avaient prévu aucun plan opérationnel pour la
Tunisie, et n'avaient pas décidé de la ligne de conduite qui pourrait servir
de base a une action immédiate. Dans
la directive No. 42 du 29 mai 1942, l'Etat Major Allemand avait décidé que
dans l'éventualité d'un débarquement Allié en Afrique du Nord, la réaction
allemande serait l'occupation de la zone dite "Zone Libre" (région
du sud de la France) qui n'avait pas été occupée par les Allemands à la
suite de l'accord d'Armistice Franco-allemand. Cela ne serait réalisable que
dans la mesure ou le Commandant en chef de l'Armée
allemande de l'Ouest
aurait des troupes disponibles. Le plan allemand prévoyait aussi que les Italiens participeraient à
l'opération en occupant la cote française de la Méditerranée et la Corse
(3). ¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯ *Roland Aloni, M.A d'histoire né à Tunis.
r_aloni@bezeqint.net **Cet article a été écrit à l’occasion du cinquantenaire de la libération
de Tunis par les Alliés, le 7 mai 1943
Malgré la surprise, la riposte des Forces
de l'Axe au débarquement Allié au Maroc et en Algérie fut foudroyante, tant
du point de vue de la rapidité d'exécution plus que du point de vue des
moyens employés: le 10 novembre 1942, moins de 48 heures après le débarquement
allié, les premiers avions allemands atterrissaient à Tunis. D'après les
rapports militaires 100 avions allemands atterrirent à El-Aouyna le 9
novembre 1942. Les Allemands débarquèrent quotidiennement 750 hommes par air
et transportèrent par mer quelques 1900 hommes une grande quantité d'armes,
de munitions et de matériel (4). Les
Forces françaises, y compris la Défense Contre Avions ne réagirent pas et
permirent aux avions Allemands d'atterrir et de débarquer personnel et matériel
sans empêchement (les unités de D.C.A se retirèrent et s'installèrent aux
approches du terrain d'EL-AOUYNA pour "protéger les forces de
l'Axe").(5). Le
11 novembre, des vedettes rapides Allemandes débarquent à Tunis et à
Bizerte. Le 12 novembre, le 190 aime. Bataillon de reconnaissance blindée, deux compagnies du 5 aime. Régiment Parachutiste
et une compagnie du 104 aime Régiment de Panzer Grenadier arrivent à Tunis (Ces unités
furent retirées des renforts destinés à Rommel). Les troupes
allemandes en Tunisie furent placées sous le commandement du Général
Nehring. (6). Des
l'arrivée des premières troupes allemandes,
arrivèrent les premiers éléments de S.S. sous les ordres du Colonel
Rauff, de sinistre mémoire (Le Colonel Rauff a été à l'origine de l'idée
d'assassiner les Juifs par empoisonnement par
le gaz, dans des camions fermés, dont le pot d'échappement a été
retourné vers l'intérieur du camion).(7).
Le dilemme qui se posa aux Autorités Militaires était de savoir qui
était l'ennemi contre lequel il fallait défendre le Territoire: était-ce
l'Allemand qui violait le 8 novembre la Ligne de Démarcation et envahissait
la Zone Libre ou les Forces Alliées qui débarquaient en divers points sur
les cotes du Maroc et d'Algérie? Les
journées suivantes (particulièrement les 9 et 10 novembre 1942), durant
lesquelles les ordres et contre-ordres se suivirent, furent décisives: la
confusion des chefs de l'Armée Française en Tunisie, a joué un role
primordial sur le sort de la Tunisie et de sa population. Le 11 novembre
(invasion de la zone libre par les Allemands), le Général Barré reçoit
l'ordre du Général Juin, commandant en chef des forces françaises en
Afrique du Nord, de repousser par la force toute tentative d'intervention des
forces de l'Axe en A.F.N.(8). Par contre, l'Amirauté Française ordonnait, le
mème jour, au Commandant Maritime de Bizerte, de laisser passer sans se mêler
à elles, les forces italo-allemandes débarquant en Tunisie(9). Comme on peut
le voir, la confusion était comble. Le
Général Barré décida de se replier sur la position de couverture, vers
l'Ouest, pour y permettre la concentration des forces Françaises(10). Débarquées
le 8 Novembre, les Forces Alliées firent des efforts considérables pour
gagner la course vers l'Est, et couvrirent la distance de presque cinq cents
kilomètres qui séparent Alger de la région de Tunis, en moins de deux
semaines (du 8 au 20
Novembre). La retraite des troupes du Général Barré et leur concentration
sur la ligne de défense citée plus bas, déterminera un front plus ou moins
stable durant l'hiver 1942-1943. La campagne de Tunisie était ainsi commencée. Churchill,
dans ses Mémoires de Guerre, retient le fait
de la confusion dans les rangs du Commandement Français: "Le Général
Barré, déconcerté, emmena finalement vers l'Ouest le gros de la garnison
française et se plaça lui-même sous les ordres du Général Giraud. Mais à
Bizerte, quatre destroyers et six sous-marins se rendirent aux Forces de
l'Axe" (11). Un
fait est irréfutable: toute la région côtière de la Tunisie, jusqu'aux
approches de la Dorsale Orientale, a été abandonnée aux Allemands et aux
Italiens sans aucune résistance sérieuse, à part quelques essais d'actions
retardatrices, destinées à couvrir la retraite des troupes françaises.
L'Aviation Française de Tunisie se replia le 8 novembre à Djédeida (12) et
de là à Biskra, dans le Sud-Ouest(13), alors que dans son instruction
personnelle secrète (I.P.S.) du 22 août 1942, le Général Barré avait fixé
à l'Aviation une mission d'action retardatrice(14). Les
seules considérations qui influencèrent la décision de l'Etat Major des
forces Françaises d'Afrique du Nord, de ne pas défendre le littoral de la Tunisie furent uniquement
militaires et ne tinrent aucun compte de la population
civile qui fut ainsi abandonnée, sans défense, aux forces Allemandes.
Le Maréchal Juin, Commandant les Forces Françaises d'Afrique du Nord,
mentionne, dans ses Mémoires, le fait que le Général Barré, Commandant Supérieur
des Troupes de Tunisie
(C.S.T.T), ne fit
pas acte de résistance et, en fait, se replia sans avoir causé les moindres
pertes ou les moindres retards aux forces de l'Axe.(15).
Les Forces Françaises se replièrent vers l'Ouest, et se formèrent en
deux dispositifs de défense. Le 19 novembre 1942, dix jours après le débarquement
des premières forces de l'Axe, le plan de défense du Général Barré était
de former une ligne de défense basée sur la Dorsale Orientale, en vue de défendre
les voies qui menaient vers l'Algérie. Le dispositif se présentait comme
suit: -Au Nord-Ouest, concentration sur Medjez-el-Bab, Téboursouk, Béja,
Souk-el-Arba, Le Kef. Au Sud-Ouest, concentration sur El-Méridj, Tébessa et
Gafsa. La zone de Bizerte, formait une zone autonome qui dépendait du
Commandant de la Marine. (16). La
rapidité de la riposte des Forces de l'Axe, aidée par la confusion des
Forces Françaises, qui permirent un débarquement de tout repos aux Forces
Allemandes, annoncera pour la population
juive de Tunisie le début d'une période de peur et souffrances. Les
hésitations des chefs Français en Tunisie privèrent les Alliés d'un succès
complet (17). Le 10 novembre 1942, les Forces Françaises de Tunisie
comptaient la valeur d'une division, manquant de matériel mais étant en
mesure d'opposer une résistance au débarquement Allemand. Fin novembre 1942,
les forces de l'Axe en Tunisie comptaient 15000 combattants, 100
chars, 60 pièces de campagne et 30 canons anti-chars.(18).
Une question se pose, au sujet d'une prise de position plus rapide du
Commandement Supérieur des Forces Françaises en Tunisie:
Que serait-il arrivé si les Forces Françaises avaient réagi et défendu
l'approche des aérodromes, empêchant ou, au moins, essayant d'empêcher les
Allemands d'occuper sans résistance la Régence, quitte à se replier en
combattant, retardant par-là le débarquement ? L'alerte était donnée,
les forces étaient en place, et il suffisait de donner l'ordre de résister.
Le temps ne manqua pas,
les possibilités matérielles non plus, comme le prouve la quantité de matériel
qui fut évacué vers l'Algérie: 280 Fusils-Mitrailleurs,
6 canons Anti-Chars de 47, 3 canons Anti-Chars de 20, 3 mitrailleuses Anti-Aériennes
de 20, 800 véhicules, 75000 litres d'essence, 147 locomotives, 2500
wagons, 2650 tonnes de charbon, 4600 tonnes de matériel de chemin de
fer. (19). Il
est permis de supposer qu'une résistance Française, mème provisoire aurait
permis aux Forces Alliées une progression plus rapide vers la Tunisie et, qui
sait, aurait évité à la population l'occupation avec toutes ses souffrances
et ses brimades.
ANNEXE 1
PRINCIPALES
DATES A RETENIR
1942
9
MAI .IPS du Général Juin
concernant la défense de la TUNISIE.
23
OCTOBRE-4 NOVEMBRE - victoire Britannique d'El-Alamein. 6
NOVEMBRE. Détection d'importants convois alliés à Gibraltar. 7
NOVEMBRE. Offre Allemande d'aider la France a combattre les
Forces Alliées. 7
NOVEMBRE. Mise en alerte des troupes de Tunisie à l'execption de la garnison
du KEF. 8
NOVEMBRE. Le Conseil des Ministres de Vichy accepte l'offre Allemande d'aide aérienne à partir de Sicile et d'Italie.
Nous n'avons pas de preuves que cette decision
ait été portée à temps à la connaissance du Commandant Supérieur
des Troupes Françaises de Tunisie
(voir le télégramme du C.S.T.T à Vichy, daté du 9 Novembre à 14 h. de
Tunis). 8
NOVEMBRE. Débarquement des forces alliées au Maroc et en
Algérie. 8
NOVEMBRE. Atterrissages à EL AOUYNA et à BIZERTE. 8
NOVEMBRE. Accoste de vedettes rapides Allemandes a Bizerte et à La
Goulette. 8-11
NOVEMBRE. Phase d'hésitations du Commandement Francais en Tunisie. 2-18
NOVEMBRE. Concentration des Troupes de Tunisie. Retrait vers l'Ouest
des Forces Françaises en vue de défendre
la Dorsale Orientale. 11
NOVEMBRE. L'Armée Allemande envahit la Zone Libre. 19
NOVEMBRE. Combat de Medjez-El-Bab. 23
NOVEMBRE. Arrestation du Président de la Communauté Juive de Tunisie. 25
NOV-10 DECEMBRE. Tentative Britannique vers Tunis (à partir de Tabarka et de
Souk El Arba). Tentative qui échoua. 8
DECEMBRE. Lévée de Travaiilleurs Juifs. 9
DECEMBRE. Rafle de Juifs pour les camps de travailleurs au front. Répartition
des travailleurs comme suit: 750 dans la région de Massicault
Ford-Frendj,Ksar-Tyr et Bridja, 500 à Zaghouan, 250 à Sainte Marie du Zit à
la disposition de l'armée Italienne;
150 ont été envoyés à Katch-Baya dans la région de Mateur. 10
DECEMBRE.1000 Travailleurs dirigés sur Mateur. La moitié est dirigée sur
Bizerte. 12
DECEMBRE. Premier travailleur Juif tue par les Allemands. 17
DECEMBRE.650 travailleurs, dont 500 a l'aéroport d'El Aouyna, 100 au
Port et 50 au dépot de munitions du Belvedere.
19
DECEMBRE 1942-17 JANVIER 1943. Echec de l'offensive du C.S.T.T sur Pont
Du-Fahs. 21
DECEMBRE.Départ de 350 hommes sur Bizerte. 22
DECEMBRE.Amende de 20 millions de francs imposée a la communauté
Juive. 24
DECEMBRE.134 hommes pour Cheylus, 556 pour Ksar-Tyr. 28
DECEMBRE.166 hommes pour Bizerte. 1943 Début
JANVIER. Bombardement de Bizerte et du port de Tunis par les Alliés.
Plusieurs travailleurs blessés. 18
JANVIER-23 FEVRIER 1943. Offensive Allemande tendant à conquérir la Dorsale
Tunisienne et à couvrir les arrières des troupes Allemandes d'Afrique. 21-28
MARS 1943. Combat sur la Ligne Mareth-Victoire Alliéee. Retraite des
Italiens vers le Nord. 16
MARS-20 AVRIL 1943. Offensive générale Alliée. 20
AVRIL-13 MAI 1943. Phase finale de l' offensive Alliée,
capitulation des troupes de l'Axe. 7
MAI 1943. Libération de Tunis par les forces Alliées. MI-MAI
1943. Fin de la campagne de Tunisie. ANNEXE
2
NOTES
1.
Juin, Marechal, Mémoires,I, Alger, Tunis, Rome Librairie Arthème
Fayard (Paris, 1959), pp 49,50. 2.
Les Forces Françaises Dans la Lutte Contre les Forces de l'Axe en Afrique,
la Campagne de Tunisie 1942-1943. Ministère de la Défense, Etat
Major de l'Armée de Terre, Chateau de Vincennes, 1985, p 69. 3.
Warlimont, Walter, Inside Hitler's Headquarter 1939-1945, Weidenfeld
and Nicholson (London, 1964), p 238. 4.
Major-general I.S.O Playfair and Brigadier C.J.C Molony, the Mediterranean
and Middle East Volume IV, The Destruction of the Axis Forces in Africa,
London 1966, Her Majesty's Stationnery Office, p 172. 5.
Les Forces Françaises, op. cit. p 104. 6. Playfair,
op.cit. p 172. 7. ENCYCLOPEDIA
OF THE HOLOCAUST, Rauf p 1121, Eliron Associates, (TEL AVIV 1990). 8.
Les Forces Françaises, op.cit. p. 90. 9. id.
p. 92. 10. ibid.
p. 101. 11.
Churchill, Winston, Mémoires sur la deuxiéme Guerre Mondiale,IV, Le
Tournant du Destin, Librairie Plon (Paris,
1951), p.223. 12.
Les Forces Françaises, op.cit. p 78. 13. ibid.
p 112. 14. ibid.
p 397. 15.
Juin, op. cit. pp.111,118. 16.
Les Forces Françaises, op. cit. p. 68. 17.
Churchill, op. cit. p 227. 18.
Playfair, op. cit. 19.
Les Forces Françaises, op. cit. p 112. ANNEXE 3 BIBLIOGRAPHIE
1.
Les Forces Françaises Dans La Lutte Contre L'Axe En Afrique, LA
CAMPAGNE DE TUNISIE 1942-1943. Ministère de la Défense, Etat Major de
l'Armée de Terre, Chateau de Vincennes, 1985. 2.
THE MEDITERRANEEAN AND MIDDLE EAST VOLUME IV, The Destruction of the
Axis Forces in Africa. BY MAJOR-GENERAL I.S.O PLAYFAIR and BRIGADIER
C.J.C. MOLONY . LONDON,1966, HER MAJESTY'S
STATIONNERY OFFICE. 3
.W. CHURCHILL, MEMOIRES SUR LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE,
IV-LE TOURNANT DU DESTIN,
LIBRAIRIE PLON.( PARIS, 1951 ). 4.
ROBERT BORGEL, ETOILE JAUNE ET CROIX GAMMEE (ARTYPO
1944,TUNIS).
5.
PAUL GUEZ, SIX MOIS SOUS LA BOTTE,(TUNIS, 1944). 6.
JUIN,Maréchal, MEMOIRES,I, ALGER,TUNIS,ROME Librairie Artheme Fayard. (Paris, 1959). 7.
WARLIMONT, WALTER, INSIDE HITLER'S HEADQUARTER 1939-45, Weidenfeld
and Nicholson (London, 1964). 8._ENCYCLOPEDIA
OF THE HOLOCAUST, Eliron Associates (TEL AVIV,1990).
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