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Alé Adas en français : les coutumes de Tunis. |
50 ans après l’arrivée des juifs d’Afrique du Nord en France, le bilan est assez positif puisque le judaïsme hexagonal en a été revivifié. Les communautés séfarades ont apporté dans leurs valises leurs traditions, pour la plupart orales, et les ont fait connaître à la 2eme puis 3eme génération. Un travail d’écriture commence à se faire jour sur ces usages ancestraux. Mentionnons « le livre de nos coutumes » du Rabbin Simon Darmon de Jérusalem, paru en 1995, qui concerne la ville d’Alger. C’est maintenant le tour de Tunis avec l’adaptation en français du célèbre livre Alé Adas du Rabbin David Settbon, paru en 2003. L’édition hébraïque avait reçu la bénédiction du Grand Rabbin de Jérusalem, Rabbi Chalom Messas zal et du Grand Rabbin de Tunisie, Rabbi Haim Madar zal. Elle était déjà devenue une référence, souvent citée dans les synagogues tunisiennes. Après avoir également écrit une préface, le Gaon Rabbi Méir Mazouz chlita, Roch Yéchiva de Kissé Rahamim, avait demandé, lui-même, cette traduction. L’auteur, qui est francophone, vient d’exaucer ce souhait. Cela va, sans aucun doute, réjouir les nostalgiques des jasmins de Tunis et des roses de l’Ariana, qui vivent sur les bords de la Seine. L’œuvre est parue en 2 volumes. Le premier tome de six cent pages, est consacré aux minhaguim quotidiens, du cycle de l’année et de la vie. L’introduction retient l’attention : après avoir brièvement survolé 2500 ans d’histoire rabbinique et surtout la transmission de la tradition depuis 250 ans, l’auteur aborde plusieurs sujets assez mal connus, qu’il expose de façon magistrale ; tout d’abord, la définition halakhique du Minhag, puis la liturgie : il justifie le rituel d’Afrique du nord, imprimé à Livourne, bien connu en France, mais quelque peu différent du rituel séfarade israélien actuel, qui est d’origine irakienne. Parmi les sujets étudiés, le cursus des études hébraïques à Tunis, depuis le Ketab, ( Talmud Tora ) jusqu’à l’étude talmudique approfondie des rabbins et la lecture du Sépher Torah ou les tunisiens sont connus pour être pointilleux. On y retrouve aussi la feuille de l’accouchée, la feuille de miel, la prière de Kippour à la mémoire des Grands Rabbins de Tunis et la fameuse Birkat Cohanim de la Néila de Kippour, encore sujette aux polémiques. En un mot, tout le patrimoine spirituel tunisien. Pour finir, il y a un index des livres cités qui permet d’identifier et de situer leur auteur. Tous les niveaux de lecture sont possibles: L’érudit va y retrouver les sources dans les décisionnaires classiques séfarades et tunisiens. Le grand public y découvrira une description minutieuse de ces coutumes populaires. Cela devrait concerner les jeunes orthodoxes ou les nouveaux hassidim dont les parents ou grands parents tunisiens leur ont parlé de ces habitudes, mais sans le bagage rabbinique maintenant disponible grâce à ce livre. En outre, ce recueil ne concerne pas seulement Tunis, car il y a une comparaison assez fouillée et permanente avec les usages de Djerba, Alger, Casablanca, Bagdad et Vilna. Le 2eme tome est une nouvelle composition du Mahzor de Roch Achana, de Kippour et des piyoutim des fêtes. Pour la communauté de Sarcelles, l’ensemble de ce travail a un volet sociologique inattendu : Inconsciemment, il résout un problème de communauté transplantée tel que décrit par Annie Benveniste dans son ouvrage « Figures politiques de l’identité juive à Sarcelles », paru en 2002. Dans le groupe en question vont coexister plusieurs courants, ce qui crée un conflit des Anciens, adeptes de la tradition religieuse nord-africaine, et des Modernes, adhérents récents de l’observance rabbinique d’Europe centrale. Ce travail arrive à point nommé car notre génération est la dernière née en Tunisie et a vécu l’exode des pays arabes. Cela explique l’aide que l’auteur a obtenu de nombreux originaires de Tunisie, d’horizons divers: rabbins, historiens, philanthropes, sociologues. On peut regretter qu’il ait peu parlé du travail de réédition des livres des rabbins tunisiens et des dernières réalisations audio et internet. Le livre actuel a été couronné par une préface approbation du Grand Rabbin de France, Rabbi Yossef Haim Sitruk chlita, et du Grand Rabbin Emmanuel Chouchena chlita. C’est un cadeau somptueux que pourront faire les grands-pères à leurs petit-fils, pour toute Bar Misva ou mariage tunisien. Ce document devrait parvenir à réconcilier les jeunes religieux de tous bords avec leurs parents plus ou moins pratiquants comme dit le Prophète Malakhi (3.24) à propos du Prophète Elie : « Vééchiv lèv avot al banim vélèv banim al avotam, Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants et le cœur des enfants à leurs pères ». Envoi de Norbert Haik
Article paru dans l’Echo de la Communauté ( de Sarcelles) Juillet 2006. Téléphone Sarcelles : 06 99 05 60 58 Paris : 01 43 07 98 24 ou 06 86 58 19 64 Israël : 08 976 07 14.
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