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Le terme euthanasie provient du grec et signifie "bonne mort".
D'apres ce sens on reflechit sur la possibilite de causer ou accelerer la
mort, en general dans le but de soulager la douleur et la souffrance.
Le cas typique est celui du patient qui souffre de cancer dans sa phase
terminale et qui ne peut tolerer les douleurs aigues de sa maladie. Le dilemme
consiste de savoir si on se doit d'acceder aux desirs du malade pour accelerer
le processus de sa mort.
Les codes legaux des differentes societes considerent que l'assassinat est un
crime.
Il y a pourtant certaines exceptions a cet interdit. Par exemple, le cas de
l'autodefense.
Ceux qui defendent la legitimite de l'euthanasie se basent sur le droit que
chacun a sur sa propre vie.
Pouvons nous legalement et moralement nous suicider? A premiere vue la reponse
est affirmative. Apres tout nous ne violerions aucun principe de causer un
dommage a une autre personne. Ne sommes nous pas libres de manger ou jeuner?
Le judaisme repond que la vie ne nous appartient pas et que nous n'avons pas
le droit de disposer de nos etres. Plus encore, nous avons la responsabilite
sacree de faire attention a notre sante et notre bien-etre. Ceci est meme
valide dans les derniers moments de la vie, et par consequent, le fait
d'activer la mort d'un patient moribond equivaut a l'assassinat.
Grace aux avances de la medecine moderne, on arrive a maintenir
artificiellement la vie d'un patient avec de multiples appareils. Ce qui
implique dans beaucoup de cas le sauvetage du malade, mais selon l'opinion de
beaucoup, une prolongation "inhumaine" de l'agonie.
Il faut considerer la possibilite de la mise en cause du mal par la decouverte
d'un nouveau medicament qui peut soulager ou guerir. L'euthanasie serait par
consequent une erreur fatale. A par cela ceci consituerait un danger pour la
societe pour les raisons que notre ami Albert expose avec beaucup de lucidite.
En fait chaque cas doit etre analise individuellement puisqu'il n'existe pas
de positions absolues.
Il y a par exemple le suicide collectif des heroes defenseurs de Massada.
En ce qui concerne le suicide devant l'aternative de la torture de la
conversion au christianisme, il existe beaucoup de contreverses. Certains
soutiennent que meme dans ce cas, le suicide est defendu. D'autres, en echange
considerent cette eventualite comme une MITSVA.
Il faut tenir compte que ce cas se refere a des situations de persecutions
religieuses.
Le Talmud relate certains details de la mort de Rabbi Hanina Ben Teradyon qui
fut brule par ordre des romains. Il fut enroule par des rouleaux de Thora et
on lui avait mis des meches de laine mouillees sur le coeur pour prolonger le
processus de sa mort et accroitre sa souffrance.
Ses disciples lui avaient conseille d'ouvir la bouche pour permettre que les
flammes l'envahissent et accelerer le denouement final.
Rabbin Hanina fefusa sous l'argument que c'est D.ieu qui donne l'ame et c'est
Lui qui doit la quitter.
Le bourreau, alors demanda a Rabbi Hanina si il recevrait sa promesse d'avoir
une vie dans l'au-dela en echange de lui quitter la laine mouillee et
augmenter les flammes pour acceler le denouement final. Rabbi Hanina jure
qu'il accedera a sa petition et le bourreau met en execution son offre.
De cet exemple, nous apprenons du Talmud, que nous ne devons pas agir pour
accelerer la mort: Rabbi Hanina refusa d'ouvrir la bouche pour que les flammes
le consument rapidement. Mais il est permis de retirer tout obstacle qui
interrompe le processus de la mort.
Quand une famille doit repondre a un cas specifique d'un parent se trouvant
dans une situation critique, et que les medecins suggerent la possibilite de
permettre une "mort digne" du patient, il est recommande de
consulter une autaurite rabbinique.
En fait, il n'existe pas de "mort digne". Toute mort est une
tragedie. Seulement la vie donne la dignite et par consequent, nous devons
faire tout notre possible pour prolonger la vie humaine.
Yael
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