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D-ieu bénisse les Souccot du C. et les autres pour toutes les mitzvot qu'elles
contiennent, elles attendent dans le bonheur et la joie la bénédiction suprême d'Achem
à Smirah Torah !
Bien plantées sur un sol portant peu propice à leur installation, juchées sur des
planches de fortune, carrées ou rectangulaires, entourées de murs dont le bois ou les
toiles n'ont de souci
que leur précaire solidité, les souccot s'ouvrent, en plein ciel, à travers les roseaux
bibliques de leur toit pour demander à Achem de bénir leur contenu ainsi que tout le
peuple juif.
Chaque souccah à sa propre vie rustique, et c'est la famille qu'elle abrite qui offre,
avec bonheur, aux visiteurs qui défilent, la kédouchah de faire des mizvot en dégustant
avec eux des mets sucrés ou salés sur lesquels ils disent ensemble les bérarot.
Comment décrire ce lieu qui m'a semblé non seulement hors de l'espace et du temps, mais
surtout hors d'époque ? En pénétrant dans cette cours d'école prêtée pour l'occasion
de la fête, j'ai eu l'impression soudaine d'entrer dans le récit Biblique à cette
période où le peuple juif vivait en telle complicité avec Achem que les miracles se
produisaient encore en collectivité, et que les paroles de D-ieu étaient le bien commun
car Il se "montrait " aux hommes ; c'est d'ailleurs ainsi qu'il commanda aux
peuple de la Bible d'ouvrir le toit ses tentes afin que ses prières montent jusqu'à Lui
et qu'il soit récompensé par le don de la Torah.
Que D-ieu bénisse ces hommes et ces femmes qui consacrent leur temps à nous recevoir,
nous pauvres juifs errants sans toit divin, sans connaissance, affamés de sainteté !
Elles sont partout, les souccot, partout disséminées dans le monde, partout où se
trouvent des juifs qui prient D-ieu pour eux mais surtout pour tous ; Elles vibrent sous
les cris des enfants
heureux et les chants de louanges à D-ieu. Elles ressemblent à des femmes pleines
d'Achem, prêtes à mettre au monde des êtres nouveaux dont la vie n'aura de sens que si
elle se confond avec les mots Mitvot et Etude de la Torah.
J'y suis entrée en invité, et j'ai été en un seul instant transportée au milieu d'un
monde où la seule richesse qui a valeur réelle, est celle de l'âme. Ma néchamah,
aussi, a tout à coup reçu l'appel divin, car en " montant " le Loulav vers le
ciel, je me suis transposée en Juif de la Tribu d'Achem, Juif hors du temps comme la
Torah nous demande de continuer d'être depuis qu'elle nous a été donnée par D-ieu..
Où sont les magasins, la télévision, la modernité ?
Rien de tout cela en ces lieux pendant une semaine de fête ! Les futilités matérielles
semblent indispensables à quiconque aujourd'hui ; essayer de vivre sous la souccah, c'est
aussi comprendre que la vie moderne leurre chacun de nous et nous rend si prisonniers
qu'elle nous empêche de vivre par et pour nous-même.
Pratiquer les fêtes de Souccot c'est dire : « Je suis un homme libre ! », c'est aussi
comprendre la force de notre judaïsme ; c'est pourquoi à Simrah Torah j'ai chanté, puis
j'ai eu envie de dire à haute voix : « Je suis juif ! J'appartiens au peuple de D-ieu !
Je suis comme les
juifs du C. ! Je suis lié à eux et ils le sont à moi, car nous recevons aujourd'hui,
avec toute l'humilité dont nous sommes capables, Ta bénédiction, Ahem, et Ton pardon
pour nos erreurs ! » et je fus applaudi par tous. A Souccot, j'exprimerai de nouveau ma
présence en ces " lieux
bibliques du XXIème siècle ".
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