PARACHA VAYECHEV



L'un des evenements auxquels nous assistons dans cette paracha est le fait que Yossef a ete jete au fond d'un puit.

Le passouk nous dit a ce sujet : "Et le puit est vide, il n'y a pas d'eau dedans".

Celui qui lit ce passouk s'etonne de cette repetition. Si le puit est vide, on sait bien qu'il n'a a pas d'eau dedans. Et l'on sait egalement que la Torah s'interdit les repetitions inutiles.

Rachi explique donc que ce passouk est venu nous apprendre que le puit etait vide d'eau, mais qu'il contenait des serpents et des scorpions.

La Torah vient du mot "oraha", qui signifie "enseignement". Elle n'est pas venue pour nous raconter de belles histoires datant de plusieurs millenaires, mais au contraire nous donner un enseignement sur la facon dont nous devons nous comporter, a l'heure actuelle.

L'eau est comparee a la Torah. L'enseignement que vient nous apporter ce passouk, c'est que si notre tete est vide de Torah, alors automatiquement, elle se remplit "de serpents et de scorpions", c'est a dire des mauvaises pensees que nous envoie le Yetser Hara, qui nous incitent a la transgression et que nous devrions repousser des qu'elles apparaissent.

Pourquoi Rachi a-t-il eu besoin de parler de serpents et de scorpions ?
Quelle est la particularite des uns par rapport aux autres ?

Les deux especes en question produisent du venin. Mais celui du serpent est chaud, alors que celui du scorpion est froid.

Il s'agit en fait des deux sortes de mauvaises pensees qui nous apparaissent.

Les unes, a l'image du serpent dont la morsure est chaude, nous incitent aux fautes que nous commettons "avec chaleur", pousses par une passion.

Les autres par contre, a l'image du scorpion, dont la piqure est froide, tentent de nous retenir de pratiquer la Torah avec chaleur et enthousiasme, de nous "refroidir" dans son application et dans son etude, de nous retirer la combativite que nous devons avoir pour nous defaire de faute.

Ces pensees-la sont beaucoup plus pernicieuses que les premieres. En effet, alors que les premieres ne nous laissent pas dupes (nous sommes conscients des fautes auxquelles elles nous incitent, et donc du besoin de nous mobiliser), les deuxiemes, par contre, peuvent passer inapercues, etre imperceptibles et provoquer un endormissement qui empeche la progression, que D-ieu preserve, ou pire encore, un glissement progressif dans le mauvais sens, 'has ve'halila.

Il faut donc s'en mefier particulierement et etre aux aguets pour lutter contre elles.

Enfin un petit conseil de l'Admour Hazaken :
Lorsque nous arrive une mauvaise pensee, il ne faut pas s'en desoler (car elle ne vient pas de nous, mais de notre yetser hara), mais au contraire recevoir avec joie
la possibilite qui nous est donnee de pouvoir la repousser.

Cela fait partie des epreuves qui nous permettent de nous elever.

Notre tete nous appartient. Si nous ne sommes pas maitres des pensees qui y viennent, il ne depend par contre que de nous de les accepter ou de les repousser.

Chabbat Chalom a tous, et bonnes fetes de 'Hanouka
Chlomo

chlomo@libertysurf.fr